avoir six ans lorsque je le vois pour la premire fois en consultation, en octobre 2004, adress par sa maitress

Quand le schtroumpf s’éveillera


Dr Bruno Brechemier 



Alexis vient d’avoir six ans lorsque je le vois pour la première fois en consultation. Nous sommes en novembre 2004, il est adressé par sa maîtresse d’école.



ésente un important retard. Il n’a commencé à parler qu’à l’âge de trois ans et sa parole est encore lente et maladroite. En lecture, il ne reconnaît aucune lettre, aucun chiffre. En écriture, il sait juste écrire la première lettre de son prénom. Son niveau grapho–moteur est en retard de deux ans. Il ne sait pas compter. Ses dessins se résument à quelques traits dans tous les sens ; le bonhomme est grossier, limité à deux ronds et il ne peut dessiner une boucle complète. Il souffre d’importantes difficultés de compréhensionà l’école, il ne suit pas les consignes de l’institutrice et a de grandes difficultés pour effectuer les tâches requisesà la maison, ses parents sont obligés de lui dire dix fois la même chose pour être entendus. 


Il redouble sa grande section d’école maternelle car il n’a pas acquis les compétences nécessaires pour passer en Cours préparatoire.

Alexis « a beaucoup de mal à gérer ses émotions». Il peut crier subitement en regardant une publicité à la télévision (ex : la pub «» montrant un bébé qui court vers sa maman …), ou bien crier lors d’un spectacle de marionnettes (ex«à aucun spectacle». Ces crises surviennent de façon très soudaineébat, tape, devient vraiment méchant, comme enragé. 
A l’école, soit il s’isole et ne communique plus avec personne, soit il joue avec les autres enfants, soit il se bagarre avec eux, les tape ou leur donne des coups de pieds. Parfois, il parle tout seul ou parle fort (en général, lorsque la maîtresse raconte une histoire ou explique des consignes). Il lui arrive de se griffer quand il est très énervé. 


«». Il a souffert de terreurs nocturnes un peu plus jeune. Son sommeil reste agité et il rejoint souvent le lit de ses parents en pleine nuit. Il a peur de tous les animaux, même des petits chiens.


Sa grand–mère maternelle est décédée quinze mois plus tôt, en juillet 2003, au moment de la naissance du petit frère d’Alexis. Il fait "coucou mamie" et agite sa main en regardant le ciel. Il parle souvent avec sa grand–mère disparue ou parle souvent d’elle.



C’est un enfant pataud et maladroit. Il met ses vêtements à l’envers (chaussettes, pantalon, culotte ...). 


Il est "décalé", me dit la maman. Effectivement, c‘est un terme qui correspond bien à cet enfant «», au regard absent, difficile à cerner. Dans le cabinet, il joue pendant toute la consultation avec les jouets présents, mais sans aucune communication verbale ni avec moi, ni avec sa maman. Il est là sans être là, comme «». A noter cependant qu’il n’a présenté aucun retard pour l’acquisition de la marche (13 mois) ou de la propreté (2 ans 1/2).


La grossesse s’est déroulée normalement, hormis l’annonce d’un cancer débutant chez le grand–père paternel. Après généralisation, ce dernier en mourra six mois après la naissance d’Alexis. L’enfant est né à terme mais n’a pas crié à la naissance’où oxygénation et désobstruction. Le papa n’a pas pu couper le cordon. APGARà 1mn et 6 à 5mn’équipe est partie immédiatement avec le bébé pendant deux heures, d’où une très grande inquiétude chez ses parents. On peut donc en conclure qu’il y a eu souffrance néonatale.


’âge de trois ans pour ses difficultés comportementales et d’apprentissage. L’équipe médico–pégagogique s’est élargie au fil des années. En novembre 2004, elle est composée par une psychomotricienne et un pédopsychiatre du Centre Médico–Pédagogique, le Pr X, neuropédiatre de l’hôpital Bicêtre, et un pédopsychiatre de l’hôpital Necker (Paris). Mais, malgré cette prise en charge multidisciplinaire, il n’évolue que très lentement.



Sur le plan physique, Alexis a présenté



Grâce à la précision des symptômes décrits par la maman, je plonge tête baissée dans le répertoire et choisis quelques rubriques. Je repère alors un remède déjà utilisé avec succès chez un autre jeune patient «écalé».



… MK.




Consultation du 23.02.2005



Deux semaines après la dose, le comportement d’Alexis a commencé a changer«», tant en classe qu’avec la psychomotricienne. Une envie de participer, comme il ne l’avait jamais montrée auparavant. Il sait à présent à quel moment il gêne ses camarades (en parlant à haute voix pendant que la maîtresse raconte une histoire, par exemple) alors qu’auparavant, c’était comme s’il n’en avait pas conscience. 



évoluent : les choses deviennent concrètes et ne sont plus floues, il a dessiné une maison bien nette et même un camion pour la première fois, mais le geste n’est pas encore fluide. Il commence à se repérer dans le temps : le matin, le soir, les jours de la semaine, etc ... «éresse ».


La maman me dit«’est comme un éveil».


’a plus fait une seule crise de «». «»à sa grand–mère. 


à s'habiller à l'envers.



Le Pr X, neuropédiatre, a prescrit une analyse morphologique cérébrale (scanner) pour «Troubles Envahissants du Développement». Les T.E.D.concernent les différents syndromes liés à l’autisme (DSM IV, 1994), recouvrant une très grande variabilité de symptômes réunis à l’intérieur du « spectre autistique » (autistic spectral disorder, ASD). 



à me parler un peu, mais a beaucoup de mal à s’exprimer. Sa maman me fait comprendre que depuis quelques temps, il y a une stagnation dans les progrès d’Alexis. Je prescris une nouvelle dose.



R/… MK.



Consultation du 27.04.2005


«été affreux les trois semaines qui ont suivi la dose. Il n'écoutait pas les consignes et nous avons reçu un mot de la directrice signalant que le comportement d’Alexis était pire que jamais ».


Ses parents l'ont «», comme dit la maman. Puis à partir du 21 mars (trois semaines après la dose), il a déclaré«». Chose nouvelle, il s’est mis à  écouter les consignes de la maîtresse«». Il dit«être fier».


Il arrive désormais à écrire son nom … mais à l'envers : SIXELA.

évolution du bonhomme avec détails du visage, du corps, des mains. Quand il fait du poney, il le dirige bien, alors qu’auparavant il se laissait porter par lui sans être vraiment là.


Dans mon cabinet, il est beaucoup plus présent, s'approche, regarde, s’intéresse. Il répond à mes questions. Je ne ressens plus du tout le côté «» de la première consultation. 





Les deux doses de R ont transformé la vie de cet enfant et de sa familleésence, des repères dans le temps et dans l’espace, une vraie joie de vivre, de nets progrès dans le langage, l’écriture, le dessin et aucune pathologie physique. 
Chez cet enfant souffrant d’un important trouble du développement neural, la contribution de l’homéopathie a été nette. Elle a été validée par toute l’équipe soignante, y compris le Pr X, neuropédiatre de Bicêtreéclaré à la maman «être tout à fait OK pour l’homéopathie». Alexis va pouvoir intégrer en septembre une CLISS (classe d'intégration scolaire spécialisée), afin de lui permettre de progresser au mieux dans ses apprentissages scolaires, tout en continuant à être suivi par l’équipe mise en place autour de lui.


Un grand pas dans la bonne direction a été franchi, même si la route est encore longue … Pas de dose…


Je prescris simplement R/ 200 K en réserveà ne donner que s’il y a une rechute au niveau du comportement, soit pendant les grandes vacances, soit à la rentrée scolaire, moment où beaucoup d’enfants «» ont besoin d’une aide. 



’éveillera





Etude du cas clinique


       

  • répertorisation


  •    

  • évolution



Etude de la souche

       

  • le «»


  •    

  • les diverses dénominations


  •    

  • l’utilisation magico–religieuse


  •    

  • les alcaloïdes


  •    

  • résumé



Trois  thèmes présents chez Alexis:

       

  • le retard


  •    

  • la «» illusion:


  •    

  • cas cliniques


  •    

  • thème de la petitesseômes physiques


  •    

  • thème de la grandeurômes physiques


  •    

  • thème de la force et de la violence


  •    

  • thème de la disproportion et de la confusion (visuelle, mentale)


  •    

  • les vivants et les morts:


  •    

  • cas cliniques


  •    

  • rubriques du répertoire





Etude du cas clinique




Deux symptômes m’ont particulièrement frappé chez cet enfant, outre les différents aspects de son retard mental :



       

  • sa façon de communiquer facilement avec sa grand–mère disparue, alors qu’il avait de sérieux problèmes de communication avec son entourage.



       

  • Ses crises de rage avec violence.





Répertorisation


MIND, Delusion, talking, dead people, with

MIND, Delusion, people, conversing with absent people
MIND, Dullness, children in

MIND, Development of children arrested
MIND, Rage, fury, violent

MIND, Rage, fury, mischievous

            
   1  2      3        4           5               6             7            8             9              10
Agar  Bellad  Bar Carb  Hyosc  Stram  Calc Carb  Lycop  Cuprum  Opium  Calc phos

                                   –  1      –        21      –        ––   –        –
                               1  1      –        12     1        0            0   1        0
                                  2  1     3        00     2        20   1        2
                                  2  0     2        00     1        –1   1        2
                            1  2     1        22     –        1            1   0        0
                                  1  1     0        00     0        11   0        0


                  5/7  4/6    3/6         3/6          3/6    3/4       3/4         3/3   3/3        2/5





Baryta Carbonica était indiqué pour le retard mais pas pour les autres symptômes retenus. Pour Hyoscyamus ou Stramonium c’était l’inverse. Le choix était ensuite à faire entre Agaricus et la troisième solanée présente, Belladonna. 

époque, je connaissais Agaricus à travers le cas d’un adolescent de quinze ans très nerveux, secoué de tics multiples et permanents, sur fond de fantasmes de force physique et de violence, chez lequel le remède avait très bien agi. Je ne connaissais pas encore son indication pour le retard ni pour la communication avec l’«». 

En voyant«» comme premier symptôme dans le Vermeulen Synoptic 1, je me suis décidé à prescrire AGARICUS MUSCARIS chez cet enfant très retardé.





Evolution


Après quinze mois de traitement et quatre doses (MK en 11/04 et 02/05, 200 K en 08/05 et 01/06), les progrès d’Alexis ont été importants



       

  • Il a envie de travailler et participe volontiers (il refusait de tenir un crayon auparavant !). Il s’applique comme n’importe quel autre écolier «».


  •    

  • Il écrit son prénom à l'endroit presque à chaque fois.


  •    

  • Il reconnaît de plus en plus de lettres et commence à reconnaître des mots entiers. Rappelée (CLISS).


  •    

  • Il est beaucoup plus attentif, fait répéter encore trois ou quatre fois, «»


  •    

  • Il ne met plus ses vêtements à l’envers. 


  •    

  • Le sommeil s’est amélioré. 


  •    

  • Dans l’ensemble son humeur est plus stable. Il arrive à se calmer plus facilement. Il reste cependant un enfant assez nerveux.


  •    

  • Depuis la première dose«» avec violence, ni de dialogue avec sa grand–mère disparue. 



ès à l’aise et parle sans arrêt. Il s’intéresse à tout, veut dessiner, coupe la parole, est totalement présent, avec beaucoup de gaieté et de vivacité. Son expression orale est en nets progrès. 


Il est arrivé, fin 2005, avec un dessin fait à la maisonée d’un papillon. «’ai pas fait les yeux et tout ça parce que y'a plein de couleurs».  Un papillon… serait–il sorti de sa chrysalide, cet«œuf qui contient la potentialité de l’être»




Etude de la souche



       
  • le «»

  •    
  • les diverses dénominations

  •    
  • l’utilisation magico–religieuse

  •    
  • les alcaloïdes




Le «»


’amanite tue–mouche, Amanita muscaria, ou fausse oronge, est un champignon hallucinogène appartenant à la famille des Agaricacées comme le Champignon de Paris (Agaricus campestris,  ou Psalliota campestris) ou le Rosé des près (Agaricus arvensis). Il est largement répandu dans l’hémisphère nord où il pousse dans les sous–bois, notamment à proximité des bouleaux et des conifères. Il ément identifiable grâce à son chapeau rouge couvert de petites verrues blanches, devenu le symbole des champignons. 



La forme que l'on rencontre dans nos forêts n'est en fait que l'organe de reproduction du champignonère). Le reste de l'organisme est enfoui dans la terre et entoure ou pénètre les matières en décomposition


Le thalle, ou mycéliumé de filaments ramifiés souterrains. Lorsqu’un "champignon"  ésente d'abord une forme ovoïde puis prend progressivement la forme classique du champignon. L’enveloppe continue (volve), entourant toute la masse du champignon, se rompt et disparaît généralement. Le pied s'allonge et le chapeau, moulé au début sous la volve avec ses bords rabattus vers le bas, s'accroîtéunissait le bord du chapeau à la partie supérieure du pied, se sépare du chapeau et subsiste sous la forme d'un anneau. Le chapeau va s'étaler dans le plan horizontal, montrant nettement à la face inférieure des lamelles. 


’ont ni vraies racines, ni tiges, ni feuilles, ne contiennent pas de chlorophylle et n’entrent donc pas dans le cadre  défini pour les végétaux. Comme les animaux, ils sont hétérotrophes, c'est–à–dire qu’ils se nourrissent de la décomposition des matières organiques au moyen  d’enzymes et absorbe les nutriments qui en sont issus car ils ne savent pas les créer eux–mêmes. 

égétaux au sens strict. Ils ne contiennent jamais de cellulose. Ils constituent un règne à part«»ègne fongique.élément commun avec les insecteschitine.ème composé du vivant le plus représenté à la surface de la Terre, après la cellulose. Présente dans les parois bactériennes, on la trouve également chez les levures et dans la paroi fongique. Essentiellement présente au sein du règne animal chez les Arthropodes, la chitine est le constituant majeur des structures exosquelettiques sclérifiées. La synthèse de chitine est une propriété ancestrale de la cellule animale.




Les diverses dénominations


était associé aux morts’Ancienne Egypteéré comme un être démoniaque, compagnon des sorcièresères métamorphosesés des concepts de résurrection et de renaissanceées, il est dit que les fées, les gnomes, les lutinséatures se servaient des èges. En Béarn, on l’appelle«», désignant un lutin


Les champignons furent parfois associés au diable et à la sorcellerieèpe diabolique, qui est vénéneux mais non mortel, fut longtemps apprécié des sorciers’utilisaient dans leurs maléfices. Les champignons qui poussent en cercle étaient appelés «ères»,’il s’agissait des traces laissées, lors de leurs rondes nocturnes, par les sorcières et les elfes étroits avec éunir dans les èresétendait que «à où les sorciers avaient dansé, un champignon poussait sous chacun de leurs pas». 


également fly agaric(ou bug agaric)il attire les mouches’Histoire naturelle publié en Allemagne affirmait que le jus d’amanite mélangé à du lait tuait les mouches. «» signifie « qui tue les mouches » dans plusieurs langues. Les mouches se multiplient sur la pourriture et la décomposition. ’est en ce sens qu’une ancienne divinité syrienne, Belzébuth, dont le nom signifierait étymologiquement le seigneur des mouchesle prince des démons.


’allemand Todesstuhltabouret de la mort.


















L’utilisation magico–religieuse


L'amanite est peut–être le plus anciennement utilisé des champignons hallucinogènes
 puisqu’il est connu depuis 3 500 ans et entrait probablement dans la composition du soma, mythique boisson divine de l’Inde antique. était réputé procurer l'immortalitépouvoirs surnaturelsétait associée au dieu guerrier Indra et souvent consommée avant les batailles. 



était également connu des Mayas, des Vikings.  Il a été utilisé jusqu’à notre époque en Sibérie, au Kamtchatka, au Tibet et chez certaines tribus indiennes d’Amérique du Nord lors de rites chamaniques és à obtenir des modifications des perceptions visuelles et auditives et à communiquer avec les esprits


écrit de l’usage de l’amanite dans des cérémonies chamaniques est dû à Johan von Strahlenberg, officier de l’armée suédoise qui resta prisonnier plusieurs années en Sibérie


D’abord, le chamane mime sa transformation en amanite : il se tient sur un pied et de temps en temps touche le sol avec le battant de son tambour comme pour puiser l’énergie de la terre.  Il répète son  texte de façon laconique, comme un mantra«Nous arborons les couleurs de la terre, nous sommes des amanites debout sur un pied, et toi, mère–terre, tu nous communiques l’énergie du feu. Les champignons se tiennent sur un pied, et nous, dans cette vie fragile, nous nous tenons également sur un pied. Nous allons surmonter cette année par la danse».
Ainsi, non seulement l’amanite apparaît dans le rôle de l’arbre cosmique, grâce auquel le chamane peut accéder à l’autre mondeême une amanite, et obtient de la sorte les informations sacrées directement des forces chtoniennes. L’ingestion d’amanites tue–mouches séchées permet au chamane de rapporter la connaissance de l’avenir acquise dans l’autre monde Mort au monde des gens ordinairesénie, il ne perd pas la possibilité de revenir sur terre après sonvoyage dans l’autre monde é de se régénérer

é, la consommation de ce champignon séché donnait lieu à une pratique étonnante, la consommation rituelle d’urine. L’urine des consommateurs, riche en principes actifs, était bue par d’autres participants leur permettant ainsi de ressentir les mêmes effets. En effet, après consommation, les alcaloïdes du champignon passent rapidement dans l’urine. On retrouve dans cette coutume la notion de recyclage d’un produit de décomposition organique.


Le thème du voyage dans «’autre monde», suivi de régénération, de recyclage, conduit naturellement au concept deréincarnationérie, les âmes des morts sont réincarnées dans la lune sous forme de champignons et rejetées sur terre sous cette forme. En Afrique, chez certains peuples bantous du Congo central, le champignon serait également un symbôle de l’âme; chez les Lulua, on parle du  “champignon de la cour” et du “champignon de la brousse” pour évoquer 






Les  alcaloïdes


è siècle, les différents constituants de l’amanite tue–mouches ont été découverts. La muscarinemusca,été le premier alcaloïde à en avoir été isolé. Elle n'a pas d'effet psychotrope à la concentration où on la trouve dans le champignon. C'est un agoniste de certains récepteurs de l'acétylcholine appelés pour cette raison récepteurs muscariniques.


âce à sa richesse en alcaloïdes, l'amanite tue–mouches exerce trois actions principales : toxique (muscarine), hallucinogène (muscimol et acide iboténique), sédative et hypnotique (muscazone). Sa consommation reproduit les symptômes d’une affection gastro–intestinale bénigne et produit un état d’ivresse accompagné d’hallucinations et d’agitation motrice. Les hallucinations peuvent être de nature psychédélique comme celles provoquées par les hallucinogènes psychédéliques (ées par les alcaloïdes des solanées (atropine, hyoscyamine, scopolamine). L’agitation motrice se traduit par des gesticulations, des chants et des rires et peut être interrompue par des périodes de dépression. Les effets se terminent au bout de quatre à huit heures par un profond sommeil et des maux de tête se déclarent au réveil.






En résumé, on peut dire que le champignon est le symbole de la vie régénérée, recyclée par la fermentation, la décomposition organique et la mort. Il est un lien entre les vivants et les morts


Chez Amanita muscarisétendu (mycelium) qui émerge brusquement à la lumière (le “champignon”, dans sa volve, ceint ensuite d’un anneau). Un univers humide, peuplés de mouches et des crapauds, visités par les fées, les elfes, les gnomes, les lutins et tous les schtroumpfs de la forêt ! Un univers fantastique, entre Tolkien (Le Seigneur des anneaux) et  Halloween.





’ils sentent un peu le soufre qu’il y a aussi peu de champignons dans la Matière Médicale Homéopathiqueômes), on n’y trouve guère que Bovista lycoperdon (2481), Secale cornutum (2442), Ustilago mayais (550), Psilocybe caerulescens (540) et Solanum tuberosum aegrotans (287). C’est peu pour ce qui est considéré de nos jours comme un règne à part entière, riche de milliers et de milliers de souches différentes.



’Agaricus muscaris a été réalisé par Schreter et Staph (1828), puis par Hahnemann et ses élèves (1830, Chronic diseases, 715 symptômes). Il  a été enrichi ensuite par  Allen (2496 symptômes). Dans le Radar 9, on peut en compter à présent 5096.






Trois thèmes présents chez Alexis




       

  • le retardès important chez cet enfant, et motif principal de consultation.



       

  • la «» illusionéelle difficulté d’appréciation des proportions. Tout est perçu comme trop petit ou trop grand. Tout est démesuré, disproportionné, y compris les explosions de violence.



       

  • les vivants et les morts’histoire de cet enfant, la mort était très présente. On a vu également son importance dans l’étude de la souche. 




Le retard


Chez Alexis, le retard mental était très important (75% des enfants présentant des «éveloppement» en souffrent).’est une des indications de ce remède, connue depuis J.T.Kent, y compris lorsque ce retard est d’origine neurologique, avec troubles du développement neural. 


On retrouve Agaricus dans les rubriques suivantes

MIND, Concentration, difficult
ède)
MIND, Development of children arrested

MIND, Dullness
MIND, Dulnesss, morning

MIND, Dullness, children in
MIND, Dullness, mental exertion, from

MIND, Idiocy
MIND, Imbecility

MIND, Memory, weakness of memory
MIND, Memory, weakness of memory, children, in (seul remède)
MIND, Memory, weakness of memory, heard

MIND, Memory, weakness of memory, expressing oneself, for
MIND, Memory, weakness of memory, words, for

MIND, Memory, weakness of memory, thought, for what he just has
MIND, Mental exertion, aggr.

MIND, Ailments from, mental exertion
MIND, Mental exertion, impossible

MIND, Mental exertion, impossible, morning
MIND, Mental exertion, impossible, continuous active work is (2 remèdes)
MIND, Mental exertion, aversion, to

MIND, Mistakes, making, speaking, in
MIND, Mistakes, words, wrong words, using

MIND, Mistakes, exertion aggr.
MIND, Mistakes, making, writing, in

MIND, Speech, hesitating
MIND, Speech, incoherent

MIND, Speech, inarticulate
MIND, Studying, difficult

MIND, Talking, slow learning to 
VERTIGO, Mental exertion

HEAD, congestion, mental exertion, from
HEAD, pain, mental exertion, agg



«évelopper tardivement. Les enfants sont en retard pour apprendre à parler et à marcher (…) Chez AGARICUS, c'est un trouble mental, un ralentissement de la croissance du cerveau. (…) Ce sont des enfants qui n'ont pas de mémoire, qui font des fautes et qui sont lents à apprendre.(…), à saisir les idéesés flottent dans leur cerveau comme dans un kaléidoscope (…) lourd d'esprit, stupide et paraît quelquefois délirant; il y a une confusion d'esprit si proche du délire qu'elle est assez semblable à l'état d'ébriété (…) ou bien il tombe dans un état opposé et devient indifférent à l'égard de son entourage.»


F.VERMEULENôme dans le Synoptic Materia Medica«é à une lenteur du développement du cerveau et du système nerveux.»


D.GRANDGEORGES«ède convient donc parfois à des enfants handicapés (par souffrance néonatale par exemple) qui présentent des retards dans les acquisitions (marche, langage).»


Farokh M.MASTER : «éréotypé ou auto–agressif, enfants mentalement retardés avec trouble de l’attention, qui refusent d’étudier, sont incapables de se concentrer en étudiant, et ont un rejet pour toute forme d’effort mental.»



La «» illusion


Ah, si j’étais grand
Ah, si j’étais fort et puissant


’est le thème que MASI a inscrit au cœur du remèderefus de la petitesse humaine avec envie de la dimension et de la  force divinesésire le pouvoir de l'adulte et non sa sagesse. Il veut  l'état d'achèvement sans le devenir, il veut la maturité sans la croissance. Il veut se prouver par l'action qu'il est tout puissant. Il est obnubilé par l'effet, l'aspect potentiel est refusé. L'enfant veut être adulte tout de suite. Il le fait par la force en misant sur le physique, sans accepter d'avoir à se structurer comme homme et trouver l'autorité en cherchant la sagesse







Cas cliniques


Vincent, 15 ans, a été le premier patient a vraiment me faire «» ce remède, grâce à ses tics impressionnants d’une part, et à ses fantasmes de force physique et de violence d’autre part.

’ai vu pour la première fois (09/2003), cet adolescent était en proie à des  tics permanents des yeux (un mélange de clignements, de froncements de sourcils saccadés et de grimaces), ainsi que de la tête et du cou. De plus, il soulevait de façon mécanique le haut de son T–shirt avant de souffler sous celui–ci. Entre deux épisodes de «» répétée, il se grattait d’innombrables petites plaies sur le visage (acné) et les avant–bras, jusqu’à se faire saigner. Son agitation était permanente et spectaculaireévoquait la chorée.

Pendant toute son enfance, il passait son temps à manipuler des cuillères en boisà présent, il lui arrive fréquemment de faire rouler un stylo entre ses doigts pendant des heures. Ces stéréotypies, souvent caractéristiques de l’autisme, n’ont malheureusement jamais été prises en compte. 
Malmené à l’école (bouc émissaire ++), très phobique (douleur, vent, orage, être en retard), logorrhéique («’on m’oublie»), ses faibles capacités intellectuelles ont entraîné au fil des années un retard scolaireégalement une très mauvaise évaluation de l’espace et du temps, malgré son âge.
Toujours habillé avec des vêtements kaki, tout son discours ne concernait que la police, l’armée, la guerre, les armes, surtout d’époques anciennes («à corps»). Il ne rêvait qu’à une chose’une brigade de choc«évelopper ma brutalité pour entrer dans l'armée.» (Masi«Parle de guerre et de ses exploits.», en égotrophie). Un grand amateur de films «» et de musique métal satanique.
Agaricus a fait disparaître les tics et fondre complètement ses fantasmes d’appartenir au GIGN. Il a voulu passer son  BAFA pour s’occuper d’enfants et s’est orienté vers un BEP commercial. Lui, l’associal, a accepté de prendre des cours collectifs en sport et s’y est même fait des copains. 




Cas de Jean–Marie DESCHAMPS (juin 2000)«à la force physique, à la puissance, il choisira un hobby ou un sport pour «éfoncer» .»


Cas de Lionel Cheynis (Chambéry, 2002) «n patient informaticien atteint de rhume des foins, d’une fragilité des chevilles (trois entorses) et d'un herpès labial récurrent C'est  un grand sportif qui n'avance que si on le motive. Il a besoin d'être encouragé. Il peut être très gamin et par ailleurs très mature, très sérieux. "Lorsque je ferme les yeux, j'ai l'impression que les images dans ma tête sont énormes et que je suis tout petit devant  elles" (…) "tout est agrandi autour de moi".»

Cas de Benoit Lapy (Congrès du CLH, 2004)«’hésite pas à frapper ses copains.»


Cas de Maryvonne COUSIN(Revue Belge d’Homéopathie 2005, n°4, p.156–159): «és scolaires et un refus de grandir. A la naissance, elle n’a pas pleuré. Il a donc fallu l’aspirer. Suite à un premier remède (Nux moschata), elle a commencé à vouloir s’imposer par la force et à dire, dans ses actions«’impose par la force (coup de balai sur la tête).» Elle est passée de exagérément petit à exagérément grand. Voilà mon raisonnement, Agaricus est petit et imite les grands.»



Rubriques du Répertoire:


On retrouve ce thème de la petitesse, du rétrécissement, dans les illusions, comme dans de nombreux symptômes physiques


MIND, Delusion, body, diminushed is
MIND, Delusion, small, things, grow smaller, things

MIND, Delusion, small, things, appear small, things
MIND, Delusion, small, body is smaller


EYE, Pupils, contracted

STOMACH, Constriction
STOMACH, Contraction

ABDOMEN, Retraction
RECTUM, Retraction

RECTUM, Stricture
MALE GENITALIA/SEX, Atrophy, penis

MALE GENITALIA/SEX, Shrivelled
MALE GENITALIA/SEX, Retraction, teste

LARYNX, Constriction
COUGH, Constriction, larynx in

COUGH, Constriction, larynx in, night, sleep, during
COUGH, Constriction, larynx in, sleep, going to, on

COUGH, Constriction, chest, in
CHEST, Constriction

CHEST, Constriction, noon
CHEST, Constriction, sitting

CHEST, Constriction, band, as from a, lower part of chest
CHEST, Constriction, breakfast, after

CHEST, Constriction, inspiration, during
CHEST, Constriction, motion, agg

CHEST, Constriction, respiration, deep, during
CHEST, Constriction, Heart

CHEST, Constriction, lower part
EXTREMITIES, Constriction, shoulder

EXTREMITIES, Constriction, Shoulder, left
EXTREMITIES, Constriction, Elbow

EXTREMITIES, Constriction, Elbow, left
GENERALITIES, Constriction, external

GENERALITIES, Constriction, internal
GENERALITIES, Emaciation

GENERALITIES, Smaller, sensation of being







Même chose pour le thème de la grandeur, de l’élargissement, présent dans les illusions comme dans les symptômes physiques

MIND, Delusion, great person, is a
MIND, Delusion, officer, he is an

MIND, Delusion, enlarged
MIND, Delusion, enlarged, distances are

MIND, Delusion, enlarged, objects are
MIND, Egotism, self–esteem, reciting their exploits (seul remède)


HEAD, Enlarged sensation
HEAD, Swollen feeling, forehead

EYE, Enlargement, sensation of
EYE, Pupils, dilated

EYE, Swollen, caruncles, lachryma
EYE, Swollen, canthi

EYE, Swollen, conjonctiva, glands
EYE, Swollen, lids

FACE, Bloated
FACE, Swelling

MOUTH, Swelling, gums
TEETH, Elongation, sensation of

TEETH, Elongation, sensation of, incisors
EXTERNAL THROAT, Swollen, cervical glands

STOMACH, Distension
ABDOMEN, Enlarged, liver

ABDOMEN, Distension
ABDOMEN, Swelling, liver

RECTUM, Distension
MALE GENITALIA/SEX, Swelling, scrotum, sides of

FEMALE GENITALIA/SEX, Swollen, vagina
EXTREMITIES, Swelling, upper limbs

EXTREMITIES, Swelling, elbow
EXTREMITIES, Swelling, hand

EXTREMITIES, Swelling, fingers
GEN, Swelling

GEN, Swelling bones, of
GEN, Swelling, cartilages, of

GEN, Swelling, glands, of
GEN, Swelling, joints, of

GEN, Swelling, mucous membranes, of
GEN, Swelling, muscles, of











On pouvait retrouver chez Alexis, comme chez Vincent, le thème de la force et de la violence


MIND, Audacity
MIND, Delirium, exaltation of strength, with

MIND, Delirium, raging
MIND, Delirium, violent



MIND, Hatred, persons offended him, hatred of persons who

MIND, Hatred, revengeful, hatred and
MIND, Injuring himself, frenzy causing him to injure himself

MIND, Insanity, madness, strength, with increased
MIND, Insanity, madness, malicious, malignant

MIND, Kill, desire, to

MIND, Rage, fury, violent 
MIND, Rage, fury, mischievous

MIND, Talking 
MIND, Tearing, things in general


MIND, Violent, deeds of violence




W.BOERICKE««Troisième étape: état de furie ou de rage délirante, avec hurlements, divagation, et désir de se blesser, etc …» 


D.GRANDGEORGES«était habité par une énergie trop intense pour lui (Illusion d'être une grande personnalité). Il n'arrive pas à suivre, d'où ses maladresses, son surmenage, ses claquages.»




Chez Agaricus, il y a une réelle difficulté pour évaluer les distances, les proportions, l’espace. Difficultés pour trouver la juste mesure, la bonne focale.  Sa vision erronée de la réalité se conjugue avec une évaluation dé–mesurée, dis–proportionnée de celle–ci. Tout n’est que confusion.


Chez Alexis, ses crises de rage avec force augmentée étaient fréquentes et faisaient partie des symptômes de sa maladie. Les personnes souffrant de «éveloppement» ont des problèmes de gestion de leurs émotions, de leurs relations avec autrui, de comportements impulsifs «caractéristiques». Le cerveau d’un autiste a du mal à coordonner les différents stimuli. La réalité lui apparaît telle une masse embrouillante d’évènements, de personnes, d’endroits, de sons et de visions se mélangeant. On pourrait reprendre à ce propos le terme de «» utilisé par J.T. Kent. à propos des mots qui flottent dans le cerveau d’Agaricus. 


Il y a une grande confusion dans le traitement de l’information chez l’autiste comme dans le cerveau d’Agaricus. Ceci est à mettre en relation avec la nature hallucinogène du champignon dont la consommation entraine un état modifié de conscience proche d’un état psychotique.

On  retrouve cette confusion dans le répertoire au niveau de l’oeil, de la vision et du mental


EYE, Movement of eyeballs, constant
EYE, Movement of eyeballs, involuntary (= nystagmus)
EYE, Movement of eyeballs, irregular

EYE, Movement of eyeballs, pendulum like, from side to side
EYE, Movement of eyeballs, rolling

EYE, Movement of eyeballs, sleep, amel
EYE, Pupils, alternatively contracted and dilated in the same light

VISION, Accomodation, defective
VISION, Dim

VISION, Dim, looking, long
VISION, Dim, reading

VISION, Diplopia
VISION, Diplopia, evening

VISION, Diplopia, reading
VISION, Diplopia, overwork at the desk

VISION, Flickering
VISION, Focal distance, changes while reading

VISION, Foggy
VISION, Illusions

VISION, Objects, indistinct
VISION, Moving, letters

VISION, Weak
VISION, Weak, using eyes aggr

VISION, Large, objects seem large, raises his foot unnecessarily high in stepping over small objets when walking
MIND, Delusion, hole–chasm, a small hole appears like a frighful
MIND, Delusion, water, spoonful of water seems like a lake, a

MIND, Distances, inaccurate judgement of
MIND, Size, incorrect judgement of

MIND, Confusion of mind

MIND, Confusion of mind, morning
MIND, Confusion of mind, morning, waking on

MIND, Confusion of mind, afternoon
MIND, Confusion of mind, air, in open

MIND, Confusion of mind, headache, with
MIND, Confusion of mind, intoxicated, as after being

MIND, Confusion of mind, intoxicated, as if
MIND, Confusion of mind, identity, as to his, duality, sense of

MIND, Confusion of mind, reading, while
MIND, Confusion of mind, eating, amel

MIND, Confusion of mind, eating, after
MIND, Confusion of mind, walking

MIND, Confusion of mind, walking, air, in open
MIND, Confusion of mind, walking, amel

MIND, Confusion of mind, carrying heavy loads, when
MIND, Confusion of mind, waking, on

MIND, Confusion of mind, vertigo, with


«»

W.BOERICKE««2ème phase d’excitation cérébrale, la perception de la taille relative des objets est perdue; fait de grands pas et saute par–dessus les petits objets comme s’il s’agissait de troncs d’arbres; une petite cavité paraît être un gouffre effrayant, une cuillère d’eau, un lac immense.»  
«és à lire, les lettres paraissent se déplacer et bouger. Fantômes oscillants, Vision double, dansante et trouble.»

La confusion concerne également les repères dans le temps et dans l’espace (symptôme présent chez Alexis, comme chez Vincent)ou encore l’appréciation de sa propre santé

G.VITHOULKAS«à propos des plus petites choses, dramatise tout. Tellement anxieux au sujet de sa santé qu’il harcèle le médecin de façon inimaginable (Nitr ac, Ars alb, Phos, Kali ars). La moindre suggestion de la part du médecin est tellement amplifiée que, si par exemple, celui–ci propose une mammographie, la peur du cancer du sein va s’inscrire dans son esprit pour le reste de sa vie.»









Les vivants et les morts


Alexisété très présente dans le début de sa vie. Souffrance néonatale, cancer puis décès du grand–père paternel à six mois, suivi d’une tentative de suicide du papa, décès de la grand–mère maternelle et communication avec elle (pendant 15 mois


Vincentété élevé essentiellement par sa grand–mère maternelle et sa mère. Sa grand–mère passait son temps à lui raconter dans le détail le contenu de ses vies antérieures (à lui, enfantère, thérapeute énergéticienne, médium, cherche dans l’invisible la cause des troubles de ses patients; elle vit constamment en communication avec les messages venus «’autre monde».
Quelles conséquences ont eu ces influences familiales sur le cerveau fragile de Vincent…


Trois cas«», 

’attaques de panique. “Quand j’étais adolescente, j’avais l’habitude de me lever la nuit pour parler avec mon père de choses comme la reincarnation, les OVNI, les fantômes et toutes ces choses–là. Récemment, j’ai senti que je voulais mourir.” Elle admettait qu’elle était très curieuse et fouineuse, puis soudain perdait tout intérêt. En se basant sur cela ainsi que sur son anxiété et sa fascination pour le surnaturel et la mort, Agaricus muscaris  a été choisi.



éphalées. “Je suis absolument fascinée par la mort. J’aime les histoires de fantômes et je suis fascinée par le surnaturel et toutes les lectures qui s’y rapportent. Je suis passionnée par les ’étais enfant, j’aimais les histoires de fantômes et j’étais très intéressée par les récits de ma grand–mère qui était infirmière et soignait des mourants.”

“J’aime les films d’horreur. Je pleure très rarement au cinéma. Je n’aime lire que les livres d’horreur. Le livre doit être vraiment “gory”ême enfant, j’adorais ce genre de livres. Ils ne m’effrayaient pas du tout. J’aime regarder les interventions chirurgicales à la télévision, non par curiosité mais parce que j’aime vraiment voir comment cela se passe. Quand j’étais enfant, j’avais l’habitude de jouer dans un cimetière avec une amie.”


“ C’est l’aspect de fascination pour la mort et le macabre qui m’a orienté vers le remède Agaricus chez ces trois patients. Les personnes qui ont besoin de ce remède ont une fascination pour la mort, la fin de vie, la vie après la mort.”


“ Dans les années soixante, de nombreuses personnes ont consommé ce champignon hallucinogène afin d’avoir des expériences psychédéliques. Ils obtenaient ainsi un état d’excitation mentale, parfois même un état d’extase. Expériences hors du corps. Déclarations poétiques, surtout la nuit (cela fait partie aussi des symptômes du remède). Mais cet état n’était pas toujours bien vécu car l’excitation était tellement intense qu’elle s’accompagnait souvent d’un sentiment de précarité. Par moments, ils atteignaient un état éclairé (enlightment). Il leur arrivait de vivre des expériences spirituelles, de parler d’elles et d’en être fiers. Parfois, ils oscillaient d’un état d’euphorie à un état d’angoisse et de stupeur. Ils étaient souvent préoccupés par des pensées morbides, comme les soins aux personnes malades, les cimetières, les cercueils, et toutes les histories de spectres ou de revenants ” Morrison




MIND, Death, thoughs of
MIND, Delusion, dead persons, sees

MIND, Delusion, dead, corpse, sister, corpse of
MIND, Delusion, people, conversing with absent people

MIND, Delusion, specters, ghosts, spirits, seeing
MIND, Fear, ghosts of




“ éoccupé par la mort, les mourants , les cimetières.»
“Expériences hors du corps, ressenties comme agréables. Ne peut dormir dans certains lits parce qu’ils évoquent un cercueil, ou ne peut avoir de relations sexuelles dans certains lits pour cette même raison. Aime les histoires de spectres, de revenants. Pense aux personnes décédées. Aime assister les mourants
Peur du cancer, mais ne pense pas qu’il va mourir. Parle souvent de personnes qui ont un cancer. “







BIBLIOGRAPHIE





W. Boericke, Matière médicale, Similia
F.Vermeulen, Synoptic Materia Medica 1
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D. Grandgeorges, L’esprit du remède homéopathique, Edicom
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Dictionnaire des symboles, J.Chevalier et A.Gheerbrant, Laffont
Encyclopédie des symboles, Livre de poche
Le livre des superstitions, E.Mozzani, Bouquins, Laffont

Autisme, état des lieux et horizons, B.Golse et P.Delion, Erès
www.didier–pol.net/8plhalu.htm  (petite histoire naturelle des drogues psychotropes)
www.nouvellescles.com/dossier/Chamane/Renaissance (le retour des chamanes)

mastekush.ovh.org/drogue/amanite



’INHF–Paris pour leurs documents et, en particulier, Philippe M.Servais pour les cas de Jonathan Hardy.