Anantherum muricatum – JM Deschamps, 1998

               
“ J ‘t ’ai dans la peau  “



24. 04.95 : Pascal, 35 ans, vient consulter car il a récemment frappé son amie, à la suite d’un fantasme de jalousie qu’il a éprouvé alors qu’ils étaient tous deux en voiture. En réalité, à la jalousie s’est ajouté un sentiment de peur, car lui conduisait très vite, il était très énervé, et elle à un moment, a voulu sortir de la voiture. Depuis il ne se sent pas bien du tout, il est tendu, à cran. Il reproche beaucoup de choses à son amie, et ressent cette jalousie en permanence.
      “ Votre jalousie est–elle justifiée par un évènement particulier ?”
      “ Non, c’est une impulsion, je sais que c’est idiot de réagir comme cela. Et cela me gêne , je souhaite me marier avec mon amie et elle a été très choquée par mon attitude. Actuellement on  n’est pas bien”.

      
Le patient n’est pas très ouvert, il semble éprouver une certaine gêne à me parler de cela, son regard me fuit un peu. J’arrive à savoir que n’importe quel fait de la vie quotidienne, n’importe quelle attitude, un regard de sa femme vers quelqu’un d’autre déclenche sa jalousie.
       En dehors de la jalousie, avez–vous d’autres choses à me dire de vous, de vos autres traits de caractère”.
      “  Je crois que je suis caractériel. Je prends tout à la lettre. Je suis très rancunier, à vie si on me fait vraiment mal. J’ai une mauvaise vision des gens. Je me suis dit que tous les gens étaient mauvais, peut–être encore plus les femmes. J’ai un enfant de 11 ans que je ne vois plus du tout. Sa mère n’a pas voulu que je le reconnaisse. Actuellement nous sommes en procédure pour que je paye une pension alimentaire, mais finalement j’ai tiré un trait là–dessus , et je ne veux plus le voir car lui non plus ne veut plus me voir. J’ai essayé de revivre en couple, mais je ne voulais plus d’enfant, j’ai eu plusieurs échecs. Mais  j’ai changé d’optique avec ma nouvelle amie avec qui je souhaite me marier”.


      
Je lui demande de me parler de sa famille, et de lui enfant, à l’école, et j’apprends les choses suivantes : il est l’ainé de 4 enfants: un frère est séropositif, la soeur dépressive, le dernier frère (demi–frère en réalité) est toxico (héroïne et à présent alcool). Pour Pascal, le milieu familial était dur. Quand il avait 5 ans, sa mère s’est remariée, le beau–père battait facilement les enfants (mais pas sa femme). Il ne sait rien de son père, sa mère est en invalidité pour des problèmes de colonne vertébrale (Je l’ai suivie en consultation, elle est aussi très jalouse, et elle me dira que Pascal l’était déjà enfant).


      “ A l’école, je ne travaillais pas beaucoup, plutôt indiscipliné, mais j’avais envie de m’en sortir  (sans être dans la misère, ses parents étaient d’origine modeste). J e pouvais ressentir de la jalousie pour ceux qui avaient “les moyens”. J’ai fait un BEP mais les examens, je les ai ratés, je faisais beaucoup trop de conneries. J’avais une bande de copains peu fréquentables. Après j’ai pu faire un stage dans un journal régional (son beau–père y travaille), j’ai bossé sur des marchés pour pouvoir me débrouiller et acheter une mob. Puis j’ai fait des remplacements réguliers au journal (Il y travaille à la photocomposition). J’ai eu des périodes de délinquance, mais je n’ai jamais touché à la drogue comme mon frère “.
      “ Votre sommeil ?”
      “ Je n’ai jamais bien dormi. A l’endormissement tout défile dans ma tête. Je dors peu en quantité.  Je fais des rêves dans lesquels je surprends mon amie avec quelqu’un”
. (Il dort sur le dos avec deux  oreillers et ne peut absolument pas dormir sur le côté). 
      “ Y a–t–il d’autres choses qui vous gênent, chez vous? 
      “ En voiture, j’ai des impulsions à conduire très vite et à faire un demi–tour brutalement en mettant le frein à main, ou à freiner au dernier moment, et parfois je l’ai fait. Parfois, j’ai eu la sensation que quelque chose me poussait à dire une chose méchante, et en même temps la sensation que je déconne de dire cela. Je n’ai pas envie de le dire mais c’est plus fort que moi.”


      
Le patient est assez “clean” dans sa présentation, vêtements, rasage,   cheveux gominés à coupe nette, j’apprendrai qu’il est assez maniaque sur le rangement. On note dans ses antécédents une hépatite virale, un zona et une opération des amygdales et végétations. Pascal supporte mal le froid et l’humidité, il aime la chaleur, le vent le décoiffe et le met donc de mauvaise humeur. Il est très sensible aux odeurs. Il aime les fruits et ce qui est assaisonné. Pas d’aversion alimentaire.
      Il a eu des douleurs de colite, et peut souffrir de diarrhées assez facilement en cas de changement alimentaire ou de contrariétés. Une ou deux fois des hémorroides. A l’armée des verrues aux doigts. Il a aussi eu des mycoses aux pieds, et s’il est énervé ou sous l’influence de l’alcool, il présente une éruption sur le visage sur laquelle il met un anti–mycosique. Sa peau est assez sèche dans l’ensemble. Il lui est arrivé  à plusieurs reprises de ressentir des élancements, comme des pincements dans la poitrine pendant plusieurs minutes.
      Je fais une suggestion de psychothérapie, et je prescris X...MK. (Jalousie + misanthropie + impulsif).


03.06.95 :  après une aggravation de 8 jours avec angoisse et envie de se suicider, il arrive mieux à se contrôler, et même n’ a pas explosé dans des situations où il l’aurait fait avant. L’endormissement n’est pas meilleur. X...XMK.


12.07.95 :  revient plus tôt, car ne se sent pas bien. On reparle des impulsions non contrôlables, soit en voiture, car il sent bien qu’il ne devrait pas conduire si vite, soit en ce qui concerne la jalousie, dont il sait bien qu’elle est stupide. (deux volontés ?) Il n’est pas à l’aise dans la foule, il sent qu’on lui en veut; parfois il peut ressentir cette  même sensation au travail. Y...MK.


08.11.95 : mieux transitoire pendant un mois. Il a repris une dose en septembre qui n’a  absolument rien fait.
      
      “ J’ai du mal à affronter les gens de l’extérieur, je crois qu’ils ne sont pas sincères, je les vois avec ma femme. J’arrive à avoir une haine envers eux. Quand je deviens jaloux, au départ c’est une angoisse, et puis après je me fais des réflexions, c’est plus fort que moi. La jalousie peut  aussi concerner mon beau–frère ou mon (beau)père par rapport à ma femme, mais cela peut être aussi par rapport à ma mère, à une soirée par exemple.
      Avant je faisais beaucoup de rêves de mon passé, de mes copains, des filles, j’avais besoin de séduire plein de filles que je connaissais. On a fait des partouzes, on les prenait comme des salopes. “
 


      “Je veux toujours séduire ma femme au mieux, lui prouver... pour qu’elle n’aille pas voir autre part. Quand cela ne va pas , j’ai envie de faire l’amour et après cela va mieux.” Le patient a un grand désir sexuel et me confiera qu’il a finalement peur que sa femme ne se comporte comme il s’est comporté... Z...200K et re–suggestion de thérapie.

15.12.95 : au téléphone, net mieux. Z...MK.

10.06.96 : cette fois la deuxième dose a eu un effet encore meilleur: s’il peut parfois ressentir encore de la jalousie, c’est nettement plus rare. Mais il rêve encore de tromperies de sa femme. Il a rêvé de poursuites, il se battait avec des gens. Enfant, il avait peur des animaux car on le menaçait de le mettre dans le chenil. Dans l’eau il n’est pas très à l’aise, il ne reste pas longtemps dans la mer, il se fait des films en se disant qu’un poisson va l’attraper.  Une fois il a essayé la plongée mais il avait eu peur. 
      
       “En voiture, si quelqu’un me fait une vacherie, par exemple s’il accélère pendant que je double,je perd mes moyens et je peux aller jusqu’à le foutre en l’air, sauf si ma femme arrive à me calmer.”
      
      
Pascal me signale qu’en cas de fatigue il a un tremblement des paupières. Il a  aussi comme un petit bouton blanc sur le bord de la paupière gauche. Je prescris Z...XMK.


08.02.97 :  Pascal me donne de bonnes nouvelles par téléphone, il ne ressent pas le besoin de revenir, mais m’assure qu’il le fera si besoin . Il ajoute que l’éruption du visage a quasiment disparu. 






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SOLUTION :



X = Nux V.
Y = Lach.

Z = Anantherum Muricatum


En recherchant le symptôme  “Jalousie” dans le logiciel Référence Homéo , j’ai trouvé dans ALLEN le symptôme :  jalousie ingouvernable  –Ungovernable jealousy; everything causes jealousy. (On pourrait ajouter une sous–rubrique dans le répertoire).


UN BRIN DE BOTANIQUE...



CLARKE cite les différents noms de cette graminée : Anantherum Muricatum, ou Andropogon Muricatus, ou  Andropogon squarrosus, Cuscus grass, Vetiver ou Viti–vayr. En réalité chaque pays a ses propres dénominations, on en compte plus de trente en Inde... Le nom botanique est Vetiveria zizanioides.


D’après VITHOULKAS, Andropogon, le nom grec du genre botanique, indiquerait une personne androgyne avec une barbe, ce qui suggèrerait la bisexualité et un excès d’hormones mâles.


Le mot Vetiver trouve son origine dans le nom Tamoul  de la plante : “Vettiveru”. Cette graminée  provient des régions chaudes de l’Inde . Les racines de cette plante sont d’ailleurs appelées   “chiendent des Indes“, elles sont très odorantes et peuvent servir à préserver les fourrures et les vêtements de laine de l’atteinte des insectes. 


Des racines  on extrait de l’huile qui est utilisée  dans des parfums, savons, lotions,  déodorants et autres cosmétiques, sa particularité étant de mettre longtemps à s’évaporer de la peau. Le vetiver peut donner une propriété de “persistance” à un parfum, c’est aussi la raison pour laquelle il est utilisé comme fixateur  dans les pots–pourris : il en formera la base et il empêchera l’évaporation trop rapide des autres essences plus volatiles. 


La plante est une herbe vivace, glabre, se présentant en touffe dense, elle est considérée comme une timide reproductrice : sans rhizome ni stolon, elle se propage par division des racines ou par bouturage naturel.
Le vetiver pousse en larges touffes qui émettent des tiges de 0,5 à 1,5 m de haut, à partir d’une souche de racines “spongieuses” abondamment ramifiées. Ces racines descendent verticalement jusqu’ à presque trois mètres, sans se mêler aux plantes voisines.


Cette particularité fait que dans de nombreux pays, on utilise le vetiver pour lutter contre l’érosion des sols en pente : en effet si rien ne s’oppose à l’arrachement des fines particules du sol sous l’effet de l’eau ou du vent, on obtient vite de grands espaces dénudés parfaitement stériles et dont la stabilité en profondeur se trouve très compromise. L’intérêt d’une couverture herbacée est multiple :
   
   érienne, en formant écran,  dissipe l’énergie cinétique de la pluie et empêche la désorganisation des particules du sol sous l’effet de l’impact des gouttes.
   ’interception de l’eau et sa restitution progressive substituent au ruissellement sur les pentes un cheminement de l’eau dans le feutrage végétal, et favorisent le maintien de l’humidité dans les zones arides.
   ’infiltration de l’eau le long du réseau racinaire, favorisant le développement de ce dernier, augmente la cohésion des sols par un effet mécanique, et par un effet biochimique complexe (effet rhizosphérique).


Le vetiver est ainsi mis en place sous forme de cordons végétaux qui forment ce que l’on appelle des haies végétatives, alternative techniquement et économiquement intéressante par rapport à la création de terrasses par exemple. Au sens propre – et pour mon patient au sens figuré– le vetiver permettrait donc de prévenir les conséquences de certains débordements...


Les tiges de la plante peuvent être utilisées dans la fabrication de paniers, il est précisé qu’elles tiennent bien la peinture, les couleurs persistent.


L’usage phytothérapique va nous rapprocher des signes physiques de la matière médicale : au Pérou par exemple, on utilise les racines pour le traitement des dermatoses et  des excroissances, mais aussi pour les hémorroïdes, la fièvre, les rhumatismes et névralgies. Mélangées et macérées avec de l’alcool de sucre de canne les racines contribuent à une lotion pour le soin des cheveux. Au Honduras, on s’en sert pour calmer les nerfs des gens ou des chevaux, ou encore contre la gueule de bois. L’usage populaire l’utilise ailleurs pour induire la transpiration  et comme stimulant. 


Enfin, en Malaisie , au Vietnam et en Thaïlande, le vetiver sert également dans l’alimentation pour agrémenter desserts, sorbets ou assaisonnements.



DEUX BRINS DE MATIERE MEDICALE ...



ède type des homosexuels à comportement sexuel débridé, avec apparence vestimentaire choquante. C’est évidemment restrictif, même si l’on trouve dans Allen le symptôme  “Monomanie, comme de faire du canotage , de se vêtir et d’apparaître de manière grotesque , fréquentant toujours les mêmes endroits et faisant toujours les mêmes choses ”–   “Monomania, as for rowing about in a boat, dressing or walking out in a grotesque manner, always frequenting the same places and doing the same things “.


Par contre la recherche incessante du désir sexuel est bien un thème central du remède : ainsi, toujours dans le répertoire trouve–t–on : “ DÉSIR SEXUEL: augmenté: chaque tentative pour satisfaire le désir ne fait que l'augmenter, ce qui le pousse à la masturbation et à la folie”.    Dans Allen toujours :
“Great increase of the venereal appetite”.
“The venereal appetite is increased by every attempt to satisfy it, until it drives him to onanism and madness”.
“During coïtus, all his suffering cease, only to reappear afterwards with increased severity”.


’autre grande polarité du remède, c’est la peau sur laquelle on va retrouver différentes éruptions croûteuses, squameuses, herpétiques, urticairiennes, ou encore des ulcères, verrues, abcès ou furoncles, avec des localisations inhabituelles : par exemple : verrues des sourcils, ulcération du bord des paupières, furoncle ou petite tumeur sur la pointe du nez, ulcères des narines, des lèvres ou des coins de la bouche, fissuration de la langue qui parait coupée sur les bords, ulcère induré sur le pénis, peau craquelée sur les mains, ongles malades et déformés etc...


’une tumeur (et parfois même des tumeurs!!) :
   – sensation d’une tumeur dure dans l’estomac partant du pylore vers le foie
   – sensation comme si le canal de l’urètre était obstrué par des tumeurs et des excroissances
   – sensation d’une tumeur dure dans les testicules ou le cordon spermatique
   – grosse tumeur hémorroïdaire ou tumeur comme des champignons à l’anus
   – tumeur dure, squirrheuse sur le col de l’utérus


ème congrès du CLH, Jean KOPP nous rapporte le cas suivant :
   “ Il s’agit d’un enfant de 8 ans. Par périodes, il présente une fébricule pouvant durer plus d’une semaine avec pâleur, mal de tête amélioré par la distraction, aggravé par la chaleur, la chaleur en voiture, le soleil.
   Son comportement est singulier. Plus jeune de la fratrie, il veut rattraper les autres. Il est particulièrement (et agressivement) jaloux du frère qui le précède. Au collège, il n’arrive pas à s’adapter, ne réussit pas à entrer en relation avec les autres et se plaint qu’ils ne se soucient point de lui. Il évolue dans son monde, ne voie pas d’autre enfant, joue tout seul. Il a peur des coups, est chatouilleux, joue avec son sexe et présente depuis quelque temps une énurésie.
   Il est hypersensible aux réprimandes et aux vexations.
   Ni STAPHYSAGRIA, ni PULSATILLA ne l’aidèrent.
   On me l’amena un jour après une semaine de fièvre avec son mal de tête et une douleur au ventre “comme si on me saisissait”. Mais ce que je notais et que je n’avais jamais vu, c’est qu’il avait à chaque sourcil une zone lenticulaire complètement dépourvue de poils.
   Le répertoire de KENT (“hair falling from brows”) nous fournit une liste de 12 remèdes dont ANANTHERUM (2ème degré) et KALI CARBONICUM (3ème degré). La jalousie me fit choisir ANANTHERUM MURICATUM 15CH.
   La fièvre disparut le lendemain, et deux semaines après, un début de repousse des sourcils se manifestait. Je ne revis cet enfant que quelques mois plus tard à l’occasion d’une nouvelle poussées de fièvre qui fut immédiatement jugulée par ANANTHERUM 30CH. L’énurésie avait disparu, la jalousie s’atténuait et l’enfant s’adaptait à l’école. Il va bien depuis.”


Merci à Jean KOPP de m’avoir envoyé des nouvelles de cet enfant :  
   
   “Le suivi de cet enfant est assez positif. Je lui ai represcrit ce remède jusqu’en 96, de plus en plus rarement ( de 93 à 96, c’était environ une fois par an). Son évolution s’est faite dans le sens d’une moindre jalousie par rapport à son frère plus grand, et d’une meilleure sociabilité. Je ne le revois plus puisque sa santé et sa sociabilité sont à peu près correctes, mais j’ai toujours de ses nouvelles par sa famille que je continue à suivre”.

EN CONCLUSION :


’AFADH, le problème d’Anantherum, au delà de la thématique sexuelle, c’est celui de l’unité avec l’autre, de l’union–fusion, d’où la jalousie liée à cette angoisse dès que l’unité n’est pas vérifiable.


N’est–il pas curieux de s’apercevoir que tout ce qui concerne la plante et ses utilisations ramène aux mots :
adhésion–fixation–fusion ?


   . Le parfum du vetiver persiste sur la peau (on pourrait dire qu’il colle à la peau), et il permet de fixer d’autres parfums dans un pot–pourri
   . Les tiges du vetiver fixent bien les colorants sur les paniers
   . Et les racines du vetiver permettent une bonne adhésion des particules de terre sur les sols en pente



En gardant à l’esprit ces mots clés, n’est–il pas également curieux de trouver dans Allen quelques symptômes physiques tels que  :


“Les images des objets persistent dans la vision de façon gênante et déplaisante” (l’interlocuteur reste à l’intérieur de lui !)
“The images of objects are retained before the vision in an inconvenient and unpleasant manner.”


“Ulcération du bord des paupières avec incapacité à les séparer”.
“Ulceration of the margin of the eyelids, with inability to separate them.”


“Mâchoires serrées de façon spasmodique. Tendance constante à serrer les dents. Douleurs dans les dents , avec la sensation qu’elles étaient séparées de force.
“The jaws are spasmodically clenched. Constant inclination to clench the teeth.Pains in the teeth, with sensation as if they were forcibly separated from each other”.


’une femme qui avait – après une grave dépression– choisi le célibat et était devenue religieuse, l’exercice de la sexualité ne pouvant d’après elle, et telle qu’elle était faite, que l’amener à la folie. Elle consultait essentiellement pour rhinite chronique, dysménorrhée et douleurs précordiales, tout fut guéri par Anantherum. Je  trouve intéressant ce que cette patiente écrivit plus tard à Simone FAYETON sur son remède :


“Anantherum a un désir de posséder l’autre au point de le tuer, ou de se tuer  La sexualité est le moyen de posséder l’autre, mais n’aboutit pas; le tuer, c’est pour que personne ne l’aie. S’il peut dépasser son désir de posséder l’autre, Anantherum peut arriver à une transcendance dans l’Amour; sinon il tombe au fond du gouffre de la sexualité et du meurtre. Il devient fou dans la sexualité parce que çà n’aboutit pas à un absolu.
S’il trouve un idéal, c’est bon, il va mettre toute son énergie à son service, mais il faut qu’il rencontre une personne qui représente cet idéal. Il y a un besoin de support sensitif et sensuel. Anantherum embrasse les fleurs et les arbres, embrasse son chien, son absolu passe forcément par quelque chose de très concret, par les sens; il ne peut pas être désincarné. La sexualité n’est pas indispensable, mais le contact de l’être aimé et aimant est une nécessité comme une transfusion de vie.”



Puisse donc le vetiver éviter  à certains de nos patients de basculer sur les dangereuses pentes de la jalousie...


BIBLIOGRAPHIE


çoise, Etude préliminaire sur le vetiver pour son utilisation dans la lutte contre l’érosion, CEMAGREF, Octobre 90


° 6 Juin 91,  n° 15 Avril 96, n° 16 Novembre 96
été 95


é à l’usage agricole)



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