Michel Zala, avril 1996.


Elles sont ce que Michel Zala a retenu des travaux en sa possession, à la date de parution, avec la complicité amicale et attentive d’Axelle Fanciola, Philippe Servais, et J–P. Spilbauer.


   
Partant du “ rêve qu’il est blessé” + “malade d’amour” + “é”, Didier voit, en Antimonium crudum, un tendre qui s’est endurci, un glouton qui compense dans la nourriture ce qu’il vit comme une carence d’amour maternel (lune = symbole maternel). 




CARAPACEéE, FEUILLE DEVANT LE TYMPAN), QUI EST ELLE–MêME CRAQUELéEPOUR SE PROTéGER DU FEU’AMOUR, SUICIDE PAR ARMES à FEU...).
IL MET DE LA GRAISSE POUR SE PROTéGER: PROTECTION OU ISOLATION? VIVRAIT–IL DE SA PROPRE FLAMME? IL REJETTE CE QUI PASSE LA BARRIèRE (VOMISSEMENTS, éRUCTATIONS, DIARRHéE...). 
SERAIT–IL RESTé AU STADE FUSIONNELèRE, AVANT UN AN?




l’amour idéal
En alchimie, il correspond à l’avant dernière étape dans la recherche de l’or philosophal: il en est la matrice et la veine (D.D.S.).
Antimonium crudum cherche l’amour impossible, l’extase (l’or philosophal), ce qui le coupe du réel et l’empêche d’entendre l’appel des autres, d’être touché par eux. Il refuse de donner, et de se donner. 
Comme la réalité lui rappelle constamment qu’il n’a pas atteint cet amour idéal, il se blindeés, écailles, callosités, verrues). Pour combler ce vide, il se nourrit trop.


En égotrophie, il vit l’amour idéal, il passe d’un état amoureux à l’autre. Toute relation avec les autres le fait souffrir, car elle lui renvoie sa quête d’idéal non atteint: être regardé, être touché, trop de chaleur, trop de froid, le clair de lune... Antimonium crudum est alors sensible à toute forme de beauté, d’esthétique, de romantisme.
En égolyse, c’est l’échec complet, et il se suicide.
En hétérolyse, il boude. Il ne veut pas qu’on le regarde, qu’on le touche, qu’on lui parle. Tout geste des autres est vécu comme une agression.