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DECOLLE–TOI ET MARCHE
Docteur Jacques Échard, Toulouse (31)
INTRODUCTION
’était pas indifférent aux méthodes utilisées par l’Autrichien Franz Anton Mesmer (1734–1815), qui avait fait une thèse en 1766 où il débattait du rôle des planètes sur les organismes animaux = le médiateur pour cela étant supposé être un fluide impérieux qui s’inscrivait en toute chose qu’il a d’abord appelée “” et plus tard magnétisme animal.
à Vienne, a assisté à une séance où quelqu’un traitait les crampes d’estomac avec un aimant fort. Il fut obligé d’émigrer à Paris où devant l’élite de la capitale, il arrivait à provoquer tremblements et secousses, en les touchant (avec l’aimantà des personnes unies par un fil métallique (tiré de Franz Vermeulen).
élogieux au sujet de Mesmer. Autour de 1833’aimant.
Le premier sans distinction des pôles :magnetis poli ambo
le pôle Nord : magnetis polus arcticus
le pôle sud : magnetis polus australis
ée ces provings devaient faire partie de la démonstration que “’existence des êtres vivants, c’est–à–dire les maladies” doivent être représentées “”. Il précise donc cela de la façon la plus claire dans son introduction sur les aimants “” en présentant leurs provings dans la Materia Medica Pura (MMP).
“’il n’y a rien de plus facile à concevoir pour nous autres vers de terre que ce qui est matériel, pondérable, palpable et que penser beaucoup est fatigant…”
“…Je ne saurais donc exiger d’eux qu’ils voient dans les maladies des modifications immatérielles de la vie, un désaccord purement dynamique de notre manière d’être et de sentir, et dans les vertus que possèdent les médicaments des puissances uniquement virtuelles et de nature presque spirituelle…”.
Il est donc probable que ces provings sur “” ont du être particulièrement attendus de sa part et qu’il a du y apporter un soin, une attention et un intérêt tous particuliers. L’intérêt est en effet dans ces provings qu’il n’y a l’ingestion d’aucune substance, d’aucun granule, mais le simple contact plus ou moins prolongé avec l’aimant.
Pour magnetis poli amboômes furent obtenus “ériences continuées pendant 6 mois, a l’effet de découvrir la meilleure façon d’aimanter l’acier, expériences dans lesquelles un aimant artificiel en fer à cheval assez fort pour attirer douze livres, était tenu entre les mains, qui se trouvaient ainsi pendant des heures entières en contact avec les pôles ou du contact de diverses plaques d’aimant appliquées directement sur la peau.
Les symptômes de la part des deux pôles été déterminés par le contact d’un barreau aimanté puissant avec des personnes saines prolongé pendant 8 à 12 minutes et rarement répété plusieurs fois.
Pour magnetis polus arcticusômes furent obtenus en appliquant le pôle Nord dans la région de la 4èmeà la 6èmeèbre dorsale.
Pour magnetis polus australis
Il rajoute ceci “ôles comme on le verra d’après l’exposé des symptômes, ait quelque chose de particulier dans la manière dont il modifie l’état de l’homme, il paraît cependant, étant appliqué à deux ou plusieurs reprises, produire des effets alternatifs qui ont de la ressemblance avec ceux du pôle opposé…”
Une autre curiosité est à noter’est qu’aussi bien pour le proving que dans les traitements il ne semble pas être venu à l’idée d’Hahnemann de faire des dilutions des émanations de l’aimant en contact par exemple avec des granules ou des solutions. Il n’y a donc pas eu à proprement parler de pathogénésies des différents “étis” à l’aide des dilutions. Pour les traitements il indique de façon très précise la façon de magnétiser des lamelles ou baguettes d’acier “” que l’on envoyait au patient lointain “âssé” dans des baguettes de bois en sapin, ainsi que la façon de s’en servir. Il est donc clair que des pathogénésies restent à faire des divers magnetis et que ce n’est pas un des moindres intérêts de l’observation suivante que d’avoir fait disparaître un état mental dont certains éléments ou certaines nuances ne sont pas retrouvées dans ce qui est consacré à M.P.A dans la littérature.
Nous pouvons ensuite nous poser la question “’est–ce qu’un aimant”
C’est vers 557 avant notre ère que Thalès découvrit le magnétisme avec une pierre d’aimant combinaison de fer et d’oxygène d’un noir brillant.
Avez–vous déjà tenu un aimant dans votre mainà cheval dont s’est servi Hahnemann. Il est curieux de savoir quelle sensation l’on peut avoir en touchant, regardant ou plus simplement en pensant à un aimant’aimant est quelque chose de métallique, de froids, de lourd qui attire les autres métaux et en particulier le fer. La notion qui nous vient à l’esprit (termes retrouvés par moi–même ou par Marie–Christine Chemin) est la suivante
Quelque chose
’inexorable
– d’implacable
– de force
– d’attraction
– de rapidité
– de froid
– de lourd
– de lisse
– de dense
– d’impénétrable
– d’inaltérable
L’aimant fait penser au fer qui est attiré par cet aimant. On pense donc à toutes les qualités de ce métal. On pense pour M.P.A au Nord
– au froid
– à la boussole, à la direction
– à ne pas perdre le Nord donc à des repères
– au sens, toujours le même sens.
Nous verrons donc dans l’observation si quelque chose nous parle par rapport à ça.
OBSERVATION
ère d’un enfant de 4 ans, vient me consulter
énie récente
– des douleurs cervicales sequellaires d’une névralgie d’Arnold traitée par kinésithérapie Mézière
propre
ne pas se plaindre
“je suis assez inquiète, j’étais tout le temps à lui nettoyer les oreilles lui regarder le nez” (au sujet de son enfant)
“A la maison j’utilise rarement le canapé” “je suis toujours un minimum propre, assurer la logistique, faire des repas corrects”.
Et ce qui est étonnant = malgré tout ce qu’elle fait, malgré cette organisation“quelque fois je ne me trouve pas assez rigoureuse avec moi–même je manque de force pour continuer le planning, de force intellectuelle”.
“éçue de ce que j’ai fait ou n’ai pas fait. Je manie rarement l’autosatisfaction. J’ai du mal à jouer avec ça”
“Si ma fille ne va pas bien, c’est que je n’ai pas fait ce qu’il faut, pareil pour mon mari. Si j’ai un problème au boulot c’est moi qui n’ai pas su faire la démarche”.
ême d’un certain volontarisme. Il y a quelque chose qui tient de l’obsession ou encore on dirait d’une logique implacableà la rigidité un sérieux qui fait “” dans le dos. Elle est responsable de tout’est difficile on va y arriver (en s’organisant), si ça ne va pas c’est de sa faute. Je le lui fais remarquer et elle rétorque “és dans la vie”.
à arsenicum’y a pas cet aspect volontariste
à arnicaéral qu’une plante
à germanium
“…avant ce boulot j’ai eu une longue période de chômage. A la fin des études j’ai voulu poursuivre, j’ai fait un doctorat mais je n’ai pas trouvé trop de travail”. “Je suis trop diplômée, je n’avais pas de pratique”.
“énormément reçu. J’ai eu des stages de CDD et un contrat en CDI en 98. Depuis que l’on m’a fait confiance, j’ai eu moins de déprime. Quand ça n’allait pas j’accumulais et tous les mois je pleurais toute une nuit. Quand la journée finissait et qu’on allait se coucher je pleurais des sanglots…”
On se dit que quand même elle est quelque part humaine“je me disais que je n’y arrivais pas, que c’était trop dur, que j’étais nulle”. Mais savez–vous comment elle est allée mieux depuis un an et demi“ère”
“Au boulot on me dit très mûre et je plaisante tout le temps. Quand ma chef hystérique hurle, je reste de marbre et ne rentre jamais dans son jeu. J’ai une paix royale par rapport à d’autres”.
Voici donc quelqu’un qui va paniquer devant ce qu’elle a à faire (“plus je pense à ce que je dois faire, plus je m’affole, plus je déprime”) mais qui reste froide comme le marbre devant les hurlements de sa chef. Elle continue sur les problèmes relationnels avec sa mère“œuvre pour que j’agisse selon son propre raisonnement à elle, elle ne comprend pas que j’ai grandi. Tout ce que je fais, il faut que je le justifie, ça ne va pas, ce n’est pas bon. Quand je pars en déplacement ma mère me raconte que je ne m’occupe pas de ma fille, que j’ai une vie de dingue, or ma vie n’est pas mal du tout. Je dois me bâtir comme ça et j’ai beaucoup de mal. Il faudrait couper le cordon et je n’y arrive pas’a pas à intervenir de cette lanière”.
Elle est donc sous l’influence de sa mère qui essaie de lui faire suivre sa voie à elle. Elle souffre mais n’arrive pas à se décoller
D’un point de vue généralème de marron
“Quand ca ne va pas trop, je me mets à manger”. “égime. Je n’ai pas de force de caractère”.
Cette expression “force da caractère” revient plusieurs fois, même souvent.
égumes,
“ne peut supporter les escargots, les tripes, le pâté de tête, la cervelle, tout ce qui est mou qui vient des ” (des tripes
– elle est très frileuse, n’est bien qu’au–dessus de 25°C.
– elle est aggravée par l’humidité, le brouillard, la pluie, le vent d’Autan (vent chaud) la fatigue.
PRESCRIPTION
MAGNETIS POLUS ARCTICUS (9/15–30a)
Il est clair que le remède qui venait à l’esprit était arsenicum’on fait une répertorisation que ce soit avec Mac Repertory (ARS 10/6) ou avec RADAR (ARS 5/9) on obtient nettement le même résultat. D’autres remèdes intéressants venant s’immiscer dans les possibilités.
Mac REP (stratégie par défaut) | Radar |
Thuya 5/8 | |
Puls 4/9 | |
Hyose | |
’intérêt de la stratégie par défaut de Mac Rep qui sans nous donner le remède valorise certains petits remèdes.
Mais je n’ai pas fait la répertorisation…
’ai simplement valorisé “reproaches himself” car sa première phrase estje suis loin d’être parfaite"ère négative de se voir elle–même et de se présenter. Ensuite c’est le sens hypertrophié des responsabilités et sa façon de se mettre sur le dos tout ce qui ne va pas et de s’en faire le reproche. “je me reproche souvent de ne pas faire assez bien. Je suis souvent déçue de ce que j’ai fait”.
J’ai vu dans la listemagnetis polus arcticus ’a intrigué. J’ai donc pris la matière médicale (MM) et c’est plus par intuition que je l’ai choisi. Il m’a plu car je ne sentais pas arsenicum
. grande frilosité le pôle Nord
. thème de la force
de la volonté, du volontarisme
. thème de la perfection
. je sentais le remède minéral
En fait je sentais la personne extrêmement rigide, dans le besoin total’elle essaie d’atteindre au moyen de la volonté, à la force de la volonté, et qu’elle se reproche de ne pas atteindre en hypertrophiant sa responsabilité. On dit bien tout de même “une volonté de fer” et non "une volonté d’arsenicôme = "se fait des reproches avec découragement
’il est incapable de se mouvoir . désire travailler mais lenteur
. désespoir, se fait sans cesse des reproches
. scrupules exagérés et par trop consciencieux
Conclusion = noyau du remède.
C’est bien ce qui est arrivé à la personne de l’observation
SIGNES GÉNÉRAUX
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