ASTERIA RUBENS  gehu 2004
Cas de Clotilde Bornhauser

–  Femme de 48 ans, psoriasis à l’âge de 24 ans, cirrhose primitive, vésicule biliaire traitée par Dissolvurol, au teint grisâtre, dépressive. Vient pour un soutien psy. Née en Amérique du Sud ; les parents divorcent et à 18 ans son père meurt, la famille s'installe à Paris. Suite à une rupture amoureuse, son frère quitte la maison brutalement : début du psoriasis. Mariée sans enfants avec un homme plus jeune. “ Je ne me sens pas comprise, j'aimerais plus d'affection. ” : Pulsatilla MK Visage un peu moins gris.
“ Ma mère était possessive, je formais un couple avec elle. Je rentrais chez elle au lieu de voir mon fiancé. Je ne l’ai quittée que parce qu’elle est morte. ” A vécu avec elle jusqu’à 36 ans. “ J'ai préféré arrêter mes études, que quitter ma mère et mon frère. ”
Janvier 2003, poussée de psoriasis qui flambe : pour le réveillon, elle avait préparé une petit fête, puis son mari l’agresse pour une broutille, et la soirée se transforme en pugilat. “ Je ne lui pardonnerai jamais. ”
Parle des injustices de son enfance : Nux vomica.

A 39 ans j’ai voulu faire un enfant, mais je ne veux pas qu’il souffre ! Quand les parents meurent, l’enfant souffre trop.

Quand ma mère avait le cancer j’en avais partout (du psoriasis).

Parler en thérapie l'améliore bien.

Problématique de séparation : Pleure à la moindre séparation. (Les problèmes de peau correspondent à une séparation). J'ai pleuré quand un couple rencontré en cure de thalasso est reparti...


Dans le Répertoire de Loutan : Séparation : Ne supporte pas la séparation qui suit l'intimité. Séparée de l’intimité, veut prolonger l’union, veut prolonger l’intimité : ASTERIAS RUBENS. 


Quand elle est loin de son mari, elle cherche à recréer une intimité.
Intimité avec sa mère et son frère, quand son frère part elle déclenche le psoriasis. Lien intime avec sa mère.

A la mort de ma mère, je n'ai pas craqué. Par contre, je divorce pour des broutilles. 
Asterias affronte bien les grosses difficultés mais s'effondre pour broutilles.

– Thème du refus de combattre, affronter le quotidien. Incapable de combattre, évite l’affrontement.

Manque de force de caractère pour assumer le quotidien
(Je suis incapable de combattre, à l'école, je m'arrange pour éviter l'affrontement, je calme le jeu, je retourne ma veste, faux cul).

– Pardon.
Fait tout pour calmer le jeu ne veut pas de conflit.

Après Asterias, elle pardonne à son mari.
– Thème du bonheur : s’en veut de ne pas dire au revoir. Se sent responsable du bonheur des autres : “ ma mère sans moi ne pouvait pas être heureuse, je suis donc restée avec elle.  Je viens ici pour trouver le bonheur . ”
Refus que le milieu puisse m’agresser. J'aime les chiens, je refuse de voir la souffrance des chiens errants du Chili. Ce milieu est si cruel que je préfère ne pas y retourner. Refuse que le milieu puisse le faire souffrir. 
– Refus de la maternité, source de malheurs : Un degré supérieur d’humanité.
Désir sexuel et béatitude sans effort. Manque de désir subit. Je voudrais que ma vie soit un long fleuve tranquille ; jamais apaisée. Insatisfaction. Rêves plus vivants que la réalité. 
L’eau améliore (étoile de mer ! ndr). Pleurer améliore (étoile de mère ! ndr)..
Diarrhée. Acné. Douleur de la plante du pied droit.
Céphalées qui s’arrêtent brutalement.
Pas de symptômes à la ménopause, ça lui fait du bien.


SUIVI après Asterias : 
Peau épaissie, n’est pas mal après une visite à son frère. Arrive à mettre de la distance. “ Chacun à sa place ”.
Projet de vendre son appartement.

Octobre 2003. Ça flambe. Amélioré par une MK.


Asterias n'accepte pas de faire confiance à la Providence que la force lui sera donnée au bon moment, soit pour échapper à un malheur, soit pour l'assumer pour accéder à un niveau supérieur d'humanité. Souffre de ne pas avoir la force de caractère pour assumer toute souffrance à venir. La possession de l'objet ne lui donne pas la jouissance escomptée. 





COMMENTAIRES :


Asterias n’accepte pas de faire confiance à la providence, que la force lui soit donnée au bon moment. N’a pas la force de caractère pour assumer toute souffrance prévisible à venir. La possession de l’objet ne lui donne pas la jouissance escomptée.




       
  1. Viola :

Prédateur victime de cannibalisme par un autre prédateur (une étoile de mer plus petite, Solaster endeca), qui lui grignote lentement un bras. Asterias est incapable de s’en débarrasser et attend la fin du repas ! Le bras mangé cicatrisera. (d’après le travail de T. Bataille)
Problématique du nid au sein gauche où repose l'enfant qui prend le sein. (d’après Hammer) 

Cas de Maryse Meyer :
Femme qui présente un eczéma sur les seins et une envie de pleurer : Asterias.
Son frère était tombé dans une machine et avait eu les bras coupés.  
Ses expressions : ma mère me blesse souvent. Mes parents ne s’entendaient pas, mais sont restés ensemble.


L'étoile, qui devrait guider, est tombée du ciel dans la mer ; en tombant du ciel elle va régresser et retomber dans la fusion à la mère.
Tentative avortée de fusion ; je ne suis pas dans le bon milieu. Aimerait fusionner dans le milieu où elle est, mais ce n'est pas son monde : étoile qui n'est pas à sa place dans le ciel, mais au fond de la mer. (GEHU)


P. Geoffroy Saint Hilaire : Y penser chez des femmes qui nient leur cancer et ne veulent pas se faire soigner, c’est à dire se faire amputer. Refus de l’amputation ?


P. Servais : Sa souffrance à la séparation vient de la perte de l’unité, comme elle a 5 branches, elle ne peut pas être dans la dualité. Les cinq branches et les 5 sens.


? “ Asterias, c’est la peur du non accomplissement du désir. Ne supporte pas le délai entre le désir et sa réalisation car elle se déplace très lentement. ” (M. Brunson)



HYPOTHESES, résumé de D. Viola :



Etoile de mer commune, encore appelée Astérie à huîtres, car prédateur, mais aussi victime du cannibalisme de  Solaster endeca ou "petit soleil de mer", qui s'installe à l'extrémité d'un bras d'Asterias r. qu'elle force à entrer dans sa bouche et se met à le grignoter lentement. Ceci peut durer des jours jusqu'à ce qu'enfin le bras en question soit devenu trop grand pour la bouche du petit soleil de mer qui abandonne alors la partie. Asterias pourtant plus grande est incapable de se débarrasser de son petit hôte cannibale. Heureusement pour elle son organisme a prévu l'autonomie et le bras abandonné ne va pas repousser mais cicatriser. Tropisme le SEIN  surtout GAUCHE, état congestif chronique, > en pleurant. (d’après T. Bataille)
Le retard d’accomplissement ou d’assouvissement du désir, le délai anormal. Refuse de faire soigner son cancer du sein. Peur du non accomplissement du désir. Se mobilise extrêmement lentement. Ne supporte pas le délai entre son désir et sa réalisation. (M. Brunson)
De toute façon j‘ai en moi toutes les possibilités de me guérir seul, c’est à dire de m’auto guérir. Quand on coupe une branche à une étoile de mer, elle repousse. (P. Vanheuyl)
Après une pollution importante, seules restent les étoiles de mer, car elle n’a plus alors de prédateur. (J–M. Krug)
Souffrance à la séparation, car ne peut être dans l’unité. (P. Servais) 
L’étoile déchue tombée du ciel on fond de la mer, entre deux milieux, pas dans son élément, désadaptation d’où pas la force d’affronter. (GEHU)
Elle guide, et en tombant du ciel elle régresse dans la fusion de la mer (mère). (M. Meyer)
Séparation : Ne supporte pas la séparation qui suit l'intimité. Séparée de l’intimité, veut prolonger l’union, veut prolonger l’intimité. (G. Loutan) 
Cas de C. Bornhauser : Séparation, avec besoin d’intimité. Affronte bien les difficultés, mais s’effondre pour des broutilles. Force de caractère affaiblie, incapable de combattre. Eviter l’affrontement. Thèmes du pardon, du bonheur. Culpabilité à la place des autres. Refus de la maternité par peur de souffrir. Rêve plus vivant que la réalité. Refuse de faire confiance à la providence, n’a pas la force de caractère pour assumer toute souffrance à venir. La possession de l’objet ne lui donne la jouissance escomptée.