le 11/11/03
13 rue de la poste

74000 Annecy


               

               Un cas de stérilité primaire.








   Géraldine, 29 ans, consulte parce qu’elle souhaite être enceinte, mais cela tarde à venir. Deux ans déjà qu’elle a arrêté toute contraception, et …. rien à l’horizon.
   C’est une jeune femme très forte (107 kgs) qui a déjà eu une première expérience de couple qui s’est soldée par un échec après quatre ans de «ères» plus centrées sur son travail (création d’un «») que sur un échange épanouissant. Enfin…. elle s’est «épanouie» d’une autre façon, puisque le «» lui a permis d’engranger quelque 5 kgs par an.
   Dans les antécédents on retiendra une triple hernie discale étagée en lombo–sacré, lui ayant valu trois épisodes de sciatiques droites. Par ailleurs, elle pérennise la tradition familiale de polypose colique, et s’est déjà vue retirer trois polypes.
   Actuellement elle est heureuse d’avoir trouvé un travail et un couple stable.
   Elle se présente comme quelqu’un de jovial, aimant la compagnie, ayant besoin de partager ses émotions, mais ce n’est que petit à petit au cours des deux ans de suivis réguliers que je comprendrai la véritable personnalité de Géraldine.
      Elle trouve en effet qu’elle n’échange pas beaucoup dans son couple, «»Elle dit par ailleurs être toujours pressé, ne pas avoir le temps de faire tout ce qu’elle aimerait««», trop rapide, je prends trop les choses à cœur.» Et fréquemment, elle pleure«ça, sans savoir pourquoi»
   Elle me donnera quelques autres symptômes sur lesquels je m’appuierai pendant deux ans pour prescrire le même remède (Am.c).
   Elle me dit avoir des diarrhées importantes systématiquement avant les règles.
   Les règles sont très irrégulièresécoulements de sang séché, peu abondant, noirâtres.
   Des examens complémentaires sont pratiqués, qui révèleront un phimosis de la trompe gauche, et surtout une endométriose déjà bien avancée.
   Et puis, allez savoir pourquoi, Géraldine me révèle des symptômes qu’elle n’avait jamais évoqués et qui m’ont permis de prescrire le remède dont nous allons parler.
   Elle est désespérée, bien sûr, chaque fois que les règles reviennent, parcqu’elle n’est pas enceinte, mais ce qui la chagrine surtout c’est que cela ne se passe pas comme elle l’avait prévu.
   Au mois de mars de cette année, elle va avoir des règles qui vont durer 10 jours, et avec «l’impression qu’on me serre l’utérus avec les mainsça me réveille la nuit à 23 heures».
   Les douleurs irradient d’un ovaire à l’autre, et vers l’aine
De plus, elle est de plus en plus triste et a l’impression de «être entendue au travail.» Et dans le même temps elle me dit que c’était pareil chez elle autrefois«’aînée d’une famille de trois fillesétaient fines et moi déjà forte, et on se moquait toujours de moi à l’école.»


   À ce stade, nous pouvons répertorier sur les symptômes suivants




   
Un seul remède sortCACTUS GRANDIFLORA’elle recevra en 200 K , deux doses à un mois d’intervalle.
   Je la revois donc deux mois plus tard et qu’elle n’est pas surprise de voir entrer dans mon cabinet une femme complètement transformée, rayonnante, et qui me dit
   «établis, régulièrement, avec du sang rouge comme je n’avais jamais vuès la deuxième dose, j’ai senti comme si on me bougeait à l’intérieur, comme si tout était remué, et cela a duré pendant deux semaines. Mais surtout, j’ai ressenti comme une grande libération, comme si tout s’était ouvert» et elle fait un geste en me montrant la poitrine.
   Géraldine reçoit une troisième dose en XM K. Deux mois plus tard elle est enceinte.



               Étude du remède



   Je me souvenais de cette notion de «œur et l’empêche de battre.» Aussi quand Géraldine m’a offert ce symptôme je me suis empressé de relire la matière médicale. On ne retrouve pas la sensation de main qui serre l’utérus chez Cactus ( on la retrouve chez Lil. t ) mais ce qui domine c’est cette idée d’une cage de métal, d’une prison métallique qui serre de plus en plus, et d’un étau qui se resserreésente à tous les endroits du corps, au niveau des différents organes «», mais surtout bien marquée au niveau de la poitrine, et spécifiquement du cœur. C’est un remède d’athérosclérose, et d’angine de poitrine



   
C’est un remède de congestion et à net tropisme circulatoire



   
La sensation de constriction, de contraction et/ou de congestion sera retrouvée à tous les endroits du corps

   
Un autre point caractéristique de ce remède est


   Quant au mentalérite bien que l’on s’y attarde queue peu



   
Et l’on peut lire chez G. Loutan
   

   
Disposition à faire de façon délibérée ce qu’il entreprend’est la clé de la compréhension du remède. Cactus laisse sa fleur s’épanouir la nuit, à l’abri des regards. Si une fleur a été touchée, elle ne s’ouvrira pas. Cactus décide lui–même de son action. Il fait lui–même les questions et les réponses sans en référer à ce qui lui a été demandé. Ces personnes qui ne peuvent en référer qu’à leur création personnelle étouffent lorsqu’elles sont en contact avec d’autres et l’on retrouve l’expression de cette souffrance dans cette sensation «»Chaque contact extérieur lui apparaît dès lors comme une menace. Pour éviter ces contrariétés il recherche la solitude, il évite son entourage ou toute personne qui pourrait le confondre. Il s’agit d’un véritable refus de dialogue. Hering nous dit«indisposition totale à s’exprimer ou à formuler une réponse.»À y regarder de plus près on ne serait pas étonné de voir poindre à l’horizon une certaine forme d’autisme (cf. Simone Fayeton’autisme).
   C’est un remède d’enfants qui refusent de faire quoique ce soit tant qu’ils se sentent regardés. Par contre, ils sont capables de le réaliser la nuit, ou dés qu’ils se sentent soustraits au regard de l’autre (Grandgeorge).

               
Noyau du remède.



      Comme sa fleur qui s’épanouit la nuit et refuse de s’ouvrir si elle a été touchée, Cactus ne s’épanouit qu’à l’abri dees regards «écus comme indiscrets».
   Son projet ne peut émaner que de lui. Il fait ce qu’il veut, comme il l’entend.
   Il ne peut s’intégrer dans le grand projet de la Vie et se sent de plus en plus oppressé par l’étau qu’il a créé et qui se resserre autour de lui. 



    On comprend mieux dès lors le comportement de Géraldine qui se donne l’illusion d’être ouverte, mais qui dans la réalité vit dans un monde clos qu’elle s’est façonnée, dans une prison qu’elle s’est créée et qui l’isole de plus en plus de la réalité. Elle rejette constamment la faute de l’incommunicabilité sur les autres, mais c’est elle qui s’enferme dans son projet solitaire qui ne peut aboutir. Quel plus bel exemple de refus de participation à quelque chose qui ne nous appartient pas, refus de participation à la grande Vie pourrait être donné que cette grossesse qui ne se profile pas, que ce ventre qui refuse de se dilater
   Et quand enfin je vois Géraldine revenir rayonnante après ses deux première doses, bien sûre qu’elle est contente d’avoir retrouver un cycle normal, mais sa joie est tout autre«’est ouvert là.» et elle fait un grand geste sans équivoque vers sa poitrine.


      
               Bibliographie.