China officinalis - M. Zala (Avril 99)


Écorce du quinquina jaune (rubiacée, même famille que Coffea et Ipeca).

George Vithoulkas, “ Essence des remèdes homéopathiques ”, Similia, 1988 :
Il indique que, la nuit, en allant au lit, ces “ patients remplacent dans leur imagination tout ce qui n’est pas arrivé dans le monde réel
durant la journée (...) S’ils n’ont pas osé parler, ils feront un discours (..) Ils sont devenus les héros de grands événements ”
( Natrum muriaticum voit et ressasse seulement le “négatif”).

Rajan Sankaran, “ The Spirit of + The Substance of Homúopathy ” :
China off. a “ l’ambition de réaliser quelque chose, de faire fortune, de gagner sa vie (..) Mais les gens ne l’ont pas laissé se mettre
au travail, ils l’ont ennuyé et l’ont gêné tout le temps, et c’est pour cette raison qu’il n’est arrivé à rien (...) Il construit des chateaux
en pensée, devient le Roi ou l’Empereur (...) Il sait ce qu’il aurait fait si on ne l’avait pas empêché (...) ”.

Dans son second ouvrage, Rajan souligne :
- l’illusion de menace aiguë (cf. la peur des chiens)
- surtout, le “ sentiment principal ” : l’idée fixe qu’il est torturé, persécuté et empêché... ce qui conduit aux projets sans espoir.

Jean-Pierre Spilbauer (Gehu), 1991 :
Il part de ce qu’est le quinquina : une écorce, une “peau” qui protège l’arbre, et l’aide à grandir. L’écorce arrachée, sa croissance
est compromise. China est entravé, empêché.
En sycose, pour accéder à une grandeur, il se réalise dans l’imaginaire, par des projets. Il veut montrer au monde qu’il est un efficace
réalisateur. S’il n’y arrive pas, c’est que les autres l’entravent.

Marc Brunson, Xe Congrès du CLH, 03-99 :

• L’histoire de l’identification du quinquina, montre l’acharnement à “poursuivre” cet arbuste que les indiens s’obstinaient à ne pas
désigner (Jean-Marie Pelt).
• Les provers, identifiés à l’arbre, gardent en mémoire sa mutilation :
- persécution et torture inattendues (cf. le chien : il peut arracher par surprise de la chair)
- son écorce a été arrachée au couteau.
1. Cette blessure lointaine fait de China un écorché vif, un hypersensible (“slight touch agg.”), d’où possible amertume et/ou fuite.
2. China a été empêché de se réaliser les autres sont responsables ! Toute perte, tout échec ravivent sa problématique. L’individu va
réagir par l’isolement, les reproches, les rapports de force, la vengeance, le cynisme
3. Seule échappatoire, se reconstruire, par des projets qui n’aboutissent pas (même les élans sexuels ou les T.S.).

Pierre Deroche, Xe Congrès du CLH, 03-99 (+ Alfonso Masi, 10-90)
China a besoin de penser à tout, et de tout faire à tout à la fois...
Par hypersensibilité, il donne à tout la même valeur, ce qui lui interdit de choisir. China a perdu la hiérarchie, l’accès à la synthèse, il
voudrait toutes les options.
Selon l’évolution miasmatique :
- En Psore, l’impossibilité de prêter attention à tout, le rend anxieux pour les plus petites choses ; il est sensible aux “broutilles”
- En Égotrophie, c’est un grand réalisateur, capable de réussir ; il fait des tas de projets d’action qu’il veut tous mettre à exécution !
( Digitalis aux projets de plaisir). Pensant à tout, il refuse l’aide des autres. China est là pour les contrarier
- En Luèse, il abandonne les projets, car sans valeur.