Colchicum automnale
- M.Zala, avril 96
Gehu, 1992-1996 (+ travaux de Daniel Broekaert et Philippe Servais):
Colchicum fonctionne à lenvers: cette toute petite
plante fait son fruit en hiver, caché sous terre-sous la neige
(il se montre au printemps); la fleur, invisible lété,
éclôt en automne.
Elle pousse sur des endroits humides et dans les prairies riches en matières
azotées, alimentées par le fumier,
le purin, les latrines... (DB).
Mais il est agg. par les nourritures trop riches!
La plante vit à contre-courant, à tous points de vue (DB)... il
en est de même pour le rythme du joyeux fêtard, décalé:
il vit la nuit et dort le jour (DB).
Perd ses idées à la moindre interruption. Besoin de suivre son
petit mode de vie, son propre rythme... ne supporte pas
les intrusions. Ne se plaint de rien, à moins quon
ne le questionne.Colchicum perçoit trop fort les sensations extérieures,
auxquelles il est hypersensible:
- les stimulations en excès le rendent féroce (wild):
fortes odeurs, petits bruits, toucher, lumière vive, mauvaise conduite
des autres; douleur, qui pourrait le rendre fou
- il peut décompenser à la suite de grossièreté
dautrui.
Colchicum pourrait être un inadapté, un marginal (car trop réceptif
au monde extérieur), et par réaction un provocateur:
de toutes façons, vous narriverez pas à me soigner!
(PS).
Graph, décembre 1988 et janvier 1994 (répertoire de Guy Loutan,
1996):
Colchicum souffre de:
- devoir appréhender la réalité par ses sens pour la connaître:
il aimerait pouvoir le faire par lintellect et la logique, par
sa pensée analytique... il voudrait tant rapprocher son intellect de
la science infuse
- ne pouvoir réfléchir et agir avec suivi et logique, quà
la condition de percevoir et de sentir dabord, et encore avec des
sens limités (cf. la perturbation par la moindre interruption).Il agit
par amour, mais veut être libre de son moment. Agira
pour laimé, avant que celui-ci nexprime son désir...
mais se sent exploité si lautre lui demande service.
Citons deux autres confrères:
Les mauvaises actions sont le manque de politesse,
le fait de ne pas bien se tenir à table, de nêtre pas assez
convivial quand
on reçoit du monde. M P., ouvrier, aime quon le serve à
table avec une serviette posée sur lavant-bras... La particularité
mentale
de Colchicum est celle des bonnes manières (Pierre-Louis Deroche).
Une patiente dAxelle Fanciola: Je ne supporte pas que mes petits-enfants
me répondent, quils soient impertinents avec moi,
ni quil y ait des ouvriers dans la maison (= des intrus,
qui la sollicitaient tout le temps).
Elle avait commencé sa maladie après un repas de mariage (= nourriture
riche).