On ne ma pas donn les clefs du bonheur
«On ne m’a pas donné les clefs du bonheur»


Nos patients nous font parfois découvrir de drôles de remèdes, dans des indications peu connues. J’ai tardé à parler enfin de celui–là, car les 3 premiers patients que j’avais suivis ont disparu dans la nature. L’arrivée d’un 4° cas transformé spectaculairement par le remède avec la même thématique que les précédents m’autorise enfin à en parler. Je ne peux dire à ce stade que ce remède soit le Simillimum de ces cas, j’en doute même fortement pour deux d’entre eux mais, je peux affirmer qu’il y a eu quelque chose de profond qui s’est produit dans des pathologies psychiatriques graves, avec des traitements chimiques lourds.


Cas cliniques

1° Cas
Jacqueline consulte en Août 2005 pour des céphalées. Le gros problème c’est son couple«évalorise tout le temps» Il ne l’appelle jamais par son prénom. «’aller bien». Elle a peur de l’opinion des autres, et se sent honteuse de son père qui était dépressif et de sa mère qui était sale. La sexualité a toujours été une corvée. Les céphalées sont aggravées par les aliments froids et après avoir trop mangé.
Je la sens réservée, et silencieuse, dans la soumission. Remède Puls 200K



Octobre 2005« –– Je ne savais pas si je devais revenir, mais c’est pas que vous m’ayez conseillé de partir (Quitter son mari, je lui avait juste demandé si elle envisageait cette hypothèse. Je me souviens qu’elle m’avait demandŽ ce qu’il fallait faire dans une telle situation et je l’ai bien sžr conseillŽ. N’accepte t’elle pas les conseils). Le cap est difficile à franchir. Il dit que j’ai tout pour être bien. Mon mari est très heureux, il s’éclate dans le sport et s’occupe de plusieurs associations. Quand j’y pense ça me rend triste»

Elle ressent une grande faiblesse du dos.
Elle se sent pesante au bas du ventre. Elle me dit rechercher trop la perfection.  

Je ressens chez elle une espèce de résistance à tout changement.
«–– Je suis à l’écoute des autres. Comme je ne trouve pas le bonheur avec mon mari, j’essaye de le trouver avec les autres. On n’a jamais été heureux enfants, on était livrés à nous–mêmes, on avait honte de ma maman» X 15CH


Décembre 2005’est sentie nettement mieux et beaucoup moins de céphalées. Elle a plus confiance en elle et dévalorise moins. Le sommeil est meilleur. «» X 200K

Mars 2006ès un licenciement et ne souhaite pas travailler à plein temps. Elle sort plus facilement de chez elle. «–– Mon mari a l’impression que je veux toujours avoir le dernier mot. Je fais des fixations après un petit reproche, je n’ai jamais de compliments»
Il est clair que ce couple est mal appareillé
Mon ressenti à l’écouter est, elle languit. 
X 30CH


Juin 2006Mieux, n’a pas déprimé en Avril, Mai comme les autres années, désir de soleil et de chaleur



2° Cas
Denise a 57 ans et déprime depuis 6 mois. Je la vois en Mars 2006.
«êté ses 20 ans en Juin. J’avais commandé un plat chez le traiteur et je me suis dit qu’il n’était pas réussi, le gratin était trop sec. Ils étaient cinquante ce jour–là, et le gratin n’était pas comme j’aurais voulu»
C’est devenu une idée fixe, elle pense constamment à ce gratin. Elle pense être incurable, elle s’est sentie triste ce jour d’anniversaire et pourtant tout le monde était heureux.
Sur l’idée de la petite erreur, du détail insignifiant, je donne Cyclamen qui n’apporte aucune amélioration.


Avril 2006«érir»
Elle est triste et désespérée, indifférente à tout, se fait constamment des reproches.
Son mari me dit«–– Quand elle est occupée, elle est mieux, en activité, on ne se rend pas compte qu’elle est malade»
Auparavant, avant d’être malade elle ne supportait pas les remarques et même aucun conseil.
X 30CH


Mai 2006é le sourire et a beaucoup moins pleuré. «é du jardin et des gosses. J’avais mes idées à moi! Quand je me réveille je me demande si c’était un rêve que je n’étais pas bien. Lors de ma première dépression à 27 ans je m’étais figurée que j’avais de boutons, de l’eczéma et que je n’allais pas guérir, et que je n’allais pas plaire à un garçon. Je me trouvais moins avantagée par la nature.»
Elle a eu 3 grossesses avec des paraphlébites
X XMK


Juillet 2006ètement oublié le gratin, mais sent ses mâchoires raides depuis l’arrêt du Neuleptil®. Et depuis 15 jours elle pense à ses mâchoires car sa sœur lui a dit que quand elle déprimait elle sentait ses mâchoires.
Je lui pose la question’attendez–vouslle me répond«être guérie. Pour être heureuse, il faut être bien, pas être malade»
Helonias 30CH. Perdue de vue.



3° Cas
Colette a consulté la première fois en 1998 à l’âge de 59 ans.
Son enfance a été très traumatique, elle a perdu sa mère quand elle avait 2 ans et sa belle–mère l’a ensuite battue jusqu’à l’âge de 15 ans. Elle ne se sent pas assez aimée par son mari paysan qui ne la désire pas et est impuissant. Elle a eu de nombreuses cystites, et des lombalgies depuis l’âge de 15 ans. Elle garde tout, comme si elle n’avait pas le droit de dire l’horreur qu’elle avait vécue. Elle rêve souvent d’un ancien amoureux  que sa belle–mère lui interdisait de rencontrer. Elle ne se met jamais en colère, n’a jamais de plaisir et n’est jamais partie en vacances. Sa grande culpabilité c’est de peut–être ne pas avoir donné assez d’amour à ses enfants qui ont pourtant été sa seule occupation.
Quelques mois après elle me dit avoir été très affectée par un mariage «» car la mère de la mariée avait beaucoup pleuré. Carcinosinum, puis Ignatia, puis Natrum muriaticum, Staphysagria, n’auront aucun effet.
Je la revois en 2004, elle me dit«–– La naissance de mon petit–fils m’a fichu un choc, j’ai remis en cause mon enfance» Elle en a pleuré pendant 2 ans et a été hospitalisée. Elle a une obsession, c’est de ne pas dormir.
Elle a beaucoup pleuré de chagrin«–– Tu n’as jamais eu de Noël, jamais de poupée»,  et ses enfants lui achètent des nounours et des poupées. Elle me dit avoir manqué de sucre en étant petite et en avoir toujours un grand désir. Après Ignatia elle retourne à l’hôpital. Elle se sent mieux là–bas«–– On s’occupe de moi, mon mari ne s’occupe pas de moi»
Elle m’apprend que vers 9 ans elle a subi des attouchements et revoit encore la scène, et que depuis elle se sent sale au niveau sexuel. Thuya ne l’améliore pas.
«–– Je pense que j’aimerais qu’on m’apporte du soutien, qu’il me prenne dans ses bras» Saccharum off, sans effet.
En 2005, reçoit Pulsatilla, qui la mène à l’hôpital quelques jours après.
En 2006, elle m’apprend que son mariage a été un mariage forcé. Elle se sent découragée, angoissée au réveil, mieux pendant l’occupation, car«–– Il faut travailler et j’envie les autres qui sont heureux»
Elle me dit traîner une fatigue de puis une hystérectomie à 52 ans. Penser à ses troubles l’aggrave. Finalement tout s’est aggravé depuis l’âge de la retraite et par le refoulement du désir sexuel.
X en doses croissantes.

2 Mois plus tard se sent mieux et pleure nettement moins. Elle n’est pas indifférente au malheur des autres, mais devient triste face à leur bonheur. X 26 à 30CH à la demande.
Elle sourit enfin, et pour la première fois est venue seule à la consultation.
«–– Je suis beaucoup sortie avec une amie. Moi qui avais toujours peur d’aller dans le monde, je me suis sentie accueillie, et j’ai repris ma vie en mains. Mon mari me trouve mieux» X 10.000K
5 mois plus tardès avoir passé un bon hiver.
«–– Ma fille veut toujours avoir raison, et la dernière fois j’ai été déçue car vous m’aviez dit que j’étais presque guérie, et le psychiatre ne m’a pas guérie. Mon homme va bien et je suis jalouse» X en 12CH puis doses croissantes.
4 mois plus tard, n’est pas guérie, moins mélancolique, mais gagnée progressivement par la culpabilité de prendre toujours des remèdes qu’elle a pourtant beaucoup diminués. «–– Mon homme ditça ne sert à rien»



4° Cas
Andrée consulte en 2000 à l’âge de 52 ans, pour asthénie, lassitude, sensation d’être vidée.
Elle est fille unique et s’est beaucoup occupée de son père qui est décédé il y a 6 mois.
«–– J’ai toujours connue ma mère malade, elle a eu son cancer du sein et des rayons pendant ma grossesse, elle est morte quand j’avais 25 ans. Mon mari me dit que mon père s’est trop reposé sur moi»  Elle a une conscience excessive du devoir filial, et de suite après la mort de son père a retrouvée deux amies à aider atteintes d’un cancer. Quand elle a des idées noires, elle pense au suicide par noyade. Elle se sent toujours mieux le soir. Elle a souvent le regard vague.
Elle dit avoir toujours souffert d’un manque de communication. Aurum l’améliore quelques mois.
En 2001, elle perd son amie«–– J’ai été là jusqu’au bout, elle m’avait demandé de ne pas l’abandonner» Elle voit revenir le dégoût de la vie, et culpabilise alors qu’elle a fait le maximum. «–– Je voudrais m’engager dans l’humanitaire mais je n’en ai pas la force. Une personne m’a fait un reproche sur mon comportement par rapport à cette malade et j’en ai beaucoup souffert» Aurum 10.000K ne fait plus rien et Ignatia la remet sur les rails.
Il lui revient souvent les paroles du père avant sa mort«–– Tu es méchante», alors qu’elle était trop gentille. Chaque fois qu’elle apprends que quelqu’un a un cancer, elle replonge en pensant à sa mère qu’elle a toujours connue souffrante, et…. En 2002 elle apprend que son mari a un cancer du poumon et qu’il est condamné.
Elle est découragée, surtout le matin. Il lui vient l’idée«–– Si tu te retrouves toute seule, tu ne tiendras pas le coup» Pulsatilla lui fait disparaître ses idées suicidaires.
En Février 2003, son mari meurt«–– J’ai perdue ma raison de vivre. Qu’est–ce que tu fais là, ma pauvre fille» Elle a pitié d’elle–même.
Elle est toujours pire le matin au réveil et mieux le soir au lit où elle se sent comme dans un cocon.
«–– J’angoisse dans les magasins, de voir les couples, le silence, je me sens abandonnée, les gens me tournent le dos, les gens m’en veulent. On ne me dit plus bonjour, j’appelle à l’aide, je suis lasse de la vie et capable de faire une connerie. Je me sens comme une pestiférée»
Pulsatilla, puis Aurum qui l’améliore un peu.
«–– Est–ce que je n’attire pas la poisse, je pleure à la souffrance des autres. Moi, on ne m’écoute pas, on vient me vampiriser. Ma vie a été une vie de sacrifice pour les autres, je suis née sous une mauvaise étoile, il n’y a que des cancers dans les deux familles. Je me sens comme emprisonnée dans ma maison»
Carcinosinum, Causticum, Cocculus, sans grand mieux

Elle a passé Noël 2003 chez son fils«–– Quand j’entendsça me révolte, je viens de perdre mon mari, comment peut–on»
Elle est contrariée fortement quand elle se rend compte que le tailleur de pierre a terminé la tombe de son mari avec une pierre de couleur légèrement différente«–– Je lui ai fait une tombe au rabais»
En 2005, le chien de son mari meurt«–– Une tranche de vie qui fout le camp» Elle se sent seule, comme seule au monde, et s’inscrit dans une association de veuves. Elle s’imagine avoir perdu l’affection de ses amis. Dans ses rêves, ceux qui sont partis ne sont pas malades. Elle a de gros problèmes avec sa belle–fille«–– Je n’arrive pas à admettre que cette belle–fille soit méchante» Je lui conseille pour la deuxième fois de rencontrer quelqu’unéponse.  Elle développe progressivement un diabète.
Hura Brasil l’améliore beaucoup jusqu’en 2007. Son fils lui a dit « –– Ce n’est pas parce que tu aimes les autres qu’ils t’aimeront forcément». Après ce remède elle sent renaître en elle une autre femme et supporte beaucoup mieux les outrages de sa belle–fille. Elle pose un appareil dentaire et souffre de devoir faire «». Elle ne supporte pas sa prothèse dentaire et en veut au dentiste«–– Il m’a pris pour une imbécile» Elle a l’illusion que personne ne se préoccupe d’elle et désir être respectée’en automne 2007. Puis Phosphorus tellement elle angoisse quand elle est seule.
Début 2008, elle ressent une pesanteur hypogastrique comme une pression sur la vessie et des douleurs vésicales après la miction, accompagnées de pollakiurie. A ce moment j’aurais du faire attention, car elle me dit«–– Je me suis découvert un don après ce remède, le pouvoir de guérir les autres, cela m’a donné comme une joie de vivre, une paix intérieure»
Je la revois en Avril, et j’apprends qu’elle a été hospitalisée pour délire après un accès maniaque. Elle a rencontré une dame qui pratiquait l’écriture automatique et a essayé d’en faire autant.
Elle est sous Neuroleptiques, se sent triste, sans aucun désir. Elle s’est sentie prise comme dans un engrenage et s’en veut d’être tombée dans ce truc
Grand désir de rester au lit«–– Je suis comme dans un cocon, rien ne peut m’atteindre» Reste couchée au lit les yeux fermés. 
Elle se souvient que dans son délire, une voix lui disait«–– Tout est mort à l’extérieur»
«––On me parle de dépression sévère et ça me fait peur. A Noël, j’étais seule et c’est comme si je n’étais pas seule. Voir les autres heureux me rend triste»
Helleborus n’entraîne aucune amélioration. Elle a l’illusion d’avoir changé car ne ressent plus les choses comme avant, indifférente et s’isole pour chercher dans le passé.
Idées suicidaires qui disparaissent avec une dose de Aurum mur natronatum.
Mai 2008, Persiste indifférence à tout plaisir, mais tout va mieux le soir. Voilà ses paroles«–– Je vous embête, La compagnie me fait du bien, mais quand il y a des gens, je les envie, de les voir heureux, ça me rend triste. Je suis inerte, je ne fais rien, je suis agacée par mon ménage pas fait, je me fais des reproches»
X 15CH

10 jours après, beaucoup mieux, mais se sent fatiguée physiquement. «–– Je sors tous les jours, et je reconduis ma voiture, je ressasse beaucoup moins les choses, j’arrive à sourire et j’ai plaisir à rencontrer les autres, et j’accepte beaucoup mieux les conseils qui m’énervaient avant»
X 10.000K

Sept 2008«–– Le moral est vraiment bon malgré une mauvaise expérience de vacances avec une amie» Ses amies qui me connaissent la trouvent transformée, plus naturelle, elle ne se plaint plus, n’est plus susceptible comme avant,  vit plus pour elle et ne s’occupe plus tant des autres. Elle parle de se trouver un compagnon. X 30CH
Fin octobre, elle m’apporte des chocolats pour me remercier en accompagnant une amie







Solution


Somme des symptômes (tri:deg)  –  Somme des symptômes (tri:deg)  –  Intensité n'est pas prise en compte 

HELONIAS DIOICA




Botanique





 
 



Synonymes: Helonias. Helonias dioica (Pursh.). Helonias lutea (Ker–Gawl). Chamaelirium Carolinianum (Willd.). Veratrum luteum (Linn.). 
Partie utilisée La racine
Famille des liliacées

Dioïca signifie dioïque, plante dont les fleurs unisexuées, mâles et femelles sont portées par des plants différents
Noms communs fausse licorne, plante étoilée, alétris, racine du diable
Le nom Morsure du Diable repose sur une particularité de la racine, qui, coupée par le travers, montre les petites radicelles mobiles librement dans leurs gaines ou formina [à la manière du fil dans le chas d´une aiguille], comme si elles étaient séparées du reste de la racine. La légende donne cette explication: le Malin s´irritant du fait que cette racine avait le pouvoir de guérir certaines maladies´un coup de dents une partie de celle–ci de façon à en diminuer les effets bénéfiques, d´où le nom Morsure du Diable.
Nom botanique Chamaelirium luteum, anciennement Helonias dioica ou Veratrum luteum, 
Noms anglaisFalse unicorn, helonias, blazing star.

   
• Ne pas confondre cette plante avec Aletris farinosa ou Helonias bullata, la vraie licorne, deux autres membres de la famille des liliacées, dont les noms communs en anglais sont parfois identiques.