LAC defloratum, Docteur Axelle Fanciola



Voici l’histoire de Lucie, née le 20 février 1994.


Cette petite fille m’est amenée par sa mère le 25 février 1995 pour une rhino–pharyngite liée à une poussée dentaire. Elle fait des rages de dent à s’en taper la tête par terre. 
«’est épouvantable» me dit sa mère. Je pense immédiatement à Chamomilla, et en fin de consultation, je prononce ce remède. Oh surprise… la mère m’apprend que, depuis le mois de septembre, elle lui donne Chamomilla 5 CH tous les jours, ainsi que quelques autres remèdes.
Pour cette première consultation, l’abstention s’impose, ainsi que l’arrêt immédiat du fameux Chamomilla et des autres remèdes.
Résultat, elle souffre encore, mais ne hurle plus et ne geint plus. 


Lucie est la quatrième d’une famille de quatre enfants qui se succèdent tous les deux ans. La mère, au 7ème mois de sa grossesse, fait une gastro–entérite, avec pour conséquence une menace d’accouchement prématuré. Elle se retrouve dans l’obligation de se mettre au repos. Elle, si active, passe le reste de sa grossesse déchirée entre le désir de protéger son futur bébé et la culpabilité de ne pas s’occuper des trois autres enfants comme elle le voudrait. 
Après sa naissance, Lucie est allaitée, mais souffre rapidement d’un important reflux gastro–œsophagien qui va être nettement amélioré par quelques séances d’ostéopathie. 
Dès l’âge de qautre mois, elle fait des rhino–pharyngites fébrilesère les attribue à des poussées dentaires. L’enfant reçoit des antibiotiques et le traitement homéopathique mentionné plus haut.
Sur le plan somatique, elle présente par ailleurs des irritations suintantes aux aisselles et au cou. Elle boit mal ses biberons de lait, en laisse les trois quarts. 


C’est un bébé très exigeant. Elle demande beaucoup les bras, sinon elle hurle, colle à sa mère, griffe ses frère et sœurs quand ceux–ci «ère». À part cela, elle est plutôt rigolote et fait souvent le clown.
Sa mère note que Lucie a une angoisse d’abandon très forte. Quand elle est prévenue d’une séparation prochaine, elle tombe malade. Je dois préciser que la mère est en congé parental, mais prend souvent une baby–sitter pour garder Lucie quand elle veut faire une activité avec les trois autres enfants. 
Elle continue à faire des rhino–pharyngites, compliquées d’otitesésous au coup par coup, sans arriver à trouver un remède qui agisse profondément. 
Pendant quelques mois, Arsenicum albuméliore Lucie : elle est moins collée à sa mère, plus autonome. Mais elle continue à être autant maladeà, fait nouveau, elle vomit abondamment tout ce qu’elle absorbe.
Lachesis, Pulsatilla ne donnent rien, Platina améliore légèrement. 


Au fur et à mesure que Lucie grandit, les couchers deviennent plus difficiles, elle rappelle dix fois, allume la lumière, joue, ou sort de sa chambre pour retrouver ses parents, et cela peut durer deux heures.
Quand Lucie entend parler d’un projet familial de départ, elle a peur de ne pas y participer. Elle dit à sa mère d’un air inquiet«».  Elle fait des comédies épouvantables quand ses parents sortent le soir. Pendant la journée, elle veut tout le temps que sa mère s’occupe d’elle, reste très agressive vis–à–vis de ses frère et sœurs. 
Elle est capricieuse, têtue, pique beaucoup de colères. Elle exige encore que sa mère la fasse manger, veut être tout le temps portée, refuse que d’autres que sa mère l’aident à s’habiller. Elle fait la tête quand son père rentre tard le soir, elle a des cauchemars quand il est en déplacement. La mettre à la halte–garderie est vraiment du sport, elle pleure longuement à chaque fois, et dit à sa mère«’abandonner»
Lucie adore les animaux, va volontiers vers les chiens, les caresse, à la maison, elle s’ennuie quand elle est seuleère et sœurs puissent avoir une vie sans elle. Sa mère me répète à chaque consultation qu’«’elle veut, mais que de toute façon, on a tort».


À trois ans, elle continue à faire des otites, présente un écoulement nasal chronique et des tympans d’aspect séro–muqueux. En accord avec les parents, elle est opérée des végétations. 
Ce qui ne va pas malheureusement pas changer grand chose. 

À trois ans et demi, Lucie entre à l’école, moment très attendu dans sa vie… ce qui ne l’empêche pas de pleurer tous les matins. Mais le dernier remède donné, Magnesia carbonica, l’améliore nettement. Elle a meilleur appétit, mange toute seule, et la rentrée après les vacances de la Toussaint se passe sans heurts. Lucie fait toujours des rhino–pharyngites, mais les tympans ont tendance à se nettoyer. Une dose de Magnésia Carbonica 1000 K est donnée fin septembre 97 : après, elle fait une aggravation terrible pendant 15 jours, puis tout rentre dans l’ordre. Mais commencent à apparaître des Molluscum contagiosum sur tout le membre inférieur gauche. Et le tableau se dégrade rapidement à nouveau. Elle fait angine, puis otite, avec une diarrhée d’odeur épouvantable fin novembre, et son angoisse d’abandon réapparaît de plus belle.


Un soir, elle dit en pleurant à ses parents«». Et les Molluscum essaiment sur tout le corps. Deux doses de Medorrhinum 30 CH et 1000 K, données pendant l’hiver 1998, vont les faire sécher en un mois et demi. 
Mais elle reste toujours aussi exigeante, pleurniche ou râle tout le temps, se met en colère dès que les choses ne se passent pas comme elle les a imaginées. Son angoisse est toujours là, de mieux en mieux exprimée’un départ en vacances, devant les bagages, elle fond en larme en disant«».  
Elle a 4 ans, elle est toujours aussi collante et exigeante vis à vis de sa mère.


J’ai déjà réfléchi énormément sur ce dossier, peu fière de cet échec cuisant et de voir qu’au bout de trois ans je n’ai toujours pas réussi à rééquilibrer cette petite fille’autant que sa mère est prolixe en détails, sait observer sa fille, et m’apporte tout le matériel nécessaire. Peut–être, ai–je été noyée par trop de détails, l’amoncellement de symptômes
Mais, en ce début de printemps 98, j’ai le déclic et cette fois le changement va être durable . Je lui donne LAC defloratum 30 CH
La consultation de septembre 1998 commence bien. L’été s’est très bien passé. Lucie a été pendant toutes les vacances en pleine forme. Elle ne pleure presque plus, chouine beaucoup moins. «ça fait plaisir» dit sa mère.
Le grand changement de cette rentrée, est que Lucie a sa chambre pour elle toute seule, et malgré tout, cela se passe très bien. Elle ne se relève plus jamais le soir, et l’entrée en moyenne section se fait sans difficulté. À l’examen, les tympans sont translucides des deux côtés, ce qui n’était jamais arrivé.
Le dernier trimestre 1998 se déroule avec juste deux rhino–pharyngites sans gravité, qui sont guéries rapidement à chaque fois avec LAC defloratum 7 CH.
En février, à la veille d’un départ en vacances, Lucie rechute. Elle fait une otite. C’est la première fois qu’elle va faire du ski, elle est très inquiète de savoir ce qui va se passer. Une dose de LAC defloratum 10.000 K lui est prescrite. 
Elle refait une otite en mai 1999, à la veille d’un week–end où ses parents partent seulsérie avec LAC defloratum 7 CH. 
La rentrée de septembre 1999 en grande section se passe bien. Fin octobre, je la revois pour une otalgie. Sa mère m’apprend qu’elle a très peur de sa maîtresse qui a une grosse voix un peu rude qui semble gronder les enfants. Elle reçoit LAC defloratum 200 K.
Une discussion des parents avec l’institutrice a eu lieu et tout semble rentrer dans l’ordre. Je la revois début décembre, à nouveau pour une otalgie, et sa mère m’apprend que pour son travail elle a eu plusieurs réunions le soir et que Lucie le prend très mal.
À l’examen, le tympan est à peine congestifçoit LAC defloratum 7 CH.


Depuis que Lucie a reçu LAC defloratum, je ne l’ai vue que tous les trois ou quatre mois, et non tous les mois comme auparavant. L’enfant n’est plus du tout angoissée, ni pleurnicheuse, elle est très gaie, très vivante, très participante.

Les épisodes qu’elle a présentés depuis la prise du remède sont minimes par rapport au passé. Ils ne durent que 24 à 48 heures, toujours résolus avec le remède en 7 ou 9 CH.

Je ne dispose alors que d’un recul de deux ans. 
Mais le changement est suffisamment significatif, sur le plan physique comme sur le plan comportemental, pour que je puisse dire que ce remède a rééquilibré profondément cette petite fille. 


Je continue de la suivre : elle reçoit Lac defloratum 2 à 3 fois par an. En novembre 2001, j’ai changé de remède car il n’agissait plus en aigu. 
J’ai erré à nouveau… puis j’ai redonné Lac defloratum’ai obtenu à nouveau un bienfait. Je pense que la mère lui donnait trop souvent le remède au moindre petit rhume, ce qui pourrait expliquer pourquoi il n’a plus agi pendant un an . 



J’ai eu la connaissance de ce remède lors de la Rencontre des Antipodes en 1998 à Toulouse. Marc Brunson y avait exposé son cas du chat Speedy. 
Lucie exprime une grande difficulté lors des séparations avec sa mère pour aller à la halte garderie ou pour aller à l’école, mais cette situation est relativement banale. J’ai été particulièrement frappée de cette expression de réel désarroi quand toute la famille part en vacances ensemble. À ce moment–là, elle exprime une souffrance totalement imaginaire et invraisemblable, elle a l’illusion qu’on va partir sans elle. Plus marquant encore, ce moment où elle a déclaré avec des pleurs en regardant des photos de famille, qu’elle ne voulait pas se séparer de ses parents, même quand elle serait adulte. Elle se projette alors dans le futur et cette pensée lui est intolérable.
Précisément, ces deux symptômes m’ont amenée à prescrire LAC defloratum. Le thème de la fusion apparait récurrent. Dans la vie de tous les jours, Lucie s’efforce de garder un lien constant et privilégié avec sa mère en accaparant son attention à chaque instant.
Elle est véritablement tyrannique.


Dans la matière médicale de H.C. Allen, un seul symptôme exprime ce sentiment«’imagine que ses amis vont mourir et qu’elle doit aller au couvent».
 Des expérimentations de LAC defloratum ont été réalisées par un homme, le Dr Samuel Swan, une amie médecin et plusieurs autres femmes. Ce qui explique les nombreux symptômes au féminin décrits dans le proving.

Pour moi, cela signifie que si elle perd ses amis, sa vie n’a plus de sens. En effet, LAC defloratum n’a pas peur de la mort, c’est la séparation qui lui est intolérable. Elle n’a aucune envie de vivre et cherche le moyen le plus sur pour hâter sa mort.


Les dreams provings réalisés par le Dr Sankaran et son équipe vont apporter plus de précisions sur cette peur terrible de la séparation
Certains rêves expriment une menace ressentie par l’expérimentateur.
Trois ou quatre rêves expriment directement un sentiment très fort de rejet, dans un cadre toujours similaireéunion, dont l’expérimentateur se sent exclu. 
Deux ou trois rêves décrivent des querelles envers les siens, des colères contre ses parents. 
Un rêve parle d’attention pour les siens.

Plusieurs rêves décrivent un sentiment très fort d’appartenance à une communauté, à un groupe d’amis, à un ensemble, avec un sentiment d’entraide à l’intérieur de cette communauté.

Dans son étude de LAC defloratum, Marc Brunson nous en dit«éparations même naturelles me laissent sans force». 
LAC defloratum est le lait écrémé, c’est à dire séparé de sa crème, considérée comme la partie riche du lait.


Ce qui m’a frappée en lisant la matière médicale de LAC defloratum, c’est la richesse des symptômes comparée à celle de LAC vaccinum (= le lait de vache, entier donc)
Je me suis interrogée sur le pourquoi d’une telle différence. D’autant que la matière médicale de LAC vaccinum présente des signes de souffrance bien moins profonde, moins aiguë que celle de LAC defloratum.
Voilà la seule explication que j’ai trouvée’opération que l’on a fait subir au lait en séparant la crème entre en résonance avec la souffrance de la vache. On lui fait faire un veau dont on la sépare, aussitôt né. Jour après jour, le lait qui était destiné à ce veau est détourné pour alimenter une autre espèce… en l’occurrence la notre.


Je pense que l’essence de LAC defloratum est celle–ci’impossibilité, pour un tout ou un ensemble, à se séparer d’une partie de lui–même, ressentie comme la plus riche (avec la souffrance qui en découle). La vie n’a plus de sens.
Cette séparation est vécue comme un arrachement
Un rêve du dream proving du Dr Sankaran illustre tout à fait cette souffranceère un garçon, lui enlève une partie de son corps et montre la pièce à sa mère. Cet acte déclenche la colère de la mère et bientôt une émeute de toute la communauté de la mère qui veut lyncher le chirurgien. Des amis du chirurgien essaient de le sauver.


Et LAC defloratum souffre.
Dépression, tristesse, mélancolie profonde, perte de mémoire, il n’a aucune envie de vivre, cherche le moyen le plus sur pour hâter sa mort. 
Sur le plan physique, les céphalées illustrent cette souffranceà type de meurtrissures. Elles sont accompagnées de tout un ensemble de symptômesées horribles, qualifiées de mortelles, sensation de froid intense, glacé, constipation, miction abondante, faiblesse extrême, prostration, léthargie. Ces céphalées sont aggravées par les règles. 


LAC defloratum a beaucoup de mal à se séparer d’une partie de lui–même
Constipation opiniâtre, qui peut durer des semaines. La défécation est horriblement douloureuse.
Nausées intenses, horribles, mortelles avec hauts le cœur violents, mais LAC defloratum n’arrive pas à vomir. Pourtant cela le soulage s’il y arrive, notamment en se mettant les doigts dans la gorge. 
Les seins s’atrophient, la lactation diminue ou s’arrête.

Les règles sont pénibles, douloureuses, avec une pénible sensation de bearing down, ou la sensation que les ovaires sont empoignés. Les règles sont supprimées en buvant du lait ou en mettant les mains dans l’eau froide. 

La sensation de perte de LAC defloratum se traduit par une sensation de froid intense, comme s’il avait de la glace dans le corps. C’est un froid comme la mort que rien ne peut réchauffer. 
LAC defloratum perd le sommeil, ses nuits sont agitées, alors qu’il a une somnolence marquée pendant le jour. Il ressent une souffrance extrême par manque de sommeil.
La prostration est extrême, au point de  pouvoir à peine se retourner dans son lit. Il ne peut se lever le matin sans malaise, sans évanouissement.
Bref, LAC defloratum semble vidé de sa substance, comme exsangue.


Je me suis demandé pourquoi LAC defloratum est atteint de diabète. 
Certains chercheurs ont comparé le diabète à une forme de suicide lent, déguisé.
Peut être, est–ce l’issue que trouve LAC defloratum en refusant d’assimiler le glucose, vital pour son métabolisme cellulaire, en réponse à cette souffrance insupportable qu’est la perte d’une partie de lui–même. Il n’y a plus de sens à sa vie, il s’enferme sur lui même et attend la mort.


Je pense que l’on pourrait rajouter LAC defloratum aux rubriques suivantes





Des cas m’ont été rapportés depuis, qui confirment l’hypothèse. 
Voici celui du docteur William Suerinck



Septembre 1996
Mme J. 35 ans est adressée par son homéopathe pour un état dépressif. Il est réactionnel au décès de son deuxième enfant à six semaines, suite à une hypertension artérielle pulmonaire.
– Souffrances 
«J’ai perdu ma mère (accident de la circulation) quand j’avais quatre ans. Depuis l’âge de quinze ans, je souffre de cette absence. Toute ma vie est dirigée par la mort, l’abandon de ceux que j’aime (forsaken feeling–aiments death of a child, parents). J’ai l’impression d’être droguée d’amour, dépendante de cet amour que je veux donner ou recevoir. Je pense que ce sont peut–être mes idées noires qui ont influencé le décès de ma fille’avais peur de la perdre.
Ma grand–mère avait deux filles, elle a perdu les deux. Actuellement, mes angoisses se sont reportées sur mon mari et ma fille aînée. Si quelqu’un vit un deuil, je souffre comme si c’était moi. Je prends tout ce qui arrive aux autres (Sympathetic). J’ai tout le temps mal à l’estomac, je me referme, je deviens inaccessible. Quand je me referme, je ne peux absolument plus communiquer, plus rien sortir. Besoin de se couper du monde, de s’isoler.
 
Je n’accepte pas la mort, c’est l’absence. Je ne peux plus toucher, donner, partager. J’ai peur de ma propre mort pour ma fille. Pourtant je sais que la vie, ça n’est pas qu’une mère. Je n’arrive pas à donner une explication à la mort, à la mort des jeunes, je ne l’accepte pas. Dans ma vie quotidienne, la mort est omniprésente, quand j’attendais N, j’ai rêvé de ma mère, on pleurait dans les bras l’une de l’autre. Je fais toujours plein de photos».
La plupart des entretiens, au cours desquels elle pleure abondamment, tournent autour de ces thèmes: Séparation, mort, impression de solitude, besoin de contact physique, idée de perdre les gens que l’on aime.
 Les peurs
Serpents, insectes, d’être seule.
 Caractères, goûts, recherche d’éléments égotrophiques
Facilement révoltée, vive, difficulté à accepter les choses qui la dérangent. 
Très dynamique physiquement quand elle va bien, actuellement très fatiguée, impression de ne plus avoir d’énergie. 
Institutrice de métier. Pratique la navigation avec son mari.
 Rêves 
1) Ambiance très tendue sur un port, impression d’exode massif, impression de guerre’étais avec une petite fille, mon père nous attendait avec sa propre mère. On avait été séparé par ce chaos. Notion de retrouver les nôtres (plusieurs rêves où elle est séparée de ceux qu’elle aime par un groupe de gens, une foule).
2) Tempête magnifique sur la merétait trois, rochers de partout, on s’accrochait où on pouvait, on ne se voyait plus.
3) Je vais voir des gens, une foule traverse, des cars entiers et je m’en vais quand ils arrivent. Ils perturbent la relation, on n’arrive plus à se retrouver dans l’intimité pour discuter.
4) Animaux

5) Eau, chute, noyade, tous emportés par les eaux, il y avait mon frère, maman. Chez des amis, une piscine
Dream drowningAether, Alum, Bov, Ign, Kali–c, Lyc, Mag–s, Merc, Merc–acet, Merc–i, NICC, Ran–b, Rauw, Rumx, Samb, Sil, Verat, Verat–v, Zinc.
Dream dangerous, sailing in a small boat : Nat–m.
6) Des gens voulaient m’empêcher de rentrer chez moiéchappée.
7) Corps gonflé (Squil).
8) Mes deux grands–mères viennent me chercher car je devais mourir, c’était le moment. Angoisse d’être enterrée vivante. Je voulais être bien sûre d’être morte. 
 Sensations : 
Oppression au niveau thoracique. 
Impression de ceinture avec un trou de douleur, sous les côtes, irradiant au milieu du dos.
La nourriture est comme un poids quand je mange. 

Conscience très vive de l’estomac, impression qu’il est très petit, qu’il se resserre. 
Impression d’un clapet qui se ferme au niveau de la trachée qui m’empêche de respirer.
Au niveau du crâne, impression  d’être resserrée, conscience de son ossature douloureuse, notion d’encerclement.
Impression que la douleur sort des oreilles.


– Symptômes physiques
Hernie hiatale, cardia béant, ulcère de l’estomac, spasmophilie.
Aversion et intolérance au lait depuis l’enfance.
 Traitements
A eu de nombreux remèdes homéopathiques.
Ils l’ont parfois soulagé pour des symptômes physiques choisis sur des sensations précises
Outre les rêves retrouvés dans le répertoire, le thème dominant de la séparation en tant que rupture de la continuité de la vie me fait prescrire Niccolum 200k, sans succès. 
Natrum muriaticum XM K n’apportera un soulagement que quelques jours.
Sur les thèmes de
– la dépression et du découragement avec isolement et repli (ne veut parler à quiconque) 
– la mort et la séparation (imagine que tous ses amis vont mourir et qu’elle doit aller au couvent)
– La suffocation et de l’oppression (qui ont fait prescrire Cactus)
– le lait aversion et intolérance…
Lac defloratum 200 K est prescrit dès début novembre 1996.
                    

Suivi

Se sent mieux, plus détendue, moins effondrée au niveau de sa tristesse qu’elle dit accepter avec plus de douceur, comme la relation antérieure à sa fille.
Elle s’est soudain sentie capable d’assurer le quotidien, a repris son travail.
Par ailleurs, apparitions de symptômes physiquesémangeaisons du corps et du cuir chevelu, douleurs abdominales comme il y a 10 ans. 
Moins oppressée au niveau de la poitrine, l’estomac est toujours sensible.
A vraiment eu l’impression d’un changement radical 3–4 jours après la dose.
Une prescription du même remède en 9 CH puis en MK en décembre va permettre un soulagement global, jusqu’à ce jour… sans que l’on puisse encore parler pour autant de simillimum bien entendu étant donné le faible recul.


Retenir l’interêt de Lac defloratum dans des problématiques de souffrances relatives à une séparation (rupture, deuil) avec tendance à l’isolement, la fermeture, voire l’enfermement comme le suggèrent les symptômes de l’expérimentateur.
L’aggravation par le froid, les règles et le lait.

Sans oublier qu’il s’agit aussi d’un remède d’asthme et de dépression mélancolique avec idées d’autolyse obsédantes.