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DECOLLE–TOI ET MARCHE


Docteur Jacques Échard, Toulouse (31)


INTRODUCTION



’était pas indifférent aux méthodes utilisées par l’Autrichien Franz Anton Mesmer (1734–1815), qui avait fait une thèse en 1766 où il débattait du rôle des planètes sur les organismes animaux = le médiateur pour cela étant supposé être un fluide impérieux qui s’inscrivait en toute chose qu’il a d’abord appelée “” et plus tard magnétisme animal.

à Vienne, a assisté à une séance où quelqu’un traitait les crampes d’estomac avec un aimant fort. Il fut obligé d’émigrer à Paris où devant l’élite de la capitale, il arrivait à provoquer tremblements et secousses, en les touchant (avec l’aimantà des personnes unies par un fil métallique (tiré de Franz Vermeulen).

élogieux au sujet de Mesmer. Autour de 1833’aimant.
   Le premier sans distinction des pôles :magnetis poli ambo
      
le pôle Nord : magnetis polus arcticus
      le pôle sud : magnetis polus australis




ée ces provings devaient faire partie de la démonstration que “’existence des êtres vivants, c’est–à–dire les maladies” doivent être représentées “”. Il précise donc cela de la façon la plus claire dans son introduction sur les aimants “” en présentant leurs provings dans la Materia Medica Pura (MMP).

“’il n’y a rien de plus facile à concevoir pour nous autres vers de terre que ce qui est matériel, pondérable, palpable et que penser beaucoup est fatigant…”
“…Je ne saurais donc exiger d’eux qu’ils voient dans les maladies des modifications immatérielles de la vie, un désaccord purement dynamique de notre manière d’être et de sentir, et dans les vertus que possèdent les médicaments des puissances uniquement virtuelles et de nature presque spirituelle…”.


Il est donc probable que ces provings sur “” ont du être particulièrement attendus de sa part et qu’il a du y apporter un soin, une attention et un intérêt tous particuliers. L’intérêt est en effet dans ces provings qu’il n’y a l’ingestion d’aucune substance, d’aucun granule, mais le simple contact plus ou moins prolongé avec l’aimant.


Pour magnetis poli amboômes furent obtenus “ériences continuées pendant 6 mois, a l’effet de découvrir la meilleure façon d’aimanter l’acier, expériences dans lesquelles un aimant artificiel en fer à cheval assez fort pour attirer douze livres, était tenu entre les mains, qui se trouvaient ainsi pendant des heures entières en contact avec les pôles ou du contact de diverses plaques d’aimant appliquées directement sur la peau.


Les symptômes de la part des deux pôles été déterminés par le contact d’un barreau aimanté puissant avec des personnes saines prolongé pendant 8 à 12 minutes et rarement répété plusieurs fois.


Pour magnetis polus arcticusômes furent obtenus en appliquant le pôle Nord dans la région de la 4èmeà la 6èmeèbre dorsale.


Pour magnetis polus australis
Il rajoute ceci “ôles comme on le verra d’après l’exposé des symptômes, ait quelque chose de particulier dans la manière dont il modifie l’état de l’homme, il paraît cependant, étant appliqué à deux ou plusieurs reprises, produire des effets alternatifs qui ont de la ressemblance avec ceux du pôle opposé…”


Une autre curiosité est à noter’est qu’aussi bien pour le proving que dans les traitements il ne semble pas être venu à l’idée d’Hahnemann de faire des dilutions des émanations de l’aimant en contact par exemple avec des granules ou des solutions. Il n’y a donc pas eu à proprement parler de pathogénésies des différents “étis” à l’aide des dilutions. Pour les traitements il indique de façon très précise la façon de magnétiser des lamelles ou baguettes d’acier “” que l’on envoyait au patient lointain “âssé” dans des baguettes de bois en sapin, ainsi que la façon de s’en servir. Il est donc clair que des pathogénésies restent à faire des divers magnetis et que ce n’est pas un des moindres intérêts de l’observation suivante que d’avoir fait disparaître un état mental dont certains éléments ou certaines nuances ne sont pas retrouvées dans ce qui est consacré à M.P.A dans la littérature.


Nous pouvons ensuite nous poser la question “’est–ce qu’un aimant”
C’est vers 557 avant notre ère que Thalès découvrit le magnétisme avec une pierre d’aimant combinaison de fer et d’oxygène d’un noir brillant.
Avez–vous déjà tenu un aimant dans votre mainà cheval dont s’est servi Hahnemann. Il est curieux de savoir quelle sensation l’on peut avoir en touchant, regardant ou plus simplement en pensant à un aimant’aimant est quelque chose de métallique, de froids, de lourd qui attire les autres métaux et en particulier le fer. La notion qui nous vient à l’esprit (termes retrouvés par moi–même ou par Marie–Christine Chemin) est la suivante
Quelque chose


’inexorable
– d’implacable
– de force

– d’attraction
– de rapidité
– de froid

– de lourd
– de lisse

– de dense
– d’impénétrable
– d’inaltérable


L’aimant fait penser au fer qui est attiré par cet aimant. On pense donc à toutes les qualités de ce métal. On pense pour M.P.A au Nord
– au froid

– à la boussole, à la direction
– à ne pas perdre le Nord donc à des repères
– au sens, toujours le même sens.
Nous verrons donc dans l’observation si quelque chose nous parle par rapport à ça.






OBSERVATION


ère d’un enfant de 4 ans, vient me consulter

énie récente
– des douleurs cervicales sequellaires d’une névralgie d’Arnold traitée par kinésithérapie Mézière

ésenté dans ses antécédents

ès précoce (18 mois) opérée à l’âge de 28 et 30 ans
– une constipation infantile

– une hépatite à l’âge de 15 ans
– une toxoplasmose


ème grossesse. Elle signale des céphalées frontales avec sensibilité douloureuse des orbites, ainsi qu’un phénomène particulier = sensation d’impossibilité d’avaler à partir d’un certain moment comme s’il y avait un étranglement. Elle n’avale plus rien et attend. C’est une sorte de spasme où elle ne peut même plus avaler un verre d’eau. Cas aggravé quand elle n’est pas détendue.




Elle : "je suis loin d’être parfaite” est sa première phrase. La suite de ses paroles est aussi “éressant, des enfants parfaits des voyages et maintenant on se rend compte qu’on ne peut pas faire ce que l’on veut. Plus je pense à ce que je dois faire, plus je m’étouffe, plus je déprime”. “ôt introvertie”, “émarre”, “é, et moi le travail si je donne c’est que je le veux bien. Je ne suis pas du style à me plaindreJe suis intérieurement souvent à cogiter, comment je vais faire demain ’est important de s’organiser et j’ai du mal à m’organiser. Je suis persuadée qu’avec beaucoup d’organisation on doit y arriver. Quelques fois j’aimerai avoir plus d’insouciance pour voir les choses plus sereinement. Je suis souvent encombrée avec des détails qui n’ont pas lieu d’être”.


   
parfait 
   organisation 
   détails
   

propre 
   ne pas se plaindre


je suis assez inquiète, j’étais tout le temps à lui nettoyer les oreilles lui regarder le nez” (au sujet de son enfant)
A la maison j’utilise rarement le canapé” “je suis toujours un minimum propre, assurer la logistique, faire des repas corrects”.
Et ce qui est étonnant = malgré tout ce qu’elle fait, malgré cette organisation“quelque fois je ne me trouve pas assez rigoureuse avec moi–même je manque de force pour continuer le planning, de force intellectuelle”.

éçue de ce que j’ai fait ou n’ai pas fait. Je manie rarement l’autosatisfaction. J’ai du mal à jouer avec ça
Si ma fille ne va pas bien, c’est que je n’ai pas fait ce qu’il faut, pareil pour mon mari. Si j’ai un problème au boulot c’est moi qui n’ai pas su faire la démarche”.

ême d’un certain volontarisme. Il y a quelque chose qui tient de l’obsession ou encore on dirait d’une logique implacableà la rigidité un sérieux qui fait “” dans le dos. Elle est responsable de tout’est difficile on va y arriver (en s’organisant), si ça ne va pas c’est de sa faute. Je le lui fais remarquer et elle rétorque “és dans la vie”.

   

à arsenicum’y a pas cet aspect volontariste 
   à arnicaéral qu’une plante
   
à germanium

 “…avant ce boulot j’ai eu une longue période de chômage. A la fin des études j’ai voulu poursuivre, j’ai fait un doctorat mais je n’ai pas trouvé trop de travail”. “Je suis trop diplômée, je n’avais pas de pratique”.
“énormément reçu. J’ai eu des stages de CDD et un contrat en CDI en 98. Depuis que l’on m’a fait confiance, j’ai eu moins de déprime. Quand ça n’allait pas j’accumulais et tous les mois je pleurais toute une nuit. Quand la journée finissait et qu’on allait se coucher je pleurais des sanglots…”


On se dit que quand même elle est quelque part humaine“je me disais que je n’y arrivais pas, que c’était trop dur, que j’étais nulle”. Mais savez–vous comment elle est allée mieux depuis un an et demi“ère”
Au boulot on me dit très mûre et je plaisante tout le temps. Quand ma chef hystérique hurle, je reste de marbre et ne rentre jamais dans son jeu. J’ai une paix royale par rapport à d’autres”.


Voici donc quelqu’un qui va paniquer devant ce qu’elle a à faire (“plus je pense à ce que je dois faire, plus je m’affole, plus je déprime”) mais qui reste froide comme le marbre devant les hurlements de sa chef. Elle continue sur les problèmes relationnels avec sa mère“œuvre pour que j’agisse selon son propre raisonnement à elle, elle ne comprend pas que j’ai grandi. Tout ce que je fais, il faut que je le justifie, ça ne va pas, ce n’est pas bon. Quand je pars en déplacement ma mère me raconte que je ne m’occupe pas de ma fille, que j’ai une vie de dingue, or ma vie n’est pas mal du tout. Je dois me bâtir comme ça et j’ai beaucoup de mal. Il faudrait couper le cordon et je n’y arrive pas’a pas à intervenir de cette lanière”.


Elle est donc sous l’influence de sa mère qui essaie de lui faire suivre sa voie à elle. Elle souffre mais n’arrive pas à se décoller


D’un point de vue généralème de marron
Quand ca ne va pas trop, je me mets à manger”. “égime. Je n’ai pas de force de caractère”.
Cette expression “force da caractère” revient plusieurs fois, même souvent.

égumes, 

ne peut supporter les escargots, les tripes, le pâté de tête, la cervelle, tout ce qui est mou qui vient des ” (des tripes
– elle est très frileuse, n’est bien qu’au–dessus de 25°C. 
– elle est aggravée par l’humidité, le brouillard, la pluie, le vent d’Autan (vent chaud) la fatigue.





PRESCRIPTION


MAGNETIS POLUS ARCTICUS   (9/15–30a)


Il est clair que le remède qui venait à l’esprit était arsenicum’on fait une répertorisation que ce soit avec Mac Repertory (ARS 10/6) ou avec RADAR (ARS 5/9) on obtient nettement le même résultat. D’autres remèdes intéressants venant s’immiscer dans les possibilités.

Mac REP (stratégie par défaut)Radar
  
 Thuya 5/8
 Puls 4/9
  
 Hyose
  

’intérêt de la stratégie par défaut de Mac Rep qui sans nous donner le remède valorise certains petits remèdes. Mais je n’ai pas fait la répertorisation… ’ai simplement valorisé “reproaches himself” car sa première phrase estje suis loin d’être parfaite"ère négative de se voir elle–même et de se présenter. Ensuite c’est le sens hypertrophié des responsabilités et sa façon de se mettre sur le dos tout ce qui ne va pas et de s’en faire le reproche. “je me reproche souvent de ne pas faire assez bien. Je suis souvent déçue de ce que j’ai fait”. J’ai vu dans la listemagnetis polus arcticus ’a intrigué. J’ai donc pris la matière médicale (MM) et c’est plus par intuition que je l’ai choisi. Il m’a plu car je ne sentais pas arsenicum       . grande frilosité le pôle Nord    . thème de la force  de la volonté, du volontarisme . thème de la perfection . je sentais le remède minéral En fait je sentais la personne extrêmement rigide, dans le besoin total’elle essaie d’atteindre au moyen de la volonté, à la force de la volonté, et qu’elle se reproche de ne pas atteindre en hypertrophiant sa responsabilité. On dit bien tout de même “une volonté de fer” et non "une volonté d’arsenicôme = "se fait des reproches avec découragement 

J’ai d’abord cru m’être planté, mais j’ai vite compris que le changement était très profond. Elle dit elle–même “au niveau des changements, ils ne sont pas brutaux. C’est imperceptible, mais ce sont des changements de fond. Je suis plus sereine”.  "je suis plus à l’aise dans la partie technique. On me conseillait depuis un an et demi de faire du commercial et je bloquais. Maintenant je ne me crée plus de barrières, j’ai décidé de démarrer. Je me créais toujours une barrières : je n’ai pas ci, je n’ai pas ça; là je me dis que je me contente de ce que j’ai dans les mains pour démarrer”. j’avais de gros problèmes avec ma mère. Or, pour la première fois je lui ai dit que je ne voulais pas qu’elle vienne à la maison et qu’on n’irait pas non plus chez eux, qu’on avait prévu autre chose. Je ne peux plus la supporter. Je veux faire une pause. Ca m’a rendue malade et j’ai des remords. Je n’osais rien dire, rien lui refuser. Il y a des principes. Ils ont tout donné pour nous. Or c’est ma vie, il faut qu’ils m’acceptent en tant que telle." ’est énorme Elleoui si je tiens jusqu’à Pâques ce sera une petite révolution Moi
Elleavant, dans chaque geste j’avais peur que ce ne soit pas parfait peur que ce ne soit pas le geste, que ce ne soit pas le bon mouvement Là j’arrive à avoir une vie normale, à rendre heureux mes proches, à être positive. Ma fille se porte bien et est bien dans sa peau. Et je me dis “’embêter la vieéliorer certains points, mais je considère que d’autres points sont positifs.
Moi’aviez pas à faire avant Elleoui, j’ai toujours eu beaucoup de mal. “écision de dire à mes parents ’est une décision qui est arrivée toute seule, qui m’a semblé logique, naturelle, alors qu’avant j’en rêvais et je me créais toujours des barrières, une multitude de barrières infranchissables et j’abandonnais à la moindre résistance qu’on m’opposait. à Elleje suis restée calme. Il y a 6 mois ça m’aurait rendue malade. Ma mère a essayé d’influencer mes proches, de téléphoner à une amie que j’aime beaucoup. J’ai décidé de ne pas réagir au chantage”.  ême ont décidé une grossesse. Elle est enceinte. Elle a des nausées. Elle a décidé de voir les choses tout à fait sereinement et non comme une période où il faut se prendre la tête, pas manger, pas faire ceci ou cela etc.… Pas comme avant. Ca se passe bien. Prescriptionmagnetis polus arcticus
02/10/00
Elle est enceinte au 9ème mois mais physiquement transformée.  Le fils de son frère a eu une malformation cardiaque et a dû être opéré, mais ça ne l’a pas démolie, juste préoccupée car elle aime beaucoup son frère (larmes aux yeux). Elle a dit à sa mère ce qu’elle pensait. N’avait pas voulu qu’ils viennent avant mi–juillet. M’a dit qu’elle avait besoin’une mère ou d’une grand–mère mais pas d’une femme de ménage ou d’un majordome qui s’occupe de réguler ma vie”…”qu’ils allaient faire un test pour savoir si elle était capable de rester à sa place et de ne pas nous envahir”. Et puis “’ai travaillé jusqu’au dernier moment”. Elle est allée 4 semaines de suite en Bretagne. Elle “énormément du fait d’être enceinte”. Mais en fait ça c’est très bien passé“’écroule et que je ne suis pas là, ce ne sera pas de ma faute”. Elle prend mieux en main ses projets auxquels elle participe. Elle est plus directive, moins passive. Elle a toujours le sens des responsabilités, mais est plus objective. Avec sa fille elle va essayer de “’on n’a pas eu le temps de faire”. Ne voit plus ça comme quelque chose de honteux ou d’abandon de son rôle de mère. Elle a fait un rêve’arrêter car elle n’écoutait pas et rien ne rentrait. Elle ne pouvait pas s’arrêter. Il semble donc qu’il y a de gros progrès par rapport à la SOUMISSION vis–à–vis de sa mère, à la CULPABILITÉ et à L’HYPERTROPHIE du sens du devoir et de la RESPONSABILITÉ. Elle est de plus en pleine forme. Prescriptionmagnetis polus arcticusMK
04/04/01
Elle a accouché sans problème en octobre a connu une pêche extraordinaire jusqu’à la fin. Il a simplement fallu déclencher l’accouchement alors que lors de la première grossesse elle avait été allongée pendant 5 mois et il avait fallu solliciter le col une semaine. Elle avait été endormie + forceps avec tout le regret qu’elle avait eu“Ca fait une différence et c’est appréciable Elle a allaité son bébé 2 mois (6 mois pour le premier) mais “deux mois ça suffisait, il fallait passer à autre chose’est contraignant…” = changement d’attitude. Je ne me défends pas bien des agressions, mais je ne désespère pas de faire des progrès”. Donc espoir et non reproches. Elle aime manger, ca ne lui arrivait pas avant. Elle dégage une bonne énergie, rit, a de l’humour, elle me dit en consultation : "elle va rappeler, vous allez voir”, en riant après que j’ai raccroché à un laboratoire pharmaceutique. mes parents ont accepté ère me trouve bien dans ma peau Si ça n’avance pas, c’est clair que je cherche ailleurs chose que je n’aurai pas envisagée il y a un an”.  Avant, je culpabilisais de ne jamais faire assez bien dans mon travail, avec mes enfants, mon mari. Depuis un an j’ai mis en place un système où j’ai gardé du temps pour être bien dans ma peau, pour lire, pour quelqu’un, je me fais aider j’accepte de ne pas tout faire de ne pas être parfaite. Mon organisation n’est pas parfaite mais c’est beaucoup mieux. Je n’ai plus de remords de ne pas avoir fait ceci ou cela ’ai gardé ses phrases telles quel car l’amélioration se fait ainsi mieux sentir avec toute la plénitude qu’elle comporte. Sur tous les domaines il y a une nette amélioration et surtout un épanouissement évident de sa personnalité. Elle ne se plaint plus d’aucun symptôme physique.

QUELLE EST LA CARACTÉRISTIQUE DE CE TRAVAIL

   1)’observation me semble intéressante et pourtant la prescription semble avoir été le fruit du hasard. Elle a le mérite de poser la question de nos prescriptions dont souvent les meilleures ne sont pas le fruit de belles répertorisations. Je ne vous ferai donc pas le coup de la répertorisation a posteriori. ôme qui est valorisé – un diagnostique différentiel d’élimination avec un polychreste  – une intuition
– mais surtout une compréhension, une analyse du cas qui font bien comprendre ce que vit le patient à partir de ce qu’il dit très exactement.       . un cadre = la recherche de perfection       . une conséquence = les reproches permanents à soi–même et le développement d’une hyper responsabilité       . un moyen = la force de la volonté écrite la chose paraît simple’arriver à une clarté sur le cas surtout dès la première consultation d’autant qu’il y a manque souvent des éléments. à, j’adresse le plus profond remerciement à Rajan SANKARAN et à son équipe qui nous ont mieux fait comprendre ce qu’il faut comprendre dans l’observation’arriver à trouver ce qu’il faut traiter chez le malade’Organon.
2) Comment comprendre la MM d’un remède

J’ai fait comme d’habitude à partir des symptômes où il y a peu de remèdes ou bien peu de remèdes au plus fort degré en insistant sur les illusions et les rêves. On a la chance qu’Hahnemann ait participé lui–même à l’expérimentation de M.P.A dans la Materia Medica Pura. J’ai donc commencé à la travailler et on y trouve l’essentiel du remède. Je suis allé ensuite dans le complete repertory où l’on n’a pas tellement de symptômes nouveaux et complémentaires. Ils me confirment simplement les idées déjà émises à partir de la Materia medica pura La difficulté pour arriver à comprendre un remède est de sortir un peu des symptômes communs et ils étaient ici assez nombreux ou du moins n’y avait–il pas de symptômes particulièrement saillants. Il faut à la fois    és entre eux, en groupe, soit la globalité    ômes particuliers peuvent donner des clés ou synthétiser ou donner forme et sens à l’ensemble. ’est qu’après le travail de compréhension des symptômes du répertoire et de la M.M que l’on peut ensuite confronter à la nature de la souche et donc non pas avantévitant aussi de vouloir faire “” à tout prix notre remède à cette souche ce qui peut être source d’erreurême si au bout du compte notre compréhension colle avec la nature de la souche. De la même façon je pense qu’il faut que l’on fasse accorder la compréhension des cas guéris à la compréhension de notre remède ce qui est quand même la moindre des chosesême s’ils ne correspondent quelque fois qu’à un aspect (miasmatique par exemple) du remède, ils apportent à chaque fois à la compréhension globale.




ômes à apparaître semblent être autour de la peur et de l’anxiété    é de frayeur et de crainte (immédiat)    étude, anxieuse (id)    été, abattement, désespoir é à se mettre en mouvement            Étant assis,                    à passer à l’actionperdu                 –  à passer à l’exécutiontoute                 – à la décision de l’actionfaculté                      ’espritde se          ’imagination (qui lui semble absente)mouvoir
ésir de travailleré,  mais n’avance que lentement              + parle tout haut en travaillant comme si + erreurs en écrivant                   Agacementaggravéconfusions             Mauvaise humeursi on le dérange                Et pourtant ne peut terminerralentissement
înant ou accompagné de troubles du caractère       é désespère                 été, inquiétudepar son état                . excès de scrupulesqu’il se                      – conscience, reproche à lui–même
’évolution semble se faire vers –alternant progressivement (24H à 48H) avec de la quiétude –et esprit libre et tranquille de tous soucis (au bout de 1H30 à 48H) bien qu’irrésolu. ’ensemble étant accompagné ’une disposition au froid – d’une anxiété par rapport à la santé<3H du matin et le fait que s’il se mette en mouvement, s’il se “ève”, il s’aperçoit qu’il peut très bien bouger ême à ce moment avec hardiessepromptitudeprécipitationComme quelqu’un quié par la peur et l’inhibition,  – pense qu’il ne peut plus bouger,  é de paresse, d’irrésolution et d’incapacité à travailler,  ’en veut énormément. Et se rend compte que s’il bouge, que s’il se lève, il peut bouger et agir alors qu’il ne le croyait pas. Et il rattrape le temps perdu. ’illusion de base selon SANKARAN serait peut–être
Semble avoir perdu toute faculté de se mouvoir, être cloué sur sa chaise, mais en se levant il voit que cette faculté existait en lui toute entière”. ômes clefs

’il est incapable de se mouvoir

. désire travailler mais lenteur . désespoir, se fait sans cesse des reproches . scrupules exagérés et par trop consciencieux
Les thèmes de remèdes retrouvés à partir du Complete Repertory de Zandvoortés à la MMP :     1) – industrious mania for work
– desire for mental work – conscentious about trifles
– work impossible
– never succeeds – + les rêves qui sont, de façon amusante, des rêves de tous les thèmes scolaires études) – dreams scientific
– dreams in foreign languages
     2)à lui–même é – discouraged with reproaches himself
– delusion he is a criminal érés (Hahnemann)
’irrésolution, la dépendance = PASSIVITE – service, submissive
– yielding disposition – seems as if magnetizes on working
à exécuter un projet (Hhn)  – beaucoup de temps à se décider érieux, l’imaginaire
– censorious – defiant
– industrious 
imagination pauvre = (symptôme retrouvé dans Allen) avec une écialed’aggravation par l’interruption’il ne tolère pas et le met en colère 
–ecstasy
–ideas abondant –clearness of mind
–thoughts (rush of, flow of) –thoughts 
–singing (general, night sleep)
ême veine on peut trouver séparément ou avec des alternancesômes de                été Avec note spéciale sur la maladie
                        –     ""  busy+ fear. impending disease                   –  melancholy sitting . incurable disease    é     –         éEt note d’anticipation forte                         
6) Certains symptômes sont difficiles à classer.  C’est ce que l’on retrouve justement dans l’observation les traits saillants et les thèmes du remède et qu’ajoute celle–ci à la compréhension. On retrouve de façon certaine les thèmes suivants –reproche à soi–même –soumission (à la mère) érieux, du sens du devoir, du sens exagéré des responsabilités
Ce qu’apporte de plus l’observation : ère radical, extrême du perfectionnisme. Dans chaque geste “’avais peur que ce ne soit pas parfait” – cette note de volonté et de force de la volonté avec laquelle on peut tout faire – cette note que l’on arrive par la rigueur et l’organisation – cet aspect à la fois soumis et de marbre “états d’âme” avec les mots clés que sonté, perfection ou parfait et l’angoisse ou la panique se produisent dans ces domaines–là.

Conclusion = noyau du remède.
Il semblerait tant à partir de l’observation que de l’étude que le noyau du remède serait dans une paralysie, un rétrécissement des possibilités, des potentialités dans la soumission et le manque de confiance
dans une sorte d’unidimensionalité (souvent le travail) confinant peu à peu à une paralysie mortelle (le nord, le Froid)    À cause d’une recherche de perfectionêtre totale et radicale (“’avais peur que ce ne soit pas parfait” ce qui est effectivement paralysant)    ’une culpabilité terrible du fait d’un sens de la responsabilitéînant le découragement avec reproches à lui–même (RU)    étant dans le travail et dans l’accrochage par la volonté, l’organisation et la rigueur à un point tel qu’il étouffe toute vie, qu’il fait froid dans le dos    à une personne qui le vampirise (le magnétisme) l’attire avec une force dont elle ne peut se détacher. Cette soumission pouvant être le centre de la problématique    à il s’agit d’un remède souvent froid ou avec peu de réactions, avec peu d’imaginaire, peu de mouvement. (retrouvé chez Allenômes rares ou originaux, ou à très peu de rêves, très peu d’illusions. Je pense que souvent on va plutôt sentir le remède comme je l’ai fait voyant quelqu’un qui peut être de la lignée du type arsenicum’éléments ne collent pas. – pas l’angoisse d’arsenicum album – une mise en avant de la volonté, la force de caractère – le thème du travail et de la culpabilité À la limite on pourrait le supposer plus proche d'aurum arsenicosum
   éactionnelle à ce désir de perfection et cette culpabilité avec au contraire fuite dans l’imaginaire dans l’anticipation, l’extase, l’exaltation, la clairvoyance, l’abondance des idées et des pensées, la gaieté, le chant en permanence, l’insouciance, la folie douce en un mot qui pourrait plus ressembler à un crocus sativusématique de perfection et de culpabilité.    ’aimant est aussi le symbole de l’attraction impérieuse Et en conclusion on peut dire que l’on a devant nous l’image d’un homme ou d’une femme  ès attiré(e) et investi(e) dans le travail,  ’à l’obsession,  . marqué(e) par la culpabilité, très sérieux(se)  . et manquant d’imagination et disons aussi manquant d’ampleur et de décision. ’interruption . s’accrochant par une volonté féroce Pouvant dans certains cas devenir un peu parano du fait de ses propres peurs et difficultés. Tâcheron scrupuleux, irritable et soumis se paralysant peu à peu souvent soumis à quelqu’un (une) ayant un fort pouvoir d’attraction (magnétique), se reprochant à lui–même ses failles et son incapacité à bouger qu’il croit définitive et qui lorsqu’il se décide exécute rapidement Un des traits dominants des follow up est justement la transformation rapide de leur état mental dès qu’ils ont pris le remède comme s’il existait un “écollage “ération
L’illusion de base (“basic delusion” selon SANKARAN) serait dans ce symptôme de la MMP = “semble avoir perdu toute faculté de se mouvoir et être cloué sur sa chaise, mais en se levant il voit que cette faculté existait en lui toute entière
é à l’aimant par une force qu’il croit implacable et l’empêchant de s’en détacher. On a envie de lui dire tout content “ève–toi et marche”
ÉCOLLE–TOI ET MARCHE

C’est bien ce qui est arrivé à la personne de l’observation SIGNES GÉNÉRAUX
Il y a une grande frilosité confirmée dans ce cas Aggravation      – assis ’interruption – en se réveillant Amélioration      – debout étant découvert Sensation   = ces sensations de froid sont marquées. Sensations comme si le cuir chevelu  érait au crâne ésirs Aversions


      Materia Medica Pura    Synthetic Materia Medica   +             Concordant Materia Medica ’s Repertory       +   Reference works

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