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UNE HISTOIRE D'EMPOISONNEMENT, ENQUÊTE ....


Lorsque j'ai accepté de participer à cette conférence, je me suis dit que j'avais la chance de pouvoir étoffer et vous faire partager la connaissance d'un remède que j'ai rencontré vraiment pour la première fois lors d'une consultation de 2001. Ce remède a depuis lors accompagné le patient à plusieurs reprises après l'avoir sorti de symptômes physiques qui lui empoisonnaient bien la vie.
Au fil de l'élaboration du texte, alors que je cherchais un sens, une cohérence, dans mes notes sur le remède, j'ai réalisé que je menais en fait une enquête sur un poison et un empoisonnement.
Voilà donc les éléments de cette enquête .....

Commençons donc par 

LES FAITS

PREMIèRE OBSERVATION

Il s'agit de cette première observation qui a éveillé les "soupçons" :
Zac est un garçon de 21 ans lorsque je le vois pour la première fois en 07–99, accompagné de sa mère ... 

Il vient pour des douleurs tendineuses derrière les genoux et au niveau des adducteurs, le long de la face interne des cuisses, jusque dans l'aine, surtout après des efforts et même seulement par le fait de rester debout, conduire, marcher. Cela a commencé un an auparavant et l'a amené à consulter rhumatologue et médecin du sport, d'où infiltrations, anti inflammatoires, étirements, mais sans avoir aucun soulagement, ou alors seulement temporaire.

Il me dit que ces symptômes sont apparus après des efforts plus intensifs, entre autres un marathon, puis l'arrêt du sport d'un seul coup après avoir quitté le club de foot à la suite de ce qu'il a appelé une "mésentente" ! J'ai bien sûr demandé des précisions à ce sujet : il s'avère que le club l'a fait revenir de vacances pour jouer et à son arrivée, il découvre que quelqu'un a pris sa place... !

"Il est plus exécrable depuis l'arrêt du sport, c'était un drogué du sport, dit sa mère, on ne peut pas lui poser une question, il prend un air toujours agressif, il est vite impatient."
Les études vont bien. Son sommeil est bon, il travaille tard le soir et se lève tard le matin, il aime travailler la nuit. Il a beaucoup de tensions dorsales avant les partiels, améliorées ensuite. 
J'apprends qu'il y a eu aussi une rupture affective l'an dernier à la même époque que les problème du club ... ! et depuis, d'après sa mère, "Il traite plus ou moins bien les filles."  Je n'en saurai pas plus à ce sujet ce jour là.
Sa douleur est comme si on lui plantait une aiguille, une douleur aiguë. Il n'a pas de crampe. "Dès que je fais quelque chose, j'ai la punition derrière." Il n'a pas de douleur au lever.
Je lui ai proposé alors un peu trop rapidement Nitric acid 200K, puis plus tard Sulf 200, qui n'ont eu aucun effet !!!

Nouvelle consultation en 10–01, donc plus de deux ans après, mais il vient seul cette fois–ci.

Il a continué à avoir des douleurs, maintenant aussi au niveau lombaire gauche, et toujours les adducteurs, surtout à gauche, et derrière les genoux. Ces douleurs sont chroniques et s'aggravent avec l'activité sportive avec l'impression d'avoir besoin de beaucoup de repos, et sans gène nocturne. Il manque de pouvoir faire du sport qui était "comme sa drogue" auparavant.
Il a eu divers examens encore (scanner et IRM, bilans, tous négatifs sinon qu'il aurait un "excès de calcium" ) et divers traitements kiné, anti inflammatoires, infiltrations ... sans plus d'effet qu'auparavant.
La douleur des adducteurs irradie aux testicules, cela fait comme des tiraillements, en marchant ou quand il reste debout sans bouger. Il a une sensation de rigidité, de manque de souplesse quand il va voir le kiné. Je n'arrive pas à avoir plus de détails. 
Les genoux craquent le matin depuis qu'il a mal au dos.

J'essaye d'en savoir plus sur son caractère : Il se dit réservé, timide, quand il ne connaît pas, mais peut être très boute–en–train en terrain connu. Il a un tempérament anxieux habituel, envie de bien faire, rigoureux, il veut réussir au maximum. Il aime se sentir proche des gens, communiquer, et il a choisi son métier pour être en relation avec les gens, voyager et avoir contact avec d'autres cultures. 
Pourtant il a souvent un aspect froid qui le fait passer pour prétentieux et distant, et il ne donne pas sa confiance facilement. Il me parait doux, pudique, mais il dit ce qu'il a à dire.
"Dès que j'ai une relation affective, j'ai ma mère sur le dos, je suis assailli de questions ". Cela ne m'étonne pas, il est fils unique et je la connais (Lachesis l'a par la suite beaucoup améliorée), mais il semble en même temps supporter plutôt bien cette présence anxieuse mais envahissante. Il n'a pas eu d'autre relation depuis la rupture en 98, il a été déçu car "cette relation n'était pas assez investie" par la jeune fille (et je trouve qu'il y a bien peu d'émotion exprimée en parlant de cela).
Rien d'autre niveau physique, si ce n'est qu'il vomit tomates et courgettes.


Dans les antécédents retrouvés dans le dossier antérieur à sa visite chez moi, je noterai alors: 
   à l'adolescence, tendance au nez bouché et otalgies
   en 93, fatigue avec le sport, jambes flageolantes et tête embrouillée
   apparence décontractée, mais anxiété de fond, du mal à se concentrer
   myopie et strabisme convergent
   angine herpétique au printemps 94
   migraine ophtalmique début 94, après un vaccin contre l'hépatite, et nouvel épisode après des vacances hypersportives en été 94
   douleurs de la face postérieure de la cuisse droite notées fin 95, à l'effort
   notion de kystes : du cuir chevelu, 
            synoviaux niveau de poignets, orteils, 
            
et sacro–coccygien opéré en 96 (antds paternels de kystes)
Traitements homéopathiques proposés (prescriptions pluralistes): Phos, Sil, Nux v, Cycl, Thu, Nat m.
Et là, je dois dire qu'on ne peut pas vraiment arriver au remède de manière uniquement répertoriale. En fait, il m'évoquait beaucoup Natrum mur, qu'il avait déjà eu, mais quelque chose de rigide et d'un peu froid en lui m'interpellait, et m'évoquait un autre remède. La répertorisation me donnait un peu n'importe quoi, avec des remèdes comme Nat mur, Ars a, Sulf, Staph, ... etc, qui ne me satisfaisaient pas vraiment. Et puis tout de même, un remède apparaissait un peu plus loin : j'ai regardé ce que j'avais comme matière médicale à son sujet.
 Chez TF Allen, j'ai vu beaucoup de symptômes en rapport avec les cuisses et les genoux, avec une latéralité gauche à ce niveau, cela se confirmant dans le répertoire et l'extraction avec la conjonction de symptômes comme – douleur piquante cuisse, douleur piquante région inguinale – douleur cuisse nerfs cruraux – douleur creux poplités – douleur cuisse en marchant – douleur creux poplité en marchant – douleur piquante cuisse par le mouvement, et surtout cette aggravation très nette par l'effort physique qui pourtant lui est nécessaire. Ces symptômes, ce tempérament qui m'évoquait à la fois Natrum mur et Arsenicum Album,  ....  j'ai choisi de donner Natrum Arsenicosum 9 et 15 CH

Et je le revois en 03–02, donc plus d'un an après

Cette fois, il a été nettement mieux, et il revient car il reprend des douleurs depuis environ trois mois, mais moins fort qu'avant, et seulement par périodes, en particulier pendant les examens, ou quand il dort moins, ou quand il fait plus de sport. Il a repris le vélo d'appartement.
Il va partir en stage à l'étranger pour trois mois la semaine suivante. Et il en est content car il sera moins pressé par les questions de sa mère !!! Il me dit de son père "qu'il est beaucoup plus calme, et s'il est anxieux, ça ne se voit pas". 
Il a plutôt moins de douleurs quand il est occupé ou quand il n'y pense pas. Ces douleurs sont toujours situées au niveau de l'insertion des adducteurs, dans les aines, et derrière les genoux, des douleurs piquantes, aggravées par l'activité physique, debout, marcher.
Sommeil très bon voire "trop" (14 ou 15h parfois) et pas forcément très bien au réveil, et même parfois besoin de sieste. Il se couche toujours tard et aime travailler la nuit, il aime ce côté décalé, arriver quand tout le monde se couche.
Il n'expose pas ses problèmes, reste toujours d'humeur égale. Pas de souvenir de ses rêves.
On lui a dit qu'il avait trop de rigueur, au détail près, ce qui peut être vécu par lui comme "un peu exténuant niveau travail". Il a toujours besoin d'être entouré, mais aime encore bien être tranquille. Pas de relation féminine, il dit que ça ne lui manque pas. Je n'en saurai pas plus. 
Je redonne Natrum ars en 200K.


Consultation de sa mère fin 05–02 (deux mois plus tard). 

J'apprends qu'il a été amélioré à nouveau et a pu reprendre les footings, il a même refait un marathon. J'apprends aussi qu'après le remède, il a refait une angine herpétique fin avril, comme en 94, moment du début des migraines ophtalmiques, qui s'étaient elles mêmes passées quand il s'est mis à avoir les douleurs musculaires (en 98). (.... j'interprète donc cela comme un retour de symptômes anciens)
Elle me signale aussi quelque chose d'un peu anecdotique mais qui peut poser réflexion, le fait qu'elle a été traitée enfant pour une chorée avec des produits à base d'arsenic...
Natrum arsenicosum 200K proposé en cas de besoin (mais qui ne sera pas pris).
Nouvelle consultation en 03–03, un an après.
Il a pu reprendre une activité sportive plus intense  depuis 05–02, et depuis 11–02, il a même un poste très spécifique dans son club puisqu'il est gardien de but. Il revient car il a plutôt actuellement des tensions dans les épaules.
Le moral est bon, il est en recherche d'emploi, et passe pour cela beaucoup de temps sur internet. Il habite actuellement chez ses parents, et donc se trouve à nouveau beaucoup avec sa mère. Il n'a toujours pas de petite amie, il reste à sortir avec son groupe de copains. 
Il a des rêves sur son activité sportive  ou sur son activité professionnelle future.
"Quand je fais quelque chose je suis perfectionniste et pourtant anxieux de ne pas réussir". L'humeur reste égale.
Il n'a pas refait d'angine et va physiquement bien par ailleurs. Il semble mal supporter l'alcool qui lui donne mal au ventre le lendemain, des ballonnements et des urines jaunes pendant plus de 24h.

Je lui propose de reprendre une dose en 30CH 
J'aurai des nouvelles par sa mère (encore elle ... ) en 04–05 (deux ans après)
Il reprend des douleurs des adducteurs depuis trois ou quatre mois, et une algie de l'épaule gauche depuis un an suite à un choc lors d'un entraînement, améliorée incomplètement par une manipulation. Par ailleurs il a une amie maintenant, et il est question qu'ils habitent ensemble dans les six mois. C'est elle (la mère) qui me demande s'il peut reprendre une dose du remède ... !!!
..... Et c'est encore elle qui me dit à l'automne 05 que cela a semblé faire du bien à nouveau (30 puis 200K).
Il est quand même revenu de lui même en 09–06.
Il travaille depuis 07–03 en milieu bancaire. 
Il me reparle du choc sur son épaule et de la douleur qui reste dans la région de l'omoplate gauche avec irradiation vers le cou et l'oreille, et parfois vers le membre sup gauche jusque vers le coude et même les 4 et 5° doigts. Une douleur élançante, comme si j'avais cinq ou dix kilos dans le dos. Il a déjà eu kiné et mésothérapie, c'est un peu moins douloureux.
Il me parle aussi de tendinite au niveau du genou et du mollet droit avec la reprise du sport ce printemps. En même temps, car il avait pris du poids, il a fait un régime alimentaire et il a perdu dix kg depuis mai.
Il a souvent le nez bouché, plutôt à gauche, une sensibilité maxillaire, et souvent mal aux oreilles (otites séreuses étant enfant).
Il se sent actuellement la nuque raide, il est oppressé, a des fourmillements des extrémités, et autour de la bouche, une grande fatigue. Ces oppressions ont commencé il y a trois semaines pendant des vacances avec son amie alors que tout allait bien. Mais en fait il est anxieux par rapport à des restructurations dans son milieu professionnel avec un changement d'affectation et un périmètre de ses fonctions qui devient plus large. Il l'a appris tout récemment et doit prendre ce nouveau poste dans le mois qui vient. 
Il a une oppression au niveau du sternum avec besoin de soupirer, et un peu de nausée avec l'anxiété. Il se concentre moins facilement, la sensation d'être présent sans l'être vraiment.

Toujours un bon sommeil. 
"On me dit diplomate, mais j'aime que les choses soient faites jusqu'au bout."  
Il est consciencieux et anxieux. 

Le couple va bien, son amie travaille aussi en milieu bancaire.

Il me reparle de ces migraines ophtalmiques qui semblent réapparaître (il me dit environ tous les deux ans, mais il n'en avait pas eu en fait depuis bien plus longtemps, améliorées alors par la prise de Cyclamen)
re Natrum Ars 9 et 15

et je n'ai pas eu d'autres nouvelles que celles, bonnes, données en 05–07, .... par...  sa mère !

AUTRES FAITS...

En l'occurence, deux autres observations du même remède, une seconde que la première a permis d'élucider, du moins en partie et pour l'instant, et une troisième, courte car très récente, mais tellement ressemblante à la première que je ne pouvais pas ne pas la citer tellement elle est venue cette fin d'été, en toute synchronicité, comme pour me confirmer ce sur quoi j'étais en train de travailler avec un résultat des plus encourageants !
Puis une quatrième, un cas aigu (à suivre ...) réglé par le remède.
Et j'ai rajouté en annexe trois observations d'autres auteurs : les docteurs Ozanon, Deroche et Delaunay.

SECONDE OBSERVATION :

Un monsieur né en 40, que j'ai vu pour la première fois au cabinet en 10–97, pour une dermatose séborheique de front, nez et sternum, qui dure depuis déjà une dizaine d'années, et pour laquelle il utilise régulièrement du Ketoderm.
Il a aussi quelques remontées acides de temps en temps, nocturnes, depuis quatre ou cinq ans. 
Il est alors en préretraite depuis deux ans. Mais il a encore des rêves pénibles de difficultés au travail (milieu bancaire). 
Un peu de Nux vomica et quelques conseils alimentaires amélioreront la digestion, mais la séborrhée est toujours là un an après, en 06–98. Le sommeil est aussi plus apaisé. 
Au fil des consultations, jusqu'en 04–03, parmi les autres remèdes donnés, c'est Sulfur et surtout Natrum mur qui l'amélioreront le mieux et le plus longtemps, sans que je sente une action plus profonde et durable.

Autres symptômes notés durant cette période :
   la sensibilité aux contrariétés, mêmes insignifiantes, il n'aime pas les conflits et préfère anticiper et discuter
   la critique le peine et le remet en cause, surtout si elle vient de sa fille
   sa propre mère a perdu ses parents jeunes, vu ses frères partir à la guerre, et celui qui s'occupait particulièrement d'elle n'est pas revenu; elle même a eu quatre garçons et s'angoissait de les voir partir à la guerre eux aussi
   il se dit "très vulnérable au sujet de la famille"
   "j'ai envie qu'autour de moi on soit bien, j'étais un bébé calme, j'étais le gentil, le patient, et plus tard, le pondérateur, celui qui défendait les autres, apaisait les conflits, je n'aime pas l'injustice, qu'on fasse du mal aux enfants"
   bébé, il rejetait beaucoup le lait maternel, amélioré avec le passage au lait maternisé, c'était la guerre à l'époque et sa mère était très anxieuse; il me dit comme il l'adorait, et qu'il l'a perdue trop tôt (il avait 20 ans)
   rêves où il voit ses petites filles en difficulté, danger d'agression ou d'accident, et il ne peut intervenir ce qui génère de l'angoisse, ou rêves tristes sur son époque de vie dans son pays d'enfance
   envie d'écrire sur ce qu'il a vécu là bas, tristesse, nostalgie, révolte, et besoin de vérité par rapport à ce qu'il entend dire 
   prostate adénomateuse connue, parfois des envies pressantes d'uriner
   début de Lapeyronie, et notion d'épuisement après le coït
   l'état de la séborrhée et du prurit est fonction de sa nervosité et des contrariétés, il se gratte surtout en soirée ou la nuit
   il a aussi des rougeurs de chaque côté des narines, des mycoses entre les orteils et une sensibilité allergique aux piqûres d'insectes
   son sommeil est parfois interrompu vers 3 ou 4h
   il peut avoir un peu d'irritation anale, des saignements hémorroïdaires,
   et assez souvent de l'aérophagie, avec des éructations, généralement aggravé par les aliments acides
   sigmoïdite diverticulaire à la coloscopie, oesophagite et helicobacter, d'où un  ttt allopathique qui va améliorer momentanément
   
épisode de douleurs lombaires et derrière les cuisses, comme des courbatures, à ne savoir comment se mettre ....

04–03

Toujours inquiet dès qu'il y a un souci pour un de ses enfants (son fils opéré), inquiet par rapport à la santé des siens ou bien la sienne, il se sent traumatisé par la maladie et la mort de sa mère. Du mal à se coucher, et réveillé trop tôt, vers 5h.
Devant cette angoisse et les améliorations précédentes mais insuffisantes avec Nat m, et ce côté très anxieux pour les siens, je propose ce jour là Nat ars 15 et 30
Qui va lui faire du bien au niveau psychique et cutané, et je le lui redonne en 30CH en10–03 alors qu'il vient pour "se préparer à l'hiver" car il a tendance aux rhumes.
Lors de cette consultation, il me parle de son besoin de prévoir l'avenir, et déjà son métier était en ce sens (milieu bancaire). Il est soucieux pour sa fille qui a arrêté de travailler, que se passera–t–il si elle se sépare de son mari .... ?

11–03

Il me raconte ce qui s'est passé après la dose : pendant deux jours, il s'est senti "pas bien" dans sa tête, et il a eu une nuit avec ses deux types de cauchemars habituels (sur ses petites filles et sur les conflits au travail), puis tout s'est amélioré, il dort bien, ne se réveille pas avant 7h, et ne fait plus ce type de rêves. 
Il consulte ce jour–là pour un état grippal attrapé au contact avec sa petite fille, il voulait même prendre la grippe à sa place !
J'insiste avec Nat ars 200K


04–04

Consultation car va il être opéré d'une hernie inguinale ancienne qui le gène un peu à la marche.
L'état digestif est bon, il n'a plus le goût métallique en bouche du matin, les yeux ne piquent plus, les articulations vont mieux (mais il prenait aussi Ortie et Reine des prés en phytothérapie).
Sommeil réparateur mais il se réveille à nouveau vers 4h depuis peu.
Nat ars 30


10–04

Opération bien passée.
En début de mois, il a piqué une colère en réunion de quartier, et après cela, pendant deux ou trois jours, il a mal dormi et le ventre gargouillait.
Il a peur que cela se reproduise à la prochaine réunion, et il est aussi un peu déçu par les gens, par leur manque d'implication, il trouve que ça n'avance pas.
Il reprend des rougeurs au niveau commissures labiales et de chaque côté du nez.
Il me dit qu'il se sent plus serein depuis que je lui donne Nat ars, moins soucieux de ce qui peut arriver dans sa vie.

Nat ars XMK

06–06 (plus d'un an et demi plus tard)

Le hivers se sont mieux passés au niveau ORL (il a fait aussi des cures d'Echinacea) et digestif stable (et des cures de probiotiques). Il est bien aussi niveau articulaire (cures d'ortie et reine des prés). 

Mais il a à nouveau les rougeurs des ailes du nez et les pellicules !!!  et il me parle alors d'une dermite connue depuis 94 à l'entrée des oreilles pendant l'été, jamais douloureuse, un peu pruriante, peu gènante, et qui revient donc ces temps.
Rêve de difficultés, situation "défavorable", ou encore d'être nu au milieu des gens.
Son moral est teinté de nostalgie par rapport au pays de son enfance, à en rêver.

Il a envie de transmettre ce vécu de là bas à ses enfants et petits enfants, leur dire sa part de vérité, rétablir la vérité, il a un livre en projet.

(et je trouve toujours qu'il exprime beaucoup moins depuis Nat ars ces inquiétudes au sujet de la famille)
Nat ars 9–15 puis 30


11–07

Je ne l'ai pas revu au cabinet depuis, mais j'ai su au téléphone qu'il avait passé une bonne année.

TROISIèME OBSERVATION

Vraiment inattendue ce mois d'Août 07, donc très récente, mais étonnamment parlante, alors que je travaillais sur la présentation du remède !
Un jeune garçon de 16 ans, que je vois accompagné de sa mère.
Il fait du foot depuis longtemps et voudrait quelque chose pour se "renforcer" les muscles. Il m'explique qu'à chaque début de saison, il a des douleurs à l'avant des cuisses, et depuis cette année au niveau des adducteurs, dans l'aine, des deux côtés, tiraillantes, et seulement en courant. Il doit s'arrêter entre les entraînements pour que ça passe, et c'est comme ça depuis deux ans, à chaque début de saison. Un voisin magnétiseur le masse et l'améliore en 4 ou 5 jours, sinon il est coincé pendant 2 ou 3 semaines.
Il y a deux ans, il a eu un problème de ménisque au genou gauche qui l'a fait s'arrêter pendant 6 mois. Et aussi il y a deux ans, des algies derrière la cuisse gauche, des élancements à chaque accélération, diagnostiqué claquage, et nécessitant trois mois de repos.
Autres symptômes physiques : souvent le nez bouché et depuis longtemps, surtout le matin au lever, avec plus ou moins mal à la gorge, un mouchage qui ne ramène rien, et "ça passe quand je fais du sport". 
Pas d'autre symptôme physique.
Il aimerait travailler plus tard dans les jardins, la nature.

Mais c'est surtout un passionné de foot (il en fait depuis dix ans), "il en est fada" dit sa mère, environ 10h par semaine.
Je cherche à savoir ce qu'il y a eu il y a deux ans ???
Il ne voit pas trop puis sa mère me dit qu'il a pu être inquiet pour elle même malade à l'époque, et très irritable avec ses symptômes. "Il avait un regard inquiet sur moi, c'est un introverti, tout est dans le regard, et quand je parle peu, il est tout de suite inquiet, qu'est–ce que tu as ?". Le père a eu lui aussi des problèmes de santé il y a trois ans, avec répercussion de tensions et inquiétudes à la maison.
Il est le deuxième de trois, encadré par deux soeurs.
Il me dit de lui qu'il a un fort caractère, "je m'énerve vite quand ils me disent de rentrer ou que je suis trop sur l'ordi ou que je travaille pas assez, ça m'énerve, ils sont trop sur moi". Quand il s'énerve, il claque les portes, rouspète, presque un peu agressif, tape les choses. Ses colères ne durent pas. 
Je note qu'il me répond sans difficulté mais garde la tête baissé et les bras croisés sur sa chaise (entre timidité et mécontentement ???)
A l'école, il a tendance à s'amuser, un peu paresseux, alors qu'il n'y a aucun problème pour le foot : "Deux enfants différents, dit sa mère, il est très concentré sur le terrain, on le sent exister, il passe la balle quand il faut, jeu de vitesse, doué, précis, un poste d'attaquant, et un fort esprit d'équipe, il passe le ballon. Il est dans le jeu de la vie sur un terrain de foot, mais à l'école il s'en fout, rien à faire; il cachait les bulletins scolaires en 4°, et même ceux de sa soeur pour pas qu'on puisse comparer ! Mais il a été consciencieux à l'approche du brevet et a révisé, le but a été atteint. Il a redoublé sa cinquième, cassé par une prof qui lui faisait des remarques devant tout le monde, et même s'il avait une bonne note, elle disait qu'il copiait sur le voisin ! "
La mère me dit encore qu'il a un grand manque de confiance en lui, et déjà à la crèche, il était démuni quand il n'y arrivait pas. A l'école, on avait du mal à le cerner, et il a été suivi 7 à 8 mois par une psychologue et par une orthophoniste (il prenait ses livres à l'envers). Il a toujours du mal à retirer des idées d'un texte.
J'ai aussi noté sa naissance par césarienne à 8 mois (comme les deux autres enfants du fait d'une tachycardie maternelle).
L'histoire du premier cas était trop présente et trop ressemblante (type des douleurs, contexte anxieux, présence (et anxiété) maternelle, côté impliqué, le besoin de l'activité physique qui pourtant l'aggrave) : je lui propose donc Natrum ars 9 – 15 – 30
N'ayant pas de nouvelle en cette fin de mois d'octobre, j'ai appelé chez lui et ai eu sa mère au téléphone, qui m'a dit ceci, avant même de me parler de l'amélioration physique pourtant nette et rapide : "Il a repris une espèce de confiance en lui presque plus psychologique, doutant moins de lui, se prenant plus en charge, s'extériorisant davantage en se positionnant, donnant son opinion, et plus positivement. Il a perdu sa place dans un grand club, à cause de son problème de genou, mais il est moins dans le négatif par rapport à cela, il dit on verra (je réalise que ce fait préexistait à leur visite mais ils ne m'en avaient pas parlé). Et même dans d'autres situations il s'affirme." Lui même se sent bien, sans forcément le rattacher au remède, état très naturel pour lui, ce qui pour moi est tout de même le signe d'une bonne amélioration.

QUATRIèME OBSERVATION

Il s'agit cette fois d'une femme âgée de presque 60 ans quand je l'ai vue pour la première fois en automne 2004. Un problème de canal carpien que je ne saurai pas résoudre alors et qui sera opéré
Elle revient en Mars 2005 me parler de douleurs dans les genoux, et ça tire dans les muscles des jambes et des cuisses, pire aux changements de position, au démarrage du mouvement, pire par l'humidité. Elle avait déjà eu des rhumatismes plus jeune. Ces douleurs sont apparues après le ski en Février. Elle est diabétique insulino dépendante depuis 30 ans, suite à ttt hormonal pour stérilité. Elle a d'ailleurs fini par adopter 3 enfants. Elle est retraitée depuis quelques mois, et son mari déjà depuis deux ans. 
Elle sera bien améliorée alors au niveau des genoux par la prise de deux doses de Calcaréa arsenicosa, mais gardera une douleur qu'elle avait à la base du pouce gauche.
Elle reviendra me parler de cette douleur en Octobre 2005, uniquement quand elle porte quelque chose. Elle a des réveils la nuit avec des palpitations depuis un séjour chez sa fille en été avec de l'inquiétude pour celle ci. Elle est bien avec son mari, elle est très attachée à ses enfants. 
Re Calc ars

Qui va l'améliorer et qu'elle reprendra d'elle même en Mai 2006, moment où elle était inquiète pour son fils.

Octobre 2006, 

elle revient cette fois pour un problème oculaire qui dure depuis une quinzaine de jours, et insuffisamment amélioré par le ttt allopathique du médecin qui a parlé d'eczéma nerveux.
Elle a eu des gonflements de paupières supérieures le matin, à ne pouvoir ouvrir les yeux. L'enflure est moins importante mais elle reste au coin de interne de la paupière supérieure gauche. La vue n'est pas perturbée, pas de prurit.
Ces symptômes sont apparus suite à des soucis pour l'une de ses filles, et l'inquiétude qu'elle a aussi pour son mari face à cela et ses problèmes de santé. Gros sur le coeur de voir les réactions de sa fille. Je ne me mets jamais en colère, je garde les émotions pour moi. Je n'aime pas trop parler avec mon mari car il est pessimiste et catastrophiste. Triste aussi de ce que l'on fasse en douce le déménagement de sa belle mère qui est en maison de retraite.
Réveillée et du mal à redormir après 3h du matin. Elle n'a pas reu de palpitations et elle va physiquement bien par ailleurs.
Natrum ars donné en 9 et 15 sur les symptômes oculaires (gonflement oedémateux des paupières supérieures le matin, la difficulté à ouvrir les paupières) et ce côté à la fois anxieux et réservé. (le remède est aussi à palpitations la nuit, douleurs des genoux au mouvement, ... )
Pas eu de problème depuis.

Voyons maintenant le CASIER JUDICIAIRE du remède, c'est à dire  

LA MATIèRE MéDICALE DE NATRUM ARSENICOSUM

Je me suis référée aux textes de Kent et Vermeulen. En voici les éléments principaux, avec quelques ajouts de symptômes uniques ou valorisés du répertoire.

MIND
   
Nervosité***, avec toutes sortes de peurs (foule, maladie, malheur imminent, que quelque chose n'arrive). Agitation physique (du mal à rester assis, tics, agitation perturbant le sommeil). Désir d'activité. Colère à la contradiction, pour des broutilles. Sensible au bruit.
   Engourdissement**, incapacité à penser, étudier ou se concentrer, mieux à ne rien faire, aversion à être dérangé, aggravé par le bavardage des autres. Mais concentration, apathie et indifférence sont améliorées en allant marcher au grand air. (à noter qu'il est présent dans la rubrique maladie du sommeil)
   Reproches à lui même, reproches aux autres, la colère l'aggrave. Angoisse et anxiété sont aggravées le soir. Illusion de travailler contre le temps. Rêve de se faire passer un savon.
   Aggravation et tremblement par la colère.
   
Couleur noire (vision, rêve).

TÊTE
   
Fièvre avec froideur du front.
   Céphalée frontale sourde. Sinusite. Douleur améliorée tête tenue, améliorée par le café. Douleur par exposition au soleil, aggravée en bougeant la tête, en se baissant.
   Céphalée aggravée en fumant, spécialement au dessus de l'oeil droit, et aggravée en entrant dans une pièce. Aggravé aussi par le bruit, la chaleur, après sommeil, par la lumière, après manger, en marchant, par l'effort mental, par les secousses et tout mouvement, par le vin....
   Douleur sourde dans le front, au dessus des yeux et à la racine du  nez, au réveil le matin.
   Douleur forante de la tempe droite à la tempe gauche.
   Sensation de flottement dans la tête en la tournant rapidement.
   
Teigne du cuir chevelu.

YEUX 
   
Symptômes oculaires marqués, avec sensation de gonflement *** (sensation d'élargissement en fermant les yeux, particulièrement le matin au lever) ou gonflement présent (globes oculaires, région orbitaire**), et aussi sensation d'oeil gauche plus grand que le droit, et pupille plus dilatée à gauche
   avec photophobie*** et  surtout aggravé à la lumière solaire, 
   avec larmoiement aggravé au grand air, en regardant fixement ou en lisant.
   Les yeux sont sentis douloureux, secs, raides.
   Du mal à ouvrir les paupières.
   Vision floue en regardant un court instant, vision diminuée améliorée en frottant les yeux, hémiopie.
   Vision d'animaux de couleur noire en fermant les yeux.
   
Présent dans la rubrique atrophie du nerf optique.

OREILLES
   
Sensation d'oreille bouchée.
   Bruit d'eau ou de torrent dans l'oreille, spécialement à droite. Mais aussi chants d'oiseaux, tintements de cloches, bruits de course. 
   
Les oreilles sont chaudes. Démangeaisons dans les oreilles.

NEZ
   
Eternue à l'air froid. 
   Obstruction nasale : coryza aggravé au grand air avec alternance de rhinorrhée (antérieure et postérieure), qui est filante au début, et d'obstruction.
   
Catarrhe nasal avec croûtes, avec écoulement jaune et collant, fétide. Aussi écoulement nasal bleu. Avec douleur à la racine du nez.

FACE
   
Gonflement le matin au réveil, autour des yeux.
   Sensation d'agrandissement des pommettes.
   Eruptions sur le front, autour de la bouche et sur le nez.
   Induration et craquelures des commissures. Eruptions, herpès, ulcère, des lèvres.
   
Raideur des masticateurs. Tics.

BOUCHE, GORGE et COU
   
Gorge pourpre, enflée (diphtérie). Oedème de pharynx et amygdales.
   Langue ridée. Ulcérations dans la bouche.
   Luette oedémateuse comme un sac.
   Sensation de mucus dans la gorge, tenace, visqueux.
   Raideur des faces latérales du cou.
   Sensation de spasme du cartilage thyroïdien.
   Froid dans la région de la glande thyroïde.
   Douleur de la glande thyroïde qui est sentie comme pressée entre le pouce et l'index.
   
Eruption et prurit de la région cervicale.

ESTOMAC
   
Mauvaise digestion, estomac dilaté. Eructations sures, hoquet, lourdeurs.
   Nausée améliorée par une boisson bicarbonatée, nausée qui se passe avec coup de chaud et moiteur de la peau.
   Douleur brûlante après nourriture et boisson chaude. 
   Sensation de vide sans faim
   
Soif pendant les douleurs gastriques.

ABDOMEN
   
Distension abdominale douloureuse.
   Amélioration marquée des douleurs abdominales par l'émission de gaz.
   Diarrhée après légumes, après avoir pris froid, après le lait.
   Gonflement des ganglions inguinaux.
   
Sensation de nervosité dans l'abdomen.

ORGANES GÉNITAUX
   
Endolorissement du testicule gauche.
   Gonflement de pénis et testicules.
   Inflammation de gland, prépuce et testicules.
   
Leucorrhée abondante, jaune, nauséabonde.

LARYNX, RESPIRATION ET THORAX
   
Mucus du larynx difficile à détacher.
   Sensation comme de poussière, de fumée, dans le larynx.
   Sensation comme par de la fumée dans la poitrine.
   Expiration difficile. Crise d'asthme précédée de catarrhe nasal avec obstruction nasale (aggravé la nuit) et sécheresse des yeux. Asthme à la poussière de charbon.
   Oppression du coeur au moindre exercice.
   Oppression thoracique à l'effort et à l'inspiration profonde.
   Respiration difficile améliorée par la miction.
   
Toux sèche, oppression à l'inspiration profonde. Toux avec expectoration verte, nauséabonde, visqueuse.

DOS
   
Raideur région cervicale.
   Douleur région dorsale, entre les omoplates, améliorée en se penchant en avant. Douleur piquante entre les omoplates en respirant profondément.
   Douleur sacrum en marchant et en se baissant.
   
Froid au dos la nuit.

MEMBRES
   
Agitation des membres (supérieurs et inférieurs). Crampes (mollets, plantes).
   Douleurs articulaires erratiques, douleurs pendant le frisson. Raideurs articulaires.
   Algie région crurale antérieure. Douleur coupante du ligament de Poupart dans la région inguinale. Douleur le long de la face antérieure des jambes. Douleur dans la cuisse en marchant. Douleur de meurtrissure des jambes au mouvement continu. Douleurs piquantes dans hanche, cuisse, de la hanche au genou au mouvement, dans le genou, la jambe. Douleur tiraillante dans la cuisse , le genou, le mollet.
   Craquement de l'épaule en levant le bras. Douleur du creux axillaire irradiant vers le petit doigt (douleur névralgique de l'aisselle au petit doigt).
   Craquement des genoux à l'extension des jambes
   Faiblesse des membres (mains, cuisses, jambes, chevilles, pieds).
   Froideur des mains et pieds. Gonflement, lourdeur, maladresses des membres. Tremblements des mains, membres inférieurs.
   Eruption douloureuse, excoriation, entre les doigts
   Affection ongles des orteils
SOMMEIL et RÊVES
   Endormissement long. Sommeil non reposant. Réveillé tôt.
   Frisson la nuit au lit, fièvre la nuit.
   Rêves de combats, meurtres, querelles, de vexations, choses noires.
GÉNÉRAL
      Odeur putride, nauséabonde, des secrétions.
      Faiblesse aggravée par temps chaud.
   Amaigrissement, fonte musculaire.
   Tremblements.
   Très frileux***, prend froid facilement, et aggravé par le froid.
   Aggravé l'hiver**
   La chaleur aggrave l'estomac, la céphalée temporale, la faiblesse générale.
   Aggravé (au niveau douloureux) par le mouvement et l'exercice physique*** mais qui améliorent l'état mental. 
   L'effort mental aggrave.
   Aggravé le matin***, au réveil (fatigue, céphalée, symptômes oculaires, respiratoires et abdominaux)
   Aggravé le jour.
   amélioration physique par les éliminations (urines, selles, gaz).
   
Les sécrétions sont le plus souvent épaisses, visqueuses, tenaces, colorées (jaunes, bleues)  et nauséabondes.

ALIMENTS
   
Aversion pour farineux, gras, viande, fumer.
   Désir de bière, pain, boisson froide, choses juteuses, pickles, rafraîchissements, douceurs.
   Aggravé par gras, fruits, lait, porc, boissons chaudes, beurre, boissons froides, nourriture froide, légumes, vinaigre.
   Aggravation par le tabac.
   
Amélioré par les boissons bicarbonatées.

Passons maintenant à 

L'ENQUêTE PROPREMENT DITE, 

car il ne suffit pas de trouver le "coupable", mais de comprendre le "mobile" qui l'habite, c'est à dire qu'est–ce qui fait la PARTICULARITÉ de Natrum arsenicosum.

LA SOUCHE, 

c'est l'arséniate de sodium, produit très toxique, utilisé essentiellement comme insecticide, pesticide, et agent de protection du bois. Vermeulen signale aussi sa présence dans l'huile rouge de Turquie, et son utilisation autrefois en médecine humaine et vétérinaire.
Sur le plan chimique, le terme "arséniate de sodium" recouvre l'arséniate de sodium anhydre AsNa3O4(plutôt insecticide) et l'arséniate de sodium dibasique, de formule Na2HAsO4 (protection du bois). Il semble qu'Allen ait utilisé ce dernier.
L'arsenic est considéré comme organique lorsqu'il est lié au carbone ou à l'hydrogène, et comme inorganique lorsqu'il est lié à l'oxygène, l'arsenic inorganique étant beaucoup plus toxique. 
Ces deux formules sont de présentation solide mais solubles dans l'eau. Il fait donc partie des sels d'arsenic solubles (plus que l'arséniate de calcium), ce qui en augmente la toxicité. Et il semble aussi que pour cette même raison, c'était la forme d'arsenic utilisée par les empoisonneurs (vendu alors chez le pharmacien comme mort au rat) ....
Il n'est pas combustible, mais se décompose en chauffant fortement, produisant des fumées toxiques d'arsenic. Il réagit avec les acides en dégageant un gaz toxique, l'arsine, et il attaque un grand nombre de métaux en présence d'eau tels que le fer, l'aluminium et le zinc, dégageant des fumées toxiques d'arsenic et d'arsine. 
La substance peut être absorbée par l'organisme par inhalation de ses aérosols, à travers la peau et par ingestion. 
L'inhalation cause maux de tête, gorge douloureuse, toux, respiration difficile, et faiblesse générale. 
L'ingestion donne des brûlures dans bouche, gorge et oesophage, vomissements, douleurs abdominales et diarrhée. 
Le contact avec la peau ou les yeux entraîne rougeur et douleur. 
La substance peut avoir des effets sur les système nerveux central, les voies digestives, le système circulatoire, entraînant une hémorragie sévère, des pertes de liquides et d'électrolytes, un collapsus, un choc et la mort. L'exposition même à un faible niveau peut entraîner la mort. Mais les effets peuvent être retardés.
Un contact répété ou prolongé avec la peau peut causer une dermatite, une sensibilisation cutanée. 
L'exposition répétée ou prolongée à l'arséniate de sodium va avoir des effets sur le système nerveux périphérique, la peau, les muqueuses, la moelle osseuse, les reins et le foie, entraînant une neuropathie, des troubles de la pigmentation, une perforation du septum nasal et une cirrhose. Cette substance est cancérogène pour l'homme.

PASSONS MAINTENANT AU REMÈDE LUI MêME  :

Pour cela, je suis allée voir déjà ce que d'autres auteurs en disaient 

POUR SCHOLTEN :
   

Le radical Natrum exprime : chagrin et dépression – côté renfermé, solitude – restriction – refus et interdits – sensibilité –attachement.
   
Et le radical Arsenicum : habileté – perfection – routine, ordre – contrôle, examen – observe, critique – échec, culpabilité.

POUR SANKARAN
   

Natrum est dans la colonne 1 de la table périodique, ce qui renvoie à l'idée d'absence de structure, de solitude,
et dans la ligne 3 d'identité, expression de soi dans une structure de dépendance
ce qui amène à l'idée d'une insécurité reposant sur le besoin d'une identité donnée par une autre personne (Shah).
   Arsenicum est lui dans la quatrième ligne, ligne structure de la sécurité
et la colonne15 qui évoque l'érosion et la chute de la structure
ce qui donne une résultante d'anxiété de perte importante, avec la sensation de faiblesse des défenses.
   
Natrum arsenicosum, conclusion personnelle, semble du coup avoir une double insécurité, à la fois sur le plan de son identité et sur le plan de sa structure, avec à la fois un besoin et une défiance par rapport à l'autre.

SELON MASI, 

(cf cas cliniques de P Deroche et C Ozanon, en annexe) 
Pour lui, tous les Natrum sont hypersensibles et renfermés. 
Les thèmes principaux de Natrum arsenicosum sont : travail mental, étude, affaires – responsabilité forte, remord cafardeux – danger, circonstances favorables ou non, les autres – bouché, obtus, plein, cartonné, épaissi, raide.
La perte principale serait la capacité d'être ouvert (cf tous les symptômes mentaux).
La peur du châtiment s'exprime dans les reproches qu'il se fait.

L'égotrophie s'exprimant par une aptitude à l'étude et à la responsabilité avec scrupulosité et hâte, et l'égolyse par le retrait, l'indifférence, le désespoir.

Hypothèses proposées : 
   
refus d'avoir à tenir compte des circonstances, d'être ouvert à la réalité telle qu'elle est, en vue d'arriver à pouvoir tout entreprendre c a d à l'omnipotence.
   refus de la manière jumaine de connaître, désir de connaître comme Dieu, sans dépendance du milieu extérieur, la connaissance humaine ne lui permettant jamais d'arriver à une sagesse suffisante pou lui permettre d'être omnipotent.
L'idéal envié est donc l'omnipotence, car Dieu n'a pas à faire attention aux circonstances.

D'où l'idée clef de : la prudence pour pouvoir faire tout.

Tableaux déduits :
   
égotrophie premier degré : très grande circonspection, scrupulosité
   égotrophie deuxième degré : suit sa lumière intérieure et nie la nécessité de regarder les circonstances
   égolyse : accepte avec souffrance sa fermeture totale au monde extérieur
   
alterlyse (non déduite pour l'instant)

ET PUIS J'AI MENé MA PROPRE ENQUêTE :

UNE éTUDE THéMATIQUE DU REMèDE 

Des thèmes d'abord généraux :
   
Le thème le plus évident est celui de l'effort et du mouvement 
qui aggravent les symptômes physiques
 :
vertige (en marchant, par le mouvement, en secouant la tête, mouvement dans la tête quand il tourne rapidement), 
sensibilité du cuir chevelu en faisant des pas, 
céphalée (aggravée en bougeant la tête, en marchant, montant les escaliers ou une hauteur, par le mouvement, en se penchant en avant, par n'importe quel ébranlement, secousse, chaque mouvement secoue le cerveau), 
douleurs oculaires (aggravées par le mouvement des yeux,  douleur indéfinie pendant le mouvement, meurtrissure en bougeant les paupières, vision faible en se levant d'un siège), 
éternuement (par inspiration d'air frais en bougeant), 
douleur bifurcation carotidienne (aggravée par le mouvement de la tête), 
abdomen (malaise de l'épigastre à tout l'abdomen ressenti en allant et venant, douleur abdomen aggravée en marchant, douleur région iliaque au mouvement), 
oppression thoracique à l'effort, 
toux (après la promenade ou à quelque effort demandant un volume respiratoire accru), 
douleur du dos (entre les omoplates à l'inspiration profonde, douleur du dos à la marche), 
battements cardiaques violents à n'importe quel effort inhabituel ou prolongé, 

douleur membres (dans le bras gauche aggravée par pression et mouvement, hanche gauche et intérieur de la cuisse à la marche, de l'acétabulum vers le genou en se déplaçant, dans les muscles fléchisseurs de la jambe au mouvement, de contusion du genou aggravé par et au début du mouvement, ... )

mais qui améliorent les symptômes mentaux : en particulier la concentration et l'engourdissement de l'esprit 
   Le thème de la nervosité ressort par ailleurs nettement, sensation générale et de tout le corps. Cela se traduit par une agitation, il ne peut rester longtemps dans la même position sans un effort de volonté. Et cette nervosité ressort au niveau du sommeil, l'empêchant d'aller dormir, le réveillant du sommeil comme par peur. 
   
Le thème de la fatigue, lassitude, faiblesse, engourdissement : 
Faiblesse générale, à vouloir s'asseoir ou se coucher. 
Faiblesse mentale avec la difficulté de concentration et l'effort que demande toute activité mentale (pensée, parole, écriture).

Mais aussi localisée en particulier au niveau oculaire (les yeux se sentent faibles, les paupières se ferment, la vision est faible, les yeux sont fatigués) et dans la région du bassin et des membres (faiblesse dans la région sacrée, lourdeur des membres inférieurs, faiblesse de la crête iliaque aux genoux comme si avait fait trop d'exercice).
   
On peut lui associer le  thème de la lourdeur, pesanteur, plénitude : 
lourdeur mentale, se comme obtus, 

lourdeur générale

et lourdeurs localisées : la tête est lourde, la céphalée est pesante, sourde, avec  sensation de plénitude, surtout niveau du front, la lourdeur générale accompagnant la céphalée, lourdeur aussi au niveau oculaire, et au niveau des membres inférieurs.
   D'où son corollaire, le thème de la tranquillité et du repos, qui est recherché du fait de l'état mental (veut se coucher, rester tranquille, rester assis, mieux en ne faisant rien, apathique, ne pas penser ni se concentrer). Le repos améliore aussi les douleurs du globe oculaire, la nausée, et bien sûr les douleurs réveillées par l'effort physique.

Sur le plan mental, je rajouterai :
   
Le thème de l'activité mentale, qui s'exprime
en excès : 
agitation la nuit, 23h, après 1h, après 3h, pendant le sommeil, tourne dans le lit, gaieté vivacité, entrain, 
et l'amélioration intellectuelle au grand air
mais surtout en défaut (versant Natrum, lui même RU à anxiété avec épuisement intellectuel)

concentration difficile voire impossible en étudiant, lisant – confusion d'esprit le soir aggravation par l'effort intellectuel – erreurs en écrivant – lenteur de compréhension aggravée le matin – indifférence pour les affaires – aversion pour la lecture – faiblesse de mémoire pour les noms propres, pour ce qu'il vient de penser, aggravé quand la céphalée se termine l'après midi – faiblesse de mémoire par excès sexuels – indisposé à parler l'après midi pendant céphalée – aversion à penser – prostration mentale – aversion pour le travail intellectuel – aggravé en entendant parler ....
   
Le thème de l'anxiété (le versant arsenic)

qui est aggravée le soir , aggravée la nuit au lit – anxiété sur le futur – ressentie dans le thorax, avec palpitations, transpiration, agitation anxieuse – effrayé facilement quand on le réveille, sursaute facilement par le bruit, comme par peur, en s'endormant ou du sommeil – peurs aggravés le soir dans le lit, peur que quelque chose n'arrive, peur dans la foule, des gens, peur du mal, de la maladie imminente – illusions d'animaux noirs sur les murs et meubles, de fantômes en fermant les yeux – illusion qu'il a mal agi, qu'il a négligé son devoir, qu'il travaille contre le temps – rêves anxieux et effrayants ....
   
Le thème de la responsabilité (encore arsenic)

qui s'exprime dans des rubriques comme : activité, agitation anxieuse – anxiété pour le futur – fastidieux, scrupuleux pour des détails – illusion il a mal agi, il a négligé son devoir, travaille contre le temps – peur que quelque chose n'arrive – reproches aux autres et à lui même – responsabilité forte – rêve de se faire passer un savon ...
   
Le thème de la tristesse et du retrait (versant natrum)

aversion pour la compagnie (dans la diphtérie) – concentration difficile, confusion d'esprit – découragé, dégoût de la vie – aversion à être dérangé – désespoir – aggravation par l'effort intellectuel – lenteur d'esprit, faiblesse de mémoire, oublieux, paresse pour le travail – illusion de flotter, d'être léger – indifférence pour les affaires, à la joie et au plaisir – aversion pour la lecture, aversion pour penser – se lamente, morose – aggravé en entendant parler, désire rester silencieux – peur de la foule, des gens – reproches à lui même, aux autres – rêves de querelles, différents – suspicieux, méfiant, taciturne – timidité – tristesse, aggravée le soir, aggravée avec la chaleur ...
   Le thème de l'irritabilité
colère pour des broutilles, à la contradiction, suite de colère – querelleur – rêve d'être fâché, de combats, contrariants, irritants, de meurtre, de querelles – rage par la contradiction – reproches aux autres et à lui même, suspicieux, méfiant – sensibilité au bruit ...
Les sensations physiques se regroupent essentiellement en trois thèmes :
   Thème des gonflements et sensations d'agrandissement, essentiellement au niveau du pôle céphalique c a c le globe oculaire (qui semble gros en fermant les paupières), la région orbitaire, les muqueuses nasales, les parties molles de la gorge (luette, pharynx, amygdales), aussi le visage (qui est bouffi), les paupières (épaissies intérieurement), les os malaires, et globalement la tête (avec vertige et algie sus orbitaire). A signaler pour un prover une pupille gauche plus dilatée le matin, et pour un autre une tendance à grossir pendant la pathogénésie. Et enfin la distension abdominale douloureuse améliorée par l'émission de gaz.
   Thème des sensations de raideur au niveau des muscles masticateurs, dans l'arrière gorge et le pharynx, les végétations, mais aussi les paupières, les globes oculaires, le muscle sterno cleido mastoïdien, les fléchisseurs de l'avant bras.
   
Thème de l'obstruction et de l'oppression : 
Au niveau mental : cette sensation d'être obtus exprimée par plusieurs provers
Au niveau oculaire : besoin de clore les paupières, les yeux gonflés et comme bouchés.
Au niveau du cou : douleur pressive de la glande thyroïde comme pressée entre pouce et index

Au niveau ORL (en relation avec un mucus tenace et difficile à détacher) et respiratoire : nez bouché (peut inhaler mais du mal à exhaler), constriction partie inférieure du pharynx, oppression milieu et tiers supérieur du thorax, brièveté oppressante du souffle, plénitude et oppression de tout le thorax, constriction autour du thorax, poumons oppressés comme par un poids lourd et doit faire un effort pour une respiration longue.

Il faut rajouter aussi
   
Le thème de la sécheresse 
au niveau des conjonctives,
au niveau respiratoire : muqueuse nasale, gorge, langue, pharynx, amygdales,  larynx, trachée et bronches
la toux est sèche le plus souvent

et la peau est sèche avec la fièvre
   et celui de la fumée : les yeux cuisent comme par de la fumée de bois, sensation dans le thorax comme si de la fumée avait été inhalée, céphalée au dessus de l'oeil droit par la fumée du tabac, douleur creusante dans les tempes par la fumée du tabac, symptômes respiratoires ORL aggravés par l'inhalation de poussière ou fumée, aversion et aggravation pour et par son tabac habituel.

En ce qui concerne les douleurs :
   
Thème de l'endolorissement et des douleurs sourdes, pesantes, pressives : ce type de douleur se retrouve à tous les niveaux du corps, les membres, le thorax, la tête, surtout le front et la racine du nez, aussi le testicule gauche
   Thèmes des autres douleurs plus vives et violentes : 
piquantes (entre les omoplates à l'inspiration, à la face palmaire du 4° méta des deux mains, des piquées dans la rate)

élançantes, forantes, tiraillantes (front et tempes)

Généralités
   
Latéralité : Il semble que les symptômes sont plus marqués 
à droite pour le haut du corps, c a d la tête (tempes, nez (écoulement, obstruction), céphalée sus orbitaire, oreille, éruption du visage et commissure labiale), le membre supérieur et le tronc (thorax, omoplates, loge rénale)

à gauche pour les membres inférieurs de l'aine et la hanche aux genoux et à la jambe.
   
Thème du froid et de la froideur :
que ce soit au niveau mental : aversion à être dérangé, indifférence à la joie, au plaisir, aux affaires, suspicieux, mélancolie avec la chaleur

ou au niveau physique : chaleur tête avec froideur du front, frilosité du front l'après midi, céphalée aggravée à la chaleur, rougeur oeil par vent ou air froid, douleur oeil améliorée par eau froide, inflammation oeil par vent froid sec, éternuement par inhalation d'air froid, froideur dans la région de la glande thyroïde, nausée après des boissons froides, froideur pinçante de l'abdomen, diarrhée après boisson froide ou refroidissement, froideur et frisson du dos l'après midi, la nuit, froideur mains **, pieds ***, douleurs rhumatismales extrémités, aggravées par le froid, en se refroidissant, frisson en allant à l'air froid, transpiration froide **, froideur de la peau en général, aggravation par les aliments froids, et aggravation générale par le froid***, surtout humide**, en se refroidissant**, et tendance à prendre froid***.
   
Thème des éliminations et sécrétions :
qui sont le plus souvent tenaces, visqueuses, de couleur jaunes, vertes, ou bleues grisâtres, difficiles à détacher : yeux, nez, larynx, trachée, leucorrhées ....

amélioration quand le corps peut éliminer : amélioration respiratoire en urinant, amélioration abdominale par l'élimination de selles, gaz, avec un besoin d'éliminer très présent (sensation comme si la diarrhée allait venir, ténesme, ....)

Par ailleurs, ce "gros" remède, qui a plus de 1600 symptômes au répertoire, fait penser à la fois à Natrum mur et à Arsenicum album, et il a en commun avec chacun de ces remèdes plus de 1200 symptômes. Je me suis donc intéressée aux symptômes qui lui étaient exclusifs par rapport aux deux autres.

J'ai mis le détail de ces rubriques en annexe. Ce qui en ressort recouvre en grande partie les thèmes que je viens de détailler, soit l'amélioration mentale par grand air et marche au grand air, l'aggravation physique de divers symptômes par l'effort et le mouvement, l'aggravation matinale de nombreux symptômes, la latéralité plutôt droite, la sensibilité au froid, les douleurs contuses, les raideurs et gonflements, les mucosités tenaces et de couleur bleue ou grise, et les localisations prédominantes oculaire, nasale postérieure et thyroïdienne.

ENFIN QUELQUES REMARQUES

 TIRéES DE L'éTUDE DES CAS QUE J'AVAIS SOUS LA MAIN:

IL M'A SEMBLé APPARAîTRE DANS PLUSIEURS D'ENTRE EUX UNE PROBLéMATIQUE OU UN VéCU DE DéPENDANCE OU/ET D'ANXIéTé PAR RAPPORT à UN PROCHE ( LA MèRE, LES ENFANTS, PETITS ENFANTS) (CAS 1, 2, 3, 4, 5, 6).
DANS DEUX DOSSIERS, J'AI RETROUVé UNE PHRASE IDENTIQUE ET UNE SORTE D'INDIGNATION AU SUJET DES PERSONNES QUI NE S'IMPLIQUENT PAS (CAS 1 ET 2). ET UNE GRANDE SENSIBILITé à DES SITUATIONS D'INJUSTICE, DE MENSONGE OU DE CRITIQUE (CAS 1, 2, 4).
L'ASPECT RENFERMé, SECRET, OU/ET LA DIFFICULTé à AVOIR DES RéPONSES AUX QUESTIONS, EST AUSSI TRèS PRéSENT (CAS 1, 2, 3, 4, 5, 6)

ET SUR LE PLAN PHYSIQUE, LES LOCALISATIONS SONT ESSENTIELLEMENT MUSCULAIRES (CAS 1, 3, 4), OCULAIRES (CAS 4, 5, 7), CUTANéES (CAS 2, 6), ET ORL (CAS 1, 2, 3, 4, 5, 6).
SUR LE PLAN SYMBOLIQUE, IL SEMBLE QUE LES TENSIONS DE LA CUISSE éVOQUENT LES MéMOIRES OU BLESSURES INCONSCIENTES PROFONDES D'UN INDIVIDU QUI REMONTENT à LA SURFACE ET QU'IL REFUSE D'ACCEPTER. IL PEUT S'AGIR AUSSI DE VéCUS ET EXPéRIENCES QUI ONT éTé ACCEPTéS DANS LE MENTAL, MAIS QU'IL NE PEUT OU N'EST PAS PRêT à ACCEPTER AU FOND DE LUI MêME. 
LES RéACTIONS DE GONFLEMENT ET OEDèME, BEAUCOUP PRéSENTES DANS LE REMèDE, éVOQUENT AUSSI UNE éMOTION INTéRIORISéE, RETENUE, S'EXPRIMANT ICI SURTOUT AU NIVEAU VISUEL OU OROPHARYNGé.
LA LOCALISATION THYROïDIENNE EST EN ELLE MêME TRèS PARTICULIèRE, DE PAR SON RôLE DANS LE MéTABOLISME BASAL, HYPO ET HYPER, COMME PRESSéE ENTRE LE POUCE ET L'INDEX, LE DOIGT QUI DEMANDE à S'ARRêTER ET CELUI QUI DONNE L'INJONCTION .... 
TOUTE MISE EN MOUVEMENT RéVEILLE LA DOULEUR, POURQUOI S'éTONNER ALORS QUE L'ORGANISME CHOISISSE DE SE METTRE EN VEILLEUSE, DANS UNE SORTE DE BROUILLARD MENTAL, DE RIDEAU DE FUMéE QUE MêME LE CORPS PERçOIT.

EN CONCLUSION

Il m' apparaît à la suite de tout cela, que Natrum arsenicosum semble être dans une anxiété qui s'exprime bien plus au niveau du relationnel qu'au niveau de lui même, dans le souci de l'autre et sans doute plus encore de sa relation à l'autre, cette tension anxieuse étant vécue de manière très intériorisée, ne trouvant pas d'échappatoire dans une quelconque activité. "Dès que je bouge, j'ai la punition au bout" dit un de mes patients ....
   
Il y a comme une sorte de double signal contradictoire à partir de l'état émotionnel : une tension émotionnelle active qui stimule l'activité mentale et l'agitation physique anxieuse, le besoin d'activité,
   
 mais en même temps, une tension inhibitrice, qui retient le corps, dans des tensions, raideurs, puis stagnation, lourdeur, congestion et finalement inhibition mentale, et on comprend alors que l'activité mentale puisse être libérée par le défoulement physique.
C'est assez banal, d'une certaine manière, mais je voulais souligner toute cette contradiction intérieure. L'expression verbale du sujet de l'anxiété semble impossible (les sensations de la région du cou et de la thyroïde sont très parlantes à ce sujet), le corps a alors charge de le faire pour décharger le mental (qui effectivement s'en sent mieux), mais il est lui même frappé d'une sorte d'interdit et d'inhibition (l'aggravation au mouvement de la plupart des symptômes, les raideurs diverses) et finalement il y a stagnation tout près de la sortie (mucus tenace, gonflements divers) avec une aggravation matinale qui évoque la difficulté de la remise en mouvement. Ce conflit intérieur se retrouve bien également dans les rêves de conflits, querelles.
L'arséniate de sodium est un poison pour l'organisme, au sens chimique et biologique du terme. Mais le terme de "poison" recouvre aussi la notion de ce qui est pernicieux pour l'âme, ce qui trouble le coeur ou l'esprit. Il apparaît que le vrai poison qui pourrit la vie de Natrum arsenicosum, c'est peut être bien cette anxiété responsable et auto critique qu'il ressent dans sa relation aux autres, lui empêchant d'exprimer ses révoltes et douleurs. 
Ceci n'est qu'une approche bien incomplète de Natrum arsenicosum, mais il me semble que ce remède est très insuffisamment prescrit. J'espère vous avoir donné l'envie de l'évoquer plus souvent dans ces tableaux où Natrum mur se teinte d'une anxiété relationnelle marquée, où Arsenicum album manifeste une réserve et un retrait bien particuliers. 

Michelle CAMELIN

ANNEXES

CINQUIèME OBSERVATION, CAS CLINIQUE DE PIERRE DEROCHE

Chantal consulte en février 1994. Elle se sent très fatiguée et se plaint de faiblesse générale depuis six mois. 
Elle a des ballonnements douloureux depuis deux mois, surtout le soir *. 

La ferritinémie est augmentée. 
Depuis quelques mois, elle va à la selle deux fois par jour. Le matin elle a souvent des diarrhées après le petit–déjeuner*. 
Elle a très peur d´une maladie grave, d´avoir un cancer. Elle a très peur qu´il arrive un malheur à ses proches. Elle a peur dans la foule. 
Elle se sent mal dans son corps depuis sa grossesse et voudrait perdre 5 kg. 

Elle a tendance à somnoler après le déjeuner*. 

Elle fait des rêves d´araignées dont elle a une peur bleue*. 
Elle se fait du souci pour sa fille* qui est étudiante : «Je me demande comment elle va y arriver. Moi, je n´ai jamais pu, je n´ai jamais eu envie d´étudier. »  «Actuellement je n´ai pas le temps de faire quoi que ce soit, en dehors de ce qui est obligatoire. Je n´ai pas le temps de m´occuper de moi. Je n´ai même pas le temps de lire un peu. » En fait elle n´arrive pas à s´asseoir parce qu´elle a une compulsion à s´activer sans arrêt. Le mari dit alors : « Elle ne lit jamais. Même quand elle a le temps, elle n´arrive pas à rester sur une revue plus de quelques minutes sans perdre le fil de ce qu´elle lit. Elle est assez solitaire et ne supporte pas qu´on se mêle de ses affaires, alors que souvent elle ne sait pas les gérer. Quand on essaye de discuter, elle est bornée, comme si elle ne comprenait pas ». 
Elle a très peur du découvert bancaire. 
Elle est très maniaque, elle a la manie du rangement : elle a toujours besoin d´essayer de mettre tout en ordre et elle se sent mal quand ne l´a pas fait. «Il faut que le travail et la maison soient bien en ordre, c´est mon domaine. » 
Rêve : une mule a une patte cassée et il n´y a pas moyen de la faire avancer (rêve de mules* récurrent). 

Antécédents  : 
Elle a fait beaucoup de rhumes dans le passé : 
    La patiente J´ai toujours eu le nez plus ou moins bouché, avec des mucosités qui ne voulaient pas sortir. Je ne supportais pas d´avoir le nez bouché sans arrêt. Mais c´est fini depuis un an. 
   
 Pierre Deroche : Qu´avez–vous fait ? 
    La patiente:  On m´a fait un TTT à la cortisone et depuis c´est terminé, ça va bien. 
   
 Pierre Deroche : Donc, tout va bien depuis ? 
   
 La patiente : Non! Depuis, je suis fatiguée. Vous croyez que ça a un rapport ? 

Tendance à la constipation, sans caractère particulier mais qui semble bien supportée. Depuis des années, elle a des accès d´urticaire provoqués par le frottement sur la peau*. 

Actuellement elle se plaint d´une toux allergique depuis un mois caractérisée par : 
 des quintes le soir : « J´ai des choses à cracher mais ça ne veut pas sortir »,  très nettement aggravée par une inspiration profonde, modérément aggravée le matin au lever du lit  et depuis quelques jours, cette toux provoque une douleur violente des côtes droites avec une sensation de craquement pire en levant les bras, surtout le droit*. 
La consultation n´amène pas plus de symptômes et le fait d´essayer de poser des questions ou d´essayer de développer certains sujets se solde par une non–réponse, comme si elle n´avait pas compris la question. On sent nettement que le sens de la question n´est pas cerné. 

Choix des symptômes pour une éventuelle répertorisation : 
    Peur dans la foule 
    Peur d´une maladie prochaine 
    Désir d´activité 
    Peur de la pauvreté 
   
 Diarrhée après le petit déjeuner. 

Commentaires du tableau répertorial 
    De toute évidence, les 2 premiers remèdes sélectionnés ne correspondent pas à la dynamique de la patiente. 
    ´y a pas le thème de la justice. 
    é à sortir quelque chose et la souffrance par rapport aux futurs contingents, mais cette peur ne l´amène pas dans sa dynamique à vouloir tout connaître de ce futur pour pouvoir le maîtriser, donc cette notion de providence et de prévoyance ne semble pas première. 
    ´en a pas la dynamique, en particulier la sensibilité à l´autre et la notion d´amour. 
    ´y a pas le thème majeur de la fusion. 
   
 ´y a pas la notion de persévérance et d´épuisement progressifs dans ce besoin d´achever son travail, ou à l´inverse l´absence de persévérance dans le travail. Encore semble–t–il y avoir en première intention une capacité apparente à organiser la vie de la maison, mais elle ne passe pas derrière tout le monde. Ici, il y a cette difficulté à se concentrer et à étudier. 
Par ailleurs, un fait important est que la fatigue décrite par la patiente semble démarrer après la suppression du coryza chronique et non par un épuisement au travail, comme dans une dynamique de Stannum. 
    ède, en particulier les peurs, le désir d´activité, mais il n´y a pas ici ce sens des responsabilités qu´on retrouve habituellement dans ce remède. La culpabilité éprouvée ici est par rapport à la tâche non accomplie, à la vie matérielle de la maison, donc au travail en général. Dans la limite de l´interrogatoire, elle n´apparaît pas dans sa relation avec les autres ou dans leur devenir. 

On trouve chez cette patiente : 
    le thème du travail mental : difficultés à étudier, à s´occuper de ses affaires 
    la sensation d´être vide, cartonné, obtus 
   le thème de la responsabilité, la sensibilité aux autres par peur de ce qui peut arriver 
    l´hypersensibilité au bruit, aux sensations internes et externes. 
    l´anosmie : tout est bouché, l´air ne passe pas. 
   elle se sent faible et sans valeur 
    l´intolérance au lait et le désir de gras 
    l´absence d´envie de parler, en alternance avec la loquacité 
   
 les douleurs oculaires en fixant son attention. 
Le seul rêve évoqué est significatif : est–elle est une mule ? En cherchant à « borné » dans le dictionnaire « Le Robert », on trouve les notions de « bouché » (nez pris, constipation) et d´« obtus » 
      
NATRUM ARSENICOSUM XMK. 

Juin 94 : elle est mieux dans sa peau, la toux s´est arrêtée en 2 jours. 
Amélioration progressive du mental : elle parle plus, les peurs se sont vite calmées, puis l´hyperactivité aussi. 

Elle ne s´occupe plus de son problème de poids, alors qu´elle n´a perdu que 1 kg. 

Elle dit qu´elle s´intéresse à plus de choses. Elle n´a pas plus de temps qu´avant, elle fait les mêmes choses, mais elle a la sensation de les faire plus lentement tout en allant beaucoup plus vite dans les faits. Elle fait les choses plus posément et ne se perd plus dans les détails. 
Elle n´a plus d´urticaire, ni de diarrhées, ni de constipation. 
Pas de rêves et plus de somnolence après manger. 
Revue 2 ans après à l´occasion d´une consultation pour un enfant, elle semble aller bien. 

Plus de nouvelles directes depuis. 

SIXIèME OBSERVATION, DE CHRISTIAN OZANON, 12–99

Ce 26 octobre 95, je vois en première consultation l´enfant Ludovic âgé de 12 ans : depuis nourrisson, il présente de l´urticaire, malgré la prise quotidienne de Zyrtec (1 à 2 comprimés par jour). 
Histoire de la maladie : suite à une cure chirurgicale de hernie inguinale à 3 mois, l´allaitement maternel est interrompu. Au premier biberon de lait maternisé, il développe une allergie massive (oedème généralisé avec rougeur). Malgré la reprise de l´allaitement maternel, poursuivi jusqu´à 7 mois, l´urticaire persiste par phases ; on instaure alors rapidement un traitement antihistaminique. Les différentes investigations diagnostiques s´avéreront négatives. 
Nette aggravation à partir de l´âge de 9 ans : l´urticaire se manifeste après un échauffement, un exercice physique avec transpiration, une exposition au soleil, un bain de mer. Dans les jours qui précèdent un rhume, des plaques apparaissent systématiquement. Réactif à l´aspirine. Par contre, la sensibilité au lait s´est estompée vers 5 ans. 
L´urticaire apparaît sur n´importe quelle partie du corps, habituellement au niveau des zones de striction en contact avec un vêtement trop serré (taille, poignets, chevilles). Ces plaques sont de taille variable, éventuellement gênantes pour des raisons esthétiques lorsqu´elles se situent au niveau des lèvres, des paupières. La langue peut également gonfler. Lors des fortes poussées, le prurit est important, aggravé à l´eau froide. A la limite de l´oedème de Quincke, la cortisone est utilisée. 
Pour un enfant de 12 ans, cette urticaire présente un handicap social majeur : l´activité physique est réduite, mais Ludovic s´en accommode bien, étant peu sportif. Il vit dans la hantise de l´oedème de Quincke. 
Petit dernier d´une famille de 3 garçons. Les deux parents sont présents à la consultation, le père, effacé, laisse parler la mère : 
"C´est un enfant gentil, trop gentil peut–être. Il est facile à vivre, ne se plaint jamais, très réservé : lorsqu´il a un problème à l´école, il n´en parle jamais. Il est travailleur, mais peu autonome. Timide, à l´école, il reste dans son coin. Il a quelques bons copains, mais a horreur de partir en colo. Il peut être très déterminé quand il a décidé quelque chose. Lorsqu´on le contrarie, il pleure facilement. 
Ludovic présente un embonpoint certain (63 kg, 1 m 58), c´est en effet un gros mangeur, restant dans la tradition familiale. La maman se dit très angoissée et très mère poule : elle contrôle ses fréquentations, reconnaît qu´elle s´inquiète de façon excessive... Sa maladie l´amène à le surveiller comme le lait sur le feu. 
Les médecins consultés ont été nombreux et les traitements homéopathiques sans résultat. Ludovic n´avait reçu aucun vaccin avant le déclenchement de son allergie. L´aggravation vers 9 ans est peut–être à mettre en relation avec un rappel DTPolio ? ATCD familiaux : allergie chez un frère. 
Dans un premier temps, Psorinum 50 000 apportera une bonne amélioration, puisque Ludovic arrêtera le Zyrtec de lui–même, 10 jours après la prise de la dose. Mais une forte récidive à l´occasion d´un rhume lui fait reprendre son remède  (une radio met en évidence une sinusite maxillaire). 
Devant son caractère en apparence doux et son humeur changeante, sur la notion de déclenchement après un sevrage brutal (problématique de la "perte du lien", synthèse AFADH 1/94), sur les modalités du rhume, je prescris : Pulsatilla en échelle (15 CH–18 CH–24 CH –30 CH –200 K et 1000 K à 8 jours d´intervalle).  
Sans résultat. D´autres remèdes seront donnés dont Corallium rubrum avec de très bons effets sur sa sinusite (Duprat : " coryza sec avec nez bouché, sécrétion claire, écoulement rétro–nasal abondant, filant. Toux spasmodique, nocturne, avec rougeur du visage, parfois vomissement de mucus filant "), mais l´allergie est toujours là. 

Début avril 96, je répertorise 2 rubriques sur Radar : 
       Peau – Eruptions – urticaire – chaleur et exercice. 


       Peau – Éruotions – urticaire – exercice violent ; après un. 
4 remèdes ont en commun ces 2 symptômes : Conium, Natrum mur, Psorinum, Urtica urens. 
Natrum mur m´interpelle. Je connais bien l´approche de l´AFADH sur ce remède : ses travaux mettent en évidence une problématique en rapport avec la dépendance biologique : 
    " Il ressent le lien d´amour comme une dépendance inacceptable, un esclavage, un emprisonnement. Cette revendication d´autonomie va jusqu´à sa nécessaire dépendance biologique dans le boire et le manger. Il souffre de la compassion des autres, car ne veut pas manifester sa faiblesse, c´est pourquoi il est secret. Egotrophie : n´exprime son amour que par le don, les autres dépendront de lui, lui ne dépendra de personne. Intellectuel à tendance anorexique. Egolyse : se soumet à une dépendance totale à l´être aimé, et meurt de la séparation par abandon ou par deuil. Devient boulimique et assoiffé, acceptant la dépendance biologique, sans pour cela grossir, ayant une panne à l´assimilation ". 
Natrum mur chez un petit rondouillard, pourquoi pas. Secret, la chose avait été dite par la mère, mais j´avais pris ce commentaire comme étant celui d´une mère envahissante... Je consulte ma matière médicale, mais rien ne m´accroche dans les symptômes, sinon les caractéristiques de son coryza (Boericke : " coryza fluent violent, qui dure de un à trois jours, qui se transforme en obstruction nasale, rendant la respiration difficile. Ecoulement fluide et aqueux, semblable à du blanc d´oeuf cru. Violent coryza faisant éternuer. Remède infaillible pour mettre fin à un rhume qui débute par des éternuements "). 
Et pourquoi pas, je tente : Natrum mur 1000, une dose. 

Il arrêtera le Zyrtec dans les 8 jours. Un mois après, il va parfaitement bien. Il passera l´été suivant sans urticaire, malgré les bains de mer, la pratique de vélo en plein soleil... Des nouvelles me sont données par les parents qui m´amènent son frère pour des allergies printanières : Ludovic n´a eu aucune récidive. 
Natrum mur avait été donné en avril 96. Le mieux persistera jusqu´à janvier 97, où son allergie récidive à l´occasion d´une importante sinusite que Natrum mur améliorera, mais pas totalement. Devant la persistance de sécrétions rétro–nasales, la mère consulte un ORL : un lavage des sinus sera pratiqué en septembre 97. 

Je le revois en octobre... avec une recrudescence des manifestations allergiques et la persistance des sécrétions. Nouvelle répertorisation : 

   1 Psychisme – Timidité                                                       109 

   2 Peau – Gonflement                                                           94 
   3 Gorge – racler la gorge (éclaircir) ; se (expectorer) – disposition à      119 
   4 Gorge – Mucus – jaunâtre                                                    25 
   5 Nez – Écoulement – arrière nez                                              78 
    calc. kali–bi. lach. nat–ar. nat–p. spig. alum. bar–c. bry. carb–an. 

      5      5       5      5      5      5     4     4     4      4 

 –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– 

 1:   3      1       1      2      1      1     2     4     3      1 
 2:   1      1       2      1      1      1     –     2     3      1 

 3:   1      2       3      2      1      1     2     2     2      2 
 4:   2      3       1      2      1      1     1     –     –      – 


 5:   2      3       1      2      2      2     1     1     1      2 

Ayant en tête les travaux de Jan Scholten et Jonathan Shore, je me réfère à leurs synthèses : 
    Natrum : chagrin et dépression – renfermés et seuls – restriction – refus et interdits – sensibilité – attachement. Ce qui me fait garder le radical Natrum. Mais Ludovic ne me paraît pas être un Natrum pur. 
    Arsenicum me parle : fatigabilité, irritabilité... et peut–être une certaine peur de la mort non exprimée. Souvenir inconscient de l´anesthésie ? Peur engendrée par les manifestations allergiques qui ont parfois été violentes (oedème des muqueuses ORL, avec gêne angoissante) ? Méticulosité ? Il peut l´être dans certaines activités. 
   
 Natrum arsenicosum sera pris en échelle 9–15–30 puis MK. Progressivement disparition des sécrétions et des allergies. 
Je le revois durant l´été 98 après une année sans problème. 
Novembre 99, il revient pour une préparation de l´hiver, ayant toujours une tendance à refaire quelques rhino sans gravité. Il a maintenant 16 ans, n´a plus refait aucune allergie depuis 1 an et mène une vie normale (scolaire, sportive). 1 m 84 – 89 kg, il s´est allongé, aminci... Il a maintenant plus d´assurance, plus d´autonomie, plus d´ouverture aux autres. 
Quelle conclusion tirer de cette observation ? Quel est le sens profond des manifestations allergiques de Ludovic ? Les divers travaux sur la symbolique des manifestations corporelles mettent en corrélation les manifestations cutanées avec une problématique de " séparation ". Ainsi, un nourrisson ne peut être rassuré sur la présence de sa mère que par le contact. Une " séparation " sera vécue biologiquement au niveau de la peau celle–ci pouvant s´exprimer sous forme d´inflammation, d´eczéma... Un oedème est souvent l´expression d´une émotion contenue, intériorisée, l´urticaire traduisant une irritation, une colère. 
Son allergie est apparue dans les suites d´une intervention chirurgicale et d´un sevrage brutal de l´allaitement : vulnérabilité par rapport à une angoisse de séparation ? Difficulté à dire ? Le radical Natrum (sensibilité – attachement – secret) aurait–il apaisé cette angoisse ? Anxiété par rapport à la mort atténuée par Ars. ? 

SEPTIèME ET DERNIèRE OBSERVATION, 

empruntée au  Dr Alain Delaunay, Echos du CLH, Mai 96 
 Monsieur L., 52 ans, arrive à mon cabinet le 17/10/95 très anxieux. 
 "Voilà Docteur, j´ai consulté mon ophtalmo il y a 15 jours pour des douleurs et des troubles de la vue que je traîne maintenant depuis un mois. Au départ, je pensais que mes troubles étaient dus à l´âge, car la vue de l´oeil gauche s´est trouvée brouillée quand je lisais, et puis j´ai mal aussi au–dessus de l´oeil gauche ". 
  " Et maintenant ? Uniquement en lisant, toujours ? " 
  " Oui, et l´ophtalmo m´a dit que j´avais une belle conjonctivite ! C´est vrai, car j´ai l´impression d´avoir du sable ou quelque chose dans l´oeil, et cela me fait mal ". 

  " Pouvez–vous préciser la sensation : cela pique, chatouille, brûle, arrache ou quoi encore ? " 

  "Cela brûle et ça lance dans l´oeil lui–même, et puis j´ai l´oeil qui pleure et qui brûle en même temps, et les collyres prescrits m´ont à peine soulagé ". 
  "Quand, à quels moments, avez–vous le plus mal ? 

  "Le soir, quand je lis ou écris, et alors, j´ai l´oeil qui pleure. Aussi quand je regarde fixement, la télé par exemple ". 
 Je prescris X 200 K, une dose. 


 La symptomatologie a disparu progressivement en 48h, après une aggravation qui a duré deux heures, suite à la prise du remède. 

Solution : Natrium arsenicosum 

Valorisation des symptômes 
 D´après Hahnemann, il faut toujours retenir ce qu´il y a de plus singulier, curieux, voire extraordinaire. 
 Que retenir, donc, de cette conjonctivite apparemment banale ? 

 Pas la sensation de sable, commune à toutes les conjonctivites, ni la photophobie pour la même raison. Si on veut être strict, on peut se passer également du larmoiement en lisant et en regardant fixement. 
 Par contre, est vraiment bizarre, le fait que la sensation douloureuse n´apparaisse que le soir, en lisant ou en écrivant, et non, ou très peu, à d´autres moments de la journée ! 

 Curieux également, le fait que le malade au lieu de s´asseoir comme il le fait d´habitude, reste debout en se tordant les mains ! 

 Par conséquent, la répertorisation sera : (Répertoire de Kent, E. Broussalian) 
 – Psy, agitation anxieuse p.4 

 – Yeux, douleur, soir, 20h, en lisant et en écrivant p.285. 

 (r) NATRUM ARSENICOSUM. 
 Ce qui est exactement ce que décrit le malade ! On confirmera la prescription en utilisant soit le "Concordant Materia Medica" de Frans Vermeulen, soit le "Hering". 
 Le 24/01/96, il n´y a toujours pas eu de récidive. 

Discussion 

 Une répertorisation plus mécanique basée sur une série symptomato–logique (Kent, Demangeat) : 
   Yeux : larmoiement en lisant – larmoiement en regardant fixement – douleur en lisant – douleur en écrivant – douleur brûlante le soir – douleur brûlante en lisant.
   Vision : floue – les objets deviennent indistincts en les regardant un court moment (ajout de Hering) 

 aurait donné le même résultat. Mais la méthode est plus longue à répertoriser si l´on n´est pas informatisé. 
 Dans d´autres cas, le remède peut être perdu parmi cinq ou six polychrestes, et il faudra bien consulter encore et encore la matière médicale de chacun pour faire la différence ! 
 En fait, tout dépend de ce que le malade est capable de dire spontanément, et de l´habileté de l´homéopathe à bien observer l´attitude de son patient. 

SYMPTôMES EXCLUSIFS, DéTAIL 

Au niveau de la sphère mentale, ressortent encore l'amélioration par le grand air et la marche au grand air (concentration, engourdissement, indifférence), les illusions et rêves de choses noires, l'illusion de travailler contre le temps, le rêve de prendre un savon, ainsi que l'aggravation (et les tremblements) par la colère.
   difficulté de concentration améliorée au grand air (3 remèdes, avec Cinnabaris et Hydrogène)
   concentration impossible (36), en lisant (3)
   symptômes mentaux améliorés en marchant ou en étant au plein air (29 remèdes, Natrum et Arsenicum sont dans la rubrique inverse)
   aggravé par la colère (6)
   l'illusion d'animaux noirs sur les murs et meubles (3)
   l'illusion d'être léger, immatériel (35)
   l'illusion d'être trompé (radar)
   l'illusion d'être comme effrayé (radar)
   l'illusion d'être nul, sans valeur (radar)
   l'illusion de travailler contre le temps (ru)
   aversion pour la compagnie dans la diphtérie (ru)
   l'abrutissement, engourdissement, le matin à 8h (2)
   l'abrutissement aggravé au grand air (3), et amélioré au grand air (8)
   l'abrutissement amélioré en marchant au grand air (5)
   effrayé facilement quand on le réveille (2)
   indifférence améliorée au grand air (ru)
   indifférence pour ses affaires (22)
   effort mental impossible au grand air (ru)
   faiblesse mémoire l'après midi quand la céphalée se termine (ru)
   aversion pour le travail intellectuel avec la céphalée (ru)
   agitation dans le lit 23h (ru)
   agitation après minuit 1h (5)
   taciturne pendant la céphalée (6)
   rêve de choses noires (radar?? de formes noires : ars entre autres dans MR)
   rêve de prendre un savon (ru)
Au niveau de la tête, on retrouve l'aggravation au mouvement, l'aggravation matinale, et une certaine latéralité droite, ainsi que la fièvre avec froideur du front, la céphalée temporale allant de la tempe droite à la tempe gauche
   vertige, aggravé en secouant la tête (15)
   et mouvement dans la tête aggravé en tournant la tête soudainement (ru)
   froideur, frilosité du front l'après midi (ru)
   la plénitude du front**(79)
   chaleur, fièvre, le matin (35)
   chaleur, fièvre, avec froideur du front (ru)
   sensation de légèreté (17), sensation de flotter dans l'air (4)
   engourdissement du front (16), en particulier le soir (ru)
   éruption teigne versicolor** (9)
   pulsation dans les vaisseaux des tempes (45)
   sensibilité de la tête aux moindres secousses (radar)
   céphalée l'après midi, 15H (16), 15h – 21h (4)
   céphalée en se réveillant la nuit 25)
   céphalée avec confusion (12)
   douleur aggravée par la pression externe (54)
   céphalée en entrant dans une pièce, en venant de l'air froid (radar)
   douleur front après le sommeil (18)
   douleur au dessus des yeux irradiant vers les tempes (6)
   douleur tempe le matin (39) – aggravée au lever (9) – en se réveillant (23)
   douleur tempe l'après midi (42) – 17h (3)
   douleur tempe avec nausée (ru)
   douleur tempe aggravée en se courbant (31)
   douleur tempe suite d'exposition au soleil (2)
   douleur irradiant d'une tempe à l'autre (28) – de droite à gauche (7)
   douleur vertex le matin (radar)
   douleur contuse aggravée par le mouvement (16)
   douleur coupante, piquante ou élancements, au dessus de l'oeil droit (4)
   élancements au dessus de l'oeil gauche (8)
   douleur forante de la tempe : droite vers la gauche (ru) – avec nausée (ru)
   
douleur sourde au dessus des yeux le matin (21) – en se réveillant (5)

Au niveau de l'oeil, toujours l'aggravation matinale et par le mouvement, ainsi que la sensibilité au froid, à la lumière solaire et à l'effort visuel, même court. Les douleurs sont de type sourdes ou contuses. Et rubriques spéciales concernant l'inégalité pupillaire (gauche plus dilatée que la droite (3) et la sensation de relâchement de la surface interne des paupières (3)
   rougeur dès le matin (18) – au lever (ru) – en se réveillant (ru)
   rougeur par vent ou air froid (ru)
   rougeur des commissures internes (14)
     sensation d'agrandissement de l'oeil le matin (ru)
   sensation d'agrandissement de l'oeil gauche plus que le droit (3)
   chassie commissure externe le matin (ru)
   atrophie du nerf optique (14)
   chute des paupières (72) (mais natrum présent à lourdeur des paupières)
   douleur l'après midi, 17h (3)
   douleur améliorée couché sur le côté gauche (2)
   douleur améliorée par l'eau froide (14)
   douleur aggravée à la forte lumière (13)
   douleur (brûlante) aggravée au grand air (8)
      douleur sourde par la lumière du soleil
    douleur sourde le matin au réveil (2)
   douleur sourde aggravée par le mouvement des yeux (8) 
                  par le mouvement (ru)
   douleur sourde par la lumière du soleil** (ru)
   douleur sourde ou contuse aggravée en lisant (10 – 4)
   douleur contuse le matin (5)
   douleur (contuse) aggravée par le mouvement des paupières (3)
   douleur de contusion commissure interne (8)
   écoulement pâteux commissure (ru) – sensation pâteuse des commissures le matin (ru)
   désir de fermer l'oeil (34)
   gonflement le matin au réveil (5)
   sensation de gonflement de l'intérieur des paupières
   gonflement paupière inférieure droite (4) – paupière supérieure (42)
   gonflement conjonctive droite (ru) 
   sensation de gonflement commissure externe droite (ru)
   inflammation le matin (2)
   inflammation par temps sec et froid (2) – par le travail de nuit (ru)
   larmoiement le matin 9h (2) – en se réveillant (4) – matinée 9h30 (ru)
   larmoiement amélioré par la chaleur (ru)
   larmoiement en regardant fixement (16)
   mouvement, roulement des globes oculaires (40)
   prurit commissure interne le matin (2)
   prurit du bord des paupières (34)
   pupilles inégales (31) gauche plus dilatée que la droite (3)
   raideur des muscles oculaires (5)
   relâchement de la surface interne des paupières (3)
   conjonctive gauche comme ridée quand les yeux roulent d'arrière en avant ru
   vision floue en regardant un objet un court moment (ru)
   vision d'animaux noirs devant les yeux (ru)
   vision obscurcie le midi (2) – en se levant de la position assise (ru)
   vision obscurcie en regardant longtemps (3)
   vision obscurcie améliorée en frottant (6), s'essuyant (11) les yeux
   vision faible pour la vision de loin (2)
   
vision de clignotements en fermant les yeux (2)

On retrouve la latéralité droite pour l'oreille, avec bruit d'écoulement d'eau.
   bruits dans l'oreille le soir, 22h (ru)
   bruits d'écoulements d'eau dans l'oreille droite (2)
   bruit de vapeur qui s'échappe (3)
   
douleur l'après midi (21), piquante (9)

En ce qui concerne le nez, la localisation postérieure prédomine avec mucosités tenaces et inflammation importante, et une sensibilité à fumée et poussière. Il y a aussi ce symptôme particulier d'écoulement bleu**(4).
   catarrhe par la poussière (4)
   catarrhe avec douleur de la tête (radar)
   coryza aggravé au lever (5) – et au grand air (36)
   coryza avec écoulement le soir (23)
   écoulement bleu** (4)
   croûtes intérieures sanglantes**(15) – quand on les détache**(13)
   croûtes sèches dans le nez (5)
   écoulement postérieur la nuit en s'allongeant (ru) ?
   écoulement postérieur par inhalation de poussière (ru) 
   écoulement postérieur visqueux, tenace ** (33)
   éternuement le matin en bougeant à l'inspiration d'air frais (ru)
   éternuements en matinée (13)
          par inhalation d'air froid (2) (mais pas dans air froid !!!)
   inflammation arrière nez (22)
   obstruction côté droit (31)
   obstruction le matin au réveil (12)
   obstruction choanes (13)
   douleur après le mouchage comme si chair à vif (6)
   douleur brûlante ou à vif après le mouchage de mucosités épaisses (5 ou 6)
   douleur brûlante ou à vif de l'arrière nez l'après midi (ru)
   douleur cavum l'après midi – comme si chair à vif (radar)
   douleur sourde de la racine du nez (13)
   douleur de la racine du nez aggravée en lisant (radar)
   
sensibilité à l'odeur de tabac (16)

Raideur, gonflement, induration, et toujours l'aggravation matinale, pour les symptômes de la face (localisation particulière du gonflement aux pommettes (ru), et indurations des commissures(3)).
   éruption d'élevures (5)
   induration des commissures de la bouche (3)
   raideur de la mâchoire inférieure (62) – des masséters (8)
   gonflement le matin au réveil (5)
   sensation de gonflement des joues, pommettes (ru)
   gonflement au dessus des yeux (9) – gonflement niveau os malaires (4)
   
douleur sourde du menton à droite le matin (ru)

Dans la sphère oro pharyngée, ressortent le gonflement et la couleur foncée (en particulier la luette, gonflée comme un sac (3), qui peut aussi être pâle, ru), ainsi que le mucus adhérent, y compris sur les amygdales (3) et responsable d'étouffement dans le pharynx (ru). 
   la langue est ondulée (ru)
   avec des crevasses dans sa partie antérieure (radar)
   les papilles dressées au niveau de sa partie postérieure droite (3)
   la langue paraît ridée (5)
   étouffement l'après midi (4)
   étouffement par mucus dans le pharynx (ru)
   étouffement par toux (3) (pas dans pendant la toux où est ars, 12 !)
   coloration pourpre** (21) – des amygdales (5) – de la luette (ru)
   coloration rouge des amygdales (50) !
   coloration pâle de la luette (ru)
   douleur contuse de la luette (6)
   gonflement de la luette oedémateux comme un sac** (3)
   gonflement du pharynx (radar)
   membranes gorge indolores (4)
   mucus adhérent sur les amygdales (3)
   mucus jaune gris sur la luette (ru)
   sécheresse le matin (41)
   sécheresse après avoir pris froid (radar)
   sécheresse aggravée par l'inspiration (2) – aggravée au réveil (26)
   besoin de racler la gorge : la nuit 23h (ru) – au grand air (2)
   inflammation aiguë du pharynx et du naso pharynx – irritation gorge
   varicosités du pharynx (17)
   
sensation de vide (16)

Les symptômes du cou sont eux très particuliers à Natrum arsenicosum, avec une localisation thyroïdienne nette et des rubriques uniques de froid et constriction (comme entre le pouce et l'index) à ce niveau.
   froideur de la région de la glande thyroïde (ru)
   spasme du cartilage thyroïdien (ru)
   constriction de la glande thyroïde (7)
         comme par un doigt (ru) 
         comme entre le pouce et les doigts (ru)
   douleur (piquante) de la glande thyroïde (radar)
   
goitre douloureux comme pincé (ru)

Des symptômes digestifs ressortent des douleurs diverses et surtout beaucoup de gonflements améliorés par les éliminations de gaz ou diarrhée. Il y a une sensibilité au froid extérieur. Le vomissement  est amélioré en s'allongeant (13), et symptôme particulier de douleur coupante de la région inguinale, ligament de Poupart (ru).
   appétit absent pour le petit déjeuner (29) – diminué à 15h (ru) !
   éructations après manger l'après midi
   lourdeur après le déjeuner (4)
   douleur brûlante aggravée par les boissons, choses, chaudes (2) (donc l'inverse d'Ars)
   hauts le coeur en se raclant la gorge, expectorant (15) – vomissement (18)
   soif le matin 10h (seul avec Nat mur)
   soif aggravée en buvant (2) – soif en se levant du lit (ru) !
   vomissement amélioré en s'allongeant (13)
   vomissements aqueux en mangeant (2)
   sensation de diarrhée imminente – avec grondement (24)
   distension le matin 11h30 (ru) – 
   distension et douleur 17h, amélioré par émission de vents, selles et urine (ru)
   douleur le matin au réveil (20)
   douleur en forçant (ru)
   douleur comme par des vents incarcérés** (12)
   douleur de la région iliaque gauche (19), au mouvement (3)
   douleur brûlante aggravée après la selle (7)
            améliorée pendant une diarrhée (ru)
   douleur contuse aggravée par la pression (52) – soudaine (ru)
   douleur contuse profonde (2) 
   douleur coupante après minuit 3h, au réveil, vents aggravent (ru)
   douleur coupante de la région inguinale, ligament de Poupart (ru)
   douleur crampoïde le soir 22h30 (ru)
   douleur crampoÏde améliorée après la selle (24)
   douleur erratique le matin en sortant du lit (ru)
   froideur pinçante (ru)
   diarrhée le matin le poussant hors du lit (34) – diarrhée après le souper (5)
   diarrhée suite de refroidissement (5)
   douleur hersante, d'étirement, lourdeur, poids niveau périnée (ru)
   douleur étreinte (constriction) améliorée après la selle** (ru)
   douleur coupante avant la selle (12)
   besoin impérieux amélioré par l'émission de gaz (10)
Douleurs sourdes ou contuses et latéralité droite pour l'appareil urinaire.
   douleur (contuse) vessie améliorée après miction (ru) 
               mais aggravée pendant (3)
   douleur sourde ou contuse de rein (33) ou région rénale (39)
   douleur région du rein droit (4)
   douleur hersante ou sensation d'étirement, traction, niveau prostate (2)
   douleur coupante du méat pendant la miction (4)
   urine abondante la matin 6h (ru)
   urine de couleur brune rougeâtre (16)
   urine avec phosphates 8) – sable blanc(11), précipitant par la chaleur (ru)
   poids (gravité) spécifique de l'urine augmenté (46)
Les symptômes génitaux ne sont spécifiques que chez l'homme, avec encore les douleurs  contuses, et maintenant une latéralité gauche (testicule).
   douleur testiculaire (avec état nauséeux, radar) comme après un coup (ru)
   douleur comme par un coup sur le scrotum (ru)
   douleur hersante scrotum (ru)
   douleur contuse testicule gauche (8)
   douleur piquante scrotum (21)
   
spermatorrhée pendant le sommeil (52)

On retrouve dans les symptômes respiratoires l'aggravation matinale, la sensibilité à la fumée, et la couleur bleue des mucosités ainsi qu'une aggravation à l'inspiration.
   irritation des voies aériennes (71), le matin après le lever (3)   
   mucosités bleues du larynx (2)
   besoin de racler, éclaircir le larynx le soir (14)
   asthme par la poussière de charbon (3), en respirant la poussière de charbon**(ru)
   asthme après avoir fumé (radar)
   respiration difficile en matinée 9h (6)
   respiration difficile comme par fumée (5)
   respiration améliorée par la miction (ru)
   toux aggravée par l'air confiné (2)
   toux brève aggravée par l'inspiration (ru)
   toux hâchée intermittente par inspiration profonde (ru)
   toux par irritation des voies aériennes (66)
   toux au réveil (63)
   toux sèche le matin***(60, un seul autre remède au troisième degré, Iodum) 
   toux sèche la nuit aggravée par l'inspiration (ru)
   toux sèche ou hâchée, aggravée à l'inspiration (8) profonde (8)
   toux sèche aggravée dans une pièce chaude (2)
   toux spasmée, constrictive (19), en journée (ru)
   expectoration bleuâtre (11) – de couleur ardoisée (2) – grisâtre le matin (3)
   
expectoration grumeleuse le matin (6)

Les douleurs sont toujours contuses au niveau du thorax et on retrouve l'aggravation à l'inspiration et à l'effort, avec l'irradiation vers le bras et l'auriculaire de la douleur de l'aisselle.  La respiration  est améliorée par la miction (ru)
   oppression du coeur en respirant profondément – et au moindre effort
   douleur de la région axillaire s'étendant dans le bras** (3) 
                        vers l'auriculaire (ru)
   douleur coupante du côté (17)
   douleur coupante de la partie inférieure de la poitrine (5)
   douleur contuse le matin (13)
   douleur contuse aggravée par l'inspiration profonde (15)
   douleur contuse du côté droit (16)
   douleur contuse du côté aggravé à l'inspiration (ru)
   douleur crampoïde après minuit 1h30 (2)
   inflammation des bronches chez les enfants (24)
   oppression par l'effort (ru)
         aggravée par l'inspiration (14)
         en respirant profondément (4)
   oppression du coeur au moindre exercice** (3) – à la respiration profonde (3)
   sensation de plénitude aggravée pendant l'effort (ru) et par l'inspiration profonde (4)
   tuberculose des mineurs après inhalation des poussières de charbon (3)
   sarcoïdose pulmonaire (2) (sarcoïdose (18), dans généralités)
   amélioration respiratoire par la miction (rappel)
En ce qui concerne le dos, une localisation douloureuse plus particulière entre les omoplates et une éruption au niveau cervical.
   douleur améliorée par la flexion, en se penchant en avant (13)
   douleur améliorée par le mouvement (61)
   douleur entre les omoplates le soir (8)
   douleur entre les omoplates pendant l'inspiration (2)
   douleur entre les omoplates aggravée (2) ou améliorée (ru) en se penchant en avant
   douleur lombaire aggravée (49) ou améliorée (30) en marchant
   douleur lombaire améliorée pendant le mouvement (37)
   douleur lombaire s'étendant vers les jambes (25)
   douleur région sacrée aggravée assis
   douleru région sacrée aggravée (18) ou améliorée (18) en marchant
   douleur contuse sous les omoplates (8)
   douleur contuse région sacrée en marchant (2) – en se penchant (2)
   douleur contuse rachis région sacrée (11) – aggravée en se penchant ou en marchant (ru)
   douleur piquante entre les omoplates (73), à l'inspiration (3), à la respiration profonde (3)
   éruption miliaire (16) 
      éruption région cervicale : de pustules (15) – rash (7), miliaire (ru), rouge (ru)froideur du dos l'après midi (17)
   
prurit la nuit à la chaleur du lit (3)

Dans les rubriques des membres dominent les localisation de l'épaule en haut, des hanche, cuisse et genou en bas, avec des irradiations douloureuses se faisant vers le bas, et toujours une aggravation au mouvement et une aggravation matinale.
   corne douloureuse sensible à la pression (ru)
   crampes de la plante du pied le soir, 19h (ru)
   craquements des épaules en levant les bras (3)
   craquements de genoux par la flexion (3) et l'extension (ru)
   éruption douloureuse entre les doigts (ru)
   éruptions squameuses (14)
   excoriation entre les doigts (3)
   gonflement oedémateux, jambe (11)
   entorses cheville (19)(comme natrum carb)
   raideur membre supérieur gauche (9)
   secousses, sursauts, index (8), médius (9)
   douleur en matinée (5)
   douleur rhumatismale par refroidissement (7)
   douleurs articulaires pendant le frisson (5)
   douleur membre supérieur droit (40)
   douleur membre supérieur irradiant vers le bas (9), vers l'auriculaire (2)
   douleur rhumatismale bras droit ** (ru)
   douleur rhumatismale (sourde) poignet (50)
   douleur extrémité de l'annulaire (2)
   douleur auriculaire le matin (2) – à l'extrémité (8)
   sciatalgie aggravée en marchant (19)
   douleur hanche au mouvement (13)
   douleur de hanche irradiant aux orteils (2)
   douleur hanche, acétabulum, rhumatismale, élançantes vers le genou, aggravées en bougeant (ru)
   douleur cuisse nerfs cruraux (15)
   douleur genou le matin (18)
   douleur jambe le soir 19h
   douleur des orteils avec boiterie (ru)
   douleur sourde membre : en matinée (2) – améliorée en marchant (4) – MS gauche (12) – MS aggravé par le mouvement (ru) – membre inf
   douleur sourde épaule : rhumatismale (3) – aggravée par le mouvement du bras (3) – douleur sourde avant bras le matin (ru)
   douleur sourde cuisse (53) – irradiant vers le bas (3) – partie antérieure (6), irradiant à la cheville (ru) – côté externe de la cuisse (2)
   douleur élançante membre sup (39), irradiant vers le bas dans les bras (4)
   douleurs erratiques : avant bras (ru) – doigts (3)
   douleur contuse au mouvement (14) continu (ru)
   douleur contuse du genou aggravé au commencement du mouvement (ru)
   douleurs névralgiques (26) : genou (4)
   
douleur piquante  : avant bras (92) – hanche au mouvement (8), irradiant vers le genou (9) – cuisse aggravé par le mouvement (9)

Le sommeil n'a rien de très particulier, pas plus que les symptômes fébriles et  les symptômes cutanés.
   sommeil mauvais (35)
   position sur le dos, mains sous la tête (radar, ars dans la rubrique chez MR)
   somnolence l'après midi en travaillant (ru), baillements l'après midi (28)
   rubrique maladie du sommeil** (6)
    frisson le soir au déshabillage (15) – et aggravé la nuit au lit (17)
   fievre externe, le soir, 20h (2)
   éruptions prurigineuses aggravées par la chaleur (15)
   pytiriasis versicolor (41)
   tubercules avec suppuration (radar)
   
prurit aggravé par la chaleur (15), par l'échauffement** (31)
   
Enfin, en ce qui concerne les symptômes généraux, on retiendra surtout l'aggravation par les boissons chaudes, seule rubrique alimentaire propre à Natrum Ars, et la sensibilité à l'odeur de tabac (16).
   l'aggravation par les boissons chaudes (est la seule rubrique alimentaire propre à Nat ars) (+ désir de cornichon au souper (ru)
      sensible à l'odeur de tabac (16)
   douleur contuse le matin en se levant (2)
   douleur piquante s'étendant vers le bas (43)
   faiblesse pendant le dîner (5)
   faiblesse intermittente (2)
   maladies des mineurs (4)
   paralysie invalidante après convalescence de poliomyélite (3)
   pouls plein en matinée (3) et l'après midi (5)
   amélioré par l'exposition au soleil (radar, dans MR 17 remèdes sans Ars ni Natrum)
   
tremblements par colère (26)