rie DEJAUNE
Dr Valérie DEJAUNE
CAS CLINIQUE de JUIN 2002
Marie–josé habite à Marseille. C’est une petite bonne femme de 61 ans, un peu boulotte; elle a toujours eu beaucoup de cellulite, une peau d’orange, toute bosselée. Elle est très gaie, très rieuse, très bavarde, fêtarde, très active, toujours par monts et par vauxées, sorties, invitations à manger…Elle a toujours quelque chose à faire. A la retraite des Postes depuis l’âge de 50 ans (le temps des retraites anticipées), elle ne peut rester enfermée une journée entière ou tourne en rond, ne supporte pas la pluie qui la bloque à la maison. Elle a plein de copains et copines, fait partie des randonneurs marseillais depuis 20 ans. Elle est guide de randonnée bénévole dans deux mairies de quartier (avec une prothèse de hanche), a été bénévole dans un club de judo.
Elle a une peur panique des araignées et peur de l’eau, elle ne va pas à plus d’1 mètre de profondeur. Elle adore les fleurs et passe beaucoup de temps à les cultiver sur son balcon. Cela n’a pas toujours été ainsi.
LES PLAINTES PRINCIPALES EN JUIN 2002
- Douleur arthritique du gros orteil, qui évolue par crises, rouge, gonflé, comme de la goutte. Cela l’empêche de marcher, de se chausser, il lui devient impossible de faire ses randonnées pendant les crises. Infiltration d’anti inflammatoires tous les 6 mois depuis 6 ans. La prochaine étape est l’intervention chirurgicale au moment où je décide d’intervenir; je suis en 1ère année d’homéopathie. Et comme elle dit”le rhumato ne m’a plus jamais revue”
- Démangeaisons intenses des 2 bras, qu’elle appelle” mes gratouilles”Elle se gratte jusqu’à s’écorcher, il se forme des boutons à grosses croûtes qu’elle gratte avec frénésie, jusqu’à avoir des petits cratères ulcérés qu‘elle écorche de plus belle. Les démangeaisons commencent le soir, au repos, quand elle est seule chez elle et regarde la télééveille la nuit. Rien ne la calme, pas d’affection détectée.
HISTORIQUE
- Fibrome hémorragique à 33–34 ans avec saignements quasi ininterrompusà 3 semaines de règles. Nécessite une ablation de l’utérus (sauf le col) et des ovaires
- Méningite aiguë en 1991(50 ans, non virale associée à une aphtose bulleuse très douloureuse. Hospitalisation. Elle garde une insensibilité de tout le côté droit pendant plusieurs semaines
- Arthrose de hanche (droite). Opération en 1995èse de hanche à 54 ans
- Arthrite des articulations des doigts avec déformation, particulièrement le majeur à droite et l’annulaire à gauche. Douleur par crises, elle ne peut plus forcer. Pas de modalités, elle ne sait pas. Pas de facteur déclenchant, elle n’a pas remarqué’est pratique
HISTOIRE PERSONNELLE
Très dense
- Mort du père quand elle avait 4 ans (1945, cancer des intestins). Sa mère la place chez la grand–mère car elle s’avoue incapable d’élever ses enfants par manque de moyens. Le frère ira à l’orphelinat des PTT et rentrera chez sa mère le week–end. Naît un sentiment de jalousie par rapport au frère qui voit régulièrement sa mère. Celui–ci fera une grave névrose vers 34 ans avec anorexie, délire religieux et paranoïaque nécessitant un internement psychiatrique. Il meurt à 41 ans par fausse route alimentaire en présence de Marie–josé qui tentait de lui faire un massage cardiaque.
- Enfance pas malheureuse dans une grande famille de la bourgeoisie bordelaiseélevée dans le tabou et le qu’en–dira–t–on: la famille est d’origine juive (par le grand–père immigré belge), origine camouflée par l’oncle collabo proche de Papon, qui modifie le nom par trop juif de sa femme et sauve ainsi toute la famille
- Mariage en 1962, elle veut pleins d’enfants; 3 enfants entre 21 et 24 ans’accusera d’être responsable de l’échec de ses ambitions professionnelles à procréer ainsi. C’est un homme autoritaire qui très vite régente tout, lui confisque son salaire et l’humilie constamment. Ils vivent dans la région parisienne, elle ne supporte pas le climat. Elle grossit beaucoup. Le mari a une maîtresse: séparation momentanée, 1ère tentative de divorceème chance contre un déménagement à Marseille. Le mari trouve une nouvelle maîtresse à Marseille. S’ensuivront 7 ans de larmes et de tristesse. Il y aura 5 tentatives de divorce non abouties; elle cède aux pleurs du mari qui pourtant la maltraite psychologiquement. C’est à cette époque qu’elle développe un fibrome. Elle a une attitude de soumission et de désespoir, peur de ne pas s’en sortir toute seule, d’autant que le mari a fini par lui mettre dans la tête qu’elle est une incapable.
- Révolte de l’aînée des enfants qui s’oppose au père dictatorial, Marie–josé est incapable d’intervenir et de s’interposer entre le père et sa fille, père qui frappe sa fille dans des crises de rage. Elle accuse sa fille de provoquer le conflit au lieu de se taire. Parallèlement elle l’emmène traquer le père avec un appareil photo pour un constat d’adultère. Incompréhension totale entre la mère et la fille et conflit ouvert. Chez elle, elle s’enfonce dans le mutisme, passe son temps à ruminer, ressasser, met des chansons tristes à longueur de journée, pleure et soupire sans arrêt: elle n’arrive pas à divorcer malgré le naufrage“’ai fait cela pour les enfants”. A l’extérieur elle est sociable et joviale, se fait des amis, adore Marseille.
- Elle divorce enfin en 1979. Elle refuse d’héberger l’aînée pendant ses études.
- Et commence une vie de Patachonîtes de nuit, elle vit son adolescence à retardement, elle s’éclate; aventure amoureuse avec un jeune de 26 ans (elle en a 41)
- Rencontre avec un homme marié. Après 2 ans et maintes promesses non tenues, ils se séparent. 6 mois plus tard elle apprend qu’il a tout quitté pour la secrétaire”, il lui a même acheté une voiture”. Deux jours après, hospitalisation en urgence pour méningite et aphtose bulleuse’abandon et de trahison.
- Rencontre avec un jeune noir guadeloupéen de 26 ans (elle en a 53), elle vit en Guadeloupe 9 mois sur 12, récupère un enfant de la DDASS abandonné par des parents alcooliques. Ils sont famille d’accueil. Un an après la rencontre, elle se fait opérer pour une prothèse de hanche. Elle vit mal la séparation avec sa famille et ses amis.
- Sa fille cadette lui apprend qu’elle quitte son mari et lui annonce qu’elle est homosexuelle, elle va s’installer avec son amie et les 2 enfants de celle–ci. Drame familialère vit très mal l’affaire et est très intransigeant. Marie–josé fait une éruption pustuleuse aux bras et aux jambes qui la conduit à l’hôpital 1 semaine avant le départ en Guadeloupe. Complications infectieuses par un staphylocoque doré après un prélèvement, avec ulcérations purulentes en cratères énormes (uniquement sur les boutons prélevés) “’avais l’impression d’abandonner ma fille en pleine crise”. Elle est déchirée entre l’amoureux et sa fille.
- 6 ans plus tard, le jeune guadeloupéen meurt brutalement en pêchant en apnée par gros temps, on le retrouve 1 semaine plus tard; l’ex–mari en vacances en Guadeloupe est chez Marie–Jo lors du drame (elle a tenu à conserver des relations amicales pour les enfants). La situation est trop insupportable, il se sauve avec sa femme chez une autre amie et la laisse se débrouiller avec son deuil. Marie–josé ressasse cette lâcheté pendant des mois, la colère et l’indignation sont au moins égales au chagrin;”Ils m’ont abandonné, j’ai du tout faire toute seule”. On la comprend. Les démangeaisons démarrent.
CARACTERISTIQUES
- Elle n’aime pas l’eau (à boire), ne supporte pas le lait, adore la viande rouge et même crue, a horreur de la couleur noire,” ça fait deuil”, “çon ceux de mon âge, ils n’arrivent pas à suivre”, sinon elle est très compatissante, une vrai mère Térésa
- Elle ne veut plus d’homme chez elle ou alors un qui fera tout ce qu’elle voudra comme Rémi.
- Elle a fréquenté les milieux antillais et passe des nuits à danser le zouk. De temps en temps elle se trouve un copain noir:”j’aime bien les noirs”
- Elle rit beaucoup, plaisante tout le temps mais’agit pas selon ses désirs. Impossible de lui tirer un mot. Elle se sent immédiatement trahie et abandonnée.
- Elle ressasse ses déboires pendant des semaines, elle ne pardonne pas:’attends le bon moment et je me venge, je fais mon coup en douce".
- Elle dit de son club de randonnée “’est ma thérapie”.Pourquoiène où je veux, on me fait des compliments sur mes randonnées, sur ma bonne humeur, on me félicite, c’est important d’avoir pleins de gens autour de toi qui t’aident.”
- Elle se comporte souvent comme une gamine
REPERTORISATION
Noyée dans tous ces symptômes mentaux, d’autant que je débute en homéopathie, je reprends l’histoire de la maladie:
- Fibrome hémorragique
- Douleur gros orteil
- Démangeaisons – obligé de se gratter à vif
- Excoriation
- Eruptions ès grattage.
ulcérés
Et un symptôme mental évident:
Accessoirement je regarde les rubriques” sensible et pleurs suite de musique”, qui confirment
Je remarque que Sabina est un remède sycotique, remède de fêtard, de suite de vaccination (qui peut être assimilée aux maladies auto–immunes selon Sankaran), et de nymphomane
Je prescris SABINA 200K 1 dose en urgence, 2 jours avant un mariage à Bordeaux en pleine crise d’orteil. Marie–josé a passé la nuit à danser ou plutôt à sauter sur place, hilare, avec des escarpins oubliés depuis 5 ans’a plus jamais eu mal (juste une aggravation d’une journée après la 2è prise)
Puis’as donné mais j’ai réglé mon problème avec Josette
La copine Josette est une cheftaine avec qui elle guidait ses randonneurs. Josette s’est mis tout le monde à dos avec son autoritarisme et Marie–josé récoltait les récriminations, incapable de s’opposer à Josette par peur du conflit et de perdre sa copine. Depuis Josette n’est plus guide et marche derrière M–J en disant, ce n’est pas moi qui conduis, c’est Marie–jo.
J’apprends également: elle a failli perdre sa fille pendant sa 1ère grossesse suite à une hémorragie d’une semaine. Elle ne s’en souvenait plus
Il y a 15 ans elle eut une paralysie brutale un matin au réveilétait incapable du moindre mouvement, même de décrocher le téléphoneà ramper pour ouvrir la porte et 2 heures après tout était revenu. Facteur déclenchant’elle ressasse éternellement et d’autres qu’elle occulte totalement et dont elle refuse obstinément de parler.
Je trouve les rubriquesémorragie pendant la grossesse
– Extérique
Qui confirment Sabina si besoin était. SABINA fut répété 3 foisà 3 et 6 mois d’intervalle. Les démangeaisons s’arrêtent définitivement 8 mois plus tard. L’orteil est guéri, elle peut à nouveau le plier, elle a maigri de 10 kg, elle n’a plus de céphalées à la moindre discorde de ses proches. Elle arrive à s’opposer, à dire son avis sans peur de perdre l’amour, est plus à l’aise en société avec des inconnus (elle n’osait pas aller vers eux)
“éclame, ils m’appellent, me font des cadeaux’est important d’avoir plein d’amis qui t’apprécient”. Elle est aux anges et court comme un lapin.
Elle donne des petits concerts de quartier et chante dans une chorale.
Cette semaine, elle a réussi son brevet fédéral d’Animateur Moyenne Montagne à 63 ans. Nux vomica l’a aidé à surmonter ses angoisses
Pour la petite histoireède pour la copine Josette qui a…..une douleur du gros orteil’elle connaît depuis 20 ans (vacances, camping etc..) et donne Lycopodium
2 mois plus tard Josette me téléphone pour me dire qu’elle n’a plus du tout mal au gros orteil malgré une très longue et difficile randonnée. Elle est ravie.
Depuis les randonneurs marseillais qui ont des douleurs d’orteils veulent un remède miracle, et Marie–josé fait la belle en disant qu’ils n’ont sûrement pas le même qu’elle. Ca c’est sûr
SABINA
CARACTERISTIQUES
Remède sycotique, complémentaire de Thuya avec condylomes, verrues prurigineuses et exubérantes,
Sabina a une action spéciale sur l’utérus et les organes génitaux en général (provoque l’avortement et l’expulsion de môles et de corps étrangers en clinique)
La douleur allant du sacrum au pubis est un symptôme clé
Hémorragie de sang rouge vif avec des caillots (entre les règles, pendant la grossesse)
Action sur les séreuses et les fibreuses, inflammation du péritoine et du duodénum
Inflammation articulaire, douleurs et nodosités arthritiques et goutteuses surtout des petites articulations: poignet, doigts, talons, orteils, (articulation coxo–fémorale et dos)
Action sur la peau: prurit obligeant à se gratter à vif, excoriations, ulcérations et furoncles
La douleur apparaît brutalement et disparaît progressivement ou soudainement.
MODALITES
AGGRAVATIONS
Par la chaleur: à l’air chaud, dans une pièce chaude, à la chaleur du lit
Le soir, la nuit et le matin
Au moindre mouvement mais amélioré en montant.
En respirant profondément
En laissant pendre les membres
Par la pluie, par la consolation
Par la musique
Accouchement, grossesse, ménopause
AMELIORATIONS
En plein air, veut ouvrir portes et fenêtres, par l’exercice en plein air mais dégoût de la conversation
Par la pression, le magnétisme
En expirant (souffle sans arrêt)
Par les applications froides
SENSATIONS–GENERALITES
Comme siée dans la foule
Elle avait une boule dans la gorge, elle avait avalé un corps étranger, elle avait quelque chose de vivant dans l’abdomen
La peau était collée au front, les yeux étaient éjectés, la tête et les dents allaient éclater
Douleurs paroxystiques à type de contraction, paralysantes. Plénitude et pulsations de toutes les veines du corps. Bouffées de chaleur au visage avec pieds et mains glacés.
Envie de choses acides, juteuses et rafraîchissantes, aggravée par le lait ou désir
SYMPTOMES
- TETEête éclatait, aggravées au moindre mouvement.
- YEUXés, larmes cuisantes, nuages, tremblement des paupières
- OREILLESé d’oreille, devient sourd par temps brumeux, si fatigué
- DENTS: douleurs seulement en mâchant, ulcères des gencives
- GORGEà la déglutition, comme si il y avait un corps étranger qu’elle essaie d’avaler sans y arriver, avec suffocation, améliorée en expirant.
- ESTOMAC ET ABDOMENérisées par des élancements de l’estomac vers le dos ou du dos vers l’aine irradiant vers les cuisses, du sacrum au pubis, suivant un trajet. Douleur de contusions, comme battu.
Trop plein avec haut–le–cœur, comme si elle avait trop bu d’alcool, vomissements, brûlures; mouvements comme un fœtus
- ANUS ET SELLESûlures hémorroïdaires douloureuses, saignement de l’anus après une selle difficile, picotements
- URINAIREétention d’urines, goutte à goutte et brûlure, néphrite. Besoin urgent, violent.
- SEXUELMée inflammatoire avec écoulement de pus, excroissances sycotiques, douleurs brûlantes dans le gland, douleur du prépuce, difficile à décoller, frein gonflé et serré; érections violentes jour et nuit.
F
ésir sexuel insatiable, nymphomanie (pendant la métrorragie), hémorragie de sang rouge vif ou pâle d’odeur nauséabonde avec douleurs de travail, douleur du sacrum au pubis (à l’aine); règles trop longues, paroxysmes par le moindre mouvement mais cessent en marchant (règles seulement couchée)fausse couche au 3è mois rétention placentaire.
- TOUXpar un picotement, mucus strié de sang, hémoptysie.
- THORAXpression, tremblement dans les poumons avec un râle.
- COU. DOS. MEMBRESl’obligeant à se pencher en avant; douleur des articulations avec un gonflement rouge brillant (talon, gros orteil, poignet), douleur d’entorse de l’épaule, douleur piquante à l’extérieur des condyles de chaque coude, rigidité arthritique, distorsion des doigts, nodosités, douleurs fulgurantes dans les articulations coxo–fémorales debout. Furoncles, ulcères purulents.
- PEAUération, boutons croûteux après s’être gratté, ulcérés. Pores noirs
- SOMMEILès minuit, parle et ronfle, dort sur le coté gauche
rêve pleins d’images extravagantes
Rêve d’une controverse avec quelqu’un, elle se réveille en larmes
MENTAL
- Sentiment d’abandon
- Grand découragement avec faiblesse et lassitude dans tous les membres, lourdeur et indolence l’obligeant à s’allonger (comme si les jambes se brisaient)
- Mélancolie et tristesse, très mauvaise humeur pendant plusieurs jours, indisposé à parler, taciturne
- Grande irritabilité de caractère avec des larmes et des sanglots; hystérie’irritabilité disparaît en faisant de l’exercice en plein air mais dégoût de la conversation.
- Indifférence totale jusqu’à l’insensibilité; indifférent aux plaisanteries
- Aggravé par la consolation
- La musique lui est intolérable, la rend nerveuse: irritabilité et pleurs, elle lui pénètre la moelle et les os, le piano la bouleverse, la rend folle
- Peur qu’un malheur n’arrive, hypochondriaque
- Faiblesse de mémoire pour les actes de la journée
- Confusion des idées, comme si elle avait trop bu. Sentiment de dualité
- Impudique et nymphomane
- Malaise général comme s’il avait dansé toute la nuit, fêtards, noctambules avec caractère fantasque et capricieux
HYPOTHESES AFADH PROVENCE. DRS FAYETON ET GRANGEON
Les symptômes de la plus haute hiérarchie sont
- L’achèvement
- La distinction des pensées
- La capacité d’accueillir l’autre, la relation à l’autre
- La culpabilité
- La peur du châtiment
COMMENT SOUFFRE
1 Par la séparation ou la menace de séparation (la controverse la fait pleurer, le fœtus se détache avant terme). Une chose non achevée est une chose laissée en plan par son auteur, son œuvre est abandonnée avant d’être achevée.
2 Par la confusion et l’envahissement
Il y a châtiment par la séparation autant que par la présence qui envahit. Sabina semble avoir refusé à la fois l’envahissement par l’autre et la séparationâtiment pour avoir refusé de s’autonomiser
Créer sans collaborer avec Dieu c’est Conium, mais pour Sabina Dieu est toujours présent, au plus intime d’elle, il la soutient dans l’existence. C’est peut–être ce que Sabina refuse, à la fois de ne pouvoir se séparer, à la fois de ne pas être absolument autonome. Elle veut être autonome sans séparation.
Elle revit dans sa génération son problème métaphysique’enfant inachevé, mais elle n’a pas la possibilité,
LES TABLEAUX DEDUITS
Dans la psoregrande peur de la séparation avec revendication d’autonomie (Sans doute un remède qui, sans être le similimum, pourra aider beaucoup d’adolescents d’aujourd’hui) Ses amitiés, comme ses amours seront orageuses, toujours peur d’être envahi par l’autre, impossibilité de le voir partir ou de s’en éloigner ou que quelque autre affection le sépare de lui
Egotrophie
1 er degré’a pas perdu la capacité d’achever ses œuvres ni de s’épanouir lui–même, ni la joie des relations aux autres, il va montrer au contraire une grande capacité d’aboutir dans ses entreprises, une grande capacité de relations et d’épanouissement par les relations, il a des amis partout.
2è degré’a pas besoin de terminer, son œuvre est très bien comme ça, lui–même est parfait, sans nécessité de se perfectionner, il n’a pas besoin de l’autre, il est totalement autonome, c’est l’autre qui s’accroche à lui, lui n’en a pas besoin.
Dans l’hétérolyse, il accuse toute amitié d’être fusionnelle, ou décourage l’autre de pouvoir s’en sortir tout seul, s’achever lui–même’accuse d’être incapable de mener quoi que ce soit à terme, d’évoluer ou de progresser, il voit l’autre comme un avorton sans avenir.
Dans l’egolyse, il ne termine rien, découragé il est lui–même l’avorton abandonné sans aucun avenir, sa vie est foutue, finie.
POUR CONCLURE: ce qu’on peut retenir de ce cas:
Marie–jo se sent obligée de se soumettre en silence pour ne pas perdre l’amour de ses proches. Elle se met alors sous la coupe de l’autre car on ne peut l’aimer qu’à cette condition. Elle a tellement peur qu’on l’abandonneère) Mais elle se sent alors dans une situation de domination qu’elle ne supporte pas, pourtant elle évite obstinément toute opposition. Elle refuse toute séparation:’en sortirai pas toute seule’épouse 10 ans après, garde le nom de son ami antillais depuis 5 ans sur sa porte et sa boite aux lettresée de cet ami)
DEPENDANCE, SEPARATION, ABANDON
En réaction
Elle ne choisit que des hommes dociles et dépendants d’elle, elle poursuit une mission éducative où elle est reconnue et indispensable (enfants, beaux enfants, hommes’elle reçoit désormais tous les étés, randonneurs) Mais elle met dehors la fille sur laquelle elle n’a aucune emprise, rebelle qui revendique son indépendance:chez moi", celle–là même qu’elle a failli expulser lors de sa 1ère grossesse’autre fille est collée à sa mère “” dit–elle’enfant de la DDASS en Guadeloupe à la mort du pseudo père, dit de certaines de ses relations "Ils sont trop après moi, ils m’appellent tout le temps, je ne leur réponds plus
INDEPENDANCE. INACHEVEMENT. ENVAHISSEMENT. ABANDON
C’est Sabina qui a déterminé toute mon approche homéopathique, le corps parle pour nous et son histoire nous donne le remède si on sait l’écouter. Les études de thèmes ne sont là que pour confirmer de bons symptômes homéopathiques. Et dans ce cas ils les confirment merveilleusement
Pour un autre cas de Sabina très documenté (surtout pour les rêves) voir celui présenté par Philippe Barthelet au Congrès de Besançon du 10 juin 2004 (JMT)