Travail présenté par JmKrug à la réunion du gehu du 7/01/05





Dr Jean marie KRUG
8 rue des Terreaux 

25380 Charmoille
Tel


Jmkrug@wanadoo.fr 




Substance
C’est le sucre blanc officinal de canne.
Je ne pensais pas en entreprenant cette étude rencontrer une aussi grande confusion sur la nature exacte de la souche. Malgré toutes mes recherches je ne suis pas arrivé à conclure exactement sur la nature de la substance utilisée dans les provings froid extrait par macération alcoolique, ou bien le sucre plus ou moins raffiné fabriqué à partir du jus de canne.
Dans le synthesis  8, il n’existe  que Saccharum off.
Dans le Synthesis 9 il existe 2 abbréviations: Sacch dont nous allons parler (qui est saccharum officinale dont la pathogénésie vient de Allen, Clarke et Boerike, avec  les ajouts de Tinus smith appelé aussi sacharum album chez Boiron et Homeoden. chez Helios existe seulement Saccharum off.) , et sacch–a, saccharum album dont les symptômes viennent de pathogénésies de friedrich peter et Edeltraut  ainsi que de Gamarra Salvador Javier, qui correspond peut–être au sucre raffiné issu de la betterave, ces deux pathogénésies ont peu de points communs. Notre sujet est saccharum officinale, qui pour Tinus smith serait le jus de canne pur obtenu par macération dans l’alcool de canne broyée (Pharmacopée de O.Connor) et pour Clarke le sucre de canne incluant le sucre blanc, pour Allen le sucre de canne blanc (trituré dans du lactoseée de Varma et Indu). Le remède que j’ai prescrit est le sucre de canne raffiné de boiron qui a cependant fait disparaître des symptômes que l’on trouve dans le travail de Tinus Smith pourtant fait avec le jus de canne.


Fabrication traditionnelle du sucre de canne

Il reste la méthode traditionnelle, dite du père Labat, moine dominicain qui l'a bien décrite. En fait c'est une méthode d'origine hollandaise. Elle a été utilisée du XVII au XIX ème siècle. (Allen T: 1837/1902)
Le jus est cuit dans une succession de chaudières d'un mètre de diamètre environ, chacune possédant un nom et une fonction spécifique : le jus de canne était d'abord recueilli dans la Grande, puis il passait dans la Propre où il était clarifié, dans le Flambeau où il était réduit une première fois, ensuite dans le Sirop et, enfin, le sirop obtenu terminait sa cuisson dans la Batterie. Une fois la cuisson terminée, on verse le sucre liquide dans de grands bacs en bois, les « rafraîchissoirs », où il se refroidit et se cristallise. Le sucre refroidi – ou masse cuite – est déposé dans des récipients percés de trous pour laisser couler le sirop... sans l'aide de centrifugeuse. Au bout de quatre semaines, le sucre est purgé de tout son sirop et prêt pour être exporté, mais avec ce traitement lent, les cristaux ont collé les uns aux autres pour former un pain de sucre et pas une jolie poudre...





La Canne à Sucre: Saccharum officinarum
Une «» céréale


Comme le blé, le riz et le maïs, la canne appartient à la grande famille des Graminées. Contrairement à ses cousines, la canne à sucre n'est pas cultivée pour ses graines mais bien pour ses tiges qui renferment un jus sucré.


La canne à sucre est ce que les biologistes appellent une «ère», c'est–à–dire qui produit du saccharose. Avec le glucose, le saccharose est l'un des sucres le plus courants dans la Nature et dans notre alimentation.


Ni plus ni moins qu'une «éante», la tige de la canne atteint généralement de 2 à 5 mètres de hauteur et fait de 2 à 5 cm de diamètre. Tout le long de sa tige, on trouve une succession de noeuds, où sont implantés les «» (bourgeons), et d'entre–noeuds gorgés d'eau sucré.


Les entre–noeuds sont généralement longs de 10 à 15 cm, mais si les conditions de croissance sont bonnes, ils peuvent atteindre jusqu'à 30 cm. Selon la variété, les tiges peuvent être de couleurs verte, jaune, blanche, brune, pourpre ou même violette. Elles portent de longues feuilles ressemblant à celles du maïs, de 3 à 8 cm de large et jusqu'à 1,50 m de long.


Et au sommet de la tige, lorsque la canne arrive à maturité, on trouve l'inflorescence terminale, qui peut faire de 0,50 à 1 m de long. Les ramifications portent des paires de petits épis (épillets) qui donnent parfois des graines. Généralement, la canne est récoltée avant qu'elle ne fleurisse, puisque la floraison a un effet négatif sur la production de sucre.


Chez la plupart des plantes, le processus de la photosynthèse met en jeu des molécules possédant trois atomes de carbone. C'est ce que les biologistes appellent la «èse en C3». La canne à sucre fait exception. Lors de la photosynthèse, elle produit des molécules à quatre – et non trois – atomes de carbone. Comme le maïs, le sorgho et certaines plantes désertiques, la canne à sucre fait partie des plantes de «». Grâce à leur métabolisme spécial, ces plantes montrent une meilleure capacité à absorber le gaz carbonique et elles peuvent ainsi connaître des taux de croissance extrêmement élevés. Confiné dans une pièce close, un plant de canne à sucre peut littéralement pomper tout le gaz carbonique qui s'y trouve – un exploit hors de portée des plantes de type C3. Comme les autres plantes de type C4, la canne a toutefois besoin d'un ensoleillement plus intense et soutenu.

Histoire du sucre
Le Saccharose
C’est un disaccharide, deux sucres simples qui se sont liés par une réaction de condensation au cours de laquelle une molécule d'eau sera expulsée. Le maltose, le saccharose, et le lactose sont des exemples de disaccharides.


Voyons d'une façon très générale, comment se forme un disaccharide. 
L'hydrolyse (littéralement, couper avec de l'eau) d'un disaccharide donnera deux sucres simples.
Donc dans une réaction de condensation, il y a départ d'eau, alors que dans une réaction d'hydrolyse il y a apport d'eau.
Glucose + Fructose ––> Saccharose ("sucre vrai") + H2O 
..Il n'y a probablement aucune maladie qui cause une souffrance aussi généralisée, tant de mauvais rendements et de perte de temps, tant d'accidents, tant de foyers brisés et de suicides que les maladies liées aux sucres.."
Dr Stephen Gyland


Métabolisme:
Le fructose, le glucose et le saccharose ont été les plus étudiés. Le devenir métabolique du  fructose et du glucose sont très différents. Cette différence est expliquée par 3 facteurs  principaux : 1) après ingestion, le fructose est capté et métabolisé en quasi–totalité par le  foie, alors que la majeure partie d'une charge orale de glucose échappe au foie pour être  métabolisée dans les tissus périphériques ; 2) le fructose est métabolisé dans le foie par une  voie spécifique dont la première étape enzymatique est catalysée par la fructokinase, dont la  vélocité est très supérieure à celle de la glucokinase et de l'hexokinase ; 3) le métabolisme  du fructose est essentiellement indépendant de l'insuline, alors que celui du glucose est  essentiellement dépendant de l'insuline. Le métabolisme du saccharose devient, après  hydrolyse intestinale, celui du fructose et du glucose. Les réponses glycémique et  insulinémique du saccharose sont voisines de celles du glucose. En revanche, le devenir  oxydatif du saccharose apparaît plus proche de celui du fructose.   

Les travaux du Dr. Max–Henri Beguin ont démontré que, seul, le sucre intégral (totalement pourvu de sa melasse) est bénéfique à la santé. L'appellation "sucre roux" ne suffit pas (certains sucres dits "roux" ne sont que des sucres blancs colorés); on peut même affirmer que ce sucre–là est très proche du sucre blanc industriel et c'est se donner bonne conscience que de le consommer à la place du sucre blanc. 
Le SUC DE CANNE COMPLET lui, est un jus de canne à sucre deshydraté selon des méthodes traditionnelles. Le jus a été recueilli dans de vastes récipients en terre cuite sous lesquels on entretient un feu de bois pendant 1 ou 2 jours. La masse dessèchée, cassante et odorante, qui reste au fond, est ce fameux sucre complet integral. 


La canne, au cours des millénaires qui ont précédé l'ère industrielle, s'est imposée, avec le miel, comme le fournisseur privilégié de sucre de l'humanité. Elle renfermait, en effet, un sucre facilement accessible, de forte concentration, dont l'extraction artisanale était relativement simple et la conservation aisée: le saccharose.


C'est, semble–t–il, grâce à Néarque, amiral d'Alexandre le Grand, que les peuples d'Occident apprirent l'existence de la canne à sucre, 325 ans avant Jésus–Christ.


Bien que son origine historique reste entourée de mystère et d'obscurité, il est certain que le sucre a une étymologie indienne. C'est en effet le terme sanscrit "sarkara" qui a donné naissance à toutes les versions du mot sucre dans les langues indo–européennes: sukkar en arabe, saccharum en latin,zucchero en italien, seker en turc, zucker en allemand, sugar en anglais, etc...


Ce sont les Croisés qui, à partir du XIIè siècle, vont nous faire véritablement connaître le sucre, dont l'usage peu à peu se répand. Ils découvrent, en Syrie et en Palestine, les plantations de canne à sucre cultivées par les Arabes. Rapporté par leurs soins, le précieux roseau ne tarde pas à s'implanter dans l'archipel grec, en Sicile, dans le sud de l'Italie et jusque dans le midi de la France.
Le commerce sucrier se développe et Venise, qui exerce un quasi–monopole du commerce avec la Méditerranée orientale, devient la grande capitale sucrière de l'Europe. Aux XIVè et XVè siècles, les marchands vénitiens vont chercher à Alexandrie le sucre qui arrive de l'Inde. Ce sucre est traité et purifié à Venise où naît, au milieu du XVè siècle, l'industrie européenne du raffinage.


La découverte du Nouveau Monde devait marquer un tournant dans l'histoire du sucre. Dès son second voyage, en 1493, Christophe Colomb introduisit à Hispaniola (Saint–Domingue) des plants de canne à sucre en provenance des Canaries.

Sucre et civilisation

EPICE D'APOTHICAIRE
 
L'histoire du sucre est en effet étroitement liée à l'essor du commerce international (colonisation, esclavage). Originaire du Pacifique Sud bien avant notre ère, la canne à sucre s'est lentement propagée en Chine. On la voit ensuite se développer en Inde, où il est de bon ton de la cultiver dans son jardin pour en sucer le jus et en extraire les fibres dont on enrichissait le pain. 
C'est à l'occasion des croisades que l'Occident découvrit cette épice dont le sultan de Perse tirait grands revenus. 
Cultivée sporadiquement en Espagne à la faveur de l'invasion arabe, la canne à sucre contamina dès son apparition le Nouveau Monde lorsque Christophe Colomb, cédant aux pressions de la reine Isabelle, emporta avec lui lors de son second voyage quelques bâtons de canne à sucre pour les planter dans le Nouveau Monde. 
Etant une épice que l'on croyait dotée de vertus médicinales, le sucre fut vendu exclusivement par les apothicaires jusqu'au 18e siècle. Mais il fut, dès le 17e apprécié aussi pour ses vertus culinaires. Les Anglais notamment, grands mangeurs de sucre, l'utilisèrent un peu pour tout. 
Comme c'était un produit onéreux, il était de nature chez les riches, de le substituer au miel. 
Puis le critère devint sa blancheur. 
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ALIMENT PERVERS AU 18e SIECLE 
Vers la fin du 17e siècle et le début du 18e , les premières bribes d'un discours saccharophobe se firent entendre. En fait, 2 complaintes se superposaient. 
– D'abord celle du danger : un médicament inapproprié, contraire à l'équilibre humoral, acceptable à très petites doses, mais au–delà trèsdangereux pour la santé. 
– L'autre réserve était de nature philosophique : "le sucre était intrinsèquement un aliment pervers". 
Et pourtant, vers la fin du 18e siècle, il a poursuivi allègrement sa carrière économique. L'ancienne épice orientale était devenue un produit colonial dont l'économie tirait à l'époque grand profit. Peu avant la Révolution, il demeurait toujours un produit de luxe réservé aux seuls privilégiés qui en avaient les moyens. Usité avec parcimonie même chez les riches, sa consommation était de l'ordre de 0,6 kg par an et par habitant. 
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DROGUE AU 20e SIECLE 
Du fait du blocus continental, en 1805, la France se trouva soudain privée des importations coloniales de canne à sucre. Napoléon décida alors qu'il fallait trouver un substitut au sucre de canne, et encouragea les scientifiques à trouver le processus pour extraire le sucre de la betterave. 
La betterave avait non seulement un meilleur rendement que la canne à sucre, mais, et c'est ce qui faisait surtout la différence, son prix de revient était particulièrement bas. Le sucre pouvait ainsi être à la portée de tous. 
– A la fin du 19e, la consommation annuelle était de 8 kg par personne. C'est alors que la Faculté s'inquiète en constatant que la progression du diabète suit la même courbe que celle de la consommation que l'on rend déjà responsable des rares obésités de l'époque. 
– 1900, la consommation atteint les 17 kg. Chef de file des saccharophobes, en 1923 le Dr Paul Carton constatant une réelle dépendance, dénonce le sucre comme une véritable drogue : " un aliment industriel mort " aussi dangereux que l'alcool. 
– 1930, la consommation dépasse les 30 kg. Depuis le premier quart du 20e siècle, le signal d'alarme n'a jamais cessé d'être tiré par toutes les professions de santé qui, chaque fois qu'elles en ont eu l'occasion, ont dénoncé avec véhémence les ravages du sucre et les dangers de la généralisation de sa consommation. 


La préférée des médecins 
Jusqu'au XVIIe siècle, le sucre était une denrée rare et on lui prêtait de nombreuses vertus médicinales. Certains médecins avaient même l'habitude de prescrire des doses de sucre à leurs patients. C'est de cet usage officinal que vient le nom savant de la canneSaccharum officinarum.



Le sucre et l’alimentation
7. PLAISIR DU SUCRE ET INFLUENCE SUR LE  COMPORTEMENT ALIMENTAIRE    Les qualités sensorielles des aliments (surtout leur goût et leur arôme) sont de puissants  déterminants de la consommation alimentaire. Elles peuvent orienter les choix alimentaires,  stimuler la consommation, la décourager, et même permettre au mangeur d’adapter la  quantité d’aliments qu’il consomme à ses besoins énergétiques. Dans ce contexte, le goût  sucré a une influence toute particulière qui est déjà marquée dès le début de la vie.    Chez l’enfant nouveau–né, qui n’a encore jamais été nourri, une goutte de solution sucrée  déposée sur la langue induit une mimique très caractéristique : plissement des yeux,  décontraction du visage, extension de la langue qui parcourt les lèvres, et même parfois  sourire. Ce réflexe gusto–facial est connu depuis plus de cent ans et a été bien décrit par  Steiner dans les années 1970, puis par Matty Chiva qui a montré comment ce réflexe  contribue à la relation qui s’installe entre l’enfant et son entourage (Steiner, 1977), (Chiva,  1985). Ce réflexe est universel, on le retrouve dans toutes les cultures et chez tous les  enfants, même chez des nouveau–nés qui présentent de graves malformations cérébrales  (anencéphalie par exemple). Il existe donc un réflexe inné d’acceptation  d’une solution  sucrée. Récemment, les progrès de l’imagerie médicale ont permis de montrer que dès le  troisième trimestre de la grossesse, le fœtus, dont les récepteurs gustatifs sont fonctionnels,  réagit à la présence de glucose dans le liquide amniotique par une augmentation de la  fréquence des déglutitions et même aussi parfois, par un sourire. Le fœtus ou l’enfant  ressentent–ils du plaisir à l’occasion de cette perception d’un stimulus sucré ? On ne peut  pas l’affirmer de façon certaine mais les adultes qui voient un nourrisson accepter avidement  un liquide sucré ne manquent pas de conclure que ce produit est agréable à l’enfant.     Le goût pour le sucré est une motivation largement partagée parmi les mammifères, sinon  par tous les animaux (oiseaux, insectes, et même bactéries) (Pfaffmannn, 1977). Il y a très  probablement dans l’héritage génétique une capacité à reconnaître et à accepter, souvent  avec avidité, les substances au goût sucré. Chez l’animal, l’avidité pour le sucré est une  motivation très puissante qui peut mettre en échec des mécanismes de régulation  physiologique. Par exemple, une solution de saccharine au goût sucré est très appréciée par  le rat de laboratoire ; si on injecte à l’animal de l’hormone anti–diurétique de telle sorte que  son rein ne puisse plus excréter des quantités d’urine suffisantes, le rat continue néanmoins  à boire son eau à la saccharine malgré une dilution dangereuse de son plasma sanguin  (Rolls, 1987). Chez l’homme, rien d’aussi dramatique n’a jamais été mis en évidence.  L’appétit pour le sucré peut–il contrecarrer des régulations biologiques chez l’homme  également ? On pense davantage ici à la régulation énergétique plutôt qu’à la régulation  hydrique. La réponse à cette question n’est pas facile et les données disponibles donnent  lieu à plusieurs interprétations.    Dès sa naissance, le nouveau–né humain préfère l’eau sucrée à l’eau pure. Ses préférences  vont non seulement vers les glucides simples, mais encore vers ceux au goût le plus intense  (saccharose, fructose) plutôt que vers des glucides simples moins sucrés (glucose, lactose)  et, pour un même glucide simple, vers les solutions les plus concentrées (Maller et al, 1973).  La plupart des enfants (avec quelques exceptions relevant parfois de la pathologie) ont un  goût marqué pour les aliments sucrés. De nombreux auteurs ont fait remarquer que la  familiarité de l’enfant avec les aliments disponibles dans son environnement socio–culturel lui  permet d’acquérir des goûts et des aversions pour différents produits, en particulier pour des  aliments non sucrés. Les mécanismes qui sous–tendent l’acquisition des préférences  alimentaires dépassent le cadre de ce bref chapitre. Disons simplement que l’enfant apprend  par l’expérience à apprécier certains aliments. L’enfant apprend que  plusieurs de ses  aliments courants se mangent non sucrés et sont néanmoins agréables au goût. Entre 6  mois et 2 ans, les habitudes alimentaires déterminent quels aliments pourront être acceptés  avec ou sans sucre (Beauchamp et al, 1985 et 1987). Par exemple, un enfant habitué à boire de l’eau non sucrée rejette l’eau sucrée


Outre son effet direct de stimulation de la prise alimentaire, le sucre possède des propriétés  anxiolytiques et analgésiques. Des études chez l’animal suggèrent un effet calmant de  l’administration de sucre par voie orale. Des rats nouveau–nés séparés de leur mère  émettent des vocalisations de détresse. Si on leur administre dans la bouche une solution de  sucre, ces vocalisations s’arrêtent (Blass et al, 1987). Chez des nouveaux–nés ou de jeunes  nourrissons qui doivent subir des traitements médicaux pénibles ou douloureux, une  administration d’eau sucrée atténue les manifestations douloureuses. Ces effets sont sans  doute produits par la sécrétion cérébrale d’endorphines, neurotransmetteurs impliqués dans  la perception du plaisir et la nociception. L’effet calmant du biberon d’eau sucrée est bien  connu des mères.  

Ce qui me paraît frappant dans le sucre, plus encore que pour le sel, c’est son polymorphisme déroutant. Tour à tour un aliment, un poison, ou un médicament, cachant sa perfidie derrière son apparente douceur.


Matières médicales

Synthèse des Mat. Médicales de Allen, Clarke et Boerike. 
(Congrès du CLh Mars 94).


Mind Tempérament violent, irritable, querelleur Tempérament bilieux, sanguin Augmentation de la modestie chez la femme. Humeur mélancolique avec frilosité. Délicat, capricieux, maussade et geignard, indolent. Esprit lent, humeur hypochondriaque, irritable Indifférence, comme par nostalgie. Répugnance à parler ; manque d´intérêt. Stupide. Manque de gaieté enfantine. Nostalgie. Anxiété Tete Etourdissement par indigestion Mal de tête sévère avec le frisson Maux de tête chaque semaine, le même jour.                              Les cheveux grandissent rapidement Eyes Yeux fermés par gonflement (et inflammation) des paupières. Distension variqueuse des vaisseaux de l´oeil. Ophtalmie. Diminution de la vision. Cataracte. Obscurcissement de la cornée. Ears Ecoulement de pus de l´oreille. Nose Eternuement, coryza sec. Face Expression de la face changée. Face pâle, comme la mort, boursoufflée, oedémateuse. Saccades des muscles de la joue droite au–dessus de l´os malaire. Mouth Lourdeur dans les dents (avec vomissement sûr). Enduit blanc de la langue (si épais qu´il cause une raideur de celle–ci). Rhagades, crevasses sur la langue. "Ranula"  Inflammation des glandes salivaires. Aphtes chez l´enfant. Throat Ulcères. Stomach Faim morbide pendant la fièvre. Nausées chaque matin. Violent haut–le–coeur. Vomissement de mucus blanc, visqueux. Vomissements périodiques. Vomissement de sang ; d´acides, rendant les dents lourdes ; occasionnel avec le frisson. Estomac boursoufflé. Est surchargé par du mucus sûr. Troubles gastriques. Digestion empêchée, faible avec acidité. Brûlure à la pointe de l´estomac. Chaleur dans l´estomac. Froideur à l´estomac. Pression dans l´estomac, le matin, à jeûn. Constriction douloureuse de l´estomac. Douleur sensible à la pointe de l´estomac. Douleur gastrique chez l´hypochondriaque. Abdomen Foie : gonflé, induré, augmentation de la bile Rate : gonflée. Douleur au foie et à la rate Abdomen gonflé, ascitique ; dur comme une pierre (chez l´enfant) Tabes mésentérique. Gonflement et induration des ganglions mésentériques. Flatulence. Stool et rectum Hémorroïdes congestionnées et douloureuses. Chatouillement à l´anus. Diarrhée, selles liquides et débilitantes, de mucus et de sang ; bilieuses. Constipation alternant avec diarrhée muqueuse Constipation, selles difficiles Urinary organs Douleur de pointe brûlante courant des reins vers les épaules, en passant sous les omoplates. Grande douleur dans les reins. Augmentation de l´urine ; odeur forte ; sédiment blanc. Diminution de l´urine. Genitalia male Enorme gonflement du scrotum, droit.  Augmentation du désir. Emission involontaire fréquente. Genitalia female Diminution des règles. Sang menstruel pâle. Leucorrhées supprimées. Respiration Irritation du larynx ; causant une petite toux sèche et pénible avec un sputum salé et jaune qui flotte sur l´eau. Douleur vive et sèche dans le larynx. Extinction de voix catarrhale. Extinction de voix en lisant un court moment. Toux sèche. Toux chez l´enfant. Expectoration très odorante. Respiration oppressée, expectoration froide. Attaque de suffocation, doit se relever par un traversin. Chest Les muscles de la poitrine dépérissent. Pneumonie. Gonflement de la partie inférieure du sternum. Plénitude améliorée par expectoration. Douleur comme une pointe dans la poitrine à gauche. Heart Douleur rhumatismale dans la région cardiaque. Pouls faible et irrégulier. Extremities Tintement des membres. Emaciation des mains et des cuisses  Membres supérieurs : Oedèmes des avants–bras                   Membres inférieurs : Oedème du membre inférieur dur comme de la pierre. Faiblesse paralytique des jambes.   Douleurs agitantes des jambes pendant les brûlures d´estomac. Crampes des mollets.    Generalities Emaciation avec grand appétit. Chlorose avec oedème ; après colère. Pléthore. Attaque de faiblesse. Rachitisme chez l´enfant. Douleur dans les os de la tête aux pieds, causant une raideur des muscles, au point qu´il est impossible de se lever du lit jusqu´à ce qu´ils soient frottés. Scorbut. Mauvais effet de la colère. Skin Peau sèche, transpiration supprimée Tache pâle et rouge sur tout le corps. Scorbut. Panaris. Vieil herpès. Sleep Insomnie. Sursauts dans le sommeil.  Fever Frilosité de 10 heures jusqu´au soir avec humeur mélancolique. Frisson qui commence dans le bas du dos, s´étendant de haut en bas ; important mal de tête et vomissement occasionnel ; fièvre, suivie par mal de tête, faim morbide et bouffées de chaleur hectique des joues ; sans transpiration sauf quand affaibli par des attaques répétées ; avant et pendant le paroxysme, brûlures à l´estomac et au dos qui sont simplement intolérables ; pas de soif. Frilosité avec transpiration. Froid de la tête. Fièvre intermittente chaque jour ou tous les 2 ou 3 jours, irrégulière dans ses types. Frisson suivi par une sueur profuse. Sueur de la tête (nuque et épaules).

Clarke écrit : " Les enfants sont délicats et capricieux, ne se soucient pas de bonnes nourritures mais se contentent d´en–cas (snacks) et, plus âgés, ils sont insolents et ne s´occupent de rien. Tout est trop ennuyant ".
 

LES THÈMES issus du travail de Tinus Smith.
 De façon un peu plus précise, nous pouvons reconnaître quelques thèmes chez Saccharum officinale :
 La frustration affective

 L´agitation
 L´insatisfaction
 La jalousie et la sensation d´abandon
 L´hypoglycémie
 L´obésité

 La frustration affective
  Le problème du patient Saccharum officinale est une recherche désespérée d´amour et d´affection, partant d´une frustration affective fondamentale dans le passé, principalement dans la première enfance : suite de manque d´affection, manque de contacts physiques, nourrisson nourri artificiellement, quand le comportement est récompensé par des sucreries, et non par de la tendresse.
 L´ingestion de sucre, de douceurs et autres confiseries, tente vainement de satisfaire cette frustration affective imaginaire ou vécue dans la petite enfance. C´est un des mécanismes de compensation les plus fréquemment employés. Ici, il faut distinguer deux réactions possibles vis–à–vis du besoin d´amour et d´affection. Soit le patient essaye de compenser ce manque, soit il le nie. C´est pourquoi Saccharum officinale présente les deux tendances avec des symptômes opposés comme :
 – insatiable appétit, jusqu´à la boulimie, ou pas d´appétit, jusqu´au refus de manger et l´anorexie;
 – soif pour de grandes quantités ou absence de soif;
 – grand désir d´être serré dans les bras, ou évite tous les contacts en refusant d´admettre ce besoin;
 – met exagérément ses doigts en bouche jour et nuit ou ne les a jamais mis du tout;
 – sensible à la douleur ou insensible;
 – pas d´appétit le matin, ou un appétit vorace.
 Chez la même personne, on peut voir ces symptômes contradictoires :
 – humeur versatile : gentillesse alternant avec de l´agressivité;
 – pieds froids mais chauds la nuit, et les sort du lit.

 L´agitation et l´insatisfaction
 Chez les enfants, la compensation affective se marquera par un grand besoin de caresses, d´être porté (rocking amel.), l´enfant mettra tout le temps ses doigts en bouche, se rongera les ongles (souvent la cigarette prend le relai plus tard). Tinus Smits nous décrit, à travers ses nombreux cas cliniques, des enfants extrêmement remuants surtout après les sucreries ou le chocolat. Ils courent, gesticulent constamment, même assis. Ils font le pitre, ils aiment à être en point de mire.
 Il met aussi l´accent sur l´agressivité marquée de ces enfants. Ils sont irritables, querelleurs, violents, méchants, désobéissants et insolents (insolence in children 1/1). Ils présentent des accès de colère, où ils sont inapprochables. Ils sont loquaces, toujours pour attirer l´attention. Ils ne cessent d´interrompre leurs parents quand ceux–ci parlent. Cela se poursuit à l´adolescence. Les ados se sentent négligés, esseulés, désavantagés, méprisés. Ils adoptent un comportement anti–social.
 Chez les adultes, on rencontre quelques adaptations : ils ont un besoin exagéré de posséder des objets avec toujours un sentiment d´insatisfaction. Une incapacité à établir une relation stable et durable, avec la recherche constante d´un nouvel amour chimérique qui pourrait combler leur frustration infantile. Ils sont comme un seau troué qui ne peut jamais être rempli. Amour possessif.
 
La jalousie et la sensation d´abandon
  La jalousie et la sensation d´abandon sont très marquées chez Saccharum officinale. Une des raisons d´être jaloux provient de l´impossibilité de partager l´amour et l´attention. Le puîné qui voit arriver un bébé dans la famille, attirant toute l´attention, met sérieusement en doute l´amour de ses parents, c´est un coup dur pour lui. Il se sent abandonné. Il a l´illusion que ses parents ne l´aiment pas. Ce sentiment peut se répercuter plus tard avec le partenaire, quand l´attention du conjoint est orientée vers une autre personne, Saccharum officinale le ressent comme un abandon. Les enfants suivent leur maman partout, veulent des contacts physiques. Ils se réveillent la nuit, anxieux, en criant, et veulent terminer la nuit auprès de maman, tout tout contre (Stram) ! L´école est un drame pour ces enfants, qui demandent et redemandent si maman viendra les reprendre.

 L´hypoglycémie
  Appétit vorace peu après avoir mangé; appétit constant jamais satisfait; insomnie amel. en mangeant; mange fréquemment entre les repas; irrésistible désir de sucre, de chocolat; doit manger après le lever à cause d´une sensation de faiblesse; tremblement ou irritabilité quand il a faim, etc ...

 L´obésité
  L´obésité, au–delà du fait qu´elle résulte d´une exagération d´ingestion d´hydrates de carbone, représente inconsciemment les couches de graisses protectrices pour l´individu qui l´isolent du reste du monde et servent de réserves accumulées pour ne pas manquer ...
 Clarke décrit le patient Saccharum officinale comme étant gros, un peu comme Calcarea carb, mais l´enfant pâle et mince est une image fréquente aussi, signant une assimilation défectueuse des hydrates de carbone.

Synthèse de Tinus Smith

ESSENCE : manque d´amour de soi avec peur d´être abandonné par la mère, par crainte de ne pas mériter son amour ; le problème profond de Saccharum officinale est donc une quête désespérée d´amour, d´affection et d´attention.  CAUSALITÉ/ACTIVATION : manque d´amour de soi ; ABANDON, carences affectives ; manque d´affection, manque de contact physique dans la petite enfance, particulièrement chez les bébés n´ayant pas été nourris au sein, associé à un manque de contact avec la mère ; manque d´attention ; enfants recevant des bonbons au lieu d´amour, ou récompensés par des sucreries pour leur bonne conduite.  TYPE : pâle comme un mort (Cl ) ; peau sèche ; obésité avec désir compulsif de manger n´importe quoi, surtout des sucreries, des gâteaux, des pâtisseries, des chips ; enfants très agressifs, souvent émaciés.  ANTÉCÉDENTS FAMILIAUX de DIABÈTE, cancer.  Grand besoin de CÂLINS, d´être caressé et touché ou difficulté de reconnaître ces besoins et refus de tout contact.  SUCE SES DOIGTS presque toute la journée et pendant la nuit, ou n´ayant jamais sucé ses doigts du tout ; met tout dans sa bouche, ou au contraire ne met jamais rien dans sa bouche ; suce ses doigts jusqu´à un âge avancé.  RONGE SES ONGLES, jusqu´au sang ; se ronge les ongles des pieds.  MAL DU PAYS OU NE SUPPORTE PAS D´ÊTRE ÉLOIGNÉ DE LA MAISON (HA, TS) ; difficulté à se séparer des gens ou des objets ; difficulté à accepter une perte.  JALOUSIE, par peur de perdre l´être cher ; DOUTE DE L´AMOUR DU PARTENAIRE OU DES PARENTS.  LOQUACITÉ, SURTOUT POUR ATTIRER L´ATTENTION ; parle sans cesse et vite.  IRRÉSOLUTION.  IRRITABLE (Cl), le matin, jusqu´au petit déjeuner ; en restant une ou deux heures sans manger ; irritabilité en ayant faim, amél. en mangeant.  Long à se réveiller et à démarrer le matin après le lever.  HUMEUR ALTERNANTE : douceur alternant avec agressivité.  DOUILLET ou INSENSIBLE A LA DOULEUR ; MALAISE SUITE DE DOULEUR ; peur de s´évanouir ; peur de voir du sang, évanouissement en voyant du sang, évanouissement lors d´une prise de sang.  AGITATION ; agitation des mains et des jambes.  AGG. : sucreries, chocolat, temps chaud, tôt le matin (Cl) avec difficulté à commencer la journée.  AMÉL. : le soir, sucreries (Cl) en mangeant (Cl), après le petit déjeuner.  AVERSION : légumes (cuits), aliments chauds ; tout sauf les sucreries (Cl) ; sucreries ; lait chaud ; gras ; beurre.  DÉSIR : chocolat, réglisse, sucreries, pâtisseries et gâteaux ; aliments farineux ; sucreries après le repas, avant les règles, dans la soirée ; légumes crus ; thé, boissons froides, surtout l´eau ; lait chaud ou froid, gras ; beurre, pain et beurre, choses acides, citron, moutarde.  SOIF de grandes quantités ; désir d´eau et/ou de thé ; ou absence de soif.  Appétit vorace peu après avoir mangé avec sensation de vide dans l´estomac et faiblesse générale ; tendance à manger souvent entre les repas ; doit manger à heures régulières sinon faiblesse, étourdissements, tremblements, maux de tête, etc. ; appétit vorace, le matin, doit manger sitôt réveillé ; appétit insatiable non amél. en mangeant.  Peu ou pas d´appétit le matin, mais appétit insatiable le soir ; jamais aucune sensation de faim ; pas de désir de manger ; ANOREXIE.  MANGE de manière COMPULSIVE ; BOULIMIE.  FAIBLESSE, manque d´énergie ; faiblesse soudaine, amél. en mangeant ; faiblesse après des sucreries.  AGRESSIVITÉ extrême, querelleur (Cl), violent (HA), méchant et provocant, surtout après avoir mangé du chocolat ou des sucreries ; donne des coups de pied et frappe.  ACCÈS DE COLÈRE, inapprochable.  TRISTESSE, aggr. après des sucreries ; manque de joie dans la vie, sentiment que la vie ne vaut pas la peine d´être vécue ; sentiment de ne pas avoir de véritable relation avec les autres et avec la vie en général ; sentiment que le monde entier est contre lui ; humeur hypocondriaque (Cl).  Sensation de SOLITUDE ; SENTIMENT D´ABANDON.  INSATISFAIT de lui–même et de tout ; difficile à satisfaire.  PEUR DE L´OBSCURITÉ ; PEUR DE PERDRE DES ÊTRES CHERS ou des PARENTS.  SE RÉVEILLE TRÈS TÔT LE MATIN.  Chaud ; pieds chauds, les sort du lit, parfois un seul ; sort un ou deux bras hors du lit parfois découvre la moitié supérieure du corps.  SÉCHERESSE extrême : sécheresse de la peau, des cheveux, des ongles, des mains, des pieds, de l´intérieur du nez, des yeux, de la bouche, de la gorge, du vagin, des selles.  Ovulation et règles douloureuses ; troubles avant les règles : tristesse, irritabilité, seins gonflés et douloureux ; pertes brunes avant les règles.  Picotements dans les bras, les doigts et les jambes, aggr. la nuit.  Panaris.   Enfants  Type : très pâle, blanc comme du sucre ; transpiration abondante, surtout la nuit, parfois uniquement sur la tête comme pour Calcarea carbonica.  Grand besoin de CÂLINS, d´être caressé et touché ou difficulté de reconnaître ce besoin et refus du contact.  TOUCHE–À–TOUT  SUCE SES DOIGTS presque toute la journée et pendant la nuit, ou n´a jamais sucé ses doigts du tout ; met tout dans sa bouche ou ne met jamais rien dans sa bouche ; suce ses doigts jusqu´à un âge avancé.  SE RONGE LES ONGLES, jusqu´au sang; se ronge les ongles des orteils.  SENTIMENT D´ABANDON ; veut être dans les bras de sa mère ; veut être porté ; veut dormir avec ses parents ; peur d´être rejeté du groupe.  MAL DU PAYS (SUPPORTE MAL D´ÊTRE LOIN DE CHEZ LUI) (HA).  DOULEURS ABDOMINALES PÉRI–OMBILICALES dûes à la difficulté de lâcher sa mère.  AGITATION EXTRÊME, aggr. après avoir pris des sucreries ; court, bouge tout le temps ; agitation en étant assis.  DIFFICULTÉS DE CONCENTRATION, passe d´un jouet à l´autre, change tout le temps d´occupation, incapable de fixer son attention.  IMPATIENCE, tous ses désirs doivent être immédiatement satisfaits sinon il se met en colère, impossible de le faire changer d´idée ou de le raisonner.  LOQUACITÉ, pour attirer l´attention ; pose des questions tout le temps ; parle sans cesse et vite ; parle fort, crie.  PITRERIES pour attirer l´attention ; adore être sur scène, être sous les feux de la rampe.  ANTISOCIAL, pense qu´il est négligé et défavorisé ; se sent méprisé ; envieux ; JALOUSIE ; DOUTE TOUJOURS DE L´AMOUR DE SES PARENTS ; amour possessif.  Illusion, que ses parents ne l´aiment pas ou qu´il est moins aimé que les autres enfants de la fratrie.  Extrêmement AGRESSIF, querelleur (Cl), violent (HA), méchant et provocant, surtout après avoir mangé du chocolat ou des sucreries ; donne des coups de pied et frappe.  HUMEUR ALTERNANTE : douceur alternant avec agressivité.  ACCÈS DE COLÈRE, inapprochable.  Insolence chez les enfants (HA) ; désobéissance.  Sensible aux réprimandes ou pas du tout sensible aux réprimandes, impossible de le corriger.  Collectionne tout, impossibilité de jeter quoi que ce soit; attachement aux objets.  IRRÉSOLUTION.  SENSIBLE A LA DOULEUR ou PAS DU TOUT SENSIBLE A LA DOULEUR ; ÉVANOUISSEMENT SUITE DE DOULEUR.  Peur des situations inconnues, inquiet.  TIMIDITÉ ; PEUR DE L´ÉCHEC ; sensible à la critique, grand besoin d´approbation.  SE RÉVEILLE TÔT LE MATIN.  Aphtes chez l´enfant; salivation abondante.  Oxyures.


Cas Personnels
         



Dr Jean marie KRUG
8 rue des Terreaux 

25380 Charmoille
Tel


Jmkrug@wanadoo.fr 

1° Cas
 Marcelle 52 ans consulte en Mai 2003
Elle a des douleurs de l’omoplate gauche, coudes poignets, doigts, hanches, creux du genou agg aux premiers mouvements le matin. Un engourdissement du membre inf couchée à gauche et supérieur couchée à droite.
Elle a des impatiences dans les jambes en étant assis.
Elle s’occupe depuis 3 ans tous les jours de ses parents.
«’en ai raz le bol, trop de choses à porter, l’aînée qui porte la famille, j’ai craqué, pleuré»
Sa mère était fille mère. Elle porte en elle le rejet social. «’à 10 ans j’ai vécu chez mes grands parents, je n’avais pas ma place.
Elle a toujours été constipée avec besoins inefficaces.
A régulièrement le rhume des foins, parfois avec de l’asthme.
Bouffées de chaleur de la ménopause.
Elle se décrit comme une personne droite, rigide et rancunière.
Elle a subi des abus dans l’enfance, elle pleure après les reproches.
Rhus tox améliore nettement ses douleurs rhumatismales et fait réapparaître un vieil eczéma et elle fait un peu d’asthme.
Elle arrive à se poser, prendre le temps de vivre et faire la sieste.
Elle insiste sur le fait que sa mère a vécu une menace de mort car elle était enceinte non mariée, comme dans les sociétés primitives.


Un symptôme persiste, qui existe depuis l’enfance. Les selles sont noires et grosses.
Elle me dit«ée à la peur, ma mère a voulu me faire partir, je suis crispée, jamais détendue» Mais elle a connu le symptôme inverse, diarrhée par peur.
Elle reçoit Opium.


Mai 2004 
Opium ne lui a rien fait«ça m’écartelait au niveau des épaules et de l’estomac»
Sensation de plénitude de l’estomac le matin.
Elle n’aime pas le gras et le riz.
Elle dort sur le ventre et est réveillée à 3 heures du matin avec des palpitations.
Elle a toujours raffolé de sucre et de bonbons surtout le soir.
«’ai reçu aucun amour dans mon enfance» 
Troubles suite d’avoir été négligé
Illusion de ne pas être aimé par ses parents
Désir de sucreries après le dîner
Aspire repos et tranquillité
Saccharum off. 200K


Elle se sent beaucoup plus sereine et beaucoup plus calme.

«’ai plus peur de mon père»
Il y a beaucoup d’amélioration au niveau de la constipation, elle y va spontanément alors que les laxatifs ne faisaient plus d’effet.
Elle est encore réveillée vers 2h30, 3 heures mais par des douleurs épigastriques irradiant à l’hypochondre droit.
Les bouffées de chaleur ont disparu
Sacch off 10.000K




2° Cas
Annie 47 ans Mars 2004 
«’ai un point au dessus de la fesse depuis la mort de mon papa en Août. Mon père c’était la mère et le père en même temps»
Grande perte.

Comme une pression en un point de la fesse gauche améliorée par la pression du pouce et irradiant au creux du genou.
«ère, c’était le pilier»
Bambusa 200K


Elle s’est mise à grignotter de plus en plus .
«’ai fichu une claque à mon gamin et mon mari me fait la tête»
«’avais été choquée à la naissance de mon fils, il avait un bec de lièvre»
Staphysagria 10.000K


Sept 2004 

Tout a été pire sans amélioration.
«’ai explosé, j’ai eu envie de tuer tout le monde. J’ai pèté les plombs, j’ai dit à mon mari d’appeler le Samu»
«ère. Libère toi»
«ère n’a jamais aimé mon père»
J’ai un grand besoin d’attention et d’amour»
Elle cherche l’affection d’une mère qu’elle n’a pas reçue.
Elle aime le sucre, manque de confiance en elle, recherche un appui, un soutien de sa famille (sacch).

Douleur tiraillante derrière le genou gauche.
«ît quand je reçois plus d’attention»
Sacch 9Ch et 10.000K


Nov 2004 
Merveilleux. A fait une grosse poussée d’herpès lèvre sup et narine interne, vieux symptôme.
«ée et j’ai pris de l’écart par rapport à ma mère. C’était son anniversaire et je n’ai pas eu envie de lui faire un cadeau»
Il faut faire comme on le sent ce qu’elle n’avait jamais pu faire avant.
«’est plus léger, plus acceptable. Il faut faire avec le Non Amour»
Sa mère faisait les repas et les habillait, c’était tout
«’aime moi–même, mais je pose souvent la question de savoir si il m’aime à mon mari»
Désir de chocolat, douceurs que je ne digère pas agg avant les règles. (Sacch).
Le point dans la fesse a disparu. Excellent sommeil

Conflit avec son fils adolescent insolent, trop couvé dans l’enfance.
Sacch 200K et 15Ch.




3° Cas
Philippe 44 ans
«’avais de la toux et le rhume, je vivais une relation affective très douloureuse. C’était fusionnel, aucune sexualité»
Peur du vide en la lâchant.
«à ma mère m’a apaisé»
«’étais voûté, la tête dans les épaules, je me suis acheté une moto»
Cette relation lui a bouffé son énergie«’amour, pour que ça fonctionne»
Un peu de légèreté retrouvée. Grand manque affectif de la mère dans son enfance.
«ère est décédé à 6 mois, le suivant était trisomique. Je ne me sentais pas le droit de m’occuper de moi»
Il a bcp maigri après le chagrin, se dit capricieux et exigeant.
Désir très salé, peu le sucré, peu soif.
«’étais pas moi–même»
Sacch 10.000K


Revient 4 mois plus tard, transformé.
«’apaisement et plus dans l’action, plus efficace et n’est plus replié sur lui–même»
Vis une vraie relation dans laquelle il se sent libre.

«és que on pouvait rencontrer. Je portais l’échec du couple. Qu’est–ce que j’aurais pu faireêtre toujours au top dans le regard de l’autre.»
«’hui je n’ai pas besoin de compagne pour vivre, mais qu’est ce que je suis bien avec elle»
Une liberté retrouvée.
Ça ne me bouffe plus d’énergie et cette énergie là je peux l’utiliser ailleurs. Avec le tir à l’arc j’ai découvert un vrai plaisir. Depuis longtemps je fais de la musique, j’ai beaucoup réécris après le remède, et composé au niveau musical. Les gens ont du mal à me reconnaître, c’est beaucoup plus léger»
«é 15 ans ensemble, je l’ai vécue un peu comme une mère qui contrôlait et organisait»
«ère relation, j’avais investi tout mon être, je lui correspondais en temps qu’image du père et moi je recherchais une mère. J’ai eu de la jalousie et d’autres réactions disproportionnées, c’était pas moi»
Sa copine dit que sont apparues des apnées du sommeil, mais il refumeéveille en suffoquant. Parle en dormant.
«épendant de la cigarette et de la nourriture. Il persiste comme une peur d’enfant, suffoquant, en risquant de croiser mon ex dans la rue en compagnie»
N’a plus aucune douleur physique.
«ère, je me rends compte qu’on ne peut rattraper ce qui n’a pas été»
Sacch 15 et 30Ch




Conclusion:

Le sucre substitut au manque d’amour.
Toute l’histoire du sucre parle avec netteté du manque d’amour, compensé par des douceurs alimentaires. 

Le moteur de la vie sur terre est l’amour. Comme je suis vivant, je n’en manque pas, mais peut–être me suis–je fermé à l’amour, car celui que j’ai reçu dans mon enfance m’a rendu dépendant (présence, douceurs, petits plats, cigarette, alcool, etc…). Saccharum me paraît être le remède central pour sortir de la dépendance affectived’une relation fusionnelle.








 



Notes du GEHU le 7/01/2005
Chez Boiron le Saccharum Album ou Officiinarum

Très bons résultats sur l’autisme par la suppression du sucre
Le fructose a un métabolisme complètement différent, il est métabolisé au niveau du foie par la fructokinase, et stockée pour de l’énergie
Le sucre intégral a un goût de réglisse, c’est le rapadura, 
Dès le XVIII siècle, le sucre est considéré comme dangereux pour la santé
Le sucre est consommé  entre 30 et 60 kg par an suivant le pays et plus il est consommé, plus il y a d’obèses et de diabétiques
C’est un analgésique puissant
Appliqué sur des plaies étendues, des escarres, il absorbe et guérit

MM

Augmentation de la modestie chez la femme (pudeur)
Manque d’intérêt, ne s’interresse à rien, tout semble ennuyeux, nostalgie, manque de gaité, répugnance à parler, maussade, geignard,
Sentiment d’insatisfaction 
Dents ternes qui manquent d’éclat
Enduit de la langue très épais qui la rend raide
Emaciation avec grand appétit
Douleur des os de la tête aux pieds le matin au lever
Sensation de s’enfoncer dans le lit
Paleur avec colère, mauvais effets de la colère
Désirs contradictoires et opposés
Désir être porté, tenu dans les bras
   Loquacité pour attirer l’attention
Besoin exagéré d’acheter, de dépenser
Amour possessif, tombe amoureux mais ne s’attache pas


Il y a un manque d’amour de soi, quête désespérée d’amour, d’affection et d’attention
Doute concernant l’amour de l’autre et en premier de ses parents
Désir de soutien (c’est une canne comme Bambusa)

Désir de sucreries le soir


Vernixé ils n’ont aucune protection
N’aime pas le gras
Rhus tox est en relation avec une maltraitance due au milieu extérieur

Quand quelqu’un vient en consultation pour sortir d’une dépendance affective terrible par rapport à l’autre, conjoint, parent, etc…
Ca peut être quelqu’un qui a reçu un amour dévorant ou qui a manifesté un amour dévorant envers les autres
Rêve de Patrice Helot’avais été exclus d’un groupe de scout je revis ce conflit mais là c’est le groupe qui doit partir si je suis exclu puisque je suis chez moi
Notion de cristal notion de groupe