NAITRE OU NE PAS ÊTRE ......  
                           
Dr. Michèle Camelin



Mon projet, dans cette communication, est d’essayer d’avancer dans la compréhension mentale et thématique d’un remède dont on connaît surtout les symptômes physiques, au travers de cas où il a manifestement participé, accompagné l’évolution des patients. 
Je ne peux pas affirmer qu’il s’agit du simillimum de ces personnes. Le remède les a améliorées physiquement, les a aidé à avancer vers elles mêmes et leur propre vie, mais ces prescriptions sont relativement récentes. Elles ont suivi un travail dans le cadre du GEHU en automne 2001.


Je vais donc vous parler de ces personnes. 


1er Cas : Je vais commencer par un photographe de 50 ans que je vois de temps en temps depuis 97. Il a reçu divers remèdes qui ne l’ont pas amélioré nettement ni durablement jusqu’à la prescription de R en Juillet 2002. En relisant le dossier, j’ai retrouvé dans ses dires bien des éléments évocateurs déjà par rapport au remède qui sera prescrit.
Cet homme s’est marié un peu tardivement avec une femme elle même ménopausée précocément, ils n’ont donc pas d’enfant. Ils sont d’un milieu catholique, et depuis que je le connais, je sais qu’il participe régulièrement à des séminaires psychothérapeutiques et spirituels. C’est quelqu’un qui se cherche, et n’hésite pas à tenter, avec toujours une sorte de confiance souriante, diverses techniques thérapeutiques et de développement personnel (massages, métamorphiques ou autres, reï ki, yoga, acupuncture, ...etc).
Il est le 9° de 11 enfants, dont 2 sœurs. C’était un enfant solitaire, muet. Il évitait la famille, il était rêveur, et avait un sentiment d’absence des parents du fait d’une mère dépressive, de sa mise en pension dès 10 ans, et d’un père autoritaire devant qui il fuyait. 
Il est né prématurément en raison d’une broncho pneumopathie maternelle. C’était un bébé très maigre. Les parents attendaient une fille car il est le 8° garçon, et le grand père l’habillait en fille! 
Il me parle d’un sentiment de fragilité, comme en dehors du nid, le sentiment de ne pas être fini, pas complètement garçon. Il se sent fragile dans sa relation aux autres, comme si pas complètement équipé pour se battre. L’impression qu’il lui fallait se construire lui même. Il a des moments de panique quand il doit se positionner, avec comme une peur de l’anéantissement, et cela peut alterner avec des moments de paix lorsqu’il se met dans un livre ou lorsqu’il est en montagne. Il a une impression de décalage entre un mental fort et un physique léger.
J’ai noté des rêves de chute de gens dans le vide avec peur,
            d’être sur une scène de théâtre et ne savoir quoi dire
            de situation dangereuse avec étouffement et réveil en hurlant
            de rater un train, un RV, avec comme une paralysie
            de danger imminent et ne peut réagir
            de vertige, et réveil paniqué avec la peur de tomber dans un ravin.
Il a des malaises de types hypoglycémiques vers 11h avec des pensées tristes, mélancoliques, peur de manquer, peur de la maladie, et lorsque ces malaises sont forts cela peut aller jusqu’à une sorte de tétanie avec des tremblements et comme une paralysie du diaphragme avec une gène respiratoire asphyxiante, amélioré en mangeant. Son malaise lui donne la sensation de plomb dans les veines avec comme un vertige imminent aux mouvements brusques, et encore, comme une émotion qui monte en même temps, des larmes, un sentiment d’impuissance, comme si on me coulait dans un bac de ciment, sentiment de mort, comme si la vie s’effaçait de moi, de l’intérieur, avec une grande tristesse. Il a ces mêmes sensations lorsqu’il est angoissé, pas à l’aise dans une situation, quand il se sent dans ses incapacités. Par contre, il n’a jamais ces coups de barre en balade (il est accompagnateur en moyenne montagne).
Il exprime avoir un très fort manque des attributs paternels, le sentiment de ne pas avoir eu de père, pas avoir reçu de lui cet héritage. Ses malaises sont perçus par lui comme être désarmé, sans outil. Il a le sentiment de ne pas être outillé pour faire les choses, pas assez intelligent alors qu’en fait c’est possible, et pour lutter là contre, je dois dépenser une énergie folle, les malaises viennent quand je décompresse.
Ses angoisses ont à voir avec l’espace, le déplacement, rater un train, ne pas arriver à l’heure, ne pas trouver, peur de déranger. Il se surprend souvent à marcher vite, avec la sensation de toujours être sur la chose suivante.
Il a le sentiment d’avoir un côté glouton, et pour tout (la lecture aussi par exemple), envie de dévorer des tas de choses, et du mal à remettre de l’ordre.
Il a horreur du froid et du vent. Il aime les grandes chaleurs.
En Juillet 2002, alors qu’il avait eu une pneumopathie droite traitée en Avril par AB, il me reparle de ses gros coups de barre, sa sensation de plomb dans les veines, de n’être qu’un squelette. Il maigrit vite tout en mangeant bien. Il a une sensation de gène du diaphragme comme s’il restait en position haute. Il a eu des suffocations nocturnes vers 3–4 h pendant quelque temps au printemps. Et il me reparle de son sentiment d’incomplétude, de n’être pas outillé, de sa naissance prématurée à 7 mois, maigre, entre la mort et la vie... Les choses nouvelles, c’est difficile, je vais pas avoir assez d’énergie pour les mettre en œuvre.
Je prescris R 15CH
Et je ne le revois que 9 mois plus tard : Les coups de barre ont été améliorés jusqu’à la semaine passée (c’est le premier remède qui l’améliore à ce niveau). Il a eu un retour récent de rêve d’empêchement. Il n’a pas ru de suffocations nocturnes, mais retrouve une tendance à se réveiller vers 4–5 h depuis deux mois. Mentalement, il sent qu’il laisse moins passer les situations conflictuelles, qu’il ose mieux dire les choses. 
Je  represcris R 15CH
Il revient 4 mois après, épuisé, mal partout en respirant. Sa mère est décédée juste un mois auparavant (en 07–03), mais cela a été vécu en grande sérénité, bien entouré, en particulier par sa femme qui œuvre depuis plusieurs années dans une association d’accompagnement aux mourants. Il a beaucoup de travail au niveau professionnel (collègue en pré retraite non remplacé). Il a tendance à la chute de cheveux, des croûtes sur le vertex. Il retrouve des angoisses nocturnes avec oppression, vers 3–4 h. Il a souvent la larme à l’œilcomme si je retrouvais ma fragilité d’enfant, et toujours ce sentiment que sa mère ne l’a pas terminéje le sens dans ma structure physique, je retrouve une peur de la mort avec cette petite transpiration, l’impression que la vie passe en moi par un petit tuyau.... !
Un bilan sanguin montre une TSH élevée qui s’améliore tout de même un peu après une période de congés. Il a une impression de fuite d’énergie dans son corps, électrique, comme branché sur quelque chose qui me vide vers le bas, comme un évanouissement intérieur, comme si je me décomposais de l’intérieur. Quelques apnées nocturnes.
R 30 + 200
Au téléphone, deux mois après, en 0ctobre 2003, il me dit qu’il va mieux. Et il me raconte ce qui s’est passé une semaine après la prise des doses, à l’occasion de l’une de ses semaines de développement psychospirituel. Un ressenti de grosse émotion, la sensation de quelque chose prêt à sortir, un revécu de grande détresse comme quand je suis venu au monde, et les angoisses nocturnes ont disparu depuis.
Pas de remède.
Je le revois en Novembre. Il travaille seul sur le poste de deux, a l’impression que la vie le met au défi, je peux pas faire face, je suis démuni.... Par contre, il ressent un grande irritabilité, il faut que je dise les choses, mais a peur de déplaire ou de blesser, peur d’exprimer maladroitement sa colère. Je sentais des forces nouvelles en moi, mais c’est  comme si je n’avais pas encore les moyens de distiller cette vie en moi. Il a une sensation d’étranglement quand il doit s’exprimer, d’être submergé, pris à la gorge. La chute des cheveux s’est améliorée. Le sommeil est bon. Sa femme signale des gémissements pendant le sommeil. 

Re R 200 + XMK

En Mars 2004, il a tout de même été mis sous Lévothyrox depuis Janvier, mais cette hypothyroïdie semble réversible à l’endocrinologue. Après les doses, il s’est senti amélioré au niveau de la région sternale, comme quelque chose qui me traverserait, s’ouvre, descend. Il se sent pacifié au niveau thoracique. Il a eu de nouveau un revécu de naissance après les doses, cette fois lors d’une séance de massage, comme des cris de gamin, comme se retrouver dans un état de terreur; je sens que c’est ça au fond qui me tient en l’aircomme confronté à un vide intérieur, comme suspendu en l’air, un sentiment de grande fragilité.  Ses nuits sont calmes maintenant, pas d’angoisses nocturnes depuis un bon moment. Rêve d’une course, quelqu’un arrive derrière, mais l’impression qu’il va gagner et qu’il ne faut pas laisser passer l’autre. Toujours la peur de ne pouvoir faire face aux défis que la vie lui envoie avec souvent le sentiment de passer entre les gouttes, dans l’équilibre entre ce qui m’est proposé et les capacités que j’ai pour y faire face, et en fait cela ne se passe pas si malQuand quelque chose arrive, il y a d’abord une panique, il me faut ne compter que sur moi en doutant de mes réserves, puis je me calme et m’ouvre sur d’autres possibilités, comme demander de l’aide par exemple, j’arrive mieux à désamorcer cela depuis cet automne. Il sent que petit il a du avoir recours à ses petites provisions de l’époque, comme un lien avec la nourriture, le repas calme. Urine beaucoup le matin.
R 30 + LMK
Je ne l’ai revu qu’en Juillet, et à ma demande car il va plutôt bien, un sentiment d’évolution progressive vers un mieux durant l’année, de refaire surface, reprendre confiance, je me sens de plus en plus à ma place, de plus en plus audacieux, à faire les choses sans peur au niveau relationnel alors qu’avant cela me paniquait et que j’avais peur de déranger. Il a eu un épisode de panique paralysante peu après les dernières doses alors qu’il allait participer au jury d’un prix photo et récemment lors d’une randonnée mal repérée, mais il s’en est bien sorti à chaque fois. 
Lors d’une visite chez un psychothérapeute corporel, il y a eu des paroles sur sa naissance, si je devais me résumer, me dit–il, c’est comme si j’avais pris mon inspir mais pas relâché vers le bas, j’ai eu tellement la trouille. Il a le sentiment de sortir d’une tempête, mais de retomber sur ses pieds. Son collègue étant retraité, il se rend compte qu’il était dans son ombre et qu’il se retrouve maintenant premier de cordéeJe connais les issues de secours maintenant, avant, je savais même pas qu’il y en avait. J’aimerais sentir ma propre consistance, je me sens encore un peu ectoplasme, décharné, et j’ai même maigri un peu récemment. 
J’ai reproposé le remède en 200K, mais lui ai laissé le choix de le prendre quand il le sentirait nécessaire.....
Et je lui ai retéléphoné fin Octobre en vue du congrès pour savoir où il en était : Son beau père est décédé le 9–07, et quelques jours après, il a été amené à reprendre R car il s’est retrouvé face à comme une incompréhension de son épouse, comme confronté à une sorte de mur; il a alors ressenti comme une explosion émotionnelle, le sentiment de n’être pas entendu, pas compris, de ne pas pouvoir entrer dans la souffrance de l’autre, comme un enfermement intérieur. Après la dose, sentiment de se relever plus rapidement d’une telle tempête, d’être beaucoup plus vite stabilisé alors qu’habituellement il aurait été cassé pour plusieurs semaines, avec fragilité et peur. Là, c’était plutôt une dédramatisation, “c’est vraiment de l’oxygène” me dit–il.  Pour l’instant il se sent en forme et comprend de mieux en mieux l’origine d’une problématique de culpabilité par rapport à sa mère, comme s’il avait cru être responsable de la maladie (pneumopathie) de sa mère en fin de grossesse. Et au niveau du travail, je me suis senti pris à la gorge car je me trouvais en tête et c’est là que ça coince ; comme si longtemps j’étais passé à côté de ce que je suisJ’ai été tôt dans la docilité par rapport au père dans ma vie, pour éviter la punition, et j’étais donc spectateur, dans l’ombre des autres. C’est la même chose au niveau du travail, et maintenant, il se sent amené à sa masculinité car c’est lui le plus ancien, qui fait des remarques au collègue plus jeune. “J’ai un héritage à mettre en place”. Je lui ai proposé de reprendre R en XMK. 
Epilogue : Il est revenu en consultation le 1er Décembre, un mois après la dernière dose, avec une gène sternale ces dernières semaines, la sensation de quelque chose qui monte dans le non dit, dans la gorge, peur de m’évanouir à laisser aller tout ça, cela étant apparu après une mauvaise nouvelle et des pressions au travail (on veut le déménager dans un endroit plus étroit, beaucoup de reportages à faire). Il arrive à dire son mécontentement mais se sent blessant quand il se met à parler. Besoin d’être rassuré, mon épuisement tient à ce que je résisteMais je vis cela avec beaucoup plus de distance, ce que je n’aurais pas pu vivre ainsi il y a un an. Je le sens beaucoup plus habité et décidé malgré ce qu’il dit,
et sa TSH est en train de baisser. Il me raconte trois rêves récents :
   –– deux rêves d’éjaculation ! (si cela n’a pas à voir avec une masculinité retrouvée pour un homme qui parle d’héritage paternel manquant et qui s’est marié avec une femme déjà ménopausée...?)
   –– et un autre rêve étonnant : un vol d’oiseaux migrateurs, genre oies sauvages, duquel s’échappe un poisson, non un oiseau jaune (quel lapsus extraordinaire! un poisson qui devient oiseau!!!)..., qui vient se poser sur mon épaule droite, et comme je sens cela comme un animal chamanique, je penche la tête vers la droite pour le retenir; et alors j’entends une voix qui me parle, tout un discours dont je n’ai retenu que la dernière phrase, “je suis le justicier”, au sens non pas de faire justice, mais de mettre les choses à leur juste place.
Il me semble que des choses importantes sont en train de se passer pour lui : que faire? renouveler ou monter la dilution ne me semble pas adéquat, et il a quand même une demande, et une gène physique; je choisis de lui faire prendre le remède en phase liquide pour l’aider à passer ce cap en douceur.
à suivre..... 



2ème Cas : Le deuxième cas dont je voudrais vous parler, du même remède, est celui d’une jeune femme de 37 ans, professeur d’éducation physique. 
Je l’ai vue pour la première fois en Novembre 2002. Il existe un terrain allergique familial biparental et elle même fait de l’asthme depuis sa seconde grossesse, à 28 ans, alors que la première, un an auparavant  s’était passée sans problème. Elle est sous Pulmicort depuis la fin de l’allaitement et n’arrive pas à s’en passer.
Elle est gênée surtout au coucher, fait comme une crise, et la nuit se réveille avec une gène respiratoire entre 2 et 4h, le nez complètement bouché. Elle gère mieux ce nez bouché en journée.
Sa seconde grossesse a été vécue trop vite après la première, dans une région qui ne lui plaisait pas, et le couple allait plus ou moins bien à ce moment là. Ils ont eu une autre période difficile entre eux il y a deux ans, à vivre séparément, mais dans la même maison !!! et depuis, ils vivent de nouveau ensemble, même si elle a un sentiment de décalage, pas envie des mêmes choses au même moment. 
Elle se trouve exigeante par rapport à la relation, qu’elle ne conçoit pas médiocre, exigence d’attention à l’autre. 
Elle même est fille unique, gâtée par ses parents, et a le sentiment d’avoir été très valorisée. Mais son compagnon n’est pas aussi expansif ce qui n’est pas très rassurant pour elle, et elle supporte mal le sentir présent mais distant ou préoccupé à côté d’elle.
Elle n’a pas d’autre peur que ce qui pourrait arriver à ses proches ou elle même, jusqu’à s’en faire pleurer.
C’est une grosse dormeuse. Elle ne ronfle pas mais elle respire fort pendant son sommeil. Ses rêves sont  banals mais nombreux et peuvent la réveiller à plusieurs reprises.
On lui a déjà parlé de rétention d’eau ce qui me surprend car elle est de morphologie mince. Elle boit peu, urine peu, et a eu des infections urinaires.
Elle est frileuse par froid humide, a les mains froides et les pieds gelés, et des sueurs faciles des pieds au moindre effort. 
Elle se dit expansive et rigolote, mais pessimiste au fond sur le monde et les humains. Elle est passionnée, peut sortir de ses gonds, mais se permet cela avec les gens qu’elle aime bien.
Elle respire mieux après les relations sexuelles, comme apaisée, pendant environ 1/4 d’heure!
Elle est mieux aussi par l’activité physique car alors elle ne pense plus à rien. 
Elle aime bouger, se déplacer, la montagne, voyager, comme sa mère et sa grand mère. 

Elle me dit qu’elle a une relation forte avec sa mère.

Je lui donne au cabinet quelques granules de R 200K 
Et j’ai l’occasion de la revoir 10 jours après pour sa fille, et elle me raconte : Dans les minutes qui ont suivi la prise, elle a eu l’impression que des tas de pressions lâchaient physiquement et qu’elle respirait mieux (alors qu’elle n’était pas en crise à ce moment là). Elle respire aussi mieux la nuit, moins bruyamment, et elle se sent mentalement plus détendue, moins à vif, arrivant mieux à relativiser. Elle me signale qu’elle peut avoir de l’asthme avec le fou rire, ce qui s’est passé récemment mais vite améliorée en se couchant. Elle a espacé le Pulmicort à un soir sur deux. 
Je lui propose de ne reprendre le remède qu’en cas de besoin pour l’instant .
Elle le prendra en MK un mois et demi plus tard suite à un séjour dans une maison humide avec un contexte de groupe mal vécu car “trop d’inertie”, et retour de l’asthme nocturne alors que le Pulmicort était arrêté depuis trois semaines.
Je l’ai revue au printemps 2003 dans un contexte de fatigue, sinusite, non améliorée par le remède en 200K, mais elle n’a pas reu de gène respiratoire. Après la dose en MK, elle avait de nouveau ressenti détente physique et psychique, du recul sur les choses, moins émotive, moins explosive. A chaque dose, elle a la sensation de quelque chose qui s’ouvre et se pose au niveau thoracique, se libère, relativise...
Elle sort alors de symptômes urinaires et elle me dit que quand elle a des douleurs urinaires, c’est comme dans les sinus, des élancements qui me stressent. Elle supporte mal la douleur par peur qu’elle ne s’améliore pas, l’impression que ça va durer à l’infini, une angoisse de non retour, que tout est gâché!!!! Elle est améliorée par une présence rassurante comme son compagnon ou sa mère. Elle admire beaucoup son compagnon, irait au bout du monde avec lui, mais c’est difficile d’exister à côté de quelqu’un qu’on admire, et s’il y a une prise de bec avec lui, elle a une sensation de fin du monde, c’est pas avec moi qu’il est heureux. Elle aimerait retrouver son insouciance d’enfant.
J’insiste avec R 200 +XMK
Je ne l’ai revue qu’en Novembre 2003. Elle avait repris très ponctuellement R en cas de symptôme dans la maison de campagne humide et s’en est toujours sentie améliorée, avec à chaque fois la sensation que tout se détend en elle. Elle reste soucieuse, avec du mal à prendre du recul dans une situation en particulier quand de la colère monte (avec sentiment d’injuste), et elle me parle d’un rêve récurrent, de sacrifice, où il faut tuer des gens, elle ou d’autres, et grand sentiment d’injuste, pourquoi eux, pourquoi moi, pourquoi pas moi ? Dans ce contexte, et sur des douleurs épigastriques crampoïdes suite de colère, j’ai donné Colocynthis qui l’a améliorée, mais en relisant, je me dis que bien sûr j’aurais du redonner R, d’autant que  la gène épigastrique s’est manifestée de nuit, avec l’impression de ne plus pouvoir respirer, et qu’il y avait des angoisses de perte d’une amitié, de crainte pour son couple, et le décès récent d’une grande amie.
Je l’ai rappelée elle aussi fin octobre. Elle va bien, mais garde une sensibilité asthmatique quand elle va dans sa maison de campagne, asthme au coucher, amélioré par la prise du remède en 5CH, mais se manifestant assez systématiquement dans cet endroit humide et poussiéreux, où l’on passe du chaud au froid, où il y a souvent du monde, et peut être émotionnellement aussi lieu de désaccord avec son mari qui aurait bien aimé y vivre mais pas elle. Elle est sensible au froid humide, mais aussi au vent lors de l’effort physique avec, selon ses mots, “comme une suroxygénation et du mal à expirer”. Je lui proposé de reprendre R à dilution plus élevée, en XMK.


3ème Cas : Cette fois, il s’agit d’un enfant né en 95. C’est une seconde grossesse pour la maman, et l’accouchement a été mal vécu par elle car pour la seconde fois on le lui a déclenché pour terme dépassé, ce que ne confirme pas l’état du bébé à la naissance. J’ai eu l’occasion de le soigner pour divers petits problèmes d’enfance (régurgitations, rhino, otite, réveils nocturnes, eczéma, molluscum) avec des succès assez relatifs, puis des problèmes d’énurésie persistante et de tendance asthmatique qui ont d’abord bien réagi à Carbo vegetalis donné à plusieurs reprises entre 10–00 et 09–02. 
Fin Mars 03, il refait une crise d’asthme comme un an auparavant à la même époque, et les parents sont frappés du fait que cela correspond aussi à la période de son anniversaire. Il n’a pas de traitement allopathique. Eternuements au réveil, et même pendant le sommeil, respire la bouche ouverte mais veut sa tétine la nuit ! Il a 8 ans et il y a encore bien des pipis au lit, après de longues phases d’amélioration où l’on croit le problème réglé, mais la dernière dose de Carbo veg, en 09–03, n’a rien fait cette fois. C’est un enfant qui travaille très bien à l’école. Il n’aime pas qu’on le force, résiste quand on lui impose quelque chose, et l’exprime, parfois même de manière virulente. Il aime bien les filles et a plein d’amoureuses. Il aime la danse, la musique, mais aussi jouer avec des poupées, et joue des scènes de rencontre amoureuse. Il dort bien, alors que petit, il y a eu longtemps des pleurs pendant le sommeil. Il respire bouche ouverte quasiment en permanence, non amélioré par le mouchage. 
Je tente donc R 15 + 30 CH
J’ai des nouvelles 5 mois après, en Août 2003 : mieux pendant 2 à 3 mois au niveau des pipis, et ça revient; on ne me reparle pas des problèmes respiratoires, il semble bien dans sa peau, plus tranquille me dit–on. 
Re R 30+ 200 K
Et voilà une nouvelle crise d’asthme début 04–04, débutée vers 20h, améliorée par le remède en granules proposé par téléphone. Les pipis sont assez aléatoires, non influencés par Minirin tenté car peu de mieux à ce niveau après les dernières doses. Je reparle de sa naissance avec les parents : celle ci a été vécue comme une intrusion, avec beaucoup de pression et un sentiment d’injustice, confirmé par le pédiatre qui a dit qu’il était prématuré. Il n’a pas spécialement de peurs. Mais n’aime pas quand son père s’absente quelques jours. Il a parfois des maux de ventre et les exprime presque en s’excusant, avec une anxiété comme quand il y a de l’asthme. Il est apprécié des autres enfants. Le père dit qu’il ne faut pas lui mettre la pression sinon il se bloque, il n’y a plus rien, il est effondré, il se liquéfie, disparaît, pleure, comme s’il avait toute la misère du monde sur lui, un grand sentiment d’impuissance, même seulement de lui dire de se dépêcher, ou à l’école dès qu’il rencontre une difficulté. La respiration nocturne est forte et toujours bouche ouverte. Mais il a laissé la tétine et le doudou depuis un an.
R 30 + XMK
Mi Octobre : Vu par une ostéopathe en Juin pour son problème d’énurésie qui persiste, celle–ci affirme que cela est lié à son problème de nez bouché et d’apnée du sommeil (cf note). Peu de pipis nocturnes durant l’été, mais cela repart depuis Septembre malgré une nouvelle visite chez l’ostéo. Il dort moins bouche ouverte, éternue au réveil. Il semble moins réactif à la pression. Il est facilement incisif verbalement avec son frère. Il a peur des voleurs. Il a plutôt des copains que des copines maintenant. Il lit beaucoup, dévore, et ne joue plus à la poupée. Il a souvent peur de ne pas avoir sa part, le sentiment que ses parents ne l’aiment pas, n’ont pas le temps de s’occuper de lui, l’impression d’avoir moins que son frère.
R 30 – 200
15 jours après, les parents ont trouvé cela très efficace car il n’y a eu qu’un seul accident de pipi en 15 jours, le nez est mieux dégagé et il a une super énergie. J’ai prévu une MK si rechute.
J’ai eu d’autres nouvelles il y a deux jours, et tout continue d’aller bien.


4ème Cas : Un homme de 69 ans qui a des troubles du sommeil anciens. Il y a eu un gros arrêt dans sa vie à 10 ans à l’occasion d’une typhoïde compliquée d’encéphalite qui a laissé des séquelles au niveau de l’équilibre. Pas d’autre problème de santé que des migraines de 25 à 55 ans. Il a eu trois enfants, a divorcé, et s’est remarié avec une personne qui n’a elle même pas eu d’enfant. Journaliste retraité, il aime toujours beaucoup écrire. Il a un fond dépressif ancien avec des alternances de moments de grande irritabilité, et des phases d’abattement extrême. Il a des pensées tristes sur son passé, et un grand manque de confiance en lui depuis sa typhoïde. Le père est décédé il y a quelques années, lui même abandonné par sa mère célibataire juive, et il a l’impression de garder un peu en lui ce sentiment de rejet vécu par son père. Ses parents ont divorcé quand il avait 12 ans. Besoin de relation quand ça ne va pas, très émotif, il pleure facilement. Il n’aime pas le vent qui lui donne la sensation d’étouffer. Il se trouve plutôt pressé et a peur de perdre son réagissant, l’inertie pouvant apparaître rapidement quand il a une émotion négative. Il se sent sec et raide. Il a peur de l’eau mais rêve d’être bien dans l’eau. Ne supporte pas la discipline, la contrainte, il voudrait apprendre sans passer par la technique. Il a l’impression de ne pas vivre la vie qu’il voudrait, de revenir beaucoup sur le passé comme s’il cherchait quelque chose, mais ne sait pas quoi. Rêve d’harmonie, fond de tristesse, sentiment d’impuissance. Episode de péricardite en Mars 97, et régulièrement des maux de dos. Il est fatigué, a l’impression de vieillir, repense la nuit à tout ce qu’il voudrait faire et ne fait pas. Il me dit qu’enfant il aimait regarder les autres, comme en recul, comme au spectacle. Il trouve tout le monde chiant et lui même con!  Il a des rêves avec sensation d’étouffement et menace de dangers de tous les côtés. Pas vraiment d’idées noires, mais l’envie de passer à autre chose, mourir à cette vie là. Besoin de mouvement, rencontres, j’aime bien les ruptures. Il gémit en dormant. Maux de tête en fin de nuit, vers 3–4 h, aggravés au fil de la journée. Sensations d’étouffement par moments, crainte de ne plus respirer, besoin de grand air, mais pas le courage de sortir. Les troubles du sommeil sont très persistants et résistants à tout ce que je peux proposer, ou l’amélioration ne dure pas. Il est réveillé à partir de 2–3 h du matin, et va plutôt écouter la radio car s’énerve si reste couché. Il a quelques cauchemars épouvantables avec sensation d’impossibilité, blocage à faire quelque chose ou comme une sensation d’étouffement, ou des sensations de mal à l’aise avec les gens. Il a l’impression de ne pas être accordé, de ne pas être dans son monde. Du mal dans le couple, s’ennuie, et comme lors de son premier mariage, sentiment d’impuissance parce que je veux pas faire de peine. Jamais satisfait de ce qu’il a, il a toujours rêvé de grands espaces, grandes libertés et en même temps toujours peur d’y aller, j’ai vécu une vie de déception avec l’écriture comme revanche, comme une tentative pour retrouver la vie que j’aurais du avoir. Envie de partir vivre en ville, sortir de la campagne où il s’ennuie. Il aimerait presque renouer avec le célibat. J’aime de moins en moins les gens. 
Germanium, puis Conium, vont l’améliorer un moment, mais non durablement, jusqu’en 2001. 
Et je ne l’ai revu qu’en 09–2003, mais avec les mêmes problèmes qui avaient perduré. Il  s’ennuie, amélioré par la compagnie (mais d’autres personnes que sa femme qui prend un chemin très spirituel, voire religieux). Il veut partir vivre en ville mais a une peur horrible de la solitude et cette idée même le tient éveillé, et en même temps, il  sent qu’il a besoin d’une rupture. Parfois, il voudrait être dans un cloître, la vraie vie, sans emmerdeurs, sans illusions. Il me dit que gamin il pouvait avoir la sensation de thermomètre dans la poitrine. Et de temps en temps, il a des sensations de réveil en suffoquant vers 23 h. Il n’a pas pris le remède proposé à ce moment là car voulait voir s’il pouvait sortir lui même du trou en venant vivre en ville. 
Mais, 2 mois après, fin 11–03, le sommeil reste très mauvais, il se sent nul, doute de ses capacités, ne veut pas rencontrer les gens et pourtant mieux quand cela arrive. Réveil en transpirant avec cauchemar d’être dans une impasse, de ne pouvoir écrire sur de la laine tendue sur un fil, réveil en suffoquant. Il a d’ailleurs souvent des réveils en suffoquant vers 2 ou 3 h du matin. Il a peur que je le laisse tomber (car il part vivre à 200km de là), peur de ne savoir faire seul.
R 30 CH
10 jours après, impression d’avoir passé un cap, comme s’il avait hésité devant l’obstacle, mais l’amélioration du sommeil au début n’a pas duré,

re R MK

Sommeil encore entrecoupé, mais n’a plus de plages d’insomnie. Il se sent plus à l’aise et s’est mis à son projet d’écriture.
La fin d’année se passe bien mais il redort mal depuis début 01–04.
Le remède en XMK l’améliore de nouveau, et le moral est bon. Grande explication avec sa femme et il a pu lui dire ce qu’il avait sur le cœur.
J’ai des nouvelles en 07, et il semble aller bien moralement : je romps avec ma vie d’avant, je rencontre des gens, il s’est remis à écrire, participe à divers mouvements associatifs, et commence la méditation zen. Je ne veux plus de relation superficielle, j’ai décidé d’être heureux. Mais le sommeil ne va plus de nouveau, il n’aime pas se sentir seul. Je lui propose de reprendre R XMK qui va l’apaiser mais sans améliorer suffisamment. Il me reparle de sensation d’insécurité, de ses réveils en sursaut environné de dangers, avec sensation d’étouffement, et l’envie de se blottir dans un lieu et ne plus bouger. Il a par ailleurs l’impression d’écrire mieux, avec plus de plaisir. Il dort mieux quand il a vu du monde en journée. J’insiste avec le remède mais je lui propose de le prendre en phase liquide 30CH, à prendre à la demande et cela semble marcher....
Du moins un certain temps, d’après ce que j’apprends fin Octobre : il n’est pas bien depuis quinze jours, j’écris pas comme je voudrais, je suis pas tranquille dans ma tête, j’arrive pas à me réguler, je brasse du vent. Il n’est pas bien suite à un conflit avec ses enfants, je sais pas dire non, je suis complètement inconsistant, mais cette fois il a osé dire non et cela amène beaucoup d’émotion, ça me fait pleurer, par moment j’aimerais mieux rompre qu’affronter cela (comme s’il préférait rompre le lien par peur de le perdre ?). A la campagne j’étouffais, là, à la ville, j’étouffe pas mais j’arrive pas à trouver mes marques, je suis pas fait pour vivre seul. Quand il pense à prendre les gouttes, ça le calme, il s’endort mieux, mais il n’y pense pas beaucoup... alors je lui ai reproposé une dose en CMK.


5ème Cas : Pour ce dernier cas, il s’agit d’un homme de 34 ans, que je n’ai vu que très récemment, ce début d’été, mais chez qui le remède semble donner de très bonnes améliorations. Il se dit stressé, anxieux, très inquiet de ce qu’il aura à dire dans l’église à l’occasion de son mariage mi août, car il bégaye quand il est anxieux. Je suis quelqu’un qui cause beaucoup, qui rigole beaucoup; je suis comme ça, je pense toujours longtemps avant aux choses, je cause trop vite. Petit, on m’a buté, bloqué, mis au fond de la classe parce que je bégayais. Il a fait l’armée chez les paras pour vaincre sa peur, il est plus confiant en lui depuis, réfléchit avant de causer. Il a du mal à commencer les mots débutant par un k ou p ou b, et c’est plus difficile devant un groupe que devant une seule personne. Il a tendance au vertige par l’anxiété (mais pas de vertige en hauteur, il va même sauter à l’élastique). Il a aussi des vertiges quand il veut aller trop vite, quand il s’énerve, quand quelque chose ne va pas au travail, s’il  tourne la tête trop vite, avec des nausées, et comme une bouffée de chaleur. J’ai eu trop d’échecs avec mes copines avant. Un rien et je tombe dans la déprime pendant deux ou trois semaines, tout me tombe sur le dos. Il se dit anxieux comme sa maman. Il est le 3° de 4 enfants, et a perdu une de ses 3 sœurs, handicapée, il y a 8 ans. Il dort bien. Il se sent bien dans son travail et est habile de ses mains, mais il aurait aimé participer à des fouilles archéologiques ou regarder les étoiles... Il pense se mettre avec sa femme dans la production de fleurs de serre; il aime être dans son jardin. De nature agité, il ne peut pas rester assis, il est pressé. Il a peur que plus tard ses enfants se fichent de lui à cause de son bégaiement. Il aime tous les sports, surtout un peu extrêmes; il aime la montagne, mais pas la mer qu’il trouve monotone. 
Je lui ai proposé en première intention Arg N qui l’a bien apaisé: il pense moins, même à son mariage, mais il a quand même poursuivi le Lexomil, révise la phrase qu’il doit dire pour le mariage, et se ronge encore les ongles. Il a encore aussi des vertiges en s’énervant. Et il me signale que depuis une opération des cornets en 2000, il est plus souvent malade, des grippes, des angines; il respire la bouche ouverte depuis car son nez est bouché en permanence, et il ronfle ce qu’il ne faisait pas avant !!! Il avait des problèmes de nez depuis 94, nez bouché en fin de journée, et gène respiratoire nocturne. J’apprend encore que bébé il avait besoin de biberons d’eau en plus du lait, et il boit toujours beaucoup d’eau. Il est nerveux depuis le CP, et bégaye depuis ce moment là. Il peut être rancunier et pleure facilement, même seulement pour un mot de travers, ou si il se dispute avec son amie. Très têtu quand il a décidé quelque chose mais toujours partant pour aller aider. Il est inquiet d’arriver à faire ce qu’il voudrait pour sa famille, problème de confiance en lui. R 30 CH
Et le mariage se passe bien, c’est même sa copine qui bute sur sa phrase à elle !!!. Il se sentait comme sur un petit nuage après la dose, très décontracté, à vivre au jour le jour. Il a moins de vertiges, ne ronfle plus, et a quasiment arrêté le Lexomil. Il se sentirait plus nerveux le soir, bégayerait plus, il y a des soucis au travail. Il est agité physiquement. Re R 30CH.
Il me téléphone un mois après. Il me dit qu’il a été beaucoup mieux au bout de quatre jours, une sensation de plus de soucis, de n’être plus dans l’anxiété du futur, et je pense pas en arrière non plus, je suis au présent. Il prend plus légèrement les soucis du travail, n’a plus de vertiges, ne ronfle pas, son nez va bien et il se sent tranquille au réveil. Maintenant, c’est moi qui voit les gens nerveux.... Et cette fois, il n’a quasiment pas bégayé au téléphone....
J’ai retéléphoné fin Octobre pour savoir où il en était : je suis tombée sur sa femme qui m’a confirmé l’amélioration nerveuse, le non ronflement, l’absence de vertiges, le fait qu’il ne prend quasiment plus de Lexomil, et pourtant un peu plus de bégaiement actuellement avec la fatigue du surcroît de travail. J’ai proposé de reprendre une dose en XMK.


Voilà, tirées du répertoire, un certain nombre de rubriques, correspondant à des symptômes décrits par mes patients : 

Psychisme; SUITE de; frayeur ou peur (84)* 
Psychisme; ANXIÉTÉ; frayeur, peur; après (14)* 
Psychisme; ANXIÉTÉ; frayeur, peur; après; restant longtemps (5)*
Psychisme; ANXIÉTÉ; nuit; agg.; sursautant du sommeil, en (1)* 
Psychisme; ANXIÉTÉ; sommeil; empêchant le; réveil, après le (1)*
Psychisme; ANXIÉTÉ; sommeil; sursautant du, en (3)*
Psychisme; EFFRAYÉ facilement; nuit (11)* 
Psychisme; GÉMISSEMENTS, grognements; Général, en; sommeil, pendant le (75)**
Psychisme; HUMEUR; changeante, variable (195)*** 
Psychisme; HUMEUR; détestable (46)*
Psychisme; MÉCONTENT, insatisfait (194)* 
Psychisme; MÉCONTENT, insatisfait; tout de (87)*
Psychisme; OPPOSÉ (79)*  
Psychisme; PEUR; Général, en; nuit; réveil, après le (9)*

Psychisme; PEUR; Général, en; danger; imminent (18)* 

Psychisme; PEUR; Général, en; suffocation, de (31)* 
Psychisme; PLEURER, humeur pleurnicheuse; Général, en; sommeil; dans (85)** 
Psychisme; SENSIBILITÉ, hypersensibilité; Général, en (217)*
Psychisme; SUITE de; colère, contrariété; anxiété, avec (31) *
Psychisme; SUITE de; excitation; symptômes mentaux, émotionnels par (94)**
Psychisme; SURSAUTER; facilement (87)*
Psychisme; SURSAUTER; sommeil; pendant; transpiration, avec (16)* 
Psychisme; SURSAUTER; sommeil; du; respiration suffocante, avec une (3)*
Pas présent aux rubriques de rêves de chute, de danger, d’efforts infructueux..., ni même à rêves effrayants
Vertige; TOURNANT; bougeant la tête, ou (54)*
Nez; OBSTRUCTION; Général, en; nuit, la (48)**
Nez; OBSTRUCTION; Général, en; respiration par la bouche (7)*  
Gorge; ÉTRANGLEMENT, serrement, constriction; soudain (1)* 
Respiration; ASTHMATIQUE; soir, le; allongé, après s’être (13)** 
Respiration; ASTHMATIQUE; minuit; après (8)***
Respiration; ASTHMATIQUE; peur, après une (2)* 
Respiration; DIFFICILE; peur, après une (15)** 
Respiration; DIFFICILE; sommeil; endormant, en s’ (40)** 
Respiration; DIFFICILE; minuit; après; trois h. (7)*** 
Respiration; DIFFICILE; minuit; après (8)***
Thorax; CONSTRICTION, tension, serrement; convulsive, spasmodique (40)***
Thorax; SUFFOCATION, sensation de; Coeur; peur, frayeur, après une (1) *
Sommeil; RÉVEILLER, SE; minuit; après; deux h.; trois h., ou (1)**
Sommeil; RÉVEILLER, SE; suffocation, par (9)*
Sommeil; RÉVEILLER, SE; peur, comme par (130)**   
Généralités; SOMMEIL; agg.; pendant; premier sommeil, au début du (78)* 
Généralités; SOMMEIL; agg.; pendant (145)** 
Généralités; TEMPS; vent; agg. (86)* 


Ma prescription s’est surtout faite dans ces cas à partir des symptômes respiratoires et ce que j’avais perçu du remède lors de la réunion du Gehu.


Deux autres cas du remède :
1) – Le cas de Theresa Bernard (TB) paru dans Links (2/96) : Cas d’un homme de 65 ans souffrant d’apnées du sommeil et de bronchites récurrentes, ainsi que de gonflements des chevilles et des pieds. Il dort la bouche ouverte, avec un ronflement expiratoire, a des réveils en sursaut, des rêves avec suffocation, et, surtout la nuit, le haut du corps chaud alors que les pieds sont froids. Sa mère est décédée lorsqu’il avait 2 ans et il s’est longtemps réveillé en criant et l’appelant. Adulte, il est resté peureux dans ses rêves, et crie durant son sommeil. Il a des rêves de tomber d’une falaise, ou qu’il va mourir. Il a un désir de lait chaud, une aversion pour la nourriture sèche et froide. Il est mieux par l’exercice. Sambucus va améliorer son énergie, le gonflement des chevilles, le souffle, les réveils en suffoquant, les apnées.
2) – Le cas de Simone Fayeton (AFADH 7/91): Un garçon de 6 ans qui faisait des laryngites suffocantes à répétition apparaissant fréquemment après une peur (orage) et accompagnées d’albuminurie, enfant obèse, peureux, près de ses sous, pas prêteur, ayant toujours peur qu’on serve trop les autres, qu’il n’y en ait pas assez pour lui.





Je vais donc vous parler un peu de SAMBUCUS NIGRA, le SUREAU NOIR


**C’est le plus souvent un arbrisseau de 2 à 5 m, mais il peut aussi devenir un arbre de 10 m de haut et vivre jusqu’à 100 ans. C’est une plante très commune partout en Europe, Asie, Afrique du nord.
Lorsqu’on l’étudie sur le plan botanique, on est frappé par certaines caractéristiques :
   –––– Sa robustesse, car il peut rejeter de souche, très rustique et frugal, de lumière comme de sol, puisqu’il peut pousser en sous bois comme sur les décombres ou les ruines (on l’appelle d’ailleurs Prince des décombres ou Suzerain des ruines). Le bois vieux est dur et compact. La croissance est très rapide.
   –––– Mais aussi sa fragilité car ses branches sont flexibles, et faites de bois léger et cassant, avec des tiges creuses, contenant une moelle blanche et spongieuse (comme d’autres caprifoliacées, mais ceci est marqué chez le sureau). Il fane très vite quand on le cueille car il évapore beaucoup l’eau.
   –––– Il est précoce, les feuilles sortent tôt, dès fin février. Les fleurs sont blanches et odorantes, de Mai à Juin. Et les fruits  à maturité sont noirs, de Septembre à Octobre.
   –––– C’est un arbre très “généreux” de lui même puisque, sauf pour le feu, car il brûle mal, on peut l’utiliser de multiples manières. Beaucoup d’utilisations culinaires des fleurs et fruits. Aussi beaucoup d’utilisations artisanales du bois qui vont des manches d’outils pour le bois compact, aux pipes, calumets, bâtons creux de pèlerin, bouffadous, puits africains et de nombreux instruments de musique à vent , lorsque l’on évide la moelle du bois qui devient alors contenant ou voie de passage pour les sons, l’air ou l’eau. Enfin, on utilisait  autrefois la moelle comme gomme à effacer
   –––– Les aspects médicinaux sont connus depuis longtemps et le sureau a longtemps eu une place de remède domestique et populaire. Il possède des qualités anti inflammatoires, sudorifiques, diurétiques, et dépuratives. Le sureau lutte contre la rétention d’eau et tous les cas de rétention liquidienne dans l’organisme. Il peut aider à la lactation, mais est utile aussi dans l’épilepsie essentielle ou pour aider à l’éruption dans les fièvres éruptives. A signaler qu’il s’agit d’une des plantes les plus riches en nitrate de potasse (cf l’aggravation nocturne respiratoire de Kalium nitricum). 


**Dans des aspects plus mythologiques, cet arbre creux serait un gîte pour les esprits de la forêt, d’où son nom d’Arbre aux fées. Le buisson de sureau serait le siège de la déesse Holder ou Holla qui protégeait la vie des plantes et des animaux (entité que l’on retrouve dans le conte des frères Grimm, Dame Holle, évoquant le passage du puit enchanté...), ou encore Mère Sureau qui serait la femme du dieu Pan et qui garde l’accès aux propriétés magiques de l’arbre.
Chez les celtes, il est lié aux rituels en rapport avec la mort, et donc associé aussi au renouveau. Dans le calendrier celtique, il serait l’arbre du 13° mois, Ruis, du 25 Novembre au 22 Décembre, c’est à dire mort de la nature. On dit que les natifs du sureau sont souvent victorieux des difficultés, courageux, entreprenants, tant que l’émotion ne les prend pas!
Il aurait un pouvoir de protection contre la foudre.
Dans la civilisation chrétienne, il va présenter une double personnalité selon qu’il est associé au Bien ou au Mal. Il est appelé aussi Arbre de Judas car celui ci se serait pendu (donc strangulation) à une branche de sureau après avoir trahi le Christ dont la croix aurait elle même été faite en bois de sureau.
Le sureau est dédié à la planète Vénus et à la constellation du poisson. Il est associé à l’arcane majeur de la Lune dans le tarot traditionnel. On associe le sureau à la rune de Raido, celle du cheminement et du voyage chamanique.


**Hormis les noms déjà cités, il en a bien d’autres car c’est l’Arbre aux 400 noms (sahuc, suzeau, hautbois, elder tree en anglais, Holunder en allemand, sambuco en italien de buco, la boite,...).
Sambucus viendrait du grec sambuké, du nom d’une harpe triangulaire; ou encore de sambuque, un pont volant d’attaque au moyen âge, en forme de harpe; ou encore de sandux, voulant dire rouge.
Enfin, une interprétation hébraïque du nom nous renvoie à “sabkha” une harpe triangulaire, mais aussi à “savakh”, entrelacement, buisson, et enfin, au travers de “sakh” et “av”, à l’idée de “demeure du père”.



**Quant à Bernard Vial, devant cet arbre qui sort vigoureusement du sol par un tronc ligneux solide pour finir en buisson flexible, il voit un arbre qui au lieu d’enfanter du bois (materia et mater), enfante un bois débile, un enfant muet, Sambucus, sans voix. Le sureau symboliserait pour lui le manque d’assurance, trahi dans son élan, et sans voix devant le constat de son infériorité.


**Et l’on m’a fait passer tout récemment un texte du compendium du laboratoire Cérès qui dit que le sureau  favorise l’achèvement des processus de maturité physique et psychique, de passage à l’âge adulte, de prise de conscience de ses responsabilités.


**Le remède homéopathique est préparé à partir des feuilles et des fleurs.
Symptômes principaux de Sambucus
   Images effrayantes en fermant les yeux au lit
   Suites de frayeur 
   Douleurs ou troubles surviennent au repos
      et s’améliorent au mouvement
   Aggravé après minuit (respiration), jusqu’à 3 – 4 h
   Transpiration profuse éveillé
   Fièvre sèche pendant le sommeil, transpiration au réveil
   Spasmes laryngés, toux suffocante, asthme, 
      surviennent à l’endormissement ou réveillent du sommeil
   Obstruction nasale sèche gênant sommeil et tétée
   Oedèmes dans diverses parties du corps
   Émaciation après émotion

On en connaît surtout les symptômes respiratoires qui en font un véritable thème sur lempêchement à l’écoulement de l’air : 
   –––– l’obstruction nasale sèche, gênant le sommeil et la tétée
   –––– les suffocations laryngées, récurrentes, spasmes glottiques nocturnes (à et après minuit), aggravés tête basse, le faisant s’asseoir ou sauter du lit 
   –––– la dyspnée expiratoire (inspire mais ne peut expirer), avec cyanose, mucus tenace du larynx, toux suffocante, .....
   –––– aussi la sensation de devoir respirer pour deux


Un autre thème concerne l’écoulement ou non de l’eau et des liquides :
   –––– la transpiration profuse éveillé, (chaleur sèche pendant le sommeil)
   –––– (chaleur brûlante de la tête, froideur glaciale des pieds)
   –––– la sensation de tête remplie d’eau, de clapotis dans la tête
   
–––– les sensations d’œdème et enflure à différents niveaux : oreille, face, joues et nez, scrotum, membres inférieurs, avant bras et mains, seins
   
–––– la miction profuse avec l’amélioration des symptômes
   –––– l’absence de soif durant la fièvre malgré la sécheresse de bouche
   –––– ou soif mais boire n’est pas agréable
   –––– pourtant la nausée est améliorée en buvant
   –––– selles aqueuses, gluantes
   –––– ileus, invagination 
   –––– mucus tenace du nez, du larynx (de l’eau dans les voies respiratoires)
   –––– l’asthme par l’humidité (et trop d’eau dans l’air gène la respiration)
   –––– ménorragies
   –––– diminution de la lactation
   –––– mais vomissement par le lait....


Il y a par ailleurs dans ce remède énormément de symptômes en rapport avec la peur et l’anxiété : 
   –––– l’anxiété ou la peur pouvant suivre réveils en sursaut, vomissement, transpiration, suffocation, 
   –––– et pouvant générer eux mêmes sursauts (même à des choses auxquelles il est habitué), réveils en suffoquant, insomnie, visions horribles, céphalée, étranglement de gorge, urine augmentée, asthme, toux, tremblement des mains, froideur... C’est un remède de suite d’émotions violentes, peur, anxiété, chagrin, quelqu’un de facilement effrayé.


Dans le mental du remède, on trouve aussi des éléments de mal être exprimés par  
   –––– la tristesse (pendant la fièvre), les pleurs (dans le sommeil, avec la peur, avec la toux), le découragement, auquel on peut rajouter, du proving de TB, le sentiment d’abandon, l’illusion d’être abandonné par son médecin
   –––– et l’irritabilité : mécontent, insatisfait, écœuré, de tout, avec humeur changeante, voire détestable, morosité, opposition, nervosité.


L’aggravation nocturne des symptômes est reliée à l’interface éveil – sommeil – réveil qu’il s’agisse des symptômes respiratoires, des transpirations, des peurs, des visions 
Et dans le même ordre d’idée, la plupart des symptômes arrivent au repos et sont améliorés par le mouvement (général et liquidien).
Ce qui amène à envisager un thème du changement d’état (qui est brutal, comme sans transition)
   –––– suffocation, à l’endormissement / suffocation, en se réveillant
   –––– toux rauque et respiration sifflante, après suppression de coryza fluent
   –––– coryza fluent alternant, avec oppression de la poitrine (TB)
   –––– toux sèche profonde, avant la fièvre
   –––– expectoration profuse, le jour
   
–––– chaleur sèche, en dormant / transpiration profuse, au réveil
   
–––– inconscience, anxiété, faiblesse, morosité, confusion / par la transpiration
   –––– amaigrissement, suite d’émotion
   –––– (impression que son bras va casser, lorsqu’il s’appuie dessus)
   –––– images effrayantes, en fermant les yeux (alors il dort les yeux semi ouverts)
   –––– miction profuse, quand la guérison progresse


Et finalement, tout se passe comme si l’état de sommeil, de repos, correspondait à un état où l’eau ne peut plus sortir, et où l’air ne peut plus entrer. Tout se remet à fonctionner normalement en état d’éveil (respiration, transpiration, urines). Comme si l’on passait brutalement d’un état “dans l’eau” à un état “dans l’air”, ce qui évoque fort le passage de la naissance, du milieu maternel amniotique au milieu aérien où se trouve le père (et où la respiration autonome bronchique va remplacer la “respiration branchique”). 
On peut rajouter pour étayer cette image, des sensations pathogénétiques telles que : 
   –––– la sensation de crâne sensible comme étiré
   –––– la douleur pressante des temporaux
   –––– le poids pressant sur la nuque
   –––– la face boursouflée, éventuellement cyanosée
   –––– une poussée vers l’avant et lourdeur du bout du nez comme s’il allait saigner
   –––– et mucosités tenaces dans le nez
   –––– la tension engourdissante comme par enflure des joues et du nez
   –––– l’engourdissement de la lèvre supérieure (TB)
   –––– la face qui apparaît plus vieille
   –––– la sensation de serrement dans l’abdomen
   –––– rêve de noyade
   –––– des vomissures à goût de bière sûre (il était temps de sortir....?)
   –––– l’oppression du thorax avec pression de l’estomac et nausée
   –––– la pression sternale avec contre pression du rachis au sternum
   –––– la chaleur autour du diaphragme (TB)
   –––– la meurtrissure des côtes basses droites à l’inspiration profonde (TB)
et l’on peut rajouter 
   –––– le désir d’être couvert
   –––– l’aversion pour le vent
   –––– l’aggravation par le froid, surtout humide
   
–––– la diminution de la lactation et la difficulté à téter par le nez bouché 
   
 –––– l’aggravation par le lait (vomissement)
   –––– l’émaciation après émotion
   –––– le rêve d’eau verte se transformant en eau claire (TB)
   –––– le rêve de chaise longue verte permettant d’être envoyé en l’air et d’y naviguer (TB)


Dans l’expérimentation faite dans le cadre du Gehu, pour l’étude du remède, il y a également quelques rêves intéressants :
   –––– deux rêves d’éloignement mère – enfant avec tristesse et peur
   –––– deux rêves plutôt de différend mère – enfant
   –––– deux rêves de situation décalée avec gaieté ou côté risible
   –––– rêve de maison communiquant avec une autre maison
   –––– rêve de souterrain avec deux entrées
   –––– rêve de quelqu’un qui vieillit d’un coup
   –––– rêve de danger
   –––– rêve d’une femme qui accompagne chez le père
et physiquement,
   –––– des effets de somnolence
   –––– chaleur du pharynx
   –––– amélioration du nez bouché
   –––– pression rétro sternale
   –––– tension de la région diaphragmatique avec besoin d’étirer et mieux debout
   –––– besoin d’étirement au réveil
   –––– expirs – soupirs fréquents


Dans les cas que j’ai rapporté précédemment, j’ai essayé de regrouper les aspects mentaux ou généraux communs. Cela va nous donner des symptômes en rapport avec :
   –––– le sentiment de vulnérabilité : Fragilité 1 – Physique léger 1 – Sentiment d’impuissance 1, 2, 4 – Incomplet 1 – Manque d’outils 1 – Pas terminé 1 – Fragilité d’enfant 1 – Manque de confiance en soi 1, 4, 5 – Peur de ne savoir faire seul 5 .
   –––– l’inhibition, le sentiment de disparaître, par la pression ou l’émotion : Anéantissement quand doit se positionner 1 – Comme si la vie s’effaçait, comme si je me décomposais de l’intérieur 1 – Comme confronté à un vide intérieur 1 – Pas d’issue de secours 1 – Rêve de rater quelque chose avec paralysie, de danger et ne peut réagir 1 – Vertiges aux mouvements brusques 1– Plomb dans les veines 1 – Angoisse de non retour par la douleur 2 – Sensation de fin du monde par conflit avec le compagnon 2 – Si on le force, il est effondré, se liquéfie, disparaît 3 – Inertie par émotion négative, peur de perdre son réagissant 4 – Ne supporte pas la contrainte 4 – Vertige par l’anxiété 5 – Un rien et je tombe dans la déprime 5 – Pleur facile si mot de travers ou dispute 5 – Laryngite suite de peur 7.
   –––– les peurs et l’aggravation par la peur : Rêve de chute avec peur de tomber 1 – Rêve de danger avec étouffement 1 – Peur de la maladie, peur de la mort avec transpiration 1 – Une terreur qui me tient en l’air 1 – Peur pour elle même et les siens, à s’en faire pleurer 2 – Peur par la douleur 2 – Peur des voleurs 3 – Peur de ne plus respirer 4 – Rêves de danger avec étouffement, d’être dans une impasse 4 – Peur de la solitude 4 – Peur que je le laisse tomber 4 – Rêve de tomber d’une falaise, de mourir 6 – Peur dans les rêves 6 – Laryngite après peur 7 – Etouffement, transpiration, par peur ....etc. 
   –––– la peur de manquer, en particulier au niveau relationnel, avec comme une peur de la perte de contact : Sentiment d’être incomplet, pas terminé 1 – Ne pas pouvoir rentrer dans la souffrance de l’autre 1 – Un héritage non reçu du père 1 – Peur améliorée par la compagnie 2 – Asthme amélioré par la relation sexuelle 2 – Peur de ne pas avoir sa part, ne pas être aimé des parents, l’impression d’avoir moins 3 – Aversion pour mais amélioré par la compagnie 4 (seul mais dans un cloître) – Peur que je le laisse tomber 4 – Améliorée par la compagnie de sa mère, de son compagnon 2  – Dévore, lit beaucoup 1, 3 – Besoin d’écrire 4. 
   
–––– les sensations de décalage (par rapport à lui même et par rapport aux autres) : Mental fort et physique léger 1 – Spectateur, dans l’ombre des autres, solitaire et muet 1– Décalage avec le conjoint 2 – (Petit garçon qui va vers les filles et joue à la poupée 3)– Peur de l’eau mais rêve d’être bien dans l’eau 4 – Ne pas vivre la vie qu’il voudrait 4 – Enfant en recul par rapport aux autres, comme au spectacle 4 – Ne pas être accordé, pas dans son monde 4 – Rêve de grands espaces, mais peur d’y aller 4 – Vertige et bégaiement quand veut aller trop vite 5 – Aurait aimé faire des fouilles archéologiques ou regarder les étoiles...5 .
   
–––– la tristesse et l’émotivité (qui semblent liées à la peur de manquer): Tristesse avec le malaise 1 – Emotif, pleure facilement 1, 4 – Grande émotion de ne pouvoir entrer dans la souffrance de l’autre, vécu comme un enfermement 1 – Peur à s’en faire pleurer 2 – Gémit pendant le sommeil 1, 4 – Pleure pendant le sommeil 3 – Tristesse 4 – Pleure facilement si dispute 5 .
   –––– mais aussi un côté volontaire, tonique : Exigence d’attention à l’autre 2 – Solitaire, muet 1 – Passionnée 2 – Sentiment d’injustice 2 – Résiste quand on impose 3 – Critique par rapport aux gens 4 – Petit on m’a buté 5 – Les paras pour vaincre sa peur 5 – Aime les sports extrêmes 5 – Rancunier 5 – Têtu quand  il a décidé quelque chose 5 . 
   –––– et enfin, la place de la naissance : Grande détresse comme quand je suis venu au monde 1 – (les revécus de naissance après le remède 1 ) – Asthme à l’anniversaire de la naissance 3 – Asthme à la fin de l’allaitement 2 – Naissance provoquée, vécue comme une intrusion, avec beaucoup de pression 3 – Accouchement déclenché mais prématuré 3 – Craint de ne pouvoir respirer mais pas le courage de sortir 4.
Quant aux modalités physiques, elles expriment : 
   –––– l’aggravation par l’eau (l’humidité, le lien ?) 2
   –––– et la peur ou l’aggravation par trop d’air (le vent, la dispersion ? la séparation?) 1, 2, 3
   –––– et, parallèlement, l’aggravation par l’inertie et l’amélioration par le mouvement  2, 4, 6.


On pourrait dire de tout cela que Sambucus peut correspondre à une personne très sensible et émotive, ayant un grand sentiment d’incomplétude, de manque, en particulier de confiance en lui, mais aussi au niveau relationnel, avec comme une insécurité, un décalage, avec les autres et avec lui même. Toute situation de peur, d’origine interne (inconscient émotionnel, rêves) ou externe (situation relationnelle, ou autre), va peut être lui rappeler cette première peur qu’a été sa naissance et la rupture de relation avec la mère, et va générer une grande détresse suffocante, qui peut aller jusqu’au sentiment de disparaître, mourir, comme s’il n’existait ou n’était rassuré que dans son lien à l’autre, et que la rupture de ce lien soit synonyme de mort, d’où grande tristesse, sentiment de solitude, besoin de compagnie


Le décodage biologique nous donne confirmation en nous apprenant que le conflit correspondant au larynx (endoderme) est un conflit de peur bleue face à un péril tout à fait inattendu, qui vous coupe le souffle, réaction féminine car un individu masculin passerait tout de suite à l’attaque. 
Par ailleurs, les enfants sont reliés par l’odeur à leur mère “Je veux passer par le nez pour retrouver, toucher ma mère”. Quand le bébé tête, il sent l’odeur de sa mère par le nez. S’il y a gonflement dans le cavum, “je n’arrive pas à attraper l’odeur de ma mère, du sein, la sécurité, l’existence”. 
Enfin, en ce qui concerne les vestiges des branchies, le conflit a à voir avec la peur de la maladie et ce qui s’y rapporte, conflit de peur frontale, mon corps me fait défaut peur masculine frontale, je n’ai pas le droit de me défendre pour rester en vie.


On peut rappeler aussi que l’horaire d’aggravation de 3h du matin est en rapport avec l’entrée dans l’énergie de poumon et dans un nouveau cycle, comme l’est le mois de Février qui débute la nouvelle année, au travers du signe des ...Poissons.
Hors symboliquement, sortir le poisson hors de l’eau c’est amener l’inconscient à la conscience, à la vie.
Sambucus lui, semble vouloir retourner au sommeil, à l’inconscience (pendant  fièvre, transpiration, anxiété) alors que le sommeil est en lui même dangereux puisqu’il suffoque, a des visions, des rêves effrayants. C’est comme s’il ne pouvait plus ni avancer, ni reculer !


Et je voudrais rajouter aussi ce qu’une amie m’a raconté récemment : un rêve lui évoquant la grande tristesse que pouvait représenter la naissance, et que le bébé pleure en naissant de prendre conscience de toute la tristesse du monde...., est–ce que Sambucus aurait déjà dans le ventre maternel, dans son inconscient, une perception de la tristesse du monde, qui l’amènerait à reculer devant le moment de s’y affronter ?



Sambucus évoquerait ainsi la situation d’un enfant, d’une personne, en train de naître (naissance réelle ou symbolique) et qui, par peur, par sentiment de trop tôt, trop vite, s’arrêterait dans le passage, voulant garder le contact avec l’eau, ne pouvant accéder à l’air et à la respiration autonome. Sambucus a peur de sortir du milieu sécurisant du liquide amniotique maternel où il se sent comme un poisson, insouciant, inconscient, nourri, pour aller vers le père et vers sa vie aérienne, masculine, consciente, pour laquelle il ne se sent peut être pas suffisamment outillé, comme s’il se raccrochait à des “branchies” fragiles et cassantes, où il ne risque que de s’étrangler, car l’eau maternelle n’est alors plus sure mais sûre, ....  Sambucus a très peur de naître, et peut être autant de ne pas être.....




Note : D’après l’ostéopathe, certains gosses qui respirent par la bouche ont des petites pertes de connaissance pendant la nuit et perdent alors leurs urines. D’autre part, certains enfants n’arrivent plus à avaler les glaires de l’arrière nez, voire même n’arrivent pas à renifler, le mouchage ne pouvant dégager les glaires postérieures. Il faut savoir que renifler est physiologique, fait fonction d’aspirateur pour ces cavités et canaux de la face, alors que moucher est plutôt social, a l’effet inverse, et est inefficace pour l’arrière nez. Les trompes d’Eustache s’ouvrent en avalant la salive, donc renifler et déglutir aide à dégager l’arrière nez, alors que le mouchage ne dégage que l’avant. Enfin, certains enfants n’ont pas appris à déglutir, quand ils n’ont pas tété, et ont été très vite au biberon. Voilà de quoi nous faire réfléchir aux conseils à donner en consultation...




Annexe : relations souche – remède 
      
Le sureau est robuste, frugal, rejette de soucheSambucus peut être opposant, têtu
                  mais a besoin d’humiditésymptômes en rapport avec
                        qu’il évapore vite garder l’eau ou la laisser sortir
            pousse en lisière de forêt ou sur des ruinesbesoin de compagnie, de relation
         peut être un arbre, se contente d’être un arbustene va pas au bout de ses possibilités
               a des branches fragiles, cassantessentiment de fragilité
            croissance très rapide, feuilles précocesaggravé en allant trop vite, mais >mvt
                        généreux, utilecôté relationnel important
         pour les sons (harpe, hautbois), l’air (buffadou, problèmes de voix, bégaiement
            pipe), et l’eau (seringue, puit africain),tous les symptômes respiratoires,
               il peut être contenant ou voie de passageurinaires, et de transpiration
            la moelle peut servir de gomme à effaceranéantissement, disparaître
                        arbre aux féesvision de fantômes les yeux fermés
               rituels liés à mort et renouveaunaissance avec peur du changement
            arbre de Judas, relation avec le péché, cad sensation de décalage
                        rater sa cible, et la pendaisonspasme laryngé, suffocation .....
               plante riche en nitrate de potasseaggravation asthmatique à 3h
                     
   


Bibliographie :
Sous la protection du sureau, Bernard Bertrand, Collection Le compagnon végétal
Complete repertory
Matières médicales de Hering , Allen , Clarke (JH), Nash (EB)
Theresa Bernard (Links 2/96)
AFADH (18/7/91)
GEHU (10/11/01)
Valnet, Précis de Phytothérapie

Vial Bernard, Dictionnaire affectif des plantes

Flèche, Décodage biologique