Tabacum - Déc. 97

Symptôme capital : "at one time, in great trepidation, he begged that some imaginary bottles should be taken out of the room".
Les bouteilles sont à mettre hors de la pièce comme si l'ivresse ne venait pas de lui mais de l'extérieur.
Ses sens sont pervertis, ne fonctionnent pas par la voie normale. Il y a amalgame entre l'extérieur et l'intérieur. Le principe de
vie a quitté sa charpente.
L'eau a le goût de vin (peut transmuter quelque chose d'insipide en ivresse). Distorsion du goût. Imagination que des choses lui paraissent belles. Tient le monde au-dessus de sa tête (le monde repose sur lui). Capacité de miracles ?
Sensation d'un second lui-même hors de lui.
Il voudrait participer à sa propre création. Etre sa propre création. En pouvant puiser le principe de vie lui-même à l'extérieur.
Etre à la fois dieu et la créature. Pouvoir se créer lui-même. Désir d'autonomie.
Etant perdu, il cherche l'ivresse, la béatitude à l'extérieur. Il cherche à s'approprier dieu. Comme si son âme, son centre étaient
à l'extérieur. Illusion d'être assassiné, empoisonné.
Il n'est qu'un flacon vide. Il ne supporte donc pas de voir la bouteille qui le représente.
L'important , non pas l'ivresse mais le flacon?
Sensation de trop grand, de trop petit.
Imagination que langue trop longue, va jusqu'au nez. (Ne sait pas tenir sa langue!) Besoin de se re-sentir. De même, au ventre,
il est sensible au seul contact de ses mains (ne pouvant le sentir que par l'extérieur).Obligé de se vérifier.
Perte d'identité corporelle.
Imagine créer du bonheur? Illusion d'être influent? Charisme? Faire un tabac!
Capable, sans agir, d'influencer le monde extérieur ?
Un fumeur qui arrête a la sensation d'une plus grande densité du temps ainsi qu'une fausse sensation de créativité et
de meilleure appréhension du réel.
Comme en bateau (mal de mer de Tabacum), son centre de gravité semble déplacé, hors de lui. Soit il est décentré,
soit il n'accepte pas de se centrer par rapport aux autres.
Ne ressentant pas son centre, il a besoin d'un centre extérieur à lui.
Il n'existe que par le monde extérieur, ne se sent exister que par le monde extérieur. Il n'a pas d'intériorité. Il se sent méprisable.
Il n'a pas de limite précise, comme la fumée.
Il est probablement influençable.

Serait mieux ailleurs en train de faire autre chose.
Hors de lui-même.
C'est une plante très odoriférante, qui se répand dans tout le champ; insecticide puissant; énorme quantité de graines.
L'esprit et le corps sont séparés. Rend les autres responsables de son malheur. A prescrit sur la sensation que les marches sont trop hautes.
Incapacité à s'exprimer; appels au secours; projets irréalisables(symptôme sûr) : agir sur le monde extérieur sans agir.
(DD : Rêve qu'il rend les gens heureux: Sabad.)

Les Echos du CLH n° 57 - Jan 97 - Ch. Ozanon
Cas d’un homme ayant un TOC, à partir de la sensation en marchant, que les marches sont trop hautes.

Les Echos du CLH n° 79 - Sept 00 - Cas de S. Fayeton
Cas d’une femme ayant mélancolie, elle a un grand désir d’activités, mais c’est dans sa tête, elle ne peut pas. Elle veut être utile
mais ne fait rien. Elle dit n’avoir pas le droit d’être heureuse parce que d’autres souffrent, elle voudrait être un rayon de soleil
pour les autres, donner la joie aux autres. Dès qu’elle a l’impression d’aller mieux, elle se culpabilise à cause des gens
malheureux et se replonge dans un abîme de tristesse. En fait elle se sent bien dans une situation où elle peut se plaindre.
PSYCHISME/MIND; TRISTESSE, dépression, mélancolie/SADNESS, despondency, depression, melancholy ;
plaindre, se, amél./complaining amel. (1)
Suivi du cas : bien un an, mais pas d’effet quand elle a repris Tab.