Séminaire GEHU/CLH 2002
– Cas de Michel Zala présenté au séminaire GEHU – CLH à Reims les 02 & 03.02.2002, notes de D. Viola :
Icare, est un kiné né en 42, je le vois en juin 2001 pour une impuissance traitée par allopathie.
Il boit un litre de vin par jour. Dit : “ c’est important la sexualité ”.
A un cancer de l’oesophage par la bibine.
Antécédents familiaux d’ACV chez un frère et sa mère, personnels d‘orchite, de périphlébite, de blénorragie, de prostatite aiguë, de glaucome de hernie discale, etc...
“ C’est délicat de parler de soi, 20 mn c’est trop pour une seule personne ! Se connaître : “ Connais–toi toi même. La nature de la vie est indépendante de la richesse, de la réussite. Est issu d’un milieu pauvre.
Paresse : je ne suis pas accroché à réussir ”. A cessé médecine pour aller garder des chiens en 63. Puis a croisé Boris Dolto qui dirige une école de kiné où il enseignait l’anatomie.
Très grande dépendance sexuelle : “ je n’étais pas un grand étalon ”. Ejaculateur précoce, ce qui a pour lui la plus grande importance et a occasionné une grande souffrance. “ J’ai failli être prêtre. La connaissance s’associe bien à la chasteté. Je n’ai pas de problème avec ma femme. L’impuissance, c’est ne plus être vivant ”.
Peur de l’autorité. Attiré par les gouffres et les montagnes, fait de l’escalade, ce qui correspond pour lui à se rendre maître des situations. La nature m’apporte la pureté. A des coups de pompe entre 9 h30 et 12 h.
Grince des dents pendant le sommeil.
Rêves : de chevaux sauvages qui fuient un pont en feu. Il tombe d’une tour et vole. A de la bouillie dans la bouche qui fait tomber les dents : c’est une véritable castration.
Le père terrorisait toute la famille, sodomisait ses filles et se faisait sucer par elles. Enfant ...
Eréthisme cardiaque nocturne.
AGNUS CASTUS, le poivre aux moines, sur les notions de sexualité, de religion et de chasteté.
SUIVI :
Je préfère avoir la puissance, (plutôt que la chasteté).
La vision de l’Agneau mystique, œuvre de Van Eck fut le choc de sa vie : Le Christ, bien que saigné à blanc se tient ferme sur ses jambes et soutient le monde !
Il ne boit plus du tout d’alcool : “ On ne peut aimer le vin que libre ”.
Si on est castré on ne peut plus être chaste.
COMMENTAIRES :
Pour Marc Brunson : Désobéissance, intrépidité, mais pas en cachette ; il se complaît dans la provocation, avec excitation sexuelle.
– Cas de Sophie Robine, séminaire GEHU – CLH à Reims, 02 & 03.02.2002, notes de Sonja Doyle :
Garçon stressé, fait de grosses colères
A 3 mois pique colère et peu après les articulations gonflent , impressionnant
Colères +++, il faut le sortir sinon il devient agité, infernal
S’embête dès qu’il a appris l’activité, curiosité insatiable ; besoin de se découvrir, a toujours trop chaud, très jaloux de sa sœur, violent avec sa sœur
HTA à partir de 6 mois de grossesse, accouchement provoqué, mère épuisée,
buvait de façon irrégulière, dents OK, otites, grognon, rien de marquant, boit beaucoup d’eau, mange de tout
Peur du noir
Grince de dents pendant le sommeil
APIS MELLIFICA
MM
Curiosité, , très curieux de tout, s’intéresse aux astres, aime bricoler, soif d’eau extrême
Enfant bouge au cabinet, va d’un truc à l’autre
Besoin de s’occuper pour une collectivité, besoin d’être utile adulte, peuvent s’oublier dans services pour les autres
Hyperactif, efficace, entreprend beaucoup de chose mais ne persévère pas, agitation mais pas anxieuse
Sepia curieux hyperactif mais pas agité
Tarentula hyper individualiste, saute, monte, agitation physique, envahissant <–> apis se fond dans une activité commune,
COMMENTAIRES dans la salle :
C. Chemla : Hyperactifs, ou activité légère comme un bourdonnement bzzz, ils volètent.
Hilarité, rie d’un malheur ; ou pleure de joie.
N.B Otite séreuse = ne pas entendre, retrouver sécurité du ventre de maman
– Cas de Philippe Servais, séminaire GEHU – CLH à Reims les 02 & 03.02.2002, notes de D. Viola :
Confrère homéopathe, vieille connaissance, d’aspect raide, très ‘clean’, évoquant Arsenicum.
Consulte pour des douleurs sacro–iliaques dans un contexte de troubles immunitaires.
Ce copain a déjà vu de nombreux confrères, pris des automédications diverses, a reçu 57 remèdes.
Très ordonné, il appelle à 8 h du matin le lundi , une fois par mois avec une régularité d’horloge, et amène 50 symptômes ! Cela fait plusieurs années que ça dure, c’est lourd pour le soignant qui ne trouve pas !
Anxiété terrible.
C’est un bourreau de travail, il reprend les cas difficiles tous les soirs chez lui, dans un sentiment de culpabilisation. Il faut que tout soit géré le mieux possible. Il fait des études de marché, des enveloppes pour économiser...
Rigueur absolue, tout est organisé.
Curieusement, il n’a pas d’angoisse existentielle, ce qui est un sujet d’étonnement à propos d’un comportement Ars. qu’il a bien sûr déjà reçu à plusieurs reprises et à diverses dilutions sans succès.
Syndrome du documentaliste, exhaustif...
Rêve beaucoup, des rêves très détaillés, où il est toujours en danger.
ARSENICUM METALLICUM 200 K, puis XM K, 6 mois après feront merveille.
Ce serait un Arsenicum sans angoisse existentielle.
Tatillon, méticuleux, ne veulent offenser personne, changent souvent de médecin ; dépendance.
Font l’ouverture + périodicité.
* Voir Bar–ars selon Sankaran.
– Cas de Sonja Doyle au séminaire GEHU – CLH à Reims les 02 & 03.02.2002, notes de D. Viola :
Femme présentant des diarrhées motrices, toujours anxieuse, très occupée, pressée ; a peur de l’inconnu.
Secrétaire médicale elle consulte beaucoup.
Pessimiste, très méfiante.
Grande maniaque du nettoyage, désinfecte. Tout doit être rangé.
Voit sa mère une fois par jour.
Hypoglycémie à 11 h, désir de sucré +++, de gâteaux, n’a jamais soif.
A fait une pneumonie.
Ressent des aiguilles jusqu’aux oreilles si elle a un mal de gorge < en avalant.
Pulsatilla 200 K.
N’aime pas vraiment attendre, d’autant qu’elle court aux toillettes.
Prend son eau de Javel.
Diarrhée si elle s’énerve à cause des locataires qui font du bruit, n’ose pas les affronter.
....
ARSENICUM SULFURICUM FLAVUM
Depuis a plutôt confiance en elle.
Substance assez différente de l’arsenic, pigmentée, de couleur jaune comme de l’or.
– Cas de Philippe Servais, séminaire GEHU – CLH à Reims les 02 & 03.02.2002, notes de D. Viola :
Vieille dame de 97 ans, mince, affligée de problèmes circulatoires des membres inférieurs.
Elle dévale ses escaliers en pierre, résultat de la chute il y a du sang partout, les chairs sont lacérées jusqu'à l’os.
Hospitalisation, greffes pour remarcher, suppuration.... Les plaies sont soignées à domicile, mais ça n’avance pas. On la réhospitalise, mais elle refuse une seconde greffe.
A toujours vécu dans l’ombre de la vie de son mari, est une grande paresseuse adorable.
Sa vie n’a été qu’une lenteur.
Sa fille avait l’impression qu’elle allait mourir, car elle s’allongeait tout le temps.
La plaie a saigné énormément, et saigne encore beaucoup, emplie de granulations qui ne vont pas jusqu’au bout.
CARBO VEGETABILIS
COMMENTAIRES dans la salle :
Y. Maillé :
Le premier remède miracle des vieilles plaies rouges et des escarres c’est Carb–v.
Le deuxième c’est Asa–f. , l’herbe aux chevaux pour les plaies mal vascularisées. Pas de sang artériel, le sang veineux repart. Suintement veineux discret.
- Cas d’un diabétique porteur d’un mal perforant plantaire avec l’os rongé, ulcère béant dans lequel on pouvait passer le poing. Dans la plaie rien ne circulait, tout au plus un léger suintement. Fermeture totale après Carb–v. !
S. Robine :
Asa foetida, c’est la mémoire du cadeau empoisonné. Il attend de l’amour, au lieu de ça il reçoit des coups de baguette.
– Cas de Chantal Chemla, séminaire GEHU – CLH à Reims les 02 & 03.02.2002, notes de D. Viola :
La petite Claire présente un eczéma près de la bouche.
Sa mère a présenté des nausées pendant la grossesse > au café, et a déjà subi 2 amniocentèses, car son frère est atteint de la maladie de Little.
Sa mère a fait une tuberculose, sa grand–mère un psoriasis.
A été vue depuis l’âge de 5 mois.
Elle gémit pendant la fièvre, dort à plat les jambes écartées.
Elle a toujours trop chaud, est < par la chaleur, enlève chaussures et chaussettes, n’aime pas boire chaud : si la tétine est chaude, elle montre le congélateur !
Désir du citron, de l’huile d’olive et du beurre.
A besoin d’une présence pour s’endormir, s’agite, est hyperactive le soir.
Fait de l’asthme amélioré par Ipeca, se plie en deux pendant les crises.
Affligée de caries très rapides, fronce les sourcils.
Intolérance à la contradiction.
Silencieuse, effacée, gentille.
Se plaint de ne pas avoir de copine, pleure doucement. Chagrin est communicatif à la mort de la vieille grand–mère. Empathie. A perdu ses ongles après un chagrin !
Son père est le pus souvent absent.
Plus elle est fatiguée, moins elle dort.
Dans le Synthesis, à la rubrique Sleeplessness / exertion physical = Insomnie après un effort physique :
parmi 9 remèdes ajoutés au répertoire de Kent, on trouve CHLORALUM qui a été choisi.
COMMENTAIRES :
Cherche à se regarder, besoin d’un objet brillant pour se regarder faire.
Claire Guidet–Thebault (t’es beau) rapporte l’histoire d’une sœur, Hélène, décédée avant elle, qui était très belle.
Chagrin très communicatif.
L’HYDRATE DE CHLORAL :
S’obtient en faisant passer un jet de Chlore à travers de l’alcool absolu, jusqu'à ce qu’il ne soit plus modifié, avec dégagement de chloroforme et d’acide formique.
Désodorisant des dissections.
Solide blanc fait de cristaux pointus semblables à de la neige.
Utilisé comme lotion capillaire et comme sédatif dans les spasmes et les convulsions, dans l’éclampsie.
Polarités sur la peau avec de l’urticaire, le foie et les reins.
Troubles du sommeil avec frayeurs et hallucinations. Terreurs nocturnes chez les enfants.
Somnambulisme. Surexcitation.
Converse avec des êtres imaginaires.
Illusions ou hallucinations de fantômes, entend des voix, illusions splendides, de voûtes.
Alternance d’états contradictoires.
Cris chez les enfants.
Humeur joyeuse et rire bruyant.
Excitation comme après avoir bu du champagne (penser aux bulles du chlore barbottant dans l’alcool ; ndr).
Veut être dans un pays, puis maintenant dans un autre, avec désir de rentrer à la maison (Hering).
Grande faiblesse.
Oedèmes ; tendance congestive et hémorragique.
Problèmes de vision. Daltonisme.
Capable de provoquer des gangrènes en profondeur, alors que la peau sus–jacente reste intacte, en regard des zones de pression !
A trop chaud.
Transpiration fétide des pieds.
Caries ++++
Purpura,
Asthme > plié en avant.
Palpitations.
Hoquet.
Enurésie chez l’enfant.
Concomitances : insomnie et peau ; ongles et peau.
Urticaire, coming out at night, disappearing by day. CLARKE
– Cas de Pascale Frank présenté au séminaire GEHU – CLH à Reims les 02 & 03.02.2002, notes de D. Viola :
Au téléphone : On a tous le rhume, les parents et les 4 enfants, ça nous est tombé dessus. Ca coule, ça coule !
Elle, la mère, a de vives douleurs des ailes du nez.
Cette maman a perdu son père qui s’est suicidé, et a eu 4 autres suicides dans la famille. Issue d’une famille noble désargentée, qui repose sur la transmission des valeurs , elle a été trimbalée chez divers membres de la famille, les parents l’y laissaient, venaient et repartaient avec ses frères et soeurs.
Quand à son couple, le mari est l’homme de sa vie, mais ils se sont bagarrés, ils sont tous deux allés voir ailleurs, lui s’est fait piéger en faisant un enfant à une autre.
Douleurs à la racine du nez (éthmoïdes), vers les dents et toute la tête (occiput), comme à vif.
Rubriques :
Nose / pain / Rawness (S)
Nez / Ecoulement excoriant
Nez / Ecoulement soudain
CHLORUM
Cohérence avec le reste de l’histoire, les chagrins.
Dans la MM de Vermeulen : Rhume soudain, en jet, rend le nez douloureux...
COMMENTAIRES
Expérimenté par Hering ; dans la MM de Clarke, Vermeulen.
Peur de devenir fou.
Parfois très calme, parfois ...
Peur de la pauvreté.
Images très soudaines devant les yeux.
Oublie le nom des personnes.
Violence du début, écoulement avec les douleurs.
Capable d’inspirer, pas d’expirer.
Shoking : étouffement de la glotte, du larynx.
Remède de typhus, de diarrhée sanguinolente, transpiration froide, syncope...
Envie (désir) de vomir en toussant sans nausée.
Transpire du front en toussant.
Le coryza est un mode de purification d’une crasse qu’on a fait à la famille. Le chlore blanchit la tache qui obscurcit la famille.
P. Servais : Quand l’alcool est violent, donner Chlorum.
S. Doyle : Désir de clous de girofle.
– Cas d’Axelle Fanciola, séminaire GEHU – CLH à Reims les 02 & 03.02.2002, notes de D. Viola :
Myriem, femme d’origine marocaine, très bien intégrée, sans accent, est affligée d’une myopie galopante. Dans sa famille ils sont tous myopes, son grand–père maternel est aveugle, sa mère diabètique 1. Elle a eu 16 kératocones, une greffe de cornée à droite, puis à gauche.
A signaler une photophobie, elle garde les yeux mi–clos sans lunettes. Lentille à l’œil droit, le gauche la refuse.
Ses yeux brûlent et pleurent tout le temps. A 4 /10 à l’œil D, 0/10 au G.
Je me suis toujours sentie étrangère dans ma famille.
Enfant elle lisait tout le temps, avec une énorme appétence pour apprendre.
Anorexie de toute petite jusqu'à 20 ans. Actuellement, surpoids : elle savoure chaque plat.
Boit du café noir sucré.
A la sensation d’être une extraterrestre.
Eczéma des mamelons.
Rubriques : Yeux / Cornée, conique : Euphr., puls.
EUPHRASIA OFFICINALE :
La graine ne germe pas si elle n’est pas entourée d’autres espèces qu’elle parasite pour se nourrir, grâce à une sorte de suçoir en forme de cône. Se nourrit ailleurs. Minuscule petite fleur.
Euphrasia gaspille l’eau, pas de protection quant à l’évaporation, ensuite utilise les quelques racines qu’elle a formé.
Troubles des yeux et de la vision :
– Raccourcissement de la vue.
– Inflammation de l’œil, paupières et annexes.
– Ecoulement abondant, mucosités gênantes.
– Sensation de sable.
– Larmoiement intense, corrosif, qui laisse une trace vernissée sur la peau.
– Photophobie.
– sécheresse comme s’il n’avait pas assez dormi.
Illusion de voir des visages grimaçants.
Aversion à répondre. Peu enclins à répondre.
Confusion > en se lavant à l’eau froide.
Désir de café.
Bégaiement.
Douleurs de l’oreille droite. Sensation comme si de la vapeur chaude sortait de l’oreille.
Rêve de feu, de flamme, d’éclairs.
Sensations de piqûre
Douleurs transfixiantes.
Douleurs qui voyagent.
Douleurs comme s’il y avait de vieilles douleurs réactivées.
Extrémités comme mortes.
Coryza suivi de diarrhée > prolapsus anal.
Sueurs d’odeur forte de la poitrine.
Respiration comme un sanglot. ALLEN
Eu / phrasia = joie, allégresse. Bon courage.
– Cas de L. Cisel présenté au séminaire GEHU – CLH à Reims les 02 & 03.02.2002, notes de D. Viola :
Dame de 71 ans, atteinte polyarthrosique, arthrite déformante. Douleurs des genoux la nuit, > par le mouvement avec besoin de bouger. HTA, grosse fumeuse. Pourtant elle rit de sa maladie. Enseignante en sciences politiques, très diplômée, elle fut et reste attachée comme conseillère de politique internationale après des ministères. On fait souvent appel à ses compétences. N’a pas son pareil pour expliquer les enjeux cachés de la politique internationale. Dit haut et fort ce qui se fait tout bas, ce qui fait que tout le monde la déteste mais la craint. Exemple, la guerre du Kosowo s’explique par la convoitise de la Serbie pour les dix mines d’argent. Elle édite une feuille d’informations internationales que tout le monde s’arrache, elle l’appelle sa feuille de chou.
Novembre 97 MK
Février 98 XM K aggravation +++
Endartérite commune.
Mai 98 nouvelle aggravation
1999
Elle recourt à nouveau !
Enfant elle rêvait qu’elle volait au dessus d’une rampe d’escalier (que dans la réalité elle descendait à califourchon).
Durant la dernière guerre elle a fait partie de la Résistance, hébergeant des fuyards vers la zone libre.
Femme au franc parler, très agréable.
KALMIA LATIFOLIA
La circulation des idées, fait circuler les idées.
Décime les troupeaux de moutons.
Les grandes fleurs roses projettent leur pollen de façon explosive sur les insectes qui s’y posent.
En décoction pour provoquer le suicide : des douleurs telles qu’elles poussent au suicide !
COMMENTAIRES dans la salle :
P. Servais : Cas de Luc Van Damme d’une femme qui voyait clair en position couchée.
Kalmia rayonne, se prend pour le soleil, ne peut se lever que si le soleil est couché. Sorte d’avatar solaire.
In Vermeulen : Bois extrêmement dur qui sert à faire des manches.
– Cas de Michel Zala, Le spleen du Don Juan, présenté au séminaire GEHU – CLH à Reims, 02 & 03.02.2002 :
Bruno, né en juillet 1960, vient le 22 juin 1998.
Commandant dans l’armée de l’air, il pilote de gros transporteurs.
- D’emblée, Bruno embraye sur un fait saillant de son histoire actuelle :
– “ je suis séparé, bientôt divorcé (deux filles, 8 et 3 ans)… mon épouse est très féroce, et son avocat m’agresse ; elle ne respecte pas ses engagements ”
– “ j’ai un spleen qui me mine ; je le camoufle derrière un côté enjoué et déconneur : j’ai envie d’être seul (alors que je ne suis pas mieux seul)… est–ce pour me cacher, pour me libérer de mes devoirs envers les gens [= mes engagements] ? parfois, je m’engage, puis je me rétracte par peur d’aller trop loin ”
– “ mon besoin de séduire me bouffe… pour me sécuriser, conforter mon ego ? ; je voudrais être plus fidèle, au lieu d’aimer tous les quatre matins et de m’enferrer dans le mensonge ”
– ultimes motifs de consultation, “ j’ai tendance à grignoter le soir ; mon sommeil est agité, et parfois je me réveille ”.
cancer des deux grands–parents paternels
TS (réussie) du père en 1996
gamin chétif, angines multiples dans l’enfance.
- Parlez–moi de vous en tant qu’individu :
– “ je suis en phase de reconstruction, beaucoup plus marqué que je ne le pensais par l’échec de mon mariage et mon comportement chevaleresque (irréaliste)… je me suis raccroché pour mes enfants, en me séparant [d’eux] je perds un membre, on me coupe un bras ”
– “ tous les projets que j’ai menés pour notre couple se sont cassé la figure… je dois avoir une haute opinion de moi, j’ai dit notre histoire était banale ”
– “ j’ai goûté au commandement, c’est extra : la reconnaissance des gens, mais vous savez, je la rends au centuple ; j’adore aider les autres, les protéger, ça grandit (peut–être) mon opinion de moi–même… j’aime être quelqu'un sur qui on peut compter ”
– “ dans le métier, comme dans la vie, j’aime plaire, séduire : avant le mariage, j’étais volage, puis je suis devenu totalement fidèle… tout en étant un jaloux maladif
. dans la séduction, je fuis mon image : plus triste qu’il n’y paraît, pas sûr de moi
. il y a aussi le côté possession physique, bon amant, merveilleux partenaire… je n’ai de cesse que l’autre reconnaisse mon talent, et ensuite je ne suis plus intéressé ! ”
– “ j’adore les jeux vidéo, et les jeux de rôle : par exemple, un petit mec qui grandit, au fur et à mesure de sa quête acquiert de plus en plus de pouvoirs, grimpe en puissance ”
– “ autre passion, la Science Fiction, voyager dans les étoiles… voir des spectacles jamais vus par d’autres ; dès que c’est connu (la Lune, Mars), ça ne m’intéresse plus [N.B. : comme pour les femmes] ; dès que c’est conquis, ce n’est plus mystérieux ; le quotidien m’effraie, car il est répétitif, monotone… c’est l’attirance que je crée chez l’autre qui m’attire ”
– “ j’ai toujours été attiré par le monde des abysses : je voulais être océanographe (Cousteau), découvrir des milieux peu connus… j’ai raté ma fac, j’ai fait pilote comme challenge (j’ai le mal de l’air)… je voulais voir jusqu’où je pouvais aller en termes de compétences ”
– “ très susceptible, j’ai énormément d’imaginaire, la jalousie peut me ronger :
. je n’ai pas l’impression que quelqu'un puisse me rester fidèle
. ado, j’ai souffert de ne pas intéresser, j’ai une boulimie de reconquête.
Fin de la première consultation. Il reste pas mal de sujets à explorer.
Nous convenons de nous revoir le 10 juillet 1998.
– météo et alimentation ras.
– coups de pompe vers 18–19 h.
– mal de l’air, mal de mer, et même vertiges
– “ je sors les pieds du lit, sinon ils sont trop chauds ”
– “ trois rêves répétitifs :
. des patineurs sur glace disparaissent dans un tourbillon caca d’oie, la couleur est effrayante
. des nageurs disparaissent dans une eau verdâtre (déplaisante)
. dans les bois, quelqu'un est poursuivi par un taureau… le taureau tombe au pied d’un arbre, et l’animal se transforme en squelette… quel effroi ! ”
– “ enfant, j’avais peur de m’endormir : le sommeil était comme la mort ”
– “ j’ai eu des flashes de suicide, en me jetant d’une hauteur ”
– “ je ne supporte pas les gens suffisants, l’injustice… je suis très Don Quichotte ”
– “ ça me gêne de mentir aux femmes : c’est décalé de l’image que je voudrais donner ; avec les femmes, je cherche la facilité ”
– “ je suis le numéro un de deux garçons (RAS), ma mère n’avait guère d’autorité et mon père était absent ”.
Examen sans singularité notable.
Prescription : R. 200 K, une dose.
Le 01 septembre 1998.
“ En quelques jours, s’est installé un mieux net :
– le spleen a quasiment disparu
– mon sommeil s’est régularisé
– je n’ai pratiquement plus besoin de séduire et de mentir [sans faire d’effort]
– je suis bien moins jaloux
– mal des transports et susceptibilité restent inchangés ”.
Placebo, une dose en réserve, si besoin.
Le 18 décembre 1998.
N’a pas eu besoin de parachute [= la dose de secours].
État identique.
Il n’y a pas de progression, va pour une dilution plus haute : R. Mille K, une dose.
Le 26 février 1999.
Disparition de tous les symptômes (même le mal des transports).
Reste une certaine susceptibilité, mais “ parfaitement vivable ”.
Placebo, une dose en réserve, si besoin…
Mi septembre 2000.
Bruno n’était pas revenu (“ j’allais bien ”). Il amène sa fille aînée en consultation.
À ce jour, il n’a pas pris la dose.
Statu quo des symptômes, et vie affective stable depuis un an et demi.
SOLUTION
Chez Bruno, la solution n’a pas été répertoriale.
Qu’est–ce qui m’avait frappé chez ce pilote ? Son besoin de séduire [Don Juan], ses mensonges, son imaginaire (jeux de rôles) et sa très haute opinion de lui–même [Narcisse].
Et, une fois évoqué le remède, le parallélisme sommeil – mort au niveau de la symbolique.
Opium m’a effleuré l’esprit avec ce rêve où le taureau se transforme en squelette, et l’effroi qui en découle. Mais je ne retrouvais pas de distorsion entre la réalité et le rêve de Paradis.
Et c’est de l’histoire de Dan qu’est venue la lumière.
Dan, avait d’abord reçu A. = Lycopodium clavatum.
Compte tenu de l’absence de résultat, Steve construit (avec l’ordinateur) une grille comportant de volumineuses rubriques : “sleep disturbed, liar, censorious, impulsive, insolence, dictatorial”...
Parmi les possibilités, loin derrière, R... MORPHINUM MURIATICUM. (chlorhydrate de Morphine).
Vérification dans la M.M. de Clarke, puis administration à Dan.
Steve Olsen a également soigné des adultes avec Morphinum. Ils avaient en commun de se mentir perpétuellement, de rechercher sans cesse l’approbation des autres. Tous vivaient au gré de leurs fantasmes, ne sachant plus qui ils étaient, ni que faire de leur existence.
Alcools et drogues étaient leur quotidien. D’autres patients présentaient de la kleptomanie, ou des pulsions homicides, ou une inconscience totale des actes criminels commis.
Selon Steve, Morphinum muriaticum est à évoquer lorsqu’existent : violence, amoralité, manque de conscience et de culpabilité, toxicomanies, etc.
Il signale aussi le besoin excessif d’approbation et d’affection, la vive sensibilité à la critique.
Quasi “pathognomonique” de Morph., l’individu ne sait pas s’il ment... ou s’il dit la vérité!
Quelques ajouts au Synthesis (réf. Steve Olsen, oss) : “Anger violent, contrary, deceitful, defiant, company–desire, contradict–disposition to, destructiveness, disobedience, impetuous, obstinate, restlessness in children, staring, striking, talk–slow learning”...
Depuis l’article de Steve, est paru le “ Synoptic II ” de Frans Vermeulen (p. 656–659).
Il rajoute :
– l’individu trompeur, qui néanmoins regarde droit dans les yeux
– le manque de moralité
– la susceptibilité… et son pendant physique, l’hyperesthésie.
Petite note culturelle, Frans nous livre des signatures de Morphinum :
Hypnos, dieu grec du sommeil (son jumeau est Thanatos, dieu de la mort) a quatre enfants, dont Morphée. Les quatre frères vivent, près des Enfers, dans une maison à deux portes : l’une est en ivoire, et laisse passer de doux rêves trompeurs ; l’autre porte, en corne, laisse entrer seulement les rêves annonciateurs d’événements réels. Morphée apparaît en songe sous forme humaine.
La morphine est un alcaloïde de l’opium, dont l’histoire est jalonnée de tromperies variées pour la posséder.
Suite à ces deux cas cliniques, un participant m’a fait parvenir un travail d’Anne–Marie Crouzet (Cannes). Il a été présenté aux XVIIe rencontres des pédiatres homéopathes (Annecy, 11–13 novembre 1999). En voici les points clés…
Remède de choc électrique (Phos.), Morphinum possède, selon le groupe de Ramon Frendo, les symptômes caractéristiques suivants :
– illusion qu’il est mort (inconscient, évanoui, en état de choc, voit son propre cercueil…),
– endormi dans la vie (dort debout, s’endort en parlant…), il n’a plus le contrôle (ne peut réprimer ses sanglots)
– paradoxalement, le cerveau est en éveil (mémoire hyperactive) ; il pense qu’il a une intelligence et une vision supérieures (crâne trop étroit, yeux à l’étroit dans les orbites)… l’éclair le remet à sa place (les yeux divergent, les pariétaux s’écartent)
– l’éclair sépare jour et nuit, vie et mort… faire la vérité, c’est séparer les ténébres en soi !
Morphinum a perdu l’éveil : il refuse d’être éveillé, ou veut être la cause de son état d’éveil.
Il préfère la mort du sommeil à la vérité.
Il ne ment pas, il dit n’importe quoi, car il a perdu la référence ou l’a refusée !
– Cas de M–B. Hibon au séminaire GEHU – CLH à Reims les 02 & 03.02.2002, notes de D. Viola :
Femme de 32 ans, fine, maigre, aux yeux cernés de noir, qui se plaint de crampes tous les soirs, améliorées par le repos. Elle doit prendre du Rohypnol pour réussir à dormir. Se plaint de nausées quasi permanentes avec difficultés d’alimentation. A été opérée d’une sténose de l’Aqueduc de Sylvius. S’est fracturée le sacrum suite à chute de cheval, a du rester alitée 1 mois et demi. Après une cholecystectomie, on a du réintervenir pour une péritonite. Etait fatiguée avec amaigrissement à 25 ans. Elle n’arrête pas, déménage, refait sa maison, veut faire beaucoup de choses.
A signaler vertiges, hypotension, maigreur.
En juin 2001, elle a du faire piquer sa jument qu’elle avait éduquée. Ce fut un grand choc !
Août 2001, pancréatite aiguë violente et agresssive : il se trouverait un calcul dans un reste de cholédoque ?
Se plaint de nausées de faim, mais de douleurs abdominales si elle mange.
Culpabilise de donner son enfant à une nourrice, mais continue à travailler, est ingénieur EDF.
Rêve de parking et de dancing avec agression, a peur d’être agressée, “ on me cherche ”.
Rubriques :
Nausées avant manger.
Pancréas, inflammation.
Pancréas dureté.
Pancréas ...
Voir intervention sur l’Aqueduc de Sylvius.
NATRUM SULFURICUM 200 K, remange, reprend du poids.
Masi & Pierre Deroche :
Le sulfate de sodium : Na 2 SO4, possède une extraordinaire capacité à concentrer l’eau, et au delà de 8 molécules d’eau, se dissout avec passage en différents états.
Essais de contrôler ses actions par sa volonté comme l’eau, fait tout pour contrôler le fatum. Rêve de tirer le bon numéro à la loterie.
COMMENTAIRES dans la salle :
M. Zala : Attire les emmerdes, un ‘looser’. La tuile qui lui tombe sur la gueule.
Peu d’émotionnel, très pragmatique.
Rêve de pique–nique, de paradis perdus, de fleurs de noces, de menaces, de danger, de combats, qu’un prêtre va découvrir sa faute.
Contrôle deux événements dans vie :Joyeux après la selle.
Se suicide : contrôle sa vie.
La musique il ne contrôle pas et ça le rend triste.
P. Fr. : Tient tête à ses parents ; un contrôle ?
P. Servais : La plus malheureuse de toutes les malheureuses.
Trac effroyable avant les examens.
Doué en littérature, écrit des poèmes... Idées d’un déterminisme absolu.
Illusion qu’il ne réussit jamais, l’échec fait partie intégrante de lui.
Y. Maillé : Sensible à tous les traumatismes !
Toute cellule nerveuse qui a été œdématiée est incapable de retrouver son équilibre hydrique.
- Cas d’un flic qui a fait un Alzheimer à 54 ans, incapable de se repérer dans sa maison. Il avait reçu un pot de fleur sur la tête qui lui avait enfoncé le képi, et les troubles de mémoire ont commencé 3 mois après.
Expériences de Sennequi se pratiquait des injections de germes intestinaux, lesquels le rendaient malade de “ sa propre merde ”.
Impulsions suicidaires à se taillader les veines. Présente de nombreuses entailles aux poignets, mais Nat–s. ne se tue jamais !
Rien en bouge dans leur vie, désespérément !
J. Prat : Cas d’un passionné d’astrophysique. Il rêve de sa sœur qui est au fond de la piscine.
His daughter is in water, crying for help. (S)
Ses parents ont eu un accident grave et il a changé du tout au tout.
– Cas de Jean–Marie Deschamps au séminaire GEHU – CLH à Reims les 02 & 03.02.2002, notes de D. Viola :
Homme de 21 ans : Wielfried.
“ Découragé, je perds la notion du temps et de la nourriture. J’ai eu un conflit avec mon patron qui me dévalorisait ” ; avec un licenciement comme conclusion.
Il a déjà fait un état dépressif antérieur, il ressasse ses échecs.
Plusieurs otites traitées par antibiotiques.
Raffole de chocolat.
Enfance difficile, le divorce de ses parents a été très mal vécu. J’ai du tout réapprendre, en particulier à écrire.
A la tête dans les nuages, oublie tout. Crampe de l’écrivain.
Très lent, il avait un désintérêt pour l’école. A la récréation, le contact avec les autres était facile.
Il ne persiste pas dans ses entreprises, se démotive assez rapidement, même pour les arts martiaux ; il se lasse de ses copines. Si je n’ai pas envie, je ne fais pas ; si on ne me le rappelle pas, je ne le ferai jamais. Remet tout au lendemain, voire au sur lendemain. Nerveux. Hyperactivité sans suite.
C’est comme si j’avais un bouton sur le nez et que les gens le voyaient.
Je me vois dans la politique pour faire bouger les choses ! (sic).
Frappe et casse des objets pour éviter “ de casser quelqu’un ”.
Capable de faire un rêve, et dix mois après de le reprendre où il l’a laissé pour le terminer.
Rêve : on essayait de récupérer un petit tube dans un égout... on y est arrivé.
L’absence d’énergie fait penser à un acide.
PICRICUM ACIDUM
qui a la crampe des écrivains, des boutons là où il y a peu de place entre os et peau :
Eruptions, bony parts, above = Eruptions en regard ou sur les os.
COMMENTAIRES dans la salle et références :
C. Dusart : Ant–t. pense mais n’agit pas, comme s’il était condamné à dormir.
P. Servais : Le corps s’est refusé à lui, et lui veut fonctionner en dehors du corps.
M. Zala : Il a la tête dans les nuages :
Illusion que ses bras atteignent les nuages en s’endormant.
Illusions que sa langue semble atteindre les nuages en s’endormant.
C. Chemla : Un explosif qui remet tout au lendemain, même ses rêves ; reprend le rêve qui continue plus tard.
Penser à Hydrogène.
P. Godet : Cas de Kokelenberg qui dit que dans Pic–ac. tout est faible sauf le sexe : volonté, intellect, corps.
M. Brunson : Pic–ac. est obnubilé par un but.
Quassim : A un trou noir avant l’examen. Se croit au dessus de tout, plus intelligent que les autres. Peur de rater les examens après des efforts prolongés. Défaillance organique après effort vocal ou prostatique. Problèmes articulaires chez les personnes âgées.
Foubister : DD avec Natrum carb. : A trop bossé, ça ne rentre plus, Nat–c. !
L’acide picrique se présente en cristaux sous forme d’aiguilles jaunes. Explose à 300 °.
Utilisé sur les brûlures, son application est absolument indolore.
Utilisé aussi comme le formol pour la conservation des corps.
– Cas de Marie–France Etre présenté au séminaire GEHU – CLH à Reims les 02 & 03.02.2002 :
Femme née en 1944. Consulte en juillet 97 pour dépression.
Mort du mari il y a 2ans. Revoit le passé avec son mari, y pense la nuit, impression de ne pas dormir.
Peur de ne pas réussir les relations sexuelles avec son nouvel ami en même temps que lui comme par le passé. Se plaint de ne pas avoir de désir.
Je me sens seule de ne pas être remariée.
Sensation que les autres lui en veulent . Je ne vais pas vers les autres. Je reste seule. J'attends mon copain toute la journée, dans la maison. Besoin de mon cocon. Pas envie d'inviter quelqu'un. Ne parle à personne dans la journée. Envie de plaire à son copain. Coquette. Sa voisine me raconte qu'elle boit vin et apéritif et vient se plaindre dans son giron. Peur de mourir. Peur d'un malaise. Peur de la maladie cancer. Peur de perdre la mémoire, d'avoir la maladie d'Alzheimer. Peur de l'avenir.
Coupée en deux depuis la mort de son mari. Une partie de sa vie est partie.
Je ne veux pas qu'on sache que son mari est mort d'un cancer. Je ne l'ai pas dit à ma fille, je lui mens J'ai passé des mois à l’hôpital auprès de lui. J'ai tout fait pour lui. Je veux porter seule sa maladie.
J'ai un caractère fort, je fais face à tout. Je veux arriver à mes fins. Je suis battante et volontaire. Aggravée par l'échec. je ne supporte pas qu'on me fasse des obstacles J'ai besoin de gagner, d'avoir raison. Je dois être la plus forte.
Pendant un an vide total, très seule, renfermée, fermais les volets dans la journée, évitais la vue des gens quand je les rencontrais, pensais que la famille du mari me rejetais, abandonnée. Seule au monde. peur de perdre sa fille et ses petits enfants qui vont déménager.
Ma vie n'a plus de sens.
Orgueilleuse. Je ne veux pas les voir.
Ne veux pas qu'on m'impose quelque chose : garder mes petits enfants ou les inviter tel jour.
Des amis ? Jamais, j'ai été déçue. Mon mari, c'était tout, mon confident.
J'ai un ami maintenant à qui je me confie. Heureuse, mais ça ne va pas durer.
Besoin d’être rassurée. Je ne me confie pas à une femme, pas confiance.
Tout me casse les pieds, envie de rien, ni même de voir mes enfants et petits enfants.
Veux garder mon intimité avec mon ami. Pas de pleurs.
A quoi occupez vous vos journées ? Papiers, linge, ménage, je reste des journées dans le fauteuil, j'ai envie de rester dans mon lit regarder la télé. Je regarde par la fenêtre pour voir si les voitures sont là. Je ne m'habille pas dans la journée, je me fais belle pour mon ami le soir, envie de lui plaire. Je fais pour lui, pas pour moi. Peur qu'il rencontre quelqu'un d'autre, pense toujours à la secrétaire avec qui il a eu une relation pendant 17ans. Peur d’être trompée et sais qu'il ne le fait pas. Mon mari ne me laissait pas seule toute la journée... Je pense à mon mari, il ne méritait pas ça.
Désespoir, rien ne me fait rien. Impression d’être en train de mourir. N’ai plus la force de me battre. Ne sert plus à rien sur terre.
Pense que je suis envoûtée.
Panique quand mon ami ne voulait plus venir chez moi. Peur de mourir et veux mourir. Idées suicidaires. Besoin de quelqu'un. Ne peux sortir de chez elle, ni de sa voiture, ne peux aller dans un magasin par peur panique. M'enferme chez moi. Jalouse les autres, sensation d’être punie, peur que quelqu'un rentre chez moi.
Bien dans sa voiture ou sa maison car protégée.
Toujours besoin d'un médecin, d'une voisine, d'un traitement et refuse de consulter un psychiatre.
Insomnie. Impression de pas dormir. Réveil de l h à 3h
Rêve :
Il y avait un gros rat derrière ma porte et il allait passer sous la porte, j'avais peur. Dans la pièce où je dormais, il y avait un autre gros rat emballé dans un sac blanc en papier, les pattes pliées sur le ventre. L'horreur.
ATCD : péritonite à 14ans où j'ai failli mourir.
Enfance heureuse. Deux enfants sans problème. Ménopause à 50 ans.
Mère ?
Père ? Un pourri : il a eu un bébé, Michelle, avec une maîtresse quand j'avais 14ans.
Depuis la mort de mon mari, j'ai la diarrhée.
Diarrhée hors chez elle Peur d'avoir la diarrhée. Selles comme de l'eau, parfois mousseuses, de 1 à 10 fois par jour, sans douleur, aggravées par le moindre souci. Selles toujours normales le matin. Diarrhée imminente, me perturbe l'existence, cherche les toilettes dès que je sors de chez moi.
Diarrhée obsessionnelle. Aggravation par vin et apéro.
Moral s'en va quand j'ai la diarrhée.
Appétit souvent augmenté. Désir de cornichons, de lard : un plaisir. Désir de vin, de kir le soir avec mon ami. Peux arrêter facilement. Sa voisine me dit qu'elle l'a vue souvent saoule.
Bouffées de chaleur au visage seulement, avec transpiration et peur de mourir, souvent la nuit à 3 heures du matin.
Dose 30CH. Dès le lendemain je me sens mieux dans moi et dans ma tête, je me sens plus forte presque revenue normale comme il y a bien longtemps. Je me suis affirmée devant mon ami et il veut bien vivre avec moi. J'ai même meilleure mémoire. La diarrhée ne me panique plus. Je peux sortir de chez moi sans problème et inviter des gens chez moi. Je n'ai plus de bouffées de chaleur. Dors bien. Ai moins envie de boire et en parle pour la première fois. Deuil du mari est fait, ne vais plus au cimetière.
SOLUTION
RHODENDRON, trouvé par répertorisation sur diarrhée sans faiblesse.
– Cas de Dominique Viola, séminaire GEHU–CLH à Reims, 02 & 03.02. 2002 :
L’inceste, ce poison qui rend coupable d’être sale pour que tout le monde vous observe:
Madame S. née en 1942, consulte le 23.07.2001. Elle est dépressive depuis 6 mois avec dit–elle un comportement infantile auprès de son mari. Elle vient de faire un peu de sophrologie sur sa demande qui l’a aidée. Elle plaint surtout de bouffées de chaleur, d’insomnie avec angoisse vers 5 – 6 h. du matin, et de douleurs sacro–iliaques droites. Elle est suivie pour de l’arthrose dont les douleurs sont améliorées par la chaleur .
Antécédents d’eczéma, d’oxyurose, varices du MID, a fait un zona du cou et un phlegmon de l’amygdale droite 4 mois après une dose de Sulfur 30 CH en 95. Fait des diarrhées motrices de trac. A l’âge de 7 à 8 ans, a été victime d’attouchements incestueux de la part du père. Enfant elle rêvait de serpents qui lui faisaient peur. Ressent une sensation d’agitation interne. Eprouve un dégoût de la vermine, des vers tout particulièrement. Sensation d’être sale. Sentiment d’être abandonnée, jugée, observée. Grand manque d’initiative, est dépendante de son mari, se repose totalement sur lui. “ J’ai cherché un père ”. Colère exceptionnelle mais incontrôlée. Ne supporte pas la solitude, besoin de distraction, recherche la compagnie, surtout celle du mari admiré, aime les voyages d’autant que le mouvement lui fait du bien. Pas frileuse, très améliorée par les éliminations (céphalées ou retard de règles > épistaxis, diarrhées >), très nette latéralité droite confirmée par les antécédents. A très soif en dehors des repas, surtout de lait froid. Aime bien les œufs durs, déteste le gras.
SOLUTION et SUIVI :
Courte répertorisation sur les rubriques suivantes :
Sentiment d’abandon
Agitation, nervosité interne
Illusion d’être observée
Désir de lait froid
Ecoulement améliore
RHUS TOX. sort haut la main, conforté par la sensation d’être sale (ajout de Phatak), puéril dans son comportement, les modalités d’amélioration par la chaleur et le mouvement.
1 dose en XM K va agir très nettement plus de 3 mois dans tous les domaines.
Revue le 24.01.2002, elle se sentait moins sale à l’intérieur d’elle–même, moins observée, moins coupable (Rhus tox. est à Anxiété de conscience, mais pas à Illusion d’avoir mal agi). A pu parler à son mari et son médecin généraliste des attouchements incestueux qu’elle avait subi.
Sa mère vient de décéder en décembre dernier, elle s’est endormie à l’âge de 89 ans.
Reçoit 1 dose en LM K.
HYPOTHÈSES sur RHUS TOXICODENDRON :
"Le mouvement c'est la vie". Mais Rhus tox. s'agite trop, dérape, et c'est l'entorse. (D. Grangeorge)
Toute séparation l'aggrave; agit dans la lenteur sous peine de s'épuiser ; le décollement cutané répond au détachement affectif ; thème de la famille, besoin de compagnie ; croit avoir commis un crime, se sent persécuté. (Lamothe J.)
Le danger vient de l'intérieur de la famille. (d'après R. Sankaran)
COMMENTAIRES :
Illusions d’être observé, regardé, persécuté, qu'on veut l'empoisonner : cette plante sécrète du poison pour se défendre car elle a l'illusion qu'on en veut à sa vie, d'où le réflexe de défense et parfois l’éloge de la fuite.
REMARQUES dans la salle :
M. Zala : Chat Titi, très famille, trop (inquiétude pour ses enfants) ; allait se cacher après avoir vomi.
Y. Maillé : Femme très phobique, toujours accompagnée par sa famille ; très peur de l’eau ; agoraphobie.
P. Servais : Illusion d’être loin de la maison. Attaques de panique et agoraphobie.
Problème du mouvement lié à la vie. A besoin de mouvement biologique, de son propre mouvement. Le non mouvement aggrave.
M. Zala : Le danger vient de sa famille (Kali–br.) Se lave souvent les mains, a l’impression que tout est contaminé.
S. Koch : < l’humidité, peur de l’eau et illusion d’être sale.
M. Mismhal : remède d’une famille de poisons.
P. Servais : Illusion qu’il est seul, mort (ru).
Peur de penser à des choses tristes (ru).
Remède de paralysie infantile.
AJOUTS A ENVISAGER :
MAGNÉTISME, hypnose amél. : Rhus–t.OP72
MAGNÉTISÉ, désire être : + Calc–sil.SK, rhus–t.OP72
*VIOLENCE sexuelle, suites de : rubrique en commun avec Michel Zala
Acon MP, ambr.Michael THOMSON'S Book, H. LINKS 3/96, p169, anac.MP, androc.FE+ZL, arn.MP +OP, berb.(BM)+ U. SANTOS & P. KÖNIG, H. LINKS 2/94, p 15–17, carc. MP +OP, croc.ZL, crot–c.OP59+ MAILLÉ Yves, cupr.TINUS SMITS, cycl.FE, foll.VML, ign.MP +OP, kreos.ZL+SPA 98 pp143–145, lac–c.CROUZET, A–M. 3x Spa 2000, lac–f.VML, lyc.MP, lyss. VML+ E. BROUSSALIAN, med.MP, melis.Dutch M.arguerite PELT, nat–f.STJ, nat–m.MP+OP, nux–v.MP, op.MP, plat.MP, rhus–t.OP53+OP72, sep.MP, staph.MP+OP, stram.OP54, thuj.MP, toxi.FE, tub.Jean–Marie KRUG, ustil.VML
– Cas de Dominique Viola, séminaire GEHU – CLH à Reims le 02.02.2002 :
Pourquoi diable va–t–elle voir des films d’horreur ?
Mademoiselle C..., 23 ans, au regard anxieux, tendue, est ouvrière frontalière travaillant au Luxembourg. Elle consulte le 14.09.2001 pour dysménorrhée secondaire avec le flux depuis quelques mois, alors qu’elle est sous progestatifs minidosés : Ogiline puis Cérazette. Elle se plaint aussi de dyspareunie par sécheresse des muqueuses, de brûlures avant d'uriner, enfin d'épigastralgie avec nausées et "faim terrible", qui sont très améliorées en mangeant, mais le repas entraîne de la lourdeur.
En fait d’épigastralgie, on retrouve à l'examen un point douloureux spontané situé sur la ligne médiane, au milieu de la ligne unissant l’appendice xyphoïde à l’ombilic.
Son pouce droit est très endolori au froid et endormi.
Affectée de myopie, d’insuffisance veineuse des membres inférieurs, elle a été opérée en 2000 de condylomes vulvaires. Cycles irréguliers de 20 à 30 jours, règles faibles.
– Je lui demande “ qu’est–ce ce qui vous a le plus perturbé dans votre vie ? ”.
– Elle répond qu’à 19 ans elle a eu très peur du film "l'Exorciste" : “ j'avais l'illusion que le diable était derrière moi ! ”.
Rapporte deux rêves :
- "Je rencontrai un ange déchu, aux ailes coupées et aux petites cornes, et je voulais qu'il reste avec moi. J'étais amoureuse de lui, mais lui voulait partir".
- "J'étais juive (pas en réalité) dans un camp de concentration. Je savais qu'on allait me liquider, mais je n'étais pas inquiète".
A souvent l'illusion d'être emportée par le diable et la peur de devenir folle, parfois la sensation d'être ridicule.
Cette brunette aux yeux marron, raffole de fromage et le chocolat.
Reçoit X 15 CH, une dose.
SOLUTION :
La peur de diable et de la folie me font d’abord penser à Mancinella. Les camps de concentration évoquent en particulier Germanium et Gallium, mais le point de Weihe spontané et les fringales terribles font penser au radical iode.
La tendance à décoller dans l'imaginaire et les sensations de brûlure évoquent de façon basique le phosphore et le soufre. La pointe de la langue est très rouge, les bords de la partie antérieure aussi.
Sulfur est dans la rubrique ‘Illusions qu’il voit des démons’, et dans ‘Rêves d’être poursuivi’.
Sulfur est remède unique dans ‘comportement Ridicule, heureux et fier de son exubérance’ et présent au 2e degré c.a.d. le mieux placé avec Phosphorus dans ‘Rêves ridicules’.
Sulfur et Mancinella appartiennent tous deux à la rubrique ‘Indifférence’, Sulfur iod.1’ est remède unique à ‘Indifférence à ce qui l’entoure’.
Sulfur iod. 1’ est dans ‘Peur de la folie’ au même titre que Sulfur et Iodum.
Je prescris SULFUR IODATUM 15 CH.
SUIVI :
Revue le 12.01.2002, très contente, très souriante. "J'accepte mieux les discussions ou les films sur le satanisme, je ne m'en préoccupe plus". N'a plus la sensation d'être ridicule. Ne voit plus le diable dans ses rêves. N'a plus d'épigastralgies ni de nausées, ni de fringales, ni de brûlures avant d'uriner. Le pouce droit ne la gêne plus, les rapports se déroulent normalement, n'a plus de sécheresse muqueuse. Les règles sont redevenues supportables, gênantes le premier jour tout au plus.
A fait un rêve : "Ma grand–mère se prenait une balle dans la tête, complètement défigurée mais pas morte ; une cousine venait l'opérer". N’y ressent pas d’inquiétude ni de peur.
Elle n'a jamais eu peur dans ses rêves, même pour les pires.
Eprouve une sensation de froid du bout du nez, des mains et des pieds parfois, mais ce n'est pas retrouvé à l’examen. Est un peu frileuse, sans plus.
COMMENTAIRES :
On peut congeler ou chauffer Sulfur iod. sans véritablement le dénaturer.
Il est pressé mais n’aime guère faire d’effort : un TGV à ne pas bousculer. D’où son insatisfaction et son mécontentement. Jovial, gai, en alternance avec de l’irritabilité en est la conséquence. Il a l’illusion de voir des personnes décédées, peur qu’il arrive quelque chose, qu’un malheur n’arrive, de la folie. A l’inverse, son indifférence ne toucherait donc pas que son environnement et les taches ménagères, mais concernerait aussi les choses horribles ! Pour suivre la même idée, alors que les sensations de brûlure sont légion (terme réservé aux démons dans l’Ancien testament), une insensibilité touche parfois des zones cutanées qui forment des taches blanches (Endroits, certains, blanchissent et deviennent insensibles (1/1*) Vermeulen ) : la part du feu concédée par le diable ? Un remède d’enfer ?
AJOUTS A ENVISAGER, si le cas se confirme dans la durée, et si c’est confirmé par d’autres observations :
ILLUSIONS / Gens / derrière lui / diable : Sul–i.OP71
PEUR / Diable: Sul–i.OP71
RÊVES / Diable : Sul–i.OP71
RÊVES / Indifférence / *choses horribles : Sul–i.OP71
RÊVES / Prisonnier / * camp de concentration : Gallium. SCHERR J., germanium SCHERR J., sul–i.OP71
Désir / Chocolat : Sul–i.OP71
Désir / Fromage : Sul–i.OP71
COMMENTAIRES :
P. Servais : Caricature physique de Sulfur, mais bizarrement autonome et actif pour un Sulfur.
- Cas d’un homme atteint d’un cancer du testicule, qui avait les poils hérissés, la sensation que les cheveux sont dressés sur la tête ajout KEB, et peur du moindre exercice.
– Cas de Dominique Viola, au séminaire GEHU – CLH à Reims les 02 & 03 02 2002.
Toute petite dans son cadre, cette taiseuse s’agite dans sa ménagerie en sautant de joie.
Pauline, née en 1982 (alors âgée de 18 ans) étudiante en faculté d’Anglais, consulte pour la première fois le 15.01.2001 de retour du Sénégal, pour de la dysménorrhée malgré la prise d’Adépal : douleurs lancinantes avant le flux, avec irradiation lombaire, améliorées pliée en deux ; elle se tait pendant les douleurs qui sont difficilement soulagées par du Spasfon. N’est réglée spontanément que 3 fois par an.
Antécédents d’asthme, de “ blocage respiratoire avec toux ” ; a été opérée d’un strabisme interne. Insomnie d’endormissement.
Je la revois le 28.02.01 avec les résultats de l’échographie prescrite qui montre une ovarite micropolykystique (OMPK). Assez souriante, c’est une fausse blonde (châtain moyen) à la crinière naturellement bouclée sur les épaules et au nez pointu. Porte des lunettes voyantes, très colorées. Je lui demande comment elle aime s’habiller : “ en été des couleurs vives, en hiver du sobre. ” Elle tient difficilement en place, s’anime sur sa chaise. Se présente elle–même comme très dynamique, éprouve le besoin de se dépenser, fait de l’équitation, de la gymnastique, de la natation, du judo, et adore danser. Joue du piano. “ Je saute partout de joie. ”
Pour s’occuper, elle arrache les croûtes de ses cicatrices qui démangent, “ adore se faire les boutons ” et extraire les points noirs de la peau des autres.
Aime prendre des risques, mais redoute l’échec scolaire.
“ Quand j’essaie de m’endormir, je me sens toute petite dans un cadre rectangulaire avec des losanges à l’intérieur ”, à la manière du graphiste Vasarely.
Ne supporte, ni d’être seule avec un vif désir de compagnie, ni le calme.
Quand je lui demande ce qui pourrait la rendre jalouse, la réponse fuse immédiatement : “ je pourrais tuer une rivale ! Je suis très possessive, même quand il (son compagnon) caresse un chat . Je ne me mets en colère qu’avec mon fiancé, ce qui occasionne des difficultés respiratoires : je respire très fort. Je ne supporte pas la fumée du tabac qui m’énerve. J’ai perdu un ami en 96, depuis, je ne veux plus me fâcher avec les autres ; j’ai peut–être moins de compassion depuis”.
“ Je suis trop confiante, j’aimerai être prudente, mais j’ai du mal ”.
“ Je pourrais me passer d’homme, pas d’animaux : j’ai deux chiens, trois chats, sept chevaux, de petits lapins ” : une vraie ménagerie ! “ De plus, je dois voir le vert, j’aime les forêts ”.
Rêve de résultats d’examens ; que son ami décédé revient ; rêves prémonitoires. A des pressentiments qui se vérifient.
Nette aversion à être touchée, en particulier les épaules et le dos.
Très frileuse, porte facilement trois pulls en laine, n’a jamais le cou découvert. Recherche la chaleur naturelle du soleil, mais ne supporte pas de respirer de l’air chaud. A horreur de l’humidité. Ne transpire que rarement, même après le sport. En lui prenant le pouls, on retrouve la main moite déjà serrée à son arrivée.
Se plaint d’avoir la sensation d’avoir les avant–bras et les mains lourds et enflés.
Se dit “ pas facile à vivre avant les règles ” ; désir sexuel augmenté après les règles.
Recherche particulièrement les aliments chauds, raffole de sucreries +++, de chocolat ++. A très soif +++.
Reçoit R. 200 K, une dose.
Revient le 04.04.01 très contente : les règles sont devenues indolores, l’insomnie d’endormissement a disparu, elle n’est plus agressive avant les règles. Pourtant le rêve de l’ami décédé continue : “ il me dit c’est une blague, je ne suis pas mort, je vais revenir ” (ne croit ni en Dieu, ni en la réincarnation). Se sent comme avant par ailleurs.
Revue par la suite, elle va bien. Une échographie ultérieure en dira plus long sur l’OMPK.
SOLUTION ARANEAE TELA Tela
Devant la jalousie, le caractère possessif, la clairvoyance, l’absence complète de méfiance alléguée, la frilosité du cou, la clairvoyance, la danse, l’illusion de ‘faire tapisserie dans le cadre’ (“ quand j’essaie de m’endormir, je suis toute petite dans un cadre rectangulaire avec des losanges à l’intérieur ” qui reprend le thème du motif décoratif et du jeu avec des animaux imaginaires qu’il croit voir dans le papier peint du mur), la colère, la naïveté, la sexualité exacerbée, la polarité respiratoire, on peut penser à Hyosciamus.
Pourtant l’approche par les règnes fait plus penser à un remède d’origine animale pour l’aspect voyant, le besoin d’attirer l’attention, voire de séduire, la jalousie et la violence des colères.
Un animal à sang froid, un serpent qui se chauffe au soleil, avec le désir de tuer , ou encore mieux une araignée avec son énergie débordante, son aversion pour l’humidité, son aversion pour la fumée du tabac ; les questions ont d’ailleurs été posées dans ce sens, pensant d’abord à Tarentula pour l’agitation anxieuse, la danse, le désir de chocolat, l’aversion à être touchée. Mais on retrouve pas de véritable impatience à mener les autres à son rythme, l’amélioration par les massages et les shampooings.
On peut évoquer également Aranea diadema pour la sensation de froid, l’aggravation à l’humidité, la sensation de membres enflés et lourds.
On apprend que la patiente n’a pas peur des araignées, même des très grosses.
Pourtant ce besoin très physique de sauter de joie, cette façon de sautiller sur sa chaise font penser à ARANEA TELA, la toile d’araignée. Le remède a fait merveille sur la dysménorrhée et l’insomnie.
Cela grâce aux notes de Christian Ozanon sur le séminaire Antipodes de Toulouse 2000, où Lou Klein, le canadien de Vancouver, rapporte l’observation d’une petite fille hyperactive sautant et sautillant, et à qui il avait prescrit ce remède.
Cas de Lou Klein, LES ANTIPODES à TOULOUSE mai 2000, Lou KLEIN & Massimo MANGIALAVORI, d’après les notes de Christian Ozanon et Catherine Renard :
C'est une petite fille de six ou sept ans qui a été adoptée par deux musiciens rock. C'est une enfant hyperactive, très joyeuse qui ne reste pas tranquille plus de deux minutes. A six mois, elle bougeait les bras au rythme de la musique.
Max, son ami, a quitté l'école, elle est alors devenue triste et rêveuse.
Son Q.I. est élevé. Elle ne dort pas. Elle est très créative et vive. Elle est également très affectueuse et aime à être touchée. Taquine ses amis, mais n’aime pas l’être et alors s’en va. Aime danser, bouge, se cogne, saute. Elle sautille et est très ‘demandante’. Elle fait des colères quand elle n'obtient pas ce qu'elle veut, puis elle est désolée et dit : “ maman, je t'aime ”.
Elle rêve d'araignées et est extrêmement alerte. Elle a un gros appétit, un besoin de sucre et de lait le soir, aggravée par le ‘milk–shake’.
Elle a tué le lapin (?). Elle est triste d'avoir tué le lapin car grand–mère est morte.
Elle a une mauvaise notion du temps, une mémoire faible, dit qu'elle est une idiote, est très lente ; forte énergie comme un jouet qu'on remonte, fait des puzzles, taquine ou se fait taquiner par les autres. Elle parle de façon rythmique. Enurésie.
La toile d'araignée contient la composante de l'araignée, mais en plus, le patient aime sautiller en permanence.
Tela : humeur méchante, désir de tuer ses enfants (syndrome de Münchhausen).
Riche en fibrinogène, les fermiers gardent les toiles dans les étables, elles sont mises sur des blessures ou brûlures, aidant ainsi à la cicatrisation.
Proving par Hugues. Toxicologie proche d’Opium (problème d’endormissement).
Boericke O–E. : In ARANEA DIAMEDA
... Relations : Tela aranearum – toile d'araignée – (insomnie cardiaque, énergie musculaire augmentée. Excitation et agitation nerveuse dans les états fébriles. Asthme sec. Quintes de toux incessantes ; maux de tête périodiques avec éréthisme nerveux extrême, opiniâtres et intermittents. Agit immédiatement sur le système artériel, pouls plein, fort, compressible. Ralentit la fréquence du pouls. Fièvres larvées périodiques et chroniques chez des patients abattus. Les symptômes se manifestent brusquement avec une peau froide et moite. Engourdissement des mains et des jambes au repos. Frissons continuels.
Aranea scinencia – Araignée grise (contraction nerveuse constante de la paupière inférieure. Somnolence. Aggravation dans une pièce chaude).
Heloderma ; Cedron ; Arsenic.
Posologie : De la teinture mère à la 30e dynamisation.
Aranearum Tela de J.H. Clarke :
Cobweb (of black spider found in barn, cellars and dark places).
Characteristics:
Cobweb has been used as a remedy from ancient times. It has also been experimented on healthy persons. It very rapidly lowers the frequency of the pulse rate. In some it has produced " a calm and delightful of feeling, followed by a disposition to sleep." "The most delicious tranquillity, resembling the action of opium, and followed by no bad effects. ” Twenty grains given to an old and infirm asthmatic produced “ slight but pleasant delirium." Muscular energy is increased, could not be kept in bed, but danced and jumped about the room all night.
Traduction :
Toile d’araignée (d’araignée noire que l’on trouve dans les grange, les caves et les endroits obscurs).
Caractéristiques :
La toile d’araignée est utilisée comme remède depuis les temps anciens. Il a été également expérimenté sur des sujets sains. Il abaisse très rapidement la fréquence cardiaque. Quand c’est marqué il procure “ un calme et une sensation délicieuse, suivis d’une disposition au sommeil. ” “ La plus délicieuse tranquillité, ressemblant aux effets de l’opium, sans être suivie d’effet péjoratif. Vingt grains donnés à un vieil asthmatique infirme ont produit un léger mais agréable délire. ” L’activité est débordante, il ne peut tenir au lit, mais danse et saute autour de la pièce toute la nuit.
COMMENTAIRES
Rapporté dans l’actualité du 22 01 2002 : des chercheurs anglophones ont fait des manipulations génétiques sur des chèvres, introduisant des gènes d’araignée pour leur faire produire du lait, lequel sert à fabriquer des fils de soie dont la solidité est à toute épreuve !
La patiente de Lou Klein aime à être touchée, l’autre a une aversion à être touchée.
Penser aux petites filles voyantes, gourmandes, malicieuses et jalouses qui débordent d’énergie, celles qui dansent et jouent à la marelle dans la cour de récréation des heures durant. On peut imaginer ces petites araignées femelles en herbe, sautillant sur leur chaise durant les cours, véritables sac à puces en mouvement continuel, rusant pour faire tomber les copines qu’elles auront piégées avec leur sourire mielleux. Evitez de toucher à leur toile, attention danger !
BIBLIOGRAPHIE
- Boericke, O–E., Matière Médicale, 1927, trad.Guéniot G., Similia 2e éd. 1997.
- Clarke, J.H., A dictionary of Materia Medica., p. 154 ; ed. B. Jain publishers, Delhi, 1995.
- Kein Lou, observation présentée au séminaire Les Antipodes à Toulouse, mai 2000, Lou Klein & Massimo Mangialavori, d’après les notes de Christian Ozanon et Catherine Renard.
– Cas de François Bernaerts, séminaire GEHU – CLH à Reims le 02.02.2002, notes de D. Viola :
Femme, professeur dans une école d’art, victime d’agression verbale de la part de collègues qu’elle avait fait entrer dans l’école, pour un problème de jalousie.
Elle est atone, sans rancune, ressent des spasmes. Nerveuse, active.
Lorsqu’elle est assise, elle sent coupable.
Tendance à rigoler, plutôt solitaire, n’aime pas les menteurs.
Le moindre bruit la réveille.
A reçu Colocynthis pour des crampes > allongée, > pliée en deux.
Rhus–t. car pressée, faim la nuit, etc...
Reçoit R. et devient indifférente au conflit, s’en fout ? mais a encore des vertiges.
Rhus–t. 5 CH, pourquoi ?
R. ne donne rien cette fois.
Natrum mur. pas grand chose,
A son retour de vacances, reçoit une lettre de calomnie et se trouve menacée d’un procès pour attentat à la pudeur, est convoquée chez le directeur.
Se sent coupable d’avoir fait quelque chose de mal, même sans le vouloir.
Très manipulatrice.
R XM K, s’en trouve beaucoup mieux en 15 jours.
ZINCUM METALLICUM
Angoissée d’être accusée à tort.. (Sankaran)
Illusion d’être arrêtée, accusée, persécutée.
Constante excitation nerveuse, animée de secousses, agitation comme si on lui en voulait.
Elle va être arrêtée.
“ Je n’ai pas su me défendre. ”
Attaque défense : un métal !
La patiente faisait des gravures sur zinc.
COMMENTAIRES dans la salle :
Y. Maillé :
Se met en situation d’être persécuté.
Rêve d’excréments : se sent une merde.
Tête de turc, emmerde les autres ou fait emmerder.
Impression de perdre son énergie par les yeux.