decin




Phytolacca decandra


     (Morelle à grappes – poke weed) d' après "New Remedies" de Hale
     DESCRIPTION BOTANIQUE
     Cette plante est herbacée, avec une racine vivace de fortes dimensions, souvent dépassant en diamètre celui de la jambe d' un homme, ordinairement ramifiée, charnue, fibreuse, blanche à l' intérieur, de section facile, et recouverte d' une très fine écorce ou cuticule brunâtre. Les tiges sont annuelles d' environ 2, 5 cm de diamètre et de 1,70 à 3 mètres de hauteur, rondes, lisses avec de nombreux rameaux; lorsqu' elles sont jeunes elles sont vertes, mais elles prennent quand elles mûrissent une teinte écarlate ou pourpre foncé. Les feuilles sont disséminées, pétiolées, ovales, oblongues, lisses des deux côtés, avec des nervures sur leur face inférieure, entières, pointues de 12 cm de long sur 5 à 7 cm de large. Les fleurs sont nombreuses, petites, d' un blanc verdâtre. sur de longues rappes pédiculées et à l' opposé des feuilles, parfois droites et parfois tombantes. Les pédoncules sont presque lisses, angulaires, ascendants. Les pédicelles s' écartent en formant des fourches, ils sont parfois branchus, d' un blanc verdâtre, ou pourpre. Le calice est blanchâtre formé de 5 sépales incurves, concaves, ovalaires. Dix étamines, ovaires verts, ronds, déprimés, a dix sillons, dix styles. Baies en de grandes grappes. d' un pourpre foncé quand elles sont mûres, rondes, déprimées ou aplaties, marquées de sillons sur Ies côtes. Dix utricules. Dix graines, solitaires.
     Cette plante est native des États–Unis, ou elle pousse presque partout, le long des haies, dans les champs en friches, et les prairies, sur le bord des routes, et les sols humides. Elle fleurit de juillet à septembre. On la connaît sous divers autres noms: graine à pigeons, garget, scoke, coakum, pocan. Les deux derniers noms viennent des tribus indiennes. Cette espèce ne se trouve pas seulement aux États–Unis, mais aussi aux Açores, en Afrique du Nord et en Chine.
     Phytolacca icosandra est une espèce beaucoup plus petite originaire d' Amérique du Sud, s' étendant de Rio de Janeiro à Mexico et on la rencontre aussi dans quelques îles des Indes de l' Ouest.
     Phytolacca octandra se trouve dans les Indes de l' Ouest et au Mexique ou ses baies sont utilisées pour le lavage, comme le savon.
     Ces différentes espèces possèdent des propriétés semblables
     CONSTITUANTS CHIMIQUES
     on peut extraire des cendres de cette plante plus de 45% de potasse caustique. on dit qu' elle existe dans cette plante sous la forme d' un sel neutre, par combinaison avec quelqu' acide végétal. C' est là sans doute l' explication des propriétés escharotiques des cendres, qui ont été utilisées en applications locales sur les cancers, les ulcères indolents, etc. Cependant cette propriété thérapeutique ne réside pas seulement dans les cendres, car un extrait épaissi de la racine, des feuilles et des baies est, lui aussi, doué de propriétés escharotiques
     La présence de potasse caustique dans cette plante est tout à fait suggestive. Elle vient éclairer quelque peu ses effets toxiques beaucoup de ses symptômes et effets pathologiques ressemblent à ceux de Causticum, et des alcalis caustiques, Absorbée per os la drogue est probablement libérée de son acide, et pénètre dans la circulation sous forme de Kali causticum. La plante, cependant, possède d' autres effets dynamiques; elle affecte puissamment le système nerveux, et aussi les tissus fibreux et osseux. Ces effets chimico–dynamiques provoquent des lésions profondes et importantes, comme la diphtérie, la paralysie, la périostite, etc. Une analyse faite par M. E. DONELLY (American Journat of Pharmacy, vol XV, p. 169) montre que la racine contient ume gomme, une résine, de l' amidon, du sucre, de l' acide tannique, une petite quantité d' huile fixe, des fibres ligneuses, etc.
     PROPRIÉTÉS PHYSIQUES
     Les jeunes pousses sont souvent utilisées comme légumes verts, mais deviennent cathartiques à mesurent qu' elles mûrissent. Les parties officinales de cette plante sont les racines, les feuilles et les baies.
     La racine que l' on emploie le plus souvent, devrait être récoltée dans les dernières semaines de l' automne, nettoyée. coupée, en tranches transversales, et soigneusement desséchée. Lorsqu' on la trouve sous cette forme, elle est d' une couleur brun pale, plutôt foncée vers l' extérieur; elle est dure, ridée, et nettement marquée à l' intérieur d' anneaux concentriques épais. Elle est inodore, d' un goût plutôt sucré et doux auquel succède une âcreté considérable. on peut extraire ses principes actifs par l' eau à 100° ou par l' alcool. La teinture préparée avec la racine fraîche devrait être faite avec l' alcool le plus fort. Si l' on utilise la racine sèche on prendra de l' alcool à 20% d' eau.
     Les feuilles devraient être récoltées juste avant la maturation des baies. Le Docteur POPE, de Washington City, m' a dit qu' avec une teinture préparée à partir des feuilles récoltées tard dans la saison, il avait obtenu des résultats excellents et rapides dans la diphtérie.
     Les baies doivent être ramassées pleinement mures; elles ont un goût fade désagréable, légèrement âcre, et sont presque sans odeur. Elles contiennent en abondance un jus d' un beau pourpre foncé qui constitue le réactif aux acides le plus sensible que l' on connaisse jusqu' ici. Une base le fait virer au jaune alors qu' un acide lui rend sa couleur pourpre; mais il est très instable, se modifie en quelques heures et perd sa sensibilité de réaction. On n' a pas encore découvert comment le fixer. Il paraît contenir du sucre avec un ferment, et donne un liquide d' où l' on peut tirer de l' alcool. La teinture devrait être faite par addition à parties égales, en poids, de baies écrasées et d' alcool.
     PRÉPARATIONS OFFICINALES  
     1– Teinture de la racine  
     2– Teinture des feuilles  
     3– Teinture des baies  
     4– Trituration de la racine sèche 
     5– Trituration de Phytolaccin (le principe actif de la plante)
     HISTOIRE MÉDICALE
     Phytolacca fut utilisé par les indiens comme un éméticocathartique, et aussi pour le traitement du cancer, des tumeurs, etc.
     RAFINESQUE en fait la brève mention suivante.
     "on l' appelle "Chougras" en Louisiane. "Jucato" en Jamaïque, et "Cuechliz' '  au Mexique; c' est une plante active et utile; la racine est émétique et cathartique, sans spasmes; des doses de 0, 60 gr à 1, 8O gr de poudre sont actives et sans danger. Les vieilles feuilles sont âcres et purgatives. Les tiges et les feuilles contiennent plus de potasse que toute autre plante, 67%. par calcination, et 42% de potasse caustique pure par lixivation; elle contient un acide particulier, l' acide PhvtoIactique, voisin de l' acide malique. La racine fraîche et les feuilles sont escharotiques, résolutives et sont utilisées surtout en cataplasmes pour les ulcères cancéreux ou malins, la psore, la teigne. Les baies et leur suc sont spécifiques pour le rhumatisme chronique et syphilitique. et on les prescrit soit à l' état frais, ou conserve par addition d' un tiers d' alcool, une cuillerée a bouche toutes les quatre heures. "
     Ces remarques de RAFINESQUE, écrites en 1825 ont été recopiées sans grand changement par tous les auteurs, qu' ils soient botanistes ou éclectiques, jusqu' à nos jours, mais depuis cette époque il semble que l' on ait découvert peu de choses que l' on puisse ajouter à ses indications cliniques
     Les auteurs Allopathes ne donnent pas beaucoup d' importance à cette plante, et seule la Pharmacopée des États–Unis en fait mention.
     Il était dans les attributions de 1' école Homéopathique d' en faire des expérimentations scientifiques, et, par des provings sur les individus sains, de découvrir ses indications dans les états pathologiques.
     Les médecins Allopathes et éclectiques ont décrété que cette plante était utile dans "le rhumatisme chronique, les maladies herpétiques chroniques, les ulcères, les périostites et les hémorroïdes. " ici se termine leur savoir. Ils ne savent pas pourquoi elle guérit, et, d' une façon aveugle, la qualifient d"altérative".
     Le cas suivant d' intoxication par ingestions de baies est tout à fait suggestif (Dr. LEE d' Etna):
     "Le 25 septembre 1865 je fus appelé auprès d' un garçon de huit ans qui souffrait intensément, sans que ses parents sachent pourquoi. Lorsque je le vis il était dans de grandes souffrances; il se plaignait de douleurs pinçantes dans l' estomac; avec des nausées et de violents vomissements. J' examinai ce qu' il avait vomi, et y trouvai des graines d' une couleur rouge foncée: et après avoir vomi il me dit lui–même qu' il avait mangé de la morelle à grappes "toute une quantité". Après que les vomissements eurent cessé, il eut une sévère diarrhée; les selles étaient liquides, brun foncé; il y avait, a la pression, une sévère douleur d' estomac, qui lui faisait pousser des cris. Les vomissements et les diarrhées cessèrent une demie heure après ma visite. Après quoi il se plaignit de nausées légères et de douleurs brûlantes et piquantes dans la région ombilicale; obscurcissement de la vision; langue chargée d' un enduit blanc, et secousses spasmodiques des bras et des jambes. On le mit au lit et il dormit d' un bon sommeil toute la nuit. Le matin il était aussi bien que jamais. J' oubliais de dire qu' il avait mal à la gorge, qu' ll avait le gosier congestionné et d' une couleur foncée; sécheresse de la gorge; les amygdales étaient un peu enflées.' ' 
     WOOD, dans la Pharmacopée des États–Unis nous dit:
     "Alors que les effets les plus marqués de Phytolacca paraissent se produire sur l' estomac et les intestins, la peau, le système nerveux, les organes urinaires et génitaux des deux sexes appartiennent aussi à sa sphère d' influence. Lorsqu' on le donne à de fortes doses à des animaux, il produit des vomissements'  de la diarrhée, des selles sanglantes avec transpiration, somnolence ou stupeur toux, tremblements, mouvements convulsifs, augmentation de l' urine, et distension de l' abdomen. En tant qu' émétique, il est lent dans son action et souvent le patient ne commence pas à vomir moins d' une ou deux heures après son ingestion; mais ensuite la drogue continue à agir longtemps, à la lois sur l' estomac et les intestins. On dit que les vomissements qu' il provoque ne s' accompagnent pas de beaucoup de douleurs ni de spasmes; mais certains médecins ont aussi observé des effets narcotiques tels que la somnolence le vertige et une baisse de la vision. A des doses excessives, II provoque des vomissements et des diarrhées très abondantes, s' accompagnant d' une grande prostration des forces et parfois de convulsions. "
     Le Dr PAINE (Éclectique) dans "Concentrated Medecines" 1865 rapporte ainsi ses effets:
     "Ce remède (Phytolaccin) lorsqu' il est absorbe par des personnes en bonne santé, à des doses de û,û3 à û,û6 gr toutes les deux ou trois heures pendant deux ou trois jours consécutifs produit une sensation de brûlure dans l' estomac avec sensibilité des intestins, et une chaleur particulière dans le rectum, qui est bientôt suivie de ténesme, avec des évacuations muqueuses et sanglantes. Si on en poursuit l' administration il produit des hémorroïdes permanentes, et parfois de la dysenterie. On déduira de ces observations que l' action spécifique de la phytolaccin se fait sentir sur les muqueuses de l' estomac, des intestins et du rectum, spécialement sur ce dernier; et a des doses plus petites et médicinales c' est un des remèdes les plus utiles pour les affections chroniques de cette portion du tube digestif. "
     La sphère d' action de Phytolacca comprend la Peau, les muqueuses, les tissus fibreux(et peut être musculaires) le périoste, et les centres nerveux cérébro– spinaux,
     Dans les maladies de la Peau, il s' est montré très actif pour faire disparaître certaines lésions graves. Il parait utile dans ces cas qui ressemblent aux manifestations de la syphilis secondaire. Il a guéri le psoriasis, pytiriasis tinea capitis, lupus, et les éruptions squameuses en général. A ce point de vue il ressemble à Arsenicum et Mercurius. et particulièrement au second dans son Pouvoir de provoquer. aussi bien que de guérir, certaines éruptions semblables à celles de la syphilis.
     Le Dr. SEARLE de Nev. York  trouve qu' il était spécifique de la tendance aux furoncles, surtout lorsqu' ils sont très douloureux et apparaissent dans le dos tout en arrière de l' oreille. Il est également utile dans l' anthrax et la pustule maligne. Il a provoqué. et a guéri des éruptions lichenoïdes qui S' accompagnaient d' un grand prurit cutané.
     Il semble produire des lésions semblables sur les muqueuses et il est éminemment utile dans Ies ulcérations muqueuses. où qu' elles se trouvent dans le corps, mais plus particulièrement dans le nez, la gorge, et le rectum.
     Une des indications populaires les plus anciennes, et qui fut vérifiée par l' expérience de nombreux médecins concerne son action thérapeutique dans les affections des tissus fibreux et du Périoste. Ces affections  sont en général de nature rhumatismale ou syphilitique. Non seulement il affecte les aponévroses fibreuses des muscles, mais aussi les enveloppes ou gaines fibreuses des nerfs. Il présente à ce point de vue, une ressemblance étroite avec Mercurius kali iod. et Causticum.
     Il a effectué quelques guérisons remarquables dans les diverses formes de rhumatisme chronique affectant les tissus cités plus haut et même Les synoviales. J' ai eu connaissance de quelques guérisons remarquables de cette maladie grâce à l' utilisation domestique d' une macération de baies dans du whisky. Et parmi les nombreux cas rapportés dans nos journaux j' en citerai quelques uns parmi les plus remarquables.
     Le regrette Docteur KENDALL mentionne un cas de rhumatisme périostique chez une jeune fille qui souffrait depuis plusieurs semaines de douleurs nocturnes dans le tibia, et qui fut guérie par quelques doses de 1 x.
     Le Docteor KIMBALL de Sackett' s Harbor, N. Y., écrit:
     "Dans deux cas de rhumatismes des espaces intercostaux inférieurs, irradiant aux muscles abdominaux et lombaires, à la suite d' une exposition au froid et à l' humidité, Phytolacca opéra comme un charme, et deux doses de la teinture mère furent suffisantes; Dans un autre cas qui avait débuté par de la diarrhée, une dose, que l' on laissa agir pendant 24 heures, ne donna aucun soulagement, bien qu' elle ait produit une irritation considérable de la gorge et du gosier ce cas fut par la suite, guérit par Ranunculus bulb. 30H "
     On trouve dans le "Boston Quarterly", voL 1, No 4, un cas dans lequel Phytolacca décandra fut utilisé par le Docteur S. M. CATE, avec de bons résultats, pour des spasmes intermittents de l' estomac et du diaphragme qui duraient depuis quelques années et auxquels dans les six derniers mois s' était ajoutée une douleur sévère dans la hanche, surtout en arrière du grand trochanter. Les douleurs étaient aiguës, coupantes et tiraillantes, et débutaient à quatre ou cinq heures du matin, tirant immédiatement le patient de son lit. Et une fois debout, sa jambe était tellement rétractée qu' à peine ses orteils touchaient le sol. Massages et chaleur lui donnaient un léger soulagement, mais une marche énergique était la seule façon de lui rendre la situation supportable. Et après quelques heures, dans la matinée, les sévères douleurs disparaissaient, et il ne restait plus qu' une douleur sourde, meurtrissante, qui le gênait jusqu' au matin suivant. Parfois les douleurs apparaissaient dans le milieu du tibia et du péroné, et descendaient jusqu' au gros orteil.
     Le Docteur OBRIEN, de South Shields (Angleterre), en mentionnant Phytolacca dit:
     "Dans un cas de rhumatisme syphilitique, avec hypertrophie des glandes parotides et sous maxillaires, il apporta un prompt soulagement, de même qu' un apaisement rapide des tumeurs glandulaires. Dans un cas de rhumatisme de la région frontale droite, accompagné de nausées, avec aggravation de la douleur le matin, le soulagement survint après une dose de Phvtolacca 3X. "
     Le Docteur P. H. HALE, rapporte la guérison suivante d' un cas grave de rhumatisme chronique qui fut traité par Phytolacca:
     "Madame S., âgée d' environ 40 ans, fit il y a quinze ans ume crise grave de rhumatisme inflammatoire, qui évolua vers une forme chronique affectant la hanche gauche qui refusa tout usage. A l' examen on trouva la synoviale atteinte, avec une considérable tuméfaction. La patiente souffrait d' une diathèse scrofuleuse. Je constatai aussi qu' elle avait une hypertrophie des ganglions du cou et des aisselles et qu' elle en souffrait depuis son enfance.
     "Il n' y avait aucune enflure du membre: la douleur était sourde, pesante, généralement pire par temps humide. Elle se plaignait d' un refroidissement du membre et la douleur était aggravée par la chaleur. La patiente était très amaigrie elle avait des sueurs nocturnes de réaction acide. L' urine était le plus souvent peu abondante mais parfois elle était très claire. Et depuis quinze ans, la patiente ne pouvait marcher sans aide.
     "Le pronostic était défavorable; mais je décidai de faire un essai loyal de Phytolacca Je donnai la teinture des baies mures, 30 gouttes, trois fois par jour.
     Deux semaines après je la vis une seconde fois, et elle me parut très améliorée; elle souffrait moins, la tuméfaction de la hanche avait presque disparu, les muscles de la cuisse étaient distendus, et elle allait beaucoup mieux. En quelques semaines, sous l' influence de doses décroissantes, elle retrouva l' usage de son membre. 
     Dans ce cas, non seulement Phytolacca soulagea la douleur et la tuméfaction, mais aussi il dissipa les hypertrophies ganglionnaires, et arrêta les sueurs nocturnes. Et au cours de mes dix années de pratique je n' ai jamais assisté à ume guérison plus satisfaisante.
     Le Docteur NEIDHARD le trouve utile dans l"' arthritis vaga" ou la goutte erratique se déplaçant d' une articulation ou d' un endroit à un autre, avec enflure et rougeur. Il utilise la 1° dilution
     Le Docteur CUSHING, de Lynn dans le Massachusetts m' envoie les deux cas suivants:
     CAS No 1: Madame B., âgée de 45 ans, fit du rhumatisme Il y a plusieurs années. L' année dernière elle eut toutes les articulations des doigts enflées et douloureuses, dures et luisantes Je donnai Phytolacca 3, six globules quatre fois par jour: après quoi les douleurs et l' enflure diminuèrent mais elle perdit complètement l' appétit; je lui donnai quatre globules matin et soir, et l' appétit revint: puis quatre globules quatre fois par jour; elle va beaucoup mieux et s' améliore, et son état général est bien meilleur
     CAS No 2: Monsieur H., 5gé de 40 ans, forgeron: rhumatisme chronique grave depuis plusieurs mois: le lui donnai Phytolacca 3, six globules matin et soir. En dix jours il allait presque bien. Et il partit à la guerre.
     Le Docteur A. R SMART. d' Hudson dans le Michigam, écrit ce qui suit:
     "La sphère d' action de Phytolacca dans les affections rhumatismales parait limitée aux tissus fibreux recouvrant les os et les nerfs. Il est particulièrement utile dans l' irritation rhumatismale des gaines nerveuses. comme dans la sciatique rhumatismale; et aussi dans le rhumatisme périosté, et dans la périostite. Une indication importante de son usage dans le rhumatisme périosté est la présence d' une tare syphilitique que 1' on peut supposer être à L' origine des troubles dans les structures osseuses. Dans les cas suivants qui illustrent son action, la préparation utilisée fut une teinture concentrée des baies. Elle semble avoir ume action différente de la préparation faite avec la racine. Je n' ai pas pu obtenir de guérisons avec la teinture des racines, après quoi j' ai réussi avec la teinture des baies. Pour aucune des affections dans lesquelles Phytolacca semblait être homéopathique, autre que celles mentionnées plus haut, je n' ai jamais noté cette différence d' action.
     CAS No 1: Un homme âgé de 40 ans, quelque peu prédisposé aux incommodités rhumatismales présentait ces symptômes: Il avait ume douleur presque constante dans la partie externe et postérieure du membre inférieur droit, pire la nuit, mais ne disparaissant jamais entièrement il ne pouvait supporter rien qui pèse ou appuie sur son membre, et ne pouvait le bouger sans une extrême douleur qu' il décrivait comme une douleur sourde, aiguë, parfois de caractère lancinant. La douleur avait débuté dans la hanche, et de là s' était 6tendue à la partie inférieure du membre. Il disait avoir souffert d' une crise semblable quatorze ans auparavant, et il lui avait fallu plus d' une année pour s' en remettre. Son état général était bon; il avait essayé des frictions froides du membre et des lobons à l' iode, etc.... et il avait pris Colchicum, Cimicifuga, et Arnica sans résultats; je lui donnai Phytolacca (teinture concentrée) en commençant par dix gouttes et en augmentant progressivement jusqu' à une demie cuillerée à café. Après quatre jours de traitement il se sentait déjà mieux, et la guérison se fit rapidement, bien qu' il n' ait pu reprendre son travail avant six semaines.
     CAS No 2: Un garçonnet de dix ans, après exposition au froid et à l' humidité fut pris d' une périostite du fémur droit. Il fut traité pour du rhumatisme par un médecin Allopathe des environs. L' inflammation fut en partie calmée, et il se passa cinq mois avant qu' il ne vint me consulter. Je trouvai le membre très enflé, avec une surface rouge et luisante; il était incapable de mouvoir son membre; très forte douleur, surtout en fin de journée; par moments des frissons et une fièvre presque constante: aucun appétit; langue chargée. Après avoir essayé plusieurs remèdes qui me parurent échouer, je prescrivis Phytolacca (la même préparation plus haut décrite) 20 gouttes toutes les quatre heures, et une fomentation de la même drogue sur le membre. Sous l' influence de ce traitement l' enflure du membre disparut, laissant ume certaine nécrose qui elle aussi progressivement disparut avec presque le même traitement, auquel furent ajoutés quelques remèdes de soutien.
     CAS No 3: Un homme qui avait eu la syphilis une année auparavant, se plaignait d' une douleur dans les bras, toujours située à mi–chemin entre les articulations, et surtout au niveau de l' insertion du deltoïde; il souffrait depuis un mois environ et ne pensait pas avoir pris froid; il ne pouvait trouver aucune raison à ses douleurs. La douleur n' était pas sévère, c' était une algie sourde, aggravée la nuit. Je lui donnai Phytolacca 20 gouttes trois fois par jour. Quatre jours après il revint me dire que la douleur 1' avait quitté après le premier jour de traitement, et six semaines après il était toujours libre de toute gène. En ce qui concerne la dose prescrite, je voudrais dire qu' avec des doses de I ou 2 gouttes j' ai constamment échoué dans le même genre de cas qui, par la suite réagirent favorablement a des doses de 1O à 30 gouttes. Je n' ai jamais utilisé de dilutions de la teinture de baies. "
     TISSUS NERVEUX. On a reconnu que Phytolacca pouvait provoquer des convulsions chez les adultes et les enfants. Les expérimentations du Docteur BURT sur l' animal ont fait ressortir de nombreux symptômes convulsifs. Selon le Docteur KING, il provoque une "sensation de fourmillements et de picotements sur toute la surface do corps". Nous trouvons dans sa pathogénésie de nombreuses douleurs névralgiques qui se distinguent nettement des myalgies, Aucune autopsie n' a été faite des hommes ni des animaux intoxiqués par cette plante, du moins avec suffisamment de soin pour faire ressortir les états pathologiques particuliers qu' elle provoque, Le cas d' un empoisonnement aboutissant au tétanos indiquerait son efficacité probable dans cette maladie.
     SYSTÈME VASCULAIRE, CHALEUR, FIÈVRE, etc. Aucun de nos provings ne mentionne les effets de Phytolacca sur le système vasculaire. Je ne trouve aucun "symptôme fébrile", et un "symptôme cardiaque" seulement: ' `Choc douloureux occasionnel dans la région du coeur; aussitôt que cesse la douleur du coeur, apparaît une douleur semblable dans le bras droit. " C' est là un symptôme très précieux, car il apparaît dans certaines affections rhumatismales et peut indiquer une maladie cardiaque grave, je ne trouve mention de l' usage de ce remède dans aucune forme de fièvre, à l' exception de la scarlatine; il est probable, cependant, qu' un remède d' une telle puissance se montrera par la suite utile dans quelques affections fébriles.
     Il est en très haute estime pour les affections glandulaires. Nous trouvons dans notre pathogénèsie, les symptômes suivants:
     "Une sensation très particulière de tension et de pression dans les parotides; induration d' on ganglion cervical à droite, écoulement de pus et de sang. "
     Le Docteur BURT trouva que Phytolacca provoquait de l' enflure et de l' inflammation des amygdales. Moi–même et plusieurs médecins homéopathes, avons trouvé qu' il était utile dans l' enflure et l' induration des glandes; il semble avoir une affinité spécifique pour les glandes mammaires. La racine excite tout le système glandulaire et a été fortement préconisée dans les affections syphilitiques, scrofuleuses et cutanées. On dit qu' il accélère le processus de suppuration; il a été utilisé, soit disant avec succès, dans le bronchocèle. Phytolacca est un analogue de Mercurius, KaLi iod., Baryta, Podophyllum, Arsenicum et d' autres drogues similaires, il est étrange qu' un remède végétal puisse se montrer aussi proche, par son action, de l' iodure de Potassium. Il est un symptôme tout à fait remarquable, la perte du tissu adipeux chez les oiseaux qui se nourrissent de ses fruits. Kali hydriodicum possède à un degré élevé ce pouvoir de provoquer la résorption de tissu graisseux; et aussi tous deux sont utiles dans le rhumatisme périostique, mercuriel et soit disant syphilitique.
     "Le jus concentré des feuilles a été recommandé dans les ulcères indolents et comme un remède du cancer. "
     Selon COE, "Phytolacca a été très utilisé dans le traitement des affections carcinomateuses. Il est sans aucun doute un altérant efficace, et il peut sans inconvénient être employé dans les cas de cancer ouvert Il faudrait à la fois mettre l' organisme du patient sous son influence constitutionnelle, et appliquer localement phytolaccin à sec sur l' ulcère. Qu' il soit appliqué sous forme d' une pâte, ou dans une solution alcoolique forte, ce remède a été tris efficace dans cette espèce de cancer connu sous le nom de lupus, lorsqu' on le prescrivait dans les premiers stades. "
     Les médecins éclectiques conseillent 1' usage de Phytolacca decandra dans les ulcères fistuleux anciens et indolents, à la fois comme remède externe et interne. Je l' ai trouvé en tous points égal à nos meilleurs antipsoriques dans le traitement des vieux ulcères même lorsqu' ils sont de nature syphilitique; à ce point de vue il s' approche de Silica, Lachesis, Arsenicum, Kali hydriodicum, Kali bichromicum et Sulfur.
     Les symptômes du sensorium et de la tête méritent une étude soigneuse. Dans les affections rhumatismales et syphilitiques (et peut–être mercurielle) de l' enveloppe crânienne, on trouvera qu' il est un de nos meilleurs remèdes.
     Phytolacca possède un grand nombre de symptômes à la fois saillants et suggestifs se rapportant à l' oeil et touchant ses divers tissus. Il est surtout indiqué dans l' ophtalmie rhumatismale catarrhale, scrofuleuse, mercurielle, et même syphilitique. Je l' ai utilisé avec succès dans un cas de douleurs rhumatismales dans l' oeil et sa région, et dans un autre de conjonctivite chronique avec granulations
     Dans le "Chicago Médical Examiner" se trouve la mention des vertus thérapeutiques de Phytolacca dans la conjonctivite granuleuse. Bien qu' il vienne d' une source allopathique, ce témoignage est digne de notre considération. En ce qui concerne cette guérison de même que pour toutes les autres, la pathogénésie de ce médicament prouve son homoéopathicité à la maladie.
     Le Docteur C. S. FENNER, de Memphis, Tenn,  dans le "N. A Med. chirurg. Review" de janvier 1857, célèbre hautement l' efficacité de Phytolacca pour prévenir les rechutes inflammatoires dans les paupières granuleuses. il écrit:
     "En ce qui concerne ces exacerbations qui s' accompagnent de douleurs périorbitaires, d' endolorissement du périoste et du cuir chevelu, comme s' il s' agissait de rhumatisme, je fus amené il y a environ deux ans à essayer l' herbe a la laque, étant donné son efficacité bien comme dans les inflammations rhumatismales, et les résultats ont de bien loin dépassé mes plus ardentes espérances.
     Avec l' aide de ce remède j' ai été capable de guérir réellement des cas de conjonctivites granuleuses qui avaient jusque là résisté à tous mes efforts; en effet il s' est toujours montre pour moi un spécifique des exacerbations qui accompagnent cette maladie. Lorsque des patients sous l' influence de Phytolacca s' exposent et prennent un refroidissement sévère, leurs yeux ne sont pas touchés le moins du monde. J' utilise la racine sous la forme d' une simple décoction ou d' une teinture, et je la donne à des doses assez fortes pour produire une sensation de plénitude de la tête et des tempes. Je n' ai pas encore vu de rechutes graves inflammatoires aiguës dans cette maladie, lorsque le patient était maintenu sous 1' influence de Phytolacca "
     Un médecin allopathe prétend avoir effectué plusieurs cures de fistule lacrymale avec Phytolacca . Je n' ai pu trouver l' article qui fait mention de ce remède dans de tels cas, et par conséquent je ne sais pas de quelle manière il fut utilisé. Mais, de même que dans la conjonctivite granuleuse, il fut probablement utilisé localement et per os.
     J' ai guéri avec Phytolacca plusieurs cas de maladie granuleuse des paupières, qui avaient résisté aux meilleurs traitements de plusieurs oculistes des deux écoles. Les doses utilisées ont été de 5 gouttes de la teinture ou l.X (teinture de la racine fraîche) quatre fois par jour et quelques gouttes dans l' oeil d' un mélange à parties égales de sirop simple et de teinture de Phytolacca
     Dans les gonflements scrofuleux des glandes des paupières, Il rivalise avec Hépar Sulfur.
     Il est efficace dans la stomatite ulcéreuse, dans 1' odontalgie (rhumatismale ou névralgique).
     Un médecin bien connu m' écrit les lignes suivantes:
     "J' a beaucoup utilisé Phytolacca dans les cas de dentition difficile. Et j' ai trouvé qu' il avait une action presque magique dans la plupart des cas; dans le cas très mauvais de mon propre enfant j' avais pendant longtemps essaye tout ce qui me semblait pourvoir agir, sans pouvoir obtenir de soulagement durable. Et c' est le symptôme suivant que 1' on trouve dans sa pathogénésie, qui me suggéra son indication: "tendance irrésistible à serrer les dents, etc. " Son administration fut suivie d' un soulagement rapide. Depuis je l' ai utilisé dans d' autres cas, avec un égal bénéfice. Je l' utilisais à la 12e dilution. 
     Si vous consultez la pathogénésie de cette drogue, vous serez surpris de la sévérité et de la gravité des symptômes de la gorge et du gosier. Ils tracent un très bon tableau de la diphtérie, amygdalites folliculaire, angine ulcéreuse et pharyngite catarrhale.
     Depuis la parution de la première édition de cet ouvrage, la valeur de Phytolacca dans la diphtérie a été vérifiée par des milliers de médecins de 1' Ecole Homéopathique, en Angleterre, Autriche, Australie, Allemagne, et en d' autres pays, aussi bien que chez nous.
     C' est au Docteur BURT que revient de plein droit l' honneur, d' avoir recommandé ce remède dans le traitement de la diphtérie. Ainsi que je le disais dans la première édition, c' est au cours de son héroïque proving de ce médicament qu' il me fit cette recommandation. ceux qui voudraient entreprendre de railler les droits du Docteur BURT à propos de ce médicament pourraient se sentir couverts de confusion en voyant toute la quantité des preuves qui sont en sa faveur. Les générations futures de médecins, et d' innombrables patients se souviendront du Docteur BURT avec une profonde gratitude.
     La sorte de diphtérie a laquelle Phytolacca se montre homéopathique m' est probablement pas celle que l' on estime maligne. Il est un symptôme que 1' on trouve rarement dans la diphtérie de Phytolacca, et cependant toujours présent dans la forme maligne, et c' est la Particulière fétidité de 1' haleine. Lorsqu' il se trouve présent, je préfère Lachesis, Mercurius cyanatus,– ou Mercurius biiodatus.
     On a prétendu que Phytolacca ne pouvait pas guérir la vraie diphtérie, Ceux qui ont mis sa valeur à 1' épreuve savent que cette assertion est fausse. La vraie diphtérie n' est pas toujours maligne. La variété maligne est ordinairement consécutive à une exposition à des gaz nocifs, à des émanations d' égouts, etc. et nécessite les remèdes énumérés plus haut, joints a des gargarismes avec carbolic acid, Borax, Muriatic acid., ou Baptisia.
     La diphtérie dans laquelle Phytolacca se trouve indiqué: est généralement de type épidemique. Elle est habituellement d' origine catarrhale ou rhumatismale. Elle survient après exposition à un air froid et humide ou après avoir dormi dans une chambre humide et mal aérée.
     Les symptômes participent de ce caractère rhumatismal et catarrhal. Cela commence par de sévères douleurs dans tout le corps apparemment dans les os. Les courbatures et les douleurs dans les membres, le dos, la nuque, et la tète, sont très sévères. Il y a une forte fièvre mêlée de frissons et accompagnée d' une grande faiblesse; la douleur de gorge siège surtout à la racine de la langue et aux amygdales, irradiant aux oreilles. L' exsudation ou la fausse membrane est d' une couleur blanc perlée, ou blanc grisâtre; elle est rarement brune ou jaune, ou peau de chamois (Kali bi. ) ou cendrée (Lach, Lyc. ) ou noir verdâtre (Merc. ).
     En ce qui concerne la valeur de Phytolacca dans la diphtérie je suis de l' avis du Docteur HUGHES (Angleterre) qui, dans son "Manuel de Pharmacodynamique" dit: "Mais les cas de Phytolacca paraissent par rapport aux formes vraiment dangereuses de la maladie, comme l' angine scarlatineuse par rapport à la scarlatine maligne ".
     Je crois que même dans la forme maligne Phytolacca peut rendre service si on l' alterne avec des remèdes plus puissants.
     Mais quelle que soit la forme dans laquelle vous le donnez, je vous recommande de ne vous fier qu' à des doses appréciables, pas moins de XX ou XXX gouttes de la l. x préparée avec la racine fraîche, dans un gobelet d' eau, une cuillerée toutes les heures ou deux. 
     Il y a beaucoup de médecins négligents ou ignorants qui sans doute, prendront pour une diphtérie des cas d' angine ulcéreuse ou d' amygdalite folliculaire. Un coup d' oeil fortuit – et c' est souvent ce qui se passe – peut ne permettre aucune différenciation d' après I' apparence; mais un examen soigneux du gosier, ou de la membrane au microscope, devrait lever le doute. beaucoup de cas rapportés comme étant des diphtérie se rapportent sans aucun doute à d' autres états.
     Phytolacca correspond au processus ulcératif quelle que soit sa localisation; et aussi à l ' inflammation des structures glandulaires.
     Il est par conséquent indiqué, cliniquement, dans 1' esquinancie, I' angine folliculaire, et l' ulcération des amygdales et de la gorge.
     J' ai vu des cas d' inflammation catarrhale de la tête et de la gorge qui simulaient la diphtérie.. à s' y méprendre. A l' examen de la gorge, Je voyais ce qui me paraissait être une large plaque membraneuse diphtéritique sur la paroi postérieure du pharynx, mais un examen plus soigneux me montrait qu' il s' agissait de mucosités blanches visqueuses et adhérentes, provenant du rhino–pharynx. Phytolacca est le remède d' un tel état; de même que Lobelia cerula et Amonium bromatum.
     Les observations du Docteur SHERVIN. de Sydney en Australie viennent prouver qu' une autre espèce de Phytolacca est, elle aussi utile dans la diphtérie. Voici ce qu' il écrit:
     Phytolacca octandra pousse en grande abondance tout autour de notre cité, mais il n' est pas indigène. C' est une plante des plus précieuses, qu elle soit utilisée. .. I' intérieur ou a 1' extérieur. C' est un spécifique dans la diphtérie – donné en décoction ou en infusion quand on l' applique très assidûment a la gorge sous forme de gargarismes, et extérieurement en cataplasmes très chauds et fréquemment répétés; toute raideur disparaît alors; la formation membraneuse se détache et ne se reproduit pas; la transpiration s' en suit; la fièvre disparaît; toutes les courbatures, douleurs généralisées, maux de tête, disparaissent, et le patient réclame vivement à manger. "
     Les symptômes gastro–intestinaux de Phytolacca présentent une étroite ressemblance avec ceux d' arsenic, Veratrum album, Podophyllum et Ricinus. Les cas suivants d' empoisonnement illustrent ses effets toxiques:
     Proving accidentel du Dr. BAHRENBURG. Je mangeai un petit morceau de la racine environ de la grosseur d' une cerise ordinaire, et j' en donnai aussi de petits morceaux à plusieurs de mes amis. C'  était un peu avant midi. Bientôt après, tous ceux qui en avaient mangé commencèrent à vomir, ils rejetèrent d' abord des aliments, puis une substance bilieuse et foncée, et cela avec peu d' efforts, comme dans le Choléra Asiatique. Vomissements et diarrhées continuèrent tout 1' après–midi avec de violentes douleurs poignantes et des crampes dans l' abdomen. Les vomissements se produisaient toutes les 15 ou 2O minutes. Vers le soir nous étions tous au lit, et toute notre famille était alarmée pensant que nous allions mourir. Les membres étaient froids, et les vomissements se poursuivaient ainsi que la diarrhée. On me demanda si je connaissais un antidote. Je leur dis qu' il n' y avait aucun danger mais vers la nuit comme notre situation devenait plutôt sérieuse, je conseillai un peu de café noir, après quoi les vomissements cessèrent mais la diarrhée continua Nous eûmes tous une nuit agitée, avec un peu de fièvre car il s' était fait une réaction Nous avions une très grande soif, et les évacuations se faisaient sans douleurs. Le matin suivant tous les symptômes dangereux avaient disparu. Nous nous sentions très faibles, surtout dans l' abdomen, avec peu ou pas d' appétit pendant plusieurs jours, pendant lesquels la diarrhée se poursuivit. Une des personnes qui depuis des années souffrait de migraines survenant une fois par semaine, en fut délivrée pendant quatre mois, après quoi elles revinrent, mais plus 1égères et très modifiées.
     Au cours d' une autre expérimentation, une dose excessive
     ' ' Vomissements d' aliments non digérés, et violents vomissements à des intervalles de dix à quinze minutes. Douleur de tête aggravée en vomissant, nausée soulagée par le vomissement. Douleur sourde, contuse à l' occiput. Afflux constant de salive à la bouche et à la gorge, les glandes salivaires sont très augmentées et la salive est épaisse, collante, filante. A six heures vingt, je vomis une substance âcre, donnant dans la gorge une sensation de râpe, d' excoriation. Transpiration froide, surtout du front et des mains, grande débilité musculaire, lassitude et désir de se coucher; jusqu' à sept heures du soir les vomissements âcres continuèrent. Je bus un verre d' eau chaude pour en pécher les efforts à vide qui étaient devenus très douloureux. Faiblesse musculaire croissante. Transpiration froide céphalée de toute la tête, comme une pression sourde. Sensation de chaleur et d' excoriation dans la gorge. Tous les symptômes étaient pires au mouvement et au grand air à l' exception du mal de tête qui était amélioré au grand air. A 19 heures 30 je pris un autre verre d' eau chaude et me remis à vomir dix minutes après. A ce moment commencèrent a se manifester vertiges, éblouissements et troubles visuels; les objets paraissaient sombres et flous. "
     Ces cas dépeignent bien des crises de Choléra . En fait Phytolacca est un de nos meilleurs remèdes dans le Choléra morbus, le Choléra infantile, et dans ces syndromes cholériques provoqués par de mauvaises conditions atmosphériques et que plus précisément l' on désigne sous le nom de catarrhe gastro–intestinal.
     Au lieu de provoquer d' abondantes évacuations par le haut et par le bas, Phytolacca épuise parfois toute son action primaire sur le système cérébro– spinal, dans un cas d' empoisonnement rapporte par le Docteur GRIGGS
     "Ses membres étaient raides; les mains solidement fermées. Les pieds en extension et les orteils fléchis les yeux chassieux et agités; pupilles contractées; la lèvre inférieure tirée en bas; les dents serrées; les lèvres éversées et contractées; la rigidité musculaire était généralisée; et le corps en opisthotonos. Le pouls était à 85; mou et dépressible; température presque normale; respiration difficile et oppression; un râle muqueux net et audible dans toute la pièce. La contraction des masséters excluait la possibilité d' administrer des remèdes par la bouche et la quantité de mucosités accumulées dans les bronches empêchait d' administrer des anesthésiques. Au bout d' une heure la rigidité musculaire généralisée avait augmenté, avec des mouvements convulsifs des muscles de la face et du cou (le menton était fortement attiré vers le sternum); un tel état durait de 5 à IO minutes, puis il était suivi d' un relâchement partiel, après quoi, vingt minutes après, il se reproduisait avec la même violence.' ' 
     Dans ce cas l' enfant guérit sans avoir eu de diarrhée ni de vomissement. Il y eut de la rétention d' urine pendant un jour. De semblables crises surviennent souvent chez les enfants comme un équivalent de choléra infantile. En d' autres mots, si l' influence pathogène qui provoque cette maladie n' agit pas sur l' appareil gastro–intestinal, elle vient frapper le système cérébro–spinal.
     Phytolacca a rendu de bons services dans la dysenterie, les hémorroïdes, les fissures anales, et 1' ulcération du rectum.
     Il est homéopathique à l' albuminurie spécialement à celle qui survient après la diphtérie et la Scarlatine, et il peut se montrer utile dans le mal de BRIGHT et d' autres affections rénales chroniques.
     Phytolacca devrait avoir une action thérapeutique dans de nombreuses maladies de l' utérus, des ovaires, des testicules, et d' autres parties des organes génitaux.
     A mon point de vue la sphère d' action de Phytolacca comporte principalement:
     – Le système glandulaire,
     – Les tissus séreux et fibreux
     – Enfin, les muqueuses.
     Phytolacca possède une action spécifique sur les glandes thyroïde et mammaire, également sur les parotides et d' autres glandes de la gorge, et par analogie il devrait agir puissamment sur les ovaires et les glandes du col utérin (et aussi sur les testicules). Il s' ensuit qu' il devrait présenter un effet thérapeutique dans l' ovarite et d' autres affections de ces glandes. telles que névralgies etc.. dans la leucorrhée utérine, ou cette variété de leucorrhée qui survient de la partie glandulaire du col. Son influence puissante sur les ulcérations devrait lui permettre d' avoir une action thérapeutique sur 1' ulcération du col utérin, qu' elle soit de caractère spécifique ou non. Et finalement il devrait aussi guérir les affections rhumatismales de l' utérus. Les métrorrhagies, les règles fréquentes peuvent provenir d' une ulcération du col; la dysménorrhée peut être d' origine rhumatismale, et la leucorrhée peut être d' origine glandulaire. Dans les affections organiques de l' utérus, telles que tumeurs, cancer, squirrhe, ulcération, Je conseillerais fortement Phytolacca per os et en applications locales et je persévérerais quelque temps dans son emploi.
     L' action de Phytolacca sur les glandes mammaires est spécifique Dans le No 84 du "British Journat of Homoeopathy., page 201, vous trouverez un article que j' ai écrit, et qui couvre ce sujet, autant que le permet 1' état présent de nos connaissances. Je voudrais presser les médecins de mettre à l' épreuve les propriétés de ce remède dans les diverses maladies des seins. Depuis la publication de cet article, je l' ai utilisé avec succès dans de nombreux cas d' inflammation des seins, aussi bien que dans des cas de tumeurs ou de nodosités de ces glandes.
     "11 est dans 1' intention de 1' auteur d' attirer, l' attention sur une propriété unique de ce remède, c' est–a–dire son indication dans certaines maladies des glandes mammaires.
     Les divers auteurs qui ont écrit sur la Matière Médicale, que ce soit dans l' École classique ou les autres Écoles non Homéopathiques, alors qu' ils reconnaissent sa valeur dans les maladies des glandes, ne mentionnent pas ce terrain d' action particulier. Dans les provings, nous trouvons les symptômes suivants:
     "inflammation, enflure et suppuration des seins".  Mais je ne sais pas si ce symptôme a été, en pratique, mis à 1' epreuve par les homéopathes, à l' exception du Docteur HILL qui le recommande dans certaines maladies des seins. (Voir "chirurgie" de HILL et HUNT). Mon expérience de ce remède remonte à presque quinze années avant que nous ayons une expérimentation à laquelle nous puissions nous reporter ou même avant toute publication sur valeur en tant que médicament,
     Alors que j' étais étudiant en médecine – mon père étant encore allopathe – nous avions un voisin qui possédait une vache de valeur, qui après un vêlage clandestin dans les bois, fut ramenée à Ia ferme avec les mamelles énormément enflées. C' était dur comme la pierre, brillant, douloureux, sensible, et l' on n' en pourrait pas retirer une goutte de lait. Très anxieux, le propriétaire vint à la maison, demandant à mon père de lui conseiller quelque chose qui puisse faire disparaître l' enflure et l' engorgement. On administra ume dose de sel d' Epsom, mais après 24 heures la vache allait encore plus mal qu' avant. Et c' est à ce moment qu' une vieille femme du voisinage apporta un morceau d' ume grosse racine blanche d' aspect succulent, qu' elle appelait "Scoke", et elle conseilla au fermier d' en râper finement un morceau et de le donner à l' animal en mé1ange avec du son. Quant au reste, le plus gros morceau, on en fit une décoction que l' on appliqua fréquemment sur les mamelles de la vache. L' effet en fut magique. Moins de douze heures après on pouvait la traire, la glande s' était ramollie, et en quelques jours 1' état pathologique avait disparut
     Cet incident était presque oublié lorsque quelques années après, engagé moi– même dans la pratique médicale, j' eus des difficultés avec des mastites et des abcès au sein chez mes patientes, Et je trouvai que les remèdes indiqués par nos livres se montraient notoirement et obstinément inefficaces. En dépit d' Aconit et de Belladone. à de hautes et à de basses atténuations, I' engorgement inflammatoire évoluait vers la suppuration. J' essaya alors des doses plus fortes et d' autres remèdes, parmi lesquels Kali hydriodicum fut le meilleur; et aussi des applications topiques de Belladonna. Arnica, lodium, etc,.. à la manière de l' École officielle, et je crois qu' elles évitèrent beaucoup de souffrances et de difformités. Mais je décidai de mettre à 1' épreuve les propriétés de Phytolacca, et avant même de l' utiliser, je fis une enquête parmi les fermiers de ma connaissance: à ma grande satisfaction, je découvris que ce remède était considéré comme un spécifique dans tous les cas d' inflammations et d' engorgement, de tuméfaction des mamelles des vaches et même des juments.
     Le premier cas d' engorgement des seins que je vis ensuite était un cas bien grave. une femme, une mère de plusieurs enfants, avait eu les seins incisés après chaque accouchement et les cicatrices qu' elle portait venaient témoigner de Ia vérité de cette affirmation. Environ quatre jours après son accouchement, elle était prise d' un frisson sévère suivi d' un peu de fièvre et en quelques heures ses deux seins devenaient durs, enflés et douloureux. L' enfant faisait des efforts impuissants pour téter, les mamelons devenaient très sensibles, et elle tombait dans une grande détresse, craignant les souffrances inévitables qui apparemment s' accumulaient devant elle. J' avais la une occasion de mettre à l' épreuve 1' efficacité de Phytolacca. Dix gouttes de la lere dilution décimale furent administrés toutes 1es heures et l' on prépara une lotion en ajoutant 15 gr de la teinture d un quart de litre d' eau. Cette derrière fut appliquée en permanence au moyen de compresses de coton. Et dans l' intervalle des 24 heures suivantes, j' eus la satisfaction de constater quelques signes de résolution. La fièvre, la douleur et 1' enflure diminuèrent, et en peu de jours, aidée d' une 1égère diète, et d une soigneuse extraction de son lait, la femme guérit avec seulement un petit abcès sur le côté d' une vieille cicatrice au lieu de la suppuration étendue habituelle. Depuis ce moment j' ai utilisé ce remède dans de très nombreux cas, avec les mêmes excellents résultats, et c' est seulement dans les formes graves s' accompagnant d' inflammation érysipè1ateuse, que j' ai du recourir à Belladonna à l' intérieur et à 1' extérieur.
     Mais Phytolacca n' est pas seulement utile dans l' engorgement inflammatoire simple évoluant rapidement vers la suppuration; il se montre aussi précieux dans les cas où la suppuration a déjà commencé. Il réduit alors1' inflammation, augmente 1' activité des absorbants, et souvent condensera un abcès apparemment étendu, en en réduisant les dimensions,
     Il arrive souvent que ces abcès mammaires mal soignés ou négligés dégénèrent en de mauvais ulcères fistuleux. Dans de tels cas j' ai vu les meilleurs résultats suivre 1' application judicieuse de ce remède.
     CAS No 1: Une jeune femme Primipare, très corpulente, avec des glandes mammaires très grosses, fut prise de frissons et de fièvre quelques jours après son accouchement. La famille était pauvre et vivait dans une campagne éloignée; on n' appela aucun médecin, rien ne fut fait correctement, et pendant presque deux semaines on appliqua très mal à propos des cataplasmes sur les seins; après quoi plusieurs abcès volumineux s' ouvrirent spontanément, donnant issue à de grandes quantités d' un pus malsain. Et c' est seulement six semaines plus tard qu' elle vint me demander conseil. Le sein malade avait un aspect dégoûtant, il était allongé, pendant, tordu, et il était le siège de grands ulcères fistuleux, donnant issue à un pus ichoreux, fluide et fétide; la glande était pleine de nodosités dures et douloureuses, de la grosseur d' une noix et plus. Je fis soutenir les seins par applications de longs rubans adhésifs placés en diverses directions en travers et tout autour de la glande, et prescrivis dix gouttes de Phytolacca 1., quatre fois par jour; et aussi une préparation contenant une partie de teinture pour 16 parties d' eau distillée à injecter dans les fistules avec ume petite seringue de verre. Ce traitement, associé à une meilleure alimentation avec un peu de vin, amena au bout d' ume semaine une telle amélioration qu' il ne restait plus au bout de ce dé1ai qu' un petit ulcère; et au bout de quinze jours on cessait le traitement; jamais la glande ne retrouva son état normal, et elle gardera probablement sa forme irrégulière et ses nodosités.
     CAS No 2; Une femme agie de 40 ans vint vers moi pour que je la soigne de ce qui avait été diagnostiqué comme un "cancer ouvert. du sein. Cela remontait à un an, après la naissance de son septième enfant, et c' était le résultat d' un abcès négligé. L' ulcère avait 2, 5 cm de diamètre, il baillait largement, il était irrité, rempli de granulations malsaines; une sonde montrait un trajet oblique et finalement atteignait une tumeur dure et sensible de la grosseur environ d' un oeuf d' oie; 1' écoulement était fétide et sanieux. Le cas fut traité en soutenant le sein et en le comprimant, et on fit usage de Phytolacca comme ci–dessus; guérison en deux semaines.
     On pourrait citer de nombreux cas semblables, mais ces deux cas suffiront car ils sont de bons exemples des nombreuses cures effectuées par ce remède.
     On peut ici mentionner que l' application locale de ce remède est utile pour les mamelons excoriés et gercés – on devrait aussi en même temps le donner per os. Si les fissures sont d' origine syphilitique, ce remède sera encore utile. Il m' est arrivé de traiter un cas de tumeur du sein, comme en décrit Sir Asttey COOPER Cela durait depuis plusieurs années, et c' était très sensible et douloureux surtout au moment des règles; la douleur descendait dans le bras du côté malade et parfois cela s' accompagnait d' une adénopathie axillaire. J' administrai Belladonna, Conium, Phosphorus et iodium, mais sans aucun résultat, et la patiente me quitta quelques mois plus tard, j' appris, à ma grande honte, qu' une vieille femme l' avait guérie avec un emplâtre préparé avec un jus épaissi des baies de Phytolacca. Depuis lors j' ai réussi dans plusieurs cas avec Phytolacca per os, prescrivant les plus basses dilutions et parfois la teinture mère. Dans un cas je permis à la patiente d' utiliser une pommade à base de suif et du jus de baies, et qu' elle appliqua constamment sur sa tumeur. Je ne puis dire si cette façon de faire activa ou non la guérison, mais au moins cette application ne lui fit aucun mal, bien qu' elle eut semblé capable de provoquer une vésication de la peau.
     C' est cette même vieille dame dont nous parlions plus haut qui s' était acquis la réputation de guérir les "cancers", sans aucune autre application, ainsi qu' on me l' assura, que celle de l' extrait de Phytolacca. Et j' ai moi–même constaté que la racine finement pulvérisée, lorsqu' on l' appliquait sur des tumeurs fongueuses avait la propriété de modifier ces états pathologiques et d' assainir ces ulcères qui bientôt d' ailleurs guérissaient.
     J' ai trouvé ce remède utile dans les tumeurs enkystées; dans les indurations récentes; et même dans le squirrhe du sein aussi ne serais–je pas surpris si des essais ultérieurs venaient montrer son efficacité dans le cancer du sein.
     Dans ces cas de seins irritables, lorsqu' il n' y a ni enflure, ni induration ni tumeur, mais seulement un endolorissement à 1' époque des règles, j' ai trouvé dans quelques cas qu' il avait une action spécifique. Les règles devinrent plus normales, et la douleur des seins cessa Et c' est alors qu' une question se pose. Pourquoi ne se montrerait–il pas un remède précieux dans certaines maladies des testicules ou des ovaires ? Lorsque nous considérons la relation physiologique qui existe entre les seins et les ovaires, nous sommes enclins à prédire qu' on trouvera en lui un remède utile dans de nombreuses maladies des ovaires. "
     A cela je voudrais ajouter une chose. C' est que la racine de Phytolacca est d' un usage général parmi les garçons laitiers pour régulariser toute anomalie de la lactation chez les vaches, que le lait soit peu abondant, épais, aqueux, caillé (floculant) qu' il contienne du sang ou du pus ou qu' il devienne anormal d' une quelconque façon, ils donnent la racine verte, ou la décoction par petites quantités, et l' effet sur le lait est en général favorable. Ceci devrait nous suggérer son indication dans les anomalies de la lactation chez les femmes, et sa prescription à de basses dilutions. Des dilutions plus hautes pourraient être essayées dans quelques cas particuliers.
     Il s' est trouvé efficace dans les affections névralgiques du sein. Les seins sensibles font partie des troubles les plus pénibles de tous; mais l' usage interne et externe de Phytolacca procurera souvent une rapide amélioration comme dans le cas suivant:
     "Madame W., âgée de 22 ms, en est à son second enfant; d' un tempérament délicat et nerveux, elle eut, au deuxième jour après son accouchement une excessive sécrétion de lait, tellement abondante qu' elle mouillait une grande serviette en deux ou trois heures, sans compter ce que tétait son enfant.
     Elle avait les mamelons tellement sensibles que lorsqu' elle mettait l' enfant au sein cela lui produisait une douleur intense, paraissant comme elle le disait, partir du mamelon et irradier à tout le corps allant à la colonne et s' y étendant vers le haut et le bas, ce qui lui donnait une souffrance insupportable.
     L' abondance de 1' écoulement provoquait un grand épuisement elle était fébrile, agitée, et incapable d' allaiter. "
     J' ai autrefois suggéré Phytolacca comme remède dans la dégénérescence graisseuse du coeur, et dans le coeur gras (Des oiseaux qui se nourrissent des baies de Phytolacca perdent tout leur tissu adipeux). Certains médecins prétendent que ce remède leur a donné de bons résultats dans de tels cas. Je crois qu' il a soulagé des troubles cardiaques dus a une irritation rhumatismale, spécialement lorsque la douleur est ressentie au bras droit, au lieu du bras gauche.