decin




INSPIRING HOMEOPATHY

     
     La racine du mot " inspiring" vient du mot grec , qui signifie spirale, et donc inspiring veut dire le processus de s'enfoncer  dans la spirale jusqu'à son propre centre, jusqu'à son essence, jusqu'à son Moi, son noyau divin, son âme, ou quelque soit le nom qu'on veut lui donner, en augmentant la force centripète et en résolvant une par une ces forces centrifuges comme le manque de confiance en soi, le manque d'amour(propre), le manque d'incarnation le manque de protection, les traumatismes  anciens, la  culpabilité et la  dualité.
     L'inspiring homeopathy peut aider le patient  à prendre conscience qu'il tourne en rond autour de son propre centre, répétant sans cesse les mêmes expériences. Elle catalyse le processus de résolution de problèmes plus profonds et aide la personne à devenir davantage elle–même.
     Inspiring signifie aussi inhaler (de l'air), ce qui est notre premier acte sur le plan physique lors de notre naissance. C'est un acte d'acceptation de notre état physique et la confirmation que nous sommes prêts à apprendre en expérimentant ce monde.
     En fin inspiring signifie aussi être inspiré par notre moi le plus profond et par le cosmos, nous connectant et nous mettant en harmonie avec le grand tout. C'est pourquoi  Inspiring  homeopathy peut être un outil précieux pour une croissance spirituelle. Tout cela exige une attitude particulière, autant de la part de l'homéopathe que du patient. La santé ne doit pas être considérée comme étant un état stable mais comme un état dynamique. La perte  d'équilibre est une invitation à résoudre des problèmes situés à un niveau plus profond et de laisser sa conscience grandir dans la compréhension  du but de la vie et de la vie en général et d'atteindre un niveau énergétique plus élevé. Ainsi le but de la thérapie n'est plus d'obtenir un état stable, mais de s'engager dans un processus de croissance sur le plan physique, émotionnel, mental et spirituel. Cela signifie que le patient est prêt à abandonner cet état stable en échange d'un chaos momentané et d'une crise, afin d'atteindre un état plus profond de conscience et un état de fonctionnement plus élevé. Ces perturbations sont déjà bien connues en homéopathie classique lorsque le patient doit traverser des périodes d'aggravations plus ou moins intenses après l'administration d'un remède bien choisi. Pour être "guéri", le patient doit accepter de plonger dans les profondeurs des perturbations qui ont créé sa maladie. La même chose peut arriver quand un patient a complètement réglé un niveau et qu'il passe au niveau suivant. Là, le patient doit être soigneusement préparé, parce qu'il va perdre l'état stable dans lequel il se trouve. Tout le monde veut garder cet état sain et stable et le passage au niveau suivant n'est pas toujours accueilli avec joie. Le remède qui avait été si bénéfique auparavant ne sert plus à rien et le patient peut parfois ressentir une grande perte  d'énergie, de la tristesse et des problèmes physiques, en fonction du niveau qui est en train d'émerger. Avant d'atteindre un nouvel état stable de bonne énergie et d'équilibre mental et émotionnel un peu de temps peut être nécessaire, et un passage à un niveau nouveau et plus élevé en conscience et en énergie doit être soigneusement et professionnellement accompagné par l'homéopathe.
     Pour prescrire ces médicaments avec succès, les consultations doivent être dirigées de manière particulière. Il y a une grande différence entre d'un coté rassembler des symptômes, répertorier et prescrire le remède le plus probable et de l'autre avoir une compréhension plus profonde du patient qui conduit au remède correct–sans trop avoir besoin de répertorier. Inspiring homeopthy aide le patient à entrer dans un processus qui est plus que seulement la guérison de ses symptômes. Cela demande une attitude spéciale et une conscience de la part de l'homéopathe. Il y a différends niveaux d'interrogation et de prescription. Le patient parlera de certains aspects de son moi profond  seulement s'il y a une invitation sur le plan énergétique de la part de l'homéopathe, sinon il ne parlera que de faits banaux. Le niveau d'énergie où se situe la consultation est très important. C 'est une question de résonance. Il n'y a pas seulement une résonance entre le patient et le remède bien choisi, mais aussi entre le patient et l'homéopathe pendant la consultation. De cette résonance, si le patient se sent à l'aise, dépend le fait que quelque chose de profond puisse se passer. Un jour, un de mes collègues qui avait suivi mes consultations pendant deux semaines m'a dit être étonné de la manière dont les patients le livraient spontanément des symptômes appartenant aux niveaux universels, sans que j'ai besoin de les questionner. La seule explication est la résonance. Pour prescrire en accord avec Inspiring Homeopathy, il est nécessaire que l'homéopathe ait fait un travail personnel sur le plan émotionnel et spirituel et qu'il soit passer lui–même par les différends niveaux universels. S'il n'est pas capable de prescrire avec succès Carcinosinum, Cuprum metallicum ou Saccharum officinale, etc. sa résonance avec ces énergies n'existe pas. Soit il ne trouvera pas les indications pour les prescrire soit ses prescriptions de ces remèdes seront un échec. A un certain moment de la vie d'un homéopathe, les progrès ne viennent plus de l'étude d'encore plus de petits remèdes ou de nouveaux remèdes, mais par un travail personnel sur sa propre personnalité, lui permettant d'aller plus profondément dans sa propre énergie et dans celle du malade.
     
     De l'ère des poissons à l'ère du verseau
     INSPIRING HOMEOPATHY aide le patient à passer de l'ère des poissons au monde nouveau du verseau. L'ère des poissons est caractérisée par une autorité externe. L'être humain a mis sa confiance dans des autorités telles que l'église (papes, évêques, prêtres, pasteurs, dogmes etc.), gourous, politiciens, autorités militaires, communautés sociales, Dieu en temps que force extérieure, jugements de ce qui est bien ou mal, etc. Pendant cette ère la croyance en l'infériorité de l'être humain était employée pour contrôler le peuple, pour le  rendre obéissant à une communauté donnée. La responsabilité personnelle était donnée et dépassée par l'autorité externe. Cette idée est  encore exprimée dans la liturgie de l'Eglise Catholique Romaine dans la prière :"Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais…"
     Même la vaccination fait partie de l'ère révolue. Elle donne au tout petit enfant le message qu'il n'est pas capable de se défendre correctement et qu'il a besoin d'une force extérieure pour être capable de résister aux attaques extérieures. Dans la nouvelle ère les gens doivent compter sur leur moi intérieur, sur leur connaissance intérieure et sur leur jugement, leur force intérieure. Dieu n'est plus un être extérieur ou une force, mais l'essence de la personne elle–même. Il n'y a plus de séparation. Cela signifie que nous ne sommes plus jugés par un être supérieur omnipotent, mais que nous pouvons seulement nous juger nous–mêmes. Comme Jésus a dit il y a déjà 2000 ans: "Ne sommes nous pas tous Dieu! et Le Père et moi sommes un." Nous vivrons en harmonie avec notre corps physique qui n'est plus considéré comme source de péché, comme inférieur ou quoi que ce soit, mais comme l'expression divine de notre existence terrestre, en accord avec son image et sa ressemblance. La sexualité sera intégrée comme partie de l'être humain et non plus comme source de péché, mais comme l'expression possible de sentiments profonds d'amour et de joie.
     L'ère nouvelle nous invite à prendre nos responsabilités et à sortir du cercle vicieux du bourreau et de la victime. Nous devenons responsables non seulement pour  nous–mêmes mais aussi pour le monde autour de nous et pour le monde entier en général. Ce n'est pas en contradiction avec ce que je dis dans le chapitre sur Vernix, que nous avons besoin d'une séparation consciente entre notre propre énergie et celle qui est en dehors de nous. Nous ne pouvons être responsables que si nous nous mettons en contact avec notre propre centre et que nous comprenons qui nous sommes et le but de notre vie. Quand nous sommes mélangés avec toutes les énergies qui sont en dehors de nous, nous sommes confus et nous avons tendance à accuser les autres ou le monde extérieur pour nos problèmes.
     L'ère des poissons est aussi caractérisée par le manque, ce qui conduit à la concurrence et aux guerres. C'est l'ère où nous essayons d'affaiblir l'autre afin de cacher notre propre sentiment de faiblesse. Dans l'ère nouvelle nous croyons en notre propre force et nous nous la renforçons mutuellement. Le temps ancien est un temps de conservation, de peur du changement, de fortification de notre position pour éviter d'être opprimer par l'ennemi. Le temps nouveau est un temps de changement, d'expérience et d'échange au bénéfice de tous. Pour être capable d'entrer dans cette ère nous devons résoudre nos problèmes de base tels qu'ils sont exprimés dans les niveaux universels d'Inspiring homeopathy: nos problèmes d'ego, de manque d'amour de soi, d'incarnation, nos pertes de frontières, nos traumatismes, notre tendance à faire du mal aux autres, et finalement de surmonter la dualité pour être alors capable de nous reconnecter au Soi en nous–même. Durant cette ère nous nous sentons connecté à nouveau avec le monde physique, nous nous sentons responsable de la terre, parce que tout cela est l'expression de la même nature divine. Nous sommes responsables personnellement, aucune autorité en dehors de nous, car nous sommes aussi une partie de cela.
     Pendant des centaines de milliers d'années nous avons été dans le processus d'éloignement de notre centre, de notre Soi vers la périphérie. Ceci était nécessaire pour faire l'expérience de la vie. Pour avoir une compréhension plus profonde de la lumière, nous devons faire l'expérience de l'obscurité, pour faire l'expérience de l'Amour inconditionnel nous devons expérimenter l'amour et le non–amour. Un poisson ne peut prendre conscience de ce qui est de l'eau que lorsqu'il fait l'expérience de la non–eau, c'est à dire quand il est sur le sec. Comment Dieu peut–il nous condamner d'avoir mal agi si c'était son idée de nous éloigner de lui pour faire l'expérience de ce que nous appelons le coté sombre de la vie ? C'est pourquoi il est impossible aux êtres humains de toujours rester sur le bon chemin, parce que ce n'est pas le but de notre vie. Ce qui est essentiel c'est l'expérience. Tout cela est merveilleusement et clairement écrit par Neale D. Walsch dans son livre: Conversation avec Dieu: un dialogue hors du commun, tome 1. Dans la vie de chaque personne vient un moment de réveil, le point où il arrête le mouvement de spirale qui l'éloigne de sa Source. La spirale se transforme en cercle et finalement commence un mouvement de spirale centripète qui revient au centre. Ce n'est pas seulement l'être individuel qui fait ce mouvement un jour, mais la terre en temps qu'entité est maintenant capable de faire aussi cet important  retour de cette manière. C'est  le passage de l'ère des poissons à l'ère du verseau qui se passe en ce moment même et qui sera terminé en l'an 2012. Inspiring Homeopathy peut beaucoup aider à activer ce retour à notre centre. Inspiring Homeopathy est la compréhension de la vie connectée à l'énergie du verseau.
     Il est clair que ce n'est pas chaque patient qui est prêt pour ce processus, de même que ce n'est pas chaque thérapeute qui est prêt pour cette nouvelle homéopathie. S'il n'y a pas une résonance suffisante avec ces énergies çà ne marchera pas et d'autres moyens de soigner doivent être employés.
     La raison qui fait que la majorité de nos patients sont des femmes et des enfants peut se comprendre de la même façon. Les femmes ont en général un niveau de vibrations énergétiques plus élevé que celui des hommes. Elles s'intéressent davantage à la vie spirituelle, alors que les hommes sont plus liés au monde matériel et ont donc un niveau de vibration plus bas que celui des femmes et des enfants. Ils choisissent en général des formes de médecine plus matérialistes, comme par exemple les antibiotiques quand ils ont une infection, des antidépresseurs s'ils sont déprimés, etc. A un certain niveau vibratoire de l'existence la médecine matérialiste peut abaisser notre énergie à ce point que le corps physique réagit fortement et n'accepte plus du tout le médicament, par exemple par réaction allergique. Cela ne veut pas dire que nous devons en toute circonstance refuser la médecine à bas niveau vibratoire. Parfois une opération ou une série d'antibiotiques peut sauver une vie et être nécessaire, car une partie de notre énergie peut être encore ou momentanément dans ce niveau bas de vibration. Mais ce qui est important, c'est de choisir chaque fois que c'est possible la médecine à haut niveau vibratoire, parce que çà nous aide à élever nos vibrations au lieu de les abaisser. Combien de fois j'ai vu l'énergie d'un patient abaissée ou bloquée par des vaccinations, par des antipaludéens tels la Nivaquine*, le Lariam*,etc., par la pilule, par une anesthésie, par une opération, des antibiotiques, des béta–bloquants, des corticostéroïdes, etc. Heureusement il existe une méthode simple pour corriger ces perturbations énergétiques en homéopathie. L'utilisation des substances  responsables de la perturbation sous forme diluée et dynamisée à différentes dilutions 30K, 200K, MK et XMK ou D30 ou C30, etc. peut complètement corriger ces perturbations. (voir le chapitre Niveaux universels, individuels et accidentels) Les perturbations résultant d'une intervention chirurgicale doivent être réglées de manière différente. Les problèmes dus à l'anesthésie, qui sont fréquents et presque complètement incompris par la médecine allopathique sont facilement réglés avec Nux vomica ou si nécessaire par les anesthésiques sous forme dynamisée. Mais mon expérience m'a montré qu'on peut presque toujours guérir ces problèmes avec Nux vomica en échelle. 
     
     
     Homéopathie et spiritualité
     Existe–t–il une homéopathie spirituelle? L'homéopathie peut–elle aider quelqu'un dans sa croissance spirituelle? La réponse est oui, avec l'inspiring homeopathy. Cela ne veut pas dire que d'autres formes d'homéopathie ne peuvent pas le faire aussi, parce que chaque expérience de la vie, qu'elle soit ressentie comme positive ou comme négative, est un processus créatif et aide le sujet à devenir plus conscient et à approcher son centre, son Essence. C'est pourquoi un remède homéopathique bien choisi peut aider quelqu'un grandement dans son processus de croissance, et guérir non seulement ses problèmes physiques, mais aussi ses troubles émotionnels, mentaux et spirituels. Pour beaucoup de gens l'homéopathie est même un point de départ à un processus plus conscient de la croissance spirituelle. Il est vrai que même dans les centres "new age" et de développement spirituel, il y a encore peu de compréhension de l'aide formidable que l'homéopathie peut apporter à l'humanité en lutte. Ce n'est pas tellement du à de l'ignorance de leur part mais plutôt parce que le monde homéopathique lui–même n'avait jusqu'à maintenant pas une idée claire de comment aider le patient consciemment dans ce processus. Jusqu'à maintenant la croissance spirituelle n'était qu'un effet secondaire et non un but du traitement homéopathique. D'un autre coté l'homéopathie est toujours souvent mal comprise. Souvent des enseignants en spiritualité disent à leurs élèves qu'ils doivent tout faire par leurs propres forces et que rien de l'extérieur ne peut les aider. Bien sûre qu'il faut faire tout soi–même, mais l'erreur c'est de croire qu'en prenant un remède homéopathique on ne le fait pas soi–même. L'homéopathie est seulement un catalyseur de tout le processus et il l'accélère énormément. Un processus qui pourrait prendre 20 ans ou même peut–être toute une vie de dur combat peut maintenant se passer en un ou deux ans et trouver une solution profonde,  si on utilise la perspicacité d'Inspiring homeopathy. 
     J'ai moi–même suivi de nombreux cours de développement spirituel et j'ai vu que non seulement les personnes qui suivent ces cours pourraient largement bénéficier  d'un traitement homéopathique, mais les enseignants aussi. La méditation et autres exercices "spirituels" peuvent facilement devenir une méthode subtile d'échapper, plutôt qu'un guide, à la solution d'un traumatisme  profond ou d'un problème.
     Exemple: Récemment j'ai vu une femme de 41 ans adressée par un thérapeute de bio–énergie. Elle a commencé un cours d'entraînement à l'intuition il y a un an et demi. Ce cours ne consiste pas seulement à de l'instruction mais surtout à des exercices énergétiques et à des manipulations, à ouvrir des çakras, etc. Il n'y avait pas de questionnaire d'admission au début du cours. Six mois avant le début du cours son père est mort soudainement et au même moment son mari a sombré dans une profonde dépression lui ôtant l'opportunité de sentir la peine et le chagrin dus à la mort de son père. Très vite après le commencement de l'entraînement elle s'est mise à pleurer sans cesse, sans aucune raison apparente. Mais après deux mois elle est devenue de plus en plus dérangée, vertigineuse, instable sur ses jambes, hypersensible au bruit. Ses professeurs l'ont encouragée à poursuivre le cours, lui disant que c'était un bon déroulement et qu'il était important de tout extérioriser. Mais elle sentait de plus en plus le sol s'enfoncer sous ses pieds et elle pouvait à peine marcher. Elle évitait de tomber en se tenant à tout ce qu'elle pouvait. Pendant ses vacances d'hiver elle fût incapable de skier, ses jambes étaient molles et elle tombait tout le temps. Elle avait du mal à trouver ses mots et elle avait des problèmes de mémoire. Elle avait peur de parler car ses mots sortaient inversés. Elle avait beaucoup de mal à comprendre ce que les gens lui disaient. Quand elle regardait vers le bas elle sentait comme si le sol flottait vers le haut et elle perdait son équilibre. Elle est rentrée chez elle avec son mari et elle a eu une quantité d'investigations à l'hôpital, EEG, ECG, EMG et un scanner cérébral. Tout était normal mais son état empirait. Elle laissait tomber les objets, avait une mauvaise concentration au point  de ne pas pouvoir regarder la télévision ni de lire un journal. Pendant un cours laps de temps elle a senti comme si sa main   gauche était en cire et elle n'a pas pu la remuer pendant 20 minutes. Puis elle a commencé à ne plus dormir. Son thérapeute de bio–énergie était conscient qu'elle avait perdu le contact avec elle–même et il me l'avait envoyée. Cette dame n'avait jamais eu de problèmes émotionnels mais il était évident qu'il devait y avoir eu quelque chose dans son passé qui provoquait ces sérieux problèmes. Pour quitter complètement son corps quand elle commence juste à le sentir, elle me dit qu'il doit y avoir quelque chose. Quand il y a des symptômes sévères, il doit y avoir aussi des raisons sérieuses. Ce principe m'a souvent aidé dans ma pratique et a pu être vérifié à chaque occasion. Ces investigations à l'hôpital étaient bien sûr nécessaires, mais il est certain que la vraie raison de son état spectaculaire est un traumatisme sévère dans le passé activé pendant l'entraînement à l'intuition et qui n'avait pas été comprit correctement par le professeur. D'abord de tels cours ne devraient pas être entrepris sans un solide interrogatoire et ensuite seulement par des professeurs expérimentés et des thérapeutes capables de maîtriser un profond processus de catharsis.
     Inspiring homeopathy peut être une aide immense pour toutes les personnes qui commencent à entrer en contact avec leur traumatisme profond et qui entrent dans un processus de catharsis, spontanément ou provoqué plus ou moins par un traitement homéopathique ou autre ou par tout autre procédé. Avec l'homéopathie il est possible de faciliter ce processus et de permettre à la personne de relâcher la pression graduellement, évitant ainsi hospitalisation, médicaments allopathiques, non compréhension de l'entourage etc. Mais retournons au passé de notre patiente. Elle est la plus jeune de quatre enfants. Son père était furieux et l'avait maudite quand elle arriva en temps que 4ème fille. Ses parents lui portaient peu d'attention à cause de la boucherie qui les accaparait. Elle fut nourrie au sein pendant quatre mois. Elle se souvient d'avoir eu une grippe chronique avec des otites à répétition pendant son enfance. Son père était très agressif et il l'avait enfermée plusieurs fois dans un coffre servant à stocker la viande. Elle avait alors ressenti ne terreur indicible et depuis elle a toujours peur du noir. Un jour il l'a battue à mort dans un accès de rage aveugle parce qu'elle ne lui avait pas obéit assez vite. Elle s'est réveillée dans les bras de sa sœur. Elle ne ressent pas d'émotion en me racontant cela. Elle a toujours eu une terrible peur de son père, ne s'aventurant jamais à le contredire. Sa puberté fut difficile car il contrôlait chaque pas qu'elle faisait. Elle sortait le soir en secret en passant par la fenêtre et c'était alors une vraie escapade. Durant toute son enfance elle avait eu ce désir de fuir la maison. Elle se fait du souci pour beaucoup de choses, en voiture, pour les agressions à la télévision etc. Dans le noir elle a peur que quelqu'un lui saute sur le cou ou surgisse du noir. A ma question si elle est méfiante elle répond d'abord "non", et alors ensuite elle admet qu'elle a terriblement honte de ne pas faire confiance à sa fille aînée. Ce sentiment de méfiance, elle l'éprouvait dans son enfance vis à vis de ses parents. 
     Deux remèdes homéopathiques peuvent être considérés pour cette patiente, Lac Maternum et Rhus Toxicodendron. Les deux peuvent aider en général à réintégrer son corps, mais Rhus Tox est beaucoup plus lié à des situations menaçantes, des violences physiques, des emprisonnements solitaires, avec le désir d'échapper et la méfiance.
     Pour éviter une aggravation de cet état dramatique, je lui prescris Rhus Tox en LM6, parce que même en 30K elle pourrait avoir une aggravation trop forte et trop longue qui serait inappropriée dans ce cas et qui pourrait lui faire perdre confiance dans le processus de guérison. Plus tard, après une période de traitement homéopathique, quand ces profondes blessures seront complètement guéries, Lac Maternum sera probablement le remède complémentaire qui l'aidera à complètement s'incarner. Je prescris donc Rhux Tox LM6 tous les jours, ou moins en cas d'aggravation.
     Après la première prise elle a eu une grosse aggravation, mais elle n'avait pas bien compris mes instructions de diminuer la fréquence des prises à la moindre aggravation. Elle a continué à prendre un granule chaque jour. Elle ne va pas mieux et elle a eu un cauchemar juste avant de revenir en consultation. Elle a rêvé qu'elle était avec plusieurs autres femmes et hommes qui ôtaient leur cœur, leur utérus et leur poitrine. Elle se sentait terriblement menacée et a essayé de s'enfuire, mais elle ne trouvait pas la porte. Elle était morte de peur. Ceci est un rêve très typique de Rhus Tox.
     Je lui ai recommandé  d'attendre au moins une semaine, à cause de l'excès de stimulation et quand l'amélioration s'installera d'attendre encore qu'une aggravation apparaisse. 
     Cinq semaines plus tard elle va beaucoup mieux et elle n'a prit la LM6 qu'une fois par semaine. Après chaque prise elle se sent somnolente et très fatiguée, puis le troisième jour son énergie s'améliore, son équilibre est bon et son mal de tête qui durait depuis quatre mois est complètement parti. Son humeur est stable à nouveau sa mémoire va beaucoup mieux. Elle peut à nouveau travailler dans son jardin et elle a quasiment récupéré sa stabilité. A la fin de la semaine elle se sent fatiguée, marche à nouveau avec difficulté à cause du manque d'équilibre et elle se sent tremblante. C'est le signe qu'elle doit reprendre Rhus Tox LM6.
     
     
     
     Conscience du corps
     Dans la conception homéopathique de l'être humain le corps physique est considéré comme une partie de l'être total. Le corps physique ne peut fonctionner avec toutes ses fonctions compliquées comme le métabolisme, l'action du cœur, la respiration, la digestion, les mouvements, la vision, l'ouïe, l'odorat, le goût, la parole, la pensée, etc. que s'il y a une énergie supérieure qui dirige tout cela. Dès que cette énergie se retire du corps physique toutes les fonctions se désagrègent. Si nous voulons vivre en harmonie avec ces hautes énergies, c'est à dire avec notre Soi supérieur, il est important de respecter notre corps physique et de lui donner ce dont il a besoin, amour, soins, nourriture saine, exercice physique sain, repos, sommeil, etc. La personne consciente sait qu'elle doit prendre soin de son corps, que son corps est l'expression de son énergie, de son Soi et que des perturbations de son énergie se manifesteront tôt ou tard dans un langage du corps, ce que nous appelons communément symptôme ou maladie. Si son corps est malade il sait que le corps doit lui dire quelque chose et que ce n'est pas une simple question de virus ou de bactérie. De cette façon, la maladie devient une invitation à résoudre un problème sous–jacent, de régler ce qui perturbe l'harmonie. 
     Un aspect important du soin à apporter au corps est  la nourriture. Il est étonnant de voir à quel point la plupart les gens ne font pas attention à ce qu'ils mangent, comme si vous aviez une très belle voiture qui coûte une fortune et que vous mettiez n'importe quelle essence dedans, quelle que soit la qualité. La plupart des gens vivent encore avec des aliments complètement dénaturés avec une beaucoup de sucre raffiné, de mauvaises graisses et de protéines animales. Il est également étonnant de voir que le corps peut vivre aussi longtemps qu'il le fait avec une telle quantité de produits toxiques et d'aliments dénaturés.
     Un corps sain nous dira exactement ce dont nos avons besoin, de même que les animaux sauvages savent quelle herbe manger pour être en bonne santé ou pour guérir s'il tombe malade. Si un corps sain a besoin d'une quelconque vitamine, il augmentera notre désir pour un aliment qui contient cette vitamine particulière, et quand ce désir sera satisfait, le besoin spécifique disparaîtra. De cette façon, notre corps reçoit toujours ce dont il a besoin pour être en forme. J'ai une patiente qui a un cancer et qui s'est mise à manger de façon biologique et saine, et après environ six mois, elle savait exactement quelle sorte d'aliment elle avait besoin chaque jour. Elle dit : "Quelque chose dans moi me dit ce que je dois manger ce jour."Cela était complètement nouveau pour elle et de plus elle s'est mise à guérir et ses métastases ont disparues contre toute expectative. Mais la plupart des gens ont perdu cette capacité parce que leur corps a non seulement un manque de petites quantités de certaines substances, mais ils ont également besoin de tant de différentes substances et de telles quantités de vitamines, de minéraux, d'enzymes, etc. que le seul signal que le corps est capable de donner est le signal non spécifique de manger. L'énergie essaye de résoudre toutes ces déficiences, mais à cause de la mauvaise qualité des aliments le corps ne peut jamais être satisfait. Bien sûr il y a aussi une signification plus profonde derrière ce comportement. Si quelqu'un a besoin d'amour, mais qu'il doit compenser cela avec du sucre, il ne sera jamais complètement satisfait et cela le pousse à répéter tout le temps les mêmes habitudes par frustration.
     La personne consciente sait aussi que ce ne sont pas seulement les bons aliments qui lui procurent de l'énergie, mais aussi que les énergies non physiques supérieures lui apportent, avec une nourriture saine, la santé et une bonne condition. Il est capable de garder son énergie propre (voir le chapitre sut Lac maternum et Vernix caséosa) et de capter des énergies non matérialisées pour rester en bonne santé à chaque niveau, physique, émotionnel, mental et spirituel.
     La personne consciente sait que son corps est important et mérite les meilleurs aliments qu'il peut se procurer. Il choisira des aliments organiques non dénaturés qui peuvent lui apporter toutes les vitamines, les minéraux, les enzymes, etc., dont son corps a besoin pour bien fonctionner et pour être en bonne santé. Chaque fois que son corps a davantage besoin d'une certaine vitamine ou d'une certaine enzyme, son énergie lui montrera exactement ce qu'il doit manger ce jour ou pendant quelque temps. Et quand ce manque est comblé, le désire pour l'aliment qui contient cette substance particulière qui manquait, disparaîtra spontanément. Une telle personne a une bonne intuition parce que son corps n'est pas surchargé de toxines et qu'il a une bonne réserve de ce dont le corps a besoin. Chez une personne intoxiquée et carencée, le corps ne peut que donner le signal qu'il a faim de (bons) aliments. L'autre obstacle à la bonne intuition de ce dont notre corps a besoin, est notre intellect. Nous avons beaucoup appris sur la manière dont nous devons manger, ce qui est bon pour la santé, ce qui ne l'est pas. On nous a dit que le lait de vache était important pour nos réserves de calcium, alors nous buvons beaucoup de lait de vache même si notre corps ne l'aime pas. Nous apprenons à nos enfants qu'ils doivent boire du lait ou sinon ils ne grandiront pas bien, que le sucre est bon pour l'énergie, qu'il faut prendre un gros petit–déjeuner avant de commencer la journée, et ainsi de suite. Ou bien nous adoptons un régime qui nous donne des listes d'aliments qui sont permis et de ceux qui ne le sont pas. Souvent notre intellect prend le dessus et de cette manière nous bloquons notre intuition. Un aliment nourrissant est un aliment tel que la nature nous l'offre. A notre époque moderne, nous sommes les champions des aliments dénaturés, pasteurisés, stérilisés ou cuits dans l'eau, avec addition de conservateurs, de couleurs artificielles, de renforceurs de goût et nous ne connaissons souvent rien du goût de l'aliment d'origine ni même à quoi il ressemble.  La plupart des gens continuent à croire que s'ils mangent une variété assez grande d'aliments, ils auront ce dont le corps a besoin et qu'ils peuvent rester en bonne santé avec cela. D'autres personnes plus conscientes, savent que nos aliments sont déficients et prennent beaucoup de comprimés de vitamines et de minéraux. Mais ces comprimés sont aussi artificiels la plupart du temps, sont des produits de synthèse. Les grandes industries nous font croire que ces vitamines sont exactement les mêmes que celles qui sont dans la nature, qu'il n'y a pas de différence. Mais ces vitamines de synthèse sont seulement une fraction des vitamines naturelles et il leur manque les enzymes qui devraient les accompagner, des co–enzymes, des minéraux, etc. qui sont nécessaires pour la bonne assimilation et le bon fonctionnement de ces vitamines. On ne peut vraiment pas copier ce que la nature nous offre si abondamment. Il faut respecter la nature, la nature a toujours raison. Quelqu'un désirant s'instruire à ce sujet devrait lire le livre de Judith A. Devaca, The real truth about vitamins and antioxidants. 
     
     
     TRAITEMENT DES NIVEAUX UNIVERSELS
     Remarques générales
     
     Niveaux universels, individuels et accidentels
     La question pratique la plus posée concernant Inspiring homeopathy est sans aucun doute: "Quand doit–on prescrire un remède universel et quand doit–on prescrire un remède individualisé comme on le fait en homéopathie classique?" La réponse n'est pas facile. Une partie de la réponse ne peut être apprise que par la pratique, par l'expérience. Mais permettez–moi de clarifier le sujet.
     Universel signifie que cela fait partie de chaque être humain, que cela fait partie du processus à travers lequel tout le monde doit passer à un certain moment pour se reconnecter à son centre. C'est l'expression du retour à notre Soi. 
     Individuel signifie ce qui fait partie du processus individuel, la partie que chacun doit régler avant de pouvoir entrer dans la nouvelle dimension de l'évolution consciente vers ce qu'il est vraiment.
     Accidentel veut dire une perturbation de l'énergie qui est en relation avec un accident spécifique dans notre vie, comme par exemple une vaccination, une anesthésie, une opération, des drogues, un chagrin, une peur, une intoxication, etc. Le cas suivant est un bon exemple d'un niveau accidentel à double accident, et il est extrait de Le syndrome post–vaccinal, Diagnostique, Traitement, Prévention, Dr. Tinus Smits.
     Peter, âgé de dix mois, souffre depuis son premier DTCoqPolio de crampes d'estomac et de selles dures, il peut crier effroyablement pendant des heures. Sa mère souffre de la maladie de Crohn et elle est une fille–DES (fille d'une mère qui durant la grossesse a pris du Diethylstilbrestol, substance qui s'est avérée nuisible à l'enfant); elle a pris durant et après la grossesse de la Salazopyrine et n'a pu de ce fait allaiter. Peter est constipé depuis l'âge de six semaines et il lui faut toujours deux jours pour éliminer ses selles. Il devient tout rouge à ce moment, transpire sur tout le corps, est fâché, cri et gigote. Après le premier DTCoqPolio/HIB il fait de la fièvre pendant une journée et toute sa cuisse enfle"comme une petite saucisse". Il hurle sans arrêt pendant près de cinq heures. Après le deuxième DTCoqPolio/HIB il fait une nouvelle fois de la fièvre et la jambe est à nouveau rouge et enflée. De plus des troubles de croissance apparaissent. Le troisième vaccin lui est inoculé dans le bras, ce qui provoque encore de la fièvre et un gonflement du bras.
     Il reçoit alors les vaccins dynamisés suivant: DTCoqPolio/HIB 30K, 200K, MK et XMK en quatre jours consécutifs; après la MK Peter pleure toute la journée et fait des gaz. Deux semaines plus tard il se plaint à nouveau. Les DTCoqPolio/HIB 30K et 200K sont alors répétés et les flatulences réapparaissent. Sa mère parle alors d'un miracle: Peter est beaucoup plus serein et ne crie plus. Sa courbe de poids commence à  se rétablir. Il est encore constipé, ce qui était prévisible, car il l'était déjà avant les vaccinations.
     Il existe maintenant deux possibilités: ou il a les intestins fragiles de par sa constitution  ou les troubles intestinaux sont provoqués par l'ingestion de la mère de Salazopyrine durant la grossesse. Dans ce dernier cas le problème devrait être relativement facile à résoudre. Mon premier diagnostic  provisoire serait donc le suivant: constipation chronique due à l'absorption par la mère de Salazopyrine durant la grossesse. Si ce diagnostic se révèle fondé les troubles devraient s'améliorer et finalement disparaître rien qu'en lui administrant une dynamisation de Salazopyrine. Je lui prescris une fois par semaine un Salazopyrine 30K. Deux mois plus tard il est totalement guéri de ses problèmes de constipation.
     Pour commencer le processus complet de guérison et d'évolution vers un plan de plus grande énergie vibratoire le premier pas peut être l'élimination  d'un niveau accidentel. En homéopathie classique il y a encore trop peu de conscience de ce fait. Beaucoup d'homéopathes pensent que s'ils prescrivent sur la totalité des symptômes le remède marchera. (voir le chapitre Totalité des symptômes) Quand il n'y a plus d'obstacle à éliminer la question est s'il faut prescrire  un remède individuel ou universel. Cela dépend de l'étape où le patient et le thérapeute se trouvent. Quand le patient est à une étape précédant l'entrée dans la spirale des niveaux universels, il a besoin d'un remède individuel. Cela veut dire qu'il n'y aura pas d'image claire d'un remède universel et qu'il y aura une indication claire pour un remède individuel. Mais si le thérapeute n'est pas prêt pour la prescription de remèdes universels alors  il ne peut aider que de façon partielle et momentanée le patient qui a besoin de remèdes universels.
     Il est important de chercher dans quel processus le patient se trouve. Bien sûr les symptômes nous aiderons à comprendre quel remède nous devons prescrire, mais si nous n'avons pas en tête les thèmes principaux des niveaux universels, nous pourrons facilement nous tromper car les symptômes des différends niveaux sont facilement mélangés. Mais si nous comprenons qu'un niveau est actif, le bon remède peut être choisi clairement. Le remède prescrit sera alors le catalyseur de ce processus, aidant le patient à aller à travers ce processus cent fois plus vite que s'il n'avait pas eu l'aide du remède universel. Voici quelques exemples de ce que je veux dire exactement.
     
     Passage à un autre niveau
     Pour pouvoir continuer à guérir quand un niveau universel est complètement guéri et qu'un nouveau niveau émerge, il est nécessaire de comprendre l'essence  du nouveau niveau et de reconnaître son expression à travers les symptômes. Curieusement ce nouveau niveau est presque toujours annoncé par plus ou moins les mêmes symptômes.
     Le niveau Carcinosinum s'annonce presque invariablement par des symptômes liés à un ego faible ou sur compensé tels: manque de confiance en soi même, peur de l'échec, anticipation, peur croissante du cancer, tension avec le père, etc.      
      Ce n'est pas l'apparition des premiers symptômes du niveau suivant qui indique  le moment de changer de remède, mais c'est le fait que le remède donné n'agisse plus correctement ou que les nouveaux symptômes soient si forts qu'il n'est plus possible de continuer le traitement en cours. Ce changement de niveau doit se faire sans hâte. Certains patients, et particulièrement les enfants, ont parfois besoin de quelques années avant de changer de niveau et ceci sans traitement, tout en étant en relativement bonne santé, mais quand ils reviennent après une si longue période il est très rare que le remède qui les a guéris quelques années auparavant les aide à nouveau, ils ont simplement besoin du remède du niveau suivant.
     Les symptômes indicatifs de niveau Saccharum sont: appétit dévorant peu après avoir mangé avec sensation de vide dans l'estomac et faiblesse générale; tendance à manger souvent entre les repas; besoin de manger à heure fixe sinon se sent faible, vertigineux, tremblant , avec mal à la tête, etc.; désire de  sucreries augmenté; troubles digestifs comme de la constipation, des flatulences et des douleurs abdominales; sentiment  de solitude, agitation, mécontentement, tension avec la mère, etc. 
     Pour bien comprendre les deux remèdes, Carcinosinum et Saccharum il est très important de faire une investigation dans le passé du patient, non seulement son histoire médicale, mais aussi son passé personnel sur le plan mental et émotionnel: La relation avec le père, la mère, les frères et sœurs; l'éducation; le comportement social à l'école, avec les autres enfants et à la maison; la grossesse, la naissance, l'allaitement maternel et l'alimentation en général; l'histoire des vaccinations, l'histoire de la famille en général, etc.
     Les symptômes annonçant le niveau Lac maternum sont: tristesse, sensation de flotter de ne pas être là, sensation de vertige, manque de concentration, maladresse, froid jusqu'à la moelle des os, perte de cheveux, etc. Je me rappèle ce cas merveilleux n°7 dans la publication de Saccharum officinale (Links 3/95,p.34–35)Cette dame avait pris Saccharum officinale LM6 tous les trois jours pendant environ un an et demi et elle se sentait très bien tout le temps. Je savais que si ma théorie et mon expérience des niveaux universels étaient justes son niveau Saccharum se résoudrait totalement un jour et  qu'elle passerait à un autre niveau. J'attendais donc patiemment, avec un œil curieux sur ce qui ce qui allait lui arriver. Et, à la fin de l'été 1995 je l'ai revue. Elle était en pleine confusion. Son état paradisiaque semblait être parti bien loin et Saccharum officinale LM6 ne lui faisait plus de bien. Avait–elle besoin d'une dilution plus haute après un an et demi de LM6? Non! Ses plaintes indiquaient clairement le niveau Lac maternum. Elle a dit littéralement : "Je me sens vertigineuse, je ne suis pas là, je ne peux plus me concentrer, ma tête est comme vide et je n'ai plus du tout d'énergie, je me fais du souci pour tout, je perds mes cheveux" Ce passage entre les niveaux se produit encore et encore, du moins si nous gardons le processus curatif en action. 
     Le niveau Rhus toxicodendron est généralement lié au niveau Lac maternum et s'exprime par : une raideur en marchant, au début d'un mouvement, activation d'anciennes cicatrices émotionnelles, sentiment de haine ou de colère envers celui qui l'a agressé dans le passé, tristesse, sensation de danger, désire fuir, etc.
     Le niveau Vernix caseosa s'annonce souvent ainsi: sensation que tout entre sans qu'il puisse se protéger, il n'arrive pas à supporter toutes les choses auxquelles il doit faire face, hypersensibilité au bruit, sensation de faiblesse interne, hypersensibilité à tous ce qui entre dans son monde par la télévision, les journaux, ce que les autres lui disent, etc.
     Les sixièmes et septièmes niveaux restent encore à explorer.
     Pour réussir un traitement  il est important de comprendre où vous devez centrer le traitement. 
     Les niveaux universels ont une large base et leurs remèdes correspondants ne se choisissent pas sur un ensemble de symptômes, mais sur une vision plus profonde  du processus dans lequel le patient le trouve, avec d'autres mots là où le patient centre sa vie à un moment donné
     
     Le choix des dilutions
     L'apparition d'aggravations plutôt sérieuses après l'administration de remèdes de niveaux universels ((Carcinosinum (15T), Carcinosinum cum cuprum, Cuprum metallicum, Cuprum arsenicosum, Cuprum sulfuricum, Saccharum officinale, Saccharum album, Lac maternum, Vernix caseosa, Rhus toxicodendron,…), particulièrement dans les affections aiguës, mais aussi dans les douleurs émotionnelles et les perturbations mentales, peuvent poser problèmes. Une patiente m'a dit un jour : "Je ne prendrais plus jamais cet horrible remède" après que je lui eus donné Saccharum officinale 200K comme première prescription de ce niveau. Elle se sentait très déprimée avec un fort désire de se suicider. J'ai revu son cas soigneusement et j'étais convaincu que Saccharum était bien son remède. Je lui ai conseillé de le prendre en LM6 tous les jours et d'arrêter de le prendre dès qu'elle sentirait une aggravation et c'est ce qu'elle fit. Une quinzaine de jours plus tard elle me téléphonait avec enthousiasme pour dire que sa dépression avait totalement disparue et qu'elle ne s'était jamais sentie si bien. Une autre patiente à qui j'avais prescris Lac maternum avait trouvé avec son pendule qu'elle devrait prendre une XMK. Une dose lui a donné une aggravation tellement sévère et qui a durée tellement longtemps que trois mois après elle n'était toujours pas revenue dans son corps et qu'elle souffrait encore de vertiges, d'une sensation de flottement et de distraction.
     D'autres patients font des infections comme des otites, des sinusites, des angines, des bronchites, des cystites, des bursites, des panaris, etc. Il s'est avéré difficile de régler ces problèmes avec le remède en question en 30K dilué ou avec un remède plus spécifique et l'emploi d'antibiotiques n'a pas toujours pu être évité et parfois même les antibiotiques sont restés inefficaces. Il faut comprendre le stade de l'infection comme étant un stade plus réactif, l'évolution pendant la cure se faisant  du stade tumoral vers le stade infectieux, mais des aggravations trop fortes devraient être évitées.
     Une chose est absolument sûre, c'est que les remèdes des niveaux universels agissent très en profondeur touchant des mécanismes profonds de l'être humain et il peut être dangereux de donner de trop hautes dilutions comme les homéopathes classiques ont tendance à le faire. Je commence le plus souvent avec une 30K ou une 200K et parfois avec une LM6. Bien que l'on puisse donner des MK ou des XMK aux  enfants qui ont des problèmes de comportement et une plutôt bonne réactivité aux hautes dilutions, j'ai trouvé que le passage au niveau suivant survenait trop vite et que le niveau précédant n'était pas complètement résolu. Cela veut dire que plus tard pendant la thérapie ce niveau non résolu se présentera à nouveau et cette situation doit être évitée, car les passages entre les niveaux sont souvent mouvementés. La plupart du temps les 30K et les 200K agissent aussi bien que les hautes dilutions et de commencer avec ces basses dilutions, en augmentant la dilution seulement si la dilution donnée perd son efficacité, permet au remède de nettoyer complètement le niveau. Si le patient réagit encore et encore avec de grosses aggravations et sans une amélioration suffisamment longue et évidente, il est sage de donner alors une dilution LM une fois par jour, par exemple une LM6 et d'élargir les intervalles de prise à une fois tous les deux jours quand le patient se sent nettement mieux afin d'éviter une trop rapide aggravation et afin de conserver une amélioration constante. Si l'amélioration ne tient pas jusqu'à la dose suivante alors le patient doit reprendre le remède tous les jours, mais si l'amélioration augmente progressivement, alors je recommande au patient de prendre  le remède tous les trois jours après quelques semaines, et ainsi de suite jusqu'à trouver le rythme optimal pour chaque patient.( voir aussi le chapitre L'aggravation homéopathique)
     
     A propos de Carcinosinum
     On dit beaucoup de choses sur l'emploi de Carcinosinum. Un jour je rencontre un collègue qui me raconte qu'il avait été considérablement amélioré par ce remède pendant presque un an, mais qu'il se sentait à nouveau en mauvais état. Je lui demande pourquoi il ne reprend pas le remède. Il dit  : " Et bien, c'est parce que on ne peut prendre ce remède qu'une fois dans sa vie". Ou d'autres homéopathes disent que vous ne devriez jamais donner ce remède à un patient cancéreux. Dans mon expérience vous pouvez utiliser ce remède chez tout  patient, qui en a besoin de façon claire, même chez un cancéreux, mais il ne doit pas être prescrit sur des signes locaux mais sur l'essence. Mais vous devez être prudents. Si vous commencez le traitement avec de trop hautes dilutions comme le font les homéopathes classiques, disons une M ou une XM, alors un cancer non diagnostiqué pourra grossir rapidement et être découvert un peu plus tard. Cela m'est arrivé après une 200K. Maintenant je commence toujours avec une 30K avec des prises répétées, chaque semaine et je n'élève jamais la dilution tant qu'elle reste efficace, même si j'aimerais voir des effets plus évidents. La guérison est un processus profond et qui prend du temps. Pour les patients fragiles avec une faible énergie vitale je commence avec une LM6  une fois par jour pendant une longue période, aussi longtemps que le remède donne une amélioration pendant le traitement. Il n'est pas possible de restaurer  la confiance en soi l'un patient en une quinzaine de jours, même avec de hautes dilutions. La guérison est un progrès graduel de régression jusqu'à l'ultime cause  et ne devrait ni ne peut être forcée par notre impatience et notre désir de guérisons spectaculaires. Plus le corps physique est impliqué et plus il y a une résistance consciente ou inconsciente surtout due à la peur, et plus la guérison prend du temps. C'est pourquoi dans les cas de cancer je commence toujours le traitement avec une 30K et parfois même avec une LM6. Dans le traitement des niveaux universels l'emploi des hautes dilutions avant celui des basses dilutions, est dangereux  et c'est une mauvaise pratique. En général la 30K demande à être répétée une fois par semaine, la 200K tous les quinze jours et la MK toutes les trois semaines. En utilisant cette façon d'augmenter progressivement les dilutions, la XMK n'est pas toujours nécessaire parce que le niveau est déjà complètement résolu et qu'un nouveau niveau est en train d'apparaître. D'autre part je conseille toujours au patient d'adapter la fréquence des prises s'il en ressent le besoin. 
     
     
     Fréquence de répétition du remède
     Après une observation soigneuse et une large expérience que j'ai acquise au fil des années, je suis arrivé à la conclusion que c'était une perte de temps que d'attendre longtemps la rechute après l'administration d'une haute dilution (30K ou plus) et que cela retarde la guérison du patient. Bien sûr J.T.Kent dans sa XXXVIème conférence nous met en garde contre une seconde prescription trop rapide, à savoir de prescrire un second remède sur les symptômes restant  et cela est en effet une façon de faire à éviter. Mais quelques lignes plus loin il dit: "La répétition rapprochée du remède et le fait de le donner de façon continue, empêchera toute opportunité de faire un deuxième prescription." Plus tard Georges Vithoulkas et quelques partisans de son école ont fait un culte de cela et ont enseigné qu'il fallait attendre des mois et même des années avant de répéter le remède, afin de ne pas gâcher le cas. Tout cela je l'ai mis en pratique, de même que toutes les règles homéopathiques, et l'expérience m'a prouvée que  c'était basé sur une mauvaise observation. A l'époque d' Hahnemann et plus tard à celle de Kent tout le monde croyait que seules les drogues allopathiques pouvaient supprimer des symptômes. C'est seulement récemment qu'est apparue chez les homéopathes la conviction qu'il est tout à fait possible de faire une suppression avec des remèdes homéopathiques. Cette suppression peut durer des mois quand ce sont des hautes dilutions qui ont été utilisées, mais cette suppression n'est possible qu'une seule fois avec le même remède. Dès que le remède est répété, le symptôme revient immédiatement. Cela ne serait pas possible si depuis des mois le patient était réellement dans un processus curatif, car alors les symptômes nécessiteraient au moins quelque temps pour réapparaître. Cela signifie que si le remède est correct, il n'antidotera  jamais la réaction du patient, même s'il est répété trop tôt. S'il est répété trop fréquemment cela produira éventuellement une aggravation des symptômes et en attendant suffisamment  cette aggravation disparaîtra spontanément et la guérison progressera à nouveau. Cela veut dire que quand l'action du remède est cassée  par la répétition précoce de celui–ci, ce remède est suppressif et il reste encore à donner le bon remède. 
     
     Régulièrement on peut se rendre compte à quel point cette prise de conscience de la suppression par les remèdes homéopathiques est  réduite en consultant des revues homéopathiques, où des suppressions sont présentées comme des guérisons miraculeuses. Un bon exemple pour illustrer ce que je veux dire est trouver dans le cas d'un collègue belge dans Links1/98, page 47–48, intitulé Un traitement réussi avec RhusToxicoxicodendron; Un remède avec des applications neuropsychiatriques. Le patient est un homme de 58 ans qui souffre d'endormissement et de faiblesse de la main droite avec paralysie des 4ème et 5ème doigts depuis trente ans. Il a d'abord eu Sulfur 200K pendant quelques mois, mais la "guérison miraculeuse" est apparue avec une dose de Rhus Tox 200K.    Le jour suivant sa main était complètement guérie, plus de paralysie, plus d'endormissement, plus de faiblesse. Il peut à nouveau sentir le chaud et le froid sans sa main. Il a une douleur piquante à l'endroit où il avait eu une perforation gastrique, et aussi des douleurs piquantes dans le dos. Ce sont des anciens symptômes qui sont revenus, ce qui prouve que le remède était  correct. Pour le reste de sa vie il n'a plus eu de problème avec sa main. Il est mort d'apoplexie avec coma environ dix mois plus tard!
     Comment est–il possible qu'un homme qui souffre depuis trente ans déjà d'une paralysie, guérisse en une nuit? Où est le processus de guérison? Même pas une petite aggravation. Qu'est–il advenu de ses plaintes psychiques? Il avait une dépression avec des hallucinations. Il avait été traité plusieurs fois dans un hôpital psychiatrique. Il avait tenté de se suicider plus d'une fois. Il avait été sous antidépresseurs, tranquillisants, somnifères et neuroleptiques. Que sont devenus ces symptômes après Rhus tox, une seule dose, qui jamais n'a eu besoin d'être répétée? Si ce remède avait été curatif on se serait attendu à avoir au moins quelques éclats émotionnels, une quelconque réaction émotionnelle. Si nous croyons que la guérison est un processus, un cas aussi sévère que celui ci sur le plan physique et émotionnel aurait du engager le patient dans un long et plutôt difficile processus de résolution de ses problèmes profonds. Le fait que quelques anciens problèmes physiques soient revenus ne prouve  nullement que le remède administré a été le bon. Apparemment ce patient est un maître dans l'art de réprimer ses émotions, c'est une stratégie de survie. Mais en agissant ainsi il risque fort de développer une grave maladie, dans ce cas une maladie cardio–vasculaire à cause de ses antécédents, ses deux parents en sont morts. Ma conclusion donc de ce cas est que Rhus toxicodendron l'a grandement aidé à refouler quelques–uns de ses symptômes vers un niveau plus profond et ce faisant,  à le rapprocher de l'issue fatale avec son apoplexie.
     Personne ne peut être blâmé d'avoir prescrit un remède suppressif, mais nous devrions au moins être conscient de ce que nous faisons; suppression ou cure miraculeuse, la différence est grande. Aurait–il été possible dans ce cas d'éviter la suppression  ou au moins de la reconnaître avant  l'issue fatale? Oui bien sûr, en répétant Rhus tox 200K deux semaines plus tard. Alors tous les symptômes supprimés auraient réapparus aussi vite qu'ils étaient partis et un vrai traitement curatif aurait été possible alors.
     
     La pratique d'une répétition plus fréquente a l'avantage de donner une information plus rapide sur la nature le nos prescriptions, qu'elles soient suppressives ou curatives. Je n'ai jamais vu cet effet antidote se manifester après l'administration du bon remède. Au contraire, si le remède est correct les répétitions fréquentes de celui ci accélèrent la guérison. Ainsi j'ai commencé à bien observer pendant combien de temps le patient était vraiment bien après l'administration du remède et après combien de prises le déclin s'amorçait. J'ai trouvé que globalement une 30K peut être donnée chaque semaine, une 200K toutes les deux semaines, une MK toutes les trois semaines, une XMK toutes les quatre semaines et une LMK toutes les quatre à six semaines. Je dis toujours à mes patients qu'ils peuvent reprendre le remède plus tôt s'ils sentent que l'effet disparaît plus tôt, et qu'ils peuvent attendre plus longtemps si l'effet est trop fort. Je vois rarement des patients faire des pathogénésies, sauf bien sûr les hypersensibles qui présentent les symptômes de tous les remèdes qu'ils prennent, mais ils sont vraiment rares. Si cela arrive  il suffit d'attendre quelques semaines que les symptômes du proving disparaissent et le patient entre alors dans la phase de guérison. Le remède ne sera répété que s'il y a des signes  de rechute. Une fréquence moindre des répétitions évitera tous les problèmes de pathogénésie. Quelques patients présentent de longues aggravations, surtout en début de traitement avec un nouveau remède, par exemple 5–6 jours avec une 30K. Dans ce cas il est sage d'attendre 2 semaines avant de redonner le remède, sinon le patient passera d'une aggravation à l'autre. Cette pratique de répétitions plus fréquentes accélère la guérison et  je ne passe à une dilution supérieure que lorsque le remède n'agit plus ou si le patient doit le prendre de plus en plus souvent. J 'ai souvent vu des confrères pendant les supervisions qui passent à une dilutions supérieure pour accélérer la guérison. Cette façon de faire est responsable d'aggravation la plupart du temps et en conséquence d'une évaluation fausse de ce qui se passe avec le patient. La répétition fréquente du bon remède permet de résoudre efficacement le niveau traité et de le nettoyer complètement, ce qui permet à un nouveau niveau d'apparaître plus ou moins rapidement. Un patient peut n'avoir besoin dans sa vie que du même remède constitutionnel s'il ne l'a pas souvent et de cette façon il n'est pas capable de résoudre totalement ce niveau. 
     J'ai traité une femme pour une colite ulcéreuse pendant au moins deux ans avec Natrum muriaticum et elle a complètement guéri et elle a pu complètement arrêter les remèdes allopathiques. Elle a été bien pendant trois ans environ. Elle a rechuté après un traitement par antibiotiques pour des douleurs à l'estomac et peu après je l'ai revue. Mais son tableau avait complètement changé jusqu'à la rechute de sa colite. Je lui ai prescrit Saccharum officinale, qui est quasiment le contraire du sel et elle a guéri à nouveau et elle a aussi changé de façon très profonde sur le plan émotionnel et mental  de la même façon qu'elle l'avait fait avec Natrum muriaticum. Environ deux ans après Saccharum elle a changé à nouveau de niveau et je lui ai donné Lac maternum et elle va bien maintenant avec ce remède qui l'aide à résoudre ses problèmes d'incarnation  et à choisir d'être sur terre à 100%. Ce processus serait impossible en ne répétant le remède constitutionnel que tous les six mois ou plus. Un phénomène bien connu dans la supervision, est que le premier remède d'une série de 10–20 remèdes ou plus  se révèle être le bon. Le remède est changé à cause d'une mauvaise interprétation des résultats, à cause d'une trop haute dilution, parce que le remède n'est pas répété pendant une longue période ou par la mauvaise interprétation d'une trop courte amélioration.
      
     1.Manon est une petite fille de cinq ans qui souffre de faiblesse depuis plus d'un an, qui se plaint aussi de maux de tête et de ventre. Elle ne joue plus et passe son temps sur le canapé à regarder la télévision et à sucer ses doigts. L'école est trop fatigante pour elle et elle est incapable de suivre un cours de natation. Elle n'a pas grand appétit, elle préfère le pain et les frites. Le chocolat lui donne la diarrhée et elle aime beaucoup les friandises. Elle a peu soif. Son humeur est changeante quand elle se lève le matin et elle pleure facilement, se sentant déjà fatiguée. Elle veut embrasser sa mère en permanence  avant de partir pour l'école. Elle a une mauvaise opinion d'elle–même, elle est jalouse, bavarde et très sensible à la douleur. La grossesse s'est passée sans problème et l'accouchement a été provoqué par de l'ocytocine (Piton–S) . Elle a été nourrie au sein pendant dix semaines puis le lait de sa mère s'est tari et elle a été nourrie au biberon sans problème apparent. Elle était joyeuse et c'était une enfant exemplaire. Il n'y a pas eu de problème avec les vaccins. Une sœur de sa grand–mère maternelle est morte de diabète.  
     Je lui ai donc prescris Sacharum officinale 200K toutes les deux semaines ou moins s'il y avait une rechute plus tôt.
      La première dose a très bien marché  mais seulement pendant deux jours. Une conclusion hâtive pourrait être que le remède n'est pas le bon et qu'il n'a fait qu'avoir une action suppressive pendant deux jours. Mais comme je l'ai dit plus haut la suppression ne devrait apparaître qu'une seule fois et non pas chaque fois que le remède est donné. Le remède est alors répété dès qu'il y une nette rechute et après chaque prise  l'effet dure environ un jour de plus. Finalement la rechute a lieu après neuf jours et cela semble être le maximum qui peut être fait dans cette dilution chez cette petite fille. Elle a prit le remède pendant deux mois et soudain il a semblé qu'il ne faisait plus d'effet. C'est le moment de passer à une MK, qui à nouveau a du être répétée tous les dix jours. En l'espace de quatre mois cette fillette a complètement guéri. Dès le deuxième mois elle avait gagné deux diplômes pour ses prouesses en natation. Elle joue à nouveau normalement, elle n'a plus de maux de tête ni de ventre. Son énergie s'accroît constamment et son désire de sucreries diminue lentement.
      Comment expliquer cette réaction? Cette petite fille avait une énergie vitale très basse, on pourrait dire que ses batteries étaient presque vides et qu'elle avait donc besoin de beaucoup d'énergie pour les recharger. Au fur et à mesure de l'augmentation de l'énergie, le remède marche plus longtemps.
     
     2.Martin est un petit garçon de seize mois quand je le vois pour la première fois en février atrois heures, et il pleure jusqu'à devenir bleu. Il n'arrête pas tant que ses parents ne l'ont pas sorti du lit. "Il rampe presque dans moi", me dit la mère, "il a vraiment besoin de se serrer très fort contre moi pour être rassuré et pour dormir". Il passe une grande partie de la journée avec une sucette dans la bouche et il touche tout ce qu'il peut atteindre. La grossesse a été parfaite et l'accouchement s'est fait à la maison et a duré 16 heures. Il tétait tellement fort que sa mère a du interrompre l'allaitement au sein après dix jours à cause de crevasses des mamelons. Il mange toute la journée tout ce qu'il peut trouver et ne semble jamais satisfait. Il semble ne porter attention à rien, passant d'une chose à l'autre sans réellement fixer son attention sur quelque chose. Il tombe souvent mais ne semble pas se faire mal. Il veut toujours aller jouer à l'extérieur. Il n'est pas câlin et semble très satisfait. Il n'y a pas eu de problème avec les vaccins.
      Je prescris donc Saccharum officinale XMK une fois toutes les trois ou quatre semaines.
      Deux mois après il y a déjà un net changement. Il prend le remède toutes les trois semaines et demi. Il ne se réveil plus en pleurs au milieu de la nuit et il est capable maintenant de rester un petit moment au même endroit et il arrive mieux à fixer son attention, et il joue avec ses jouets. Il tombe moins également. Il boit davantage et il arrive à manger seul. On continu le même traitement et il s'améliore progressivement mais sûrement jusqu'à la fin septembre. Pendant cette période il a du prendre le remède d'abord toutes les trois semaines puis finalement toutes les deux semaines et demi. Après chaque prise il est complètement épuisé pendant une journée. Il ne veut plus manger de toute la journée et le matin il boit beaucoup. Il commence à avoir des difficultés à quitter ses parents quand il va au lit le soir, et l'un des deux doit rester à coté de lui jusqu'à ce qu'il dorme, mais il reste dans son lit à lui pendant la nuit. Nous voyons clairement sa peur d'abandon inconsciente  (la nuit) devenir consciente (le jour). Cela montre la réactivation de son traumatisme profond. Il devient aussi très câlin avec sa mère, admettant ainsi qu'il a besoin de son amour et surmontant sa peur de la perdre à nouveau.
      Puis à la fin septembre il recommence à être anxieux la nuit et à ce moment je décide de lui donner Saccharum officinale LMK. Au début il a besoin de le prendre chaque semaine pour pouvoir passer la nuit sans être anxieux. Puis lentement il en a de moins en moins besoin. En juin 1997 il ne le prend plus que toutes les 3 ou 4 semaines. Les parents sont ravis. C'est maintenant un garçon gentil et actif. Il dort sans problème jusqu'à six heures du matin. Il ne lui reste que le problème de la fin de journée et les parents doivent rester avec lui jusqu'à ce qu'il dorme. Il n'y a plus de problème pour le laisser au jardin d'enfant. Il ne suit plus sa mère toute la journée et il joue avec beaucoup d'intérêt.
      Le fait qu'il ait eu besoin de la LMK si fréquemment pendant une période, était du à l'émergence d'une perturbation profonde de son énergie, et qui avait besoin d'être traitée énergiquement pour éviter une trop grande aggravation. Ce n'est pas dans tous les cas qu'une telle fréquence de répétition est nécessaire. C'est l'énergie du patient qui le décide et non des règles fixées.
     
     
     Totalité des symptômes
     1. En d'autres mots, je maintiens que de choisir les remèdes en fonction de la totalité des symptômes est la seule façon de trouver le bon remède et, de plus, que c'est parfois totalement inadéquat. (Dr. J.Compton Burnett, Curability of tumours)
     2. Bon, je dois  confesser qu'il n'est pas rare que je sois incapable de guérir des tumeurs en choisissant des remèdes en fonction de la totalité des symptômes tel que c'est donné dans les provings des remèdes. (Dr. J. Compton Burnett, Curability of tumours) 
     
     Le premier problème que nous devons aborder est celui que Hahnemann a appelé "Inbegriff der Symptome"  traduit en anglais par Totality of symptoms. Je me réfère à l'intéressant article traitant de ce sujet dans Homoeopathic Links 4/95, page 17–18, de Jurgen Hansel: "Inbegriff der symptoms"– et deux manières de prendre un cas". 
     La traduction du terme Inbegriff en anglais moderne est embodiment (quint)essencetotality. (En français: incarnation, quintessence, totalité.)
     Cela veut dire que prendre la totalité des symptômes ne signifie pas qu'il faille prendre simplement tous les symptômes, ni même choisir les plus marquants, mais c'est beaucoup plus choisir les symptômes qui expriment l'essence du processus du patient ou comme l'exprime Jurgen Hansel : "Inbegriff der symptome ne signifie pas compter tous les symptômes mais plutôt sélectionner les symptômes qui comptent". Moi–même j'aimerais exprimer cela non comme la totalité des symptômes mais comme une compréhension plus profonde du patient. Si nous réunissons seulement les symptômes que nous pouvons trouver chez le patient et que nous sélectionnons les plus importants, les plus remarquables, les plus particuliers, comme Hahnemann le dit dans le § 153 de l'Organon, sans un aperçu des mécanismes plus profond de sa maladie, il y aura une bonne probabilité pour que notre prescription soit erronée ou trop superficielle.
     Ce point de vue est de première importance  lorsque nous prescrivons en accord avec les lois de Inspiring homeopathy. Les niveaux universels ne s'expriment pas tous en même temps. Leur expression peut être supprimée par des niveaux intermédiaires sur le plan individuel ou par d'autres niveaux universels. L'expression simultanée de tous ces niveaux universels rendrait quelqu'un fou. Ce serait comme manger, travailler dormir et parler en même temps.
     Chez de nombreux patients un niveau universel se manifeste déjà pleinement dès le début et leur traitement peut être commencé dès la première prescription avec des remèdes universels. Chez d'autres patients le niveau universel ne s'exprime pas pleinement et ne peut donc pas encore être traité car il y a des sous–niveaux à traiter d'abord.
     Chez un patient qui doit être traité d'abord sur un niveau individuel, il arrive fréquemment qu'un niveau universel s'exprime déjà partiellement. Grâce au traitement par un remède individuel, l'expression du niveau universel se renforce la plupart du temps, libérant ce niveau qui s'exprime alors plus pleinement. C'est le moment crucial pour un traitement réussi, c'est à dire la reconnaissance du niveau qui émerge. Si ce changement de niveau n'est pas vu et qu'un autre remède basé sur une autre valorisation de symptômes ou une autre répertorisation, valorisant des plus petits remèdes est donné, alors il est peu probable que le traitement réussisse. 
     Il est possible également qu'un patient qui exprime complètement un niveau, laisse déjà émerger des symptômes du niveau suivant. Cela signifie qu'une petite partie des symptômes doit être mise sur une liste d'attente et ne doit pas encore influencer le choix du remède. Parfois deux ou même trois niveaux semblent s'exprimer de manière égale et il est difficile de savoir quel niveau doit être traité en premier. Si par malchance ce n'est pas le bon niveau qui est choisi, le remède erroné aidera la force vitale à mieux exprimer le niveau qui doit être traité en premier. Ainsi la deuxième prescription sera plus facile et plus réussie.
     Quand un niveau ne s'exprime que partiellement ou quand deux niveaux ou davantage s'expriment en même temps, il serait erroné de prescrire sur la totalité des symptômes. La compréhension de Inbegriff comme totality of symptoms est un non–sens absolu et serait en contradiction avec le § 153 d'Hahnemann, qui indique l'importance de la cause. La prescription correcte et efficace ne serait pas le remède basé sur la totalité des symptômes, mais le remède donné en accord avec la cause dans le but de libérer le patient de la perturbation de son énergie, cela en accord avec la loi de Hering et du §3, qui dit que le médecin doit clairement percevoir ce qui doit être guéri. Prescrire toujours sur la totalité des symptômes résulte  d'une mauvaise  compréhension de cette notion et embrouille tous les symptômes sans réelle compréhension. 
     Il est important de savoir sur quoi le traitement doit se focaliser, c'est à dire où se portent les efforts du  patient à ce moment. En considérant les différentes causes et les différents niveaux, l'homéopathe habile est capable de faire un bon plan de traitement et de conduire son patient pas à pas  jusqu'à sa complète guérison, restaurant progressivement l'énergie troublée. Il serait juste de toujours prescrire sur la totalité des symptômes si chaque cause était déjà mélangée avec l'énergie perturbée comme dans un creuset, mais l'expérience nous montre clairement que ce n'est pas le cas. On ne peut se fier qu'à l'expérience comme Hahnemann le soulignait déjà dans le §3 de l'Organon.
     
     
     L'aggravation homéopathique
     L'aggravation au début d'un traitement homéopathique suivie d'une amélioration graduelle des symptômes est une des caractéristiques d'un traitement réellement curatif, alors que l'amélioration immédiate après l'administration du remède est souvent un signe de suppression, autant en homéopathie qu'en médecine allopathique. Dans une maladie aiguë c'est un peu différent. Très souvent l'aggravation initiale est très courte et imperceptible, ou elle est absente, mais même dans un tel cas une courte aggravation un  signe bon et  bienvenu de l'action curatrice d'un remède donné. Prenons un exemple. Une de mes patientes qui souffrait de colite ulcéreuse allait vraiment bien avec Carbo vegetabilis 200K, une fois par semaine, mais elle avait rechuté pendant mon séjour au Népal. Elle souffrait à nouveau de diarrhées   sévères avec pertes de sang. Le confrère qui l'a vue pendant mon absence lui a donné un remède plus ou moins aigü Colocynthis 200K. La réaction a été ce que nous appelons spectaculaire. Le lendemain la diarrhée et les pertes de sang avaient complètement disparues et la patiente se sentait bien à nouveau. Mais environ deux semaines plus tard elle a rechuté et la répétition du même remède n'a eu aucun effet ni la dilution supérieure. De retour à la maison je lui ai prescris une plus haute dilution de Carbo vegetabilis (MK) et ensuite elle a lentement récupéré et en répétant ce remède toutes les deux semaines sa santé s'est à nouveau stabilisée et le remède s'est montré efficace chaque fois qu'elle l'a repris. Un remède qui ne donne qu'une seule fois une bonne réaction, même si elle est spectaculaire, quel que soit le moment où il est répété, est un remède suppressif. (Dans le chapitre sur la Fréquence de répétition du remède vous trouverez plus d'explications sur ce phénomène).  
     
     Le patient: les trois facteurs de base qui déterminent la qualité de la guérison et si la guérison est possible ou non sont le patient, l'homéopathe et le remède ( dynamisé) . Le patient choisit– il un traitement homéopathique parce qu'il croit que ses souffrances font partie de l'expérience de la vie, parce qu'il est prêt à affronter les causes plus profondes de ses problèmes, parce qu'il est conscient que l'homéopathie peut l'aider à surmonter les obstacles  de la mission qu'il a dans sa vie ou parce qu'il veut simplement être guéri d'un problème physique pour lequel un traitement allopathique est resté inefficace jusqu'à maintenant, ne voulant pas considérer que ce problème a une relation avec lui en temps que personne. Dans ce cas il refuse la responsabilité de ses propres symptômes croyant que ses problèmes sont dus au hasard. Prendre la responsabilité de ses propres problèmes de santé peut aussi faire partie de l'interaction avec l'homéopathe et le traitement homéopathique lui–même. Graduellement le patient entre dans une compréhension plus profonde de sa vie et des résistances qu'il doit surmonter, aidé par les effets catalyseurs d'un remède homéopathique bien choisi et par la compréhension que l'homéopathe a  du processus que le patient doit traverser. Un tel remède ne guéri pas seulement les problèmes physiques, mais conduit aussi le patient à une plus grande profondeur de sa vie en général, et le conduit aussi à grandir à chaque niveau, physique, émotionnel, mental et spirituel. S'il y a un équilibre entre le processus dans lequel se trouve le patient et le processus auquel le remède choisi invite le patient  il n'y aura pas de forte aggravation en général. 
     Un autre aspect qui peut être de grande importance pour éviter une grosse aggravation est d'évaluer la sévérité de l'implication émotionnelle. Dans les cas où les symptômes sont liés à des expériences très douloureuses du passé comme l'inceste, ou des maltraitances sexuelles ou physiques ou de la torture émotionnelle, de l'emprisonnement, ou à un rejet parental ou d'une personne aimée, etc. il est sage de commencer avec de basses dilutions comme par exemple 30K ou LM6.
     Lorsque les problèmes physiques sont à un stade avancé et liés à  des problèmes émotionnels profonds il est aussi préférable d'utiliser les basses dilutions.
     
     Le remède choisi: le choix du remède est d'une importance vitale pour la réussite du traitement du patient, mais ne peut pas être considéré de manière isolée de l'interaction entre l'homéopathe et le patient pendant la consultation ( voir plus loin). Le degré de similitude entre l'énergie du patient et celle du remède détermine si la guérison est superficielle et partielle ou si elle atteint l'énergie du patient profondément dans tous ses aspects. Si le patient est prêt à affronter les aspects de sa personnalité qui doivent être guéris, l'aggravation sera brève et l'amélioration progressive et durable. A chaque dose l'aggravation sera moindre et finalement disparaîtra complètement. Si le remède ne couvre qu'une partie superficielle de l'énergie du patient, de très hautes dilutions peuvent être données  même en cas de problèmes  physiques très sévères. Alors il y a un risque augmenté de suppression, mais un bon traitement homéopathique n'est pas forcément la prescription d'un remède qui couvre le plus grand nombre de symptômes ni celle d'un remède qui agit profondément. Particulièrement dans les cas de maladies graves il est d'une importance vitale d'avancer pas à pas, en se concentrant d'abord sur la maladie qui menace la vie sans s'occuper de l'implication plus profonde d'anciens traumatismes. C'est seulement plus tard quand le patient est en meilleure condition qu'un traitement plus profond devient approprié. Pour parler avec les mots d'Hahnemann nous devons considérer ce qui doit être traité chez le patient à un moment précis de sa maladie. Cela signifie que ce que nous appelons souvent un "remède constitutionnel " n'est pas toujours le meilleur choix.  
     
     La dynamisation: J'ai déjà abordé ce sujet plus haut dans le chapitre Le choix de la dilution et j'invite le lecteur à lire à nouveau ce chapitre afin de bien comprendre l'importance du choix de la dynamisation pour éviter autant que possible une forte aggravation.
     
     La dose: pendant des années j'ai pensé que la quantité de remède que le donnais n'avait pas d'importance, tout au moins lorsqu'il s'agissait de doses immatérielles. Je pense toujours que cela est vrai dans la plupart des cas. Mais chez les patients très sensibles, il peut être très bénéfique de dissoudre un granule dans un verre d'eau quand ils doivent faire face à une forte aggravation à chaque répétition et de n'en prendre qu'une gorgée et de jeter le reste de la solution. Cette façon de faire a bien sur un effet psychologique mais dans les cas difficiles elle a permi au patient de continuer à prendre le remède choisi sans trop d'aggravation. 
     L'utilisation des dilutions LM est souvent une bonne solution pour éviter les fortes aggravations et cela permet au patient de choisir lui–même le moment de la répétition du remède en fonction de ses réactions.
     L'homéopathe: que l'homéopathe puisse jouer un rôle important dans le phénomène de l'aggravation est une notion tout à fait nouvelle. Bien sûr  j'étais conscient que chaque homéopathe prescrit à son propre niveau, que cela ne peut qu'aider qu'il se comprenne lui–même. Par exemple si un homéopathe est incapable de prescrire un certain remède cela signifie qu'il a une relation avec lui et qu'il ne peut pas manier cette énergie. Un homéopathe qui se bat avec un manque de confiance en lui–même aura des difficultés à prescrire Carcinosinum, Carcinosinum cum cuprum et Cuprum metallicum. Quand malgré cela il prescrit de tels remèdes le patient n'est pas préparé pendant la consultation à le recevoir et cela lui provoquera plus facilement des aggravations. 
     Pendant la consultation l'homéopathe dé–couvre le processus dans lequel se trouve le patient. Mais ce n'est pas seulement la découverte du remède dont le patient à besoin, mais aussi de la découverte énergétique ou de l'ouverture du processus du patient. L'homéopathe ouvre un niveau, le prépare pour le traitement. Il rend compréhensible au patient ce qui doit être soigné. L'importance de l'interaction entre le thérapeute et le patient m'est devenue plus claire le jour où un collègue m'a dit qu'il osait à peine donner la série de  dynamisation K 30K,200K,MK et XMK pour détoxiquer des dommages causés par les vaccinations comme je le décris dans mon livret Le syndrome de post vaccination. Il était obligé d'utiliser une LM6 et malgré cela il devait encore affronter de fortes aggravations. J'étais étonné car je n'ai quasiment aucune aggravation avec l'utilisation de ces dilutions K. Je lui ai demandé de se détoxiquer de ses propres vaccins et de voir ce qui se passait. A sa grande surprise il a été capable d'utiliser les dilutions K sans aucun problème. Une autre expérience qui est aussi très instructive. Une de mes amies me dit qu'elle est hypersensible à tous les remèdes homéopathiques, parce qu'elle a eu des aggravations sévères à chaque prescription de son homéopathe. Mais quand elle choisit les remèdes elle–même elle n'a  pas d'aggravation du tout et quand elle prend des remèdes prescrit par un autre homéopathe elle n'a  pas non plus d'hypersensibilité au remède. Cela veut dire que l'aggravation homéopathique peut aussi être déclenchée par l'énergie  et la personnalité du thérapeute. L'homéopathe conscient sait où il doit commencer le traitement, ce qui doit être enlevé et harmonisé en premier lieu, quelle sera la nouvelle étape et si et quand le patient est prêt à engager un processus plus profond. Ceci est bien loin de la prescription basée sur la totalité des symptômes ou de la prescription du remède le plus probable choisi sur le meilleur choix des symptômes. L'homéopathe conscient est capable de voir comment il peut enlever les obstacles à une guérison plus profonde, et comment il peut accompagner le patient  dans sa croissance émotionnelle, mentale et spirituelle. Il sait quel est le prochain pas et il n'est pas perdu quand le remède donné a fini de faire ce qu'il était supposé faire. Cela lui permet de respecter l'énergie du patient et de ne pas le forcer dans un processus pour lequel il n'est pas prêt et qui causerait des aggravations sans réelle amélioration. De par sa consultation la réceptivité à un certain remède et à un certain processus est activée et ainsi les grosses aggravations peuvent être évitées. Et une fois que le patient est engagé dans un tel processus, l'homéopathe conscient respecte le rythme du patient. Souvent les homéopathes élèvent la dilution avant qu'une dilution donnée ait donné tout ce qu'elle pouvait donner parce qu'ils veulent des résultats rapides et spectaculaires forçant ainsi le patient à des changements qu'il ne peut pas supporter. J'ai vu récemment un tel cas. Un patient souffrant d'un chagrin ancien avait reçu Natrum mur 200K avec une bonne réaction et à la consultation suivante, une MK lui fut donnée sans indication claire que la 200K ait terminé son action à ce niveau énergétique. La MK avait bien marché aussi mais quand le patient reçu la XMK sans indication nette pour une dilution supérieure, il fit un infarctus du myocarde dans les jours qui suivirent. Mon interprétation est qu'il avait été forcé à des changements profonds qu'il ne pouvait pas supporter si rapidement et que le blocage de son énergie émotionnelle a conduit au blocage de son cœur. J'ai suggéré de lui donner Natrum mur LM6  et d'inviter le patient à ouvrir son cœur à nouveau, maintenant à son propre rythme.
     Ainsi l'accompagnement de la guérison et du processus du patient est une interaction entre différentes énergies qui va plus loin que seulement le remède choisi et la dilution. 
     
     
     La consultation homéopathique
     La consultation homéopathique est intimement connectée aux qualités de l'homéopathe comme nous venons de le voir. Mais dans ce chapitre je veux expliquer quelque chose de première importance pour pratiquer Inspiring homeopathy. Il m'a fallu longtemps pour comprendre pourquoi certains homéopathes pouvaient facilement pratiquer Inspiring homeopathy et d'autres non. Finalement j'ai découvert que l'on ne pouvait pratiquer que la sorte d'homéopathie à laquelle nous sommes énergétiquement connectés. Mon expérience au Népal où je travail chaque année pendant un mois à la clinique homéopathique de Bhaktapur, m'a beaucoup aidé à comprendre tout cela. Tous les participants à ce projet qui se déroule maintenant depuis trois ans (1999) sont des médecins homéopathes expérimentés avec une expérience de l'enseignement. Tout d'abord c'est une grande opportunité pour moi de pratiquer l'homéopathie indépendamment dans une autre et très différente partie du monde, avec une culture différente, d'autres valeurs, un autre train de vie, etc. Mais cela m'a aussi beaucoup aidé de voir comment d'autres homéopathes expérimentés travaillent dans leur quotidien. Cela m'a mis en présence, à travers de nombreux cas, de leurs succès mais aussi de leurs échecs et de leur façon de traiter les patients. Cela m'a mené à la conclusion que la raison de prescrire un certain remède dépend plus de l'homéopathe prescripteur que des symptômes du patient. Peut–être que cette déclaration semble exagérée, mais c'est ainsi. Les symptômes du patient ne nous servent que d'indications qui permettent à l'homéopathe de construire sa propre interprétation pour traiter le patient. Est–ce que cela rend l'homéopathie faible et inefficace? Pas du tout. Ce que j'ai également observé c'est que la plupart de ces patients traités par différents homéopathes vont bien et que la clinique homéopathique de Bhaktapur (BIHC) a une excellente réputation, non seulement dans la vallée de Katmandou, mais aussi dans des endroits les plus reculés du Népal. Ce qui est devenu clair  également, c'est que nous avons des difficultés à respecter la façon de penser et de prescrire de nos collègues et que nous avons tendance à changer le remède selon nos propres idées même si le patient est dans un processus de guérison. Cela signifie que la plupart des homéopathes croient qu'il n'y a qu'une seule bonne façon de traiter le patient et que c'est de trouver le "similimum" et s'il ne comprend pas pourquoi son collègue a prescrit un certain remède il peut difficilement croire que ce remède peut guérir le patient. Cela confirme mon idée  que ce que nous appelons le similimum n'existe pas, ce similimum qui devrait être le  même trouvé par tous les homéopathes. Ou en d'autres mots, le similimum ne dépend pas seulement du patient mais aussi de l'homéopathe qui traite. C'est pourquoi quand nous (enseignants) montrons des cas pendant les séminaires notre attitude devrait être: " Regardez comment j'ai guidé ce patient dans le processus de sa guérison". Mais cela ne veut pas dire qu'un autre homéopathe devrait utiliser le même remède pour obtenir les mêmes résultats. Il a sa propre énergie, sa consultation est différente, ses outils (remèdes) sont différents. Il est très important que chaque homéopathe possède des outils qu'il puisse utiliser de manière efficace parce qu'il connaît leurs effets particuliers et parce qu'il est connecté avec ces remèdes, de telle manière qu'ils soient potentialisés par son énergie. Il y a un sentiment que j'ai souvent lorsque j'assiste à l'enseignement d'autres homéopathes: "J'aurais soigné ce patient avec un autre remède". Cela ne veut pas dire qu'il est inutile de suivre des exposés sur des cas traités avec succès, mais l'attitude autant des élèves que des enseignants devrait être différente. L'enseignant devrait être conscient que son devoir n'est pas de présenter un cas comme si le bon remède avait été la seule cause de la guérison, mais qu'il présente un cas dans lequel la coopération entre un certain nombre de paramètres a donné un bon résultat. Pour l'élève il est beaucoup plus important de comprendre la façon de travailler de l'enseignant que de trouver le remède qui a été prescrit. Comment est son contact avec le patient, sur quoi se concentre–t–il, quelque chose de particulier se passe–t–il durant la consultation, etc. De nombreux homéopathes pensent encore qu'il faut apprendre de nombreux remèdes nouveaux dont on vient de faire les provings et qui viennent d'être publiés, pour être et pour rester un prescripteur efficace. Mon opinion est qu'il est beaucoup plus important de sentir avec quelle sorte de remède vous êtes connecté, quels sortes de remèdes vous parlent comme s'ils étaient vos amis, quels remèdes vous semblent familiers. La raison qui fait que si souvent les remèdes prescrits par le maître le plus fameux pendant une consultation approfondie ne marche pas doit être cherchée dans le fait que le patient est envahi par quelqu'un dont l'énergie n'est pas forcément en harmonie avec le remède et avec ce patient. Une autre raison aussi est que ces patients ont déjà été traités par d'autres homéopathes et qu'ils ont peut–être une raison plus profonde pour ne pas guérir. 
     Une autre chose qui est devenue claire pour moi quand j'étais au Népal c'est que dans notre monde occidental l'image homéopathique des remèdes devient de plus en plus confuse chez le patient. La principale raison de cette confusion d'énergie est notre mode de vie artificiel, non naturel : vaccinations répétées et multiples, utilisation d'antipyrétiques, d'antibiotiques, de traitements hormonaux dont la pilule contraceptive, toute sorte de médicaments suppressifs, accélération du rythme de vie, nourriture dénaturée et malsaine, surcharge geopathique, habits artificiels, isolation de la terre par des plastiques ou par des semelles en caoutchouc, déconnexion d'avec la nature, etc. Au Népal j'ai pu encore voir de belles et claires images de nos polychrestes au lieu des images confuses de notre monde occidental. C'est pourquoi l'homéopathie est de plus en plus difficile à pratiquer. La solution à ce problème peut se trouver dans l'approfondissement du contact avec le patient, parce que les symptômes peuvent être plus confus, mais pas le fonctionnement profond du patient, sa façon de faire face à la réalité. Ce contact plus profond avec le patient peut être appris par la plupart des homéopathes. Cela signifie que ce n'est pas la découverte du remède qui est la priorité, mais c'est le contact avec le patient qui devrait être la voie à travers laquelle le bon remède émerge. J'ai moi–même été capable d'approfondir le contact avec le patient quand j'ai abandonné l'idée que je devais trouver le remède en une heure. J'ai enlevé le répertoire de Kent qui avait été pendant des années entre le patient et moi  et j'ai décidé de ne plus me soucier de ma prescription. Cela m'a permis de rester pleinement en contact avec le patient  qui pouvait alors en général être beaucoup plus ouvert et me donner un aperçu de la vraie histoire de sa vie. Ce contact ne peut se faire que si nous sommes ouverts nous–même, prêts à ressentir ce qui se passe chez le patient. Cela veut dire que nous devons être prêts à regarder le patient dans les yeux et pas constamment dans notre répertoire ou sur notre ordinateur. J'ai appris qu'il y a différents niveaux sur lesquels on peut entrer en contact avec le patient, le niveau superficiel de la collecte des symptômes et le niveau émotionnel plus profond où le patient se sent libre et invité à vous donner le meilleur de lui–même. C'est seulement alors qu'il vous dira l'histoire qu'il n'a jamais dite à personne et qui peut être d'importance vitale pour prescrire un remède d'action profonde. Pour être capable d'agir ainsi nous devons résoudre nos blocages émotionnels et mentaux pour être vraiment libre pour aider nos patients à guérir.