1 : Kalium Carbonicum ronique


Ah conitéaVéronique Morel–Mabilon



Je suis médecin anesthésiste à l'hôpital de Voiron, petite ville de 30000 habitants, située à 20 km de Grenoble, où l’on fabrique la Grande Chartreuse, qui est plus connue que notre hôpital !. 
Je travaille en chirurgie mais également à la maternité ; celle–ci a une activité de 1450 naissances par an, avec présence d'un anesthésiste dans environ 60 % des cas.


L'activité de l'anesthésiste à la maternité se répartit de la façon suivante :



         L'anesthésie péridurale permet d’améliorer considérablement la sécurité de l’accouchement en évitant le plus souvent le recours à l’anesthésie générale , dont on connaît les risques maternels en obstétrique.  Moins dosée actuellement, elle a moins de retentissement sur le travail. Elle a aussi contribué à diminuer le niveau de stress des anesthésistes et de tous les intervenants  en salle. En contre partie, elle s'est imposée parfois dans les maternités comme le " passeport "obligatoire pour l'accouchement. Dans de nombreuses  maternités,  plus de 95 % des accouchements se font sous anesthésie péridurale, poussant parfois les femmes à dire : “é mon accouchement !”
A Voiron les cours de préparations à l'accouchement expliquent aux femmes que l'accouchement naturel (c'est à dire sans péridurale) reste possible à notre époque moderne ; diverses méthodes peuvent être proposées pour aider la dynamique et le vécu de l’accouchementéambulation, relaxation, sophrologie, positionnement, morphinique mineur…Au besoin, l'aide d'un anesthésiste est toujours possible.
Quant à moi, j’ai fait  une formation d’homéopathe à l’école Dauphiné– Savoie . 

J’ai une trousse de 40 remèdes sélectionnés d’après le travail initié à Salon de Provence par Albert Scialom.  Je donne en général 1 seul globule.  


       Cas n° 1



En salle de dilatation, une jeune femme de 21 ans, primipare, est à 2 cm de dilatation. Elle souhaite d'emblée une anesthésie péridurale mais " la maternité est  pleine !" , " il n'y a pas de salle d'accouchement libre ! ..." 
Je note : grande fatigue et même épuisement, pâleur, malaise lorsque je la mets en position assise pour examiner son dos. Douleur ressentie dans le dos et descendant dans les fesses. Elle se plaint également de douleurs hémorroïdaires. Je lui donne X1 200 K. Naissance dans l'heure qui suit au grand dam des sages–femmes car il n'y a toujours pas de salle d’accouchement de libre,  la maternité est pleine... La maman  est ravie.
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Cas n° 2



Je suis appelée pour  une anesthésie péridurale : l'anxiété est majeure chez cette femme dont le premier enfant est décédé de mort subite du nourrisson. Il est impossible d'envisager une péridurale à cause d’une agitation panique. Le travail progresse rapidement mais elle est bien trop agitée pour pouvoir accoucher : " je vais mourir ".  X2.
Elle se calme instantanément, on l'installe, elle accouche avec sérénité.



Cas n° 3



 Il s'agit d'une  femme hospitalisée depuis 10 jours pour menace d'accouchement prématuré avec présentation par le siège ; elle en est à ce jour à 34 semaines d'aménorrhée. Elle est amenée en urgence en salle d'accouchement car elle s'est mise en travail d'un coup. L'ambiance est tendue : l'enfant est prématuré, la présentation est un siège, la dilatation est complète, la femme ne tient pas en place et l'anesthésiste n'a pas le temps de poser une péridurale, "  je vais mourir " dit la mère !
X3, un globule, calme magnifiquement l'agitation, le stress, et l'ambiance ; je dois le répéter 2 fois jusqu'à la naissance. 



Cas n° 4



Mme B a accouché tôt ce matin à 7 heures, après une rude nuit de travail ; elle a été aidée par la pose d'une péridurale bienvenueà l'expulsion. Elle se repose enfin mais non sans une douleur périnéale de plus en plus marquée ; l'obstétricienne de garde l'examine, conclue à une thrombose vulvaire, et lui fait donner 1g de Perfalgan et 20 mg de Lovenox.
Dimanche matin, changement de garde pour tous ; je vois arriver le chef de service qui a pris la garde à son tour, très inquiet, demandant une salle au bloc en urgence pour prendre cette femme chez qui il a diagnostiqué un hématome extensif à point de départ vaginal, s'étendant secondairement à tout le petit bassin. Ces hématomes sont dramatiques car ils sont rapidement monstrueux,  conduisent à une consommation locale des facteurs de coagulation ce qui entretient le phénomène d'hémorragie. Je passe la voir : elle est extrêmement douloureuse, ne supporte pas qu'on la touche, le périnée est sous tension, rouge bleu terriblement gonflé. Par contre l'état hémodynamique est conservé et il n'y a pas encore de saignement exteriorisé. J'injecte donc un morphinique dans la péridurale qui heureusement  est toujours en place ; je donne X4 200 K et on passe au bloc.



Cas n° 5


Mme C, ce matin a eu une césarienne en urgence pour décollement placentaire à 33 semaines d’aménorrhée ; extraction sous anesthésie générale d'un bébé qui a vite récupéré ; par contre, chez la mère, le saignement a été difficile à maîtriser :  estimé à 3,5 litres, il a nécessité la transfusion  de 7 culots globulaires. Je la reçois en postopératoire aux soins intensifs. Malgré Syntocinon et Morphine, il persiste un saignement constant, l'utérus est tonique mais très douloureux : elle ne supporte pas qu'on la touche, elle reste tachycarde, le bilan de coagulation reste très perturbé. Remède X5 en 200 K stoppe le saignement et calme rapidement la douleur. 
A J3 la reprise des gaz est difficile, l'abdomen très distendu, très algique : elle ne supporte pas qu'on la touche mais spontanément, elle se tient le ventre comprimé ; elle est fatiguée, n'a pas le moral, est déprimée.  Y5 200 K.




Cas n° 6



Primipare, 30 ans, je pose la péridurale en décubitus latéral car la position assise est impossible : sensation que " tout sort et envie d'aller à la selle"  En fait de péridurale, je n'arrive pas à monter le cathéter, je fais donc une dose unique d’anesthésique qui va la soulager pendant une heure et je donne  X6 sur la rigidité du col dilaté à 5 cm, la sensation de ptose et l’envie d'aller à la selle. On me rappelle dans l'heure qui suit car la patiente bien calmée initialement souffre à nouveau et le col n'a pas bougé. Je donne alors Y6 200 K car ce qui m’a frappé chez elle, dès le début, c’est sa froideur, son indifférence, qui me mettent mal à l’aise.  Cette prescription débloque immédiatement la situation et elle accouche très facilement.



Cas n° 7.


 Mme B 27 ans. Elle a eu une anesthésie péridurale pour son premier enfant, " tout s'est bien passé ". Mais pour le deuxième, prémonition, idée fixe, elle est sûre que tout va mal se passer et ça se passe mal !. Agitée, le tracé d'enregistrement des bruits du cœur est pathologique montrant des ralentissements, la saturation en oxygène du fœtus est  à 30 %, la césarienne est imminente. Je mets en place une anesthésie péridurale et je donne X8 200 K.  Amélioration du tracé cardiaque, accouchement rapide et eutocique. Le bébé va bien.


Cas n° 8. 


Deuxième pare, déclenchement le matin pour terme dépassé, gros bébé prévu, c'est une femme portugaise qui a un très mauvais vécu de son premier accouchement sans qu'elle puisse donner d'explications précises.
 L'anesthésie péridurale a déjà été posée par un collègue et on m'appelle pour une ré injection. La dilatation qui a progressé tout doucement, stagne à dilatation complète.
– apathique, grande faiblesse musculaire, 

– elle est comme " abrutie "
– elle ressent ses contractions dans le dos et qui remontent .La sage femme me dit : " l'enfant reste haut à chaque contraction ; il semble remonter au lieu de descendre ! "
X8 200 K déclenche des contractions utérines violentes, insupportables malgré l'injection conjointe dans la péridurale,  agitation et gémissements car la voilà réveillée  et elle accouche.



Cas n° 9. 


Il s'agit d'une interruption de grossesse pour “érapeutique” à 18 semaines d’aménorrhée chez une femme dont le fœtus est porteur du gène de la mucoviscidose. En consultation d'anesthésie elle est informée des différentes techniques d'analgésie (anesthésie péridurale que certains posent avant le déclenchement, pompe à morphine) pour cet acte très douloureux. Le moment venu, elle choisit dans un premier temps, de ne pas y recourir. Cependant, en fin de dilatation, je suis appelée pour une aide : les douleurs sont alors très violentes mais les contractions sont inefficaces, elle se plaint surtout de ne pas pouvoir bouger ses jambes.
X9 200 K, 1 granule, l'aidera à faire le pas. Rapidement, les contractions deviennent supportables puis cessent ! Il s'ensuit alors un quart d'heure environ où elle se détend, parle du déroulement de l'accouchement avec la sage femme : elle souhaite garder son bébé  avec elle un moment. Elle est installée en position gynécologique, la sage femme la fait pousser et elle accouche alors enfin. Elle restera avec son bébé mort dans les bras pendant plus d'une heure.



Cas n° 10.


 Je suis en train de poser une péridurale ; on entend soudain des hurlements et des jurons de la pire espèce. Patricia, la sage femme qui a pris en charge cette furie vient m'annoncer l'impérieux désir de cette dame d'avoir une anesthésie péridurale. Lâchement, je me réjouis d'être déjà occupée mais je conseille X10, 200 K, qui est aussitôt donné. De loin on assiste à la disparition des jurons puis des cris de la mère qui font bientôt place à ceux de l'enfant.


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Cas n° 11



Au décours d'une grosse journée de garde, une femme primipare, à qui j'ai posé une anesthésie péridurale vers 11h arrive péniblement à dilatation complète. Travail long et difficile, (peu de contraction, extrême fatigue, Caulophyllum puis Pulsatilla semble peu efficace). J'ai eu peu de temps pour l'observer, la garde a déjà été très chargée avec conjointement une anesthésie pour prothèse totale de hanche et la gestion du déclenchement d'une primipare toxémique et diabétique qui a été césarisée vers 14 h ; arrivée à 19 h, c'est enfin le tour de cette femme qui a du pâtir aussi de notre manque de disponibilité ; l'expulsion est finalement possible  avec une ventouse longue et difficile. Tout le monde se réjouit ; cependant  la patiente saigne , l'obstétricien est là, examine la cicatrice de la périnéotomie, le vagin, le col, commence à faire des points en m'expliquant que l'on peut recoudre le périnée avant de faire la délivrance ; ça saigne beaucoup, de partout. Je prescris X11 qui déclenche une contraction laquelle permet le décollement du placenta  qui peut alors être délivré. Cependant l'hémorragie est littéralement un flot, la femme dit qu'elle se sent partir avec nausée, sensation de fourmis, la tension chute en 5 minutes de 13 à 7 : je lui donne de suite Y11, un granule, tout en commençant  la réanimation habituelle : oxygène, déclive, remplissage, Ephédrine (analogue mineur de l'adrénaline) ; le temps que l'obstétricien se lave les mains, l'hémorragie a cessé ! Lors de la révision, il va ramener deux cotylédons.  Le dosage de l'hémoglobine est à 7,2g, le saignement a du être supérieur à 1500cc.  La tension reste stable à 110 mm Hg, on complète le remplissage par 1000 cc de Voluven et une injection de fer intra veineux, et perfusion de Syntocinon. Au troisième jour, l'hémoglobine est à 6,5 g mal supportée (elle ne peut se lever longtemps) : transfusion de 2 culots globulaires et China 200K. 



Cas n°12
 


Mme H, primipare massive de 120kg, qui a pris 24kg pendant sa grossesse. Elle présente une tension limite 17 parfois 18 mais la minima reste à 8 et il  n'y a pas de signes de gravité.  Elle a un diabète gestationnel géré par un régime et a eu beaucoup de pyrosis pendant la grossesse Elle est à terme avec un faux travail débuté depuis la veille au soir. Fatiguée, plutôt pâle et suante, elle ressent ses contractions dans le bas ventre. Elle a eu un pelvi scanner qui montre un bassin transversalement rétréci. En dépit de ces facteurs défavorables , l' épreuve du travail a donc été  tentée et elle a eu un gel de prostine ce matin. Quand je la vois dans sa chambre le soir le col est à peine perméable à un doigt ; je lui donne X12, il est 23h..
Le lendemain, j’apprend en me levant qu’elle a accouché à 3h du matin, sans avoir besoin de mes services. 


Et pour finir un petit cas maison


Cas n° 13


 Il s'agit d'une deuxième pare à terme, chez qui la sage femme a décollé les membranes à 15 h, la veille. Quelques contractions utérines dans l'après–midi, le travail débute vers 2h du matin. Après quelques pas dans la rue et visite au jardin, le travail progresse régulièrement et la sage femme est appelée ; en l'attendant la lassitude se fait sentir puis il n'y a plus de contractions du tout. Atonie à dilatation complète.
 " Donne–moi de l'eau sur le visage " dit la mère ; son mari donne alors un gant frais et 1 granule du Remède X13ée et il n'y a que le temps de franchir en courant le couloir, plonger dans le lit ; accouchement immédiat malgré les " retenez la tête " de la mère ! Naissance d'Alice Mabilon.










Voici les réponses aux cas et pour chaque remède un bref résumé de ses indications en obstétrique, d’après Yingling et le livre d’Albert Scialoméopathie et accouchement, essentiellement.


Cas n°1 :
X1

– DOS, douleur, accouchement
– SEXUALITE FEMININE, douleur, travail d’accouchementède, Kali Carb.
– RECTUM, hémorroïdes, accouchement, agg.  : Kali carb.


Elle a des dorsalgies si intenses en marchant qu’elle sent que pour être soulagée immédiatement, elle doit s’étendre de suite, même en pleine rue s'il le faut. Nerveuse, sursaute et  tremble de peur au moindre bruit. Très frileuse, sensible au moindre courant d’air, corps froid et sueurs froides . Ballonnement intestinal amélioré par les éructations. Les paupières supérieures sont gonflées comme de petits sacs, le visage est bouffi, pâle, maladif. Hypersensible, elle est très perturbée par des douleurs aiguës piquantes et angoissantes, coupantes à travers la région lombaire qui interrompent les contractions du travail. Elle désire une pression sur le dos, met volontiers un coussin sous les lombaires. Bearing Down du dos au pelvis. Les douleurs commencent dans le dos et disparaissent dans les fesses , témoin d’une présentation anormale, le bébé restant longtemps haut en appui sur les psoasères, même jusque dans les orteils. Sensation de vide dans tout le corps comme s’il était creux. Les contractions s’arrêtent ou sont trop faibles; insuffisantes..
Selon GUERNSEY "Un de nos meilleurs remèdes d´hémorragie du post–partum...” 
Grincheuse, irritable, Kali carbonicum a aussi le symptôme : PSYCHISME, compagnie, désir de, traite outrageusement les personnes qui s’approchent de lui, que Marc Brunson résume par “”.


Cas n°2 et n°3 
X2 et X3

PSYCHISME, Peur, mort, de la, accouchement’.
AGITATION

AGITATION, anxiété
Chez Aconit, la peur domine, peur de la mort surtout, et très particulièrement pendant la grossesse et l'accouchement. Grande détresse, gémissements, et agitation accompagnent chaque douleur (ou la suivent). Elle a peur de ne pas pouvoir accoucher, que quelque chose tourne mal, de mourir,. Anxiété inconsolable, lamentations pitoyables; fait des reproches aux autres pour des bagatelles, plaintive, impatiente, hypersensible, ne peut supporter ni lumière, ni bruit, ne veut être ni touchée ni découverte. Arrêt des douleurs à la suite de frayeur .
La vulve, le vagin et le col sont secs, chauds, sensibles, contractés et indilatables; intolérante à l’éxamen en raison d’une sensibilité locale exagérée. Violentes palpitations cardiaques ; congestion de sang à la tête ; bourdonnements d’oreilles. Evanouissement en se levant de la position couchée, avec visage pâle ou congestion de la tête. Soif intense. Sensation comme si le cerveau tout entier allait être expulsé vers l’extérieur par le front. 
La brutalité d’apparition des symptômes, la panique, la violence, l’importante agitation sont les éléments de base pour prescrire Aconitum. 
Dans le cas n° 2, l'obstétricien me voyant là pensait que la femme avait eu une anesthésie péridurale. 
Dans le cas n° 3 la sage femme a bien repéré que chaque accalmie correspondait à l'ingestion d'un granule.


Cas n°4 
X4


Dans ce cas une prise en charge chirurgicale est nécessaire avec abord vaginal ; on prévoit aussi un éventuel temps abdominal car l'hématome a tendance à remonter dans le  pelvis. Chez Mme B, l'intervention reste  simple : l'abord  vaginal  suffit, permettant une mise à plat de nombreux caillots et malgré un bilan de coagulation perturbé et une prise en charge retardée, il n'y a aucun saignement actif ; l'obstétricien reste inquiet pour les suites périnéales ; en fait les suites vont être extrêmement simples, sans œdème, étonnant l'obstétricien vu le grand délabrement initial. 


Arnica est un remède de suite de traumatisme, de travail prolongé, après une délivrance instrumentale, également d'hémorragie active de sang rouge vif. Sensation de meurtrissure, change constamment de position, le lit paraît trop dur, Remèdes utiles également dans les tranchées, métrites et septicémie. Peur d’être frappée ou d’être touchée quand des personnes se rapprochent d’elle. Intolérante à l’examen en raison de sa sensibilité locale. Tête chaude et corps frais. Contractions trop faibles ou irrégulières par fatigue de l’utérus, et sensation de lassitude. Les douleurs du travail manquent de puissance et peuvent même cesser. Elles  n’ont que peu d’efficacité, bien qu’elles puissent être si violentes qu’elles conduisent  la patiente presque à l'affolement. Elle en perd la tête. Les mouvements du fœtus provoquent une sensation de meurtrissure et d’endolorissement de l’abdomen et l’enfant paraît positionné transversalement, cette malposition entraînant une douleur constante; endolorissement de la symphyse pubienne ou de la symphyse sacro–iliaque ce qui provoque douleur et gêne à chaque mouvement pendant la grossesse. Mauvais effets d’un traumatisme instrumental. 


Cas n°5
X5 : Arnica montana


L’hémorragie en obstétrique est redoutable, et reste une des premières causes de décèsêtre extrêmement rapide, et peut aller jusqu’à l’hystérectomie d’hémostase. Dans ce cas la persistance d’un saignement chez une femme polytransfusée, dont le bilan de coagulation ne s’améliore pas rapidement était très inquiétant.


Y5 : Cinchona officinalis

China est indiqué après une perte de liquides vitaux (hémorragie, diarrhée, vomissement, suppuration, lactation exagérée). Elle ne supporte pas le moindre toucher mais la pression forte est bien supportée. Remède de dilatation abdominale et de dépression.
Ne supporte pas d’être examinée à cause de sa nervosité. Le moindre bruit ou la moindre excitation est insupportable. Désire être éventée doucement d’air frais. Le corps est las; elle désire s’asseoir ou se reposer ou désire être en mouvement. Idéation lente. Tendance à faire des reproches et à vexer autrui. Elle pense être très malheureuse et constamment harcelée par des ennemis. 
Atonie utérine. Douleurs comme si elle était meurtrie en divers endroits. Sensation de déchirement, de secousses, de crampes. Evanouissement, épuisement, délire et convulsions par perte de sang et autres liquides organiques. La patiente est pâle, présente des taches rouges sur les joues; son teint est blafard; ses yeux  cernés . Elle ressent des frissons, grelotte et tremble ; elle se sent extrêmement faible, elle  est épuisée par le moindre effort du fait de l´hémorragie. Froideur de la peau, extinction du pouls (ou presque), et sueurs froides. Faim sans appétit. Grande soif. Respiration  bruyante et haletante . 
        

Cas n° 6 : 
X6 :Nux vomica

J’ai donné d’abord Nux Vomica qui est dans les rubriques

L’anesthésie péridurale a permis de calmer la patiente pendant une heure mais au total au bout d’une heure “’a pas lâché”. Une deuxième pose d’anesthésie péridurale est alors envisagée.


Y6  Sepia
Sepia n’est pas dans la rubriqueérieux d’aller à la selle,  elle est dans la rubrique RECTUM, matières fécales dans le rectum,  sensation de rétention de.
Par contre elle partage avec Nux Vo les autres rubriquesé du col et pesanteur, comme si tout allait sortir.  On la trouve dans la rubrique
PSYCHISME, Indifférence, vie, à la.
J’ai mis du temps à prescrire sepia à la maternité, peut–être car l’indifférence de sepia entraîne un malaise et une incompréhension paradoxale dans ce lieu d’émotions et de vie qu’est la maternité’avais une difficulté voir un recul  à observer ce type de femme! A l’inverse maintenant je me passionne pour le manque d’enthousiasme des parturientes
Sepia est une parturiente frileuse, au teint jaunâtre, lasse, fatiguée, très susceptible, au contact difficile parce que tout l’agace, tout l’ennuie, rien ne l’intéresse, qui déteste qu’on la console. Rigidité du col utérin, avec une présentation qui reste longtemps haute. Fréquentes douleurs de Bearing Down dans le dos et l’abdomen, la patiente croise les jambes pour les soulager. 



Cas n°7 
X7


Actea a une crainte exagérée de l'accouchement, redoute que quelque chose ne lui arrive, peur de la mort avec spasmes hystériques et agitation, elle parle sans cesse, passant constamment d’un sujet à l’autre..
Habituellement sujette aux douleurs rhumatoïdes, Pendant le travail elle appréhende beaucoup. Elle pense qu’elle est en train de devenir folle,  ou qu'elle va mourir et la façon dont elle agit témoigne du danger. Suspicieuse, elle imagine toutes sortes d’étranges apparitions, ou que quelqu´un va venir la tuer. Ses propos sont absurdes, et cependant elle semble être consciente de ce qu’elle fait, et déclare qu’elle ne peut pas s’en empêcher. Elle est découragée et a la sensation  de se trouver sous un pesant nuage noir.  Douleurs de faux travail, douleurs spasmodiques, névralgiques, de l’utérus quelques jours ou même quelques semaines avant que le travail ne démarre. Rigidité spasmodique du col rendant les contractions inefficaces. Col irrégulièrement contracté; à un moment dilaté et dilatable puis brusquement fermé sous l’effet d’un spasme.  Douleurs ininterrompues déchirantes, entraînant une grande anxiété, au cours desquelles l’utérus semble remonter. Douleurs du travail intenses, avec accès d’évanouissement ou crampes, mais n’étant pas situées au bon endroit pour réaliser l’expulsion ; aggravation au moindre bruit. Membres lourds et engourdis. Arrêt complet des douleurs de travail. Les contractions cessent en cas d’hémorragie.  Crampes dans les hanches pendant le travail, elle pousse des cris et se plaint de ses hanches. Spasmes des ligaments larges. 


Cas n°8 
X8

FEMININE SEXUALITE, Douleur, travail d’accouchementà chaque douleur, le fœtus semble
FEMININE SEXUALITE, Douleur, travail d’accouchement
FEMININE SEXUALITE, Douleur, travail d’accouchementêts des, onde montant de l’utérus à la gorge arrête le travail
Un seul remède pour ces trois rubriques, Gelsemium
Gelsemium, suite d'une grande peur ou d'une grande frayeur, elle est frappée de terreur, stupéfaite.
Elle est somnolente, empourprée, vertigineuse, apathique, repliée sur elle–même et comme abrutie. Peur, faiblesse et paralysie sont les éléments de base pour prescrire Gelsemium. Elle redoute l’accouchement à l’avance..  Col utérin , dur, épais, rigide et indilatable ou col mou, flasque mais corps de l’utérus qui ne se contracte pas du tout; il ne semble pas y avoir d’efforts d’expulsion.  Faux travail quelques jours ou quelques semaines avant le vrai début de l’accouchement..  Frissons nerveux au cours de la première étape du travail. Douleurs qui se succèdent lentement, paresseusement. 


Cas n°9 
X9


Cas n°10 
X10

PSYCHISME grossièreté
PSYCHISME injurieux

PSYCHISME impatientà des
Chamomilla est en colère, parce qu'elle souffre énormément et que ses douleurs sont inefficaces ; elle devient grossière et a une très piètre opinion de celui qui la soigne et le lui dit carrément.
Très sensible à la douleur ; elle désire s’enfuir, échapper à sa condition et  à la douleur; presque forcenée. Elle est très inquiète, en colère, déraisonnable et grincheuse ne pouvant supporter personne auprès d’elle; incapable de répondre courtoisement. Elle est très malveillante ou pousse des cris perçants. Très hargneuse et sèche ou cassante quand elle parle, et ne permettant pas qu’on l’examine; renvoie le médecin puis à nouveau envoie chercher celui–ci peu après. Pas satisfaite quoiqu’il puisse faire pour elle.. Ne supporte pas qu’on lui parle ou d’être interrompue pendant qu’elle parle. Grande impatience, tout semble se dérouler trop lentement.  Le calme contre–indique le remède.  


Cas n°11
X11 :Millefolium : 

GENERALLITES Hémorragie effortès
GENERALLITES Hémorragie, rouge vif
Après un accouchement long et difficile, après un grand effort.
Se distingue d’Aconitum  par l’absence d’anxiété et d’agitation. Cependant la patiente peut être triste ou mélancolique.  Hémorragie rouge vif, continue, indolore, profuse, soudaine, continue, d’un sang rouge vif. Un homéopathe donnait les remèdes d’hémorragie les uns après les autres jusqu’à l’arrêt de l’hémorragie 


Y11 : Ipeca 
Hémorragie en jet, avec nausée incessante, syncope.
Hémorragie avec (ou sans) nausées incessantes et vomissements. Elle est froide transpirante et pâle, défaille, suffoque .  Les hémorragies se produisent en particulier après la naissance de l´enfant ou après la délivrance placentaire. Ecoulement continu de sang rouge vif; profus en jet, périodique; accompagné de pâleur, cailloté , à chaque effort de vomissement. 
Avec épuisement, évanouissement, frissonnement ,  frilosité,  froideur. Suffoque


Cas n°12 
X12

FEMININE SEXUALITE, Douleur, travail d’accouchement
ESTOMAC

GENERALLITESésité
Obésité, lourdeur générale, constitution leuco–flegmatique typique, transpiration, tremblements, frilosité, acidité, inquiétude. Douleurs sourdes au niveau des cuisses, dans l’aine


Cas n°13 
X13

FEMININE SEXUALITE Atonie de l’utérus
GENERALLITESésir
C’est un des remèdes le plus fréquemment recontré, le remède de la majorité des femmes enceintes heureuses, bien préparées, bien entourées.
Kent décrit ainsi l'effet de Puls" Puls est indiqué pour l'absence de contractions nettes, état de douceur et d'inactivité. Très souvent Puls provoquera dans les 5 minutes une très forte contraction de l'utérus, parfois presque indolore ".
Pulsatilla est aussi utile dans les rétentions placentaires et atonie utérine par inertie, les placenta adhérants. Les symptômes classiques : variabilité, l'amélioration par l'air frais, douce polie et larmoyante : " ma maman ". Excellent remède de faux travail. 
Convient aux femmes douces, larmoyantes ou qui rient facilement, qui paraissent en bonne santé, mais dont l’utérus semble presque inactif. Elles peuvent fondre en larmes dès qu’on leur parle, ou lorsqu’elles essaient de décrire leurs symptômes. Douleurs semblables à des douleurs de travail qui l’obligent à se promener pour être soulagée; elle ne peut pas rester longtemps assise. Elle pleure, se tracasse, chipote, gigote et se sent très découragée. Elle se plaint que le bébé se  "place de manière étrange" . Désir d´air frais ou de gant frais sur le visage( Mateu Ratera).