E DU 10 SEPTEMBRE





10e CONGRÈS DE L’INHF PARIS
















Dr Marc BRUNSON


et



Dr Philippe M. SERVAIS







Paris – 10, 11 et 12 septembre 2004












Transcription et Édition



INHF
60, rue Saint Lazare 

   Tél/Fax
inhf–paris@nerim.net   www.inhfparis.com
2005














MATINÉE DU 10 SEPTEMBRE





CHANTAL CHEMLA à TOUS’EST TOUJOURS UN PLAISIR DE VOUS RETROUVER, ET PARTICULIèREMENT à L’OCCASION DE CE XE CONGRèS DE L’INHF–PARIS. C’EST UN PLAISIR DE RETROUVER LES VIEUX AMIS, CAR DEPUIS LE TEMPS NOUS SOMMES DEVENUS DES AMIS, AINSI QUE DE DéCOUVRIR DE NOUVELLES TêTES AVEC LESQUELLES NOUS ALLONS TRèS VITE FAIRE CONNAISSANCE. VOUS SAVEZ QUE CE SONT NOS DIX ANS, ET DIX ANS, CELA SE FêTE. PENDANT TOUTES CES ANNéES NOUS AVONS BEAUCOUP VOYAGééS PAR L’INDE AVEC RAJAN SANKARAN, SUNIL ANAND ET JAYESH SHAH, PAR LES ETATS–UNIS AVEC JONATHAN SHORE, AINSI QUE PAR CERTAINS PAYS D’EUROPE AVEC JEREMY SHERR ET JAN SCHOLTEN. POUR NOS DIX ANS, NOUS AVONS EU ENVIE DE REVENIR CHEZ NOUS, EN FRANCOPHONIE ET ENTRE AMIS. JE DIS ENTRE AMIS PARCE QU’ENTRE LA BELGIQUE ET LA FRANCE, ENTRE LE CLH, L’INHF ET LE GEHU IL Y A DE RéELS LIENS D’AMITIé. NOUS AVONS L’HABITUDE DE FESTOYER ENSEMBLE, ET PAS SEULEMENT SUR LE THéâTRE DE L’HOMéOPATHIE
DIX ANS’ACCOMPLISSEMENT, DE RETOUR à L’UNITé, D’OUVERTURE à UN NOUVEAU CYCLE ET à UNE NOUVELLE DIMENSION. POUR CELA, NOUS AVONS CHOISI UNE NOUVELLE FORME DE CONGRèSéTéRINAIRE ET UN MéDECIN QUI VONT S’EN DONNER à CœUR JOIE DANS UN FEU D’ARTIFICE DE REMèDESéTéRINAIRE ’AI NOMMé MARC BRUNSON éDECIN ’AI NOMMé PHILIPPE SERVAIS. SI VOUS VOUS ATTENDEZ à UNE PRéSENTATION OFFICIELLE, JE VOUS LE DIS D’EMBLéE, VOUS N’EN AUREZ PAS CAR TOUT LE MONDE LES CONNAîT OU PRESQUE, ET TOUT LE MONDE SAIT à QUEL POINT ILS ONT FAIT AVANCER L’HOMéOPATHIE CES DERNIèRES ANNéES PAR LEURS RéFLEXIONS, LEURS COMMUNICATIONS ET LEURS TRAVAUX. ET POUR CEUX QUI NE LES CONNAISSENT PAS, RIEN DE TEL QUE LE FEU DE L’ACTIONéPARé UN PROGRAMME QUI NOUS RéSERVE QUELQUES SURPRISES’ESPèRE QUE VOUS AUREZ AUTANT DE PLAISIR à LES éCOUTER QUE NOUS EN AVONS à PARTAGER CE CONGRèS ET QUE J’EN AI PERSONNELLEMENT à ACCUEILLIR NOS DEUX AMIS. JE LEUR LAISSE LA PAROLE.


PHILIPPE SERVAIS à SOUHAITER LA BIENVENUE à MARC ET à LUI DIRE COMBIEN JE SUIS FIER QU’IL AIT ACCEPTé DE PARTICIPER à CE DUO. JE SUIS PARTICULIèREMENT HEUREUX DE FAIRE CE TRAVAIL AVEC LUI CAR NOUS FORMONS UNE ESPèCE DE BINôME NATUREL, D’ABORD PAR NOTRE ORIGINE COMMUNE, ENSUITE PARCE QUE, COMME MOI, IL PARCOURT DEPUIS TRèS LONGTEMPS LES ROUTES DE L’HOMéOPATHIE. NOUS AVONS à L’éPOQUE PARCOURU DES CHEMINS DE TERRE QUE NOUS AVONS DéBROUSSAILLéS. NOUS AVONS DONC BEAUCOUP DE SOUVENIRS D’HOMéOPATHIE EN COMMUN, MAIS NOUS PARTAGEONS AUSSI UNE CERTAINE VISION DE L’HOMéOPATHIE, QUI EST à LA FOIS CLASSIQUE ET NOUVELLE DANS LE SENS Où NOUS ESSAYONS DE NOUS RéFéRER AUX VRAIES BASES DE L’HOMéOPATHIE, D’éVITER LES DéRAPAGES TROP PSYCHO–MYSTIQUES, TOUT EN AYANT à L’ESPRIT QUE L’HOMéOPATHIE DOIT AVANCER, QU’ELLE DOIT PROGRESSER. NOUS AVONS BEAUCOUP éTUDIé POUR NOUS RENDRE COMPTE QU’EFFECTIVEMENT IL NOUS FAUT DéPASSER CES BASES CLASSIQUES, MAIS SANS LES OUBLIER. NOUS VOUS PROPOSERONS DONC QUANTITé DE STRATéGIES à TRAVERS LES CAS QUE NOUS VOUS PRéSENTERONS, DE LA PLUS RéCENTE, DE LA PLUS NOUVELLE, à LA PLUS CLASSIQUE, à LA PLUS ANCIENNE.


MARC BRUNSON à TOUS, MERCI à PHILIPPE ET à CHANTAL DE M’AVOIR INVITé. JE SUIS TRèS HONORé D’êTRE Là, JE SUIS TRèS HEUREUX D’êTRE PARMI VOUS. POUR BEAUCOUP D’ENTRE VOUS, NOUS NOUS CONNAISSONS DéJà. PLUS J’AVANCE EN HOMéOPATHIE ET PLUS J’AI L’IMPRESSION DE NE PAS CONNAîTRE GRAND CHOSE. JE VAIS DONC TOUT DE SUITE TITILLER L’UN DE NOS AMIS PARCE QUE CHAQUE FOIS QU’IL ME CROISE, IL ME DIT«îTRE, BONJOUR MAîTRE» J’AI VRAIMENT L’IMPRESSION DE NE PAS EN êTRE UN ET JE SOUHAITE NE JAMAIS LE DEVENIR. QUE JAMAIS PERSONNE NE CROIE CELA PARCE QU’IL Y A TELLEMENT DE CHOSES à CONNAîTRE QUE J’AI PARFOIS DES MOMENTS DE GRANDE DéPRIME SUR LES RéSULTATS QUE J’OBTIENS, SUR LE TRAVAIL QUI RESTE à FAIRE, ETC. S’IL VOUS PLAîT, PAS D’IDOLâTRIE NI VIS–à–VIS DE MOI, NI VIS–à–VIS DE QUICONQUE, CAR IL EST VRAIMENT DRAMATIQUE D’AGIR AINSI EN HOMéOPATHIE. JE PENSE QUE NOUS SOMMES TOUS DANS LA MêME GALèRE EN TRAIN DE RAMER ET QU’IL FAUT RESTER AU COUDE à COUDE. POUR MOI C’EST UN éCHANGE PERMANENT, CHACUN D’ENTRE VOUS M’AURA TOUJOURS APPRIS QUELQUE CHOSE. J’AI PARTAGé BEAUCOUP DE GROUPESPETROLEUMCARBO VEGETABILIS, LES GROUPES à LIèGE, LES CONGRèS ICI ET Là, ETC. C’EST GRâCE à TOUS LES AUTRES QU’ON SE CONSTRUIT SOI–MêME. CERTAINS QUI M’ONT CONSTRUIT NE SONT PAS Là, MAIS C’EST VOUS QUI EN RECEVREZ LES REMERCIEMENTS AUJOURD’HUI. C’EST CE QUE JE TIENS à VOUS DIRE.
QUAND NOUS EN AVONS PARLé AVEC PHILIPPE, NOUS NOUS SOMMES DEMANDéS COMMENT NOUS ALLIONS CONCEVOIR LE CONGRèS. NOUS AVIONS CHACUN DES REMèDES TROUVéS SELON LES MéTHODES CLASSIQUES, D’AUTRES TROUVéS SUR LA PROBLéMATIQUE DU REMèDE SANS MêME OUVRIR LE RéPERTOIRE. PHILIPPE EST PARFOIS PLUS à MêME QUE MOI DE PRéSENTER CETTE FACETTE PLUS MODERNE. NOUS SOMMES DONC PARTIS DE L’IDéE QUE PHILIPPE ALLAIT JOUER LE RôLE DE LAUREL ET MOI CELUI DE HARDYà TROUVER SANS RéPERTOIRE ET MOI DAVANTAGE AVEC LE RéPERTOIRE. MAIS POUR VOUS PROUVER QU’IL S’AGIT SIMPLEMENT D’UN ARRANGEMENT ENTRE LUI ET MOI, IL Y AURA à PEU PRèS LES DEUX TIERS SANS RéPERTOIRE POUR LUI ET UN TIERS SANS RéPERTOIRE POUR MOI.




Le chien de la pompiste


MARC BRUNSON ’UN DES DEUX, VIRGILE. L’AUTRE A éTé SOIGNé, J’AI TROUVé LE REMèDE TRèS RAPIDEMENT. JE NE VOUS PARLERAI DONC PAS DU DEUXIèME, MAIS DE CELUI QUI M’A FAIT SUER. IL N’Y A PAS TRèS LONGTEMPS QUE JE NE SUE PLUS ET JE PENSE QUE CETTE FOIS–CI EST LA BONNE. VIRGILE EST UN GOLDEN RETRIEVER MâLE Né EN 1997. COMME C’EST SOUVENT LE CAS, LES PROPRIéTAIRES EN ONT FAIT L’ACQUISITION ALORS QU’IL AVAIT SEPT OU HUIT SEMAINES, EN MêME TEMPS QUE LE DEUXIèME DONT JE VIENS DE VOUS PARLER.

Motif de la consultationèmes de peau. Il a reçu quelques vaccins au début de sa vie, mais pas beaucoup. La dame me dit à la première consultation et à la première phrase«ébuté lors de son premier vaccin.» Il a eu du shampoing, puis du Cortisène®, puis des nourritures diététiques. Il avait en fait des démangeaisons sans croûtes ni rougeurs. Ensuite on l’a soigné aux hormones, puis il a des piqûres, différents médicaments, des tests d’allergie, et de fil en aiguille, il a eu des croûtes jaunes et molles qui sont parties en cercles concentriques puis en couronnes. Bref, on est passé par tous les stades. C’est mou, ça part facilement. De nouveau Cortisème®, puis Allercalm®. Bref, des tas de choses allopathiques.

On me le décrit comme brave, gentil, indépendant. Le rappel est difficile, c’est ce qui a été le plus difficile à acquérir au dressage. La dame me dit«’idée. S’il n’a pas envie de revenir, je peux me brosser. A la maison il est perpétuellement dans nos pieds.» Il est dominé, mais l’autre chien n’a pas une dominance marquée. Il n’y a pas de conflit de hiérarchie entre les deux chiens, mais c’est celui–ci qui est le dominé.
Il est plus gourmand que l’autre, très sociable, mais tout en étant très sociable il est beaucoup plus indifférent par rapport aux invités’isoler. Il joue rarement avec le petit–fils alors que Victor, l’autre chien, le fait volontiers. Comme Victor, il se laisse reprendre un os en bouche ou n’importe quoi d’autre’agressivité. Il a refusé d’entrer dans la buvette parce que la fois précédente Victor avait été attaqué et mordu par un autre chien, donc il s’est souvenu que son copain avait été attaqué. Ce dont la dame se souvient par rapport au début des soucis, c’est que notre ami Virgile se mordillait les tétons à sang, or c’est un mâle. Je note à ce moment–là toute la série des remèdes qui font partie de la rubrique, mais jusque–là, je n’ai pas vraiment d’idée. Il est moins acharné que Victor sur son os en buffle, par contre il l’est plus pour les biscuits. Virgile a mis plus de temps à être éduqué. Il obéit au dressage, mais beaucoup moins bien à la maison. Il demande beaucoup d’affection et de caresses, me dit–on, alors que tout à l’heure on le décrivait comme sociable, mais indifférent vis–à–vis des invités. Il va faire un petit tour, il revient, il reprend une caresse, il retourne, il repart, il revient prendre une caresse, il se couche près de monsieur. Il adore les enfants. Il n’apprécie pas beaucoup la chaleur. C’est en général la compagnie qui détermine l’endroit où il se couche, sauf quand il a trop chaud. A ce moment–là, il préfère rentrer seul dans la maison fraîche plutôt que de rester en compagnie de ses maîtres. Il a horreur de la pluie et particulièrement du vent. Il n’a pas peur des pétards ni des feux d’artifice, contrairement à son frère. Non seulement il a des problèmes de peau un peu partout, mais encore il se frotte régulièrement le museau par terre. Il dort souvent sur le dos.
Cela se passe à la fin du printemps 1999 et il reçoit Sulfur qui ne marche pas. Je le revois trois semaines plus tard’est par poussées, ce sont vraiment des rashs, c’est grave un jour et il n’y a plus rien le lendemain. On fait un bilan hormonal’hormones mâles. Il n’a peur de rien, sauf des autres chiens. Il aime la neige, la fraîcheur, il n’apprécie pas la pluie ni le vent. Il n’aime pas beaucoup l’été, il préfère la mi–saison. Je donne Thuya 200. Entre mi–mai et mi–juinélioration légère. Là–dessus il reçoit Thuya 1 000 pendant l’été, puis je ne vois plus le chien pendant bien longtemps parce qu’en fait Thuya s’est avéré inutile, inefficace. Les gens sont partis au CHU et quand ils sont rentrés ils m’ont ramené deux ans plus tard un chien dans un état lamentable. Quand je le revois, c’est la catastrophe. On a diagnostiqué au CHU une allergie et on a commencé à le mettre sous ces fameux dépresseurs d’immunité. Quand le chien arrive, il y a plus de dégâts par les traitements allopathiques que par l’allergie elle–même. Il a un poil complètement hirsute, il a des gencives qui ont triplé de volume. Ce sont les effets secondaires de ces produits chimiques. Résultat
J’obtiendrai, dans le décours de l’histoire, un résultat avec une prescription complètement ridicule, mais un résultat qui tiendra pendant un certain temps. Je vous dirai d’ailleurs quel était le raisonnement et je vous donnerai le remède. C’est le tout dernier que je vous laisserai chercher parce que je pense c’est le bon, vu la tenue des trois ou quatre doses données. Chacune d’entre elles agit vraiment longtemps sur ce chien qui est nettement amélioré. Je pense, malgré un certain manque de recul, que la durée d’action des doses est significative, surtout après les échecs et les ennuis successifs.
Reprenons par le début. Quand il arrive, le ventre est noir, il est couvert de pustules. On avait trouvé avant l’allergie que cela pouvait être des problèmes hormonaux, donc le chien y a laissé ses balles au passage. On le met sous Néoral® et Rilexine® qui marchent pendant quelques semaines, puis c’est la catastrophe. De plus, vu l’hyperpilosité ainsi acquise, on est obligé de le tondre. Il présente de l’hirsutisme, il a perdu son immunité, les gencives sont gonflées. Il attrape des champignons sur le fourreau parce qu’il n’a plus d’immunité’est tout gélatineux. On le remet sous Gynodaktarin®, Nisoral®. Finalement, ils ne trouvent rien de mieux que de faire l’exérèse de la lésion. Encore bien que le chien ne souffrait pas de migraine, on lui aurait coupé la tête
Qu’est ce que j’apprends de plus’est un chien qui dort toute la journée et qui, me dit–on, est de la nuit. Il commence à vivre le soir quand la télévision se met à fonctionner, il rentre et sort sans arrêt quand il est bien éveillé. Il s’occupe du monde extérieur le soir. Quand il joue avec l’autre chien, c’est toujours celui–ci qui commence mais cela ne se passe que le soir.
Dans mon cabinet de consultation, il est systématiquement collé à la propriétaire.
La soif est normale et correspond à la même soif que celle de son frère. La dame me dit«ès qu’on l’a eu, avant le premier vaccin. Quand quelqu’un vient, il l’accueille puis il va se recoucher.»
Une chose qui me surprend et que très peu de chiens fonté dans mon cabinet de consultation contre sa propriétaire avec les quatre pattes en l’air, ce qui signifie, à mes yeux, une absence totale d’anxiété.
«’il sorte, il faut que je serve à la pompe. Si je vais servir un client, il m’accompagne.» Le chien, manifestement, a toujours le poil collé de produits pétroliers’essence. On ne passe pas le Karcher® tous les jours. On voit que les pattes sont enduites de produits pétroliers, que dans le bureau, sur le sol, il y a un poil poisseux qu’on ramène avec ses chaussures.
Il me fait l’effet d’être réservé ou, s’il n’est pas réservé, je note qu’il est indifférent à beaucoup de choses, cela me frappe. Dans ce cabinet de consultation qui est fréquemment arrosé par l’un ou l’autre, on pourrait attendre du chien, surtout après la deuxième ou la troisième consultation, qu’il aille s’intéresser aux odeurs. Il pourrait ne pas le faire à la première par inhibition anxieuse, mais à la deuxième ou à la troisième on pourrait le voir faire d’autres choses. La dame me dit, quand je lui fais part de mon sentiment«’autre et pas avec lui, ce n’est pas grave, il s’en fiche», ce qui est tout de même étonnant de la part de deux chiens qui vivent ensemble. Quand il n’obéit pas, c’est en fait qu’il ne réagit pas aux injonctions, comme s’il était sourd.
Pour vous donner quelques indications, c’est un remède que je n’avais jamais prescrit et qui est beaucoup plus connu en médecine humaine pour son mental que pour son physique. Je passe du temps à vous raconter des détails qui vous paraîtront ridicules, mais je pense qu’il faudra un jour reprendre ce remède car la problématique donnée correspond à quelque chose qui est trouvable en médecine humaine, mais absolument pas en médecine vétérinaire. Si je vous donne des renseignements qui peuvent sembler superflus, c’est pour que l’on puisse plus tard faire une autopsie du cas.
De même, il ne s’est jamais intéressé aux femelles et, lors d’une consultation ultérieure, je note «érence avec ennui» alors que je suis en train de relire le dossier. Je note aussi ce jour–là«érence au plaisir». Le sexe ne l’intéresse pas, la promenade ne l’intéresse pas, jouer avec les autres chiens ne l’intéresse pas. Pour tout dire, je le trouve insaisissable. Je lui ai prescrit toute une série de remèdesçu, avec des résultats très mitigés, Alumina, trois dosesTellurium ne fera rienGraphites ne fera rienMezereum ne fera rienCalcarea carbonica ne fera rien. Vous voyez, pas «ître»«’est le chien du pompiste et il est tout le temps collé de pétrole» et je lui donne Petroleum, mais sans avoir réfléchi homéopathiquement. Je pousse simplement ma réflexion isothérapique. Miracle, ça marcheès longtemps, mais ça marche. Il va recevoir du 200, du 0/6 deux fois, du 0/12 deux fois, du 0/30 trois fois, et là ça commence à ne plus marcher. La 10 000 ne donnera rien non plus. Donc retour à la case départ.
Les 0/ sont des LM’autre transcription du remède est 6ébut où l’on donnait des LM en Belgique, il y avait peu de pharmaciens qui les connaissaient et il fallait écrire 0/6 ou 0/12, etc., puis à un moment donné les laboratoires ont changé leurs habitudes en mettant 6 LM ou 12 LM, etc. Pour ne pas risquer de confusion avec les LMK, j’ai choisi de continuer de parler en 0/ (lireéro barre) parce que je trouve que cela permet de jeter moins de confusion dans l’esprit des étudiants.
Bref, je rame, je galère… Je donne Rhus toxicodendron qui va améliorer un petit peu. Il en prendra trois doses, puis ce remède n’agira plus. Puis une dose de Silicea qui fera je ne sais trop quoi, et j’ajoute une plus forte pour être plus sûr’une 30 à une 200. En réalité on aurait pu se rendre compte que si ça marche, ça marche bien, donc on a perdu son temps. Natrum carbonicum n’agira pas, Arsenicum album non plus.
Je vais essayer de vous donner un symptôme ou l’autreémangeaisons, il adore être le ventre en l’airça a commencé par le ventre (c’était le ventre et rien que le ventre)
Bien sûr, en ayant arrêté ses produits chimiques, il retrouve assez rapidement un poil d’aspect normal, l’hirsutisme disparaîtît progressivement, de même que l’obésité qui était provoquée par ce produit chimique et qui s’élimine progressivement au fil des mois.
La dame me dit qu’il s’isole beaucoup plus souvent. Il adore aller près du poêle à bois au point de s’y brûler’est un des signes, notamment, qui m’avait fait prescrire Silicea, et ensuite Rhus toxicodendron.
Il adore se coucher en plein soleil, même en pleine canicule. On voit qu’au départ il était aggravé par la chaleur, et au fur et à mesure que le chien se dégrade on le voit de plus en plus rechercher la chaleur du poêle, la chaleur du soleil, etc., bien qu’il dorme sur le dos pour aérer son ventre.
Il demande des caresses tant et plus, il adore aller sur les bras de monsieur.

Au mois de novembre de l’année dernière, je reprends de nouveau tout à zéro. «’est terrible. C’est depuis que je l’ai, il avait sept semaines. On a fait ce vaccin et après ça a été la catastrophe.» Le vétérinaire a dit«’est de l’ennui. C’est alimentaire. Il y a trop peu d’hormones. Il souffre de féminisation du chien mâle.» On trouve que pour le guérir il faut lui couper les balles, donc à première vue ça masculinise de castrer’est de l’allergie, donc le voilà sous cette fameuse Cyclosporine. Il a toujours eu le pénis tout blanc, tout pâle, c’est la première fois que la dame me le signale.
On cherche dans toutes les directions pour trouver des choses parce qu’elle se rend compte que la médecine traditionnelle ne lui offre rien et que moi je bats le beurre. Elle me rappelle la mycose sur le pénis, un hygroma du cou qui avait été opéré et dont elle ne m’avait pas parlé.
«’est pour être avec nous.» La voiture, s’il peut choisir, c’est non, mais entre deux maux, il faut choisir le moindre, aussi préfère–t–il la voiture plutôt que de voir ses propriétaires s’en aller.
Il a les oreilles très rouges et très chaudes, et plusieurs fois dans le dossier la dame insiste sur le fait que cela peut varier d’un jour à l’autre, et même d’une heure à l’autre. En fait, ce sont des poussées.
Elle me rappelle le soleil, même en pleine canicule, le feu de bois à en être bouillant, le lait qui est très bien supporté.
«à nos pieds, plutôt carpette que carrelage.»
En promenade il est toujours en retrait par rapport à son frère, c’est son frère qui a le plus d’activité. Il préfère de loin la promenade en voiture du dimanche. Il est moins gai, moins fort au point de vue physique que l’autre, moins exubérant, mais il est plus gourmand. Ils forment un couple comme si c’était un mâle et une femelle, l’autre étant le mâle et celui–ci la femelle. Pourtant, à la prairie, c’est lui qui taquine l’autre.
Il a parfois des diarrhées sans raison. Je m’arrête là et je me dis«’on trouve. Je prends deux ou trois rubriques au maximum qui me paraissent importantes.» Sur une répertorisation, je sors un remède inhabituel que je n’avais jamais donné.


UNE INTERVENANTE èDES DONT JE ME SOUVIENS ET QUI MET SON VENTRE CONTRE UN POêLE, C’EST TABACUM. JE L’AI UTILISé DANS DES HISTOIRES DE PEAU, MAIS JE N’AI PAS PLUS D’ARGUMENTS QUE çA.


MARIE–BéNéDICTE HIBON ’INDIFFéRENCE AVEC ENNUI ET L’INDIFFéRENCE AUX FEMELLES, SUR LE FAIT QU’IL SE GRATTE LES MAMELONS ET SUR LE DéSIR DE SOLEIL, J’AURAIS PRESCRIT CONIUM.

MARC BRUNSON ’EST PAS CE QUE J’AI DONNé. POURTANT, CONIUM EST UN POLYCHRESTE POUR LEQUEL IL M’A FALLU PLUS DE VINGT ANS AVANT DE COMMENCER à LE PRESCRIRE CAR C’EST UN REMèDE QUE JE NE SENTAIS PAS DU TOUT. A NOUVEAU, LA PRESCRIPTION EN MéDECINE HUMAINE NE PERMET GUèRE DE LE PRESCRIRE EN MéDECINE VéTéRINAIRE, AUSSI JE PENSE QU’IL FALLAIT TROUVER UNE AUTRE PORTE D’ENTRéE POUR CE REMèDE. MAIS CE N’EST PAS CONIUM QUE J’AI DONNé.


UN INTERVENANT ’AI PAS BEAUCOUP DE CONVICTION POUR CE REMèDE, MAIS LES SYMPTôMES D’INDIFFéRENCE AU PLAISIR ET DE DéSOBéISSANCE AINSI QUE L’HISTOIRE DE LA RECHERCHE DE LA CHALEUR à TOUT PRIX ME FONT PENSER AU REMèDE QUI A LE PLUS BESOIN DE CHALEUR AU NIVEAU DE LA PEAU ET QUI VA MêME CHERCHER PRESQUE L’éBOUILLANTEMENT’EST ANARCARDIUM, QUI EST D’AILLEURS DE LA FAMILLE DE RHUS TOXICODENDRON, MAIS JE NE SUIS PAS CONVAINCU.


MARC BRUNSON ’EST UN REMèDE DONT LE MENTAL N’EST PAS DU TOUT CONNU EN MéDECINE VéTéRINAIRE, ALORS QU’ANACARDIUM EST D’AUTANT PLUS FACILEMENT REPéRABLE CHEZ UN CHIEN QUE CELUI–CI, à PART L’éDUCATION DES MAîTRES, N’A GUèRE DE SURMOI. S’IL VEUT AVOIR UN ANGE SUR UNE éPAULE ET UN DéMON SUR L’AUTRE, RIEN NE L’EN EMPêCHERA, CE N’EST PAS UN PROPRIéTAIRE QUI POURRA L’EN EMPêCHER.


UN INTERVENANT ’IL SE FICHE DE CE QUE L’AUTRE PARTE AVEC LA MAîTRESSE ET QU’EN MêME TEMPS IL RECHERCHE LA COMPAGNIE.


PASCAL BEGHI ’AI D’ABORD PENSé à HELLEBORUS POUR L’INDIFFéRENCE à BEAUCOUP DE CHOSES, PUIS ENSUITE à ANTIMONIUM CRUDUM POUR LE CHIEN QUI RECHERCHE DE L’AFFECTION ET QUI EST GOURMAND.


MARC BRUNSON ’EST UN REMèDE QUE J’AURAIS PU PRESCRIRE PARCE QUE J’AI BEAUCOUP BALBUTIé ET QUE, COMME VOUS ALLEZ LE VOIR, LA PRESCRIPTION QUE J’AI FAITE EST RELATIVEMENT CHANCEUSE. J’AI COMMENCé PAR Là PARCE QUE JE PENSE QUE LA RELECTURE DES REMèDES QU’ON EST EN TRAIN D’éLABORER MAINTENANT, QUE CE SOIT DANS LES éCOLES MASISTES, AU CLH OU AU GEHU, ME PARAîT EXTRêMEMENT IMPORTANTE, MAIS à CE JOUR ENCORE LARGEMENT INSUFFISANTE POUR NE FAIRE REPOSER SA PROPRE PRATIQUE QUE Là–DESSUS.


ANAïS LE TRéGUILLY ’AI PENSé à BARYTA CARBONICA à CAUSE DE L’APPRENTISSAGE LENT ET PARCE QUE JE LE TROUVE ASSEZ RALENTI EN GéNéRAL, AVEC UNE ASSEZ GRANDE INDIFFéRENCE.


MARC BRUNSON ’Y éTAIT PAS. POUR QUE JE PRESCRIVE BARYTA CARBONICA, IL FAUT QU’IL Y AIT UN POINT D’ANCRAGE ENTRE LUI ET LA SOCIéTé, QUE CE SOIT UN DEUXIèME CHIEN OU UN DES PROPRIéTAIRES, MAIS IL Y AURA TOUJOURS ENTRE LA SOCIéTé ET BARYTA CARBONICA UN TRAIT D’UNION. CE PEUT êTRE LE VOISIN DE PALIER SI LA PERSONNE BARYTA CARBONICA EST SEULE, UN PAPA OU UNE MAMAN SI C’EST UN ENFANT, LE DEUXIèME CHIEN DANS UNE MAISON Où IL Y A DEUX CHIENS. ICI, BARYTA CARBONICA SERAIT DEVENU LE COPAIN DE L’AUTRE CHIEN, SURTOUT DU FAIT QUE L’AUTRE CHIEN EST DOMINANT. IL AURAIT UNE PEUR DU MONDE EXTéRIEUR PLUS IMPORTANTE AVEC L’OBLIGATION D’AVOIR SON TRAIT D’UNION POUR SORTIR DANS LE MONDE EXTéRIEUR. ON NE L’A PAS DU TOUT ICI, C’EST POUR CELA QUE JE NE L’AI PAS ENVISAGé UN SEUL INSTANT.
JE VAIS VOUS AIDER PARCE QUE LE BUT N’EST PAS QUE VOUS NE TROUVIEZ PAS. J’AI RASSEMBLé CE QUI ME PARAISSAIT LE PLUS IMPORTANT. J’AI FAIT UNE MINI RéPERTORISATION AVEC DEUX PREMIèRES RUBRIQUES, BIEN QU’IL Y AIT EU UNE CONTRADICTION à LA DEUXIèME CONSULTATION DANS L’HISTOIRE DE LA DAMEà LA PREMIèRE CONSULTATION, ELLE LE DIT à LA PREMIèRE LIGNE PUIS ELLE LE REDIT QUAND ON REPREND LA CONSULTATION à ZéRO, ALORS QU’ENTRE–TEMPS ELLE S’éTAIT CONTREDITE. JE PARS DE DEUX RUBRIQUES COUPLéES«éRRUPTION APRèS VACCINATION» ET «». CONCERNANT CET HERPèS DU PéNIS, JE PENSE QU’ON N’EN A JAMAIS DéCRIT COMME çA. MêME SI CE SONT DES EFFETS SECONDAIRES DU MéDICAMENT, SI L’HYPERTRICHOSE ET L’HIRSUTISME AINSI QUE LE GONFLEMENT DES GENCIVES SONT DéCRITS CHEZ TOUS LES CHIENS QUI REçOIVENT DES CYCLOSPORINES, CE GENRE DE CHAMPIGNON à CET ENDROIT–Là N’EST PAS DéCRIT SYSTéMATIQUEMENT. C’éTAIT UN EFFET SECONDAIRE DE L’INTOXICATION, MAIS QUI APPARTENAIT AU CHIEN ET PAS à L’INTOXICATION. DE PLUS, J’AI PRIS LA RUBRIQUE «êT» ET J’AURAIS PU ALLER VOIR, PARCE QUE JE CROIS QUE LE REMèDE Y EST AUSSI, «éLIORé à LA CHALEUR D’UN POêLE». EN TROISIèME POSITION DE CETTE RéPERTORISATION SORT SARSAPARILLA.
LE PLUS SURPRENANT, C’EST QU’IL COUVRE LA VACCINATION, ON LE SAVAIT, MAIS POUR LES éRUPTIONS HERPéTIQUES SUR LE PRéPUCE IL N’Y A QU’UNE VINGTAINE DE REMèDES ET IL EST DEDANS. J’AI TROUVé CELA BIZARRE ET JE ME SUIS DIT QUE JE N’AVAIS RIEN à PERDRE, ALORS J’AI ESSAYé. LE RéSULTAT A éTé EXTRêMEMENT RAPIDE. LA PREMIèRE 200 K A TENU SEPT MOIS. J’AI RéPéTé LA 200 K LE 8 JUIN, DONC ELLE A TENU SIX MOIS. LE CHIEN VA IMPECCABLEMENT BIEN, J’AI DES NOUVELLES RéCENTES PAR LA DAME CAR JE VOULAIS M’ASSURER QUE çA TENAIT TOUJOURS. A PREMIèRE VUE, IL N’Y A PAS LE MOINDRE SIGNE DE RECHUTE SUR LA DEUXIèME 200 K. ELLE ME DIT QUE LE CHIEN N’A JAMAIS éTé COMME IL EST MAINTENANTé, PEAU, ETC., MêME PAR RAPPORT à PETROLEUM DONT AVAIT CRU QUE CE POUVAIT êTRE UN BON REMèDE. ELLE M’A DIT QU’AVEC PETROLEUM ON DEVAIT SANS CESSE RéPéTER LES DOSES, PUIS QUE, TRèS RAPIDEMENT, LES DOSES S’éTAIENT MONTRéES INEFFICACES. ICI, PAS DU TOUTêME ME DIT QU’ON SENT QUE C’EST DIFFéRENT.
C’EST à MON AVIS LE GENRE DE REMèDE Où LES VéTéRINAIRES DEVRONT ESSAYER DE COLLECTER QUELQUES CAS DIFFéRENTS, PUIS LES RELIRE POUR VOIR S’IL N’Y A PAS UNE AUTRE PORTE D’ENTRéE QUE CELLE PROPOSéE EN MéDECINE HUMAINE, CAR NOUS NE POUVONS PAS, NOUS VéTéRINAIRES, SORTIR SARSAPARILLA SUR LA NOTION DE TRANSMISSION DU PATRIMOINE. C’EST MA PREMIèRE PRESCRIPTION DE SARSAPARILLA EN VINGT–SIX ANS, DU MOINS LA PREMIèRE QUI MARCHE’AI PRESCRIT, DEUX OU TROIS FOIS, TOUT à FAIT à CôTé DE LA PLAQUE.


UN INTERVENANT ’EST–CE QU’UN RETRIEVER


MARC BRUNSON ’EST UN LABRADOR à POILS LONGS.


UN INTERVENANT éNéRAL, QUE FAIT UN RETRIEVER


MARC BRUNSON ’EST UN CHIEN DE CHASSE, QUI EST UTILISé POUR RETROUVER LE GIBIER. IL Y A PEUT–êTRE UN RAPPORT AVEC L’HéRITAGE FONCIER, JE N’EN SAIS RIEN’AI L’IMPRESSION QUE POUR SARSAPARILLA IL FAUT PEUT–êTRE RECHERCHER, PLUTôT QU’UNE RELATION VERTICALE DANS LA FAMILLE ’HéRITAGE EST UNE RELATION FAMILIALE VERTICALEéCHAPPé ET QUI POURRAIT SE REPéRER EN MéDECINE VéTéRINAIRE.


AXELLE FANCIOLA é UN CAS DE SARSAPARILLA Où IL DIT QU’EN FAIT LE MOT CLé SERAIT DE NE PAS ARRIVER à PROFITER DE CE QUI NOUS A éTé DONNé OU ACCORDé.


PASCALE FRANCK ’IL AVAIT APPRIS à NE PAS ALLER DANS L’ENDROIT Où SON FRèRE S’éTAIT FAIT MORDRE. PEUT–êTRE éTAIT–CE Là L’HéRITAGE HORIZONTAL


MARC BRUNSON ’EST POSSIBLE, MAIS EN TOUS CAS L’AUTRE CONTINUAIT à Y ALLER, ALORS QUE CELUI–CI, QUI N’AVAIT PAS éTé ATTAQUé, NE VOULAIT PLUS Y ALLER.


CHANTAL CHEMLA ’UN DANS LA SALLE A UNE EXPéRIENCE CLINIQUE DE SARSAPARILLA
AXELLE FANCIOLA ’AI UTILISé POUR DES INFECTIONS URINAIRES AVEC SUCCèS, MAIS SANS PLUS.


UN INTERVENANT ’EST UN TRèS BON REMèDE D’ECZéMA CHEZ L’ENFANT.


PHILIPPE SERVAIS ’AI PU OBSERVER QUE, DANS LES INFECTIONS URINAIRES Où APPARAîT DE MANIèRE FLAGRANTE UN PROBLèME DE PERTE DE TERRITOIRE, CE QUI EST SOUVENT LE CAS DANS LES CYSTITES AIGUëS OU MêME CHRONIQUES, SARSAPARILLA MARCHE EXTRêMEMENT BIEN, ALORS QUE DANS D’AUTRES CAS IL MARCHE MOINS BIEN MALGRé LES SIGNES LOCAUX QUI CORRESPONDENT. CELA REJOINDRAIT L’IDéE DE TERRITOIRE, D’HéRITAGE, ETC.


WILLIAM SUERINCK ’AVAIS DEPUIS PLUSIEURS ANNéES ET QUI TIENT TOUJOURS NE CORRESPOND PAS DU TOUT à LA DESCRIPTION DU CARACTèRE DE CE CHIEN QUI SEMBLE PLUTôT SOUMIS. PERSONNELLEMENT, LA NOTION DE L’HéRITAGE NE ME PARAîT PAS VRAIMENT êTRE AU CENTRE DU REMèDE, BIEN QU’IL PUISSE EN êTRE UNE CONSéQUENCE. CE QUI ME PARAîT CARACTéRISER SARSAPARILLA, C’EST SURTOUT L’éCONOMIE, C’EST–à–DIRE LE FAIT QU’IL N’Y AIT PAS DE GASPILLAGE. MAIS PEUT–êTRE EXISTE–T–IL QUAND MêME CHEZ CE CHIEN LE FAIT QU’IL S’éCONOMISE, PUISQUE QU’IL EST TRANQUILLE, QU’IL NE FAIT PAS BEAUCOUP D’EFFORTS, ETC. C’EST UNE LIANE QUI VIT AVEC PEU DE CHOSES. C’EST SMILAX SARSAPARILLA, LA LIANE QUI ENTOURE LES VIEUX MURS ET QUI D’UNE CERTAINE FAçON CONSERVE LE PATRIMOINE. MAIS CE QUI EST CARACTéRISTIQUE CHEZ MON PATIENT, QUI TIENT AVEC UNE DéPRESSION GRAVISSIME ET POUR LEQUEL J’AVAIS SORTI SARSAPARILLA SUR UN PETIT SYMPTôME URINAIRE ’AVAIT DIT QU’IL AVAIT UN JET URINAIRE RéDUIT ET J’AVAIS DONC PRIS «» DANS LE RéPERTOIRE DE KENT ’EST QU’IL NE SUPPORTAIT PAS L’IDéE QUE TOUT LE TRAVAIL QU’IL AVAIT RéALISé POUR CONSTRUIRE SON USINE DE SES MAINS DISPARAISSE AU PROFIT DU FISC. IL éTAIT PRêT à TUER L’INSPECTEUR DES IMPôTS ET à SE SUICIDER ENSUITE. IL A éTé VRAIMENT TRANSFORMé AVEC SARSAPARILLA ET CELA FAIT CINQ OU SIX ANS QUE CELA DURE. LE SYMPTôME URINAIRE AVAIT DISPARU èME PROSTATIQUE ’IL AVAIT RéGULIèREMENT. JE TRADUIRAIS PLUTôT L’HISTOIRE DE L’HéRITAGE PAR L’IDéE QUE «», AU SENS Où IL S’AGIT DE QUELQU’UN QUI VEUT GARDER LE FRUIT DU TRAVAIL. ACTUELLEMENT, SA PASSION EST DE FAIRE DE L’éLECTRICITé AVEC TROIS FOIS RIEN ET DE LA VENDRE à EDF. A SOIXANTE–DIX ANS, IL A CONSTRUIT UNE USINE AVEC DES MATéRIAUX DE RéCUPéRATION ET IL ADORE LA VOILE. FINALEMENT, DANS TOUT CE QUI CONCERNE LE MOUVEMENT IL NE DOIT PAS Y AVOIR DE PERTE, C’EST CE QUI ME PARAîT êTRE LA BASE.


MICHEL ZALA êME SENS, J’AI EU UNE PATIENTE PENDANT TROIS OU QUATRE ANS CHEZ QUI LE MOT «éCONOMIE» REVENAIT TOUT LE TEMPS. ELLE ME PARLAIT à CHAQUE CONSULTATION DE TOUT L’ARGENT QU’ELLE DEVAIT DONNER à SON FILS. CE N’éTAIT PAS LA TRANSMISSION DU PATRIMOINE, MAIS L’IDéE DE GARDER POUR SOI ET D’éCONOMISER.






Y'a ma canne  qui casse


PHILIPPE SERVAIS – JE VAIS VOUS PARLER D’UNE JEUNE FEMME DE QUARANTE ANS QUI A, CHOSE RARE POUR CETTE GéNéRATION, UN ACCENT PARISIEN INIMITABLE. ELLE A L’APPARENCE D’UNE JEUNE FEMME, LES CHEVEUX COUPéS PRESQUE à RAS, UN AIR DUR. ELLE A DEUX ENFANTS. ELLE A UNE GROSSE VOIX, ELLE DONNE L’IMPRESSION D’UNE GARçONNE. ELLE PARLE AVEC CERTITUDE, AUTORITé, ET EN MêME TEMPS, PENDANT LA CONSULTATION, ELLE FOND PARFOIS BRUTALEMENT EN LARMES ET ON A ENVIE DE LA CONSOLER. C’EST UNE ESPèCE DE PARADOXE VIVANTà VOULOIR ME TERRORISER, TANT AU TéLéPHONE QU’EN CONSULTATION, ET à D’AUTRES MOMENTS ELLE ME DONNE L’IMPRESSION D’êTRE LE BON PAPA QUI VA LA PRENDRE EN CHARGE. 
DU RESTE, EN 1999 ELLE ME DIT«é DEPUIS QUE MA GRAND–MèRE EST MORTE. MéMé, POURQUOI M’AS–TU ABANDONNéE» ELLE ME DIT éGALEMENT QU’ELLE SE BLOTTIT DANS SON LIT AVEC SA PELUCHE EN APPELANT SA GRAND–MèRE DéCéDéE QUINZE ANS PLUS TôT.
ELLE A QUANTITé DE PROBLèMES PHYSIQUES QUI NE SONT PAS TRèS GRAVES, MAIS QUI VONT DE LA CYSTITE CHRONIQUE AUX TROUBLES CIRCULATOIRES. ELLE SE PLAINT D’êTRE GONFLéE EN PERMANENCE, ELLE A UNE GASTRITE CHRONIQUE, ELLE A DES PETITS ULCèRES, ELLE A DES MAUX DE TêTE CHRONIQUES, CE QUI EST PLUS ENNUYEUX AU JOUR LE JOUR, QUI LA RéVEILLENT SYSTéMATIQUEMENT TROP TôT TOUS LES MATINSêTE FRONTAUX. ELLE A MAL AU DOS, ELLE EST FATIGUéE, ELLE A LA VéSICULE DOULOUREUSE ET J’EN PASSE… ELLE EST TRèS FATIGUéE, MAIS C’EST EN MêME TEMPS UNE HYPERACTIVE. NOUS NOUS TROUVONS TOUT DE SUITE SUR LE TERRAIN PSYCHIQUE CAR ELLE EST EN FAIT EN DéPRESSION CHRONIQUE. 
ELLE ME DIT«à L’INTéRIEUR, OU JE SUIS EN COLèRE» ET ELLE AJOUTE«éCèS DE MA GRAND–MèRE» (CE QUI N’EST PAS VRAI CAR IL LUI ARRIVE DE PLEURER EN CONSULTATION). CETTE GRAND–MèRE REPRéSENTE DONC QUELQUE CHOSE DE TRèS IMPORTANT, POURTANT ELLE A QUARANTE ANS ET LA GRAND–MèRE EST MORTE ALORS QU’ELLE EN AVAIT VINGT–CINQ. 
ELLE EST CONSTAMMENT SOUS PRESSION, ELLE EST AGRESSIVE, D’AILLEURS MêME AVEC MOI. ELLE EST SUSCEPTIBLE, ELLE EST MéCONTENTE DE LA VIE, ELLE EST SANS CESSE INSATISFAITE, ELLE FAIT DES REPROCHES à SON MARI’EST UN GRAND CLASSIQUE, QU’ELLE FAIT TOUT à LA MAISON. JE CONNAIS LE MARI QUI EST UN HOMME ADORABLE, MAIS CE N’EST PARCE QU’ON EST ADORABLE QU’ON EST EFFICACE«’AI ENVIE DE PARTIR SEULE, LOIN, JE NE SAIS PAS Où, POUR êTRE TRANQUILLE, ET SURTOUT POUR NE PLUS M’INQUIéTER POUR MA FAMILLE QUI EST TROP LOURDE», CAR IL Y A UN MéLANGE PERMANENT D’EXASPéRATION ET D’INQUIéTUDE. 
D’AILLEURS JE L’AI EUE MILLE FOIS AU TéLéPHONE LE MATIN à HUIT HEURES (ELLE FAISAIT PARTIE DES ABONNéS CHRONIQUES DE HUIT HEURES DU MATIN). CHOSE ASSEZ AMUSANTE, JE L’AI CONNUE CéLIBATAIRE, JE L’AI CONNUE VIVANT AVEC SON AMI, JE L’AI CONNUE MARIéE, MAIS AU TéLéPHONE JE N’AI JAMAIS ENTENDU QUE«’EST MAM’ZELLE DUPONT» AVEC UN AIR DE PETITE FILLE. ELLE SE DIT INDéPENDANTE, ELLE A REFUSé LE MARIAGE PENDANT BIEN LONGTEMPS à SON AMI, ELLE NE VOULAIT PAS VIVRE EN COUPLE.
PARMI SES NOMBREUX SYMPTôMES, ELLE FAIT DE LA CLAUSTROPHOBIE, ELLE NE PREND PAS LE MéTRO. IL FAUT DIRE QU’ELLE A EU UNE ENFANCE DIFFICILE PUISQUE SA MèRE A éTé LONGTEMPS EN SANATORIUM ET QU’ELLE L’A LAISSéE AVEC SON PèRE ET LA FAMEUSE GRAND–MèRE. ELLE ME DIT DES PHRASES DU GENRE«’AI UN PROBLèME AVEC LA TENDRESSE, ON NE POURRA JAMAIS M’AIMER. D’AILLEURS POURQUOI M’AIMERAIT–ON» ELLE ATTEND DE SON MARI DES PETITS GESTES QUI NE VIENNENT PAS, PAR EXEMPLE DES FLEURS LE SOIR EN RENTRANT, ET LUI N’EST PAS UN DéMONSTRATIF. UN PETIT BIJOU, MêME DE PACOTILLE… ELLE A DONC TOUT LE TEMPS CE SENTIMENT D’êTRE DéLAISSéE. PLUSIEURS FOIS ELLE DIT«âLINE, JE SUIS UNE CâLINE», MAIS J’AI L’IMPRESSION D’AVOIR à FAIRE à UN CAPORAL–CHEF’AVEZ COMPRIS, UN GROS PROBLèME D’IDENTITé FéMININE ET EN MêME TEMPS UNE SORTE DE PEUR DE LA DOMINATION MASCULINE.
LES CHOSES SE COMPRENNENTéTé VIOLéE à QUINZE ANS. CELA A éTé SUIVI D’UNE PETITE TENTATIVE DE SUICIDE, «éE VRAIMENT à L’ACTE PARCE QUE J’AI EU PEUR DE DIEU». DEPUIS LORS ELLE N’A PLUS JAMAIS EU DE LIBIDO. DE PLUS, APRèS CE VIOL, C’EST MALHEUREUSEMENT AUSSI UN CLASSIQUE, SA MèRE L’A BATTUE. «’AI TOUT TUé EN MOI, JE SUIS MORTE à L’INTéRIEUR, J’AI MONTé DES MURS AUTOUR DE MOI, ON NE M’ATTEINDRA PLUS»à CE QU’ELLE SE DISAIT ET QU’ELLE CONTINUE à SE DIRE. ELLE BLOQUE DONC TOUT, ELLE CACHE TOUT, ELLE CACHE SES éMOTIONS. ELLE NE SE LAISSE PAS CONSOLER PAR SON MARI ET EN MêME TEMPS ELLE EN A BESOIN, MAIS ELLE A HORREUR QU’IL LA TOUCHE. JE NE SAIS D’AILLEURS PAS COMMENT ILS ONT FAIT DEUX ENFANTS… «’AI L’IMPRESSION QU’ON NE M’AIME PAS, ET SI ON CHERCHE à M’AIMER JE REFUSE.» IL FAUT DIRE QU’ELLE A FAIT DES ANNéES DE PSYCHOTHéRAPIE QUI LUI ONT PERMIS DE PRENDRE DU RECUL ET DE SE COMPRENDRE UN PEU MIEUX. «’ARRIVE PAS à ABSORBER L’AMOUR DES AUTRES NI à EN DONNER à MES ENFANTS ET à MON MARI.» ELLE SE PLAINT DE CE QUE SON MARI NE LA SORTE PAS AU SPECTACLE, ETC.«çON JE NE MéRITE PAS QU’ON ME SORTE.» BIEN SûR, ELLE A UN GRAND RESSENTIMENT PAR RAPPORT à SES PARENTS. 
ELLE PENSE QUE SON PROBLèME VIENT DU FAIT QU’ELLE N’A PAS éTé TOUCHéE QUAND ELLE éTAIT BéBé. ELLE EST DONC DANS UNE GRANDE INSéCURITé FONDAMENTALE ET ELLE A, PAR PROJECTION, UN COMPORTEMENT DE SURPROTECTION VIS–à–VIS DE SES ENFANTS. PAR VOIE DE CONSéQUENCE, ELLE N’A PLUS DE VIE à ELLE. ELLE SE DéDIE ENTIèREMENT à SES ENFANTS TOUT EN éTANT DURE ET DéSAGRéABLE AVEC EUX. 
ET ELLE REPREND«é. JE SENS QUE TOUT LE MONDE M’EN VEUT’AU BUREAU JE N’AI PAS EU D’AUGMENTATIONêME TEMPS, à LA MAISON JE SUIS INFECTEîNE ET J’EN FAIS UN DRAME. ILS LE FONT EXPRèS, TOUS SE LIGUENT CONTRE MOI. ILS VEULENT ME DéTRUIRE. PERSONNE NE ME SOUTIENT.» ET DANS LE MOT «» IL Y A LE PATRON, LE MARI, LES PARENTS, LES ENFANTS, ETC. ELLE A TOUJOURS EN ARRIèRE–PENSéE DES IDéES DE SUICIDE MAIS, ME DIT–ELLE, «èRE DE MON CORPS COMME DANS UN CARCAN».
C’EST QUELQU’UN QUI M’éMEUT, NON TANT QU’ELLE SOIT SYMPATHIQUE CAR ELLE NE L’EST PAS, MAIS PARCE QU’ON SENT UN TEL DéSESPOIR, UNE TELLE LUTTE POUR LA VIE, UNE TELLE INCAPACITé à êTRE HEUREUSE PLUS DE CINQ MINUTES QU’ON A VRAIMENT ENVIE DE FAIRE QUELQUE CHOSE POUR ELLE. BIEN SûR, ELLE A CHOISI UN MARI à L’IMAGE DE SON PèREêME PRéNOM, LE MêME CARACTèRE, AU POINT QU’IL N’EST JAMAIS Là COMME SON PèRE. SON COMPORTEMENT FAIT QU’ELLE ESSAYE D’ATTIRER LES COMPLIMENTS, L’ATTENTION ET LA RECONNAISSANCE DES AUTRES. BIEN SûR, IL Y A L’ART ET LA MANIèRE DE LE FAIRE, ET SA MANIèRE FAIT QU’ELLE N’EN REçOIT QUE PEU.
JE VOUS MONTRERAI DANS UN INSTANT LA RéPERTORISATION QUE J’AI FAITE PARCE QUE J’AI COMMENCé PAR UN CAS RELATIVEMENT CLASSIQUE. JE N’AI PAS EU COMME çA L’INTUITION DU REMèDE, JE L’AI TROUVé DE MANIèRE RELATIVEMENT LABORIEUSE.


YVES MAILLE ’AURAIS PENSé à BERBERIS, D’ABORD PARCE QU’ON A UNE PERSONNALITé LUéTIQUE, QU’ON A LA NOTION DE VIOL ET QU’ON A LA NOTION DE CYSTITE.


PHILIPPE SERVAIS ’EST UNE PERSONNALITé LUéTIQUE. JE N’AI PAS INSISTé SUR LES NOMBREUX SYMPTôMES CORPORELS PARCE QU’IL N’Y A RIEN DE TRèS VALORISABLE, MAIS JE VOUS AI CITé QUELQUES PETITES CHOSES PHYSIQUES QUI POUVAIENT QUAND MêME êTRE VALORISéES. JE VOUS DONNE UN DéTAILôTé DROIT.


SOPHIE ROBINNE ’AI PENSé à ANACARDIUM SUR LA NOTION D’ANTAGONISMEêTRE à LA FOIS GENTILLE OU TRèS PROTECTRICE, ET TOUT D’UN COUP êTRE TRèS VIOLENTE, ENTRE AUTRE AVEC LES GENS QU’ELLE AIME.


PHILIPPE SERVAIS ’EST PAS çA, MAIS SUR LE PLAN RéACTIONNEL IL Y A QUANTITé DE CHOSES QUI FONT PENSER à ANACARDIUM. MAIS PEUT–êTRE POUVONS–NOUS ALLER PLUS EN PROFONDEUR.


UN INTERVENANT ’ENFERMEMENT.


PHILIPPE SERVAIS ’EST INTéRESSANT, C’EST UN éLéMENT QUI M’A AIDé INDIRECTEMENT à TROUVER LE REMèDE.


VINCENT BONGARS à SEPIA PUISQU’ELLE EST DURE ENVERS LES GENS QU’ELLE AIME ET QU’ELLE NE PEUT PAS S’EMPêCHER DE LES AGRESSER, TOUT EN éTANT ENFERMéE.


PHILIPPE SERVAIS ’A PAS LA DéCOMPENSATION DE SEPIASEPIA DéCOMPENSERA DANS LA PERTE D’AMOUR OU LA PERTE DE LA CAPACITé DE RESSENTIR L’AMOUR. ELLE EST TOUT LE TEMPS, AU PIRE, DANS UN SENTIMENT D’ANXIéTé EXTRêME PAR RAPPORT à SES PROCHES, MêME SI ELLE LEUR EN VEUT. EFFECTIVEMENT, SEPIA EN DéCOMPENSATION S’ANESTHéSIE. IL SAIT INTELLECTUELLEMENT QU’IL AIME, MAIS IL NE LE RESSENT PLUS éMOTIONNELLEMENT. C’EST TOUT LE PROBLèME DE SEPIA’INTELLIGENCE ET DE LA RATIONALITé. IL A UN RAPPORT IMMéDIAT DIFFICILE AVEC L’éMOTION ET LA SENSIBILITé.


AGNèS DUPONT ’AI PENSé à KALIUM CARBONICUM POUR LE DéSIR D’êTRE AVEC D’AUTRES PERSONNES, ET EN MêME TEMPS DE VOULOIR PRENDRE SON INDéPENDANCE PUISQU’ELLE NE VEUT PAS VIVRE AVEC SON MARIéGALEMENT SUR LE DéTAIL QUE TU VIENS DE DONNER, «éLIORé SUR LE CôTé DROIT», MAIS C’EST SUR L’AMBIANCE DU REMèDE, LE CôTé PARADOXAL DE LA PERSONNE.


PHILIPPE SERVAIS ’ENFANT, «çA CHAUFFE».


ANNE MEYER à STAPHYSAGRIAéVALORISATION, CETTE COLèRE INTERNE…


PHILIPPE SERVAIS ’A PAS LE COMPORTEMENT DE STAPHYSAGRIA PARCE QUE STAPHYSAGRIA PREND SUR LUI. IL A LA SENSATION QU’IL DOIT êTRE PARFAIT POUR POUVOIR CONTINUER à GéRER LA SITUATION ET LES AUTRES, IL VA JOUER LE GRAND SEIGNEUR, OR ELLE NON.


UN INTERVENANT à UN KALIUM, MAIS PLUTôT à KALIUM BROMATUM AVEC L’INTENSITé DE LA SOUFFRANCE DANS L’ENFANCE ET L’ABSENCE DE SOUTIEN, PUIS LE VIOL. LA FAMILLE ET L’INTENSITé DE LA SOUFFRANCE DU PETIT ENFANT ME FONT TOUT DE SUITE PENSER à KALIUM BROMATUM.


PHILIPPE SERVAIS ’EST EFFECTIVEMENT KALIUM BROMATUM. JE LUI AI DONNé KALIUM BROMATUM, UNE DOSE DE 30 CH, ET à PARTIR DE CE MOMENT Là éES QUE JE LA SUIS AVEC KALIUM BROMATUM, JE LUI DONNE ENVIRON UNE DOSE PAR AN ’ABORD AU NIVEAU SANTé. ELLE N’A PLUS AUCUN PROBLèME DE SANTé, ELLE S’EST COMPLèTEMENT éPANOUIE. VOILA LA RéPERTORISATION QU’ON PEUT FAIRE’AI CONSIDéRé QU’IL Y AVAIT UN CôTé BORDER LINE QUI M’A FAIT PRENDRE EN CONSIDéRATION SA PARANOïA.
IL Y A LES ILLUSIONS D’êTRE ENTOURé D’ENNEMIS, LA SUSPICION D’ENNEMIS ET LE FAIT D’êTRE POURSUIVI PAR DES ENNEMIS’AI MIS TOUT CELA DANS UN BLOC.
ENSUITE J’AI TROUVé QUE C’éTAIT UN SENTIMENT D’ABANDON TELLEMENT PROFOND QU’ON POUVAIT LE RELIER NON PAS à «», MAIS à LA SENSATION D’êTRE ABANDONNé DE DIEU, ELLE L’A DIT POUR AINSI DIRE. J’AI CHERCHé éGALEMENT S’IL POUVAIT Y AVOIR UN RAPPORT AVEC LE DESTIN ET J’AI PRIS «», ET DONC L’ILLUSION D’êTRE ABANDONNé DE DIEU.
IL Y A AUSSI L’IRRITABILITé LIéE à SA PEINE, AINSI QUE LE SENTIMENT QUE PERSONNE NE L’AIDE NI NE PEUT L’AIDER, LE DéSARROI.
JE VOUS AI DONNé AU DéBUT UN SYMPTôME, «éVEILLE», Où SE TROUVE KALIUM BROMATUM.


JE VAIS VOUS PARLER DU REMèDE CAR JE PENSE INTéRESSANT DE LE FAIRE AU FUR ET à MESURE. EN L’OCCURRENCE, JE VOUS RAPPELLE QUE LOUISE SEGUIN, LORS D’UN CONGRèS à SPA, AVAIT PARLé D’UN TRèS BEAU CAS CLINIQUE ET EN AVAIT DONNé SON INTERPRéTATION. QUANT à MOI, J’AI ESSAYé, à PARTIR DE MES CAS CLINIQUES, D’ALLER UN PEU PLUS LOIN, DU MOINS DIFFéREMMENT. 
IL Y A UN PROBLèME DE SOUTIEN QUI N’EST PAS Là CHEZ KALIUM BROMATUM. CEUX QUI DOIVENT LE SOUTENIR, AUSSI BIEN DIEU QUE LES PARENTS, LA FAMILLE OU TOUTE AUTORITé, Y COMPRIS L’AUTORITé POLICIèRE ’IL A L’IMPRESSION D’êTRE POURSUIVI PAR LA POLICE éFAUT, MAIS EN PLUS ILS REPRéSENTENT UN DANGER. A MON AVIS, C’EST LA SPéCIFICITé DE KALIUM BROMATUM’AVèRE PAR LUI–MêME DANGEREUX. 
EN CAS DE PARANOïA RéELLE, CE DANGER EST MêME D’ORDRE PHYSIQUE’êTRE TUé, ETC. SI CE N’EST PAS LE CAS, CE DANGER EST MORAL. JE L’AI RETROUVé éGALEMENT DANS UN AUTRE CAS’AUTRE, CELUI QUI DEVRAIT LE SOUTENIR, LUI ENLèVE SA PERSONNALITé, LE DéSIDENTIFIE EN FAISANT INTRUSION EN LUI KALIUM BROMATUM SE VIT COMME VICTIME, IL EST VICTIMISé AU PROFIT DE L’AUTRE. VOILà L’INTERPRéTATION QUE JE DONNERAIS à CE REMèDE à PARTIR DES QUELQUES CAS QUE J’AI. IL FAUDRAIT QUE D’AUTRES COLLèGUES DONNENT LEUR AVIS POUR ALLER PLUS LOIN DANS LA COMPRéHENSION DE CE REMèDE.
JE PENSE QU’IL EST SOUVENT INTéRESSANT DE FAIRE UN DIAGNOSTIC DIFFéRENTIEL. ON A PARLé TOUT à L’HEURE DE KALIUM CARBONICUM ET J’AI DIT QUE «çA CHAUFFAIT». JE TROUVE QU’IL Y A UN LIEN ENTRE TOUS LES REMèDES à RADICAL KALIUM, MAIS J’AVOUE QUE JAN SCHOLTEN, DANS CE QU’IL A éCRIT, NE M’INSPIRE ABSOLUMENT PAS. CE QUE JE PEUX VOIR COMME POINT COMMUN ENTRE TOUS LES KALIUM, C’EST QU’ILS SE LIMITENT. IL Y A DONC UN PROBLèME D’AUTOLIMITATION.
LA PROBLéMATIQUE DE KALIUM CARBONICUM EST «éPENDANCE–INDéPENDANCE»’INDéPENDANCE MAIS IL NE LA SUPPORTE PAS ET IL EST FURIEUX D’êTRE DéPENDANT. C’EST LA PROBLéMATIQUE DU CORDON OMBILICAL’ARRIVE PAS à COUPER LE CORDON, POURTANT çA LE FAIT ENRAGER. IL SE LIMITE DANS CE SENS–Là.
KALIUM PHOSPHORICUM NE VEUT PAS D’AIDE. IL NE SUPPORTE PAS QU’ON L’AIDE MAIS IL N’Y ARRIVE PAS TOUT SEUL. TOUT SEUL, IL DéCOMPENSE SUR UN PLAN INTELLECTUEL.
CHEZ KALIUM IODATUM, CE SONT SES PROPRES IDéES QUI SONT LIMITATRICESà PARTIR DANS DES IDéES FIXES, DANS DES FOCALISATIONS D’IDéES QUI L’EMPêCHENT DE VOIR LARGE.
KALIUM BICHROMICUM SE LIMITE AU NIVEAU DU TERRITOIRE’EST PLUS AU NIVEAU DE L’IDéE, MAIS AU NIVEAU DU TERRITOIRE. NOUS AVONS UNE EXPLICATION MAGISTRALE DE MARC SUR UN CAS DE CONJONCTIVITE CHEZ UN CHAT. C’EST UNE éVIDENCE DANS NOS CAS CLINIQUESKALIUM BICHROMICUM LIMITE SON TERRITOIRE CORPOREL MAIS AUSSI PERSONNEL, ET CELA EN FAIT DES GENS QUI SONT SOUVENT DES OBSESSIONNELS’ORGANISATION COMME DANS ARSENICUM ALBUM, MAIS DES OBSESSIONNELS SUR DES PETITES CHOSES, DES POINTS PRéCIS.
CE QUE JE TROUVE DONC DE COMMUN ENTRE TOUS CES REMèDES KALIUM, C’EST LE FAIT QU’ILS SE LIMITENT EUX–MêMES.




Laissez–moi dormir


MARC BRUNSON à PHILIPPE DE RACONTER UN CAS DE MéDECINE VéTéRINAIRE, CAR JE VAIS VOUS RACONTER UN CAS DE MéDECINE HUMAINE. C’EST UN SECRET DE POLICHINELLE’IL M’ARRIVE DE TEMPS EN TEMPS DE FAIRE DU DéPANNAGE POUR DES COPAINS, DES PARENTS, ETC. JE NE SUIS JAMAIS LE DOSSIER à LONG TERME, MAIS IL EST FRéQUENT QU’UN COPAIN MéDECIN HOMéOPATHE OU DES AMIS ME DEMANDENT DE DONNER MON AVIS SUR UN DOSSIER, ALORS J’EN AI UN à VOUS PRéSENTER.
C’EST UN PETIT JEUNE HOMME QUI EST Né EN MARS 1991. JE LE VOIS TOUT DE SUITE à LA FIN D’UN AIGU QUI A EU LIEU PENDANT UN COURS à L’éCOLE ET POUR LEQUEL UN OU DEUX PROFESSEURS DE L’éCOLE AVAIENT éTé SOLLICITéS PAR UNE DES éTUDIANTES. EN FAIT, C’EST LE FILS D’UNE éTUDIANTE DE L’éCOLE, FUTUR MéDECIN HOMéOPATHE. L’AIGUéRATURE, TêTE ROUGE, ABATTU. ON LUI A DONNé BELLADONA SANS QUE CELA AIT ARRANGé L’AIGU, MAIS TOUS LES SYMPTôMES DU CHRONIQUE ONT REPARU ENSUITE.
IL EST TRèS VITE FATIGUé. CELA SE PASSE FIN 2003, IL A DONC DOUZE ANS. IL VA AU LIT à SEPT HEURES ET DEMIE DU SOIR. DEPUIS QUELQUES ANNéES, PLUS OU MOINS TROIS ANS, IL A DES MYOCLONIES DU BRAS DROIT QU’IL NE PEUT PAS MAîTRISER. LA MAMAN EST INQUIèTE PARCE QU’IL Y A EU UNE PETITE SœUR QUI EST MORTE EN BAS âGE D’UNE MALADIE HéRéDITAIRE TOUCHANT LE SYSTèME NERVEUX, UNE MALADIE ORPHELINE. TOUS LES EXAMENS SONT NORMAUX, SAUF UNE CHOSEéFLEXES AU GENOU ET AU TALON.
PUIS IL A FAIT UNE PETITE CRISE D’éPILEPSIE POUR LAQUELLE IL A REçU STAPHYSAGRIA 200.
LA MAMAN ME DIT«éTAIT TRèS FATIGUé’AVAIT AUCUNE éNERGIE. LES POINTS à L’éCOLE, C’EST UNE CATASTROPHE ALORS QU’IL EST INTELLIGENT. IL A SANS ARRêT BESOIN DE FAIRE PIPI.» LE MéDECIN HOMéOPATHE QUI LE SUIVAIT LUI AVAIT DONNé CALCAREA CARBONICA 200 QUI A ARRANGé SES PROBLèMES DE VESSIE TROP PETITE.
DANS MON CABINET DE CONSULTATION, IL EST Là, AVACHI.
ELLE ME DIT«èRE.
IL EST FATIGUé, SANS AUCUNE éNERGIE. IL A TOUJOURS EU DES FACILITéS éTONNANTES POUR éTUDIER MAIS IL N’EN A PAS LA FORCE. LES POINTS DéGRINGOLENT SANS ARRêT. IL NE FAIT RIEN, IL TRAîNE. QUOI QU’ON LUI DEMANDE, C’EST DE TROP. IL EST NUL EN SPORT, MAIS IL EST VRAI QU’IL A UNE LéGèRE CHARGE PONDéRALE. IL NE PEUT PAS FAIRE D’EFFORTS PHYSIQUES. IL N’EST JAMAIS DEHORS, C’EST UN GARçON QUI VIT DANS SA CHAMBRE. IL ADORE MANGER, MAIS PAS LE POISSON. IL EST OBèSE, IL N’A JAMAIS éTé MALADE.»


LA CONSULTATION DURE DEPUIS UN QUART D’HEURE OU VINGT MINUTES ET IL BâILLE POUR LA DEUXIèME FOIS.


«’âGE D’UN MOIS IL RIAIT DéJà TOUT HAUT, IL A TOUJOURS EU UNE BELLE HUMEUR.» EFFECTIVEMENT, QUAND ELLE ME DIT CELA, JE PRENDS CONSCIENCE QUE, MALGRé LE FAIT QU’IL DORME DEBOUT, SI JE PEUX M’EXPRIMER AINSI, IL A UN AIR SOURIANT DEPUIS LE DéBUT DE LA CONSULTATION. IL EST EXTRêMEMENT GENTIL, FACILE, RELAXE.
LA MAMAN INSISTE SUR LE CôTé GENTILLESSE. «’éCOLE, IL SE LAISSE FAIRE, IL NE SE DéFEND PAS, IL NE DIT RIEN. L’AUTRE JOUR ON L’A éTRANGLé AVEC UNE éCHARPE, IL NE S’EST PAS DéFENDU, C’EST ALLé JUSQU’à TOMBER DANS LES POMMES.» IL BâILLE POUR LA TROISIèME FOIS, PUIS POUR LA QUATRIèME FOIS CINQ MINUTES PLUS TARD.
«’AIME PAS LES RADIATEURS, MAIS CE N’EST PAS COMME LE SOLEIL. IL VEUT QUE TOUT AILLE BIEN, QU’IL N’Y AIT PAS DE DISPUTE, QUE TOUT SOIT CALME. IL ADORE LIRE, IL EST CAPABLE DE TOUT MéMORISER, IL AIME BEAUCOUP DE CHOSES DIFFéRENTES. IL A TOUJOURS JOUé PENDANT DES HEURES ET DES HEURES DANS SA CHAMBRE. IL JOUE éNORMéMENTà TOUTE ALLURE.»
JE VAIS VOUS DONNER UNE PRESCRIPTION QUE J’AI FAITE ET QUI N’A PAS MARCHé’OBéSITé, SUR CE CôTé GENTIL ET QUI VEUT QUE TOUT AILLE BIEN, ETC., JE LUI DONNE NATRUM CARBONICUM.
IL DIT UN JOUR à SA MAMAN, QUI ME LE RéPèTE PAR TéLéPHONE ENTRE LA PREMIèRE ET LA DEUXIèME CONSULTATION«» ENFANT, IL NE POUVAIT PAS COMPRENDRE COMMENT L’ORGANISME EST CAPABLE DE GUéRIR UNE COUPURE. CHEZ LA MAJORITé DES ENFANTS, ON SE COUPE ET ON NE SE POSE PAS DE QUESTIONS, TOUT LE MONDE TROUVE TOUT à FAIT NORMAL QUE çA GUéRISSE, MAIS LUI NONçA D’UN AIR TOUT éTONNé ET SE DEMANDAIT COMMENT C’éTAIT POSSIBLE QUE çA GUéRISSE.
JE LE REVOIS JOUR POUR JOUR DEUX MOIS APRèS LA PREMIèRE CONSULTATION. IL A UNE éRUPTION SITUéE à LA POINTE DES DOIGTS, SUR LA PULPE. A CHAQUE DOIGT, C’EST CREVASSé, SEC, DOULOUREUX. C’EST APPARU DIRECTEMENT APRèS NATRUM CARBONICUM. JE REGARDE’EST UN SYMPTôME DE NATRUM CARBONICUM … MAIS IL AURAIT PU SORTIR DES TAS D’AUTRES SYMPTôMES. JE SUIS FRAPPé PAR LE SYMPTôME QU’IL A CHOISI D’EXPRIMER, PAR LA LOCALISATION à LA POINTE DES DOIGTS.
CETTE HISTOIRE DE SOMMEIL, PLUS LE SOLEIL, PLUS LA POINTE DES DOIGTSêTRE TEL REMèDE. J’OUVRE LA MATIèRE MéDICALE ET JE SUIS SûR QUE J’AI TROUVé.
IL EST A NOTé QU’AUPARAVANT IL AVAIT FAIT LA MêME RéACTION AVEC STAPHYSAGRIAéRUPTION SUR LA TêTE. IL DOIT êTRE TRèS SENSIBLE AUX REMèDES.
IL A UNE ODEUR EXTRêMEMENT SPéCIFIQUE DE TRANSPIRATION DE LA TêTE.
ET DE NOUVEAU C’EST PAREILé, SANS éNERGIE, IL BâILLE, IL S’AVACHIT SUR MON BUREAU.
«’AIME PAS LE POISSON, MAIS LE RESTE çA VA. IL TROUVE QUE LE POISSON, CE N’EST PAS RéELLEMENT MAUVAIS MAIS çA N’A PAS DE GOûT, ALORS QUE LE RESTE LUI PLAîT BIEN. ALORS QU’IL EST OBèSE, IL EST AU SEUIL INFéRIEUR DE L’ANéMIE. IL CONTINUE à JOUER DES HEURES, SEUL, DANS SA CHAMBRE AVEC SES JEUX DE CONSTRUCTION LEGO. IL AIME LES COPAINS, MAIS IL VEUT LA SOLITUDE PARCE QU’IL EST éPUISé. EN FAIT, IL N’A PAS LES MOYENS DES COPAINS. S’IL MANGE TROP, çA L’AGGRAVE, çA LE FATIGUE’IL MANGE TROP PEU, IL N’A PAS DE FORCES. IL ADORAIT VIVRE DEHORS QUAND IL éTAIT PETIT.» L’HYPORéFLEXIVITé DES JAMBES A TENDANCE à S’AGGRAVER.
LA MAMAN ME RéPèTE CE FAMEUX SYMPTôME DE BLESSUREçA PUISSE SE GUéRIR SEUL ET SE RéGéNéRER.
JE LUI AI DONNé LE 24 FéVRIER LE REMèDE EN QUESTION. IL A PRIS UNE 30 K ET JE PENSE QU’IL A Dû REPRENDRE UNE 30 K DEPUIS, MAIS C’EST TERMINé’EST FINI, IL DORT COMME TOUT LE MONDE. IL DORT SEPT, HUIT OU NEUF HEURES PAR JOUR, IL ARRIVE à JOUER AVEC SES COPAINS, ETC. TOUT CE CôTé DE VIE IMPOSSIBLE à VIVRE PAR MANQUE D’éNERGIE, C’EST TERMINé. LA MAMAN M’A DIT«» BIEN SûR, à PARTIR DE MAINTENANT JE NE SUIS PLUS LE DOSSIER. J’AI TROUVé ET JE REPASSE LA BALLE à QUELQU’UN D’AUTRE’EST PAS LA MéDECINE HUMAINE.


WILLIAM SUERINCK ’AURAIS PENSé à SARRACENIAèS SENSIBLE à LA MOINDRE BLESSURE.


MARC BRUNSON SARRACENIA TU NE TROUVERAS PAS LE TROPISME POUR LES DOIGTS NI LE SOLEIL. POUR L’HISTOIRE DU LEGO, CE QUI COMPTE N’EST PAS LE FAIT DE CONSTRUIRE, MAIS LE FAIT DE COMPRENDRE, COMME LA BLESSURE.


JEAN–MARIE DESCHAMPS èME AVEC L’INTéGRITé DE SON CORPS.


MARC BRUNSON ’EST PLUTôT LE PROBLèME DE COMPRENDRE LES CHOSES. JE FERAIS ENTRER L’HISTOIRE DE LA BLESSURE DANS LA MêME IDéE QUE LE JEU DE CONSTRUCTION LEGO.


UN INTERVENANT éRUPTIONS DE LA PULPE DES DOIGTS, J’AI PLUSIEURS CAS Où C’éTAIT ELAPS.


MARC BRUNSON èDE, CE QU’ON TROUVE à LA POINTE DES DOIGTS EST DE L’ENGOURDISSEMENT. IL Y A UN TROPISME PARTICULIER POUR LA POINTE DES DOIGTS DANS CE REMèDE, CE NE SONT PAS DES éRUPTIONS. JE VAIS VOUS AIDER’AI AJOUTé DANS «» (SOMMEIL INVINCIBLE) CAR IL N’EST PAS DANS LA RUBRIQUE, ALORS QUE J’AI DEUX CAS EN MéDECINE HUMAINE QUI AVAIENT CE SYMPTôME. POUR MOI, C’EST UN DES GROS SIGNES D’APPEL DE CE REMèDE ET IL N’Y EST PAS.

Je n’ai pas ouvert mon répertoire
A un moment donné je me suis dit«’est sûr, c’est ça» J’ai ouvert la Matière médicale de Duprat et je l’ai lue à la maman qui m’a dit«’à Z.»

J’ai donné KALIUM PHOSPHORICUM parce que, pour moi, c’est un épuisé qui dort tout le temps et qui ne supporte pas le soleil, parce qu’à ses yeux le soleil représente la connaissance et qu’il ne veut pas la recevoir, il ne veut pas d’aide. Son but, c’est de comprendreça marche. C’est sur ces notions–là que j’ai pensé à Kalium phosphoricum. Quand j’ai ouvert le Duprat et que j’ai lu Kalium phosphoricum à la maman, elle m’a dit«’est ça, l’histoire d’apprendre, l’école, les copains, l’épuisement…» On avait tout de A jusqu’à Z dans la Matière médicale de Duprat. Le piège, c’est que ce remède n’est pas dans «».
J’ai dépanné il y a une douzaine d’années un patient qui avait acquis cet état Kalium phosphoricum après un accident de voiture où soit disant il n’avait rien eu, parce que ce sont des gens qui ne veulent pas être aidés, ils ne veulent pas participer avec le médecin. Le gamin ne faisait pas le moindre effort pour donner le moindre symptôme. Il refuse l’aide, il veut faire par lui–même. Ce gars a été requinqué avec une dose de Kalium phosphoricum 200. Tout l’entourage trouve qu’il va très bien. Je lui téléphone pour avoir des nouvelles«’est guéri mais ce n’est pas grâce à vous, vous n’avez rien à voir là–dedans», alors que tout l’entourage est unanime pour dire que c’est la dose de Kalium phosphoricum qui l’a remis sur les rails. C’est typique de Kalium phosphoricum«»


DENIS LAFORGUE KALIUM PHOSPHORICUM DE CELLE DE PHILIPPE


MARC BRUNSON ’AI BIEN ENTENDU CE QUE PHILIPPE A DIT, IL Y A UNE ENVIE D’APPRENDRE, MAIS D’APPRENDRE PAR SOI–MêME. IL SE LIMITE PARCE QU’IL NE VEUT PAS APPRENDRE PAR LES AUTRES.


PHILIPPE SERVAIS ù LA CONNAISSANCE POURRAIT VENIR DU MONDE EXTéRIEUR, LES AUTRES POURRAIENT APPORTER QUELQUE CHOSE, MAIS IL N’EN VEUT PAS.


UN INTERVENANT éCISION«’éPUISEMENT APRèS SYNDROME GRIPPAL». TU DIS QU’IL A EU BELLADONA ET QU’IL NE S’EN EST PAS REMIS. IL EST DANS CETTE RUBRIQUE, MAIS IL N’EST PAS DANS L’AVERSION POUR LE POISSON.


MARC BRUNSON éJà COMME çA BIEN AVANT çA, DEPUIS DES ANNéES.


PHILIPPE SERVAIS çON, LE FAIT QU’UN REMèDE SOIT DANS LES «» VEUT DIRE QUE CELA FAIT PARTIE DE SA PROBLéMATIQUE, C’EST–à–DIRE QU’IL SATURE VITE D’UN POINT DE VUE INTELLECTUEL.


UN INTERVENANT ’OUBLIONS PAS LES KALIUM PHOSPHORICUM éS ’ASPECT AGRESSIF, AGITé. CE SONT DES ENFANTS TRèS PéNIBLES AU SEIN DE LA FAMILLEéS PAR LES MAUX DE TêTE DES éCOLIERS, MAIS ILS ONT UNE PHASE TRèS STHéNIQUE, TRèS PéNIBLE. TU AS PARLé DE LA TRANSPIRATIONèME DE CONCOMITANT DE LA TRANSPIRATION DANS KALIUM PHOSPHORICUM QUI EST TRèS IMPORTANT.


MARC BRUNSON à LA POINTE DES DOIGTS CHEZ LE PATIENT QUE J’AI DéPANNé, ON SE TROMPAIT PARCE QUE LE SYMPTôME PRINCIPAL DU DOSSIER éTAIT QU’IL LâCHAIT LES OBJETS ET LE REMèDE N’EST PAS DANS «». PAR CONTRE, J’AI COMPRIS à UN MOMENT DONNé CE QUI SE PASSAIT PARCE QU’UN JOUR IL A DIT«âCHE LES OBJETS PARCE QU’EN RéALITé JE N’AI AUCUNE SENSIBILITé DE LA POINTE DES DOIGTS.» L’INFLUX NERVEUX SENSITIF NE PASSAIT PLUS, COMME ICI ON N’AVAIT PLUS D’INFLUX NERVEUX NORMAL SUR LES EXTRéMITéS INFéRIEURES CHEZ CE GAMIN.


PHILIPPE SERVAIS éRIEUR PEUT NOUS APPORTER.




On en est tout retourné


PHILIPPE SERVAIS ’HISTOIRE DE MON COPAIN BERNARD. CE MOIS D’AOûT J’éTAIS EN VACANCES ET, HEUREUSEMENT, J’AVAIS QUAND MêME PRIS MON ORDINATEUR POUR LE CAS Où. JE REçOIS UN MESSAGE DéSESPéRé D’UN TRèS VIEIL AMI QUI HABITE EN PROVINCE ET QUI S’EXCUSE DIX MILLE FOIS DE ME DéRANGER PENDANT LES VACANCES. IL ME DIT«çA NE VA PAS… JE SUIS TOUJOURS TRAITé EN HOMéOPATHIE PAR UN DE TES CONFRèRES EN PROVINCE, MAIS IL EST VACANCES. J’AI VU UN GéNéRALISTE, IL NE SAIT PAS. JE SUIS TERRORISé à L’IDéE DE CE QU’IL VEUT ME FAIRE FAIRE. EST–CE QUE TU POURRAIS ME DONNER UN CONSEIL S’IL TE PLAîT» JE LE RAPPELLE DONC ET JE LUI DEMANDE CE QUI LUI ARRIVE«’AI TOUJOURS EU UNE BONNE SANTé. TU TE SOUVIENS, JE T’AVAIS RACONTé (JE NE L’AI JAMAIS SOIGNé) QUE J’AVAIS UN PEU D’ASTHME ET TON COLLèGUE M’A TRèS BIEN GUéRI. J’AI UNE EXCELLENTE SANTé.» HEUREUSEMENT QUE J’AI UNE BONNE MéMOIRE DES GENS, EN TOUS CAS DU POINT DE VUE MéDICAL


Il était essoufflé, mais pas du tout comme un asthmatique. Ce n’était pas une respiration asthmatique, mais on avait l’impression qu’il était complètement à bout de souffle. Il me dit«Ça dure depuis des jours et je ne sais pas quoi faire.» Je lui réponds«’inquiéter, je pense que ce n’est pas grave, mais je voudrais que tu ailles faire immédiatement une radio pulmonaire.» J’avais mon idée’il était en train de faire une décompensation cardiaque. Il me rappelle et me met en contact avec son radiologueètement envahis d’eau sur les bases. Il est donc en pleine décompensation avec une hypertension de l’artère pulmonaire. J’essaie de ne pas l’inquiéter, je lui donne le nom du cardiologue avec lequel il m’arrive de travailler, sachant qu’il n’était pas en vacances. (Il va aller le voir et le diagnostic sera confirmé.) Notre Bernard était donc dans cet état de difficulté respiratoire et il fallait faire quelque chose. Il était à un bout de la France et moi à l’autre, il était terrorisé à l’idée de ce que les médecins pourraient lui donner comme médicaments car il est un peu hypocondriaque. Je lui ai dit«® tout de suite et vois le cardiologue», mais il me répond«» Je lui dis«’est venu brusquement» Il me dit«’est venu brusquement. D’un moment à l’autre je me suis senti mal, j’ai senti mon cœur qui se retournait et je n’ai plus pu respirer.»
Il s’est avéré qu’en fait, c’était une grosse rupture des cordages, on est donc dans une situation de crise. Je plonge sur mon répertoire parce que cela me rappelait quelque chose et je tombe sur une rubrique. Je lui pose deux ou trois questions pour voir si ça pouvait aller avec. Il ajoute qu’il ne faut pas qu’il soit couché parce qu’alors il ne peut plus respirer du tout, ce qui est logique pour une rupture des cordages du cœur. Je lui dis«à ta fille d’aller chercher tel remède à la pharmacie, prends–le et rappelle–moi dans deux heures.» Je l’ai donc suivi au téléphone de deux heures en deux heures et, après la première prise de trois granules en 7 CH, au bout de dix minutes il commençait à mieux respirerépété le remède plusieurs fois, ce qui lui a permis d’attendre d’aller chez le cardiologue. Le cardiologue lui a donné ce qu’il fallait, mais notre Bernard a décidé que mon remède marchait tellement bien qu’il ne prendrait pas les médicaments du cardiologue. Je l’ai un peu réprimandé par principe, tout en étant réjoui à l’intérieur de moi és d’avoir un double discours.

Ce remède l’a fait sortir de crise. Alors qu’au départ il était question d’une opération en urgence, il sera opéré tranquillement au mois de décembre quand il aura pu prendre son mois de congé. Les cardiologues ont décidé que ce n’était plus une urgence. Il n’a plus la moindre décompensation, il n’y a plus d’eau dans les poumons. Il faut simplement qu’il soit calme, qu’il ne fasse pas d’efforts, qu’il travaille tranquillement, etc.
Je fais partie de cette vieille école ’ai moins de temps pour me déplacer ’homéopathie soit une médecine générale, c’est–à–dire qu’on fasse les urgences. J’ai fait dans le temps énormément d’urgences. Je suis de ceux qui ont reçu les Cahiers Hahnemanniens dans lesquels on reprend les textes de Pierre Schmidt où l’on raconte des cas d’œdème aigu du poumon soignés par homéopathie. Je me suis donc dit qu’il serait intéressant de vous faire travailler un moment sur un cas qui peut vous arriver.


UN INTERVENANT KALIUM CARBONICUM SUR L’IMPRESSION QUE LE CœUR SE RETOURNE.


PHILIPPE SERVAIS ’AJOUTER QU’IL ME DISAIT TOUT LE TEMPS AU TéLéPHONE«…» C’éTAIT LA PANIQUE TOTALE


PASCAL OLIARJ SPONGIA TOSTA SUR L’AMéLIORATION DEBOUT, SUR LA SENSATION D’ANGOISSE, SUR LA RAUCITé DE LA VOIX ET SUR LE FAIT QUE PHILIPPE éTAIT AU BORD DE LA MER


PHILIPPE SERVAIS ôMES SONT PATHOGNOMONIQUES’IL SOIT ANGOISSé, JE LE SERAIS AUSSI’IL NE PUISSE PAS RESTER COUCHé, CELA ME PARAîT LOGIQUE. JE PENSE QU’UN CARDIOLOGUE DIRAIT LA MêME CHOSE. IL Y A UN PETIT DéTAIL… C’EST CE QUI ME FAIT DIRE QUE L’HOMéOPATHE DOIT êTRE VIGILANT, QU’IL DOIT AVOIR UNE OREILLE QUI éCOUTE, QU’IL DOIT PERCEVOIR LES PETITES CHOSES. CHEZ NOUS, C’EST PLUS PAR LE LANGAGEéTéRINAIRES, C’EST PLUS PAR L’OBSERVATION. JE SAIS QUE, POUR MOI, LE TéLéPHONE EST TRèS UTILE DANS CERTAINS CAS. IL Y A UNE PETITE CHOSE QUI A éTé DITE ET QUI M’A MIS SUR LA PISTE, ET Là JE ME SUIS DIT QUE C’éTAIT LE REMèDE PARCE QU’ON CONNAîT CE REMèDE DANS CES CAS–Là. NE CHERCHEZ PAS UN REMèDE, CHERCHEZ UNE RUBRIQUE, CHERCHEZ CE QUI A éTé DIT.


SOPHIE ROBINNE éE VOIR à «» POUR DES PROBLèMES CARDIAQUES, JE SUIS TOMBéE SUR UN REMèDE, ET EN REGARDANT DANS LA MATIèRE MéDICALE DE CE REMèDE IL Y A«œUR SE RETOURNAIT», SAUF QU’IL EST AMéLIORé COUCHé. C’EST LAUROCERASUS.


DES INTERVENANTS ’EST AURUM QUI A LA SENSATION QUE LE CœUR SE RETOURNE.


BERNARD COCQ éMOIRE, SCHMIDT AVAIT DEUX REMèDES QU’ON UTILISE DANS L’OAPARNICA ET ANTIMONIUM ARSENICOSUM. D’APRèS CE QUE TU DIS, L’ANGOISSE DE LA MORT EST TRèS IMPORTANTE ET JE PRESCRIRAIS ANTIMONIUM ARSENICOSUM.


PHILIPPE SERVAIS ’AI éTé PLUS PRIMAIRE’A DIT«ÇA A COMMENCé QUAND J’AI EU L’IMPRESSION QUE LE CœUR SE RETOURNAIT»

 Dans le Synthesis anglais«»Synthesis français«ême, sensation que le cœur».

 et je savais qu’il n’y a qu’un seul remèdeANTIMONIUM TARTARICUM. Comme cela correspondait à la gravité du cas et à tout ce qu’on sait d’Antimonium tartaricum, c’est ce que je lui ai donné.


* *
*




Au pays des Elfes


PHILIPPE SERVAIS ’EST UNE DAME QUI S’APPELLE MARTINE, QUE J’AI CONNUE EN FéVRIER 2000 ET QUI A 42 ANS. ELLE INSISTE BEAUCOUP Là–DESSUS DèS LE DéBUT DE LA CONSULTATION’ASTROLOGIE, C’EST DONC IMPORTANT POUR ELLE. ELLE A UN GROS PROBLèMEéPATITE C CHRONIQUE QU’ELLE A CONTRACTéE à L’âGE DE DIX–SEPT ANS ET ELLE EN A QUARANTE–DEUX. C’EST UNE HéPATITE éVOLUTIVE DANS LE SENS Où ELLE A ENCORE DES ARN CIRCULANTS, ELLE A UNE FIBROSE PORTALE ET INTERPORTALE, DES éBAUCHES DE NODULES CIRRHOTIQUES MAIS SANS VRAIE CIRRHOSE, ET UNE STéATOSE. LES RéSULTATS BIOLOGIQUES SONT, BIEN SûR, PERTURBéS. ELLE A FAIT SIX MOIS D’INTERFéRON ET ELLE REFUSE ABSOLUMENT D’EN REFAIRE PARCE QU’ON LUI PROPOSE UNE DEUXIèME SéRIE, LA PREMIèRE N’AYANT PAS MARCHé. ELLE ME DIT«ÇA M’A COMPLèTEMENT DéTRUITE PHYSIQUEMENT.» ELLE A éNORMéMENT MAIGRI, ELLE A éTé OBLIGéE DE SE METTRE EN ARRêT DE TRAVAIL ET CELA A DéCLENCHé UN éTAT DéPRESSIF. 
ELLE VIENT DONC ME VOIR POUR CELA ET, PARCE QUE SA HIéRARCHIE PERSONNELLE N’EST PAS NéCESSAIREMENT LA NôTRE, ELLE AJOUTE TOUT DE SUITE QU’ELLE A DEPUIS TOUJOURS UN BLOCAGE SEXUEL. ELLE ME MET çA SUR LA TABLE ET IL FAUT QUE JE M’EN OCCUPE
COMME VOUS LE SAVEZ, LE MéDECIN EST UN HOMME–ORCHESTRE…!  SON PASSé EST LOURD’EST UNE EX–DROGUéE (HéROïNE, COCAïNE, ETC.). A L’HEURE Où JE LA VOIS ELLE A ABANDONNé LES DROGUES, MAIS ELLE EST SEMI–ALCOOLIQUE, CE QUI VEUT DIRE QU’ELLE N’EST PAS OBLIGéE D’AVOIR SON LITRE DE WHISKY TOUS LES JOURS, MAIS QU’ELLE NE PEUT QUAND MêME PAS SE PASSER D’ALCOOL. C’EST UNE DES CHOSES QUE LE REMèDE PERMETTRA DE GUéRIR.
ELLE ME DIT, ET C'EST LOIN DE ME  SURPRENDRE«’AI BEAUCOUP DE PROBLèMES D’INSERTION DANS LA SOCIéTé.» ELLE A FAIT DU THéâTRE, ELLE A FAIT DU CHANT. EN FAIT, POUR GAGNER SA VIE, ELLE EST SIMPLEMENT COMPTABLE DANS LA PETITE ENTREPRISE FAMILIALE, CE QUI POUR ELLE DOIT êTRE éPOUVANTABLE. JE ME DEMANDE COMMENT L’ENTREPRISE N’A PAS ENCORE COULé’EST ASSEZ éTONNANT, ET CE N’EST PAS DE LA COUPEROSE. SON SOMMEIL EST UNE CATASTROPHE. SUR LE PLAN PHYSIQUE JE NE TIRERAI PAS GRAND CHOSE, SI CE N’EST LES CONSéQUENCES DE L’ALCOOL, DE LA DROGUE, DE L’HéPATITE, ETC. 
ELLE ME DIT«é» ET ELLE SE MET ASSEZ SPONTANéMENT à ME PARLER D’ELLE EN ME DISANT«éUSSIS PAS DANS LA VIE, JE SUIS DANS L’INCAPACITé DE RéUSSIR QUOI QUE CE SOIT. JE N’ARRIVE PAS à ME CANALISER DANS DES OBJECTIFS CONCRETS, TOUT EST DANS L’INACHèVEMENT. JE SUIS DANS L’ATTENTE D’UN HOMME, MAIS JE NE FAIS RIEN POUR EN TROUVER. J’AI DES DéSIRS FORTS SUR DIVERS SUJETS, MAIS JE N’ARRIVE PAS à ATTEINDRE MON DéSIR.» EN FAIT, LA SEULE CHOSE QU’ELLE FAIT UN PEU SéRIEUSEMENT, C’EST DE L’ASTROLOGIE. EN TOUTE OBJECTIVITé, ELLE ME DIT«êVE MA VIE PLUS QUE JE NE LA VIS.»
JE SUPPOSE QUE VOUS AVEZ DéJà DES IDéES, D’AUTANT QU’ELLE ME DIT AVOIR PLEIN DE PROJETS, PLEIN D’IDéES à PROPOS DE CE QU’ELLE POURRAIT FAIRE. «éGALOMANE. JE ME VOIS, JE ME PROJETTE DANS MON IMAGINAIRE COMME QUELQU’UN QUI A UNE GRANDE RéUSSITE. JE ME VOIS COMME UNE GRANDE CHANTEUSE ET TOUT LE MONDE M’ATTEND.» TOUT CELA, ELLE L’EXPLIQUE PAR SA NAISSANCE CAR ELLE EST NéE DIRECTEMENT APRèS LA MORT D’UNE ENFANT QUI AVAIT SIX MOIS ET SA MèRE LUI A DONNé LE MêME PRéNOM ! GRAND CLASSIQUE, GRANDE ERREUR, COMME VOUS LE SAVEZ. «èRE NE S’EST JAMAIS REMISE DE LA MORT DE MA SœUR ET MOI JE N’AI PAS PU CONSOLER MA MèRE.» TOUT SON DISCOURS EST«’Y ARRIVERAI PAS. ET POURQUOI EST–CE QUE JE N’Y ARRIVERAI PASêME UN TRAVAIL DE PSYCHANALYSE.) PARCE QUE JE N’AI PAS RéUSSI à CONSOLER MA MèRE. JE N’AI PAS INTéGRé MA VIE à MON MOI.» IL FALLAIT LE TROUVER
QUANT à MOI, SANS RéPERTORIER, JE COMMENCE PAR OPIUM. EN FAIT, JE LUI AI DONNé OPIUM PLUSIEURS FOIS à QUELQUES MOIS D’INTERVALLE PARCE QUE çA L’A REMISE EN FORME, çA LUI A REDONNé DE L’éNERGIE, ELLE S’EST SENTIE MIEUX. IL EST DIFFICILE D’INTERPRéTER L’AMéLIORATION SUR LE PLAN HéPATIQUE PARCE QUE C'EST à PLUS LONG TERME. ON NE PEUT DONC SE BASER QUE SUR DES AMéLIORATIONS SUBJECTIVES. LE REMèDE LUI FAIT BEAUCOUP DE BIEN ET JE DIRAIS PRESQUE QU’ELLE VIENT EN RECHERCHER D'UNE CONSULTATION à L'AUTRE.
ELLE VA VIVRE à UN MOMENT DONNé UN GRAND COUP DE FOUDRE POUR UN GARçON. ELLE REVIENT TOUTE CONTENTE ET ME DIT«èDE M’A FAIT DU BIEN.» IL FAUT FAIRE ATTENTION PARCE QU’IL FAUT TOUJOURS TENIR COMPTE DE L’EFFET DU REMèDE ET DE L’EFFET DES CIRCONSTANCES FAVORABLES DANS LA VIE DE LA PERSONNE, DONC TOUJOURS INTERROGER SUR CE QUI SE PASSE DANS SA VIE. IL EST SûR QUE QUAND ON TOMBE AMOUREUX, TOUT VA BIEN, CE N’EST PAS NéCESSAIREMENT LE REMèDE QUI AGIT. ELLE EST DONC DANS UN éTAT D’EXALTATION. COMME SYMPTôME PHYSIQUE CETTE FOIS–Là, ELLE S’EST MISE à BOIRE DU VINAIGRE. CE QUE JE VEUX DIRE PAR Là, C’EST QU’ELLE A EU TOUT à COUP UN DéSIR INTENSE DE VINAIGRE. ELLE EST DONC DANS CE COUP DE FOUDRE, MAIS JE COMMENCE à LA CONNAîTRE ET JE GRATTE UN PEU POUR M’APERCEVOIR QU’EN FAIT, C’EST COMPLèTEMENT PLATONIQUE. L’HOMME N’EST MêME PAS AU COURANT ALORS QU’ELLE ME PRéSENTE CELA COMME UNE NOUVELLE HISTOIRE D’AMOUR MAGNIFIQUE, CECI CONFIRMANT éVENTUELLEMENT OPIUM.
LORS D’UNE AUTRE CONSULTATION, CE N’EST PLUS LE VINAIGRE MAIS LES OLIVESèTE DES BOCAUX D’OLIVES ET ELLE MANGE DES OLIVES à LONGUEUR DE TEMPS. CEPENDANT ELLE ME RéPèTE TOUJOURS«’AI RIEN ENVIE DE FAIRE FONDAMENTALEMENT, JE ME SENS INHIBéE, BLOQUéE.» ELLE AVOUE QU’ELLE A UNE GRANDE CAPACITé à TOMBER AMOUREUSE, MAIS QUE çA RESTE DANS LE FANTASME ABSOLU. BIEN SûR, TOUT CELA EST SAUPOUDRé AU FIL DES CONSULTATIONS PAR«’AI SATURNE QUI EST OPPOSé à MON SOLEIL NATAL ET PLUTON SUR SATURNE ALORS QUE, COMME VOUS LE SAVEZ, J’AI LA LUNE QUI EST CONJOINTE à NEPTUNE EN SCORPION.» QUE VOULEZ–VOUS QUE J’Y FASSEéVIDENCE, JE LUI DONNE UN PLACEBO EN ME DISANT«é LA LUNE ET ON VERRA PLUS TARD»
REVENONS LES PIEDS SUR TERRE ! ELLE SE PLAINT D’UNE CHOSE QUI A L’AIR éPOUVANTABLE, BEAUCOUP PLUS QUE SON HéPATITEà LA PLANTE DES PIEDS, UN PEU PIQUANTES, CHRONIQUES, QUI, DIT–ELLE, SONT UN VRAI HANDICAP. BIEN SûR ON NE VOIT RIEN, LES RADIOS NE DONNENT RIEN.
A PARTIR DE Là, J’AI LâCHé OPIUM QUI AVAIT FAIT TOUT CE QU’IL POUVAIT FAIRE, C’EST–à–DIRE PAS GRAND CHOSEé UN PEU D’éNERGIE TOUT AU PLUS. JE LUI AI DONC DONNé UN AUTRE REMèDE QUI S’EST AVéRé ’éTAIT IL Y A PLUSIEURS ANNéES é DE L’éNERGIE, NON SEULEMENT IL L’A GUéRIE DéFINITIVEMENT DE SON ALCOOLISME, MAIS EN PLUS ELLE A EU QUELQUES PETITES AVENTURES ET ELLE A EU POUR LA PREMIèRE FOIS DE SA VIE UN PLAISIR AMOUREUX, CE QUI N’EST PAS NéGLIGEABLE ! QU'EN EST–IL DE L'HéPATITE ? D’APRèS LA FACULTé, DEPUIS QUE LE REMèDE EST DONNé IL Y A UNE STABILISATION COMPLèTE DE L’HéPATITE C. LES ANTIGèNES NE SONT PLUS CIRCULANTS ET IL Y A UNE STABILISATION TOTALE DES RéSULTATS. ELLE–MêME SE SENT BEAUCOUP MIEUX, SES PETITS SYMPTôMES ONT DISPARU, Y COMPRIS BIEN SûR SON PROBLèME DE PIED.


UNE INTERVENANTE «êVE MA VIE PLUS QUE JE NE LA VIS», LES JOUES ROUGES, LES DOULEURS PIQUANTES DE LA PLANTE DES PIEDSà CHINA.


PHILIPPE SERVAIS ’EST PAS çA.


MARC BRUNSON ôTé PERSéCUTé QU’IL Y A PRESQUE TOUJOURS DANS CHINA.


UNE INTERVENANTE ’ELLE A L’IMPRESSION D’êTRE LéGèRE, FLOTTANTE, DE NE PAS êTRE SUR LA TERRE


PHILIPPE SERVAIS éVIDENT QU’ELLE EST LéGèRE ET UN PEU FLOTTANTE. IL EST SURPRENANT PAR AILLEURS QU’ELLE NE SOIT PAS PROFONDéMENT DéPRESSIVE.


SOPHIE ROBINNE ’IDéE DE L’INACHèVEMENT, JE PENSE à SABINA.


PHILIPPE SERVAIS ’EST PAS çA, JE N’Y AI PAS PENSé. IL Y A UN PETIT SYMPTôME QUE J’AI OUBLIé DE VOUS DONNERèMES DE SES RêVES EST LA COLèRE. J’AJOUTE UN AUTRE INDICE DONT ELLE M’A PARLé UN JOUR. ELLE ARRIVE à LA CONSULTATION ET, D’UN AIR INSPIRé, L’AIR DE DIRE «’AI TROUVé MON PROBLèME», ELLE ME DIT«éTé UNE ELFE. J’AURAIS EU UN JUMEAU OU UNE JUMELLE RESTéE ELLE–MêME ELFE, D’Où LE FAIT QUE MON âME EST ENGLUéE DANS LA TRISTESSE, DANS LA LANGUEUR, ET QUE JE NE SUIS QU’à MOITIé VIVANTE.»
J’AI FAIT UNE RéPERTORISATION MAIS JE VOUS DIRAI TRèS HONNêTEMENT QUE JE L’AI FAITE POUR VOUS



UN INTERVENANT ASARUM


PHILIPPE SERVAIS ASARUM, ABSOLUMENT’EST UN FAIT QU’APRèS ASARUM BEAUCOUP DE CHOSES ONT CHANGé, ET à L’HEURE ACTUELLE ELLE EST SANS COMPARAISON MIEUX. QUELLE EST LA PROBLéMATIQUE D’ASARUM’EST EFFECTIVEMENT CELLE DE L’INCARNATION. CONNAISSEZ–VOUS LES ASARUMSèTRES QUI SONT COMME UN TAPIS TRèS LéGER. ELLE NE GRIMPE PAS VERS LA LUMIèRE PARCE QU’ELLE N’A RIEN POUR SE SOUTENIR. CE QUI EST IMPORTANT CHEZ ASARUM, C’EST LE FAIT QU’IL A ABSOLUMENT BESOIN D’HUMIDITééLIORé PAR L’HUMIDITé, IL A BESOIN D’EAU. CETTE PLANTE EST ORGANISéE POUR LA CARENCE’EAU. ELLE NE SUPPORTE PAS LE BRUIT NI LA LUMIèRE, ELLE EST FRAGILE AU MONDE EXTéRIEUR. J’AI DONC ESSAYé DE TROUVER DES THéMATIQUES AUTOUR DE CE REMèDE.
PREMIèRE THéMATIQUEé. JE VOUS DONNE QUELQUES SYMPTôMES QUI EN RENDENT COMPTE.êVE ENTRE AUTRE D’HUMILIATION (IL SE LAISSE PIéTINER DANS LES SOUS–BOIS.) HUMILIATION VIENT DE HUMUS, INDIFFéRENCIATION, HUMIDITé. IL EST SENSIBLE AU NIVEAU DES PIEDSêVE DE CES PIQûRES QUE MA PATIENTE A EN FAIT DANS LE RéEL. IL FRISSONNE à CHAQUE éMOTION. DOULEURS DES CERVICALES COMME SI ELLES éTAIENT DISLOQUéES. ENFIN, IL Y A LA SENSATION DE NE JAMAIS RéUSSIR.
DEUXIèME THèMATIQUEéGèRETé FANTOMATIQUE, LE FLOU. Là AUSSI IL Y A UNE SéRIE DE SYMPTôMES’ESPRIT RALENTI SOIT AMéLIORé PAR DES VOMISSEMENTS, DONC TOUT CE QUI L’ALLèGE L’AMéLIORE, UN PEU D’EAU FROIDE SUR LE VISAGE POUR SE RéVEILLER, ETC. C’EST LE THèME DES FANTôMES, LE THèME DES DAMES BLANCHES, POUR QUI LES CONNAîT DANS LE LIMOUSIN, QUI SONT DES ESPèCES DE FANTôMES QUI VONT ET VIENNENT DISCRèTEMENT ET QUI SONT LES ENFANTS D’AVORTEMENTS, LES ENFANTS NON–NéS. CELA REJOINT L’HISTOIRE DE MA PATIENTE ET J’AI TROUVé QUE C’éTAIT ASSEZ INCROYABLE. IL Y A LA SENSIBILITé AUX BRUITS DE FROISSEMENT, DE GRATTEMENT COMME LES ESPRITS. IL Y A L'ILLUSION DE FLOTTER COMME UN ESPRIT, DE GLISSER DANS L'AIR. DANS LA LéGèRETé, IL Y A AUSSI LE DéSIR D’ALCOOL POUR S’ALLéGER.
ASARUM SOUFFRE PAR TOUS LES SENS, C’EST–à–DIRE PAR TOUT CE QUI LE RAMèNE à SON INCARNATION. IL EST MAL INCARNé ET TOUT CE QUI RAPPELLE L’INCARNATION LE FAIT SOUFFRIR. L’IDéE EST DONC ’EST PAS MOI QUI L’AI éMISE, MAIS JE PENSE QU’ELLE EST VRAIMENT JUSTE CAR LES CAS CORRESPONDENT COMPLèTEMENT ’IL Y A UNE TENDANCE CHEZ ASARUM à VOULOIR êTRE UN ESPRIT PUR, à êTRE LéGER, à NE PAS êTRE COMPLèTEMENT DANS LA CHAIR, à êTRE UN PEU AU–DESSUS, UN PEU EN DEHORS. D’AILLEURS NOUS POUVONS FAIRE UN DIAGNOSTIC DIFFéRENTIEL AVEC D’AUTRES REMèDES QUI ONT CETTE PROBLéMATIQUE DE LA VIE à MOITIé ICI ET à MOITIé Là–HAUT.
A QUELS REMèDES PEUT–ON PENSER QUI ONT CETTE DUALITé ENTRE LE HAUT ET LE BAS, ENTRE CE QUI EST ICI ET CE QUI EST Là–HAUT


UN INTERVENANT OPIUM


PHILIPPE SERVAIS ’AILLEURS C’EST CE QUE J’AI DONNé AU DéPART. QUELQUE PART OPIUM VEUT LE PARADIS SUR TERRE, C’EST LA RECHERCHE DU PARADIS.


UN INTERVENANT ALUMINA


PHILIPPE SERVAIS ALUMINA A UN PROBLèME D’INCARNATION, D’AILLEURS PLUS SUR LE PLAN PHYSIQUE. J’AVAIS PRéSENTé LORS DES RENCONTRES LE CAS DE CET éCRIVAIN ALUMINA.

UN INTERVENANT BUFO

PHILIPPE SERVAIS ù LORSQUE C’EST BAS, C’EST TRèS BAS. C’EST L’ANIMALITé, LE RAPPORT AU CHAKRA RACINE.


UN INTERVENANT CAMPHORA


PHILIPPE SERVAIS CAMPHORA IL Y A QUELQUE CHOSE DE BEAUCOUP PLUS PSYCHOTIQUE, IL Y A VRAIMENT UNE ABSENCE DE RAPPORT AU MONDE. IL A L’IMPRESSION QU’IL EST SUR UNE AUTRE PLANèTE, SUR UNE PLANèTE DéSERTéE APRèS LE DéSASTRE. IL EST SEUL, PROFONDéMENT SEUL.
UN INTERVENANT COCA


PHILIPPE SERVAIS ’AVAIS PRéSENTé AUSSI à SPA LE CAS DE NOTRE AMI LACHAUME QUI éTAIT BIEN EN ALTITUDE VERS 2 500 M.


MARC BRUNSON ’AI UNE VISION D’ASARUM QUI EST, SEMBLE–T–IL, PARALLèLE à LA TIENNE TOUT EN Y ARRIVANT PAR UN ABORD ASSEZ DIFFéRENT. MAIS L’IDéE DE COCA ALLUME QUELQUE CHOSE DANS MA TêTEèDES QUI ONT UNE VOLONTé D’éLéVATION TERRIBLE. POUR MOI, JE VOIS PLUS CHEZ ASARUM LE BESOIN D’éLéVATION QUE LE BESOIN D’INCARNATION. C’EST UNE PLANTE DONT LE RHIZOME EST HORIZONTAL. TOUTE LA PLANTE RAMPE LE LONG DU SOL ET LES FLEURS ET LES FEUILLES SONT OBLIGéES DE FAIRE UN EFFORT CONSIDéRABLE POUR SE RETROUVER EN POSITION VERTICALE. NOUS AVONS DéJà UNE SITUATION QUI EST RELATIVEMENT HUMILIANTE ET NOUS AVONS EN PLUS L’ODEUR DE LA PLANTE QUI EST TOUT à FAIT DéSAGRéABLE. NOUS AVONS CHEZ CE REMèDE UNE TRèS FORTE AMéLIORATION PAR LE BAIN à «» AU 3E DEGRé éSENTATION QUE TU EN DONNES NE CORRESPOND PAS MAL, MAIS PAR UNE VOIE PARALLèLE à CE QU’ON PEUT EN TIRER SI ON éTUDIE LE REMèDE EN FONCTION DE LA PLANTE. ON A UNE NOTION D’éCRASEMENT, DES RêVES D’HUMILIATION, D’INSULTES, HONTEUX, COUPABLES, AVEC AUSSI UNE VOLONTé DE S’éLEVER’IL EST INCORPOREL, QU’IL FLOTTE DANS L’AIR, QUE SON CORPS EST PLUS LéGER QUE L’AIR. IL Y A L’EUPHORIE, LE FAIT DE SAUTER, LE DéSIR DE LUMIèRE. DANS CE DéSIR DE S’éLEVER, IL Y A UNE ESPèCE DE VOLONTé DE RECONNAISSANCE. MéMOIRE ACTIVE POUR LES NOMS PROPRES, TOUT CELA AU 2èME DEGRé. CHERCHER LA LUMIèRE, BRILLER… ET BIEN SûR TOUT CE QUI VA LE RABAISSERèME DE LA LOURDEUR, C’EST–à–DIRE EXACTEMENT L’INVERSE DU THèME DE L’éLéVATION. TOUT CE QUI EST LéGER L’ARRANGE ET TOUT CE QUI EST LOURD NE L’ARRANGE PAS DU TOUT. ON SE RETROUVE à RAS DE TERRE DANS CE THèME AVEC LA CONCENTRATION DIFFICILE, LA SENSATION DE VACUITé, L’ILLUSION DE SOMBRER ET DE MOURIR, DE NE PAS TENIR DEBOUT DE FAçON SûRE. TOUJOURS DANS LE MêME STYLE, IL EST DANS LA RUBRIQUE «éUSSIT JAMAIS». PLUS QUE DANS L’INCARNATION, JE LE VOYAIS DANS L’éLéVATION, MAIS C’EST FORT PROCHE.


PHILIPPE SERVAIS ’EST UNE PROBLéMATIQUE DE L’UN PAR RAPPORT à L’AUTRE.


UN INTERVENANT HYDROGENIUM


PHILIPPE SERVAIS HYDROGENIUM IL Y A VRAIMENT CETTE ATTIRANCE POUR MONTER VERS LE HAUT QU’ON NE RETROUVE PAS ICI’EST UNE ESPèCE DE FLOTTEMENT. POUR MOI, C’EST COMME LA PLANTE’éLEVER. L’ALCOOL DONNE çAà, MAIS UN PEU DéSINCARNé. QUEL AUTRE REMèDE VOUS VIENT à L’ESPRIT


UN INTERVENANT THUYA


PHILIPPE SERVAIS ’ILLUSION QU’IL EST FRAGILE, ETC., MAIS JE NE SAIS PAS S’IL Y A CETTE THéMATIQUE RéELLE DE DEUX MONDES, CELUI DU HAUT ET CELUI DU BAS. JE PENSE à DEUX AUTRES REMèDES.


MARC BRUNSON ANHALONIUM QUI A AUSSI CETTE PROBLéMATIQUE–Là, MAIS à L’INVERSE’EST PAS S’éLEVER, MAIS C’EST RENTRER EN TERRE ET LE REGRETTER.


PHILIPPE SERVAIS à SABADILLA, MAIS LA PROBLéMATIQUE EST ENCORE UN PEU DIFFéRENTE. IL A, VOUS LE SAVEZ, DES ILLUSIONS DE DéFORMATION DU CORPS. IL A DONC UN PROBLèME DE SCHéMA CORPOREL QUI N’EST PLUS BON, IL A UNE IMPRESSION DE DéFORMATION DE DIVERSES PARTIES DU CORPS. CHEZ SABADILLA ON A VRAIMENT L’IMPRESSION, QUAND ON éTUDIE CE REMèDE, QUE C’EST COMME QUELQU’UN QUI SERAIT SORTI HORS DE SON CORPS ET QUI Y SERAIT REVENU SANS ARRIVER à LE RéINTéGRER CORRECTEMENT. C’EST à CELA QUE çA ME FAIT PENSER.
UN AUTRE REMèDE AUSSINUX MOSCHATA. J’AI DES PATIENTS NUX MOSCHATA ET IL Y A DES MOMENTS Où ON A L’IMPRESSION QU’ILS PLANENT. MAIS CHEZ NUX MOSCHATA C’EST UNE AUTRE PROBLéMATIQUEà LA FOIS ICI ET Là–BAS. DONC EN éTANT à LA FOIS ICI ET Là–BAS IL EST SOUVENT, COMME J’AI TENDANCE à LE DIRE, EN ZOOM ARRIèRE, C’EST–à–DIRE QU’IL EST DANS LE RéEL ET EN MêME TEMPS IL SE REGARDE ET IL REGARDE LE MONDE, D’EN HAUT. IL Y A CETTE DUALITé CHEZ NUX MOSCHATA. VOUS SAVEZ QUE LE GRAND SYMPTôME DE NUX MOSCHATA, SON SYMPTôME D’APPEL OU PLUTôT SA CARACTéRISTIQUE DE TEMPéRAMENT, C’EST QU’IL A UN HUMOUR FOU. POURQUOIêME ’AUTODéRISION éRISION. QUAND IL SE PROMèNE DANS LA RUE, IL VOIT CE QUE LES AUTRES NE VOIENT PAS. IL A UN REGARD DéCALé, CE QUI FAIT QU’IL PEUT CROISER QUELQU’UN ET SE METTRE à RIGOLER PARCE QU’IL A VU CHEZ LUI LA CHOSE QUE LES AUTRES NE VOIENT PAS ET QUI LUI PARAîT COMPLèTEMENT RIDICULE, MAIS IL S’INCLUT DANS CE RIDICULE.


MARC BRUNSON ’HISTOIRE DE NUX MOSCHATA QUELQUE CHOSE DE TOUT à FAIT SPéCIAL. QUAND ON PARLE DE LA MONDIALISATION, DE LA SPéCULATION SUR LE SUCRE OU SUR LE PéTROLE, UNE DES PREMIèRES SPéCULATIONS MONDIALES A éTé LA NOIX MUSCADE. EN FAIT, LES HOLLANDAIS ONT FAVORISé LA CULTURE DE LA NOIX MUSCADE DANS DEUX îLES QUI LEUR APPARTENAIENT ET ILS ONT DéTRUIT TOUTES LES NOIX MUSCADES PARTOUT AILLEURS. CELUI QUI SORTAIT DE LA NOIX MUSCADE DE LEURS DEUX îLES, éTAIT TUéà LA PLACE DE CETTE NOIX MUSCADE QUI, D’UN CôTé, SI ELLE NAîT Là, SE FAIT TRANCHER LA GORGE ’EST DONC PARCE QU’ELLE A BEAUCOUP DE VALEUR QU’ELLE SE FAIT TUER ’AUTRE CôTé, C’EST TOUJOURS PARCE QU’ELLE A BEAUCOUP DE VALEUR, UNE VALEUR QU’ON LUI ATTRIBUE, QU’ELLE EST SUPER CULTIVéE, SUPER FAVORISéE, ETC. DONC SELON Où ELLE NAîTRA, ELLE SERA OU BIEN CHOYéE OU BIEN TUéE, COMME QUOI TOUT EST RELATIF ET DéRISOIRE. C’EST UN DES MOYENS MNéMOTECHNIQUES QUE J’UTILISE POUR RETENIR CE REMèDE.


PHILIPPE SERVAIS êME RAPPELER QU’IL Y AVAIT UN TRèS BEAU CAS D’ASARUM DE JACQUES KERSTEN. C’éTAIT UN MONSIEUR QUI AVAIT DES RHUMATISMES ET AUTRES PROBLèMES. VOUS LE TROUVEREZ DANS LE COMPTE–RENDU DU CONGRèS DE SPA.




Partisan du moindre effort


MARC BRUNSON ’UNE AMIE DE L’éCOLE D’HOMéOPATHIE. C’EST UN DEMI–SANG BELGE, HONGRE, QUI EST Né EN 1980 ET QUI A éTé SOIGNé PAR SA PROPRIéTAIRE PUIS PAR UN AUTRE VéTéRINAIRE DE L’éCOLE, ET FINALEMENT C’EST MOI QUI ME SUIS COLTINé PARTISAN.
VOICI LA PREMIèRE PHRASE DE LA PROPRIéTAIRE«’EST PARTISAN DU MOINDRE EFFORT. IL AIME FAIRE CE QU’IL FAUT, MAIS PAS QUELQUE CHOSE DE NOUVEAU à APPRENDRE.» IL CONSULTE POUR DES PROBLèMES D’ARTHROSE AVEC CRAQUEMENTS ARTICULAIRES (PLUS DE CRAQUEMENTS QUE CE QU’ON ENTEND D’HABITUDE), TOUT EN AIMANT SORTIR TRAVAILLER.
TOUJOURS POUR LE MOTIF DE CONSULTATION

IL A EU DES PéRIODES DE BOITERIE AIGUë QUI SE SONT ARRANGéES AVEC DES ANTI–INFLAMMATOIRES. DEPUIS CET éTé, IL A RECOMMENCé. «’EST COMME S’IL MARCHAIT SUR DES œUFS». ELLE ME DIT EN PLUS«’EST UN SPéCIAL, IL NE SUPPORTE PAS LES INJECTIONS. IL A UNE PEUR BLEUE DES AIGUILLES, C’EST IMPOSSIBLE DE LUI ADMINISTRER UN VACCIN. DèS QU’IL A MAL QUELQUE PART, IL RéAGITéSISTANT à LA DOULEUR. IL MORD VOLONTIERS, MéCHAMMENT. QUAND IL N’EST PAS BIEN, ON DOIT S’EN MéFIER. S’IL PEUT VOUS MORDRE “DANS LE DOS”, IL LE FERAèRE. ON A Dû INTERVENIR PLUSIEURS FOIS PARCE QUE SES CANAUX LACRYMAUX éTAIENT BOUCHéS. C’EST UN CHEVAL GENTIL, TRANQUILLE.»
VOYEZ LE CONTRASTE ENTRE COMMENT IL EST QUAND ON NE L’EMBêTE PAS ET COMMENT IL EST QUAND ON VEUT LE SOIGNER. C’EST UN FAINéANT’EST UNE CATASTROPHE.
«éFèRE L’OBSTACLE. IL NE VEUT PAS CHERCHER à COMPRENDRE INTELLECTUELLEMENT’OBSTACLE, çA VA ENCORE, MAIS LE DRESSAGE NON. IL A TOUJOURS DU MAL à SE METTRE EN ROUTE.»
UN AUTRE TRAIT DE CARACTèRE«’ICI C’EST LE TROT ET QUE Là C’EST LE GALOP. IL NE FAUT PAS QU’ON CHANGEçA NE VA PAS. SI ON PASSE DANS CET ENDROIT DE PROMENADE ET QUE C’EST LE TROT, çA DOIT êTRE LE TROT, çA NE PEUT PAS êTRE LE GALOP.»
VOUS VERREZ QUE CELA FAIT COMPLèTEMENT PARTIE DU REMèDE. «’EMPêCHER DE PRENDRE LE GALOP SI L’ON EST à L’ENDROIT DU GALOP. AU DéBUT, FORT PEU DE GESTES BRUSQUES.»
ON ME DIT«» LES SUROS PEUVENT êTRE COMPARéS à DES EXOSTOSES, MAIS CE MOT EST UN PEU FORT. LES SUROS SONT DAVANTAGE DES PRODUCTIONS OSSEUSES, UN PEU COMME DES BECS DE PERROQUET SUR UNE COLONNE EN MéDECINE HUMAINE. C’EST LE MêME GENRE DE PHéNOMèNE SUR LES MEMBRES DU CHEVAL.
«’A PAS PEUR D’UN CAMION OU D’UN TRACTEUR, MAIS IL AURA PEUR DE CHOSES NOUVELLES SUR LE PARCOURS DE LA PROMENADE. C’EST UN GROS MANGEURé PAR LES AUTRES, IL VEUT MANGER, ET S’IL N’A PAS CE QU’IL VEUT, IL ATTAQUE. IL N’A JAMAIS ASSEZ DE NOURRITURE à LA FOIS, IL EST TOUJOURS EN TRAIN D’EN MENDIER. ON PEUT LUI EN DONNER TANT QU’ON VEUT, CE N’EST JAMAIS ASSEZ. IL EST TêTU QUAND IL VEUT QUELQUE CHOSE OU QUAND IL NE VEUT PAS QUELQUE CHOSE. PARTICULIèREMENT QUAND IL DOIT APPRENDRE QUELQUE CHOSE ET QUE C’EST NON, C’EST NON. UN JOUR, SANS RAISON, IL A FONCé DANS LA PORTE. LA PLUIE LE DéRANGERAIT. IL A FAIT UNE TRèS MAUVAISE MUE CETTE ANNéE, ET à PREMIèRE VUE CE N’EST PAS LA PREMIèRE FOIS QUE CELA ARRIVE. IL A EU UNE FOIS DES COLIQUES, MAIS SANS IMPORTANCE. IL A DES CONJONCTIVITES TOUS LES éTéS, PAR CONTRE LES BOITERIES SONT PIRES PAR TEMPS FROID.»
JE N’AI PAS FAIT DE RéPERTORISATION, JE N’AI PAS éCRIT UNE SEULE FOIS UN AUTRE REMèDE DANS LA MARGE. JE ME SUIS DIT«’APRèS CE QU’ON M’A RACONTé, C’EST TEL REMèDE.» IL Y AVAIT LE PHYSIQUE ET QUELQUES SIGNES D’APPEL MENTAUX. JE ME SUIS DIT QUE SI LE PHYSIQUE ET LE MENTAL éTAIENT Là, JE DONNAIS çA.


UNE INTERVENANTE SILICEA

MARC BRUNSON SILICEAÇA POURRAIT êTRE çA, ON N’EST PAS LOIN, MAIS CE N’EST PAS SILICEA.


UNE INTERVENANTE SILICEA POUR LES ANTéCéDENTS DE CONJONCTIVITE, LE FAIT QU’IL EST AGGRAVé PAR LE FROID, LE FAIT QU’IL EST OBSTINé, TêTU, QU’IL NE VEUT PAS CHANGER SON PROGRAMME, QU’IL A HORREUR DES AIGUILLES, ETC.


MARC BRUNSON èDE QUE J’AI DONNé EN PREMIER N’AVAIT PAS MARCHé, CE SERAIT CELUI QUE J’AURAIS DONNé EN DEUXIèME. MAIS HEUREUSEMENT, POUR UNE FOIS LA PRESCRIPTION A MARCHé DU PREMIER COUP.


YVES MAILLé à CALCAREA FLUORICA POUR LES EXOSTOSES ET LA PEUR DU CHANGEMENT.


MARC BRUNSON ’AI PAS DONNé çA. AVEC CALCAREA FLUORICA ON AURAIT UN CHEVAL BEAUCOUP PLUS TORDU QUE CELA. DES EXOSTOSES, DES SUROS CHEZ LE CHEVAL, C’EST BEAUCOUP PLUS BANAL PAR RAPPORT à CE QU’ON PEUT VOIR EN MéDECINE HUMAINE. ON VOIT FRéQUEMMENT DES SUROS CHEZ LE CHEVAL. ON N’A PAS BESOIN DE TROUVER UN REMèDE à TROPISME OSSEUX QUAND ON A DES SUROS CHEZ UN CHEVAL, TELLEMENT C’EST COURANT. ON A LA MOITIé DES CHEVAUX QUI FINISSENT LEUR VIE AVEC DES SUROS.

VICTOR ALDA à RUTA GRAVEOLENS, QUI EST UN FONCTIONNAIRE DES HABITUDES.


MARC BRUNSON ’AURAIS TROUVé PLUS RéPéTITIF. QUELQUE PART J’AURAIS TROUVé QUELQUE CHOSE DE ROUTINIER, DE RéPéTITIF. IL ME SEMBLE QUE DANS LES CAS RUTA, C’EST CE QUI RESSORT EN CHRONIQUE.


SOPHIE ROBINNE ’IL A DU MAL AVEC LE CHANGEMENT, QU’IL N’ARRIVE PAS à SE LAISSER BOUGER PAR QUOI QUE CE SOIT, PLUS LE FAIT QU’IL A BEAUCOUP D’ARTHROSE ET DE CRAQUEMENTS, J’AI PENSé à SPIGELIA.


MARC BRUNSON à PEU PRèS LES SYMPTôMES QUE J’AI CHOISIS, MAIS JE SUIS ARRIVé à UN AUTRE REMèDE.


UN INTERVENANT LYCOPODIUM


MARC BRUNSON LYCOPODIUM CHEZ LES ANIMAUX, QUE CE SOIENT DES CHEVAUX, DES CHATS OU DES CHIENS, C’EST QU’IL Y A TOUJOURS DES CONFLITS DE HIéRARCHIE, SOIT EN CHERCHANT LA PREMIèRE PLACE, SOIT EN Y RENONçANT. POUR MOI, RENONCER EST UN CONFLIT PERDU MAIS C’EST UN CONFLIT QUAND MêME. JE NE PRESCRIS JAMAIS LYCOPODIUM SI JE N’AI PAS LA NOTION DE HIéRARCHIE. ON N’A PAS DIT QU’IL S’ENTENDAIT MAL AVEC LES AUTRES CHEVAUX. ON N’A PAS INSISTé Là–DESSUS, çA NE REMPLIT PAS LE DOSSIER. JE PENSE QU’IL Y A D’AUTRES CHOSES QUI REMPLISSENT LE DOSSIER, QUE SA DIFFICULTé à LE FAIRE «» DANS SA TêTE EST PLUS IMPORTANTE QUE LA PETITE PHRASE QU’ON A DITE, C’EST–à–DIRE LE FAIT QU’IL ATTAQUAIT LES AUTRES S’IL N’AVAIT PAS à MANGER. DANS CE DOSSIER–Là, LA HIéRARCHIE FAIT UNE LIGNE TANDIS QUE LE FAIT DE NE PAS BOUGER, DE S’ENTêTER, ETC., REMPLIT LE DOSSIER.


WILLIAM SUERINCK PETROLEUM


MARC BRUNSON èS BIEN’EST PETROLEUM QUE J’AI DONNé. CE QUI M’A FAIT PENSER à PETROLEUM, CE SONT D’ABORD DEUX SIGNES PHYSIQUES QUI ONT ATTIRé MON ATTENTION’A DIT QU’EN PROMENADE Là C’EST LE TROT, Là C’EST LE GALOP ET PAS AUTRE CHOSE, JE ME SUIS DIT QUE C’éTAIT UN COMPORTEMENT QUE PETROLEUM POURRAIT AVOIR EN FAIT, C’EST PHILIPPE QUI M’A APPRIS BEAUCOUP DE CHOSES DE PETROLEUM, NOTAMMENT PARCE QU’IL EN PARLAIT EN SE SERVANT DE LA SOUCHE. UNE DES CHOSES QUI ONT éTé DéCRITES EN FONCTION DE LA SOUCHE DEPUIS DE NOMBREUSES ANNéES AVANT QU’à LIèGE ON NE SYSTéMATISE CETTE TECHNIQUE, C’EST LE BESOIN DE STABILITé, DE CHOSES QUI RESTENT LES MêMES.
J’AI QUELQUES CAS DE PETROLEUM QUI TIENNENT, MAIS CE NE SONT PAS NéCESSAIREMENT DES MALADES EN VOITURE NI DES ECZéMATEUX. PAR CONTRE, LE TROPISME POUR LES YEUX, LES CANAUX LACRYMAUX, ETC., JE LES VOIS PLUS SOUVENT QUE LES AUTRES PROBLèMES. J’AI AU MOINS TROIS CAS DE PETROLEUM QUI TIENNENT’UNE CHIENNE LABRADOR QUI AVAIT DES PROBLèMES DE PEAU IMPORTANTS, UNE PYODERMITE CHRONIQUE IMPORTANTE, ET LE SYMPTôME QUI AVAIT ATTIRé MON ATTENTION SUR PETROLEUM éTAIT L’APPéTIT INSATIABLE. C’éTAIT LA MèRE D’UNE NICHéE DE SIX CHIOTS ET ON AVAIT GARDé LES SIX CHIOTS, C’éTAIT DONC UNE MEUTE DE SEPT LABRADORS. ET çA BOUFFE, LES LABRADORS’éTAIT EFFARANT’AVAIS TRAîNé POUR TROUVER CE CAS–Là ET C’EST EN REPARTANT DE LA RUBRIQUE «éTIT INSATIABLE», DANS LAQUELLE J’AVAIS TROUVé PETROLEUM, QUE J’AI FINI PAR DéCOUVRIR CE PREMIER CAS. LE DEUXIèME A éTé PRESCRIT POUR UNE CHIENNE SUR DEUX SIGNES PRINCIPAUXéPHARITE IMPORTANTE) AVEC ATTEINTE DU CANAL LACRYMAL, ET SURTOUT UN SYMPTôME PARTICULIERéFUGIER. LA DAME AVAIT FINI PAR COMPRENDRE QUE, POUR QUE LE CHIEN SOIT BIEN, ELLE DEVAIT OUVRIR UNE ARMOIRE BASSE DE SA CUISINE ET LE CHIEN S’Y RéFUGIAIT. ELLE AVAIT FINI PAR Y PLACER LE PANIER. S’IL NE POUVAIT PAS ALLER DANS CETTE ARMOIRE BASSE, IL SE SENTAIT PLUS à L’AISE ENFERMé DANS UNE CAGE à CHIENS D’EXPOSITION QUE HORS DE LA CAGE. J’AVAIS INTERPRéTé CELA COMME UN BESOIN DE STABILITé. CHAQUE FOIS QUE JE TROUVE CE BESOIN DE STABILITé D’UNE FAçON OU D’UNE AUTRE, IL APPARAîT QUE JE TOMBE, SOUVENT, SUR PETROLEUM.


PHILIPPE SERVAIS éDECINE HUMAINE, JE VAIS VOUS DONNER UN PETIT TRUC QUI DEVRAIT VOUS PERMETTRE DE RECONNAîTRE UN PETROLEUM SANS RéPERTORIER. IL Y A UNE CARACTéRISTIQUE FONDAMENTALE’ILS VIENNENT VOUS VOIR EN DéCOMPENSATION, ONT UN GROS PROBLèME DE DISTRACTION, DE PERTE DE CONCENTRATION. ILS N’ARRIVENT PAS à SE CONCENTRER, çA LEUR POSE DES PROBLèMES DANS LE TRAVAIL, ETC. CE POURRAIT êTRE à LA LIMITE LE FAIT DE SORTIR AVEC UNE CHAUSSURE BLANCHE ET UNE CHAUSSURE NOIRE, LE FAIT D’êTRE TRèS DISTRAIT. ILS SE PLAIGNENT DE CES DIFFICULTéS INTELLECTUELLES QU’ILS RéSOLVENT à L’AUTRE EXTRêME êMES QUI PEUVENT PERMETTRE DE TROUVER LE REMèDE ’OBSESSIONNALITé. IL SE FIXENT SUR DES DéTAILS, DES PETITES CHOSES, ET Là ILS DEVIENNENT POINTILLEUX, TATILLONS. J’AI UN PATIENT PETROLEUM QUE JE VIENS DE VOIR. IL EST INSTITUTEUR ET IL ME DIT«’AVANT, MAIS HIER JE ME SUIS ENCORE FAIT PIéGERé, J’éTAIS ASSEZ INQUIET POUR LA RENTRéE SCOLAIRE, J’éTAIS UN PEU PERDU.» UN PETROLEUM A JUSTEMENT BESOIN D’UN ESPACE. IL EST VITE PERDU DANS L’ESPACE, D’AILLEURS IL NE TROUVE PLUS SON CHEMIN. IL ME DIT«’AVAIS MILLE CHOSES IMPORTANTES à FAIRE POUR COMMENCER LA CLASSE, J’AI PERDU UN APRèS–MIDI à METTRE UNE PETITE éTAGèRE DANS UN COIN DE LA CLASSE POUR POUVOIR METTRE JE NE SAIS QUOI. JE ME SUIS DIT QUE J’éTAIS UN IDIOT» ÇA, C’EST PETROLEUM. SOIT IL EST DANS LA DISSOLUTION, SOIT IL SE CONCENTRE TROP ET IL DEVIENT TATILLON.


JACQUES KERSTEN «»«éNéRAUX» AVEC IGNATIA«» DANS LE MENTAL AVEC CINQ REMèDES, ET IL Y A «», CELUI QUI EST EN OPPOSITION, ET ON N’Y VOIT JAMAIS APPARAîTRE PETROLEUM. EST–CE QU’IL NE FAUDRAIT PAS LE METTRE EN éVIDENCE PUISQUE CELA PARAîT êTRE UNE CONSTANTE


PHILIPPE SERVAIS 


MARC BRUNSON ’AUTRES CAS CLINIQUES VIENNENT LE CONFIRMER, JE PENSE QU’ON POURRAIT PEUT–êTRE, MAIS J’AIMERAIS BIEN AVOIR ENCORE PLUS DE CONFIRMATIONS.


WILLIAM SUERINCK ôME DU GALOP A CHANGé CHEZ LE CHEVAL


MARC BRUNSON éTANT DONNé QUE LE CHEVAL APPARTIENT à UNE VéTéRINAIRE, JE NE L’AI VU QU’UNE FOIS. DEPUIS, CHAQUE FOIS ELLE ME DEMANDE«èDE OU PAS» JE SAIS SUR MON DOSSIER QU’IL A PRIS CINQ DOSES, MAIS JE N’AI VU LE CHEVAL QU’UNE SEULE FOIS LE 25 JANVIER 2002, IL Y A DONC DEUX ANS ET DEMI. IL AVAIT EU UNE 200, TROIS FOIS UNE 1 000 ET IL VIENT DE PRENDRE UNE 10 000 IL Y A UNE SEMAINE OU DEUX. IL A DONC PRIS QUATRE DOSES EN DEUX ANS ET DEMI AVEC CHAQUE FOIS DES RéSULTATS IMMéDIATS. LA PROPRIéTAIRE EST TRèS CONTENTE DU RéSULTAT, MAIS JE N’AI PAS EU LE COMPTE–RENDU PARCE QU’ELLE EST ELLE–MêME VéTéRINAIRE EN TROISIèME ANNéE D’HOMéOPATHIE ET QU’ELLE SE DéBROUILLE MAINTENANT AVEC SON CHEVAL. TOUT CE QUE JE PEUX DIRE, C’EST QUE çA TIENT AVEC QUATRE DOSES EN DEUX ANS ET DEMI ET QU’IL VIENT DE PRENDRE LA CINQUIèME, APRèS PLUSIEURS REMèDES QUI N’AVAIENT PAS MARCHé.


JACQUES LAMOTHE ’AI AGRANDI LA RUBRIQUE «» ET IL Y PAS MAL DE REMèDES DEDANS. IL Y A CERTAINS REMèDES QU’ON TROUVE AVEC SES PROPRES CAS CLINIQUES OU CEUX DES CONFRèRES, ET IL EST TRèS INTéRESSANT DE LES RETROUVER DANS DES RUBRIQUES TRèS PROCHES COMME «», «», ETC. POUR PETROLEUM, JE TROUVE LOGIQUE CE QUE TU DIS DE LA RECHERCHE DE STABILITé. POUR MOI, LA CONCLUSION DU GéNIE DU REMèDE EST UN PROBLèME DE STRUCTUREîNE DU CARBONE, EN PLEIN MILIEU ENTRE LE CHARBON BRUT ET LE DIAMANT. CE SONT DONC DES GENS QUI RECHERCHENT LEUR IDENTITé. LUI QUI EST AU MILIEU, ENFERMé DANS UNE POCHE SOUS PRESSION, DANS UN éTAT INTERMéDIAIRE DE TRANSFORMATION TRèS LENTE, IL NE SAIT PAS VRAIMENT CE QU’IL VA DEVENIR. ON PEUT EN FAIRE DES EXPLOSIFS COMME DU PLASTIQUE, C’EST–à–DIRE DES CHOSES DANS TOUS LES SENS. IL A DONC EXTRêMEMENT BESOIN DE STRUCTURE, MêME S’IL A BEAU DIRE QU’IL EST ANCIEN PARCE QU’IL PROVIENT DE COQUILLAGES, D’ANIMAUX, DONT IL A QUELQUES BRIBES DE MéMOIRE. C’EST POUR CELA QU’IL Y A CE BESOIN DE STRUCTURE QUE J’AI RETROUVé CHEZ DES ENFANTS TOUJOURS COINCéS QUELQUE PART DANS UNE ATTITUDE. CELA EXPLIQUE AUSSI POURQUOI LES PETROLEUM SONT DES GENS QUI ONT UNE FAUSSE PERSONNALITé, UN FAUX SOI. CE SONT LES RUBRIQUES ««ôLE», ETC. ILS CHERCHENT à SE DONNER UN AIR, à SE DONNER UN GENRE, EN FAISANT SEMBLANT, ETC.


WILLIAM SUERINCK é à UNE éPOQUE D’EXPLOSIF AU POTENTIEL CONTENU, CELA AVAIT MêME éTé UNE DéFINITION DE PETROLEUM. ON PEUT IMAGINER QUE DANS LA PROBLéMATIQUE DE FOND, IL Y A L’IDéE DE SE PROTéGER DE L’EXPLOSION PARCE QU’ON VOIT BIEN QUE C’EST UN REMèDE QUI DEVIENT AGRESSIF QUAND ON LE DéRANGE. A QUOI SERT CETTE STABILITéêTRE à SE PROTéGER DES MOUVEMENTS INTERNES, DE LA VIOLENCE, DES PULSIONS, PUISQUE C’EST QUAND MêME UNE SUBSTANCE QUI A UN POTENTIEL EXPLOSIF.


MARC BRUNSON éTROLE EST INSTABLE, PHYSIQUEMENT ET CHIMIQUEMENT’IL EST LIQUIDE ET CHIMIQUEMENT PARCE QU’IL PEUT S’ENFLAMMER, EXPLOSER.




Parfum et étoile


PHILIPPE SERVAIS ’AIME BEAUCOUP CETTE PATIENTE. ELLE EST NéE EN 1919, ELLE A AUJOURD’HUI 85 ANS. ELLE EST GRANDE, MINCE, MAIGRE MêME. QUAND J’OUVRE LA SALLE D’ATTENTE, ELLE EST DANS LE FAUTEUIL PUIS ELLE SE LèVE D’UN COUP, LES JAMBES COMPLèTEMENT ARQUéES, éCARTéES, ET ELLE ARRIVE COMME çA DANS LE CABINET. ON DIRAIT LUCKY LUKE AVEC LES PIEDS EN DEHORS ! ELLE ME FAIT DE LA PEINE. SAVEZ–VOUS POURQUOI’EST UNE ANCIENNE DANSEUSE éTOILE DE L’OPéRA DE PARIS. C’EST UNE FEMME ASSEZ FANTASTIQUE, MAIS QUI A UN PROBLèME LOCOMOTEUR IMPORTANT. VOUS SAVEZ QUE LES DANSEURS ET LES DANSEUSES SONT COMPLèTEMENT DéTRUITS PAR LA DANSE. ELLE A FAIT UNE CARRIèRE D’éTOILE DANS LES ANNéES 30–40, PUIS ELLE EST DEVENUE PROFESSEUR. SA VIE EST DONC LA DANSE.
SI ELLE VIENT ME VOIR, C’EST POUR SES GENOUX QUI LA FONT VRAIMENT SOUFFRIRèS MAL CONSTAMMENT. ELLE EST SOUS ANTI–INFLAMMATOIRES, PUIS ELLE ARRêTE PARCE QUE çA LUI DONNE DES ULCèRES D’ESTOMAC. SI ELLE VIENT ME VOIR, C’EST AUSSI PARCE QU’ELLE A UN AUTRE PROBLèMEéES MALGRé DES TAS D’ANTIBIOTIQUES, ETC. ELLE SE CONFIE DIFFICILEMENT à MOI PARCE QU'ELLE A PEU FRéQUENTé LES MéDECINS, EST EXTRêMEMENT PUDIQUE ; IL ME FAUDRA QUELQUE TEMPS POUR L’AMADOUER. C’EST UNE TRèS, TRèS GRANDE éMOTIVEéTé LA DéSTABILISE. UN DéTAILèRE éTAIT CAPITAINE AU LONG COURS.
AVANT DE REVENIR SUR DES CHOSES PLUS IMPORTANTES, PRéCISONS QUELQUES SYMPTôMES. ELLE EST BIEN à LA MER ET ELLE ESSAYE D’Y ALLER LE PLUS POSSIBLE, D’AILLEURS ELLE MANGE DES KILOS DE SEL. J’EXAGèRE, MAIS ELLE RESALE SYSTéMATIQUEMENT TOUT. ELLE DORT MAL PARCE QU’ELLE A PEUR, PARCE QUE TOUT DANS LA VIE EST SUJET à PEUR. ELLE A DES ANGOISSES, ELLE EST ANGOISSéE POUR SON ENTOURAGE. SON MARI, LUI, A 89 ANS. IL EST ENCORE VAILLANT MAIS IL A UN GROS PROBLèME CARDIAQUE, DONC IL PEUT MOURIR D’UN INSTANT à L’AUTRE. COMME TOUTE MèRE, ELLE EST ANGOISSéE POUR SES ENFANTS ET PETITS–ENFANTS, LESQUELS N’ONT PAS DE PROBLèME MAJEUR, MAIS ELLE EST TRèS ANGOISSéE PAR LA MORT. JE TROUVE TRèS IMPORTANT DE POUVOIR AIDER LES VIEILLARDS DANS LEURS DERNIERS MOMENTS. ELLE VIT HANTéE PAR LA MORT. ELLE ME DIT«’UNE SECONDE à L’AUTRE, çA VA, MAIS LA DéGRADATION, C’EST INSUPPORTABLE.» NON SEULEMENT LA DéGRADATION, MAIS LE FAIT DE DEVOIR êTRE SIMPLEMENT AIDéE LUI EST INSUPPORTABLE.
CE COUPLE HABITE DEPUIS TRèS LONGTEMPS DANS LE 13E ARRONDISSEMENT. A L’éPOQUE, LE 13E ARRONDISSEMENT éTAIT UN PEU PROVINCIAL, SYMPATHIQUE, MAIS ILS SOUFFRENT TOUS LES DEUX, ELLE DE MANIèRE PLUS VIRULENTE QUE LUI, DE L’ENVIRONNEMENT ACTUEL QUI EST CE QU’IL EST, ON SAIT QUE C’EST DEVENU LE QUARTIER CHINOIS. ILS NE SE SENTENT PLUS CHEZ EUX, MAIS ON NE DéMéNAGE PAS à 85 OU 89 ANS. C’EST VOUS DIRE QU’ELLE DRAMATISE TOUT, QU’ELLE EST ANXIEUSE POUR TOUT, ET CELA TOURNE TOUJOURS, DE PRèS OU DE LOIN, AUTOUR DE LA MORT, DE LA SIENNE ET SURTOUT DE CELLE DE SES PROCHES. COMME BEAUCOUP D’ARTISTES, C’EST UNE TRèS GRANDE éMOTIVE. UNE ALTERCATION AVEC QUELQU’UN ET ELLE BROIE DU NOIR PENDANT DES JOURS. ELLE NE SUPPORTE PAS QU’ON FASSE DU MAL AUX ANIMAUX, ELLE A DONC UNE PASSION POUR LES ANIMAUX SANS QUE CELA SOIT NéVROTIQUE. EN SOCIéTé, ELLE APPARAîT COMME QUELQU’UN DE GAI, QUI DONNE LE CHANGE, QUI A DE LA CONVERSATION. C’EST UNE INTELLECTUELLEéCU AVEC SON MARI DANS L’AMBIANCE SAINT GERMAIN–DES–PRéS DE L’éPOQUE. ELLE A CONNU LES GRANDS, SARTRE ET LES AUTRES. ELLE FAISAIT PRESQUE PARTIE DE LA BANDE, ELLE éTAIT LA DANSEUSE. 
C’EST QUELQU’UN QUI INTéRIORISE TOUT, QUI PARLE LE MOINS POSSIBLE DE SES éMOTIONS. ELLE NE VEUT PAS ENNUYER LES AUTRES«», ME DIT–ELLE. D’AILLEURS, ELLE S’EST FAITE OPéRER D’UN CANCER DE L’UTéRUS DIX ANS AUPARAVANT ’AI CONNUE EN 1994 ET ELLE A éTé OPéRéE EN 1984 ’A SU, PAS MêME SON MARI. ELLE NE VOULAIT PAS LUI FAIRE «çA», ELLE AVAIT DONNé COMME PRéTEXTE UNE PETITE OPéRATION BANALE. ELLE ME DIT QU’EN FAIT, DéJà ENFANT, ELLE AVAIT PEUR DE LA MORT, DONC CE N’EST PAS NOUVEAU.
ELLE EST TRèS ALTRUISTE, A TENDANCE à SE SACRIFIER DE MANIèRE PRESQUE EXCESSIVE POUR LES AUTRES. ELLE FAIT PASSER LES AUTRES AVANT ELLE. IL FAUT DIRE QU’ELLE EST TELLEMENT COMPATISSANTE…
A L’IDéE DE VENIR EN CONSULTATION CHEZ LES MéDECINS, MêME CHEZ MOI, ELLE ME L’AVOUERA, ELLE EST TERRORISéE. D’AILLEURS JE NE LUI PRENDS PAS LA TENSION EN DéBUT DE CONSULTATION, CELA NE SERT à RIEN PARCE QU’ELLE EST à 18. EN FAIT ELLE EST TERRORISéE DEPUIS SON CANCER PARCE QUE CONSULTATIONS ET MéDECINS éGALENT MORT. FACILEMENT DANS LA CULPABILITé, ELLE ME RéPèTE TOUJOURS«»
J’AI MIS BIEN SûR UN MOMENT à TROUVER LE REMèDE. ELLE A REçU, VOUS VOUS EN DOUTEZ, NATRUM MURIATICUM QUI LUI FERA DU BIEN ET QUI TEMPORAIREMENT RéSOUDRA SES PROBLèMES. 
QUAND ELLE EST TROP ANXIEUSE, ELLE FAIT DES SALVES D’EXTRASYSTOLES QU’ELLE VIT TRèS MAL. C’EST EXTRêMEMENT DéSAGRéABLE, EXTRêMEMENT ANGOISSANT POUR ELLE. OBJECTIVEMENT, ELLE A BEAUCOUP D’EXTRASYSTOLES ’EST PAS GRAVE D’APRèS LE CARDIOLOGUE éES, C’EST UN AUTRE PROBLèME QU’ELLE A, à DES MAUX D’ESTOMAC, DES CRAMPES VIOLENTES, DES "NœUDS" AU PLEXUS EXTRêMEMENT DOULOUREUX. 
«à L’INTéRIEUR, JE NE VEUX ENNUYER PERSONNE.» 
ELLE EST SENSIBLE AU MONDE EXTéRIEUR, MêME PHYSIQUEMENT. «éTARADES D’UNE MOTO OU LA MUSIQUE DANS UN MAGASIN.» 
ELLE MANIFESTE AUSSI BEAUCOUP D’INDIGNATION QUI TOURNE TOUJOURS AUTOUR DE LA COURTOISIE, DE LA POLITESSE. CE QUI LA GêNE LE PLUS CHEZ LES CHINOIS QU’ELLE CôTOIE MAINTENANT DANS LE 13E,’EST QU’ON NE LUI DISE PAS BONJOUR DANS L’ASCENSEUR. POUR ELLE, C’EST INSUPPORTABLE "LES GENS MAL éLEVéS". ELLE N’EST PAS DU GENRE "’éTAIT MIEUX QUE MAINTENANTéTé COMME çA. ET, COMME UN LEIT–MOTIV,’UN CERTAIN TEMPS DE CONSULTATION. 
JE LUI DONNERAI IGNATIA. TOUT CELA FAIT DU BIEN… TEMPORAIREMENT. A UN MOMENT DONNé, ELLE MANIFESTE UNE TELLE RéVOLTE QUE JE LUI DONNERAI AUSSI STAPHYSAGRIA. ET TOUJOURS«çON J’AI QUATRE–VINGTS ANS, JE VAIS MOURIR.» ELLE LE DIRA AUSSI AUTREMENT«» ELLE ME PARLE DE SES RéBELLIONS ET JE ME SOUVIENS DE CETTE CONSULTATION Où JE L’AI LAISSéE PARLER, PARCE QUE VISIBLEMENT ELLE AVAIT BESOIN DE VIDER SON SAC. ELLE ME REPARLE DU TEMPS Où ELLE éTAIT EN INTERNAT, ADOLESCENTE, CHEZ LES BONNES SœURS, ET DE TOUT CE QUE LES BONNES SœURS LUI ONT FAIT SUBIR AINSI QU’à SES CAMARADES. Là ENCORE, ELLE EST PRêTE à MONTER AU CRéNEAU ET EST PRISE DE COLèRE RIEN QU'EN EN PARLANT.
JE L’ENVOIE CHEZ UN TRèS BON PODOLOGUE POUR QU’IL ESSAIE DE STABILISER COMME IL PEUT SON éQUILIBRE POSTURAL. ELLE EST DéSESPéRéE D’êTRE OBLIGéE D’ALLER CHEZ UN PODOLOGUE. DèS CE MOMENT–Là, C’éTAIT IL Y A DE NOMBREUSES ANNéES, ELLE COMMENCE à AVOIR UN AUTRE LEITMOTIV QUI EST«’AI PAS ENVIE D’êTRE HANDICAPéE. LE JOUR Où CELA N’IRA PLUS, JE VOUS LE JURE, DOCTEUR, JE NE SUIS PAS DéPRESSIVE MAIS JE ME FICHERAI EN L’AIR.» ELLE COMMENCE à AVOIR BEAUCOUP DE PENSéES SUICIDAIRES AVEC, POUR THèME, LE FAIT DE POUVOIR RESTER INDéPENDANTE OU PAS, ET SURTOUT CELUI D’ENNUYER OU NON SON ENTOURAGE. 
SON INDIGNATION PEUT PORTER SUR LES SUJETS PLUS DIVERS. COMME C’EST QUAND MêME UNE INTELLECTUELLE ET QU’ELLE A VéCU LES GRANDES ANNéES DE RéFLEXION EXISTENTIALISTE, ELLE EST TRèS POLITISéE. «û ME RETENIR UNE FOIS’AVAIS JETé UN OBJET SUR LA TéLéVISION.» ON AURA DE GRANDES CONVERSATIONS SUR L’ART, PARCE QU’ELLE AIME PARLER D’ART, MAIS, AUTANT ELLE AIME L’ART MODERNE, AUTANT ELLE TROUVE QU’IL Y A BEAUCOUP DE GENS QUI SE FICHENT DU MONDE. 
ET ON EN REVIENT TOUJOURS SOIT à«à PERSONNE», SOIT à«’AI VRAIMENT ENVIE DE ME FICHER EN L’AIR.» JE LUI RéPONDS«’ACCORD, VOUS MARCHEZ UN PEU DIFFICILEMENT, VOUS AVEZ MAL AUX GENOUX. POUR LES EXTRASYSTOLES ET LES NœUDS à L’ESTOMAC, JE N’AI PAS ENCORE TROUVé LE MIEUX, MAIS DéJà, J’ARRIVE à VOUS APAISER.» ELLE AJOUTE«à 85 ANS, CELA PEUT ARRIVER ’AI ENVIE DE ME FICHER EN L’AIR.»
«çON, ME DIT–ELLE, C’éTAIT MAL PARTI DèS LE DéPART PUISQUE, à QUATRE ANS, MA MèRE ME DISAIT“ON NE TE VOULAIT PAS. J’AI PRIS DU POISON POUR NE PAS T’AVOIR” ET “TU AS TOUJOURS éTé MOCHE”. ALORS, VOUS COMPRENEZ, LES AUTRES C’EST PLUS IMPORTANT QUE MOI. MOI, çA N’A PAS D’IMPORTANCE.» LE PèRE éTAIT DUR, AUTORITAIRE, COMME SOUVENT LES PèRES à L’éPOQUE, UN PEU DISTANT, ET ELLE AVAIT UNE SœUR, ELLE, TRèS GâTéE ET MéCHANTE AVEC ELLE. C’éTAIT LA GRANDE SœUR, LA SEULE AUTORISéE à EXISTER. «èS LE DéPART, ME DIT–ELLE, JE SAVAIS QUE J’éTAIS MOINS BIEN QUE LES AUTRES ET C’EST POUR CELA QUE J’AI VOULU êTRE DANSEUSE éTOILE.» CELA A éTé SA THéRAPEUTIQUE, SA SOLUTION.
UNE CHOSE ME GêNE CHEZ CETTE PATIENTE, ET QUI GêNE AUSSI MA SECRéTAIRE, C’EST QU’ON EST OBLIGé D’AéRER LA SALLE D'ATTENTE DèS QU’ELLE Y EST PASSéE PARCE QUE ELLE PUE. C’EST DOMMAGE POUR ELLE, C’EST TRISTE, C’EST DRAMATIQUE, MAIS, JE L’AVOUE, JE N’AI JAMAIS OSé LUI EN PARLER. JE PENSE QU’ELLE N’EN EST PAS CONSCIENTE. ELLE PUE LA PIRE ODEUR DE TRANSPIRATION, LA PIRE ODEUR CORPORELLE. ON EST OBLIGé D’AéRER TOUT, SALLE D’ATTENTE, CABINET, ETC., ET JE M’EXCUSE AUPRèS DU PATIENT SUIVANT.
UNE FOIS LE BON REMèDE DONNé, ELLE EST TRANSFORMéE, ELLE NE PUE PLUS, ELLE N’A PLUS D’ODEUR, ELLE N’A PLUS ENVIE DE SE SUICIDER, ELLE N’A PLUS DE CYSTITES ET, JE N’ESPéRAIS PAS L’OBTENIR, ELLE N’A PLUS MAL AUX GENOUX. VU LA POSITION DE SES GENOUX, JE PENSAIS QUE C’éTAIT IRRéMéDIABLE. TOUT VA MIEUX, ELLE A RETROUVé LE MORAL, LA MORT EST PLUS DISTANTE. QUEL REMèDE PROPOSEZ–VOUS


MICHEL ZALA ôTé INTéRIORISé, NE PARLANT PAS D’ELLE–MêME, ET LA PEUR DE LA MORT, JE VAIS FAIRE UN COMBINéNATRUM ARSENICOSUM.


PHILIPPE SERVAIS ’EST UNE IDéE GéNIALE QUE JE N’AI PAS EUE


MARIE–BENEDICTE HIBON SUR LA PEUR ABSOLUE D’êTRE UN FARDEAU, DE PESER SUR L’ENVIRONNEMENT, D’êTRE HANDICAPéE ET LA PEUR DE LA MORT, J’AURAIS DONNé RAPHANUS.


PHILIPPE SERVAIS ’EST UN REMèDE QUE JE NE CONNAIS PAS BIEN, JE N’AI PAS D'IDéE à CE PROPOS.

AGNèS DUPONT ôTé RéVOLTé, J’AVAIS PENSé à CAUSTICUM.


PHILIPPE SERVAIS ’AI FAILLI LUI DONNER CAUSTICUM.


JACQUES LAMOTHE ’ESSAIERAIS COLCHICUM.


PHILIPPE SERVAIS ’EST VRAI QU’IL Y A DES SYMPTôMES D’APPEL DE COLCHICUMèRETé DES AUTRES…


JEAN–MARIE DESCHAMPS ET WILLIAM SUERINCK à PSORINUM.


PHILIPPE SERVAIS ’EST UN BON DUO, C’EST UN CAS PSORINUMéES J’AVAIS PRéSENTé AUSSI LE CAS D’UNE VIELLE DAME. C’éTAIT UN CAS DE PEMPHIGUS DU VIEILLARD, UN CAS TRèS DRAMATIQUE QUI AVAIT éTé GUéRI PAR PSORINUM. EN FAIT, MARC A TRèS BIEN RéSUMé LA THéMATIQUE DE PSORINUM’EST LE SENTIMENT D’êTRE UN CHIEN GALEUX. IL A CETTE EMPREINTE DE LA GALE ET VIT DONC AVEC CETTE ESPèCE DE SOUILLURE  SUR LE CORPS ET DANS L’âME. TOUTE LA PROBLéMATIQUE DE PSORINUM, QUI EST Né INFâME, SOUILLé, QUI N’EST RIEN, QUI EST UN CHIEN GALEUX, C’EST JUSTEMENT«». IL METTRA DONC EN EXERGUE LES NOTIONS DE RESPECT, DE DIGNITé, DE SERVICE DE L’AUTRE, ET MêME, DANS LE SENS SYMBOLIQUE, DE PROPRETé ET DE PROPRETé D’âME. CHEZ CETTE FEMME, NOUS AVONS TOUT çA.
MICHEL ZALA 


PHILIPPE SERVAIS PSORINUM LA PEUR DE LA MORT EXISTE.


MARC BRUNSON ’EST UN DES PLUS GRANDS DéPRIMéS.


DENIS LAFORGUE éPRESSION ET PEUR DE LA MORT NE SONT PAS LA MêME CHOSE.


PHILIPPE SERVAIS ’EST PAS DéPRIMéE, MAIS RéACTIONNELLEMENT DéPRESSIVE.


DENIS LAFORGUE ’EST PAS MAJEURE CHEZ PSORINUM.


PHILIPPE SERVAIS ’AI PAS REGARDé, MAIS N’EST–ELLE PAS AU 2èME DEGRé


MARC BRUNSON PSORINUM VA ESSAYER DE CACHER SA MALADIE. IL Y A TROIS RUBRIQUES QUE JE METS TOUJOURS ENSEMBLE QUAND JE DOIS PRéSENTER PSORINUM AU COURS DES éTUDIANTS, CE SONT«’ALLER PLUS MAL», «éLIORATION QUI PRéCèDE UNE AGGRAVATION» ET «éLIORéE COUCHé.» C’EST LA NéGATION DE SA PROPRE MALADIE.
LORSQU’ON A UN VEAU QUI FAIT UNE PNEUMONIE GRAVE ET QUI DEVRAIT êTRE INCAPABLE DE SE COUCHER, MAIS QUI RESPIRE MIEUX COUCHé, C’EST UNE NéGATION DE SA MALADIE ET SOUVENT, PSORINUM EST LE REMèDE.
IL Y A SURTOUT CETTE PETITE RUBRIQUE «» QU’EN RéALITé IL FAUT PRENDRE EN LA RETOURNANT COMPLèTEMENT à L’ENVERS. CE N’EST PAS «éSESPèRE DE SE GRATTER» PARCE QU’IL A DES éRUPTIONS TANT ET PLUS SUR LE CORPS, MAIS TOUT LE CONTRAIREéSESPèRE DE SE GRATTER ALORS QU’IL N’A QU’UNE TOUTE PETITE TACHE, ET IL A SURTOUT PEUR QU’ON VOIE CETTE TACHE PARCE QUE, SI ON LA VOIT, C'EST, POUR LUI, LA PREUVE QU’IL EST EFFECTIVEMENT UN CHIEN GALEUX, QU’IL A BIEN CETTE GALE EN QUESTION. CETTE DAME–CI QUI CACHE SON OPéRATION DE L’UTéRUS JUSQU’à SON MARI, C’EST, à MES YEUX, TOUT à FAIT DANS LA MêME DéMARCHE, C’EST CACHER SA MALADIE POUR LA NIER.


PHILIPPE SERVAIS ôME QUE VOUS NE CONNAISSEZ PEUT–êTRE PAS. REGARDEZ à «éES SUICIDAIRES ». CELA VIENT, JE CROIS, DE ROGER MORRISON.


JEAN–MARIE TRIBOUILLARD PSORINUM QUE JE NE CONNAIS PAS ET DONT TU PARLES BEAUCOUP’ASPECT COMPASSIONNEL, CETTE ANXIéTé POUR LES AUTRES à CE POINT–Là, CETTE ANXIéTé POUR LA FAMILLE, LE CôTé HYPERSENSIBLE… TU AS COMMENCé PAR NATRUM MURIATICUM, ON AURAIT PU PENSER AUSSI à NATRUM PHOSPHORICUM. JE SUIS UN PEU éTONNé DE CET ASPECT DE COMPASSION QU’ON NE CONNAîT PAS.


PHILIPPE SERVAIS ’EST POUR CELA QUE J’AI HéSITé ET QUE JE L’AURAIS PEUT–êTRE DONNé PLUS TôT S’IL N’Y AVAIT PAS EU çA. MAIS JE PENSE QUE C’EST RéACTIONNEL, JE NE PENSE PAS QUE CE SOIT FONDAMENTAL CHEZ PSORINUM. SIMPLEMENT, IL Y A UN TEL SENTIMENT D’INDIGNITé QU’IL NE PEUT QUE S’OCCUPER DES AUTRES ET VOIR LES AUTRES COMME PLUS IMPORTANTS QUE LUI. JE PENSE QU’IL Y A QUELQUE CHOSE DE L’ORDRE DE L’ARTISTE éMOTIF. J’AI REMARQUé QUE LE SYMPTôME «» («») PEUT NOUS PIéGER éNORMéMENT PARCE QU’ON A TENDANCE à CONFONDRE LA VRAIE COMPASSION AVEC UNE GRANDE éMOTIVITé. PAR EXEMPLE, S’IL Y A QUELQU’UN QUI EST COMPLèTEMENT COMPASSIONNEL EN APPARENCE, C’EST BIEN LACHESIS, ET DIEU SAIT COMBIEN ON PEUT RELATIVISER LA CHOSE ET MêME EN DOUTER.


WILLIAM SUERINCK ’AVAIS PAS NON PLUS CETTE NOTION CHEZ PSORINUM, MAIS JE PENSE à LEPROMINIUM, QUI EST UN REMèDE QU’ON POURRAIT FINALEMENT ASSIMILER PUISQUE DANS LA GALE ET LA LèPRE IL Y A CETTE ESPèCE DE PUANTEUR, DE REJET, ET LEPROMINIUM EST UN DES PLUS «», UN DES PLUS AFFECTUEUX. JE PENSE QUE CES REMèDES QUI SONT TRèS TOUCHéS AU NIVEAU DE L’IMAGE CORPORELLE SOUFFRENT TELLEMENT DANS LEUR CHAIR QUE PROBABLEMENT ILS PEUVENT AVOIR DE LA COMPASSION.


MARC BRUNSON éTONNEMENT, C’EST UN REMèDE QUE JE PRESCRIS TROIS FOIS PLUS EN AIGU QU’EN CHRONIQUE. LA MAJORITé DE MES PRESCRIPTIONS DE PSORINUM SONT DES PRESCRIPTIONS EN AIGU ET, EN BOVINS, SUR DES PNEUMONIES.


UNE INTERVENANTE 


MARC BRUNSON ’EST PAS QUE SUR DES PNEUMONIES, MAIS JE DOIS CERTAINEMENT AVOIR PAS LOIN DE DIX DOSSIERS DE PSORINUM EN AIGU, DONT DEUX OU TROIS PNEUMONIES, ET IL Y AUSSI DES PNEUMONIES CHEZ DES COPAINS VéTOS. IL FAUT DIRE QUE SOUVENT DES éTUDIANTS TéLéPHONENT EN DISANT«’AI UN VEAU QUI A CECI OU CELA.» QUAND ILS ONT SIX OU SEPT ANS D’HOMéOPATHIE, ILS NE LE FONT PLUS, MAIS QUAND ILS SONT EN PREMIèRE OU EN DEUXIèME, VOIRE EN TROISIèME ANNéE, ILS SONT PARFOIS DEVANT TELLE OU TELLE SITUATION ET ILS ME DONNENT UN COUP DE FIL EN DISANT«’EST–CE QUE TU FERAIS à MA PLACE, J’AI CECI ET CELA, ETC.» JE LEUR RéPONDS«….» POUR MA PART, J’AI PRESCRIT PLUS PSORINUM SUR DES AIGUS QUE SUR DES CHRONIQUES, ET DANS LES AIGUS, SUR DES PNEUMONIES ET SUR DES DIARRHéES. UN CONFRèRE AVAIT FAIT UNE PRéSENTATION DE PSORINUM SUR DES ANGINES RéCIDIVANTES.


CHANTAL CHEMLA ’EST–CE QUI TE FRAPPE EN AIGU COMME ATMOSPHèRE


MARC BRUNSON ’ABATTEMENT ET L’AMéLIORATION COUCHé QUI EST COMPLèTEMENT INHABITUELLE. IL N’Y A QU’UNE DOUZAINE DE REMèDES DANS CETTE RUBRIQUE. QUAND JE L’AI, LE PREMIER REMèDE AUQUEL JE PENSE EST PSORINUM.


EVELYNE CAPUANO ’AI DONNé CE REMèDE POUR DES PROBLèMES DE GINGIVITE ET DE MOBILITé DENTAIRE. EN DISCUTANT AVEC LA PATIENTE, ELLE N’AVAIT PAS SPéCIALEMENT PEUR DE LA MORT MAIS ELLE SE SENTAIT COUPABLE D’EXISTER.















APRÈS–MIDI DU 10 SEPTEMBRE





Kiara té son diagnostic


MARC BRUNSON é LABRADOR BEAUCERON FEMELLE, Né LE 7 NOVEMBRE 2002. LA PROPRIéTAIRE EST UNE PERSONNE QUE JE CONNAIS’EST UNE PARENTE DE LA FEMME DE MON COUSIN DONT JE SUIS TRèS PROCHEèS PROCHE PARCE QUE JE N’AI PAS DE FRèRES NI DE SœURS, MA FEMME NON PLUS, DONC NOTRE FAMILLE EST TRèS RéDUITE ET IL Y A UN COUSIN OU DEUX DONT ON EST PLUS PROCHE. CE COUSIN EST MARIé ET LA DAME EN QUESTION FAIT PARTIE DE LA FAMILLE DE LA COUSINE PAR ALLIANCE. VOUS VOULEZ QUE JE RECOMMENCE OU VOUS AVEZ COMPRIS
CELA DéMARRE AU TéLéPHONE, LE 20 FéVRIER 2004. J’AVAIS EU UN COUP DE FIL LA VEILLE QUI M’AVAIT PERTURBé PARCE QUE J’AVAIS TOUT DE SUITE EU L’IMPRESSION QU’ON éTAIT PASSé à CôTé D’UN DIAGNOSTIC SéVèRE, PARFOIS DIFFICILE à POSER EN MéDECINE VéTéRINAIRE. ON VEUT OPéRER CE CHIEN D’UNE HERNIE DISCALE CERVICALE, MAIS CE QUI ME PARAîT BIZARRE, C’EST QU’IL SE BALADE AVEC PLUS DE 40° C DE FIèVRE AVEC UNE HERNIE DISCALE CERVICALE. DE L’HYPERTHERMIE AVEC UNE HERNIE DISCALE, JE TROUVE CELA DOUTEUX COMME DIAGNOSTIC, SURTOUT QUE C’EST APPARU BRUTALEMENT SUR UN CHIEN DE QUINZE MOIS. DES HERNIES DISCALES CHEZ DES CHIENS DE QUINZE MOIS, ON N’EN VOIT PAS SOUVENT° C DE FIèVRE, ON N’EN VOIT PAS SOUVENT. MAIS LE SPéCIALISTE QUI DOIT OPéRER LE CHIEN A CONFIRMé LE DIAGNOSTIC DU RADIOLOGUE ET CELUI DU VéTéRINAIRE GéNéRALISTE. A MON AVIS, ILS ONT TOUS CONFIRMé DES âNERIES. QUAND ON ME RACONTE çA AU TéLéPHONE, JE DEMANDE à LA DAME SI LE CHIEN N’A PAS FAIT DES ENNUIS URINAIRES UNE QUINZAINE DE JOURS AVANT D’AVOIR CES PROBLèMES. «çU DES GOUTTES ET DES ANTIBIOTIQUES.» EN RéALITé, ON DéCRIT EN MéDECINE VéTéRINAIRE DES DISCOSPONDYLITES, C’EST–à–DIRE DES INFECTIONS DES DISQUES INTERVERTéBRAUX, QUI SONT PRESQUE TOUJOURS PRéCéDéES D’INFECTION URINAIRE ET QUI, ICI MANIFESTEMENT, ONT éTé PRéCéDéES D’UNE CONJONCTIVITE PURULENTE.
LA DAME ME DEMANDE S’IL FAUT L’OPéRER ET JE LUI DIS«êTEMENT, JE PENSE QUE NON. JE VOUDRAIS VOIR LE CHIEN DEMAIN, MAIS D’APRèS CE QUE VOUS ME RACONTEZ AU TéLéPHONE, POUR MOI IL Y A UNE ERREUR DE DIAGNOSTIC QUI ME PARAîT FONDAMENTALE. J’AI L’IMPRESSION, SI CELA SE CONFIRME DEMAIN à LA CONSULTATION, QU’ON EST PASSé COMPLèTEMENT à CôTé DU DIAGNOSTIC.» EFFECTIVEMENT, QUAND JE VOIS LE CHIEN LE LENDEMAIN, IL EST à PLUS DE 40° C DE FIèVRE. IL HURLE DE DOULEUR, LE MOINDRE MOUVEMENT LUI ARRACHE DES CRIS. IL NE PEUT PLUS BOUGER, IL EST CALé. POUR MOI, C’EST TYPIQUEMENT UNE DISCOSPONDYLITE ET JE DIS«’OPèRE PAS, ON VA SE LANCER DANS UN TRAITEMENT HOMéOPATHIQUE.» JE SAIS, POUR EN AVOIR SOIGNé UNE AUPARAVANT, QU’ON A AFFAIRE à UN FAUX AIGU. BIEN ENTENDU, IL Y A 99 CHANCES SUR 100 POUR QUE CE SOIT UN REMèDE DE FOND QU’IL FAILLE TROUVER POUR LE SORTIR DE Là. MAIS POUR EN AVOIR RéUSSI UNE AU PREMIER COUP, IL Y A QUELQUES ANNéES, JE ME SUIS DIT QUE SI ON EN A RéUSSI UNE, POURQUOI PAS UNE DEUXIèME’EST à PHILIPPE QUE JE DEVRAI LE RéSULTAT PARCE QUE C’EST LUI QUI, IL Y A DE NOMBREUSES ANNéES, M’A DONNé LA CLé DE CE REMèDE. JE VOUS RACONTE LE CAS. CE N’EST PAS DU TOUT TROUVé AU RéPERTOIRE, MAIS PAR CONNAISSANCE DU MéDICAMENT.
C’EST UNE FEMELLE BEAUCERON LABRADOR NéE EN NOVEMBRE 2002 ET NOUS SOMMES EN FéVRIER 2004. TOUT D’ABORD, ELLE EST TRèS FINE. LA PREMIèRE PHRASE DE LA CONSULTATION, C’EST QU’ELLE N’A PAS ENCORE éTé EN CHALEURS. ELLE A QUINZE MOIS ET L’âGE NORMAL EST DE HUIT, NEUF MOIS. JE LA VOIS DANS LE CABINET DE CONSULTATION ET MA PREMIèRE REMARQUE PERSONNELLE EST QU’ELLE EST TRèS… PUIS JE BARRE TRèS ET J’éCRIS TROP … OBéISSANTE. ELLE L’A ACHETéE DANS UNE ANIMALERIE. ELLE A EU UNE HERNIE OMBILICALE QUI A éTé OPéRéE, ELLE A EU TOUS SES VACCINS NORMALEMENT. DANS LES ANTéCéDENTS, QUINZE JOURS AVANT CET éPISODE, IL Y A LA CONJONCTIVITE PURULENTE SOIGNéE AUX ANTIBIOTIQUES.
«éPISODE–CI A COMMENCé IL  Y A QUATRE JOURS. ELLE NOUS A ACCUEILLIS AVEC LA BOUTEILLE EN PLASTIQUE DANS LA GUEULE, ELLE SE TENAIT TOUTE RAIDE ET ELLE CRIAIT DèS QU’ELLE PLIAIT LA TêTE. ON VA CHEZ LE VéTéRINAIRE° C.»
LA NORMALE EST DE 38,5–39° C. ELLE REçOIT DES ANTI–INFLAMMATOIRES PLUS UN AUTRE MéDICAMENT, ON NE SAIT PAS CE QUE C’EST. PIRE LE LENDEMAIN° C. DES RADIOS SONT FAITES PAR UN VéTéRINAIRE RADIOLOGUEéBRAUX SONT TASSéS. EN RéALITé, IL VOYAIT UN TASSEMENT ENTRE C2 ET C3, MAIS J’AI CHERCHé AUTRE CHOSE ET, EN RéALITé, UNE TACHE D’OSTéONéCROSE EST DéJà VISIBLE ENTRE C6 ET C7 QU’ILS N’ONT PAS REPéRéE. ILS CHERCHAIENT AUTRE CHOSE, ILS NE CHERCHAIENT PAS DE TACHE D’OSTéONéCROSE ET ILS NE L’ONT PAS VUE. ELLE N’EST PAS éNORME, MAIS ELLE EST VISIBLE. ELLE MANGEAIT ET ELLE BUVAIT NORMALEMENT MALGRé SA TEMPéRATURE.
ELLE EST HABITUELLEMENT TRèS VIVE, ELLE NE PENSE, AU CLUB D’éDUCATION, QU’à JOUER AVEC LES AUTRES CHIENS. MAINTENANT, ELLE EST EXTRêMEMENT CALME. AUJOURD’HUI, ELLE A REGARDé LE CHAT MAIS ELLE N’A PAS OSé BOUGER. ELLE ADORE JOUER AVEC LE CHAT, ELLE AURAIT VOULU Y ALLER, MAIS ELLE N’OSAIT PLUS BOUGER. HABITUELLEMENT, ELLE COURT éNORMéMENT DANS LE JARDIN APRèS LES VOITURES, ELLE FAIT L’ALLER–RETOUR LE LONG DE LA HAIE APRèS LES PASSANTS, LES VOITURES, ETC. FINIêTRE DEHORS, MêME SOUS LA PLUIE. ELLE EST TRèS JOUETTE (BELGICISME POUR JOUEUSE), ESPIèGLE. ELLE COURT APRèS LES VéLOS, LES BALLONS, LES ENFANTS. ELLE N’EST PAS DU TOUT AGRESSIVE, SAUF QUAND ON L’A MANIPULéE MERCREDI DERNIER, TRèS SOCIABLE AVEC LES GENS AINSI QU’AVEC LES AUTRES CHIENS, EXTRêMEMENT TêTUE.
«’AI STAGNé CINQ FOIS AU NIVEAU 1A AU CLUB D’éDUCATION, DIT LA PROPRIéTAIRE, à LA MAISON, ASSIS–COUCHé PASSAIT SANS PROBLèME’éDUCATION, PAS QUESTION, ELLE NE VOULAIT PAS, C’éTAIT IMPOSSIBLE.» AU BOUT D’UNE LUNE (BELGICISME POUR AU BOUT D’UN TEMPS) ELLE FAIT ENCORE UNE FOIS OU L’AUTRE PIPI, LA PROPRETé N’EST PAS TOTALEMENT ACQUISE. ELLE AIME TOUT, ON L’APPELLE PARFOIS “GROSSE BOUFFE”. ELLE EST MINCE BIEN QU’ELLE MANGE BEAUCOUP, N’A AUCUNE AVERSION ALIMENTAIRE. ELLE REçOIT PAS LOIN DE 500 G DE CROQUETTES PAR JOUR, ELLE BOIT UN LITRE ET DEMI, CE QUI ASSEZ PEU PAR RAPPORT AUX CROQUETTES, MAIS C’EST ENCORE DANS LES NORMES. LA CROISSANCE S’EST PASSéE NORMALEMENT. ELLE ADORE, ET C’EST TOUT à FAIT NATUREL, ALLER MANGER CE QU’ON DISTRIBUE AUX OIES ET AUX POULES, MAIS PARFOIS, C’EST TELLEMENT AVARIé QUE çA LUI DONNE MAL AU VENTRE, ALORS ELLE PLEURE, ELLE A DES COLIQUES. ELLE A PEUR DES CAMIONS.
«êTRE PRèS DE NOUS, MAIS LE LIVING LUI EST INTERDIT. ELLE ADORE LA PROMENADE, L’EAU, LA PLUIE. ON A DES DIFFICULTéS à LA RéCUPéRER. PAR CONTRE, LE FROID NE LUI PLAîT PAS. S’ASSEOIR OU SE COUCHER AU CLUB SUR L’HERBE MOUILLéE, C’EST HORS DE QUESTION.»
JE DEMANDE«» ON ME RéPOND«»
«éMININS PARCE QU’ELLE EST PLUS IMPRESSIONNéE.»
ELLE EST TRèS ATTACHéE à SA PROPRIéTAIRE.
J’AI FAIT DONNER UN REMèDE TROIS FOIS LE PREMIER JOUR, TROIS FOIS LE DEUXIèME JOUR, TROIS FOIS LE TROISIèME JOUR, ET PUIS ARRêTER. LE TROISIèME JOUR, LA TEMPéRATURE EST NORMALE ET LES DOULEURS SONT à PEU PRèS RéDUITES à RIEN DU TOUT. A VOUS DE JOUER
SOPHIE ROBINNE ’ELLE EST FINE, QU’ELLE N’A PAS ENCORE SES CHALEURS, ET LA RAIDEUR AU NIVEAU DU COU, J’AVAIS PENSé à CALCAREA PHOSPHORICA.


MARC BRUNSON ’EST LE REMèDE QUE J’AVAIS DONNé à LA PREMIèRE DISCOSPONDYLITE QUE J’AVAIS SOIGNéE, MAIS IL EST VRAI QUE C’EST UNE PRESCRIPTION QUE JE N’AURAIS PAS REJETéE D’EMBLéE. IL Y A UNE CHOSE QUI EST ICI ET QUI N’EST PAS DANS CALCAREA PHOSPHORICA. APRèS, TU DIRAS«».


UNE INTERVENANTE ’ELLE EST TROP OBéISSANTE


MARC BRUNSON ’EST L’EFFET QUE çA M’A FAIT POUR UN CHIEN DE QUINZE MOIS, CE QUE J’AI VU DANS LE CABINET DE LA CONSULTATION ET LA FAçON DONT LA DAME M’EN PARLAIT. A MON AVIS, C’EST LA FAçON DONT ELLE EST ENTRéE, ARRIVANT CERTAINEMENT SANS LAISSE à QUINZE MOIS EN SUIVANT SA PROPRIéTAIRE. JE ME SOUVIENS DE CET éPISODE–Là, MAIS IL Y A EU AUTRE CHOSE ET J’AI MIS COMME OBSERVATION«éISSANTE». C’EST DE L’OBSERVATION PURE AVANT L’ENTRéE DANS LE CABINET.
CE QUE JE TROUVE CHEZ CE CHIEN, C’EST LE CôTé IMMATUREéISSANT, LES CHALEURS EN RETARD, LA MALPROPRETé SPORADIQUE. SI JE REJOINS CES TROIS SYMPTôMES, IL EST CLAIR QUE L’IMMATURITé EST UN POINT PRINCIPAL DU REMèDE. ET DèS QUE J’ENTENDS LE MOT «é», LE PREMIER REMèDE SUR LEQUEL JE TILTE, C’EST MAGNESIA CARBONICA SUR L’IDéE QUE PHILIPPE M’AVAIT GLISSéE DANS LE FOND DE L’OREILLE, CELLE DE LA NOSTALGIE DE L’INSOUCIANCE DE L’ENFANCE. SI VOUS FAITES UNE RéPERTORISATION AVEC LES SYMPTôMES QUE JE VOUS AI DONNéS, IL EST CLAIR QUE VOUS SORTIREZ MAGNESIA CARBONICA.
JE L’AI DONNé EN 30 K TROIS FOIS PAR JOUR, ET AU TROISIèME JOUR LA FIèVRE EST TOMBéE ET LES DOULEURS SONT DISPARUES TRèS VITE.
«». SI ELLE EST CAPABLE D’ABOYER EN AYANT UN PROBLèME VERTéBRAL (AUTANT DIRE QU’UN ABOIEMENT EST TRèS DéSTABILISANT POUR LES VERTèBRES), CELA VEUT DIRE QU’ELLE A EU TRèS RAPIDEMENT UNE AMéLIORATION NETTE. «èS LES VOITURES LE LONG DE LA HAIE», ETC. LE QUATRIèME JOUR J’AI DONC DONNé MAGNESIA CARBONICA 200. JE L’AI REVUE LE 29 MARS ET APPAREMMENT IL N’Y A PLUS DE PROBLèMES DU TOUTéE. ELLE EST TIMIDE ET SOUMISE. ELLE N’A TOUJOURS PAS éTé EN CHALEURS.
JE SUIS DéSOLé POUR CEUX QUI ESPèRENT TROUVER MAGNESIA CARBONICA DANS «». IL Y A POURTANT DES MOIS ET DES ANNéES QUE J’AI FOURNI LES AJOUTS… J’AI FAIT TOUT UNE SéRIE D’AJOUTS SUR MAGNESIA CARBONICA PARCE QUE C’EST UN REMèDE QUE JE CONNAIS BIEN, QUE JE FRéQUENTE DE PRèS, QUE JE REPèRE EXTRêMEMENT FACILEMENT. A MON AVIS, IL Y AU MOINS 8 à 10 RUBRIQUES EXTRêMEMENT IMPORTANTES DANS LESQUELLES IL NE SE TROUVE PAS ET QUE J’AI CONFIRMéES PAR PLUSIEURS PRESCRIPTIONS. DE MéMOIRE, IL Y A «», «»… POUR «», J’AI MONTé LE DEGRé PARCE QUE C’EST TRèS MARQUé CHEZ MAGNESIA CARBONICA. SI L’ON SORT LE RéPERTOIRE SANS LES AJOUTS, ON PEUT SE TROMPER. POUR MOI, C’éTAIT TYPé MAGNESIA CARBONICA. QUAND MAGNESIA CARBONICA A DES ENNUIS, ON N’A PAS UN TROPISME GéOGRAPHIQUE MAIS UN TROPISME CHRONOLOGIQUE. EN FAIT, IL N’EST PAS MALADE ICI OU Là, IL EST MALADE à TEL OU TEL MOMENT. IL SERA MALADE à CHAQUE FOIS QU’IL SE PASSE UN éPISODE QUI L’éLOIGNE DE L’ENFANCEà LA DENTITION, à LA CROISSANCE, à LA PUBERTé, à LA MéNOPAUSE, à LA LIMITE AU PREMIER ACCOUCHEMENT CHEZ LA FEMME. MAIS C’EST TOUJOURS LORSQU’UN éVéNEMENT SE PASSE ET L’éLOIGNE DE L’ENFANCE QU’IL SOMATISERA. PLUS QUE TEL OU TEL ENDROIT, C’EST TEL OU TEL MOMENT. DANS LES AJOUTS IMPORTANTS QUE J’AVAIS FAITS«» («»). J’AI UNE VOLéE DE MAGNESIA CARBONICA DANS MES DOSSIERS, C’EST UN REMèDE QUE JE SORS FACILEMENT ET JE N’EN AI JAMAIS TROUVé UN QUI NE SOIT IMMATURE. L’IMMATURITé ME PARAîT UNE ABSOLUE NéCESSITé POUR QUE MAGNESIA CARBONICA SOIT INDIQUé, C’EST à MES YEUX INCONTOURNABLE.


PHILIPPE SERVAIS ’IL Y AIT D’INFANTILISME, EN TOUS CAS CHEZ LES HUMAINS.

MARC BRUNSON éRER L’INFANTILISME CHEZ LE CHIEN OU CHEZ LE CHAT, MAIS ON DIRAIT QU’IL Y A UNE VOLONTé DE NON–éVOLUTION.
UNE INTERVENANTE êME EN SYCOSE


MARC BRUNSON ’EN SAIS RIEN, JE LES REPèRE Là–DESSUS, JE SUIS PEUT–êTRE PASSé à CôTé DE CERTAINS. J’AI TROP D’éCHECS POUR TE DIRE QU’IL N’Y A PAS DES MAGNESIA CARBONICA QUI SONT PASSéS à TRAVERS LES MAILLES DU TAMIS.


PHILIPPE SERVAIS é. JE VERRAIS BIEN ENRICO MACIAS, MAGNESIA CARBONICA. A QUOI PENSES–TU POUR DES REMèDES QUI VONT VERS LE PASSé, QUI SONT DANS UNE CERTAINE FORME DE NOSTALGIE OU DE NON–éVOLUTION


MARC BRUNSON éMENT, CELUI QUI, AU MENTAL, LUI RESSEMBLERAIT PEUT–êTRE LE PLUS à UN CERTAIN POINT DE VUE MAIS QUI A EN PLUS UNE CERTAINE MéCHANCETé, C’EST CICUTA. CICUTA A CETTE NOSTALGIE DE L’ENFANCE, MAIS PAS POUR LES MêMES RAISONS’EST L’INNOCENCE, MAIS PEUT–êTRE PAS L’INSOUCIANCE. CICUTA A TOUT UN CôTé DE MISANTHROPIE EXTRêMEMENT DéVELOPPé QU’ON NE RETROUVE PAS CHEZ MAGNESIA CARBONICA. NE PAS VOULOIR AVANCER, éVOLUER’Y FERAIT LE PLUS PENSER SERAIT PEUT–êTRE PULSATILLA, MAIS ON N’A PAS LES MêMES MODALITéS PHYSIQUES.


UN INTERVENANT CARBO ANIMALIS«», UN REGRET IMPORTANT.


PHILIPPE SERVAIS ôT FAIRE EMPêCHER D’éVOLUER.


MARC BRUNSON ’AI FAIT DEUX FOIS CONSEIL DE PRESCRIPTION CHEZ DES AMIS QUI ME DEMANDAIENT DE LIRE UN DOSSIER ET AUXQUELS J’AI DIT«’ESSAYERAIS CARBO ANIMALIS, çA POURRAIT MARCHER.» JE SAIS QUE J’AI PARFOIS DONNé LE CONSEIL JUDICIEUX, MAIS JE NE L’AI JAMAIS PRESCRIT EN MéDECINE VéTéRINAIRE PARCE QUE JE N’AI JAMAIS éTé CAPABLE D’EN TROUVER UN.


PHILIPPE SERVAIS CARBO ANIMALIS NE S’AUTORISE PAS à éVOLUER.


MARC BRUNSON CARBO ANIMALIS SE SACRIFIE, ET QUAND ON SE SACRIFIE, ON FERME SA GUEULE. SE SACRIFIER EN LE CLAIRONNANT PARTOUT, CE N’EST PAS SE SACRIFIER. S’IL FERME SA GUEULE, IL NE SE PLAINDRA PAS AUPRèS DU MéDECIN, C’EST POUR CELA QUE, LORSQU’IL VIENT NOUS TROUVER, C’EST TOUJOURS à UN STADE FORTEMENT AVANCé, C’EST TOUJOURS AVEC UNE PATHOLOGIE GRAVE. CE N’EST PAS PARCE QUE C’EST UN REMèDE DE PATHOLOGIE GRAVE, C’EST PARCE QUE C’EST UN REMèDE QUI N’IRA PAS TROUVER LE MéDECIN. ET QUAND ON Y VA, C’EST TROP TARD’EST POUR CELA QU’IL Y A DE LA NOSTALGIE. ILS SE DISENT «’éTAIS VENU AVANT», PARCE QU’EN RéALITé, ILS SONT SOUVENT VENUS TROP TARD. C’EST DANS CE SENS–Là QUE, PERSONNELLEMENT, JE N’AI PAS L’IMPRESSION DE POUVOIR CONFONDRE MAGNESIA CARBONICA AVEC CARBO ANIMALIS.
VOICI LES DEUX CONFUSIONS QUI ME PARAISSENT LES PLUS FRéQUENTES DANS MA PROPRE TêTE ET EN FONCTION DE CE QUE JE CONNAIS (JE PRENDS DES PRéCAUTIONS ORATOIRES PARCE QU’IL Y A CERTAINEMENT D’AUTRES POSSIBILITéS DE COMPARAISON)’AI UN MAGNESIA CARBONICA, JE LE CONFONDRAIS PARFOIS AVEC PULSATILLA, MAIS LES MODALITéS PHYSIQUES M’EN EMPêCHENT ET JE CONFONDRAIS SOUVENT LA GENTILLESSE DE MAGNESIA CARBONICA AVEC LA GENTILLESSE DE CALCAREA PHOSPHORICACALCAREA PHOSPHORICA, L’IMMATURITé DE MAGNESIA CARBONICA. EVIDEMMENT, IL N’EST PAS TOUJOURS éVIDENT D’êTRE SûR QU’ON A UN IMMATURE. ICI, IL Y AVAIT DEUX OU TROIS SIGNESé QUI S’ACQUIERT DIFFICILEMENT ET QUELQUES SIGNES SUPPLéMENTAIRES QUI FAISAIENT PENSER à CETTE IMMATURITé. IL ME SEMBLE QUE C’EST AVEC CALCAREA PHOSPHORICA QUE JE L’AI LE PLUS CONFONDU.


PHILIPPE SERVAIS éPERTOIRE, ON LE VOIT SOUVENT ASSOCIé POUR QUANTITé DE SYMPTôMES à MAGNESIA MURIATICA. C’EST AUSSI UN REMèDE DU PASSé«».


MARC BRUNSON MAGNESIA MURIATICA ’AI PRESCRIT UNE FOIS CORRECTEMENT ET ACTUELLEMENT J’ATTENDS UN RETOUR CAR JE VIENS DE LE PRESCRIRE UNE DEUXIèME FOIS EN ESPéRANT NE PAS M’êTRE TROMPé à LA COHéSION DU GROUPE. J’AVAIS DEUX OU TROIS SYMPTôMES DE MAGNESIA MURIATICA DANS UNE SEMI–RéPERTORISATION, ET SURTOUT ON M’AVAIT DéCRIT UN COMPORTEMENT QUE J’AVAIS VU CHEZ LE PREMIER CHIEN MAGNESIA MURIATICA ET QUI M’AVAIT SEMBLé BIZARRE. C’éTAIT LE CHIEN DE NOS VOISINS DIRECTS. QUAND ON LE LâCHAIT LE MATIN, SON PREMIER TRAVAIL éTAIT DE SORTIR ET D’ALLER ABOYER AUX QUATRE COINS DU JARDIN, L’AIR DE DIRE«’EST CHEZ MOI». C’EST EN PARTIE SUR CE CAS–Là QUE J’AI APPRIS à CONNAîTRE MAGNESIA MURIATICA PARCE QU’IL M’A POUSSé à éTUDIER LE REMèDE AVEC LES AMIS DE PETROLEUM. L’IDéE QUE J’EN GARDE EST LA NéCESSITé DE LA COHéSION DU GROUPE. C’éTAIT UN CHIEN POUR LEQUEL ON NE DéCRIVAIT PAS ’EST RARE CHEZ LE CHIEN éFéRENCE POUR LE MAîTRE PLUTôT QUE POUR LA MAîTRESSE OU L’UN DES ENFANTS. EN GéNéRAL, LES ANIMAUX AIMENT BIEN LES GENS DE LEUR ENTOURAGE, MAIS PLUS SPéCIALEMENT L’UN QUE L’AUTRE. IL Y A UN ORDRE DANS LEURS ATTACHEMENTS. LE CHIEN DONT J’AI PARLé EN PREMIER, POUR LEQUEL JE L’AI PRESCRIT ET POUR QUI çA A MARCHé, N’AVAIT PAS DE PRéFéRENCE. IL AVAIT MIS TOUT LE MONDE SUR UN PIED D’éGALITé, COMME SI LE FAIT D’AVOIR UNE PRéFéRENCE REVENAIT QUELQUE PART à BRISER LE GROUPE.


PHILIPPE SERVAIS ’AI COMMENCé à POUVOIR PRESCRIRE MAGNESIA MURIATICA à PARTIR DE CE QUE TU EN AVAIS DIT CONCERNANT CETTE COHéSION FAMILIALE, COMME S’IL Y AVAIT UN DANGER DE RUPTURE DE L’HARMONIE FAMILIALE ET DU GROUPE. C’EST CE QUI RAMèNE AU PASSé, à L’ENFANCE, PARCE QUE C’EST Là QU’IL Y A L’HARMONIE ET LA COHéSION.


MARC BRUNSON éCESSITé DE LA COHéSION OU SYMBOLE DE LA COHéSION. MAIS, PLUS QUE LE PASSé, JE LE VOYAIS SUR LA FAMILLE, AUTANT LA FAMILLE D’AUJOURD’HUI QUE LA FAMILLE DANS LES GéNéRATIONS PRéCéDENTES. IL Y A NOTAMMENT UN CAS PUBLIé DANS HOMEOPATHIC LINKS Où LA GAMINE AVAIT PRESQUE QUITTé SA FAMILLE POUR SE FAIRE ADOPTER à QUINZE OU SEIZE ANS PAR LA FAMILLE DE SA COPINE ADOLESCENTE Où ELLE SE TROUVAIT BEAUCOUP PLUS INTéGRéE QUE DANS SA PROPRE FAMILLE, PARCE QUE DANS SA PROPRE FAMILLE C’éTAIT UN PEU LE SOUK. ELLE AVAIT CE BESOIN DE COHéSION QU’ELLE TROUVAIT CHEZ SA COPINE ET PAS DANS SA PROPRE FAMILLE.


MICHEL ZALA ’EAU à TON MOULIN CAR J’AI PLUSIEURS PRESCRIPTIONS DE MAGNESIA MURIATICA QUE J’AI VRAIMENT FAITES SUR TON IDéE DE COHéSION. IL Y A UNE PATIENTE POUR LAQUELLE J’éTAIS EN éCHEC DEPUIS DES ANNéES ET QUI VIENT UN JOUR AVEC UN RêVE QUE JE VOUS LIVRE«’AI FAIT UN RêVE, IL FAUT QUE JE VOUS LE RACONTEéTAIT EN VOITURE, ON TOMBAIT DANS LA FLOTTE ET ON MOURRAIT TOUS LES QUATRE. C’éTAIT SUPER»


PHILIPPE SERVAIS ’EST AU CENTRE DE MAGNESIA MURIATICA. IL ESSAIE D’éCHAPPER à LA RéALITé HABITUELLE QUI LUI PARAîT LOURDE. D’AILLEURS, CE SONT SOUVENT DES GENS LOURDS QUI ONT UN CôTé TRISTE, UN CôTé MURIATICUM. IL ESSAIE D’Y éCHAPPER PARCE QUE LA RéALITé L’ACCABLE, IL EST TOUT LE TEMPS RAMENé PAR LE MONDE ET PAR LES AUTRES DANS CETTE RéALITé à LAQUELLE IL ESSAIE D’éCHAPPER. TON INTERPRéTATION, à MON AVIS, EST AU CENTRE DU REMèDE.


MARC BRUNSON ’ATTENDS UN RETOUR D’UN CAS QUI A éTé PRESCRIT IL Y A CINQ OU SIX SEMAINES ET à MON AVIS JE NE TARDERAI PAS à EN AVOIR DES NOUVELLES. C’éTAIT à NOUVEAU SUR CETTE NOTION DE COHéSION. CE QUI M’AVAIT FRAPPé CHEZ CE DEUXIèME CHIEN, C’EST CETTE NOTION DE COHéSION, MAIS SURTOUT CETTE FAçON, EN SORTANT LE MATIN, D’ALLER ABOYER AUX QUATRE COINS DU JARDINà–DEDANS, LE GROUPE EST LIMITé Là–DEDANS ET ON SE TIENT à çA.


UN INTERVENANT éRENCE Y A–T–IL AVEC CALCAREA SILICATA, ENTRE LA COHéSION ET LE CIMENT


MARC BRUNSON CALCAREA SILICATA COMME UNE QUESTION DE COHéSION, MAIS COMME UNE QUESTION DE SOLIDITéé DU CIMENT, MAIS AUSSI ET SURTOUT LES MURS DE LA MAISON, C’EST–à–DIRE LA STABILITé DANS LE BESOIN MATéRIEL, ETC. MOI QUI CRITIQUE SOUVENT RAJAN SANKARAN, JE PENSE QUE C’EST CELUI QUI A FORTEMENT FAIT AVANCER LA CONNAISSANCE DE CALCAREA SILICATA. JE TROUVE QUE SON TRAVAIL SUR CE REMèDE EST BIEN FAIT ET QU’IL MéRITE D’êTRE LU. CETTE PEUR DE LA PAUVRETé RAMèNE AU MATéRIEL, C’EST LE PèRE NOURRICIER. JE CROIS QUE L’AFADH AVAIT AUSSI TRAVAILLé Là–DESSUS, MAIS JE TROUVAIS QUE SANKARAN AVAIT APPORTé QUELQUE CHOSE EN PLUS. A MON AVIS, CALCAREA SILICATA N’EST PAS LA COHéSION DE LA FAMILLE, C’EST PLUS MATéRIEL QUE çA.


UN INTERVENANT «»MAGNESIA CARBONICA IL Y A UN MOT MAJEUR, C’EST L’ABANDONNISME.


MARC BRUNSON ’IMPORTE QUEL ABANDON. JE PENSE QUE C’EST L’ABANDON DES ORPHELINATS DONT PARLE KENT, C’EST–à–DIRE QUAND ON EST ABANDONNé PRéCOCEMENT ET QU’ON SE RETROUVE DANS UN éTAT DE SOUCI QU’ON NE DEVRAIT PAS AVOIR à CET âGE. CE SONT DES SOUCIS QUI NE SONT PAS ADAPTéS à L’âGE DE L’ENFANCE. C’EST L’HISTOIRE DES ORPHELINATS DE KENT.


UN INTERVENANT êVES QUI EN DéCOULENT, IL Y A DES RêVES EXTRêMEMENT LUMINEUX.


MARC BRUNSON êVE D’ALLER MARAUDER DES FRUITS.


UN INTERVENANT êVE DE LA MAISON FAMILIALE, D’êTRE PERDU DANS LA FORêT.


MARC BRUNSON éFIER DU RêVE D’êTRE PERDU DANS LA FORêT PARCE QUE JE PENSE QUE, DANS LES RêVES, IL Y A UNE CONFUSION DANS LA TRANSCRIPTION RéPERTORIALE ENTRE MAGNESIA CARBONICA ET MAGNESIA MURIATICA.


UN INTERVENANT 


MARC BRUNSON êTRE. IL FAUT ALLER VOIR LA MATIèRE MéDICALE ET JE PENSE QUE C’EST CE RêVE–Là QUI EST ERRONé POUR MAGNESIA CARBONICA, ALORS QU’IL EST JUSTE POUR MAGNESIA MURIATICA.


UN INTERVENANT êVE DE LA MAISON EST DANS MAGNESIA CARBONICA.


AXELLE FANCIOLA éCOMPENSé, PAR EXEMPLE AU MOMENT DE LA DENTITION OU DANS LES éTAPES DE LA VIE, MAGNESIA CARBONICA SE PRéSENTE PLUTôT COMME QUELQU’UN DE TRèS GRINCHEUX, DéSAGRéABLE, DE MAUVAIS CARACTèRE. JE PENSE QUE C’EST DANS L’éTAT éGOTROPHIQUE QU’IL Y A CETTE ESPèCE D’INFANTILISME ET QUE C’EST CET éTAT éGOTROPHIQUE QU’IL RéUSSIT à TROUVER QUI LE FAIT RESTER DANS CE NO MAN’S LAND Où IL N’EST PAS ENCORE UN ADULTE ET Où IL PROLONGE L’ENFANCE INDéFINIMENT. C’EST L’INTERPRéTATION QUE J’EN AI, ET NON PAS LA SOUFFRANCE PRIMAIRE.


PHILIPPE SERVAIS ’IL N’Y A PAS D’INFANTILISME CHEZ MAGNESIA CARBONICA. IL Y A CETTE NOSTALGIE DU PARADIS PERDU DE L’ENFANCE, MAIS PAS D’INFANTILISME.


AXELLE FANCIOLA ’EST D’UNE RéACTION éGOTROPHIQUE.


LOUIS MATHIEU ’EST KENT QUI A LE MIEUX DéCRIT MAGNESIA CARBONICA DANS LES SENSATIONS D’ABANDON, MAIS ON PEUT EXTRAPOLER. J’AI PLUSIEURS CAS D’ECZéMA SUITE «’ABANDON». LE PLUS CARACTéRISTIQUE, C’éTAIT UNE PETITE FILLE QU’ON AVAIT LAISSéE CHEZ SES GRANDS–PARENTS à PARIS PARCE QU’ILS ALLAIENT DéMéNAGER. JE L’AI VUE QUATRE OU CINQ ANS APRèS AVEC DE L’ECZéMA. J’AI DEMANDé DEPUIS QUAND ELLE AVAIT CET ECZéMA ET CE QUI S’éTAIT PASSé, ET TOUT D’UN COUP LA MèRE ME DIT«’AVAIT LAISSéE HUIT JOURS POUR ALLER CHERCHER UN APPARTEMENT à PARIS.» AVEC MAGNESIA CARBONICA LE PROBLèME A éTé RéGLé.




Par monts et par vaux


PHILIPPE SERVAIS ’UNE JEUNE FEMME DE 31 ANS QUI A BIEN DES MALHEURS, CAR ON A DéCOUVERT PAR SON BéBé, QUI AVAIT UN LUPUS NéONATAL (IL AVAIT LE MASQUE DU LOUP) QUE TOUS LES SYMPTôMES DONT ELLE SE PLAIGNAIT VENAIENT D’UN LUPUS éVOLUTIF VéRIFIé PAR LES ANTICORPS ANTINUCLéAIRES, ETC. 
SUR LE PLAN DE LA SANTé, CETTE PATIENTE PRéSENTE UNE KéRATITE RéCIDIVANTE ASSEZ éPOUVANTABLE. ELLE A DES PETITES PARALYSIES, ENTRE AUTRE DES PAUPIèRES, CE QUI LUI DONNE UNE PAUPIèRE LOURDE, QUI TOMBE, ET UNE PERTE DE VISION ASSEZ IMPORTANTE. CETTE MALADIE éVOLUE PAR CRISES. ELLE A UNE ATTEINTE ARTICULAIRE QUI FAIT QUE, PAR MOMENTS, SES ARTICULATIONS S’ENFLAMMENT, GONFLENT. ELLE EST TRèS HANDICAPéE, PARTICULIèREMENT AUX GENOUX, TRèS ATTEINTS. ELLE A UN AUTRE INCONVéNIENT, C’EST QU’ELLE A DES SéCHERESSES IMPORTANTES DES YEUX AINSI QUE DES SéCHERESSES BUCCALES, CE QUI L’OBLIGE à BOIRE TOUT LE TEMPS. ELLE A AUSSI DES PROBLèMES CIRCULATOIRES QUI SE MANIFESTENT SOUS FORME D’HéMATOMES AU MOINDRE TOUCHER ET DES TACHES ROUGE–VIOLET QUI, à PREMIèRE VUE, ME FONT PENSER à UN éRYTHèME NOUEUX. 
NOUS SOMMES DE TOUTE FAçON DEVANT UNE MALADIE AUTO–IMMUNE ET IL EST éVIDENT QUE, SI L’HOMéOPATHIE N’INTERVIENT PAS, L’ALLOPATHIE NE POURRA LA GUéRIR RéELLEMENT. 
QUE ME DIT–ELLE, PRESQUE IMMéDIATEMENT APRèS M’AVOIR DéCRIT SA MALADIE«» ELLE ESSAYERA DE M’EN FAIRE LA DéMONSTRATION PENDANT LA CONSULTATION. 
C’EST UNE PERSONNE TRèS ACTIVE MALGRé SON HANDICAP. SECRéTAIRE DE DIRECTION DANS UNE ENTREPRISE, ELLE VIENT DE CHANGER D’ACTIVITé POUR DEVENIR COMMERCIALE, CE QUI, ME DIT–ELLE, LUI CONVIENT BEAUCOUP MIEUX. C’EST VRAI QU'ELLE EST PARADOXALE, CAR ELLE EST à LA FOIS TRèS SéRIEUSE, MéTHODIQUE, RIGOUREUSE éTAIRE DE DIRECTION, ELLE S’OCCUPE DE SON BéBé, ELLE S’OCCUPE DE SA FAMILLE, ELLE RAISONNE BIEN, ELLE EST TRèS ORGANISéE éRIQUE : ELLE S’EMBALLE COMPLèTEMENT, PARLE HAUT ET FORT. ELLE ME DIT QUE DANS SON TRAVAIL, DANS SA VIE, ELLE EST SOUVENT CONSIDéRéE COMME LE CLOWN DE SERVICE’EST ELLE QUI FAIT RIRE, QUI FAIT DES PITRERIES, ALORS QU'à D’AUTRES MOMENTS, ELLE REDEVIENT LA PERSONNE SéRIEUSE ET MéTHODIQUE. IL Y A DONC, CHEZ ELLE, UN CôTé PILE ET UN CôTé FACE. A CERTAINS MOMENTS, ELLE ME FAIT RIRE PAR SES RéFLEXIONS OU PAR SES MIMIQUES EN CONSULTATION, ET, à D’AUTRES, ELLE REDEVIENT GRAVE, COMME UN AUTRE PERSONNAGE, COMME UNE SORTE DE DOUBLE PERSONNALITé. ELLE SERAIT PLUTôT BIEN DANS SA PEAU, SI CE N’éTAIT CETTE MALADIE QU’ELLE SUPPORTE COMME ELLE PEUT.
DANS CETTE DUALITé IL Y AUSSI SON RAPPORT AUX AUTRES. ELLE PEUT êTRE TRèS DURE, ASSEZ DIRECTIVE, à LA LIMITE DE LA MéCHANCETé, COMME ELLE PEUT êTRE ABSOLUMENT ADORABLE. ELLE EST CONNUE POUR FAIRE DES CADEAUX à TOUT LE MONDE, IL Y A CHEZ ELLE, ME DIT–ELLE, UN CôTé TRèS GéNéREUX. 
DES PETITS SYMPTôMESéGULIèREMENT UN RHUME QUI SE TERMINE EN SINUSITE DANS LES JOURS QUI PRéCèDENT LES RèGLES ET L’HIVER, ELLE A DES ENGELURES AUX ORTEILS, CE QUI LA FAIT BEAUCOUP SOUFFRIR MAIS EST PEUT–êTRE LIé à SON PROBLèME CIRCULATOIRE. 
EFFECTIVEMENT, IL Y A MOYEN DE RéPERTORIER éPERTORISATION QUE J’AI FAITE POUR VOUS A POSTERIORI ’AVOIR D'AUTRE IDéE, JE PENSE TOUT DE SUITE à UN REMèDE QUE JE VAIS LUI DONNER ET QUI VA TRèS BIEN RéUSSIR – UNE DOSE EN 30 CH –. AU BOUT DE HUIT JOURS, LA SéCHERESSE DES YEUX ET LA SéCHERESSE BUCCALE VONT PROGRESSIVEMENT DISPARAîTRE, LES PAUPIèRES SE RELEVER PROGRESSIVEMENT (JE L’AI VéRIFIé, CELA SE VOIT) ET LA VISION S’AMéLIORER. PAR AILLEURS, ELLE ME DIT à LA CONSULTATION SUIVANTE : "
JE LA VOIS LA PREMIèRE FOIS EN FéVRIER 2002 ET JE LA REVOIS EN JUILLET. NOUS FAISONS DONC LE BILAN QUI EST TRèS POSITIF. 
PUIS ELLE ME PARLE DE TACHES QUI APPARAISSENT, SURTOUT AU NIVEAU DES MEMBRES INFéRIEURS, ET D'UN GENOU QUI A DOUBLé DE VOLUME ET EST TRèS ENFLAMMé. ELLE EST DONC EN PLEINE CRISE, J'AI Dû LA PRENDRE EN URGENCE. JE RéPèTE LE REMèDE, JE LUI DONNE UNE DOSE DE 1éSOUDRE LE PROBLèME DU GENOU EN QUELQUES JOURS ET FERA DISPARAîTRE LES TACHES. DEPUIS LORS, JE LA VOIS à PEU PRèS UNE FOIS PAR AN. IL Y A UNE RéELLE STABILISATION, POUR NE PAS DIRE UNE GUéRISON, DU LUPUS. ELLE NE PRéSENTE PLUS AUCUN SYMPTôME ET LES ANTICORPS ANTINUCLéAIRES, ETC., ONT BAISSé DE MANIèRE VERTIGINEUSE. 
JE VOUS LAISSE QUELQUES MINUTES DE RéFLEXION.


UNE INTERVENANTE ’HUMEUR, ELLE A LES YEUX SECS, JE PENSAIS à CROCUS.


PHILIPPE SERVAIS CROCUS SATIVUS. ON PEUT MONTRER UNE PETITE RéPERTORISATIONéNéRALITéSèGLESôMES TOUT à FAIT PATHOGNOMONIQUES DU CAS QUI N’ONT PAS GRAND INTéRêT.
QUE PEUT–ON DIRE à PROPOS DE CROCUS’EST. VOUS LA CONNAISSEZ ET LE SAFRAN UTILISé EST TIRé DES STIGMATES DU CROCUS SATIVUS. QUELLES SONT LES CARACTéRISTIQUES DU SAFRANêME AUX PLUS GRANDES  DILUTIONSé EXTRêMEMENT MINIME DE SAFRAN DANS DES LITRES ET DES LITRES DE SOLVANT ET IL CONTINUE à TEINTER. ON NE PEUT PRESQUE PAS S’EN DéLIVRER.
DANS LA MYTHOLOGIE, CROCOS éTAIT L’AMI DE MERCURE, IL A DONC EU L’OCCASION DE FAIRE BEAUCOUP LA FêTE AVEC LUI. C’EST TOUT LE PROBLèME, COMME L’A DIT MARC, ET JE PENSE QUE çA SE JUSTIFIE. ON A VRAIMENT L’IMPRESSION QUE CROCUS SATIVUS VEUT FAIRE LA FêTE, MAIS QU’IL EST RAMENé AU RéEL PARCE QU’IL SAIT QUE POUR LUI LES CONSéQUENCES DE LA FêTE PEUVENT êTRE DRAMATIQUES. EN FAIT, DANS LA MYTHOLOGIE, IL A éTé TUé ET C’EST DONC CETTE IMPRéGNATION INDéLéBILE DES éVéNEMENTS QUI LE RAMèNE à LA RAISON. 
TOUT LE PROBLèME DE CROCUS SATIVUS EST D’êTRE CONSTAMMENT DANS L’ALTERNANCE DE LA RAISON ET DE LA PASSION. IL EST VRAI QUE CE SONT SOUVENT DES GENS QU’ON VOIT SOUS LEUR ASPECT PASSIONNEL. LE PLAISIR, CHEZ CROCUS, A DONC, UN JOUR, éTé DANGEREUX.
POUR PREUVE, J’AI REPRIS DANS LA MATIèRE MéDICALE UN CERTAIN NOMBRE DE RUBRIQUES Où L’ON RETROUVE CES DEUX THéMATIQUES PRINCIPALES. ON A D’UN CôTé LA RAISON ET DE L’AUTRE LA PASSION, ET J’AI RETENU TOUTE UNE SéRIE DE SYMPTôMES Où SE TROUVENT SOIT LA RAISON, SOIT LA PASSION, SOIT ENCORE LE PASSAGE DE L’UN à L’AUTRE. PAR AILLEURS, IL Y A QUANTITé DE SYMPTôMES D’ALTERNANCE QUE VOUS CONNAISSEZ. IL Y A, COMME CHEZ ZINCUM ET D’AUTRES REMèDES, DES ALTERNANCES CONSTANTES ENTRE DES SYMPTôMES PHYSIQUES ET MENTAUX, ENTRE LA TRISTESSE ET LA GAIETé, ETC. QUAND ON PENSE à L'ASPECT CONTRADICTOIRE, CE N’EST PAS OBLIGATOIREMENT à CROCUS QU’ON PENSE TOUT DE SUITE. 


UN INTERVENANT ù IL EST QUESTION DU SAFRAN SOUS L’ANGLE DE LA PARTIE «». IL Y A VRAIMENT QUELQUE CHOSE à VOIR AVEC CE MOT–Là, CETTE ALTERNANCE RAPIDE… IL N’Y A JAMAIS DE LIGNE DROITE. COMME TU LE DISAIS PAR RAPPORT à DES REMèDES COMME IGNATIA OU PULSATILLA, C’EST DANS L’INSTANT DE LA CONSULTATION, C’EST–à–DIRE D’UN MOMENT à L’AUTRE. JE NE CONNAIS PAS UN REMèDE PLUS ALTERNANT D’UN INSTANT à L’AUTRE QUE CROCUS.


MARC BRUNSON ’A DIT à PROPOS DE L’ALTERNANCE RAISON–PASSION, IL NE FAUT PAS OUBLIER QUE LE SAFRAN ETAIT UTILISé LARGA MANU CHEZ LES ROMAINS. CE QU’ON PRéLèVE, COMME VOUS LE SAVEZ, CE SONT SIMPLEMENT LES PARTIES GéNITALES DE LA PLANTE. CELA COûTE TRèS CHER AU KILO ET, EN PLUS, C’éTAIT UTILISé CHEZ LES ROMAINS UNIQUEMENT DANS UN BUT APHRODISIAQUE POUR QUE, LORS DES FêTES, IL Y AIT UN RELâCHEMENT DU SURMOI ET QUE L’ORGIE PUISSE AVOIR LIEU DANS LES RèGLES DE L’ART ROMAIN. L’USAGE DU SAFRAN TOURNAIT AUTOUR DU SEXE. DANS LA GASTRONOMIE ROMAINE, LE SAFRAN EST LA PORTE OUVERTE AU SEXE.


MICHEL ZALA ’ABORD QUE JACQUES KERSTEN A FAIT UN TRAVAIL SUR CROCUS. IL NOUS A MONTRé QUE C’EST UN REMèDE LARGEMENT PLUS ALTERNANT QUE LES AUTRES. EN NOMBRE D’OCCURRENCES DANS LE RéPERTOIRE, IL éCRASE LARGEMENT IGNATIA. IL Y A UNE DEUXIèME CHOSE’AVAIS UN CAS CLINIQUE QUE J’AI PUBLIé, JE CROIS, DANS LES ECHOS. C’éTAIT UNE JEUNE FILLE QUI S’éTAIT FAITE VIOLER. JE L’AVAIS VUE TRèS PEU DE TEMPS APRèS SON VIOL, ON N’AVAIT PAS RETROUVé SON AGRESSEUR. J’AVAIS DONNé DANS UN PREMIER TEMPS OPIUM QUI L’AVAIT AMéLIORéE, MAIS, QUAND ELLE EST REVENUE, ELLE éTAIT TOUJOURS TRèS MAL ET ELLE LUI EN VOULAIT. ELLE NE FAISAIT RIEN à L’éCOLE, ELLE éTAIT EN TERMINALE. QU’EST–CE QU’IL Y AVAIT DE CARACTéRISTIQUE CHEZ ELLEèRE AVAIT DIT«’ARRêTE PAS DE CHANGER D’HUMEUR.» JE LUI AVAIS ALORS DEMANDé


J’ai prescrit Crocus qui a complètement changé cette jeune fille. Elle a changé son mental par rapport à son agresseur, elle s’est mise à étudier et elle a passé son bac. Bref, c’était une métamorphose ultrarapide sur la piste de Marc, sur cette idée de la fête qui tourne mal. De plus, on est aussi autour du sexe.


PHILIPPE SERVAIS ’AURAIS TENDANCE à MONTER LE NIVEAU DE CROCUS DANS CETTE RUBRIQUE PARCE QUE JE TROUVE QUE C’EST VRAIMENT UNE CHOSE IMPORTANTE. NOUS N’ALLONS PAS PARLER DES REMèDES QUE VOUS CONNAISSEZ ET QUI SONT éGALEMENT DANS CETTE RUBRIQUE, MAIS IL EST SûR QU’ON NE POURRA PAS CONFONDRE UN CROCUS AVEC UN IGNATIAIGNATIA, DANS SA CONTRADICTION ET DANS SON ALTERNANCE, EST QUAND MêME TOUJOURS, DANS LA PUDEUR, DANS LE SCRUPULE, DANS LA FAUTE, DANS LE MANQUE DE CONFIANCE.


MARC BRUNSON IGNATIA EST AUTANT DANS LA MORALE QUE CROCUS ESSAIE DE NE PAS Y êTRE.


PHILIPPE SERVAIS ’IGNATIA EST LE REMèDE LE PLUS éTHIQUE DE LA MATIèRE MéDICALE. JE NE SAIS PAS SI CELA VAUT LA PEINE DE FAIRE UN DIAGNOSTIC DIFFéRENTIEL PAR RAPPORT à CES REMèDES QUI SONT TELLEMENT DIFFéRENTS LES UNS DES AUTRES.

PIERRE DEROCHE ’éPOQUE Où L’ON AVAIT TRAVAILLé à L’AFADH SUR CROCUS, J’EN AVAIS DISCUTé AVEC MON PèRE QUI éTAIT CHEF DE CUISINE ET IL M’AVAIT DIT LA CHOSE SUIVANTE SUR CROCUS’EST LE PRODUIT QUI DONNE LA MESURE DANS UNE RECETTE CULINAIRE. QUAND ON L’EMPLOIE à BON ESCIENT, IL COLORE LA CUISINE EN JAUNE, OR LE JAUNE EST LE SYMBOLE DE LA MESURE, EN CUISINE COMME DANS D’AUTRES DOMAINES. CE QUI EST CURIEUX, C’EST QUE, DANS LA PATHOGéNéSIE, IL Y A UN SYMPTôME TRèS PARTICULIER Où LA MOINDRE NOTE DE MUSIQUE LE FAIT CHANTER à TUE–TêTE, à TORT ET à TRAVERS. IL Y A DONC UNE DéMESURE ALORS QUE LA NOTE DONNE LA MESURE. CETTE NOTION DE MESURE ET DE DéMESURE DANS CROCUS EST TRèS éTONNANTE.


PHILIPPE SERVAIS ’EST TRèS INTéRESSANT, EN EFFET. IL EST DANS LA DéMESURE ET IL ESSAIE DE RETROUVER LA MESURE, C’EST UNE AUTRE MANIèRE DE DIRE LA MêME CHOSE.


CHANTAL CHEMLA éSULTATS QUE J’AI EUS AVEC CROCUS, C’éTAIT JUSTEMENT AVEC CETTE IDéE DE DéMESURE, BEAUCOUP PLUS QU’AVEC L’IDéE DE PARADOXE. JE ME SOUVIENS EN PARTICULIER D’UNE PERSONNE’AVAIS éTé ATTIRéE PAR UN RIRE COMPLèTEMENT DéMESURé. C’EST CETTE NOTION DE DéMESURE QUI REPRéSENTE POUR MOI UN DES MEILLEURS SIGNES D’APPEL DE CROCUS.


MARC BRUNSON ’AI L’IMPRESSION QU’IL Y A QUELQUE CHOSE QUI NOUS éCHAPPE. VOUS PARLEZ DE DéMESURE, VOUS PARLEZ DE PARADOXE, MAIS à CHAQUE FOIS IL FAUT LES RELIER à LA FêTE. JE CROIS QUE LE MOT PRINCIPAL N’EST PAS «éMESURE», CE N’EST PAS «», C’EST «êTE». C’EST LA NON–GESTION CORRECTE DE LA FêTE, LA DéMESURE DANS LA FêTE, LE PARADOXE ENTRE LE FAIT DE FAIRE LA FêTE ET DE NE PAS FAIRE LA FêTE, MAIS «êTE» EST à MES YEUX LE MOT PRINCIPAL. C’EST QUAND MêME LA SEULE PLANTE Où L’ON NE PREND QUE LES ORGANES SEXUELS COMME REMèDE HOMéOPATHIQUE’ON PRéLèVE, CE SONT SES ORGANES SEXUELS, RIEN D’AUTRE. QUAND VOUS PRENEZ CROCUS SATIVUS, CE SONT LES STIGMATES SéCHéS


PHILIPPE SERVAIS ’EST CE QUE J’APPRéCIE DANS LA MANIèRE DONT MARC TRAVAILLE EN HOMéOPATHIE ET C’EST CELA QU’IL FAUT ALLER CHERCHER CHEZ LE PATIENT’EST PAS DE L’ORDRE DE L’ORDINAIRE, QU’EST–CE QUI LE DISTINGUEéTéRINAIRE, QUI N’A SOUVENT QUE L’OBSERVATION, EST SUR UN TERRAIN PRIVILéGIé PARCE QUE MALHEUREUSEMENT NOUS AVONS CE FILTRE DU LANGAGE QUI SOUVENT NOUS REND CONFUSèDE, LE REMèDE LE PLUS EN AMONT, IL NOUS FAUT AVOIR LE REGARD LE PLUS DéCALé POSSIBLE POUR VOIR CE QUI FAIT QUE CETTE PERSONNE N’EST PAS COMMUNE.


MARC BRUNSON ’EST UN DES PARADOXES DE LA MéDECINE HUMAINE. JE PENSE QUE LA CLIENTèLE QUE TU AS ATTIRéE OU QUE TU AS SéLECTIONNéE OU QUI S’EST PRéSENTéE CHEZ TOI EST D’UN NIVEAU INTELLECTUEL COMPLèTEMENT DIFFéRENT DE CE QUE TU TROUVERAIS DANS UNE BANLIEUE TRèS PAUVRE D’UNE VILLE OU DANS CERTAINS PETITS VILLAGES. JE PENSE QUE CES GENS INTELLECTUELLEMENT MOINS éVOLUéS VONT PARFOIS BIEN PLUS VITE DROIT AU BUT. ILS DISENT PEU, MAIS CE QU’ILS DISENT, ILS LE DISENT TôT ET VITE. ÇA VA VITE ET C’EST IMPORTANT’IMPORTANT SORT TOUT DE SUITE EN TERMES SIMPLES. ENSUITE, QUAND ON LES QUESTIONNE, ILS NE SONT PAS ASSEZ AVANCéS INTELLECTUELLEMENT POUR POUVOIR RéPONDRE AUX QUESTIONS.


PHILIPPE SERVAIS ’EST POUR CELA QUE JE TE TROUVE TRèS COURAGEUX DE SOIGNER UN CERTAIN NOMBRE DE NOS COLLèGUES HOMéOPATHESà SOIGNER, C’EST BIEN CONNU. EST–CE QUE VOUS VOUS SOUVENEZ, POUR CEUX QUI AVAIENT PARTICIPé à UNE DE MES RENCONTRES, DE CE PILOTE DE LIGNE QUI AVAIT UN éPOUVANTABLE ECZéMA CHRONIQUE DE NAISSANCE QUI LUI AVAIT DéSTABILISé TOUTE SA VIE PERSONNELLE ET AFFECTIVE ET QUI AVAIT GUéRI AVEC UN REMèDE QUE J’AVAIS FINI PAR LUI TROUVERôMES D’ARSENICUM ALBUM. PLUSIEURS HOMéOPATHES LUI AVAIENT DONNé ARSENICUM ALBUM, J’AVAIS DONNé ARSENICUM ALBUM, ET CHAQUE FOIS çA FAISAIT UNE AMéLIORATION DE QUINZE JOURS ET çA RECHUTAIT. EN FAIT, CET HOMME DE 45 ANS, QUI N’éTAIT PAS DU TOUT D’UNE FAMILLE DE PILOTES OU D’AMATEURS D’AVIONS, AVAIT DIT, DèS L’âGE DE DEUX OU TROIS ANS, QU’IL VOULAIT VOLER ET QU’IL VOULAIT êTRE PILOTE D’AVION. TOUTE SA VIE D'ENFANT ET D'ADOLESCENT  TOURNAIT AUTOUR DE L’AVIATION, JUSQU’AU JOUR Où IL EST DEVENU PILOTE. IL A MêME éTé PILOTE DE CHASSE. J’AI CONSIDéRé CELA COMME SON FANTASME FONDAMENTAL ET J’AI JUSTE PRIS UNE RUBRIQUEêTRE LA CHOSE IMPORTANTE. EN FAIT, C’éTAIT ARSENICUM SULPHURATUM FLAVUM
POUR REDIRE LA MêME CHOSE D’UNE AUTRE MANIèRE, IL FAUT TROUVER QUEL EST RéELLEMENT LE GéNIE, LA LéGENDE PERSONNELLE DU PATIENT.




Poupette est mal barrée


MARC BRUNSON éSENTER CE CAS EST UNE RAISON CLINIQUE, DOCTRINALE, PLUS QU’UNE RAISON DE MATIèRE MéDICALE. C’EST DéJà UN PREMIER SYMPTôME. C’EST UNE CHATTE CROISéE SIAMOIS, NéE EN 1991. JE LA VOIS POUR LA PREMIèRE FOIS EN JUIN 2000, ELLE A NEUF ANS. JE LA REVOIS UNE OU DEUX FOIS, ELLE VA TRèS BIEN MARCHER TOUJOURS AVEC LE MêME REMèDE ET JE LA REVOIS AU DéBUT DE L’ANNéE 2004. ELLE VIENT AVEC UNE CHOSE QUI PARAîT BANALE ET LE REMèDE DE FOND NE MARCHE PAS. VU QUE JE SUIS SûR QUE C’EST UN FAUX AIGU, J’AI L’ATTENTION ATTIRéE TOUT DE SUITE, VOUS VERREZ LA SUITE DE L’HISTOIRE. C’EST SUR CES CRITèRES–Là QUE J’AI VOULU SORTIR CE DOSSIER DE MA PILE. J’AI DEMANDé à PHILIPPE SI JE LE PRéSENTAIS OU NON ET IL M’A RéPONDU QUE C’éTAIT UNE BONNE IDéE PARCE QUE, DU POINT DE VUE DU PRONOSTIC DES CAS, çA PEUT êTRE IMPORTANT.
DONC NAISSANCE EN 1991. AVRIL 1992éBUT 1997éCIE HORMONALE. MAI 1997® à 100 UNITéS PAR SEMAINE. JE VOUS SIGNALE QU’UN CHAT PèSE 4 KG, VOUS VOYEZ LA DOSE… PUIS EN JANVIER 2000 ELLE REçOIT DU FAZ, CE DOIT êTRE DES ACIDES GRAS POLYINSATURéS ET, TENEZ–VOUS BIEN, ON A MONTé LA DOSE D’ELTHYRONE® à 525 UNITéS PAR SEMAINE. DèS QUE LE PROPRIéTAIRE A VU CES DOSES–Là, IL A DIT QU’IL ARRêTAIT, QUE L’ALLOPATHIE PERDAIT LA TêTE. ELTHYRONE® EST UNE HORMONE THYROïDIENNE DE SUBSTITUTION. ELLE A éTé RENVERSéE PAR UNE VOITURE ET ELLE A UNE BROCHE DANS UN FéMUR DEPUIS 1994 OU 1995.
SAVEZ–VOUS POURQUOI, CHEZ LES SIAMOIS, LE BOUT DE LA QUEUE, LA POINTE DES OREILLES ET LA POINTE DU MUSEAU SONT BRUNS ALORS QUE LE RESTE EST BEIGE’EST UNE QUESTION DE TEMPéRATURE. QUAND LA PEAU DU CHAT EST à 37 OU 38° C, IL PRODUIT DU POIL BEIGE, ET à 35 OU 36° C IL PRODUIT DU POIL MARRON. C’EST POUR CELA QUE LES EXTRéMITéS DES SIAMOIS SONT FONCéES. QUAND LE POIL TOMBE, LA TEMPéRATURE DE LA PEAU TOMBE, DONC IL POUSSE DU POIL MARRON SUR LES DéPILATIONS. QUAND IL Y A UNE DéPILATION ET QUE çA REPOUSSE, çA REPOUSSE MARRON, CE QUI EST TRèS GêNANT. ET QUAND LE POIL MARRON EST DEVENU ASSEZ GROS ET QUE LA PEAU EST CHAUDE, LE POIL MARRON EST REMPLACé PAR LE POIL BEIGE, CQFD. C’EST DONC ASSEZ GêNANT PARCE QUE LE CHAT SE DéPOILE ET LE PEU QUI REPOUSSE EST MARRON, OR CE N’EST PAS TRèS JOLI.
ELLE REçOIT POUR MANGER UNE NOIX DE FOIE DE POULET PAR JOUR, C’EST LE SEUL MOYEN DE LA FAIRE RENTRER LE SOIR. ELLE RENTRE QUAND ELLE EN A ENVIE. EN FAIT, IL Y A, à CôTé DE LA MAISON, UN GRAND TERRAIN VAGUE, CE QU’ON APPELAIT CHEZ NOUS, PARCE QUE MAINTENANT LE MOT A DISPARU, MêME EN BELGIQUE, UNE PAIRE. CE QU’ON APPELAIT UNE PAIRE DANS LE TEMPS, C’éTAIT UN ENTREPôT Où LES ENTREPRENEURS, MAçONS, ETC., ENTREPOSAIENT DES PIERRES, DES BRIQUES, DU CIMENT. ON DISAIT «», C’éTAIT DANS L’ENTREPôT DE MATéRIEL DE CONSTRUCTION. IL Y AVAIT DONC UN GRAND TERRAIN VAGUE QUI SERVAIT DE PAIRE, D’ENTREPôT, QUI éTAIT POUR LA CHATTE DU BON CôTé DE LA ROUTE, ELLE N’AVAIT PAS à LA TRAVERSER, ET QUI SURTOUT éTAIT SON TERRITOIRE. APRèS SON ACCIDENT DE VOITURE, ELLE N’A PLUS OSé TRAVERSER LA ROUTE. DEPUIS UN AN OU UN AN ET DEMI, ELLE NE SORT PRATIQUEMENT PLUS PARCE QU’EN FAIT, LE FAMEUX TERRAIN VAGUE N’EST PLUS DISPONIBLE. ON A COUPé AU COUTEAU, D’UN JOUR à L’AUTRE, LA POSSIBILITé D’ALLER DANS CE TERRAIN, ON A TOUT VIDé ET ON A COMMENCé à CONSTRUIRE, ETC. LE PROPRIéTAIRE ME DIT«éTé PARTICULIèREMENT PERTURBé. EN FAIT, ELLE A PERDU SON TERRAIN DE CHASSE, MAIS JE SûR QU’ELLE A EU PEUR DE QUELQUE CHOSE. ELLE N’OSE PLUS S’AVENTURER EN DEHORS DE CHEZ ELLE, ELLE A Dû RéDUIRE SA ZONE D’EXPLORATION à UN TERRITOIRE QUI EST BEAUCOUP TROP PETIT. LE SOIR, ON LA FAIT RENTRER VERS 9éNORMéMENT DEHORS, MAIS SUR UN TERRITOIRE PLUS PETIT. ON A PEINE à LA FAIRE RENTRER, MAIS C’EST LE FOIE DE POULET QUI PERMET DE LA FAIRE RENTRER. LA JOURNéE, ELLE VIT SOIT DEHORS DANS CE TERRAIN RéDUIT, SOIT à LA CAVE.
QUAND IL PLEUT, QU’IL FAIT FROID OU MAUSSADE, LE CHAT N’APPRéCIE PAS DU TOUT. LE FROID SEC EST PLUS OU MOINS BIEN ACCEPTé ET CE CHANGEMENT DE CONDITIONS DE VIE L’A FORTEMENT PERTURBéE. DEPUIS LORS, PLUS AUCUNE PERSONNE INCONNUE OU éTRANGèRE NE PEUT L’APPROCHER.»
PAR EXEMPLE, LA DAME AVEC QUI LE MONSIEUR HABITAIT JUSQU’à IL Y A PEU, NE PEUT PLUS L’APPROCHER. ALORS QU’ELLE A VéCU AVEC SON PROPRIéTAIRE, ELLE EST DEVENUE QUELQUE PART UNE éTRANGèRE.
POUPETTE AVAIT UNE COPINE, UNE VIELLE CHATTE PLUS âGéE QUI L’AVAIT PRISE SOUS SON AILE PROTECTRICE ’ON PEUT PARLER D’AILE PROTECTRICE POUR UN CHAT éTé AUSSI POUR ELLE UN TROUBLE IMPORTANT DANS SON COMPORTEMENT.
ELLE AIME UN PEU LES GALETTES PARISIENNES, ELLE N’AIME PAS LE GIBIER, MêME QUAND IL S’AGIT DE GIBIER EN BOîTE POUR CHAT. ELLE AIME LE LAIT, LE BEURRE ET LA CRèME FRAîCHE DE FAçON NORMALE. ON EST OBLIGé, SI ON VEUT QU’ELLE MANGE SA RATION, D’ENLEVER LES CROQUETTES. JE SUPPOSE QUE CELA SIGNIFIE UN DéSIR DE SEL, MAIS JE N’EN SUIS PAS ABSOLUMENT SûRéRIENCE ME PORTE à CROIRE QU’ON HYPER SALE LES CROQUETTES ET QUE C’EST POUR CELA QUE PARFOIS LES CHATS Y SONT AUSSI ATTACHéS. DES CONFRèRES M’ONT DIT AUSSI QUE C’EST à CAUSE DES EXHAUSTEURS DE GOûTîT QU’IL Y A DES PRODUITS CHIMIQUES POUR RELEVER LE GOûT DES CROQUETTES.
«’éVEILLER LE MATIN PARCE QU’ELLE EXIGE DE SORTIR. MêME SI JE ME LèVE à CINQ OU SIX HEURES DU MATIN, ELLE ME FAIT LEVER AVANT. ELLE FAIT LA BELLE AUTOUR DE MOI, ELLE SE ROULE DEVANT MON COPAIN AUSSI DEPUIS PLUS OU MOINS SIX MOIS.» POUR MOI éTéRINAIRES PEUVENT COMPRENDRE CE QUE C’EST ’EST UNE PREUVE DE SOUMISSION. IL Y A à MES YEUX QUELQUE CHOSE QUI N’EST PAS LOGIQUE. SE ROULER DE CETTE FAçON–Là, C’EST D’UNE CERTAINE MANIèRE S’ABAISSER ANORMALEMENT.
IL N’Y A PLUS DE RELATIONS AVEC LES AUTRES CHATS. LES VOIR DANS LA PROPRIéTé LA CONTRARIE EXTRêMEMENT. DèS LA MOINDRE DIFFICULTé, ELLE RENTRE EN COURANT PAR LE TROU DU SOUPIRAIL. JE DEMANDE AU BONHOMME DE PRéCISER LES DIFFICULTéS’EST UN AUTRE CHAT, UN CHIEN, UNE PERSONNE INCONNUE, UN BRUIT COMME UN COUP DE TONNERRE OU N’IMPORTE QUELLE SORTE DE BRUIT.
CE N’EST PAS UN CHAT QUI MANGE BEAUCOUP. IL ME LA DéCRIT COMME AFFECTUEUSE, MAIS NE VENANT PAS SUR LES GENOUX. «’êTRE CONTRE MOI, DIT–IL. ELLE NE SAUTERA JAMAIS SUR MES GENOUX SI JE SUIS DANS LE FAUTEUIL OU QUELQUE CHOSE COMME çA. PAR CONTRE, SUR LE DIVAN ELLE POURRA VENIR SE COLLER CONTRE MOI, MAIS PAS SUR MES GENOUX. POUR LUI ADMINISTRER UN MéDICAMENT, ELLE RâLE, çA SE PASSE BIEN MAIS ELLE RâLE BEAUCOUP. ON ARRIVE à LUI DONNER, MAIS “çA SE PASSE BIEN” VEUT DIRE QU’ON Y ARRIVE, çA NE VEUT PAS DIRE QUE LE CHAT APPRéCIE FACILEMENT.»
QU’EST–CE QUI L’INTéRESSE LE PLUS«é. QUAND JE SUIS Là, JE LUI OUVRE LA PORTE DIX FOIS PAR JOUR. ELLE VIENT VOIR SON PLAT, ELLE MANGE UNE BOUCHéE, ELLE REPART. ELLE RESTE QUELQUES DIZAINES DE MINUTES, ELLE REVIENT MANGER UNE BOUCHéE ET ELLE REPART. CINQUANTE GRAMMES à LA FOIS. SI ELLE ARRIVE à PRENDRE çA, C’EST UN éVéNEMENT. ELLE NE SAUTE PAS SUR SON PLAT EN RENTRANT APRèS AVOIR éTé ENFERMéE DEHORS. LE SOIR, ELLE AIME LA PARTIE DE JEU.» JE DEMANDE QUEL JEU. «’ELLE APPRéCIE LE PLUS, C’EST QUAND JE PRENDS UNE CEINTURE ET QUE JE LA SECOUE, ATTRAPER LA CEINTURE ET SURTOUT NE PAS LA LâCHER.» JE DEMANDE SI ELLE EST CHASSERESSE. ON ME DIT«’EST UNE CHASSERESSE EXTRAORDINAIRE, MAIS DEPUIS QU’ELLE NE VA PLUS BIEN, QU’ELLE PERD SES POILS ET QU’ELLE A PEUR DE TOUT, C’EST FINI, ELLE NE CHASSE PLUS.»
REVOIR APPARAîTRE L’INSTINCT DE CHASSE CHEZ UN ANIMAL QUI EST MALADE ET QUI L’A PERDU, C’EST EN GéNéRAL EN MéDECINE VéTéRINAIRE UN TRèS BON SIGNE.

Un des signes qui nous permet de voir ça, par exemple chez les chats’il ne chasse plus, il n’attrape plus de vers plats. Donc quand un chat ne chasse plus, une des choses qui nous le montre, c’est qu’il n’attrape plus de dipylidium. Quand on l’a soigné et qu’il se remet à attraper des vers plats, on peut savoir qu’il s’est remis à chasser. On en trouve dans les selles, les anneaux sortent même spontanément de l’anus. On en trouve séchés dans les fauteuils, etc. Une fois séché, ça fait entre 5 et 7 mm de long et 2 à 3 mm de large tout au plus. Ça jaunit un peu au lieu de rester blanc et si ça vient de s’éliminer, ça bouge encore. Chaque anneau d’un vers plat a une vie qui lui est propre. Bon appétit
Quand je parle de cette histoire de chasse, le type me dit«’était vraiment son territoire», donc on voit que cela a une importance capitale dans la vie de ce chat. On ne la voit pas boire, (ça n’a rien de surprenant). La consultation doit avoir duré à peu près une heure et le chat n’est pas sorti de la cage. Chaque fois que j’ai un chat, je pose la cage sur la table de consultation, j’ouvre la cage et je dis au propriétaire«» On voit s’il sort ou s’il ne sort pas, s’il est hardi ou s’il est peureux, s’il sort et qu’il rentre, il y a quantité de choses à observer. Ce chat n’a pas mis le nez hors de la cageé au fond de sa cage et il ne bouge pas.

Pour trouver un remède, ne cherchez pas midi à quatorze heuresît intéressant, c’est le suivi du cas. J’attends que vous trouviez le remède, mais ce ne doit pas être trop compliqué. Je souhaite surtout vous expliquer la suite du cas pour que celui–ci soit intéressant du point de vue de l’interprétation du suivi.


PASCAL OLIARJ à BRYONIA POUR LA PERTE DU LIEU ET LE DéSIR DE RENTRER à LA MAISON.


MARC BRUNSON ’EST PAS CE QUE J’AI DONNé, MAIS TU AS EU RAISON DE CITER DANS LES GRANDS REMèDES, NE CHERCHEZ PAS UN PETIT REMèDE DE DERRIèRE LES FAGOTS.


UN INTERVENANT à KALIUM BICHROMICUM.


WILLIAM SUERINCK CHINA


MARC BRUNSON é, C’EST BIEN PLUS SIMPLE QUE çA. POURQUOI EST–CE QUE TU AURAIS DONNé CHINA


WILLIAM SUERINCK ’IL AVAIT éTé EMPêCHé, CONTRAINT, ET TU AS DIT QU’ELLE N’ALLAIT PAS SUR LES GENOUX, DONC ELLE AVAIT éVENTUELLEMENT UNE AVERSION POUR LES CARESSES. D’AUTRE PART IL EST à «».


MARC BRUNSON çA SE JUSTIFIE. SI LE CHAT RESSUSCITE, PARCE QUE LE CHAT EST MORT, J’ESSAIERAI CHINA


JEAN–MARIE DESCHAMPS ’EST UN CHAT QUI A PERDU SON LIEU, C’EST BORAX.


MARC BRUNSON é LYCOPODIUM. JE LUI AI DONNé LYCOPODIUM SUR LA COMPéTITION AVEC LA CEINTURE, SUR LA PEUR DU BRUIT ET DES éTRANGERS, ETC. ÇA A BIEN MARCHé, IL A PRIS TROIS DOSES EN TROIS OU QUATRE ANS. JE L’AI REVU AU DéBUT DE CETTE ANNéE ET LE PROPRIéTAIRE ME DIT«é CHEZ LE VéTéRINAIRE DU COIN. MON CHAT FAIT UN ABCèS AU GENOU. AVANT DE VENIR VOUS RETROUVER, JE N’AVAIS PAS LE TEMPS, C’éTAIT LE WEEK–END, JE ME SUIS DIT’EST UN ABCèS, ON VA LE METTRE SOUS ANTIBIOTIQUES.» LE VéTéRINAIRE DU COIN HéSITE UN PEU ET LUI DIT«’EST UN ABCèS OU UN HéMATOME.» COMME LE CHAT SEMBLE AVOIR ASSEZ MAL, JE ME DIS’EST BIZARRE COMME HISTOIRE. JE DONNE LYCOPODIUM 12 K TROIS FOIS PAR JOUR ET JE DIS«çA AIT BOUGé EN BIEN ET VITE. QUARANTE–HUIT HEURES, C’EST UN MAXIMUM.» QUARANTE–HUIT HEURES APRèS, çA NE VA PAS MIEUX ET JE DéCIDE DE FAIRE UNE RADIO’Y A PLUS DE GENOU. EN FAIT CE N’EST PAS UN ABCèS’Y A PLUS DE GENOU, IL N’Y A PLUS D’OS DANS LE GENOU. C’EST UN CANCER EN TRAIN DE GALOPER ET QUI A MANGé TOUT LE GENOU. LE CHAT A TREIZE OU QUATORZE ANS, C’EST L’âGE BANAL ET NORMAL POUR FAIRE CE GENRE DE CHOSE.
QUAND JE PENSE AVOIR DONNé UN REMèDE DE FOND ’IL N’AGIT PLUS DU TOUT ALORS QU’IL A AGI RéGULIèREMENT, CORRECTEMENT, AVEC UN RéTABLISSEMENT D’UN BON éQUILIBRE MENTAL ET UNE ABSENCE DE SYMPTôMES PHYSIQUES, TOUT DE SUITE JE PENSE QUE C’EST GRAVE. LE JOUR Où J’AI FAIT LA RADIO, AVANT DE SAVOIR QU’IL N’Y AVAIT PLUS DE GENOU, JE ME SUIS DIT«’EST UN CANCER, PARCE QUE SI çA N’AVAIT PAS éTé çA, LE REMèDE AURAIT MARCHé.» QUAND, CET éTé, ON S’EST RENCONTRé AVEC PHILIPPE, JE LUI AI DIT«çA» J’AI L’IMPRESSION QUE, SUR UN CHIEN OU UN CHAT POUR LEQUEL J’AI TROUVé LE REMèDE DE FOND ET SUR QUI LE REMèDE MARCHE à LONG TERME, LE JOUR Où, POUR UNE RAISON OU POUR UNE AUTRE, IL N’AGIT PAS DU TOUT, JE SUIS à PEU PRèS SûR QUE çA NE VA PAS DURER LONGTEMPS. ÇA PART TRèS VITE, C’EST FICHU EN MOINS DE TEMPS QU’IL NE FAUT POUR LE DIRE. ÇA VA à UNE VITESSE FOLLE, CE QUI éTAIT LE CAS ICI’Y AVAIT PLUS D’OS, C’éTAIT FINI. QUAND J’AI DEMANDé AU PROPRIéTAIRE QUAND CELA AVAIT COMMENCé, IL M’A RéPONDUèDE DE FOND N’AGIT PLUS, QU’IL A AGI ET QU’ON A VRAIMENT L’IMPRESSION QUE C’EST BEL ET BIEN UN REMèDE DE FOND, FAITES ATTENTION, FAITES TOUTES LES ANALYSES VOULUES. C’EST LE GENRE DE MOMENT Où JE VAIS SORTIR TOUTES LES ANALYSES POUR ME COUVRIR, PARCE QUE JE SUIS SûR QUE QUAND ON RENCONTRE CELA, C’EST LE PéTRIN ET çA FILE à TOUTE ALLURE.


PHILIPPE SERVAIS ’EST Là QUE PEUT–êTRE NOUS AVONS UN AVANTAGE SUR VOUS éDECINE HUMAINE, C’EST QUE NOUS AVONS DES éLéMENTS PROBABLEMENT PLUS SUBTILS POUR SAVOIR QUEL EST L’éTAT DE SANTé PROFOND DE QUELQU’UN. PEUT–êTRE AURIONS–NOUS PU CONSIDéRER à UN MOMENT DONNé QUE LYCOPODIUM éTAIT UN TRèS BON SIMILE, MAIS QU’IL N’éTAIT PAS LE REMèDE LE PLUS FIN. C’EST UNE SOLUTION. CELA DIT, IL FAUT BIEN MOURIR DE QUELQUE CHOSE ET ON PEUT AUSSI CONSIDéRER QU’IL EST MORT BRUTALEMENT, PROPREMENT, DE QUELQUE CHOSE.


UN INTERVENANT ’ACCORD.


PHILIPPE SERVAIS ’ACCORD


MARC BRUNSON èME–Là PARCE QUE JE PENSE QUE VOUS N’AVEZ PAS VIS–à–VIS DE LA MORT ’EST TOUT à FAIT NATUREL DANS LE MéTIER QUE VOUS FAITES EN MéDECINE êME ABORD QUE NOUS. JE ME SOUVIENS D’UN CAS QU’ON A REVU L’ANNéE DERNIèRE EN CONSULTATION, UN CHIEN VERATRUM ALBUM DE SEIZE ANS ET DEMI OU DIX–SEPT ANS QUI A MARCHé PENDANT QUATORZE OU QUINZE ANS AVEC VERATRUM EN AIGU OU EN CHRONIQUE. IL A PRIS HUIT OU DIX DOSES EN TOUT SUR TOUTE SA VIE, C’éTAIT UN VRAI VERATRUM. ÇA éTé PAREIL, C’éTAIT UNE TUMEUR MAMMAIRE ET çA A ACHEVé LE CHIEN EN TROIS SEMAINES. MAIS JUSQUE Là, NICKEL. ET QUAND VERATRUM N’A PLUS MARCHé, IL A éTé «é» EN UN RIEN DE TEMPS. EN MOINS DE TEMPS QU’IL NE FAUT POUR LE DIRE, TOUT éTAIT éCROULé. JE NE DIS PAS QUE CELUI–CI éTAIT UN SIMILLIMUM, MAIS CE VERATRUM ALBUM EST UN CAS QUI A éTé PUBLIé à REIMS IL Y A DIX OU DOUZE ANS. IL Y AVAIT DEUX CAS, UNE GRANDE DAME ET UN CHAGRIN D’AMOUR, ET LE CAS DONT JE PARLE éTAIT CELUI QUI éTAIT INTITULé UNE GRANDE DAME. IL EST MORT IL Y A QUELQUES MOIS COMME CE CHAT–Là, EN TROIS COUPS DE CUILLèRE à POT, D’UN CANCER QUI A FLAMBé. C’EST UN CHIEN QUI DEVAIT AVOIR à PEU PRèS DIX–SEPT ANS ET IL A TENU QUATORZE OU QUINZE ANS AVEC LE MêME REMèDE. C’éTAIT QUAND MêME HUIT OU NEUF DIXIèMES DE L’ENTIèRETé DE SA VIE, JE N’AI JAMAIS Dû CHANGER DE REMèDE. ET CELA, JE L’AI VU PLUS D’UNE FOIS.


PHILIPPE SERVAIS éORIQUE, DOCTRINALE, ET JE PENSE QU’IL FAUT CREUSER UN PEU. QUELQUEFOIS, CERTAINS CHEFS DE FIL DISENT«é PENDANT TRèS LONGTEMPS UN REMèDE QUI A MARCHé ET QU’UN JOUR IL Y A UN PROBLèME, CANCER OU AUTRE, C’EST QUE CE REMèDE N’éTAIT PAS LE BON, IL AURAIT Dû PROTéGER Là–CONTRE.» HéLAS, C’EST PAR EXPéRIENCE QUE J’AI COMMENCé à êTRE TRèS VIGILANT SUR CE GENRE DE CHOSE QUI N’EST PAS TOTALEMENT VRAIE. VOICI POURQUOI. SI, PAR LE SIMILLIMUM, NOUS REMETTONS QUELQU’UN EN EXCELLENT éQUILIBRE, TANT SUR LE PHYSIQUE QUE SUR LE PSYCHISME, IL CONSERVE QUAND MêME SA VULNéRABILITé LATENTE, C’EST–à–DIRE QU’IL A TOUJOURS SON TALON D’ACHILLE. SI UNE CIRCONSTANCE EXTéRIEURE, PARTICULIèREMENT TRAUMATISANTE, UN CONFLIT PERSONNEL VIOLENT, VIENT INTERFéRER, IL FAUT, CE QUI EST TRèS RAREMENT LE CAS, QU’IL RECOIVE à NOUVEAU RAPIDEMENT SON REMèDE, MêME S’IL L’A REçU SIX MOIS AVANT, CAR IL N’EST PLUS PROTéGé. CELA, JE L’AI OBSERVé QUANTITé DE FOIS. CE N’EST PAS PARCE QU’ON A SON REMèDE DE FOND QU’ON EST DANS L’IMMUNITé TOTALE PAR RAPPORT à LA MALADIE. IL FAUDRAIT POUVOIR Ré–INTERVENIR, SPéCIALEMENT AU MOMENT Où IL Y A UN TITILLEMENT, OSERAIS–JE DIRE, DE SA VULNéRABILITé, DE CE TALON D’ACHILLE. SI VOUS RELANCEZ LES CHOSES à CE MOMENT–Là, VOUS POUVEZ éVITER LE PIRE, VOUS POUVEZ êTRE PRéVENTIF OU VOUS POUVEZ êTRE CURATIF.


MARC BRUNSON ’IL RESTE DE L’éNERGIE, SI CE N’EST PAS UN CAS Où IL NE RESTE PLUS D’éNERGIE.


PHILIPPE SERVAIS êTRE, MAIS JE CRAINS QUE CE SOIT THéORIQUE QUE DE DIRE çA.


MARC BRUNSON ’APPRéCIE QUE CETTE QUESTION SOIT SOULEVéE PARCE QUE JE VOUS TROUVE PARFOIS EN MéDECINE HUMAINE EXTRêMEMENT CULPABILISANTS. ETANT DONNé QUE NOS PATIENTS VIVENT MOINS LONGTEMPS QUE LES AUTRES, NOUS AVONS UN TURNOVER, SI JE PUIS M’EXPRIMER COMME çA, QUI EST PLUS GRAND QUE LE VôTRE. AU DéPART, ON M’A APPRIS QU’ON MOURAIT D’USURE ET JE SUIS DE PLUS EN PLUS PERSUADé QU’ON PEUT MOURIR DE MALADIE DERRIèRE UN SIMILLIMUM, MAIS ON MEURT SUR UN LAPS DE TEMPS TRèS BREF.


PHILIPPE SERVAIS éRABILITé, ET CE PEUT êTRE UNE VULNéRABILITé QUI NE S’EST JAMAIS MANIFESTéE JUSQUE–Là. JE PENSE DONC QU’IL FAUT POUVOIR RéAGIR. J’AI EU DES CAS Où C’éTAIT VRAIMENT UN CAS DE CONSCIENCE’UN ALLAIT TRèS BIEN PENDANT DIX ANS OU QUINZE ANS, J’éTAIS SûR DU REMèDE, J’AVAIS PU ESSAYER D’AUTRES CHOSES MAIS J’éTAIS SûR DU REMèDE, JE NE LE VOIS PAS PENDANT UN AN OU DEUX, ET TOUT à COUP’AI EU UN CAS Où J’AI PU INTERVENIR SUR LE CANCER LUI–MêME. EN REPRENANT LE CAS JE ME SUIS DIT«’EST PAS POSSIBLE, C’EST CE REMèDE–Là.» AVEC LA PEUR DE FAIRE UNE MéTASTASE MORBIDE COMME JE POUVAIS L’AVOIR CRééE AVANT, J’AI REDONNé LE REMèDE ET LE REMèDE A RE–FONCTIONNé, MêME SUR UNE SITUATION LéSIONNELLE, C’EST–à–DIRE CANCéREUSE. JE PENSE QU’ON N’EST JAMAIS PARFAIT, QU’ON EST TOUJOURS DANS NOTRE INSUFFISANCE, MAIS QU’ON PEUT êTRE EN éQUILIBRE DANS NOTRE INSUFFISANCE.


PIERRE DEROCHE éCISER DEUX CHOSES PAR RAPPORT à MA PETITE EXPéRIENCE, PARCE QU’ON N’A PAS AUTANT DE RECUL QUE LES VéTéRINAIRES. IL Y A DEUX ASPECTS PAR RAPPORT à LA FIN DE VIE ET à LA MALADIE GRAVE, QUAND ON A L’IMPRESSION D’AVOIR UN SIMILLIMUM OU UN SIMILE. D’UNE PART J’AI L’EXPéRIENCE DE SUIVRE DES PATIENTS JUSQU’à LEUR MORT, JUSQU’à LEUR DERNIER SOUFFLE. CERTAINS AVAIENT UN CANCER ET SEMBLAIENT AVOIR éTé EN éQUILIBRE DEPUIS DES ANNéES AVEC LE MêME REMèDE. J’AI PU REDONNER CE REMèDE QUI A EFFECTIVEMENT MAîTRISé DANS UNE CERTAINE MESURE LE CANCER, MêME SI JE NE LES AI PAS EMPêCHéS DE MOURIR BIEN SûR, MAIS AVEC UNE PARTICULARITé, C’EST QU’ILS SONT MORTS EN PAIX. IL Y A UNE ESPèCE DE PAIX QUI LEUR PERMET DE PARTIR TRANQUILLEMENT, MêME SI LA MALADIE FLAMBE TRèS VITE. C’EST QUELQUE CHOSE QUI M’A PARU EXTRêMEMENT IMPORTANT ET DONT JE NE SAIS PAS SI VOUS LE TOUCHEZ EN MéDECINE VéTéRINAIRE PARCE QUE C’EST AUTRE CHOSE. MêME SI LE MALADE FLAMBE, MêME S’IL EST EN TRAIN DE PARTIR, SI L’ON EST VRAIMENT SUR CE REMèDE QUI MARCHE, L’âME EST APAISéE.


MARC BRUNSON ’EST SANS ANGOISSE, JE LE CONFIRME. CE GENRE DE PROBLèME SUR UN REMèDE DE FOND, SI L’ON PREND UN ORDRE STATISTIQUE (UN CHIEN VIT TANT D’ANNéES, UN CHAT VIT TANT D’ANNéES, UN CHEVAL TANT D’ANNéES), N’ARRIVERA PAS AVANT LA MOYENNE D’âGE. C’EST PLUTôT DANS LA MOYENNE OU PLUS LOIN QUE LA MOYENNE, CE N’EST JAMAIS PRéCOCE. SI C’EST PRéCOCE, JE NE ME POSE PAS DE QUESTIONS, C’EST QUE JE ME SUIS TROMPé DE REMèDE.


PIERRE DEROCHE à LA NOTION DE VULNéRABILITé, IL EST CERTAIN QUE LE REMèDE LE MEILLEUR QUI SOIT, LE SIMILLIMUM LE PLUS PRéCIS POSSIBLE, N’AMèNE JAMAIS, COMME LE DIT PHILIPPE, à UN éTAT D’IMMUNITé PUISQU’ON N’EST JAMAIS LIBéRé DE LA PSORE, DONC ON NE PEUT PAS ALLER AU–DELà. LA VULNéRABILITé PERSISTE JUSQU’AU DERNIER MOMENT ET IL SUFFIT QU’ELLE SOIT RéACTIVéE PAR UN éVéNEMENT QUI TOUCHE PARTICULIèREMENT LA PSORE DE CET INDIVIDU OU DE CET ANIMAL. IL Y A DONC TOUJOURS CETTE VULNéRABILITé ET C’EST Là QUE, QUAND ON SUIT DE PRèS QUELQU’UN QUI A EU SON SIMILLIMUM, IL FAUT êTRE EXTRêMEMENT ATTENTIF à LA SYMPTOMATOLOGIE MENTALE. EN PARTICULIER, VOIR CE QUI PEUT SE RéACTIVER AU PRéALABLE DANS UN SENS MIASMATIQUE, SI L’ON TRAVAILLE AU NIVEAU MIASMATIQUE, AINSI QUE TOUTE CHOSE PERMETTANT DE MONTRER QUE LE MENTAL EST EN TRAIN D’éVOLUER, QUE LES CHOSES CHANGENT PAR RAPPORT à UNE SOUFFRANCE QUI INTERVIENT DE FAçON TRèS PROFONDE.


PHILIPPE SERVAIS ’EST Là QUE JE DIS QU’ON A UN AVANTAGE PAR RAPPORT AUX VéTéRINAIRESà LA PERSONNE DE RETROUVER NON SEULEMENT LA SANTé PHYSIQUE ET MENTALE, MAIS AUSSI DE RETROUVER SON LIBRE CHOIX, SON LIBRE–ARBITRE PAR RAPPORT à SA VIE. QUAND ON VOIT DES GENS QU’ON A APPAREMMENT PARFAITEMENT SOIGNéS, QUI N’ONT PLUS LEUR GASTRITE, QUI N’ONT PLUS LEURS ANGOISSES, LEUR DéPRIME OU LEURS INSOMNIES, MAIS QUI SONT TOUJOURS ENFERMéS DANS UNE SITUATION DE VIE QUI N’EST PAS LA LEUR, ON PEUT VRAIMENT SE POSER DE LA MêME MANIèRE LA QUESTION DU SIMILLIMUM. QUE LE PATIENT AIT ENVIE OU NON D’EN SORTIR, C’EST AUTRE CHOSE, MAIS JE PENSE QUE LA QUESTION SE POSE.


LOUIS MATHIEU é UN EXEMPLE AVEC UN NOUVEAU TRAUMATISME ET, EFFECTIVEMENT, QUAND IL Y A UN NOUVEAU TRAUMATISME, ON REDONNE LE REMèDE DE FOND. LE PROBLèME, C’EST QUAND IL Y A UN TRAUMATISME QU’ON NE VOIT PAS. TU DIS QU’ILS SONT ENFERMéS DANS UNE PROBLéMATIQUE, MAIS CE SONT DES SYMPTôMES’EST UNE SUPPRESSION. Là C’EST ENCORE JOUABLE, ON PEUT CHERCHER UN AUTRE REMèDE. MAIS QUAND, APPAREMMENT, ON N’A RIEN ET QUE LE CANCER ARRIVE, JE VOUDRAIS SAVOIR SUR QUELS SYMPTôMES TU TE BASES POUR DIRE QUE CE N’EST PLUS LE SIMILLIMUM ET QUE çA NE VA PLUS MARCHER.


PHILIPPE SERVAIS ’EST QUE LES CONFLITS LES PLUS TRAUMATISANTS, DANS LE SENS Où ILS PROVOQUENT DES EXPRESSIONS PHYSIQUES DE MALADIES, SONT JUSTEMENT LES CONFLITS LES PLUS RENTRéS, LES MOINS EXPRIMéS, CEUX à LA LIMITE DONT LE PATIENT EST INCONSCIENT. SI L’ON VEUT FAIRE CE TRAVAIL AVEC LE PATIENT, ET CELA DéPEND DU PATIENT ET DU MéDECIN, C’EST JUSTEMENT Là QU’IL FAUDRAIT POUVOIR ALLER. JE PENSE QUE DES CONVERSATIONS à BâTONS ROMPUS AVEC LE PATIENT PEUVENT PEUT–êTRE NOUS AIDER à Y ALLER. CE QUE LE PATIENT A VéCU CONSCIEMMENT COMME UNE SIMPLE éMOTION PEUT AVOIR TOUCHé SA PSORE DE MANIèRE TELLEMENT PROFONDE QU’IL VA DéCLENCHER OBLIGATOIREMENT UNE EXPRESSION PHYSIQUE, CORPORELLE, DE CE TRAUMATISME QU’IL N’A VéCU APPAREMMENT QUE COMME UNE éMOTION. JE SAIS QUE JE PARLE DE MANIèRE IDéALE, MAIS LE FAIT D’êTRE à L’éCOUTE FAIT PARTIE DE NOTRE RôLE, C’EST NOTRE RôLE PRéVENTIF.


LOUIS MATHIEU ’EST DIFFICILE, PARCE QUE LA VIE N’EST PAS UN LONG FLEUVE TRANQUILLE. IL Y A PARTOUT DES SOLLICITATIONS QUI CHANGENT LES REMèDES...


PHILIPPE SERVAIS éNORMEéS CONNAîTRE AUSSI QUEL EST LE POINT DE FRAGILITé DU PATIENT, PLUS QUE LUI–MêME, ET à CE MOMENT–Là POUVOIR INTERROGER ET NOUS INTERROGER SUR CE POINT DE FRAGILITé POUR VOIR S’IL N’A PAS éTé DéSTABILISé SANS QU’IL LE SACHE. C’EST Là L’INTéRêT DE CONNAîTRE EN PROFONDEUR LE PLUS DE REMèDES POSSIBLE, PARCE QU’ON POURRA AUSSI AIDER LE PATIENT à SE CONNAîTRE ET à CONNAîTRE SA FRAGILITé FONDAMENTALE. MAIS IL FAUT QU’IL VIENNE QUAND IL VA BIEN, ET C’EST Là LE PROBLèME.


MARC BRUNSON ’ABONDE DANS LE SENS DE PHILIPPE POUR CE QUI EST DE CONNAîTRE UN MAXIMUM DE PATHOLOGIES MENTALES, TOUT EN GARDANT à L’ESPRIT QUE NOUS UTILISONS à L’HEURE ACTUELLE ENTRE 450 ET 500 REMèDES, HORS DESQUELS IL Y EN A PEUT–êTRE 250 OU 300 QUI ONT éTé RELUS. PAR EXEMPLE IL EST POSSIBLE QU’UN REMèDE DE FOND SOIT CARBOLICUM ACIDUM, QUE NOUS NE CONNAISSONS PAS ET QUE NOUS SERONS PEUT–êTRE OBLIGéS DE SORTIR PAR DEUX OU TROIS RUBRIQUES PHYSIQUES. ON SE DIRA ALORS’Y A QUE TROIS REMèDES QUI SORTENT, J’AI DONNé LES DEUX PREMIERS ET LE SUIVANT EST CARBOLICUM ACIDUM. J’AI UN EXEMPLE DANS MA PRATIQUE, J’AI RELU LE CAS IL Y A 48 HEURES’AVAIS VOULU DONNER UN REMèDE QUE JE COMPRENAIS, JE ME SERAIS CASSé LA FIGURE DANS LES GRANDES LONGUEURS, ALORS QU’ICI, IL TIENT.


PIERRE DEROCHE ’APPUI DE LA SURVEILLANCE QU’ON DOIT AVOIR SUR NOS MALADES QUE L’ON SUIT, J’AVAIS éVOQUé DANS LE PASSé, UNE FOIS AVEC PHILIPPE ET UNE FOIS DANS LES RENCONTRES, DEUX OBSERVATIONS QUI N’AVAIENT PAS MARCHé. LA PREMIèRE, C’éTAIT UNE SœUR RELIGIEUSE QUI AVAIT UN DIABèTE INSULINODéPENDANT ET QUI éTAIT PARFAITEMENT éQUILIBRéE, MAIS IL Y AVAIT UN TAS D’AUTRES PATHOLOGIES DERRIèRE. AU BOUT D’UN MOMENT, LE DIABèTE S’EST DéSéQUILIBRé à NOUVEAU, JE L’AVAIS Ré–INTERROGéE COMME J’AVAIS PU ET JE N’AVAIS RIEN TROUVé. A LA SORTIE DU MONASTèRE, UNE DES SœURS EST VENUE ME VOIR ET M’A DIT«é VOTRE REMèDE, ELLE EST INFERNALE.» J’AVAIS COMPRIS QUE JE L’AVAIS MISE EN éGOTROPHIE ET QUE JE N’AVAIS PAS PU M’EN RENDRE COMPTE. JE N’AVAIS PAS PU OU PAS SU VOIR QUE, DERRIèRE, ELLE RESTAIT EN éGOTROPHIE PARCE QU’ELLE ME CACHAIT TOUT. EN FAIT, EN CHANGEANT DE REMèDE, LES CHOSES SE SONT AMéLIORéES. C’EST POUR DIRE QU’AVEC LE REMèDE, J’AVAIS AMéLIORé LES CHOSES, MAIS QUE J’AVAIS ACCéLéRé EN MêME TEMPS CETTE SYMPTOMATOLOGIE, J’AVAIS AUGMENTé SA DéVIATION.


PHILIPPE SERVAIS ’EST UN POINT TRèS IMPORTANT QUE TU METS EN EXERGUE DANS NOTRE PRATIQUE. UNE CHOSE QUE J’AI COMPRISE, C’EST QU’IL FAUT VRAIMENT, SPéCIALEMENT DANS LES GROSSES PATHOLOGIES, INTERROGER L’ENTOURAGE. L’ENTOURAGE PEUT NOUS AMENER SUR DES PIèGES, MAIS IL PEUT AUSSI NOUS DONNER TOUT à COUP UN éCLAIRAGE. C’EST TYPIQUE DE TON CAS.


STEPHANE LITTNER ’EST PLUS D’UN TéMOIGNAGE DONT JE VOUDRAIS PARLER à PROPOS D’UN CAS D’UN CHIEN TERRE–NEUVE QUI AVAIT UNE ANéMIE NORMOCYTAIRE ARéGéNéRATIVE GRAVISSIME. AUCUN TRAITEMENT ALLOPATHIQUE N’AVAIT MARCHé ET LES GENS M’AVAIENT DEMANDé DE FAIRE DE L’HOMéOPATHIE. LE CHIEN éTAIT EN TRAIN DE MOURIR, IL AVAIT PERDU DIX KILOS. LE REMèDE DE FOND A VRAIMENT éTé POUR MOI EXTRAORDINAIRE. LE CHIEN AVAIT NEUF ANS, SES GLOBULES ROUGES éTAIENT à 3,5 MILLIONS, CE QUI EST EXCESSIVEMENT BAS POUR UN TERRE–NEUVE, ET IL NE BOUGEAIT PLUS DEPUIS TROIS JOURS. J’AVAIS DONNé JUSTE UNE DOSE DE GRAPHITES EN 200 K ET IL AVAIT REPRIS 500 000 GLOBULES ROUGES EN UNE SEMAINE JUSQU’à REMONTER à UN TAUX NORMAL. IL A VéCU QUATRE ANS EN FAISANT DES TAS DE PATHOLOGIES UNIQUEMENT AVEC GRAPHITES. JE PENSE DONC QUE C’éTAIT VRAIMENT SON REMèDE DE FOND. IL A FAIT UN CIRCUMANALOME, QUI EST UNE TUMEUR BéNIGNE DES GLANDES CIRCUMANALES, DES GLANDES SéBACéES AUTOUR DE L’ANUS CHEZ LE CHIEN, ET CHAQUE FOIS IL A éTé GUéRI AVEC GRAPHITES. IL A FAIT UNE HYPERTROPHIE PROSTATIQUE ET UN JOUR JE L’AI TROUVé SPéCIALEMENT FAIBLE. IL AVAIT TREIZE ANS, CE QUI EST EXCEPTIONNEL POUR UN TERRE–NEUVE, SURTOUT AVEC TOUT CE QU’IL AVAIT EU. IL AVAIT AUSSI UNE PROTHèSE DE HANCHE ET UNE VARISATION DU FéMUR DE L’AUTRE CôTé. CE JOUR–Là, IL A EU UN éPITHéLIOMA FLAMBANT DU PALAIS DUR ET IL EST MORT EN TROIS OU QUATRE JOURS. L’IMPRESSION QUE J’AI EUE Là, C’EST QU’ON éTAIT AU BOUT, QUE JE NE POUVAIS VRAIMENT PLUS RIEN FAIRE.


LUCILE THIBAUD ’EST UNE INTERVENTION SUR UNE PERSONNE QUI AVAIT UN CANCER NON IDENTIFIé ET QUI EN éTAIT AU STADE DE LA PéRICARDITE ET DE LA PLEURéSIE CANCéRIGèNE. EN FAIT ELLE éTAIT ESSOUFFLéE, ELLE TOUSSAIT NUIT ET JOUR, ELLE AVAIT PERDU HUIT KILOS. ELLE AVAIT EU DE LA CHIMIOTHéRAPIE ET LE CANCéROLOGUE AVAIT DONNé TROIS à QUATRE MOIS DE SURVIE. C’éTAIT UNE PERSONNE TRèS PROCHE DE MA FAMILLE, QUI éTAIT VENUE DE LOIN POUR ME VOIR. JE NE SAVAIS PAS TRAITER DES PATHOLOGIES AUSSI LOURDES, MAIS MA PATIENTE éTAIT PERSUADéE QUE JE POUVAIS FAIRE QUELQUE CHOSE POUR ELLE. J’AI DONC APPELé LE DR SANKARAN EN INDE EN LUI DEMANDANT«’EST–CE QUE TU FAIS POUR LES PATHOLOGIES CHRONIQUES DE CE GENRE» ET IL M’A DIT«èDE EN 30 CH EN LIQUIDE TOUS LES JOURS à LA CUILLER, UNE OU DEUX FOIS, ET TU VOIS EN FONCTION DES SYMPTôMES.»
J’AI éTé VOIR CETTE DAME ET LA SEULE CHOSE QUE J’AI PU RESSORTIR, C’EST QUE, QUAND ELLE éTAIT AU VOLANT DE SA VOITURE, ELLE INSULTAIT EN PERMANENCE SOIT LES PASSANTS, SOIT LES AUTRES AUTOMOBILISTES AVEC DES MOTS ORDURIERS, à TEL POINT QUE SON MARI NE VOULAIT PLUS MONTER EN VOITURE AVEC ELLE ET SES ENFANTS NON PLUS, TELLEMENT ILS AVAIENT HONTE. C’EST SUR CE SEUL SYMPTôME QUE J’AI TROUVé CONIUM DANS UNE RUBRIQUE DU MAC REPERTORY ET CONIUM EST UN REMèDE DE SEINéRICARDITE à GAUCHE. J’AI DONC PROPOSé CONIUM EN 30éCU DEUX ANS ET DEMI. CE QUI éTAIT INCROYABLE, C’EST QU’ON ARRêTé LES CHIMIOTHéRAPIES ET TOUS SES ANTICORPS DIMINUAIENT PROGRESSIVEMENT. ELLE A DONC REPRIS HUIT KILOS, ELLE S’EST MISE à DORMIR, ELLE A RéGLé SES PROBLèMES AVEC SA FAMILLE, ETC.
MALHEUREUSEMENT, AU BOUT DE DEUX ANS ET DEMI, IL S’EST REPASSé UN CLASH FAMILIAL TERRIBLE Où ELLE A DéSHéRITé SES DEUX DERNIèRES FILLES AU PROFIT DE L’AîNéE, QUI EST UNE CARACTéRIELLE TERRIBLE. A PARTIR DE Là, LE CANCER A FLAMBé ET ELLE EST PARTIE EN QUATRE MOIS. LA DERNIèRE CHOSE QUE J’AI VUE éE LA VOIR PARCE QU’ELLE NE POUVAIT PLUS SE DéPLACER ’EST QU’ELLE éTAIT APAISéE. ELLE M’A DIT QU’ELLE AVAIT PRIS CONSCIENCE DES ERREURS QU’ELLE AVAIT FAITES DANS SA VIE, QU’ELLE AVAIT PROBABLEMENT TROP PROTéGé SA FILLE AîNéE, QU’ELLE N’AVAIT PAS PRIS CONSCIENCE QU’ELLE AURAIT Dû êTRE SUIVIE, QU’ELLE AVAIT FAIT TOUT CE QU’ELLE AVAIT PU, QU’ELLE VOYAIT QU’ELLE AVAIT FAIT UNE ERREUR ET QU’ELLE NE POUVAIT PLUS RIEN FAIRE. ELLE EST DONC PARTIE DANS LA PAIX, TRANQUILLEMENT, CHEZ ELLE. CELA LUI A PERMIS DE FAIRE SON TRAVAIL DE CONSCIENCE, ALORS QU’ELLE AVAIT QUATRE MOIS DE SURVIE.


PHILIPPE SERVAIS çA ME RAPPELLE UNE HISTOIRE ASSEZ AMUSANTE. C’EST UN PSYCHANALYSTE QUI EST VENU ME TROUVER POUR DIFFéRENTES CHOSES, MAIS IL N’OSAIT PAS ME DONNER LA RAISON FONDAMENTALE DE SA VENUE QUE J’AI FINI PAR COMPRENDREéSENTAIT UN SYNDROME DE GILLES DE LA TOURETTE ET CE SYNDROME DE GILLES DE LA TOURETTE éTAIT à EXPRESSION ORALE… VOUS IMAGINEZ UN PSYCHANALYSTE QUI, DE TEMPS EN TEMPS, SORT UNE BORDéE D’INJURES’EST VRAI QU’IL DOIT à L’HOMéOPATHIE UNE FIèRE CHANDELLE : SON SYNDROME A DISPARU !


UN INTERVENANT ’AI UNE HISTOIRE QUI FAIT PENSER à L’EUTHANASIE HOMéOPATHIQUE. C’éTAIT UN PATIENT INSUFFISANT RESPIRATOIRE QUI éTAIT EN FIN DE VIE, QUI A PRIS UNE DOSE DE PULSATILLA ET QUI EST MORT DANS LA PAIX. J’AVAIS LU à L’éPOQUE DANS LA MATIèRE MéDICALE DE KENT QUE LORSQU’UN DONNE UN SIMILLIMUM à UN PATIENT EN PERTE D’éNERGIE, C’éTAIT DE L’EUTHANASIE.


YVES MAILLE ’EUTHANASIE DANS LE SENS D’UNE MORT DOUCE.


MICHEL ZALA ’EST L’éTYMOLOGIEEUTHANATOS, C’EST LA BONNE MORT.


MARIE–BéNéDICTE HIBON ÇA AIDE AU BIEN MOURIR, çA NE FAIT PAS MOURIR.




Ô vésicule ennemie !


PHILIPPE SERVAIS ’EST–CE QU’ON PEUT FAIRE DE PIRE à UN COLLèGUE CHIRURGIENà OPéRER QUELQUES JOURS APRèS. C’EST MALHEUREUSEMENT CE QUI S’EST PASSé AVEC UNE DE MES PATIENTES. C’EST UNE DAME QUE J’AI EUE AU TéLéPHONE ET QUE J’AVAIS VUE QUELQUE QUINZE JOURS AVANT. NOUS AVIONS DéCIDé DE CONCERT QU’IL FALLAIT ABSOLUMENT L’OPéRER PUISQUE ELLE VOYAGE BEAUCOUP, QU’ELLE HABITE AUX ETATS–UNIS ET QU’ELLE S’OCCUPE D’UNE FILLE HANDICAPéE. IL NE FALLAIT SURTOUT PAS QU’ELLE SE RETROUVE DANS UNE URGENCE EXTRêME ET NOUS AVIONS DéCIDé QU’IL FALLAIT L’OPéRER DE SES CALCULS. ELLE AVAIT TROIS PETITS CALCULS DANS LA VéSICULE QUI LUI DéCLENCHAIENT RéGULIèREMENT DES CRISES. ELLE AVAIT EU UNE CRISE PLUS GRAVE QUI AVAIT PROVOQUé UNE CHOLéCYSTITE ET J’AVAIS TROUVé QU’IL éTAIT PLUS PRUDENT DE LUI ENLEVER SA VéSICULE. ELLE éTAIT D’ACCORD, BIEN QUE FORTEMENT CONTRARIéE PAR LE FAIT DE DEVOIR SE FAIRE OPéRER : çA POSAIT DES PROBLèMES PAR RAPPORT à SA FILLE, ET DE PLUS, ELLE N’AVAIT AUCUNE SéCURITé SOCIALE EN FRANCE. ELLE AVAIT PRIS RENDEZ–VOUS AVEC LE CHIRURGIEN QUE JE LUI AVAIS CONSEILLé. CELUI–CI L’A VUE EN CONSULTATION, IL A VU LES éCHOGRAPHIES Où SE PROFILAIENT LES PETITS CAILLOUX. 
UN JOUR ELLE EST PRISE DE DOULEURS TRèS IMPORTANTES, UNE CRISE S'EST DéCLENCHéE. ELLE M'APPELLE AU TéLéPHONE ET ESSAIE DE ME DéCRIRE SON éTAT. ELLE ME DIT DES BANALITéS

Je lui ai fait prendre quelques petits granules en 7 CH deux ou trois fois à répétition. Après cela, la pauvre dame tombe épouvantablement malade ! Elle se met à vomir pendant quelques heures, vomissant, m’a–t–elle expliqué plus tard, de la boue noire. "é, dit–elle, brusquement ça s’est arrêté. J’étais bien, je n’ai plus eu mal, j’ai été parfaitement bien en une seconde.ère dont elle décrit l’amélioration de cette situation aiguë m’a fait lui conseiller de refaire une échographie. En fait, les calculs avaient été éliminés pendant cette phase d’aggravation.

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*


Vous avez mis à profit, j’imagine, la pause pour trouver le remèdeéjà un collègue qui l’a trouvé. Je parle bien sûr du remède qui a  permis l’expulsion des calculs vésiculaires. Vous savez que c’est ma vieille marotte’un homéopathe doit pouvoir, si c’est possible bien sûr, ou du moins essayer de faire face à toute sorte de situations auxquelles il faisait face au début du siècle dernier. Ainsi je trouve qu'il est important de continuer à faire de l’aigu, ou bien d'intervenir dans des situations extrêmes, des situations lésionnelles, etc.


UNE INTERVENANTE CARDUUS MARIANUS.


PHILIPPE SERVAIS êTES D’ACCORD


UN INTERVENANT BRYONIA.


PHILIPPE SERVAIS ’HOMéOPATHIE EST GéNéREUSE, COMME DISAIT PIERRE SCHMIDT. PEUT–êTRE EST–CE QUE CELA AURAIT MARCHé AVEC BRYONIA, MAIS CE N’éTAIT PAS BRYONIA, C’éTAIT BIEN SûR CARDUUS MARIANUS. NOTRE AMI JEAN–MARIE TRIBOUILLARD EST VENU ME DIRE TOUT à L’HEURE QU’IL Y AVAIT AU MOINS UN SYMPTôME INTéRESSANT DANS CE QUE J’AI DIT. LEQUEL


JEAN–MARIE TRIBOUILLARD éLIORE.


PHILIPPE SERVAIS éLIORéE PAR L’INSPIRATION’EST PAS SI BANAL QUE çA. IL FAUT TOUJOURS CHERCHER DES SYMPTôMES ORIGINAUX, OR C’EST UN SYMPTôME QUI A UNE CERTAINE VALEUR. L’AMéLIORATION PAR LA PRESSION A UN PEU MOINS DE VALEUR, MAIS C’EST UNE DOULEUR PIQUANTE AMéLIORéE PAR LA PRESSION, CE QUI DONNE DéJà UNE MODALITé. SI L’ON VEUT, ON PEUT ALLER VOIR DES SYMPTôMES  TRèS ALLOPATHIQUES QUI ONT PEU DE VALEUR HOMéOPATHIQUE, MAIS ON Y RETROUVE QUAND MêME CARDUUS MARIANUS«», C’EST BANAL«éFACTION DE LA PARTIE GAUCHE DU FOIE», C’EST BANAL»éGALEMENT «’éTENDANT DE LA GAUCHE DU FOIE VERS LA DROITE».



L’œIL éTAIT DANS LA TOMBE

PHILIPPE SERVAIS ’UN CAS QUI DATE DE 1998 ET QUI S’EST éCOULé JUSQU’à AUJOURD’HUI, PUISQUE J’AI EU DES NOUVELLES RéCENTES. C’EST UNE PATIENTE QUI S’APPELLE CATHERINE. ELLE A 45 ANS, ELLE EST COMéDIENNE DE THéâTRE ET ELLE A BEAUCOUP D’INTERMITTENCES ENTRE SES SPECTACLES, DE CE FAIT ELLE EST éGALEMENT CORRECTRICE DANS L’éDITION. ELLE EST BISEXUELLE. SI ELLE VIENT ME VOIR, C’EST POUR UNE SéRIE DE SYMPTôMES FONCTIONNELS DIVERS ET VARIéS, MAIS SURTOUT PARCE QU’ELLE EST EN DéPRESSION CHRONIQUE AVEC DES PENSéES SUICIDAIRES. C’EST UNE PETITE BRUNE, ET CE QUE L’ON REMARQUE ESSENTIELLEMENT TOUT DE SUITE, C’EST L’INTENSITé DE SON REGARDé OU HALLUCINé, MAIS UN REGARD QUI CAPTE. ELLE A D’AILLEURS QUELQUE CHOSE DE CHARISMATIQUE. ELLE EST DANS L’INTENSITé, SI JE PUIS DIRE. ELLE ME RACONTE QU’IL Y A EU UNE CASSURE DANS SA VIE IL Y A QUATRE ANS, QUI EST à LA SOURCE DE SA DéPRESSION ET DONT ELLE NE SE REMET PAS. ELLE RéSOUT LES CHOSES DEPUIS QUATRE ANS PAR UNE PSYCHANALYSE, PAR DES VOYAGES, DES LIAISONS MULTIPLES ET L’ALCOOL, CE QUI N’EST PAS NéCESSAIREMENT LA MEILLEURE SOLUTION. ELLE ME DIT QU’ELLE A PLEURé PENDANT TROIS ANS ET QUE DEPUIS UN AN, ELLE NE PLEURE PLUS. ELLE RéPèTE«é EN MOI. JE SUIS DEVENUE IMMOBILE, "SANS JUS" (ELLE EMPLOIE DES MOTS FORTS). JE N’AI PLUS NI DéSIR NI INTéRêT AUX CHOSES, NI LIBIDO.»
IL FAUT DIRE QUE, S’IL Y AVAIT QUELQU’UN QUI AVAIT DE L'INTéRêT à LA VIE, C’éTAIT BIEN ELLE PUISQU’ELLE éTAIT PASSIONNéE EN TOUT, QU’ELLE MORDAIT à LA VIE AVEC LA PLUS GRANDE INTENSITé. Là, ELLE EST CASSéE. ELLE ME DIT«’AMOUR ABSOLU ET JE SUIS TOMBéE DE HAUT. J’AI VéCU CETTE RUPTURE (QU’ELLE A SUBIE) COMME UNE TRAHISON.» EN FAIT, C’éTAIT UNE RELATION PASSIONNELLE AVEC UNE FEMME ET SA PREMIèRE LIAISON HOMOSEXUELLE. ELLE AVAIT TOUJOURS EU DES HOMMES JUSQUE Là. ELLE AJOUTE«’Y AI REJOUé QUELQUE CHOSE DU PASSé AVEC MA MèRE QUI éTAIT UNE PERVERSE.» JE LUI DEMANDE DE ME DéCRIRE SA VIE ET SON CARACTèRE RéEL, CAR IL EST TOUJOURS IMPORTANT DE NE PAS PRENDRE UNIQUEMENT LA PERSONNE EN CONSIDéRATION PENDANT SA DéCOMPENSATION, MAIS DE CONNAîTRE AUSSI SON PROFIL.
ELLE éTAIT DONC PASSIONNéE EN TOUT ET PASSIONNELLE. ELLE SE DéCRIT COMME UNE ABSOLUE. ELLE EST EMPORTéE, VéHéMENTE, RéVOLTéE, INDIGNéE. ELLE NE SUPPORTE PAS L’INJUSTICE à UN POINT EXTRêMEMENT FORT. ELLE AVAIT, PLUS JEUNE, DES COLèRES VIOLENTES JUSQU’à FRAPPERêME TABASSé, IL Y A QUELQUES ANNéES, SON FRèRE QUI, LORSQU'ELLE éTAIT PETITE, LA PRENAIT DéJà COMME  BOUC éMISSAIRE. EN VOITURE ELLE PEUT HURLER, DEVENIR OBSCèNE, ALORS QUE, JE VOUS L’ASSURE, C’EST UNE PERSONNE EXTRêMEMENT BIEN éLEVéE. ELLE ME DIT«’AI MêME JOUé AU STOCK–CAR.» ELLE éTAIT HYPERACTIVE, CURIEUSE DE TOUT, AVEC DES PLAGES DE RêVERIE. GRANDE SPORTIVE, ELLE A éTé CHAMPIONNE DE FRANCE UNIVERSITAIRE D’ATHLéTISME. «»
JE NOTE ET JE VOUS LE REDISé, UNE INTENSITé PEU COMMUNES, MêME Là Où ELLE EST MAL. ELLE A FAIT MéDECINE, ELLE A TERMINé SES éTUDES JUSQU’à LA THèSE, MAIS ELLE NE L’A JAMAIS PASSéE. C’éTAIT IL Y A BIEN LONGTEMPS, IL Y A VINGT ANS. ELLE A VéCU PLUS JEUNE SIX ANS AVEC UN HOMME. C’EST UNE NATURE ASSEZ INDéPENDANTE. POUR VOUS MONTRER LE PERSONNAGE, JE VOUS RéPèTE UNE DE SES PAROLES : «’AIMAIS LA BAISE SANS EFFEUILLAGE !» SA RéACTION, QUAND QUELQUE CHOSE VA MAL, EST DE SE CACHER COMME UN CHAT BLESSé. 
ACTUELLEMENT ELLE NE RESSENT PLUS RIEN, ELLE NE RESSENT PLUS DE PLAISIR, ELLE A UNE ESPèCE D’INDIFFéRENCE QUI VA MêME JUSQU’AUX êTRES AIMéS. POUR CEUX QUI PENSENT à SEPIA, J’EN RAJOUTE UNE COUCHEèMES, Y COMPRIS UNE CONSTIPATION FéROCE.
D'AUTRES SOUCIS L'ACCABLENTéMA ANCIEN, DES SEINS POLY–KYSTIQUES, UNE GRANDE DIFFICULTé D’ENDORMISSEMENT, AVEC CETTE PARTICULARITé’ENDORT PAS à CAUSE D’UN TROP–PLEIN D’éNERGIE. VOUS L’AVEZ COMPRIS, MêME DANS SA SITUATION DE DéCOMPENSATION, ELLE EST ENCORE PLEINE D’éNERGIE, ELLE A UNE éNERGIE FéROCE. 
JE LUI AI DONC DONNé SEPIA, ET CHAQUE FOIS QUE JE LUI DONNAIS SEPIA, çA LUI FAISAIT BEAUCOUP DE BIEN. ELLE A MêME EU, à LA PREMIèRE DOSE, UNE AGGRAVATION QU’ELLE A EXPRIMéE COMME SALUTAIREéCU EN ACCéLéRé NON SEULEMENT D’ANCIENS PETITS SYMPTôMES MAIS MêME DES éPISODES DE SON ENFANCE. C’EST DIRE, ET C'EST FRéQUENT, QUE SI LA LOI DE HERING A UN GRAND INTéRêT,  QU’ON OBSERVE UN RETOUR D’ANCIENS SYMPTôMES, CE N’EST QUAND MêME PAS LE SIGNE ABSOLU DU REMèDE SIMILLIMUM. VOUS AVEZ Dû OBSERVER CELA éGALEMENT, D’AILLEURS ON LE VOIT APRèS UNE SéANCE D’ACUPUNCTURE OU D’OSTéOPATHIE.
ELLE ME TéLéPHONE, EN FéVRIER 1999, APRèS LA PREMIèRE CONSULTATION. ELLE M’AVAIT DIT QU’ELLE FAISAIT DE TEMPS EN TEMPS DES KYSTES VULVAIRES TRèS DOULOUREUX. AU TéLéPHONE, JE LUI DONNE HEPAR SULFUR 9 CH QUI RéSORBE EN 24 HEURES, UN KYSTE APPARU. 
JE LA REVOIS EN MAI 1999’EST PAS GUéRIE, C’EST éVIDENT. ELLE EST TOUJOURS DANS CETTE ESPèCE D’INAPPéTENCE, DE NON–MOTIVATION. ELLE S’ENNUIE, ELLE A PERDU SA CRéATIVITé. IL FAUT DIRE QU’ELLE EST COMéDIENNE, QU’ELLE EST CORRECTRICE, MAIS AUSSI QU’ELLE éCRIT DES SCéNARIOS. C’EST QUELQU’UN DE TRèS ACTIF INTELLECTUELLEMENT, MAIS AUSSI EN GéNéRAL. ELLE A EU SA PETITE HEURE DE GLOIRE PLUS JEUNE. ELLE ME DIT«à L’AFFûT.» VU CETTE THéMATIQUE DE LA PURETé, DU FEU, DU FAIT QUE JE N’AVAIS PAS D’AUTRES IDéES ET QUE HEPAR SULFUR AVAIT BIEN MARCHé SUR SON KYSTE VULVAIRE, JE LUI DONNE UNE DOSE D’HEPAR 1 000 K QUI L’AIDE BEAUCOUP. ÇA LUI  PERMET, ME DIT–ELLE, DE RééCRIRE, CHOSE QU’ELLE N’AVAIT PLUS FAITE DU TOUT, UN SCéNARIO POUR LA TéLéVISION. JE LA REVOIS EN SEPTEMBRE 1999 ET ELLE ME DIT«’EST GéNIAL, J’AI RETROUVé DE L’éNERGIE, J’AI UNE PETITE SINUSITE, JE SUIS EN PRé–MéNOPAUSE, JE N’AI PLUS DE RèGLES.» UNE DOSE D’HEPAR 10
JE NE LA REVOIS PAS AVANT AVRIL 2000. ELLE DIT ALLER MIEUX, LES RèGLES SONT RéAPPARUES AVEC HEPAR, ELLE A ARRêTé LA CIGARETTE ET ELLE A PRIS NEUF KILOS. ELLE PRéSENTE, DEPUIS PLUSIEURS MOIS, DE LA BOULIMIE, ELLE NE RESSENT PLUS DU TOUT LA SATIéTé. CE N’EST PAS BON SIGNE PARCE QUE C’EST UN SIGNE DE COMPENSATION. ÇA NE VA PAS DANS LE BON SENS ET C’EST LA PREMIèRE FOIS QUE çA LUI ARRIVE. JE LUI REDONNE INUTILEMENT HEPAR 10.000. 
JE LA REVOIS EN JANVIER 2001. ELLE ME DIT«HEPAR 10 000 N’A RIEN FAIT. JE ME SUIS DéCOURAGéE, JE NE BOUGE PLUS DANS MA VIE.» ON RETROUVE LA MêME THéMATIQUE, ELLE N’EST DONC PAS GUéRIE. ELLE S’ENFERME à NOUVEAU, ELLE A DES DIFFICULTéS à SE MOTIVER. SI ON VIENT LA CHERCHER, ELLE Y VA ET çA SE PASSE BIEN, MAIS ELLE N’A PLUS DE RESSOURCES EN ELLE POUR AGIR, POUR RéAGIR, POUR CRéER, ETC. ELLE ME DIT«’AILLEURS, CHOSE éTONNANTE DANS MA VIE, JE N’ARRIVE MêME PAS à RENCONTRER UN HOMME. JE N’AI PLUS DE DéSIR, J’AI PERDU LA PASSION DES CHOSES, DE LA VIE, JE N’AI PLUS LE FEU SACRé.» ET ELLE INCRIMINE LA PSYCHANALYSE. QUELQUE FOIS, EFFECTIVEMENT, CELA PEUT ARASER, SUPPRIMER CERTAINS ASPECTS éMOTIONNELS. CE QUI LUI MANQUE, C’EST UN OBJET DE PASSION, ME DIT–ELLE, QU’ELLE NE PEUT PLUS S’INVENTER COMME ELLE LE FAISAIT PLUS JEUNE. ELLE EST à NOUVEAU TRèS CONSTIPéE’ELLE ESSAIE DE MAINTENIR QUAND MêME UNE ACTIVITé PHYSIQUE, ELLE A LA TêTE QUI SE CONGESTIONNE. ELLE FAIT UN RêVE RéCURRENT, DONT ELLE M’AVAIT D’AILLEURS DéJà PARLé, C’EST QU’UNE MEULE ARRIVE SUR ELLE POUR L’éCRASER. ELLE ME DIT«’AI OUBLIé. JE SUIS EN DEHORS DU MONDE. A QUOI BONHEPAR, JE NE M’EMPORTE MêME PLUS.» DONC HEPAR N’A PAS EU UN EFFET POSITIF, IL L’EMPêCHE MêME DE S’EMPORTER.
«’AI COMME L’IMPRESSION D’êTRE EXCLUE ET, ME DIT–ELLE, JE N’AI MêME PLUS CE DéFAUT QUI M’AIDAIT à VIVRE’AI TOUJOURS VéCU PAR ADDICTION.» BIEN SûR, L’ADDICTION ALCOOLIQUE N’EN EST PAS UNE BONNE, MAIS, ME DIT–ELLE, «’ALLAIS AU BOUT ET çA ME TENAIT». «éTé EN MONTAGNES RUSSES, CHAOTIQUE. JE SUIS UNE EXTRêME. JE SAIS QU’IL NE FAUT PAS QUE JE BOIVE, PARCE QUE SINON JE DEVIENDRAIS ALCOOLIQUE.» ELLE NE L’EST PAS, BIEN SûR. «’à TROIS ANS, J’éTAIS UNE SURDOUéE CONQUéRANTE ET, à LA NAISSANCE DE MA PETITE SœUR, JE SUIS TOMBéE MALADE.» GRAND CLASSIQUEéMA ETC. «’ENFANCE, J’AI EU BEAUCOUP D’ACCIDENTS. J’éTAIS BAGARREUSE, JE REVENAIS TOUJOURS DE L’éCOLE SALE ET PLEINE DE PLAIES. ADOLESCENTE, PAR CONTRE, J’éTAIS COINCéE, TIMIDE. J’AVAIS LES AILES COUPéES PAR MA MèRE ET POURTANT J’éTAIS EN MêME TEMPS VIOLENTE.»
C’EST QUELQU’UN QUI A BEAUCOUP RéFLéCHI ET QUI FONCTIONNE éNORMéMENT PAR éTHIQUE ’EST CETTE THéMATIQUE DU FEU PURIFICATEUR QUI M’AVAIT FAIT DONNER HEPAR ’à LA VIOLENCE. ELLE A TOUJOURS PARTICIPé à DES MOUVEMENTS DE DéFENSE DE CECI ET DE CELA ET ELLE S’EST UN PEU FORCéE, PARCE QU’ELLE VA MAL, à PARTICIPER à ATAC, LE MOUVEMENT ANTI–MONDIALISATION. ELLE ESSAIE D’Y OCCUPER UN RôLE ACTIF ET, AU MOMENT Où JE LA VOIS, ELLE SOUTIENT LA PALESTINE. «çA MAIS JE N’AI PLUS DE CRéATIVITé, JE N’AI PLUS L’éCRITURE, JE N’AI PLUS LE THéâTRE, JE N’AI PLUS LA MUSIQUE, QUI éTAIENT TOUTE MA VIE. JE PEUX à LA RIGUEUR AVOIR DES PROJETS COURTS DE VINGT–QUATRE HEURES COMME, PAR EXEMPLE, UN PETIT RôLE POUR LA TéLéVISION. MêME RENCONTRER UN HOMME ME FATIGUE à L’AVANCE.»
ELLE SE REND COMPTE, QUAND ELLE S’ANALYSE, QU’ELLE S’EST TOUJOURS SABORDéE. ELLE A FAIT MéDECINE ET N’A PAS PASSé SA THèSE. ELLE A MêME GAGNé UN CONCOURS MéDICAL POUR ALLER SE SPéCIALISER AU CANADA ET ELLE N’EST PAS PARTIE. ELLE FAISAIT PARTIE DE L’EQUIPE DE FRANCE D’ATHLéTISME ET AU SOMMET DE SA GLOIRE éTAIT L’UNE DES MEILLEURES êTé BRUTALEMENT. ELLE A REFUSé, TENEZ–VOUS BIEN, LA PROPOSITION DE TOURNER UN RôLE PRINCIPAL DANS UN FILM DE GEORGES LAUTNER. ELLE AJOUTE«’AI JAMAIS COMPRIS POURQUOI.» DONC ELLE SE SABORDE. «çON, DIT–ELLE, SI J’AVAIS UNE MALADIE GRAVE, JE NE ME FERAIS PAS SOIGNER. JE NE SUIS VRAIMENT PLUS à MA PLACE, COMME SI JE N’AVAIS PLUS ACCèS à MES CROYANCES. UNE FOIS QUE JE SUIS DANS LA CHOSE QUAND D’AUTRES M’ENTRAîNENT, JE RETROUVE MON PLAISIR. MêME EN AMOUR, ON ME FAIT DES HOMMAGES, MAIS çA NE ME FAIT RIEN.» ET AVANT, DIEU SAIT SI çA LUI FAISAIT QUELQUE CHOSE … ! «’AI LES AILES COUPéES (ELLE LE RéPèTE), JE SUIS COMME EN DEMI–VIE. IL Y A ENTRE MOI ET LES AUTRES ET LE MONDE COMME UNE ESPèCE D’éPAIS BROUILLARD. JE PEUX êTRE à QUELQU’UN, JE PEUX êTRE à QUELQUE CHOSE, MAIS JE NE SUIS PLUS à MOI. S’IL FAUT DéFENDRE LA VEUVE OU L’ORPHELIN, JE SUIS Là, JE NE RéFLéCHIS PAS. J’AI TOUJOURS MILITé ET JE CONTINUE.»
A PARTIR DE Là, PRIS D’UNE INSPIRATION SUBITE, JE LUI AI PRESCRIT UN REMèDE ET C’EST ASSEZ PASSIONNANT DE VOIR CE QUE CE REMèDE A PRODUIT. QU’EST–CE QUI VOUS FRAPPE DANS CE CAS


DES INTERVENANTS ’EST TRèS ANIMAL.


PHILIPPE SERVAIS ’EST–CE QUI VOUS FRAPPE ENCORE’A FRAPPé, JE VOUS L’AI DIT D’AILLEURS, C’EST CETTE TENDANCE à L’AUTODESTRUCTION. J’AI PRESCRIT SUR UNE AMBIANCE DE REMèDE, MAIS ON POURRA FAIRE UNE PETITE RéPERTORISATION SI VOUS LE SOUHAITEZ.


CHANTAL CHEMLA SCORPIO


PHILIPPE SERVAIS 

CHANTAL CHEMLA ANDROCTONUS.


PHILIPPE SERVAIS ’EST TRèS BIEN’AS PAS FAIT DE  RéPERTORISATION NON PLUS. VOUS SAVEZ QU’ANDROCTONUS EST CAPABLE DE LA PLUS GRANDE INDIFFéRENCE LORSQU’IL DéCOMPENSE, DU RETRAIT LE PLUS COMPLET. IL EST CAPABLE AUSSI DE LA PLUS GRANDE PASSION, DE LA PLUS GRANDE VIOLENCE. JE CROIS QU’ELLE EST VRAIMENT VIOLENTE’éTAIT QUELQU’UN DE PRIMAIRE, ELLE POURRAIT êTRE D’UNE VIOLENCE RéELLE, MAIS, HEUREUSEMENT, ELLE NE L’EST PAS. QUAND ON VOIT L’ANIMAL, ON N’EST PAS SURPRIS.
JE N’AIME PAS FAIRE CE GENRE D’AMALGAME, MAIS J’AI BEAUCOUP RéFLéCHI à CE CAS ET à D’AUTRES CAS D’ANDROCTONUS QUE J’AI. EN GéNéRAL, IL EST PéRILLEUX EN HOMéOPATHIE, ET SOUVENT COMPLèTEMENT FAUX, DE FAIRE UNE RELATION DIRECTE ENTRE UNE SOUCHE OU UN SYMBOLE ET UN PATIENT, D’EMPLOYER LA DOCTRINE DES SIGNATURES DE MANIèRE PRIMAIRE, DE FAIRE UNE ESPèCE DE RELATION D’IDENTITé D’OBJETS.


MARC BRUNSON ’êTRE EN AMONT DE LA PATHOGéNéSIE AU LIEU D’êTRE EN AVAL.


PHILIPPE SERVAIS ’EST CE QUI FAISAIT DIREéLIDOINE AU SUC JAUNE, ETC. DONC L’IDENTITé D’OBJET N’EST PAS UNE APPROCHE CORRECTE POUR UN HOMéOPATHE PUISQUE NOUS SOMMES DANS UNE RELATION D’ANALOGIE, DE SIMILITUDE à UN HAUT DEGRé. DE MANIèRE UN PEU PHILOSOPHIQUE, AGNèS LAGACHE PARLE DE «». C’EST UN MOT POMPEUX, MAIS IL EST DIFFICILE DE DIRE AUTREMENT LES CHOSES. L’HOMéOPATHIE EST DONC UNE SIMILITUDE DE SIGNIFIANTS ET NON PAS UNE IDENTITé D’OBJETS. PRENONS, PAR CONTRE, LA SYMBOLIQUE DU SCORPION TELLE QU'ELLE EST DéCRITE EN ASTROLOGIE. VOUS SAVEZ QUE DANS LA DOCTRINE DU SCORPION IL Y A MORT POUR RENAISSANCE, ET CHEZ CETTE FEMME ON TROUVE CETTE MORT POUR UNE RENAISSANCE. SIMPLEMENT, ELLE N’ARRIVE PAS à RENAîTRE. 
UN DES HOMéOPATHES QUI NOUS A LE MIEUX FAIT COMPRENDRE ANDROCTONUS EST MICHEL ZALA, QUI EN A éTé PRESQUE à L’ORIGINE, EN TOUS CAS EN FRANCE. TU DISAIS«éBARQUE SUR LA TERRE, JE NE SAIS D’Où JE VIENS NI Où JE SUIS, JE SUIS D’UNE AUTRE PLANèTE, JE SUIS DIFFéRENT DES HUMAINS.» 
SI VOUS VOULEZ UNE RéPERTORISATION, EN VOICI UNE : VIOLENT, INDIFFéRENT à TOUT PLAISIR POUR LES CHOSES QUI L'ENCHANTENT D'HABITUDE, PASSIONNé, FRAPPE, A L'ILLUSION DE VOIR LE MONDE à TRAVERS UN TROU DE SERRURE.
DE MANIèRE PLUS SCOLAIRE, JE ME SUIS AMUSé à METTRE PAR THèMES LES SYMPTôMES, COMME VOUS POUVEZ LE VOIR SUR L'éCRAN.
LA THéMATIQUE DU DéTACHEMENT DU MONDE. VOUS POUVEZ LIRE TOUS CES SYMPTôMES D’ANDROCTONUS RELIéS à CE SENTIMENT DE DéTACHEMENT DU MONDE. C’EST LE PREMIER THèME TRèS IMPORTANT QUE NOUS RETROUVONS CHEZ CETTE DAME QUI DIT«’AI L’IMPRESSION QU’IL Y A UN BROUILLARD, UNE VITRE ENTRE MOI ET LE MONDE.»
DEUXIèME THéMATIQUELA MAîTRISE, LE SELF CONTROL. Là AUSSI IL Y A UNE SéRIE DE SYMPTôMES QUE J’AI REGROUPéS SOUS CETTE RUBRIQUE.
TROISIèME THéMATIQUEPAS DE CULPABILITé. C’EST ASSEZ PROPRE à ANDROCTONUS, IL Y A PEU DE CULPABILITé. COMME VOUS LE SAVEZ, LA CULPABILITé FAIT TELLEMENT PARTIE DE L’êTRE HUMAIN QU’IL EST PRESQUE PLUS SURPRENANT DE NE PAS AVOIR DE CULPABILITé QUE D’EN AVOIR BEAUCOUP.
ENFIN, LE THèME DE L’AGRESSION ET DE L’HOSTILITéà AUSSI, NOUS AVONS UN CERTAIN NOMBRE DE SYMPTôMES QUI CORRESPONDENT.


J’AI UN AUTRE CAS QUE J’AURAIS PU VOUS PRéSENTER ET QUI SERAIT PRESQUE D’UNE VIOLENCE PLUS GRANDE ENCORE, MAIS LE PERSONNAGE EST MOINS INTéRESSANT.
VOICI LA SUITE DU CASANDROCTONUS, UNE DOSE DE 200 K. ELLE M’APPELLE AU TéLéPHONE DEUX MOIS APRèS, NON PAS POUR SE PLAINDRE MAIS POUR ME REMERCIER ET ME DIRE«’EST FANTASTIQUE. C’EST TELLEMENT FANTASTIQUE QUE JE NE PEUX PAS VOUS LE RACONTER AU TéLéPHONE, JE PRENDS UNE CONSULTATION POUR VOUS RACONTER.» ELLE ARRIVE DONC à LA CONSULTATION ET ME DIT AVEC UN GRAND SOURIRE«èDE M’A TRANSFORMéE, IL A EU UN EFFET FULGURANT. IL Y A EU UN MIRACLE DU JOUR AU LENDEMAIN, COMME UNE DéSINHIBITION, COMME UNE PSYCHANALYSE MINUTE. JE ME SUIS MISE à DéCIDER DES CHOSES, CELA A RECONVOQUé MES PREMIERS PLAISIRS. ET VOUS SAVEZ QUOI, DOCTEUR’EST çA LE SCOOP, C’EST POUR çA QUE JE VIENS VOUS VOIR EN CONSULTATIONèDE–Là, çA M’EST APPARU COMME UNE éVIDENCE DANS LES JOURS QUI ONT SUIVI (ELLE ME L’AVAIT BIEN DIT, MAIS ELLE N’Y PENSAIT JAMAIS), J’AI COMPRIS QUE JE DEVAIS PASSER MA THèSE DE MéDECINE NON PASSéE IL Y A VINGT ANS, CAR FINALEMENT JE ME VIS COMME UNE RATéE.» ET ELLE AJOUTE, TOUJOURS DANS SON LANGAGE«»
ELLE A PASSé LES DERNIERS MOIS, C’EST–à–DIRE LES MOIS QUI ONT SUIVI LA PRISE DU REMèDE, EN QUANTITé DE DéMARCHES à LA FACULTé DE MéDECINE ET ELLE Y EST ARRIVéE. VOUS IMAGINEZ QUELQU’UN QUI ARRIVE VINGT APRèS EN DISANT«èSE»«’ACCORD, MAIS IL FAUT QUE VOUS REPASSIEZ L’INTERNAT DE MéDECINE GéNéRALE, PARCE QUE MAINTENANT IL Y A UN INTERNAT DE MéDECINE GéNéRALE», SOIT UN EXAMEN THéORIQUE ET SIX SEMESTRES, C’EST–à–DIRE TROIS ANS DE MéDECINE. ELLE éTAIT QUAND MêME UN PEU EFFONDRéE. APRèS D’âPRES DISCUSSIONS AVEC LES DOYENS QUI ONT CONSIDéRé, COMME ELLE L’A FAIT REMARQUER, QUE SON CAS éTAIT TRèS EXCEPTIONNEL, ELLE A OBTENU ’ELLE NE LâCHE PAS LE MORCEAU èSE, SA FAMEUSE THèSE. DE PLUS, ILS ONT ACCEPTé LE SUJET QU’ELLE PROPOSAIT POUR SA THèSE. COMME ELLE A éTé AUSSI CINéASTE, ELLE VA FAIRE UN DOCUMENT FILMé SUR CE QUE SONT DEVENUS LES MILITANTS DE LA LOI WEILà. C’EST CE QUI VA LUI SERVIR DE THèSE. DEPUIS LORS, ELLE EST PASSIONNéE, ELLE EST TRAIN DE FAIRE SON FILM ET ELLE S’APPRêTE à REFAIRE SES DEUX ANNéES D’INTERNAT. APRèS CETTE CONSULTATION, C’EST à PEINE SI ON NE S’EMBRASSE PAS. ON SE QUITTE TOUS LES DEUX TRèS ENTHOUSIASTES, JE L’APPELLE DéJà «èRE CONSœUR»… JE LUI METS DANS LA POCHE UNE AUTRE DOSE D’ANDROCTONUS 200 K EN LUI DISANT«’INSTANT CE N’EST PAS LE MOMENT, C’EST à GARDER AU CAS Où.» C’éTAIT IL Y A PLUS D’UN AN ET ELLE N’A TOUJOURS PAS PRIS SA DEUXIèME DOSE. 
VOICI UN PETIT FILM QUI MET EN EXERGUE CERTAINS POINTS. ICI C’EST ANDROCTONUS QUI REGARDE PAR LE TROU DE LA SERRURE LE MONDE AUQUEL IL N’A PAS COMPLèTEMENT ACCèS ET DONT IL EST à DISTANCE. VOILà UNE AUTRE IMAGE UN PEU PLUS INQUIéTANTE D’ANDROCTONUS


MICHEL ZALA èS BELLE ILLUSTRATION CINéMATOGRAPHIQUE D’ANDROCTONUS, C’EST LE PERSONNAGE D’ALEX DANS ORANGE MéCANIQUE.


PHILIPPE SERVAIS ’EST QUI EST SûR, C’EST QUE TOUTES CES THéMATIQUES ONT éTé VéRIFIéES CLINIQUEMENT ET QU’ELLES FONCTIONNENT. DIDIER LUSTIG POURRAIT NOUS PARLER BRIèVEMENT DES THèMES IMPORTANTS DU SCORPION. IL Y A UNE éNERGIE, UNE PUISSANCE IMPORTANTE CHEZ LE SCORPION QU’ON RETROUVE DANS CE REMèDE, CELA FAIT PARTIE DU REMèDE. CETTE éNERGIE EST SOIT TOURNéE VERS L’EXTéRIEUR DANS UNE CERTAINE CONSTRUCTION, SOIT VERS L’INTéRIEUR, VERS LE BAS. N’OUBLIEZ PAS QUE LE SCORPION EST UN SIGNE D’EAU, DE MARéCAGES. C’EST DONC AUSSI LA DESTRUCTION, UNE éNERGIE QUI PEUT êTRE NéGATIVE. VOUS AVEZ VU COMMENT EST LA QUEUE DU SCORPION


DIDIER LUSTIG ’EST UNE DES FORMES DE L’éNERGIE DE MARS, QUI EST EN AFFINITé AVEC LE SIGNE DU SCORPION. NOUS AVONS EFFECTIVEMENT SOIT L’éNERGIE HéTéROLYTIQUE, C’EST–à–DIRE QUI TUE L’AUTRE, SOIT éGOLYTIQUE, C’EST–à–DIRE QUI SE RETOURNE CONTRE SOI. IL Y A LA NOTION DE PASSAGE’UN éTAT à L’AUTRE, C’EST CE QUE TU éVOQUAIS à TRAVERS LA NOTION DE MORT ET DE RéSURRECTION. MAIS IL ARRIVE AUSSI DE MOURIR ET DE RENAîTRE AU SEIN D’UNE MêME VIEéRIODES DE CRISE. IL Y A éGALEMENT UN ASPECT TRèS IMPORTANT DU SCORPION QUI EST TOUT à FAIT LIé à LA NOTION DE MORT, C’EST LA SEXUALITé. ON SAIT QUE, DANS ANDROCTONUS, LA SEXUALITé EST EXTRêMEMENT FORTE. MICHEL ZALA NOUS EN A DONNé DES CAS PARTICULIèREMENT éLOQUENTS. A CELA, RIEN D’éTONNANT PARCE QUE S’IL N’Y AVAIT PAS LA MORT, IL N’Y AURAIT PAS LA SEXUALITé. CE SONT DEUX PHéNOMèNES QUI SONT INDISSOLUBLEMENT LIéS à LA VIE.


PHILIPPE SERVAIS ’AILLEURS, ELLE AIMAIT L’AMOUR SANS EFFEUILLAGE.


MICHEL ZALA ’EST SOUVENT UNE SEXUALITé Où L’ON CHERCHE à DOMINER L’AUTREéMENT UNE SEXUALITé SADO–MASOCHISTE, MAIS POUR AVOIR LE POUVOIR SUR L’AUTRE.

DIDIER LUSTIG îT DANS LE RéPERTOIRE D’ANDROCTONUS. C’EST UN POUVOIR ABSOLU AVEC UNE NOTION DE JUSTICE IMMANENTEêME DE L’éTAT HUMAIN PUISQUE, COMME TU L’AS DIT, LE SCORPION VIENT D’UNE AUTRE PLANèTE. J’AI UNE EXPéRIENCE PARTICULIèRE DE CES VALEURS–Là PUISQUE JE SUIS Né AU MOMENT Où LE SOLEIL éTAIT EN SCORPION.


MICHEL ZALA ’AVAIS UN PATIENT QUI éTAIT POLICIER ET à QUI J’AI DEMANDé POURQUOI IL éTAIT POLICIER«é.»


CHANTAL CHEMLA ANDROCTONUS ET QUI M’A TOUT DE SUITE MISE SUR LA PISTE PAR RAPPORT à TON OBSERVATION, C’EST L’INTENSITé. QUAND TU PARLES D’INTENSITé DU REGARD, C’EST EXTRêMEMENT FORT. TU PARLAIS D’éNERGIE, MAIS EN FAIT CE SONT DES GENS QUI ONT UNE FORCE, UNE INTENSITé DANS LEUR PRéSENCE, DANS LEUR REGARD, DANS LEURS RéACTIONS, AUTANT DANS L’AUTODESTRUCTION QUE DANS LA DESTRUCTION D’AUTRUI. C’EST CE MOT–Là QUI M’A MIS TOUT DE SUITE LA PUCE à L’OREILLE PARCE QUE LES REGARDS ANDROCTONUS SONT TERRIBLES. LE MOT «é» EST ENCORE FAIBLE…


MICHEL ZALA êTRE TRèS FROIDS, D’UNE CRUAUTé FROIDE, COMME ALEX DANS ORANGE MéCANIQUE QUI NE MANIFESTE RIEN.


CHANTAL CHEMLA à NUL AUTRE PAREIL, C’EST–à–DIRE EXTRêMEMENT INTENSE DANS LEUR FROIDEUR.


MICHEL ZALA éLéMENT CENTRAL DANS ANDROCTONUS. IL EST COUPé DES AUTRES, IL A UN REGARD EXTRêMEMENT PARTICULIER. IL PEUT SE VIVRE à TRAVERS UNE VITRE, VENANT D’UNE AUTRE PLANèTE, D’UN AUTRE MONDE, D’UN AUTRE SIèCLE. JE ME SOUVIENS D’UNE GAMINE à QUI J’AVAIS PRESCRIT ANDROCTONUS PARCE QUE SON PèRE ME DISAIT«’EST UNE EXTRA–TERRESTRE.» ELLE CASSAIT TOUT à LA MAISON. IL Y A VRAIMENT LE FAIT D’êTRE DIFFéRENT, MAIS AU POINT DE N’êTRE PAS DU MêME MONDE.


UN INTERVENANT éRENTIEL AVEC DES REMèDES COMME ANACARDIUM OU LYSSINUM


PHILIPPE SERVAIS à LYSSINUM


MICHEL ZALA 


PHILIPPE SERVAIS LYSSINUM S’ACCROCHE.


UN INTERVENANT é CHEZ LYSSINUM, IL Y A LA PéNéTRATION PAR LE DESSUS.


PHILIPPE SERVAIS ’INTRUS. CHEZ ANDROCTONUS JAMAIS’ENVAHIRA JAMAIS L’AUTRE.


MICHEL ZALA é MONUMENTALEéNéTIQUE Où UNE FEMME RêVE QU’ELLE ENFONCE UNE AIGUILLE DANS L’œIL DE SON GRAND–PèRE ET QU’ELLE N’A AUCUNE CULPABILITé.


UN INTERVENANT ’Y A PAS DE CULPABILITé CHEZ LYSSINUM NON PLUS.


MARC BRUNSON LYSSINUM EST UN REMèDE QUE JE PENSE CONNAîTRE UN PEU. EN RéALITé, C’EST TOUTE LA SYMBOLIQUE DE LA RAGEéNéTRATION QU’ON RETROUVE AU NIVEAU DE LA VUE PAR LA LUMIèRE, AU NIVEAU DE L’OUïE PAR LES BRUITS, AU NIVEAU DES PLAIES… CETTE NOTION DE PéNéTRATION EST, JE PENSE, INDISPENSABLE à LYSSINUM, MAIS UNE FOIS QUE CETTE PéNéTRATION A EU LIEU, L’INDIVIDU QUI A éTé PéNéTRé, QUE CE SOIT PAR UNE PIQûRE, PAR UNE INJECTION, PAR UNE MORSURE, PAR UN RAYON DE LUMIèRE, ETC., A L’IMPRESSION DE NE PLUS AVOIR LE CONTRôLE DE LUI–MêME. IL PERD LE CONTRôLE DE SON PROPRE COMPORTEMENT, C’EST CE QUI SE PASSE CHEZ UN CHIEN QUI ATTRAPE LA RAGE. IL ESSAYE LUI–MêME DE PRENDRE LE CONTRôLE SUR LES AUTRES EN S’IMPOSANT, EN DOMINANT, ETC. MAIS CE QUI EST AUSSI EXTRêMEMENT TYPIQUE DE LA RAGE, C’EST QU’UN ANIMAL QUI A LA RAGE NE FAIT PLUS PARTIE DE LA MEUTE’UNE VILLE. IL A UN COMPORTEMENT INVERSE DE GRéGAIRE, ALORS QU’EN GéNéRAL LES RENARDS, LES LOUPS, LES CHIENS, TOUS LES ANIMAUX QUI ATTRAPENT LA RAGE ET QUI LA COLPORTENT SONT DES ESPèCES QUI VIVENT EN MEUTE. UN ANIMAL ENRAGé NE PLUS FAIT PLUS PARTIE DE LA MEUTE.


PHILIPPE SERVAIS èS VRAI PARCE QU’IL NE FAIT PLUS PARTIE ET QU’IL ENVAHIT. CELA ME RAPPELLE UN ADOLESCENT QUE JE N’ARRIVAIS PLUS à METTRE HORS DE MON CABINET. IL éTAIT QUASI SUR MES GENOUX, C’EST–à–DIRE QU’IL PRENAIT POSSESSION DE MOI. C’éTAIT SA MANIèRE D’êTRE VIOLENT. JE PENSE QU’ON NE PEUT PAS CONFONDRE CES DEUX REMèDES.


MARC BRUNSON ôLE DE SOI–MêME EST AUSSI UN SYMPTôME UN PEU PARTICULIER QUI EST DE RESSENTIR LA MêME DOULEUR QUE SON FRèRE. DANS LES DELUSIONS, IL A L’ILLUSION DE SERVIR COMME DOMESTIQUE, C’EST–à–DIRE QU’EN RéALITé IL A PERDU LE CONTRôLE DE SON PROPRE COMPORTEMENT. ON LUI DIT QUE çA REND SERVICE, QU’IL DOIT FAIRE CECI OU CELA… IL Y A TOUTE UNE SéRIE DE RUBRIQUES QUI VONT DANS CETTE DIRECTION–Là. IL Y A POUR MOI LA NOTION DE PéNéTRATION, PEU IMPORTE COMMENT, LA PERTE DE CONTRôLE DE SOI–MêME, LA VOLONTé DE CONTRôLER L’AUTRE ET LA MISE à L’éCART DE LA MEUTE. C’EST CE QUI ME PARAîT êTRE LES POINT PRINCIPAUX QU’ON RETROUVE DANS LYSSINUM.


DENIS LAFORGUE ’AI UNE OBSERVATION D’ANDROCTONUS CHEZ UN PSYCHANALYSTE. JE CROIS QUE LA PROFESSION DE PSYCHANALYSTE PEUT, à CONDITION D’AVOIR CETTE éNERGIE–Là, êTRE UN SYMPTôME D’APPEL PARCE QUE C’EST ALLER CHERCHER CE QU’IL Y A DERRIèRE, REGARDER PAR LE TROU DE LA SERRURE. L’éNERGIE éTAIT FABULEUSE CHEZ CE PSYCHANALYSTE. JE VOULAIS DIRE éGALEMENT QUE DANS L’OBSERVATION DE PHILIPPE, ALORS QU’IL EST VRAI QUE DANS LA THéMATIQUE ASTROLOGIQUE DU SCORPION LA NOTION DE LA MORT ET DE LA RENAISSANCE EST TRèS FORTE, JE N’AI PAS RETROUVé DANS LE DISCOURS DE SA PATIENTE, LA NOTION DE MORT ET DE RéSURRECTION, SI CE N’EST APRèS LA DOSE.


PHILIPPE SERVAIS ’EST JUSTEMENT CE PASSAGE QU’ELLE N’ARRIVAIT PLUS à FAIRE


DENIS LAFORGUE ’IL Y A QUANTITé D’AUTRES PATIENTS QUI NOUS DISENT, QUAND ON A RéUSSI AVEC UN REMèDE, QUE C’EST UNE RéSURRECTION ALORS QU’ON NE LEUR A PAS DONNé CE REMèDE–Là.


PHILIPPE SERVAIS ’EST UNE MANIèRE DE PARLER. BIEN SûR, IL NE FAUT PAS SIMPLIFIER LES CHOSES.


DENIS LAFORGUE èME DE LA MORT ET DE LA RéSURRECTION N’EST PAS DANS ANDROCTONUS ALORS QU’IL EST DANS LE SCORPION. IL EST IMPORTANT DE BIEN MARQUER LES LIMITES ENTRE UNE SCIENCE ET UNE AUTRE.


PHILIPPE SERVAIS à FAIT, MAIS JE REGARDE LES NOTES DE L’AUTRE CAS QUE J’AI AMENé. C’EST QUELQU’UN QUI DIT«’AI L’IMPRESSION D’êTRE EXTRA–TERRESTRE. JE NE SUIS PAS INTéGRéE. JE SUIS DANS MA BULLE. JE ME PARLE. JE SUIS DANS UN MONDE à PART. JE SUIS SEULE, MêME EN COMPAGNIE. JE L’AI TOUJOURS éTé.» ELLE A AUSSI DES ACCèS DE RAGE, DE VIOLENCE, DE RéVOLTE. ELLE HURLE AUSSI EN VOITURE. «êTRE INCINéRéE SANS URNE, QU’IL NE RESTE RIEN DE MOI, MêME PAS DES PARTICULES QUI POURRAIENT ENCORE êTRE MALHEUREUSES.»


WILLIAM SUERINCK ’AI PLUSIEURS CAS ANDROCTONUS ET CE QUE J’AI REMARQUé, ET JE L’AI PRESCRIT PLUSIEURS FOIS Là–DESSUS, C’EST QU’IL Y A éVIDEMMENT L’ASPECT EXTRA–TERRESTRE, MAIS IL Y A SURTOUT LA PERTE DE LA VOLONTé. C’EST LE PREMIER SYMPTôME QUE RESSENT L’EXPéRIMENTATEUR ET QUI EST TRèS BIEN EXPLIQUé DANS LA PATHOGéNéSIEé DEVIENT ANNIHILéE. EN éGOTROPHIE, CELA DONNE CE QU’ON A OBSERVé CHEZ LA PATIENTE DE PHILIPPEé QUASIMENT DéMESURéE. D’AILLEURS ELLE DIT«êTRE CELA» ET ELLE S’EN DONNE LES MOYENS. CETTE INTENSITé ME PARAîT EN LIEN AVEC LA VOLONTé. ON SENT, EN éGOTROPHIE, UNE CAPACITé DE VOLONTé EXTRAORDINAIRE, DONC UNE CAPACITé DE RéALISATION.
PHILIPPE SERVAIS à DES ANIMAUX PARFOIS VIOLENTS…


MARC BRUNSON ’AI JAMAIS PRESCRIT ANDROCTONUS.


PHILIPPE SERVAIS ’EST PAS UN REMèDE QUE VOUS POUVEZ UTILISER


MARC BRUNSON êTEMENT, EN MéDECINE VéTéRINAIRE, NOUS AVONS SOUVENT PEINE à PRESCRIRE LES NOUVEAUX REMèDES POUR UNE SIMPLE RAISON, C’EST QUE LA MAJORITé DES NOUVEAUX REMèDES SONT CONNUS ESSENTIELLEMENT à TRAVERS LE MENTAL ET QUE BEAUCOUP DE CHOSES MANQUENT DANS LE PHYSIQUE. IL FAUT LE TEMPS QUE LE PHYSIQUE APPARAISSE DANS LES MATIèRES MéDICALES POUR QUE LES VéTéRINAIRES PUISSENT METTRE CES REMèDES à PROFIT. IL Y A CET INCONVéNIENT–Là DANS LES NOUVELLES PATHOGéNéSIE Où LE MENTAL EST HYPERTROPHIé PAR RAPPORT AU PHYSIQUE. CELA NOUS MET TOUJOURS EN RETARD PAR RAPPORT à LA MéDECINE HUMAINE SUR LA PRESCRIPTION DES NOUVEAUX REMèDES. C’EST L’IMPRESSION QUE J’AI, PEUT–êTRE D’AUTRES AMIS VéTéRINAIRES PARLERAIENT–ILS AUTREMENT QUE MOI. NOUS N’AVONS PAS, PAR EXEMPLE, BEAUCOUP DE PRESCRIPTIONS DE CHOCOLAT, ON COMMENCE à VOIR APPARAîTRE LES PREMIèRES PRESCRIPTIONS DE CHOCOLAT. IL Y A TOUJOURS UN DéCALAGE JUSQU’à CE QU’IL Y AIT DES CAS DE MéDECINE HUMAINE QUI FONT APPARAîTRE DU PHYSIQUE DANS LE MATéRIAU DONT ON DISPOSE.


PHILIPPE SERVAIS à ANDROCTONUS’AILLEURS, LE SYMPTôME EXISTE DANS LA MATIèRE MéDICALE«».


DIDIER LUSTIG à PROPOS D’ANDROCTONUS QU’ENVIRON LES DEUX TIERS DE LA PATHOGéNéSIE CORRESPONDENT à DES SYMPTôMES PHYSIQUES. SEULEMENT ILS NE SONT PAS AUSSI SPECTACULAIRES QUE LES SYMPTôMES MENTAUX, C’EST POURQUOI ON PASSE SUR CES SYMPTôMES PHYSIQUES. IL N’EST PAS EXACT DE DIRE QUE LES PATHOGéNéSIES NOUVELLES NE COMPORTENT PAS DE SYMPTOMATOLOGIE PHYSIQUE.


MARC BRUNSON ’ON REGARDE DANS N’IMPORTE QUELLE NOUVELLE PATHOGéNéSIE, MATHéMATIQUEMENT, LE NOMBRE DE SYMPTôMES MENTAUX PAR RAPPORT AU TOTAL EST PLUS IMPORTANT, SI ON PARIE, JE GAGNE


DIDIER LUSTIG ’EST PAS CE QUE J’AI DIT. BIEN ENTENDU, DANS LES PATHOGéNéSIES NOUVELLES, IL EST NORMAL QU’IL Y AIT PLUS DE SYMPTôMES MENTAUX PARCE QUE LA PSYCHOLOGIE ET LA CONNAISSANCE DE L’âME HUMAINE ONT FAIT BEAUCOUP DE PROGRèS DEPUIS UN SIèCLE. CE QUE JE DISAIS, C’éTAIT QUE, POUR CE QUI EST D’ANDROCTONUS ’EN AI FAIT LA TRADUCTION, DONC JE SAIS CE DONT JE PARLE à DES SYMPTôMES PHYSIQUES.



COCO, LE POULET DéPLUMé

MARC BRUNSON ’EST COMME ANIMAL’EST PRESQUE TOUJOURS UN PERROQUET GRIS DU GABON.
AVEZ–VOUS DéJà VU UN PIGEON à L’éTALAGE D’UNE BOUCHERIEêME VOLUME ET LE MêME PLUMAGE, à PART QU’IL LUI RESTE LA TêTE ET LES PLUMES DESSUS, MAIS COCO EST PLUMé COMME UN PIGEON DE BOUCHERIE. VOILà COMMENT EST COCO
COCO EST FORT NERVEUX. IL SECOUE LA TêTE COMME INCOORDONNé. JE DEMANDEéTAIRE. C’EST UN VIEUX MONSIEUR QUI PEUT ME RACONTER PEU, ET MANIFESTEMENT IL SEMBLE FORTEMENT ATTACHé à SON PERROQUET. C’EST ASSEZ BIZARRE DE VOIR CET HOMME, HABILLé ASSEZ MéDIOCREMENT, AYANT PEU DE CULTURE, VENIR DE LOIN, AVEC SA CAGE DE PERROQUET. LE PERROQUET EST SUR LA PERCHE, MAIS IL NE FAUT PAS QU’IL AIT LA MOINDRE SECOUSSE PARCE QU’IL N’A PAS ASSEZ DE FORCE DANS LES GRIFFES ET QU’IL NE PEUT PAS MAINTENIR SON éQUILIBRE AVEC LES AILES, PUISQU’IL N’A PLUS DE PLUMES. NI AVEC LA QUEUE, IL N’A PLUS DE PLUMES NON PLUS. IL EST à POIL COMME UN PIGEON DE BOUCHERIE. C’EST UN PERROQUET à POIL
SUR TOUT LE TRAJET, DEPUIS LA MAISON JUSQU’à LA VOITURE, IL A HURLé DE PEUR. IL EST FORT ANXIEUX, C’EST HABITUEL CHEZ LUI. IL MANGE NORMALEMENT, LA SOIF EST NORMALE.
ON CONTINUE à LE LAISSER EN LIBERTé, MAIS IL A OUBLIé QU’IL N’AVAIT PAS DE PLUMES, ALORS IL ESSAIE DE S’ENVOLER, IL BAT DES AILES ET IL TOMBE. S’IL EST à TERRE, çA VA, MAIS S’IL EST EN HAUTEUR, ON NE PEUT PAS LE QUITTER PARCE QU’IL PENSE QU’IL A DES AILES’A PLUS DE PLUMES, ALORS IL TOMBE LAMENTABLEMENT. C’EST à LA FOIS AMUSANT ET PATHéTIQUE.
«’HABITUE AUX GENS, IL S’EST HABITUé à NOTRE CHIEN. IL NE SE LAISSE CARESSER QUE PAR MONSIEUR. AVEC MADAME, IL S’EN VA, IL SE RETIRE’EST PAS MéCHANT, MAIS IL PART. IL MANGE PLEIN DE CHOSES, COMME BEAUCOUP DE PERROQUETS.» C’EST TRèS OMNIVORE UN PERROQUET, CONTRAIREMENT à CE QU’ON POURRAIT CROIRE.
«èVE, IL ESSAIE DE S’ENVOLER PARCE QU’IL A PEUR, MAIS IL TOMBE. IL EST ASSEZ DOUX DE CARACTèRE.» ET LE PROPRIéTAIRE INSISTE SUR LA DOUCEUR DU PERROQUET VIS–à–VIS DES ENFANTS.
SUR TOUTES CES PEURS, ETC., LE DOSSIER N’EST PAS TRèS IMPORTANT, LE PROPRIéTAIRE NE SACHANT PAS BIEN CE QUE JE CHERCHE à LA PREMIèRE CONSULTATION, CELA SE TERMINE PéNIBLEMENT PAR ARSENICUM ALBUM 200, PUIS PAR UNE 10’IL ME DIT QU’IL A L’IMPRESSION QUE LE PERROQUET NE S’ARRACHE PLUS LES PLUMES.
EN RéALITé, LE PIQUAGE CHEZ LE PERROQUET EST à MON AVIS COMPARABLE à LA GALE D’éTé CHEZ LE CHEVAL OU à L’ECZéMA CHEZ LE CHIEN. BREF, C’EST à MES YEUX UNE FORME D’éRUPTION. JE NE CONSIDèRE PAS CELA COMME UNE PERTE DE PLUMES’EST UN ARRACHAGE DE PLUMES. IL NE LES PERD PAS, IL LES ARRACHE, ET IL LES ARRACHE POUR UN CERTAIN NOMBRE DE RAISONS.
LA MAJORITé DES PROPRIéTAIRES DE PERROQUET SAVENT EN GéNéRAL BIEN DéCRIRE LEUR PERROQUET. C’EST UNE ESPèCE ANIMALE QUI N’EST PAS TROP COMPLIQUéE à SOIGNER PAR HOMéOPATHIE’EST PLUS FACILE QUE DE SOIGNER UN COBAYE OU UN HAMSTER. LES GENS SONT EN GéNéRAL PLUS CAPABLES DE RACONTER LEUR PERROQUET QUE LEUR HAMSTER.
COCO REVIENT DONC UN PEU MOINS DE DEUX MOIS APRèS LA PREMIèRE CONSULTATION. LE TIERS SUPéRIEUR DES PLUMES ONT REPOUSSé. IL RECOMMENCE à PARLER UN TOUT PETIT PEU. «’EST ENNUYEUX. IL AIME QU’ON LUI CARESSE LA TêTE à TRAVERS LE BARREAUX, MAIS IL A PEUR SI JE RENTRE LA MAIN DANS LA CAGE. IL SE FâCHE SI ON VEUT LUI CARESSER LES PATTES.» CES CHOSES–Là SONT POUR MOI ASSEZ BANALES DANS LE DOSSIER, LE FAIT QU’IL N’AIME PAS ME PARAîT PLUS BANAL QUE LE FAIT D’AIMER.
«éPAULE. JE LE PRENDS PEU, PARCE QUE J’AI PEUR QU’IL ESSAIE DE S’ENVOLER. AU NIVEAU DE SA NOURRITURE, IL MéLANGE PLUS QUE NE LE FONT LES AUTRES, IL TRIE BEAUCOUP. IL TREMPE SES NICKS–NACKS DANS L’EAU. IL A PEUR DES NOUVEAUX JOUETS.»
PUIS JE LE VOIS BATTRE DES AILES PéNIBLEMENT POUR S’ENVOLER ET, SANS PLUMES, C’EST PERDU D’AVANCE.
«éPLUME MOINS QUAND LES ENFANTS SONT Là.» JE TILTE Là–DESSUS. LE PROPRIéTAIRE ME LE DIT EN PASSANT, SANS INSISTER, MAIS, MOI QUI AI SOIGNé QUELQUES PERROQUETS QUI SE DéPLUMAIENT, ON NE M’A JAMAIS DIT«’ARRACHE PAS LES PLUMES QUAND IL Y A DES ENFANTS à LA MAISON.» CE NE SONT PAS SES ENFANTS, MAIS LES ENFANTS DU QUARTIER. C’EST UN COUPLE SANS ENFANTS QUI ACCUEILLE LES ENFANTS DU QUARTIER AU POINT QUE CERTAINS FONT PARFOIS LA SIESTE CHEZ EUX, ETC. MAIS SI LES ENFANTS FONT LA SIESTE, C’EST à CE MOMENT–Là QUE LE PERROQUET FAIT DU RAFFUT EXPRèS POUR QUE LES ENFANTS NE DORMENT PAS.
JE TROUVE QU’IL A L’AIR PERDU DANS MON CABINET SANS SES PLUMES. LE PROPRIéTAIRE ME DIT«’ENTEND TRèS BIEN AVEC LE CHIEN, IL AIME JOUER AVEC LUI. SES PLUMES’EST PIRE QUAND IL EST SEUL, C’EST PIRE LA NUIT. SON PELAGE EST TROP SEC, IL EST COUVERT DE POUSSIèRE. QUAND JE L’ASPERGE, IL SE TIENT TRANQUILLE. IL N’EST PAS EFFAROUCHé QUAND ON RENTRE, IL NE DONNE JAMAIS DE COUPS DE BEC POUR FAIRE MAL. IL AIME LES FRUITS, SURTOUT LES POIRES, ET IL RAFFOLE DES PâTES.» JE VOUS RAPPELLE QUE, POUR CE QUI EST DE L’ALIMENTATION, LES PERROQUETS SONT TOTALEMENT OMNIVORES.
IL FAUDRA DONC FAIRE AVEC çA, JE VOUS AI LIVRé CE QUI ME SEMBLAIT LES POINTS PRINCIPAUX. J’AI DONNé UN PETIT REMèDE QUI A EU DES RéSULTATS ASSEZ MIRACULEUX, MAIS POUR LE PRESCRIRE IL FAUT LE CONNAîTRE. CE N’EST PAS AU RéPERTOIRE QU’ON LE TROUVERA, SAUF SI L’ON VA CHERCHER DEUX OU TROIS PETITES RUBRIQUES BIEN PARTICULIèRES. AVEZ–VOUS DES IDéES


UNE INTERVENANTE NATRUM SULFURICUMéTANT SEUL.


MARC BRUNSON ’EST PAS çA.


WILLIAM SUERINCK ’IL EST AMéLIORé PAR LA DISTRACTION


MARC BRUNSON à, TU AS TROUVé’EST UN REMèDE QU’IL FAUT CONNAîTRE, C’EST LE REMèDE PAR EXCELLENCE DE L’ENNUIPIPER METHISTICUM, LE KAVA–KAVA. C’EST VRAIMENT LE REMèDE DE L’ENNUI’ENNUI ENVAHIT L’ENTIèRETé DU DOSSIER, IL FAUT PENSER à CE REMèDE. J’AVAIS VU UN REPORTAGE à LA TéLéVISION SUR LES BARS à KAVA ET C’éTAIT ASSEZ BIEN DéCRIT. C’EST UN REMèDE QUI PEUT AVOIR UNE CERTAINE TOXICITé MAIS QUI N’APPORTE AUCUNE ADDICTION, CONTRAIREMENT AUX AUTRES DROGUES. ON JUGE LA QUALITé DU KAVA AU GOûT, MAIS SURTOUT ON VA DANS LE BAR à KAVA. C’EST UNE SALLE VIDE’ASSIED ET ON EN ATTEND LES EFFETS. C’EST COMME UNE ESPèCE DE MINI TRIP DE DROGUE, MAIS EN GéNéRAL CE N’EST JAMAIS DéSAGRéABLE, ET IL N’Y A PAS D’ADDICTION. IL Y A UNE TOXICITé HéPATIQUE, MAIS QUI N’EST PAS CATASTROPHIQUE. C’EST DéCRIT NOTAMMENT POUR LES GENS QUI SONT EXPATRIéS, QUI éPROUVENT UN CERTAIN ENNUI, ET çA PERMET PENDANT UNE DEMI–HEURE OU UNE HEURE DE S’éCHAPPER AVEC UN QUART DE LITRE DE KAVA.


UN INTERVENANT ôTé INSENSIBLE à LA DOULEUR ET INFATIGABLE DANS PIPER METHYSTICUM. DANS LE CAS DE JEAN–CLAUDE VILLARD, IL Y AVAIT UNE PERSONNE QUI éTAIT INSENSIBLE à LA DOULEUR.


MARC BRUNSON ’éTAIT PAS DE L’INSENSIBILITé


UN INTERVENANT ôTé INFATIGABLE, COMME COCA QUI EST UN STIMULANT.


MARC BRUNSON èRE SA DOULEUR PAR LA DISTRACTION. DèS QU’IL SE DISTRAIT, LA DOULEUR PART.


WILLIAM SUERINCK ’EST UN PEU TRICHé PARCE QUE JE ME SOUVENAIS DE L’INTERVENTION DE VILLARD’éTAIS EN TRAIN DE ME DEMANDER CE QU’éTAIT CETTE HISTOIRE D’ENFANTS, ET EFFECTIVEMENT C’éTAIT PIPER METHYSTICUM. J’AI UNE PATIENTE à QUI J’AI DONNé CE REMèDE. CE QUI M’AVAIT FRAPPé CHEZ ELLE, C’EST QUE C’éTAIT UNE FEMME DéPRESSIVE QUI N’ARRêTAIT PAS DE SE PLAINDRE, QUI ME DISAIT QU’ELLE S’ENNUYAIT, QUE SON MARI éTAIT UN CASSE–PIEDS, MAIS DANS MON CABINET, ON DISCUTAIT, ON RIGOLAIT, ELLE N’AVAIT PAS DU TOUT L’AIR DéPRESSIF. ELLE SE PLAIGNAIT VRAIMENT D’êTRE DéPRIMéE, CE QUI EST ASSEZ RARE PARCE QU’EN PRINCIPE, LES DéPRESSIFS LE SONT MêME AU CABINET. CE QUI M’AVAIT FRAPPé, C’EST QU’EFFECTIVEMENT, IL SUFFISAIT QUE JE DISCUTE AVEC ELLE, QU’ON RIGOLE UN PEU, POUR QU’ELLE AILLE BIEN LORSQU’ELLE SORTAIT DE LA CONSULTATION, MAIS LORSQU’ELLE REVENAIT CHEZ ELLE, ELLE éTAIT à NOUVEAU DéPRIMéE. LE PSYCHOLOGUE QUI ME L’AVAIT ADRESSéE ET QUI LA SUIVAIT EN PSYCHOTHéRAPIE, ME DISAIT QU’ELLE éTAIT TRèS SYMPATHIQUE. C’éTAIT DONC UNE FEMME QUI CORRESPONDAIT BIEN à CE SYMPTôME «».


JEAN–NOëL VINCENT ’AI PLUSIEURS CAS DE NéVRALGIE FACIALE. JE RAPPELLE QU’IL Y A EU UN TRèS BEL EXPOSé DE PASCALE DAUBIE à COLLIOURE SUR LE KAVA–KAVA ET SON RITUEL, CAR C’EST UN REMèDE TRèS RITUALISé. POUR REVENIR à CES DEUX FEMMES, POUR L’UNE L’AMUSEMENT, L’ENVIE DE JOUER, LE JEU AMéLIORAIENT CONSIDéRABLEMENT LA DOULEUR PUISQUE CETTE FEMME SE LEVAIT LA NUIT é TOUS LES ANTALGIQUES, TEGRETOL®, ETC. éCHéS DE MANIèRE COMPULSIVE. C’éTAIT LA SEULE CHOSE QUI LUI CALMAIT LA DOULEUR. IL Y A UNE RUBRIQUE«», C’EST–à–DIRE LE CONTRAIRE DE L’ENNUI.


PHILIPPE SERVAIS à UN CAS D’AXELLE FANCIOLA QUI A APPORTé UNE COLORATION SUPPLéMENTAIRE à PIPER METHYSTICUM. CE QUI M’AVAIT PARU TRèS FLAGRANT, C’éTAIT LES PROPOS DU PATIENT.


AXELLE FANCIOLA ’éTAIT UN CAS DE DERMATOSE TENACE DEPUIS PLUSIEURS ANNéES. C’éTAIT UN CADRE MOYEN–SUPéRIEUR QUI SEMBLAIT TRèS SéRIEUX ET QUAND JE L’INTERROGEAIS, IL ME DISAIT«éCHECS, çA M’AMUSE. JE FAIS DE L’ACCOMPAGNEMENT DES MOURANTS, çA M’AMUSE». IL PONCTUAIT LA FIN DE SES PHRASES RELATIVES à SES ACTIVITéS PAR «çA M’AMUSE». J’AI PRESCRIT LE REMèDE Là–DESSUS.


PHILIPPE SERVAIS ’éTAIT ENCORE PLUS PRéCIS QUE çA, JE M’EN SOUVIENS BIENœUR QUI éTAIT MOURANTE ET IL AVAIT FAIT UN ACCOMPAGNEMENT POUR SA SœUR, CE QUI EST LOIN D’êTRE éVIDENT, ET IL AVAIT DIT ENSUITE«’EST TRèS PLAISANT D’ACCOMPAGNER LES MOURANTS.» CETTE EXPRESSION M’AVAIT SOUFFLé, EN PARLANT DE LA MORT DE SœUR.


MARC BRUNSON ’EST PAS à MON AVIS CE QUI EST LE PLUS IMPORTANT DE PIPER METHYSTICUM.


JEAN–NOëL VINCENT ’EST PAS LA MêME CHOSE. J’AURAIS PENSé ALORS à OXALICUM ACIDUM. C’EST PLUS QUE DE LA DISTRACTION, C’EST SPéCIFIQUE’AMUSEMENT.


MARC BRUNSON ’ON VOIT SURTOUT, C’EST QUE LA MALADIE VIENT PAR ENNUI. ON A SURTOUT FAIT RESSORTIR L’AMéLIORATION PAR L’AMUSEMENT QUAND ON A DISCUTé TOUS ENSEMBLE, MAIS JE PENSE QUE C’EST SURTOUT L’AGGRAVATION PAR L’ENNUI ET LE FAIT QU’IL TOMBE MALADE PAR ENNUI. J’AI PLUSIEURS CAS QUI TIENNENT AVEC PIPER METHYSTICUM POUR LESQUELS C’EST MANIFESTEMENT L’ENNUI QUI LES FAIT TOMBER MALADES.


PIERRE DEROCHE ’ENNUI EST–IL Là


MARC BRUNSON ’EN SAIS RIENçA FONCTIONNE. POUR L’INSTANT, J’EN SUIS Là. QU’ON VEUILLE ALLER PLUS LOIN, JE LE CONçOIS. POUR L’INSTANT, AVEC CE QUE J’AI COMME CAS, JE NE SUIS PAS CAPABLE DE LE DIRE.


UN INTERVENANT é à PIPER POUR TON PERROQUET


MARC BRUNSON ’IDéE D’ENNUI. JE ME SUIS DITéPLUME MOINS QUAND LES ENFANTS SONT Là. J’AI SOIGNé DE NOMBREUX PERROQUETS QUI SE DéPLUMENT, PARCE QUE C’EST UNE PATHOLOGIE EXTRêMEMENT FRéQUENTE CHEZ LE PERROQUET, MAIS ON NE M’AVAIT JAMAIS DITà, IL NE SE DéPLUME PLUS.


UNE INTERVENANTE éSULTAT’IL S’EST REMPLUMé


MARC BRUNSON ’EST REMPLUMé. ÇA NE REPOUSSE PAS EN TROIS JOURS, MAIS CE QUE L’ON VOIT RAPIDEMENT, C’EST QUE L’ARRACHAGE S’ARRêTE DIRECTEMENT. LE VéRITABLE PROBLèME, C’EST L’ARRACHAGE. UNE FOIS QUE L’ARRACHAGE EST ARRêTé, IL FAUT DONNER LE TEMPS AUX PLUMES DE REPOUSSER. MAINTENANT CE PERROQUET EST TOUT à FAIT EMPLUMé.



TARA, TARA, TARA

MARC BRUNSON ’APPELLE TARA. TOUT LE MONDE SE SOUVIENT DU FILM SUR PEARL HARBOUR TORA TORA TORA, ET VOUS ALLEZ COMPRENDRE POURQUOI J’AI INTITULé LE CAS «» EN FAIT C’EST UN BORDER COLLIE, UN CHIEN NOIR ET BLANC DE TAILLE MOYENNE, à POIL MI–LONG. ILS SONT EN GéNéRAL ASSEZ VIFS. ICI CE N’EST PAS VIF, C’EST UNE PILE NUCLéAIRE’EST VRAIMENT TARA TARA TARAïAUT
QUAND IL VIENT CHEZ MOI POUR LA PREMIèRE FOIS, EN OCTOBRE 2001, IL A DéJà TREIZE ANS. IL VIENT POUR UNE MéTRITE HéMORRAGIQUE QUI A éTé SOIGNéE AUX ANTIBIOTIQUES. LA PREMIèRE CHOSE QUE JE NOTE, C’EST«é POUR SON âGE». ON M’AURAIT DIT QUE C’éTAIT UN CHIEN D’UN AN ET DEMI, JE L’AURAIS CRU TOUT DE SUITE ALORS QU’ON AVAIT à FAIRE à UN VIEUX CHIEN (TREIZE ANS éQUIVALENT à SOIXANTE–DIX ANS ENVIRON EN MéDECINE HUMAINE). SI ON NE M’AVAIT PAS DIT SON âGE, JE LUI AURAIS DONNé UN AN OU UN AN ET DEMI VU SON NIVEAU D’éNERGIE, D’éNERVEMENT, DE VITALITé, ETC. UNE VRAIE BOMBE«’UNE INTELLIGENCE ++++».
CE SONT DES GENS QUI VIENNENT PEU SOUVENT CHEZ MOI, ILS HABITENT LA CAMPAGNE à UNE CINQUANTAINE DE KILOMèTRES, ILS SOIGNENT PEU LEURS ANIMAUX. J’AI EU DE BONS RéSULTATS CHEZ EUX, à CHAQUE FOIS SUR DES CHOSES GRAVES. ICI, LE VéTéRINAIRE DU COIN VOULAIT ENLEVER LA MATRICE MAIS ILS ONT DIT«’ENLEVER LA MATRICE ON VA ALLER VOIR L’HOMéOPATHE.»
C’EST UN CHIEN QUI ABOYAIT MATIN, MIDI, SOIR, NON STOP. IL Y A EU QUELQUES CONSEILS AU CLUB D’éDUCATION QUI ONT CALMé L’ABOIEMENT, MAIS PAS LA VIVACITé.
IL VIT à L’EXTéRIEUR DANS UN ENCLOS, PARFOIS AU CHALET. «à L’INTéRIEUR. IL EST COMPLèTEMENT CINGLé, IL GRATTE LES MURS. IL EST MAL DANS SA PEAU DANS LA CUISINE, PAR CONTRE IL DORMIRAIT BIEN DANS MON LIT. S’IL EST ENFERMé EN BAS, CE NE SERA PAS GRATTER LES MURS, IL ARRIVERAIT à LES TROUER. IL FAIT TOUT POUR MONTER. IL SE FAUFILE AVEC UN MAXIMUM DE DISCRéTION, UNE PATTE à LA FOIS, ET IL NE BOUGE PLUS QUAND IL EST SUR LE LIT. ELLE EST TRèS GENTILLE, FORT ATTACHéE à MOI. SI ELLE EST EN LAISSE ET QU’ELLE EST RETENUE, ELLE HURLE SI JE M’éLOIGNE. L’éDUCATIONéNIAL, MAIS ON A Dû LUI METTRE UN COLLIER ABOIE–STOP. ELLE A VITE COMPRIS DèS QUE LE COLLIER A SERVI. EXTRêMEMENT BONNE GARDIENNE, MAIS, CE QUI EST SURPRENANT, C’EST QU’AVEC UN CARACTèRE AUSSI VIF, DES QUALITéS DE CHIEN DE GARDE AUSSI éLEVéES, ELLE SOIT AUSSI PEUREUSE. SI ELLE NE ME VOIT PLUS EN PROMENADE, ELLE EST COMPLèTEMENT PERDUE. QUAND QUELQU’UN RENTRE à LA MAISON, ELLE PINCE LES MOLLETS, ELLE MORD. IL Y AVAIT UN PETIT CANICHE VOISIN QUI LA NARGUAIT SOUVENT ET ELLE L’A MIS EN PIèCES. DEPUIS LORS, ELLE NE SUPPORTE PLUS AUCUN CANICHE. DEPUIS SA MéTRITE, ELLE BOIT BEAUCOUP.» C’EST TOUT à FAIT BANAL, C’EST COMME çA DANS TOUTES LES MéTRITES. CE NIVEAU DE MéTRITE FINIT SOUVENT AU BISTOURI, PARTICULIèREMENT PARCE QU’UN CHIEN DE TREIZE ANS A PEU DE CHANCE DE RéCUPéRER. C’EST UNE CHIENNE QUE JE CONSIDèRE COMME TOTALEMENT EXCESSIVE, VOUS L’AVEZ BIEN COMPRIS.
ELLE CONNAîT LE GLACIER. ELLE EST EXTRêMEMENT LOGIQUE DANS SON COMPORTEMENT. ELLE ADORE LE LAIT, çA PART D’UNE TRAITE. ELLE AIME LE TEMPS SEC ET FROID, CE QUI EST UN PEU BANAL POUR UN CHIEN QUI VIT DEHORS ET DE CETTE RACE–Là. PAR CONTRE ELLE N’AIME PAS L’HUMIDITé, çA LA DéPRIME. ELLE A PEUR DE L’ORAGE. «’AI UN COPAIN (LA MAîTRESSE EST HôTESSE DE L’AIR), ELLE EST EXTRêMEMENT JALOUSE AU POINT DE DEVENIR MENAçANTE.» PARFOIS LES GENS DISENT çA, MAIS ILS DISENT AUSSI«’ON A UN CHIEN QUI EST NERVEUX, ON ESSAIE PARFOIS DE LE PROVOQUER, D’EN FAIRE UN JEU.» ICI NON, AU CONTRAIRE«’éTAIT PAS UN JEU, ON ESSAYAIT DE SE COMPORTER DE FAçON DISCRèTE PAR RAPPORT AU CHIEN, MAIS LE CHIEN AURAIT BOUFFé MON COPAIN. SI JE M’OCCUPE DES CHATS, ELLE S’éNERVE.
AVEC L’AUTRE CHIEN, çA VA PARCE QU’ELLE SAIT QUE RICKY, L’AUTRE CHIEN, EST ASSOCIé à LA PROMENADE, PROMENADE QU’ELLE ADORE.» ELLE SAIT QUE, QUAND ILS PARTENT SE PROMENER, C’EST SYSTéMATIQUEMENT AVEC RICKY, DONC ELLE NE PEUT PAS SE PERMETTRE D’êTRE AGRESSIVE AVEC RICKY, SINON ELLE EST PRIVéE DE PROMENADE. APRèS LE REPAS DU SOIR, ELLE NE DEMANDE PLUS RIEN, ELLE N’ABOIE PLUS, SAUF QU’ELLE JOUE ENCORE SON RôLE DE GARDE, MAIS ELLE N’EST PLUS ALLUMéE PAR TOUS LES STIMULI COMME ELLE PEUT L’êTRE D’HABITUDE.
JE NOTE QUE DANS LE CABINET, DE NOUVEAU COMME AU DéBUT DE LA CONSULTATION, ELLE EST HORRIBLEMENT NERVEUSE.
ELLE EST TRèS SOUMISE QUAND ELLE EST GRONDéE. ELLE EST MOROSE QUAND IL PLEUT, ELLE N’AIME PAS çA, MAIS PAR CONTRE, S’IL SE PASSE QUELQUE CHOSE, IL FAUT QU’ELLE PARTICIPE ET à CE MOMENT–Là, QUOI QU’IL SE PASSE QUI L’INTéRESSE, ELLE N’HéSITERA PAS à SE LAISSER RINCER COMPLèTEMENT LE MUSEAU. ELLE SE COUCHE MêME DANS LA NEIGE. LE SOLEIL, PAS QUESTION, ELLE AIME L’OMBRE. ELLE ADORE LE VENT. ELLE A EU UNE FOIS DES PIQûRES ABORTIVES ET, VOUS ME CROIREZ SI VOUS LE VOULEZ, ELLE EST DéCRITE COMME HYPERACTIVE
J’AI AJOUTé CE CAS–Là QUI N’éTAIT PAS DANS LE LISTING PARCE QUE JE VIENS DE LA REVOIR. JE L’AI VUE EN OCTOBRE 2001, J’AI DONNé UN REMèDE QUI A éTé RéPéTé EN FéVRIER 2002, PUIS JE NE L’AI PLUS REVUE DU TOUT. LE CHIEN A éTé EN PLEINE FORME JUSQU’à IL Y A QUELQUES JOURS Où J’AI Dû REDONNER LE MêME REMèDE QUI A éTé EFFICACE IMMéDIATEMENT.
QUEL REMèDE AURIEZ–VOUS DONNé Là–DESSUSà UN HYPERACTIF OU DEUX, NOUS AVONS çA DE PLUS EN PLUS SOUVENT CHEZ LES CHIENS. J’AI L’IMPRESSION QU’ON FAIT QUELQUE CHOSE SOIT DANS L’éLEVAGE, SOIT CHEZ LES CHIENS, QUI FAIT QU’ON VOIT LE TAUX D’HYPERACTIVITé AUGMENTER.


DES INTERVENANTS 


MARC BRUNSON èDE, DU MOINS JE LE CONNAISSAIS POUR CERTAINES CHOSES. J’AI FAIT UNE GRILLE AVEC CINQ SYMPTôMES, PUIS JE ME SUIS DIT«’Y AURAIS PAS PENSé, MAIS C’EST CELUI–Là.» VOILà COMMENT J’AI FONCTIONNé. UNE FOIS QU’ON CONNAîT LE REMèDE, ON SE DIT QUE C’EST éVIDENT. LA MéTRITE A éTé GUéRIE EN TROIS OU QUATRE JOURS AVEC UNE DOSE EN 200 K. LE CHIEN A MAINTENANT SEIZE OU DIX–SEPT ANS, IL A TOUJOURS SA MATRICE, MAIS JE PEUX VOUS DIRE QU’IL NE PARAîT PAS SON âGE. IL COMMENCE UNE DéCOMPENSATION CARDIAQUE TANT IL A éTé HYPERACTIF, ET ON ME DIT MAINTENANT«ôTES, çA DEVIENT DUR.»


UNE INTERVENANT é, JE PENSERAIS à IODUM.


MARC BRUNSON ’EST PAS IODUM’APPéTIT EST NORMAL, JE N’AI PAS DéCRIT D’APPéTIT EXCESSIF. IL MANGE TRèS VITE, IL EST GOULU, MAIS L’APPéTIT N’EST PAS EXCESSIF SUR LA QUANTITé. IL MANGE VITE COMME IL FAIT TOUT VITE. COMME JE L’AI DIT, IL ARRIVE EN 2001, IL A TREIZE ANS PASSéS ET JE LUI DONNE UN AN ET DEMI. 


WILLIAM SUERINCK SULFURICUM ACIDUM
MARC BRUNSON à CHAQUE FOIS. MêME SI C’éTAIT çA, JE DIRAIS QUE CE N’EST PAS VRAI


PHILIPPE SERVAIS ’A PAS PARLé DE VITESSE, MAIS D’HYPERACTIVITé.

MARC BRUNSON îT SOLIDE DANS LE DOSSIER.


LOUIS MATHIEU ’EST MEDORRHINUM.


UN INTERVENANT TUBERCULINUM


MARC BRUNSON à CE QUI EST SOLIDE DANS CE DOSSIER, CAR IL Y A DES CHOSES SOLIDES.

WILLIAM SUERINCK éSIR DE COMPAGNIE EST TRèS FORT.


MARC BRUNSON éSIR DE COMPAGNIE QUI EST TRèS FORT, MAIS ON A DéCRIT QUELQUE CHOSE DE PLUS IMPORTANT à MON AVIS. IL Y A LA JALOUSIE, JE VIENS DE L’ENTENDREèDE QUI SOIT DANS LA RUBRIQUE «». IL EST HYPERACTIF, IL EST HYPER INTELLIGENT. C’EST LA PREMIèRE FOIS QUE JE PRESCRIS CE REMèDE EN CHRONIQUE.


UN INTERVENANT COFFEA


MARC BRUNSON à’EST COFFEA. J’AI FAIT CETTE RéPERTORISATION–CI’AVAIS CHOISI «» PARCE QU’IL EST TRèS ATTACHé à SA MAîTRESSE’AVAIS PRIS SUR LE CANICHE éTRIPé «», MAIS LE REMèDE N’EST PAS DANS LA RUBRIQUE«»«éCIPITATION DANS LES MOUVEMENTS» ET «’INFLAMMATION DE L’UTéRUS». SI L’ON FAIT UNE RéPERTORISATION AVEC çA, ON A COFFEA QUI SORT EN SIXIèME POSITION. QUAND J’EN SUIS ARRIVé Là, J’AI ARRêTé. J’AURAIS PU ALLER CHERCHER D’AUTRES CHOSES, MAIS J’AI ARRêTé MA RéPERTORISATION EN ME DISANT«’EST UN COFFEA
C’EST UN REMèDE QUE J’AI ENTENDU FRéQUEMMENT DONNé EN MéDECINE HUMAINE POUR DES INSOMNIES, ETC., QU’ON VOIT DE TEMPS EN TEMPS PRESCRIT EN CHRONIQUE EN MéDECINE HUMAINE. EN MéDECINE VéTéRINAIRE, IL N’Y A POUR AINSI DIRE PAS DE PRESCRIPTIONS COFFEA.


PHILIPPE SERVAIS ’IL N’Y A PAS éNORMéMENT DE CAS HUMAINS NON PLUS.


MARC BRUNSON éRIFIE DANS NOTRE BASE DE DONNéES, MAIS, à PART CE CAS–CI QUI N’EST PAS PUBLIé, JE CROIS QU’IL N’Y A PAS DE CAS VéTéRINAIRES COFFEA. TOUT BIEN RéFLéCHI, C’EST MON DEUXIèME CAS CAR J’AVAIS OUBLIé LE PREMIER QUI N’EST PAS PUBLIé NON PLUS’éTAIT UN CHIEN QUI N’AVAIT PLUS DE VIE POSSIBLE, QUI NE DORMAIT JAMAIS ET QUI AVAIT FAIT DES TAS DE DéGâTS. CE CAS AVAIT éTé RACONTé à PETROLEUM, MAIS IL N’AVAIT PAS éTé PUBLIé.


PHILIPPE SERVAIS ’ON SAIT à PROPOS DE COFFEA, C’EST QUE TOUS SES SENS SONT EXACERBéS, QUE SES SENSATIONS SONT TOUJOURS AMPLIFIéES. IL EST VRAI QUE C’EST UN REMèDE QU’ON DONNE DE MANIèRE SYMPTOMATIQUE EN MéDECINE HUMAINE, MAIS IL N’Y A EFFECTIVEMENT PAS TELLEMENT DE CAS CHRONIQUES, QUE JE SACHE. IL Y A FACILEMENT CHEZ COFFEA UN SENTIMENT D’EXALTATION. ON SAIT COMBIEN IL A UNE CAPACITé D’IDéATION FORTE ET MêME EXCESSIVE. CELA NE VEUT PAS DIRE QUE LES GENS INTELLIGENTS ONT BESOIN DE COFFEAé D’IDéATION QUI PEUT D’AILLEURS êTRE TOUT à FAIT EXCESSIVE ET DE CE FAIT INEFFICACE, D’AUTANT QUE CETTE HYPERIDéATION CONDUIT VITE à UN CôTé BRILLANT MAIS SUPERFICIEL. LE PROBLèME DE COFFEA, à MON AVIS, C’EST QU’IL EST DéCONNECTé, IL EST DANS LA SUPERFICIALITé, IL VIT à LA SURFACE DE LUI–MêME ET IL EST UN PEU HORS DE LUI. C’EST COMME S’IL N’éTAIT PLUS RELIé à L’INTéRIEUR DE LUI–MêME. PEUT–êTRE AVEZ–VOUS DéJà FAIT L’EXPéRIENCE DE L’INTOXICATION AU CAFé, CELA EN DONNE UNE IDéE.


WILLIAM SUERINCK ’AI UNE EXPéRIENCE DE COFFEA à LA FOIS PERSONNELLE ET POUR UN PATIENT. MAIS JE VOUDRAIS DIRE D’ABORD QU’UN BOTANISTE AVEC LEQUEL ON TRAVAILLAIT DANS UN GROUPE à GRENOBLE NOUS AVAIT DIT QUE, POUR LUI, COFFEA éTAIT UNE DES PLANTES LES PLUS ACHEVéES AU NIVEAU ESTHéTIQUE. POUR UN BOTANISTE, C’EST UNE DES PLANTES LES PLUS PARFAITES AU NIVEAU DE LA BEAUTé.
PERSONNELLEMENT, J’AVAIS EU UN LUMBAGO AIGU QUE J’AVAIS TRAITé AVEC COFFEA à LA SUITE D’UN CONGRèS D’Où J’éTAIS REVENU TRèS EUPHORIQUE, ET JE CRIAIS DE DOULEUR. J’AVAIS DONC DEUX SYMPTôMES’AVAIS RETROUVé TOUS MES COPAINS HOMéOPATHES’éTAIT LE SYMPTôME CARACTéRISTIQUE. SUR CES DEUX SYMPTôMES J’AI PRIS COFFEA QUI A, INSTANTANéMENT, EN QUELQUES SECONDES, ENRAYé LE LUMBAGO. J’AI D’AILLEURS CRU QUE J’AVAIS TROUVé MON SIMILLIMUM, MAIS EN FAIT J’AI FAIT UNE PATHOGéNéSIE DE COFFEA QUI M’A PERMIS DE COMPRENDRE LE REMèDE. C’EST ASSEZ BIEN DéCRIT PAR L’AFADHà ENTENDRE DES SONS QUE JE N’ENTENDAIS PAS D’HABITUDE ET à VOIR DES CHOSES QUE JE NE VOYAIS PAS D’HABITUDE, C’EST–à–DIRE UNE SORTE DE DISCRIMINATION BIEN PLUS IMPORTANTE. LORSQU’AU DéBUT, TU AS DéCRIT LE CHIEN, J’AI TOUT DE SUITE PENSé à COFFEA. J’AVAIS COMPLèTEMENT OUBLIé QUE CE REMèDE SE TROUVE à «», PUIS J’AI CHERCHé à «éSIR DE LAIT» ET, COMME IL N’Y éTAIT PAS, JE ME SUIS DIT QUE CE N’éTAIT PAS COFFEA. IL Y A CET INTéRêT SOUDAIN’IL S’INTéRESSAIT à TOUT ET QUE, MêME S’IL N’AIME PAS LA PLUIE, IL VA QUAND MêME SE MOUILLER SI QUELQUE CHOSE L’INTéRESSE. IL Y A CETTE OUVERTURE à LA NATUREîTRE.
J’AI UN PATIENT, A PRIORI MANIACO–DéPRESSIF, QUI NE DORMAIT PLUS DEPUIS TRèS LONGTEMPS, UN INSPECTEUR DES IMPôTS QUI, PAR AILLEURS, éTAIT POèTE. TOUTE SA POéSIE TOURNAIT AUTOUR DE LA NATURE ET DE LA DESCRIPTION DE LA NATURE, ET COFFEA LUI AVAIT RENDU LE SOMMEIL. IL AVAIT D’AILLEURS GAGNé DES CONCOURS DE POéSIE. IL M’A LU SES POéSIES ET TOUT TOURNAIT AUTOUR DU THèME DE LA NATURE. L’AFADH A PARLé DE LA CONTEMPLATION DE L’œUVRE ACHEVéE.



ELLE COURT APRèS SON OMBRE

PHILIPPE SERVAIS éE EN VOUS APPORTANT ENCORE QUELQUE MATIèRE. JE VAIS DONC ABRéGER CE CAS CLINIQUE QUI, PAR LUI–MêME, N’EST PAS TOTALEMENT PASSIONNANT, AFIN DE VOUS PRéSENTER UN REMèDE QUI EST RELATIVEMENT CONNU, QUI A UN LONG ET LOURD PASSé ET QU’IL PEUT êTRE UTILE DE RéACTUALISER, CE QUI NOUS PERMETTRA DE FAIRE UN DIAGNOSTIC DIFFéRENTIEL INTéRESSANT AVEC UNE SéRIE DE REMèDES.
JE VAIS DONC, JE DIRAIS PAR PRéTEXTE, VOUS PRéSENTER LE CAS DE DELPHINE, UNE TRèS JOLIE FILLE  QUI VIENT ME VOIR PARCE QU’ELLE A UNE INCRUSTATION DES POILS SUR LA PEAU DES JAMBES QUI CRéE DES KYSTES. EN FAIT, APRèS EXAMEN, JE M'APERçOIS QU'ELLE A DES KYSTES PARTOUTà, MAIS AUSSI AU POIGNET, SOUS–CUTANéS AU VISAGE, AU CRâNE, AUX AISSELLES, ET CE DEPUIS QUATRE ANS.
SON TON DE VOIX EST ASSEZ AGRESSIF, ELLE EST NERVEUSE ET ELLE AIMERAIT AUSSI QUE JE LA CALME.

ELLE A FAIT UN BTS DE TOURISME ET MANAGEMENT AMéRICAIN ET ELLE TRAVAILLE DANS L’HôTELLERIE. A 25 ANS, ELLE A UNE BELLE RéUSSITE’AVENIR, ENTRE AUTRE D’ARRIVER AVANT TRENTE ANS à CRéER UN VILLAGE EN AFRIQUE ! C’EST UNE EXTRAVERTIE, ELLE EST LEADER, ELLE AIME DIRIGER. C’EST QUELQU’UN QUI, à LA FOIS, N’A PAS CONFIANCE EN ELLE MAIS PEUT êTRE AUSSI PéREMPTOIRE. LE PLUS CARACTéRISTIQUE EST QU’ELLE VIT EN PERMANENCE DANS L’ANGOISSE, DANS LE TRAC, DANS L’ANTICIPATION, QU’ELLE A PEUR MAIS QU’ELLE Y VA QUAND MêME, CE QUI FAIT QU’ELLE AGIT DE MANIèRE UN PEU BROUILLONNE ET SURTOUT DANS UNE ESPèCE DE PRéCIPITATION, DE VITESSE INCROYABLE. ELLE PARLE VITE, ELLE SE TROMPE DANS LES MOTS, MAIS ELLE AVANCE. ON SENT DANS SES YEUX QUE C’EST QUELQU’UN DE TRèS ANXIEUX, MAIS ELLE FONCE. 
ELLE DORT, ME DIT–ELLE, SUR LE DOS, LA NUIT«’EST POUR QUE MON âME PUISSE SORTIR.»


VOILà DONC LE CAS PRéSENTé TRèS RAPIDEMENT, PARCE QUE JE VOUDRAIS VOUS PARLER DU REMèDE ET FAIRE EN MêME TEMPS LE DIAGNOSTIC DIFFéRENTIEL DE CETTE SORTE DE PRéCIPITATION QU’ON TROUVE CHEZ CERTAINS DE NOS PATIENTS. EN GéNéRAL,  JE "SENS" LES GENS QUI CORRESPONDENT à CE REMèDE. JE VOUS PRéSENTE ICI QUELQUES ASPECTS THéMATIQUES DU REMèDE MEDORRHINUM.
IL Y A LA THéMATIQUE DU TEMPS, QUI EST TELLEMENT IMPORTANTE CHEZ MEDORRHINUMéMATIQUE DE L’ANTICIPATION ET DE L’ANTICIPATION ANXIEUSE, QUI EST AUSSI IMPORTANTELE SENTIMENT DE CULPABILITé, QUI EST CENTRAL CHEZ MEDORRHINUMèME CAPITALL’OUBLI, LES PROBLèMES DE MéMOIRE. C’EST PEUT–êTRE UN THèME QUI N'APPARAîT PAS TOUJOURS DE PRIME ABORD MAIS QUI EST TRèS IMPORTANT. IL FAUT TOUJOURS PENSER à MEDORRHINUM QUAND IL Y A BEAUCOUP DE PROBLèMES DE MéMOIRE.
QUE PEUT–ON DIRE SUR MEDORRHINUM POUR ESSAYER DE MIEUX LE COMPRENDRE OU DE LE COMPRENDRE DIFFéREMMENTèDE A éTé TELLEMENT PRESCRIT DANS LE PASSé, IL A UN PASSé TELLEMENT LOURD... C’EST UN NOSODE, UN REMèDE ANTI–SYCOTIQUE. JE L’AI UTILISé DE MANIèRE ANTI–MIASMATIQUE PENDANT MES PREMIèRES ANNéES EN SUIVANT CE QUE LES MAîTRES DE L’éPOQUE DISAIENT, ET J’AVOUE QU’ACTUELLEMENT J’AI POUR AINSI DIRE ARRêTé DE LE PRESCRIRE DE CETTE MANIèRE–Là. PAR CONTRE, C’EST UN REMèDE à PART ENTIèRE, COMME PSORINUM. IL A SA PROPRE THéMATIQUE, SON PROPRE FIL D’ARIANE ET JE PENSE QU’IL EST INTéRESSANT DE L’éTUDIER.
A MON AVIS IL Y A DEUX CARACTéRISTIQUES COMMUNES à TOUS LES CAS QUE J’AI EUSé. OR, CES DEUX THèMES SONT LIéS. IL A BESOIN D’ALLER à TOUTE ALLURE. C’EST UNE ESPèCE DE FUITE EN AVANT, MAIS SOUVENT, SANS RéELLE FINALITé. VOUS VERREZ QUE C’EST DIFFéRENT D’ARGENTUM NITRICUM, QUI A AUSSI TENDANCE à LA FUITE EN AVANT. IL SENT COMME S’IL DEVAIT FAIRE QUELQUE CHOSE POUR SE LIBéRER L’ESPRIT. POURQUOI CELA’EST DIT ET REDIT DANS LES MATIèRES MéDICALES’IL A L’IMPRESSION QU’IL A COMMIS UN PéCHé IMPARDONNABLE ET L’ACTION EFFRéNéE EN EST LA RéPONSE. IL EST POURSUIVI PAR QUELQUE CHOSE. CE QUE JE VOUS DIS Là NE VIENT PAS DE MON IMAGINATION, C’EST DéCRIT DANS LES SYMPTôMES’êTRE POURSUIVI. IL AGIT DONC SANS RéFLéCHIR ET SE TRACASSE APRèS«’AGIS ET JE RéFLéCHIS ENSUITE.»
TEMPS ET CULPABILITé SONT ASSOCIéS CHEZ MEDORRHINUM. Où EST SA CULPABILITé’UNE CERTAINE MANIèRE, ON POURRAIT DIRE QUE THUYA EST COUPABLE ET RESPONSABLE, CONTRAIREMENT à MEDORRHINUM. (AJOUTONS QUE, DANS LA LUèS, NOUS NE TROUVONS PAS CETTE CULPABILITé SYCOTIQUE.) 
IL Y A UNE GRANDE CORRESPONDANCE ENTRE LE REMèDE ET SA SOURCE. ON PEUT ATTRAPER PLUSIEURS FOIS LA BLENNORRAGIE, IL N’Y A PAS D’IMMUNITé CONTRE ELLE, CONTRE LE GONOCOQUE. CELA VEUT DIRE, D’UNE CERTAINE MANIèRE, QU’ON N’EN TIRE PAS DE LEçON PUISQU’ON NE CRéE PAS D’IMMUNITé. ON TOURNE EN ROND, COMME LE GONOCOQUE D’AILLEURS. L’IMMUNITé, C’EST GARDER EN MéMOIRE. IL NE TIRE AUCUNE LEçON, IL NE SE SOUVIENT PAS, C’EST DONC LA FUITE PERMANENTE PUISQUE LA CAUSE EST IGNORéE. IL SUBIT ET IL S’éCHAPPE’Y éCHAPPER. EN FAIT IL N’A PAS COMMIS CETTE FAUTE CAR IL EN A HéRITé, MAIS C’EST LUI QUI PAIE L’ADDITION ET C’EST TOUT LE PROBLèME. C’EST UNE ESPèCE DE CULPABILITé TRANSGéNéRATIONNELLE ET C’EST LUI QUI PAIE. IL NE SE SOUVIENT PAS ET … IL A DES PROBLèMES DE MéMOIRE, IL A DES OUBLIS. IL NE PEUT SUPPORTER CETTE RESPONSABILITé CAR IL NE PEUT SURMONTER SA CULPABILITé. COMMENT EN TIRER LEçON SI ON NE SAIT PAS QUELLE EN EST LA CAUSE, QU'ON NE SE SOUVIENT PAS
IL Y A DES SYMPTôMES INTéRESSANTS. VOUS CONNAISSEZ LA POSITION GéNUPECTORALE DE MEDORRHINUM’EST VRAIMENT LA POSITION DE SOUMISSION. VOUS CONNAISSEZ LES FESSES ROUGES DE MEDORRHINUM’EST L’IDéE DE LA FESSéE. PLUS INTéRESSANT, ON VOIT CHEZ HERING QU’IL NE PEUT ORTHOGRAPHIER CORRECTEMENT, OU PLUTôT QU’IL A LE SENTIMENT DE FAIRE UNE FAUTE D’ORTHOGRAPHE ALORS QU’IL N’EN FAIT PAS. CELA REJOINT CETTE IDéE ET DE CULPABILITé ET DE MéMOIRE, DE REFUS DE SE SOUVENIR, D’ARRêTER LE TEMPS. IL OUBLIE JUSQU’à SON PROPRE NOM ET IL A CONSTAMMENT PEUR DE DIRE FAUX. VOILà SYNTHéTIQUEMENT CE QU’ON PEUT DIRE SUR MEDORRHINUM ET SUR LES PATIENTS POUR LESQUELS LE REMèDE TIENT DEPUIS DES ANNéES.
NOUS ALLONS TERMINER LA JOURNéE EN FAISANT UN DIAGNOSTIC DIFFéRENTIEL DU SYMPTôME D’APPEL DE MEDORRHINUM, C’EST–à–DIRE LA VITESSE, LA PRéCIPITATION. QUELS SONT LES AUTRES REMèDES DE VITESSE ET DE PRéCIPITATIONûR ARGENTUM NITRICUM.

MARC BRUNSON ’EST LE PLUS GRAND.


PHILIPPE SERVAIS ARGENTUM NITRICUM IL Y A AUSSI LA FUITE EN AVANT, MAIS DANS LA CRéATION DE CHOSES, DE PROJETS, D’IDéES. POURQUOI’AURAI PAS ASSEZ DE TEMPS AVANT DE MOURIR. IL FAUT QUE JE FASSE, QUE J’AGISSE. EFFECTIVEMENT, ON PEUT LE CONFONDRE AVEC MEDORRHINUM, MAIS IL N’Y A PAS TOUTE CETTE THéMATIQUE LIéE à LA MéMOIRE, CETTE THéMATIQUE DE LA CULPABILITé QU’ON RETROUVE CHEZ MEDORRHINUM ET, PAR CONTRE, EXISTE LE GRAND THèME DE LA MORT, DE LA MORT PROCHAINE.
A QUEL AUTRE REMèDE PEUT–ON PENSERà SULFURICUM ACIDUM, QUE MARC ET SON éQUIPE ONT BIEN éTUDIé. MARC A FAIT LE PARALLèLE AVEC LE VITRIOL.


MARC BRUNSON ’AVAIS TRAVAILLé EN MARS 1995 CINQ OU SIX REMèDES POUR LE CONGRèS DE LIèGE ET J’AVAIS TRAVAILLé MEDORRHINUM ET SULFURICUM ACIDUM, QUI ONT éTé PUBLIéS LE MêME JOUR D’AILLEURS. POUR SULFURICUM ACIDUM, C’EST DONC LE VITRIOL. QUAND ON REçOIT DU VITRIOL SUR LA FIGURE, ON N’A PAS LE TEMPS DE RéFLéCHIR AUX MESURES à PRENDREîTRE LA SOLUTION DU PROBLèME AVANT QUE L’ACCIDENT N’ARRIVE, IL FAUT ANTICIPER L’ACCIDENT PARCE QU’ON N’AURA PAS LE TEMPS DE RéFLéCHIR à UNE SOLUTION QUAND L’ACCIDENT SERA Là. SULFURICUM ACIDUM N’A PAS DE PROBLéMATIQUE AVEC LUI–MêME, MAIS AVEC LE MONDE EXTéRIEUR’EST L’ACCIDENT, C’EST LA BRûLURE AU VITRIOL. SES PEURS, SON ANXIéTé, ETC., C’EST SURTOUT PENDANT LA JOURNéE, CE N’EST PAS LA NUIT. IL LUI FAUT UNE SOLUTION TOUT DE SUITE, C’EST DONC QUELQU’UN QUI ANTICIPERA BEAUCOUP DANS LE SENS DE SAVOIR CE QU’IL FAUT FAIRE, D’AVOIR LA RéPONSE à QUELQUE CHOSE. BIEN SûR, IL EST TOUJOURS PRéCIPITé ET CETTE PEUR QUE LE VITRIOL NE LUI ARRIVE à LA FIGURE LE FAIT VIVRE DANS UNE ANXIéTé QUI LE POUSSE à DEVENIR ALCOOLIQUE. IL TROUVE DANS L’ALCOOLISME LE MEILLEUR DES ANXIOLYTIQUES.


PHILIPPE SERVAIS ’UN QUI EST TOUT LE TEMPS DANS UNE EXTRêME PRéCIPITATION, DANS UNE EXTRêME VITESSE, ET QUI APPAREMMENT N’A PAS UNE PROFONDE ANXIéTé, COMME UN ARGENTUM OU UN MEDORRHINUM QUI SONT DE GRANDS ANXIEUX, JE PENSE TOUJOURS à SULFURICUM ACIDUM PARCE QUE J’AI OBSERVé QUE, QUELQUE FOIS, UN SULFURICUM ACIDUM PEUT NE PAS êTRE PARTICULIèREMENT ANXIEUX ET POURTANT êTRE DANS CETTE VITESSE ABSOLUE.


MARC BRUNSON éE. MEDORRHINUM, à L’INVERSE, C’EST L’HOMME QUI N’A PAS RéFLéCHIéPOUSE, IL EST ALLé DANS UNE DE CES RUES PRèS DE LA GARE à LIèGE, IL EST ALLé TREMPER SON PINCEAU DANS UN POT MALPROPRE ET LE VOILà LE LENDEMAIN QUI S’éVEILLE ET QUI SE RETROUVE AVEC UN GROS PROBLèME… ON A CE SYMPTôME EXACT DE MEDORRHINUMMEDORRHINUM S’éVEILLE TôT AVEC LA SENSATION EFFRAYANTE QUE QUELQUE CHOSE DE GRAVE A EU LIEU LA NUIT ET IL NE SAIT QUE FAIRE. COMME FORCéMENT IL PERD LA MéMOIRE PARCE QU’IL VEUT OUBLIER CE QU’IL A FAIT, IL ESSAIE DE CORRIGER SON PROBLèME AU LIEU DE RéFLéCHIR. VU QUE C’EST DéJà PAR MANQUE DE RéFLEXION QU’IL A AGI COMME CELA, IL RéPèTE LA MêME ERREUR ET IL SE PRéCIPITE SANS ARRêT DANS L’ACTION. IL RéPèTE LA MêME ERREUR TOUT LE TEMPS, IL NE RéFLéCHIT PLUS, IL VA DE PLUS EN PLUS VITE, IL ANTICIPE DE PLUS EN PLUS, IL OUBLIE DE PLUS EN PLUS ET C’EST UN CERCLE VICIEUX. C’EST EN LUI–MêME QUE MEDORRHINUM TROUVE SON ANXIéTé, ALORS QUE CHEZ SULFURICUM ACIDUM, C’EST VIS–à–VIS DU MONDE EXTéRIEUR.


PHILIPPE SERVAIS SULFURICUM ACIDUM, L'ANXIéTé EST PONCTUELLE, MAIS BEAUCOUP MOINS PROFONDE. QU’Y A–T–IL COMME AUTRE REMèDESLILIUM TIGRINUM. VOUS SAVEZ QUE LILIUM TIGRINUM EXTRAPOLE PARCE QU’IL VOUDRAIT DéJà êTRE DANS LA SOLUTION, DANS LE BUT. C’EST LE LYS TIGRé, DONC LE LYS TACHé. QUAND ON SAIT QUE LE LYS EST LA ROYAUTé, LA PURETé, ICI C’EST LA PURETé TACHéE, CE QUI SIGNIFIE CERTAINEMENT QUELQUE CHOSE. ON RETROUVE CHEZ LILIUM CE BESOIN D’êTRE, EN TANT QUE ROI DANS LE SENS NOBLE DU TERME, AU SERVICE DES AUTRES. IL VEUT S’OFFRIR AUX AUTRES, IL VEUT êTRE AUX AUTRES ET IL A éTé TACHé D’IMPURETé.

MARC BRUNSON LILIUM C’EST LA FLEUR QUI S’OFFRE, à LA VOIE ACTIVE ET à LA VOIE PASSIVE. QUAND VOUS VOYEZ UN LYS, VOUS NE POUVEZ PAS VOIR UNE FLEUR PLUS IMPUDIQUE. LES PéTALES SONT COMPLèTEMENT REPLIéS, LES éTAMINES ET LE PISTIL FONT SAILLIE DE FAçON TOTALEMENT IMPUDIQUE. CHEZ LES FLEURISTES, CELA FAIT TELLEMENT DE TACHES QU’ON EST OBLIGé, POUR VENDRE DES FLEURS DE LYS, D’ENLEVER LES éTAMINES ET LE PISTIL PARCE QUE CELA FAIT DES TACHES INDéLéBILES SUR LES VêTEMENTS. C’EST UNE FLEUR QUI S’OFFRE, AU SENS D’OFFRIR UN BOUQUET, ET C’EST UNE FLEUR QUI S’OFFRE AU SENS Où ELLE MONTRE TOUTE SON IMPUDICITé. LILIUM TIGRINUM A CETTE PROBLéMATIQUE DE NE PAS SAVOIR SI ELLE DOIT S’OFFRIR IMPUDIQUEMENT, SEXUELLEMENT PARLANT, OU BIEN, LORSQU’ELLE SE REND COMPTE QUE SON SURMOI ET LA SOCIéTé RéPROUVENT CE GENRE D’ATTITUDE, SI ELLE DOIT S’OFFRIR AUTREMENT, C’EST–à–DIRE SE LANCER DANS LES TRAVAUX DOMESTIQUES, ETC. S’OFFRIR, CE SERA SE METTRE AU SERVICE DE L’AUTRE.


PHILIPPE SERVAIS èDES DE PRéCIPITATION NE PEUVENT SE CONFONDRE LES UNS AVEC LES AUTRES.


UNE INTERVENANTE ’EST–IL PASSé POUR DELPHINE ET SES POILS INVERSéS


PHILIPPE SERVAIS à LA SUITE DU REMèDE. MEDORRHINUM LUI A PERMIS DE RETROUVER UN éQUILIBRE DANS SA VIE ET JE PEUX VOUS ASSURER QUE, SI ELLE RESTE VIVE, ELLE EST BEAUCOUP PLUS CALME ET VA MOINS VITE.



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MATINÉE DU 11 SEPTEMBRE





Pauvre bébé Einstein




PHILIPPE SERVAIS çOIS LA PREMIèRE FOIS EN CONSULTATION EN 1988, A 11 ANS. FAISONS LE CALCUL, IL A AUJOURD’HUI PLUS DE 25 ANS. SI SA MèRE ME L’AMèNE, C’EST PARCE QU’IL A DES ALLERGIES, BEAUCOUP D’ECZéMA, QUI RESTERA LATENT ET PERSISTANT PENDANT TRèS LONGTEMPS COMME NOUS LE VERRONS, AINSI QUE DE LA RHINITE ALLERGIQUE AU PRINTEMPS, DU TYPE RHUME DES FOINS, EN FAIT UNE RHINITE CHRONIQUE, CLASSIQUE CHEZ LES ENFANTS, QUI DONNE CE TON DE VOIX SEMBLANT VENIR DES PROFONDEURS «», DONC OBSTRUCTION CHRONIQUE ET CRISES D’ASTHME RéGULIèRES. JE NE M’ATTARDERAIS PAS SUR CE CAS SI, à L’éPOQUE Où JE LE VOIS, SES DENTS DE LAIT N’éTAIENT TOUJOURS PAS TOMBéES ! IL A DONC UN GROS RETARD DENTAIRE. JE LUI AI DONNé CALCAREA CARBONICA à L’éPOQUE, QUI A PERMIS à SES DENTS DéFINITIVES DE POUSSER ET QUI L’A UN PEU AIDé POUR SA RHINITE ALLERGIQUE.
SUITE à CELA, JE L’AI VU UNE FOIS PAR AN, PUIS IL A REçU UNE SéRIE DE REMèDES QUI L’ONT PLUS OU MOINS AIDé. A L’âGE DE 12 ANS, SA MèRE M’INTERROGE SUR L’INTéRêT DE LUI BLOQUER LA CROISSANCE CAR IL FAIT DéJà 1,65 M. ELLE N’EN FAIT RIEN, BIEN SûR. JE LE REVERRAI à 16 ANS ET JE NOTE QUE C’EST UN ADOLESCENT DE PLUS EN PLUS DISTRAIT, QUI A L’AIR UN PEU éVAPORé. J’AI DU MAL à COMPRENDRE CE QU’IL DIT PARCE QU’IL PARLE DE MANIèRE INARTICULéE, INDISTINCTE, EN MANGEANT SES MOTS. IL DONNE L’IMPRESSION D’êTRE UN ADOLESCENT JE–M’EN–FOUTISTE, SES PARENTS CEPENDANT NE SE PLAIGNENT PAS TROP DE LUI CAR « IL A DESéS» ET QUE çA MARCHE BIEN à L’éCOLE. IL A UN CôTé CHERCHEUR, DIT SA MèRE, C’EST UNE ESPèCE D’INVENTEUR, C’EST UN ENFANT QUI NE S’ENNUIE JAMAIS. MAIS IL A ENCORE BEAUCOUP DE COMPORTEMENTS DE PRé–ADOLESCENCE, IL NE MANGE QUE DES PâTES, DU RIZ, DES PIZZAS, ETC., IL EST DIFFICILE DE LUI FAIRE MANGER DES LéGUMES ET DES FRUITS.
DéJà à CETTE éPOQUE–Là, IL MANIFESTE UNE GRANDE HYPOCONDRIE, IL A TRèS PEUR DES MICROBES ET CE N’EST PAS D’ORIGINE FAMILIALE. QUAND IL RENTRE CHEZ LUI APRèS AVOIR LE PRIS LE MéTRO, IL FAUT QU’IL SE LAVE ABSOLUMENT LES MAINS. 
DONC, CAHIN–CAHA, AVEC UN PEU D’HOMéOPATHIE èRE ME L’AMèNE UNE FOIS TOUS LES UN OU DEUX ANS à 1998. IL A 21 ANS ET IL VIENT AVEC «ôMAN». QUAND JE M’EN éTONNE UN PEU, IL ME DIT«» IL FAUT DIRE QUE C’EST UN ENFANT UNIQUE ET LORSQU’ELLE ME DIT QU’IL EST TOUJOURS UN PEU FATIGUé, IL DIT«», CE QUI, BIEN SûR, EXASPèRE SA MèRE. IL A TOUJOURS LE NEZ BOUCHé, IL PARLE DU NEZ, IL SE MOUCHE PENDANT UN QUART D’HEURE TOUS LES MATINS. 
S’IL VIENT, CE N’EST PAS TANT POUR SON NEZ, CAR IL Y EST HABITUé, MAIS, POUR ME DEMANDER SI JE NE POURRAIS PAS L’AIDER à êTRE MOINS HéSITANT. C’EST DRôLE COMME DEMANDE, à 21 ANS. IL ESTIME QUE C’EST UN HANDICAP DANS SA VIE D’êTRE AUSSI HéSITANT, ET CE, POUR TOUTE CHOSE, AUSSI BIEN POUR DES CHOSES IMPORTANTES QUE POUR DES CHOSES TOUT à FAIT MINEURES. JE NOTE DONC LES PROPOS DE SA MèRE, QU’IL NE CONTREDIT PAS. IL S’ENTEND TRèS BIEN AVEC ELLE, IL A à PEINE FAIT DE CRISE D’ADOLESCENCE. ELLE ME DIT«çA M’INQUIèTE. A LA FACULTé, IL RéUSSIT BIEN, JE ME DEMANDE D’AILLEURS COMMENT. HEUREUSEMENT QU’IL A DES FACILITéS, MAIS IL SE REPOSE SUR MOI, IL SE LAISSE PORTER PAR MOI. IL NE FAIT JAMAIS QUE LES EFFORTS MINIMUM NéCESSITéS PAR LA SITUATION.» LUI ME REGARDE ET ME SOURIT GENTIMENT, EN S’EXCUSANT, SEMBLE–T–IL, DE N’êTRE PAS PARFAIT…
CHANGEANT BRUSQUEMENT DE CONVERSATION, IL ME DIT QU’IL FAUDRAIT AUSSI QUE JE L’AIDE SUR AUTRE CHOSE’IL ROUGIT FACILEMENT EN TOUTE OCCASION DèS QU’IL EST EN CONTACT AVEC QUELQU’UN, MêME AVEC LE GARçON DE CAFé. ET LA MèRE, BIENVEILLANTE, DIT«éRI, TU SAIS, CE N’EST PAS GRAVE.»
A PARTIR DE Là, JE LUI DONNE UN REMèDE ET NOUS VERRONS LA SUITE APRèS. SI VOUS AVEZ UNE IDéE… JE LUI AI DONNé UNE DOSE DE 10 000 EN JUILLET 1998 ET UNE DOSE DE 200 EN OCTOBRE 1998, LA 200 éTANT JUSTIFIéE PAR LE FAIT QU’IL Y A EU UNE EXACERBATION D’UNE ACNé LATENTE DEPUIS LONGTEMPS.


JEAN–MARIE TRIBOUILLARD ’EST PROBABLEMENT PAS LE REMèDE QUE TU AS DONNé, MAIS CELA ME FAIT éNORMéMENT PENSER à UN CAS OU DEUX PRéSENTéS à LIèGESUMBUL. J’AI PRéSENTé DEUX CAS D’ADOLESCENTS QUI AVAIENT éNORMéMENT DE MAL à SE SéPARER DE LEURS PARENTS, AVEC DES PROBLèMES RELATIONNELS DE BOUFFéES DE CHALEUR OU DE BOUFFéES VASOMOTRICES DANS LES MOMENTS D’éMOTION ET DE TIMIDITé, ET SURTOUT AVEC UNE OBSTRUCTION NASALE CHRONIQUE. C’éTAIT LE MOTIF DE CONSULTATION D’UN DE MES DEUX PATIENTS. IL Y AVAIT D’AUTRES SYMPTôMES, MAIS SUMBUL EST UN REMèDE QUE J’AVAIS DéCOUVERT à CETTE OCCASION.


PHILIPPE SERVAIS ’EST PAS CE QUE J’AI DONNé.


JACQUES LAMOTHE PHOSPHORICUM ACIDUM


PHILIPPE SERVAIS ’Y AI PAS PENSé PARCE QUE, POUR MOI, IL Y A QUAND MêME UNE ANXIéTé IMPORTANTE CHEZ PHOSPHORICUM ACIDUM QUE JE NE TROUVE PAS ICI. C’EST UN GARçON FONDAMENTALEMENT BIEN éQUILIBRé, QUI A UNE PERSONNALITé UN PEU PARTICULIèRE, MAIS JE N’Y RETROUVE PAS LES CARACTéRISTIQUES DE PHOSPHORICUM ACIDUM.


JACQUES LAMOTHE ’EST PAS OBLIGé D’AVOIR UNE ANXIéTé éNORME CHEZ PHOSPHORICUM ACIDUM. J’AI DES CAS DE PHOSPHORICUM ACIDUM COMME çAéMINéS, PAS TRèS VIRILS, QUI SONT UN PEU RETARD AU NIVEAU MATURITé AVEC UNE CROISSANCE EN HAUTEUR TERRIBLE.


PHILIPPE SERVAIS ’EST PAS EN RETARD PARCE QUE DU POINT DE VUE DES éTUDES, CELA MARCHE TRèS BIEN, COMME VOUS ALLEZ LE VOIR.


JACQUES LAMOTHE èS AFFIRMéS AU NIVEAU PERSONNALITé ET TRèS SOUMIS, «».


PHILIPPE SERVAIS éRISTIQUE DE PHOSPHORICUM ACIDUM, C’EST D’UNE PART QU’IL EST DANS LE FUTUR AVEC INQUIéTUDE, ET MêME DANS LE FUTUR TRèS LOINTAIN à LEUR CARRIèRE ET QUI PRéVOIRONT DéJà LE NOMBRE D’ENFANTS QU’ILS AURONT, J’EXAGèRE à PEINE ’AUTRE PART QU’IL EST éGALEMENT RELIé AU PASSé : IL TRAîNE LES CASSEROLES OU LA PESANTEUR DU PASSé, IL A DU MAL à êTRE DANS LE PRéSENT. IL Y A à LA FOIS LE PASSé ET LE FUTUR. CELA DONNE DONC DES GENS QUI SONT SOUVENT ASSEZ FéBRILES, PARCE QU’ILS ONT LE NEZ SUR LE GUIDON, QUI ONT UN MAL FOU à PRENDRE DU RECUL PAR RAPPORT AUX SITUATIONS. IL Y A UNE SORTE DE FéBRILITé DANS LA VIE AVEC PEU DE RECUL.


MICHEL ZALA éS, C’EST DISTANCE.
MARC BRUNSON PHOSPHORICUM ACIDUM EST «», OU PLUTôT «». JE PENSE QU’IL A UNE INCAPACITé, PAR FAIBLESSE, à PRENDRE DE LA DISTANCE PAR RAPPORT AUX éVéNEMENTS. IL CHERCHE DANS LE PASSé UNE CERTAINE SéCURITé ET, EN RéALITé, JE CROIS QUE, DANS LE FUTUR, IL CHERCHE UNE RéPONSE. IL GRANDIT TROP VITE, IL GRISONNE SES CHEVEUX TROP TôT. EN FAIT IL VOUDRAIT CONNAîTRE LE FUTUR à L’AVANCE, IL N’EST PAS CAPABLE DE GARDER LA DISTANCE PAR RAPPORT AU FUTUR. COMMENT COMPENSE–T–IL CELA’ACCéLéRANT PAR UN VIEILLISSEMENT PRéMATURé éMATURéS à VOYAGER. IL EST à PEINE SORTI DE CHEZ LUI, POUR QUITTER SON PèRE ET, BIEN ENTENDU, PRENDRE DE LA DISTANCE QUE, DèS QU’IL S’éLOIGNE, IL DEVIENT TRISTE. IL EST DéJà EN TRAIN D’êTRE NOSTALGIQUE, à PEINE LES PREMIERS PAS ACCOMPLIS. QUAND IL ESSAIE DE PRENDRE DE LA DISTANCE, SON éMOTIONNEL LE RAMèNE DIRECTEMENT EN ARRIèRE. IL Y A ICI UN AMI QUI S’ENTRAîNAIT POUR LE MARATHON ET QUI M’A DIT«à 36 OU 37 KM, IL MANQUE LES 3 OU 4 DERNIERS KM.» JACQUES éTAIT à FOND DANS SON ENTRAîNEMENT DE MARATHON, IL A EU UNE TENDINITE à CE MOMENT–Là ET JE LUI AI DIT«PHOSPHORICUM ACIDUM. TU VERRAS, TU PRENDRAS DE LA DISTANCE.» EFFECTIVEMENT, çA A GUéRI SA TENDINITE. CE N’éTAIT BIEN ENTENDU QUE DU PALLIATIF, MAIS C’éTAIT, à NOUVEAU, SUR L’IDéE DE DISTANCE. QUAND ON LIT KENT ET QU’ON REGARDE CE QU’IL DIT DANS SA MATIèRE MéDICALE, IL éCRIT QUE, PHILOSOPHIQUEMENT, PHOSPHORICUM ACIDUM NE PEUT PAS PRENDRE DE LA DISTANCE PAR RAPPORT AUX éVéNEMENTS. IL NE LE DIT PAS DANS CES MOTS–Là, MAIS SI ON LE LIT AVEC LES MOTS QUE JE VIENS D’UTILISER, CELA DEVIENT éVIDENT.


PHILIPPE SERVAIS ’AILLEURS CE SYMPTôME D’ENTENDRE MIEUX à UNE CERTAINE DISTANCE DU SON.


MARC BRUNSON ’EST UN DES SYMPTôMES CENTRAUX DE CE REMèDE. JE L’AI PLUS PRESCRIT DANS SA PHASE STHéNIQUE QUE DANS SA PHASE ASTHéNIQUE. IL EST DANS LA RUBRIQUE «». ON LE DéCRIT COMME FAIBLE ET IL L’EST, MAIS QUAND ON A DES ANIMAUX JEUNES, ILS SONT STHéNIQUES.


PHILIPPE SERVAIS êME CHEZ L’HUMAIN’AI PRESCRIT PLUSIEURS FOIS CHEZ DES GENS TRèS FéBRILES, TRèS AGITéS.


MARIE–BéNéDICTE HIBON ’IDéE DE LOI DU MOINDRE EFFORT ET D’EN FAIRE LE MOINS POSSIBLE, LES FLUSHES FACILES DU VISAGE ET L’OBSTRUCTION NASALE CHRONIQUE, JE PROPOSE VERBASCUM THAPSUS.


PHILIPPE SERVAIS ’Y AI PAS PENSé.


MARC BRUNSON éAGIR SUR UN MOT DE PHILIPPE«» à PROPOS DE PHOSPHORICUM ACIDUM. JE CROIS QUE, POUR CE REMèDE, C’EST à PROPOS DE LA DISTANCE, MAIS IL Y A UN AUTRE REMèDE QUI A LE NEZ DANS LE GUIDON à PROPOS DE L’EFFORT ’EFFORT SOIT VAIN PARCE QUE SANS RéFLEXION ’EST HELONIAS.


PIERRE DEROCHE éNIQUE DE PHOSPHORICUM ACIDUM, J’AVAIS TROUVé DANS LE KENT QUE CE REMèDE A LES EFFETS CONSTITUTIONNELS DE TOUTES LES éMOTIONS. IL Y A CETTE NOTION DE DISTANCE, MAIS AUSSI LE FAIT QUE LA MOINDRE éMOTION A DES RéPERCUSSIONS CORPORELLES EXTRAORDINAIRES.


PHILIPPE SERVAIS ’EST–à–DIRE QUE çA NE S’ARRêTE PAS à SA DERNIèRE éMOTION, MAIS QUE çA REPREND TOUTES LES éMOTIONS DE SA VIE. CELA FAIT QU’ON DIT, ET C’EST EFFECTIVEMENT TRèS VRAI, QUE LES GENS USéS PAR QUANTITé D’éVéNEMENTS éMOTIONNELS OU TRISTES DE LEUR VIE, RELèVENT SOUVENT DE PHOSPHORICUM ACIDUM.


PIERRE DEROCHE ’INVERSE, EN IMAGE éGOTROPHIQUE, CE SONT DES GENS QUI PRENNENT DE LA DISTANCE PAR RAPPORT à TOUT, QUI PRéVOIENT TOUT L’AVENIR, QUI SONT DéJà DANS UNE HYPER PRODUCTION ET QUI GèRENT ABSOLUMENT TOUT, POUR AVOIR JUSTEMENT EN PERMANENCE SUFFISAMMENT DE DISTANCE POUR NE PAS êTRE PLONGéS DANS LEUR DOMAINE.


CORINNE DODELIN ’AVAIS L’IDéE DE SULFUR PARCE QU’IL EST INVENTEUR, CHERCHEUR, QU’IL SE LAISSE VIVRE.


PHILIPPE SERVAIS èDES QUE J’AI DONNéS DANS LE PASSé, IL Y AVAIT SULFUR.


UN INTERVENANT èRE, DE LA PATHOLOGIE LIéE AUX MICROBES éTRO ’AI PENSé à CHLORUM éSINFECTANT ET CHLORUM EST RELIé à LA MèRE à UN CHLORURE. CE POURRAIT êTRE KALIUM MURIATICUM , MAIS JE N’AI FAIT AUCUNE RéPERTORISATION.


PHILIPPE SERVAIS ’EST PAS çA NON PLUS. SOUHAITEZ–VOUS QUE JE CONTINUEà TROUVER. RéSULTAT EXCELLENT AVEC GROSSE AMéLIORATION ORL ET GROSSE AMéLIORATION DE L’ACNé, MAIS AUSSI AMéLIORATION à LA FOIS DU ROUGISSEMENT ET DE LA CAPACITé DE DéCISION. IL EST DONC CONTENT. JE LE REVOIS SEULEMENT EN FéVRIER 2002, IL A 23 OU 24 ANS. JE LUI DIS BONJOUR EN JETANT LES YEUX VERS LE HAUT, CAR IL FAIT 1,95 M. IL TERMINE SA THèSE DE DOCTORAT EN MATHéMATIQUES. SA MAMAN EST TOUJOURS à LA CONSULTATION. IL L'ACCEPTE TRèS GENTIMENT, CAR C’EST VRAIMENT UN GARçON ADORABLE. C’EST SA MAMAN QUI M’EN FAIT L’APOLOGIE EN ME DISANT QU’EFFECTIVEMENT IL Y EN A TRèS PEU QUI à SON âGE PRéPARENT LEUR THèSE DE DOCTORAT EN MATHéMATIQUES. LUI HAUSSE LES éPAULES DE MANIèRE TOUT à FAIT MODESTE.
MAIS POURQUOI VIENT–ILèSE, IL PRéPARE EN MêME TEMPS L’AGRéGATION EN MATHéMATIQUES ET IL PENSE QUE JE PEUX L’AIDER POUR êTRE EN FORME. JE LUI DONNE DONC UNE DOSE DE 1 000. JE NE SAIS PAS SI J'Y SUIS POUR QUELQUE CHOSE, MAIS IL A RéUSSI DU PREMIER COUP SON AGRéGATION DE MATHéMATIQUES. COMME IL Y A UNE PETITE RéAPPARITION DE SA RHINITE CHRONIQUE, JE LUI DONNE EN JUILLET 2002 UNE DOSE DE 10 000. 
JE LE REVOIS EN NOVEMBRE 2002, CAR JE DOIS, ME DIT–IL, LUI SERVIR DE COACH POUR SOUTENIR SA THèSE. SA MAMAN EST TOUJOURS à LA CONSULTATION ! EN 2003, IL REVIENT POUR CONTINUER LE TRAITEMENT. IL RESTE ENCORE UN PEU DE RHINITE. IL A PASSé SA THèSE TRèS «», COMME IL DIT, çA S’EST DONC BIEN PASSé. 
QUAND JE LE REVOIS EN MARS 2004, JE DEMANDE à LA MAMAN DE NE PAS ENTRER à LA CONSULTATION, CE QU’ELLE COMPREND TRèS BIEN, MAIS ELLE AJOUTE’EST TOUJOURS LUI QUI INSISTE POUR QUE JE VIENNE, PARCE QU'IL NE SAIT PAS QUOI VOUS DIRE." TOUT VA BIEN, IL A MAINTENANT 27 ANS ET IL SE PLAINT DE NE PAS AVOIR ENCORE DE POSTE FIXE à LA FACULTé !» EST–CE QUE CELA VOUS DONNE D’AUTRES IDéES


UN INTERVENANT ’AS PAS DU TOUT DONNé D’INDICATIONS SUR SA VIE PERSONNELLE.


PHILIPPE SERVAIS èS éQUILIBRéE, IL N’Y A PAS GRAND CHOSE à DIRE. C’EST UN ENFANT UNIQUE… IL FAIT 1,95 M, EST TRèS GENTIL … BIEN SûR, TOUT TIENT SUR CETTE RELATION à LA MèRE. IL FAIT TOUT DE MêME UN PEU «», SANS QUE CE SOIT PéJORATIF.


UN INTERVENANT ’IL HABITE TOUJOURS CHEZ SES PARENTS


PHILIPPE SERVAIS ’IL DOIT AVOIR UNE CHAMBRE EN VILLE. VOILà L’ILLUSTRATION QUE JE VOUS PROPOSE (EINSTEIN TIRANT LA LANGUE) QUI EST TOUT à FAIT CARICATURALE’AI INTITULé CE CAS «éBé EINSTEIN».


JACQUES LAMOTHE CURARE’EST L’IMMOBILISME, LA NON–DéCISION, LA PEUR DES MICROBES.


WILLIAM SUERINCK BARYTA CARBONICA


PHILIPPE SERVAIS ûR, C’EST BARYTA CARBONICA. LA VéRITé SORT TOUJOURS DE LA BOUCHE DES PLUS JEUNES, C’EST BIEN CONNUéSENTé CE CAS, C’EST QU’IL Y A UNE VIEILLE TRADITION EN HOMéOPATHIE. NOUS, LES ANCIENS HOMéOPATHES, AVONS éTé INTOXIQUéS D' IMAGES DE REMèDES COMPLèTEMENT FAUSSES QUI NOUS ONT TRAîNé TRèS LONGTEMPS DANS LA TêTE, DANS LE GENRE SEPIA EST CECI, PULSATILLA PLEURE TOUT LE TEMPS ET, ENTRE AUTRE, BARYTA CARBONICA EST UN REMèDE POUR LES RETARDéS MENTAUX. IL EST VRAI QUE, DU TEMPS DE SCHMIDT, ON PRESCRIVAIT BARYTA CARBONICA QUAND UN ENFANT éTAIT MENTALEMENT RETARDé. ON A DONC ABSURDEMENT LIMITé CE REMèDE, QUI EST UN TRèS BEAU REMèDE.
A CE PROPOS, JE VOUS PARLERAI TRèS RAPIDEMENT D’UN AUTRE CAS D’ADULTE. JE TROUVAIS INTéRESSANT DE PRENDRE JUSTEMENT QUELQU’UN QUI EST INTELLECTUELLEMENT SUPéRIEUR à LA NORMALE, MAIS QUI A POURTANT CE CôTé FONDAMENTALEMENT BARYTA, LE CôTé INFANTILE. UNE PART DE LUI EST RESTéE DANS L’ENFANCE.


MARC BRUNSON BARYTA CARBONICA VIT SA RELATION AVEC LE MONDE EXTéRIEUR à TRAVERS UN AUTRE ANIMAL, UNE AUTRE PERSONNE, SON MAîTRE, PEU IMPORTE, MAIS IL NE LA VIT QU’à TRAVERS QUELQU’UN D’AUTRE. CE GARçON–Là, LA VIT à TRAVERS SA MèREêME POUR UN GARçON DE CAFé.


JEAN–THIERRY CAMBONIE éE ET QUI NOUS AVAIT AMENéS à BARYTA, C’éTAIT CELLE DU SOUTIEN. NOTRE PROPOSITION éTAIT PLUTôT BARYTA PHOSPHORICA, CAR IL Y A DES éLéMENTS POUR LESQUELS JE SUIS TOUT à FAIT D’ACCORD AVEC JACQUES LAMOTHEéLéMENTS PHOSPHORUS.


PHILIPPE SERVAIS ’AI PAS ESSAYé BARYTA PHOSPHORICA, MAIS BARYTA CARBONICA PARAîT PARFAITEMENT FONCTIONNER.


JEAN–THIERRY CAMBONIE à FAIT, CAR IL EST TOUJOURS AVEC SA MèRE, IL EST TOUJOURS DéPENDANT DE SA MèRE. POURQUOI PAS BARYTA MURIATICA, PUISQUE NOUS SOMMES DANS LES BARYTA


PHILIPPE SERVAIS éES CARICATURALES SUR LA FAçON DONT DOIT S’ACCOMPLIR LA GUéRISON. NOUS EN AVONS PARLé HIER’OUBLIEZ PAS QUE CHACUN GARDE SA VULNéRABILITé ET S’ARRANGE AVEC. CE GARçON N’A AUCUNE RAISON MAJEURE DE QUITTER SA FAMILLE, AVEC LAQUELLE IL N’A PAS DE CONFLIT ET IL S’ENTEND BIEN. IL A UNE MèRE SYMPATHIQUE ET éQUILIBRéE, TOUT AU MOINS DANS SON RAPPORT AVEC LUI. QUOI QU’IL EN SOIT, IL VIT QUAND MêME DE MANIèRE INDéPENDANTE. IL NE FAUT PAS CROIRE QUE, OBLIGATOIREMENT, PARCE QU’IL A EU SON REMèDE, IL DOIT TOUT à COUP ROMPRE AVEC SA FRAGILITé CONSTITUTIONNELLE. LE TOUT EST QU’IL SOIT HEUREUX, éQUILIBRé, ET JE DIRAIS QU’IL JOUE AVEC CETTE DéPENDANCE. LE PROBLèME DE BARYTA CARBONICA EST, COMME IL A éTé DIT, CELUI DU SOUTIEN’UN SOUTIEN, IL NE PéNèTRE LE MONDE QUE S’IL Y A UN SOUTIEN.
JE ME SOUVIENS DU CAS D’UNE PATIENTE QUI éTAIT PSYCHOLOGUE–PSYCHANALYSTE, QUI AVAIT FAIT UN IMPORTANT TRAVAIL SUR ELLE, QUI AVAIT PLUSIEURS ENFANTS, QUI ASSUMAIT PARFAITEMENT SA VIE ET QUI AVAIT, DE TEMPS EN TEMPS, DES RUPTURES DéPRESSIVES GRAVES. ELLE TOMBAIT DANS DES GOUFFRES. A CE MOMENT–Là ELLE METTAIT DES SEMAINES ET DES SEMAINES POUR ARRIVER à SE REMONTER à FORCE DE SéANCES DE PSYCHANALYSE CHEZ SON ANCIEN PSYCHANALYSTE, ET MêME PARFOIS D’ANTIDéPRESSEURS, ETC. ELLE NE COMPRENAIT PAS CES TROUS ET, APRèS AVOIR DISCUTé AVEC ELLE, JE SUIS ARRIVé à CETTE CONCLUSION QUE C’éTAIT à CHAQUE FOIS QU’UN DE SES SOUTIENS N’éTAIT PLUS Là, CE SOUTIEN POUVANT êTRE, à LA LIMITE, SYMBOLIQUE. CE POUVAIT êTRE LA TANTE QUI L’AVAIT éLEVéE, DONT ELLE éTAIT ASSEZ DISTANTE à L’âGE ADULTE ET QUI PARTAIT EN PROVINCE. CE POUVAIT êTRE, VU QU’ELLE AVAIT UNE VIE SENTIMENTALE UN PEU COMPLIQUéE, L’AMOUREUX QUI, TOUT à COUP, PRENAIT DE LA DISTANCE. IL Y AVAIT DONC UNE SORTE DE DéSTABILISATION PAR RAPPORT à CE SOCLE PROTECTEUR REPRéSENTé PAR L’AUTRE.


MARC BRUNSON ’êTRE FAITES, C’EST LA FACILITé AVEC LAQUELLE VOUS SEMBLEZ ACCEPTER DE JOUER AUX BILLES AVEC DES REMèDES QUI N’ONT PAS DE PATHOGéNéSIE. JE VOUDRAIS BIEN QU’ON ME MONTRE UNE PATHOGéNéSIE DE BARYTA PHOSPHORICA. JE CROIS QUAND MêME QUE, S’IL N’Y A QU’UNE SEULE CLé DE VOûTE EN HOMéOPATHIE, C’EST LA PATHOGéNéSIE. JE NE VOIS PAS COMMENT ON PEUT ACCEPTER DE DéNATURER L’HOMéOPATHIE AU POINT DE DIRE«BARYTA, C’EST çA, PHOSPHORUS, C’EST çA, DONC LA COMBINAISON DES DEUX, CE DOIT êTRE çABARYTA, C’EST çA, SILICATA, C’EST çA, D’Où BARYTA SILICATA.» FAISONS DES PATHOGéNéSIES, NE PARTONS PAS AVEC DES SYSTèMES. JE SUIS DéSOLé, MAIS APRèS 26 ANS DE PRATIQUE CELA M’IRRITE DE PLUS EN PLUS.


PHILIPPE SERVAIS ’ACCORD AVEC MARC. DE PLUS, DANS MA CLINIQUE, AU MOMENT Où C’éTAIT LA GRANDE MODE SCHOLTEN, IL M’EST ARRIVé D’AVOIR à AFFINER EN CHERCHANT UN RADICAL ET DE VOIR QUE CELA NE FONCTIONNAIT PAS, OU PLUTôT QUE CELA FONCTIONNAIT DE MANIèRE SYMPTOMATIQUE. CELA DONNE DES REMèDES SIMILE, C’EST–à–DIRE QU’IL Y A VISIBLEMENT UN RADICAL QUI FONCTIONNE. EFFECTIVEMENT, EN DONNANT BARYTA PHOSPHORICA LE RADICAL AGIRA, MAIS CELA N’AGIRA PAS COMME LE VRAI REMèDE. LE GéNIE PROPRE DU REMèDE DéPEND DE SA COMBINAISON ET NON DE LA SOMME DE SES PARTIES.


JEAN–THIERRY CAMBONIE éSENTé TON CAS, J’AI TOUT DE SUITE DIT à MA VOISINE QUE LE CôTé BARYTA éCLATAIT TOUT DE SUITEèRE, C’éTAIT TRèS éVIDENT. IL M’EST ARRIVé PAR LA RéPERTORISATION DE TOMBER SUR CALCAREA PUIS SUR PHOSPHORUS, ET DE TOMBER ENSUITE SUR CALCAREA PHOSPHORICA. IL EST VRAI QUE J’AI DEUX CAS BARYTA PHOSPHORICA QUI RESSEMBLENT à CE QUE TU VIENS DE DIRE, C’EST POUR CELA QUE JE ME SUIS PERMIS DE LE DIRE.


MARC BRUNSON ’EST UNE MANIèRE ACCEPTABLE DE FAIRE AVANCER LA MATIèRE MéDICALE DE BARYTA PHOSPHORICA. JE PENSE AUSSI QUE SCHOLTEN DEVRAIT FAIRE DES EXPéRIMENTATIONS DE SES TROUVAILLES ET NE PAS LES PROPOSER COMME UN SYSTèME.


JEAN–THIERRY CAMBONIE à POUR DéFENDRE LE SYSTèME DE SCHOLTEN, CAR JE NE L’AI VU QU’UNE SEMAINE à BOMBAY, MAIS JE PEUX DIRE QUE C’EST QUELQU’UN QUI A TOUT DE MêME DES INTUITIONS GéNIALES. IL EST VRAI QU’IL EST TOUJOURS DIFFICILE DE PUBLIER UN LIVRE COMME IL L’A FAIT. TOUJOURS EST–IL QUE DANS CERTAINS CAS JE PENSE QU’à PARTIR D’UNE RéPERTORISATION, LORSQUE PHOSPHORUS ET BARYTA SORTENT, ON PEUT SE PERMETTRE DE TEMPS EN TEMPS D’ESSAYER ET DE VOIR SI DANS LA RéALITé CELA DONNE UN RéSULTAT. JE CROIS QUE, DANS LA MESURE Où LE RéSULTAT PEUT DONNER QUELQUE CHOSE D’INTéRESSANT, ON NE PEUT PAS NON PLUS NIER TOTALEMENT CETTE FAçON DE RAISONNER.


MARC BRUNSON éES EN AVANT. QUAND ON FAIT CELA ET QU’ON OBTIENT DES RéSULTATS, ON A PEUT–êTRE FAIT PROGRESSER LE CONTENU DE LA MATIèRE MéDICALE PAR L’APPORT DE CAS CLINIQUES RéUSSIS. PAR CONTRE, JE PENSE QU’ON LAISSE INSINUER DANS L’ESPRIT DE L’HOMéOPATHE MOYEN DES IDéES QUI ME PARAISSENT FONCIèREMENT DANGEREUSES, PARCE QUE CELA EMMèNERA DES PERSONNES DANS UN CUL–DE–SAC DOCTRINAL ET MéTHODOLOGIQUE. TOUTE CETTE éNERGIE SERA PERDUE EN DISCUSSIONS DANS DES CONGRèS COMME CELUI–CI OU EN PETITS COMITéS. UNE PARTIE DE L’HOMéOPATHIE S’ENGAGERA DANS UNE VOIE MéTHODOLOGIQUE QUI EST ET QUI RESTERA UN CUL–DE–SAC. SI CE N’éTAIT PAS UN CUL–DE–SAC, ELLE SE SERAIT DéVELOPPéE. IL Y EN A EU BIEN D’AUTRES AVANT SCHOLTEN QUI ONT PENSé à çAèRE MéDICALE DE KENT, DANS LES éCRITS DE ROBERTS. OR C’EST UN SYSTèME QUI NE PEUT PAS PERCER, CAR IL A 80 ANS DE RECUL ET IL NE PARVIENT PAS à S’IMPOSER. C’EST DONC LA PREUVE QUE C’EST TOUT SIMPLEMENT UNE ROUE DE SECOURS TEMPORAIRE, UNE ROUE GALETTE QUI PERMET DE NOUS DéPANNER QUAND NOUS AVONS UN PNEU CREVé, RIEN D’AUTRE. ON NE PEUT PAS NE PAS DIRE, à MON AVIS, QUE C’EST UNE ROUE GALETTE, QUE C’EST UN DéPANNAGE MOMENTANé.


PHILIPPE SERVAIS éSIRS D’HOMéOPATHES POUR DES RéALITéS. QU’EST–CE QUI SIGNE UN REMèDE SIMILLIMUM’EST UN REMèDE QUI AGIT TOTALEMENT SUR LA TOTALITé DE L’INDIVIDU ET ENTRE AUTRE ’EST LA MEILLEURE MANIèRE DE POUVOIR LE SIGNER éTé, 99BARYTA PHOSPHORICA à COUP DANS UNE PéRIODE DE STRESS EXTRêME OU AIT UNE GINGIVITE DOULOUREUSE BARYTA PHOSPHORICA, EN DILUTION PLUTôT BASSE, AGISSE DANS LES HEURES QUI SUIVENT. SI CE N’EST PAS LE CAS, CE N’EST PAS SON REMèDE DE FOND.


MARC BRUNSON éALISER CE GENRE DE MéTHODE. PRENONS UN EXEMPLE, QUI EST LE PLUS TYPIQUEé DE CALCAREA PHOSPHORICA UN PEU DANS CET ESPRIT–Là. SI L’ON RECULE DANS L’HISTOIRE DE LA CONNAISSANCE DE CE REMèDE, CELUI QUI EN RéALITé A COMMENCé à LE PRESCRIRE LE PLUS FRéQUEMMENT EST CANDEGABE. IL LE PRESCRIVAIT SUR LE MéLANGE DE CALCAREA ET DE PHOSPHORUS. JE VOUS GARANTIS QUE CELA N’A RIEN FAIT AVANCER, OU PEU S’EN FAUT, JUSQU’à CE QU’ON FASSE UNE RELECTURE DE CALCAREA PHOSPHORICA QUI SOIT INDIVIDUALISANTE. ON NE LE TROUVE PLUS SUR CE SYSTèME. ON TROUVE PARCE QU’ON SAIT RéELLEMENT CE QU’EST CALCAREA PHOSPHORICA AU NIVEAU DE SON INDIVIDUALISATION. JE PENSE QUE C’EST DANS CETTE DIRECTION QU’IL FAUT POUSSER, VERS L’INDIVIDUALISATION MAXIMALE DE CHAQUE REMèDE ET NON VERS DES SYSTèMES PLUS OU MOINS ACCEPTABLES QUI NE PERMETTENT PAS D’ARRIVER à UN RéSULTAT CONSTANT OU RéPéTITIF. SI ON A UN REMèDE DONT ON CONNAîT LE FOND DU PROBLèME, JE PEUX VOUS ASSURER QU’ON LE REPèRE ET QU’ON NE PASSE PLUS à CôTé. PRENONS TARAXACUM, QUI A éTé DéCRIT IL Y A UNE DIZAINE D’ANNéESà CôTé. ON LES REPèRE DU PREMIER COUP, ALORS QU’AVANT, ON N’éTAIT PAS CAPABLE DE LE FAIRE. C’EST UN DES REMèDES TYPIQUES DONT LA RELECTURE A PERMIS DE LE RETROUVER TRèS RAPIDEMENT. LE FAIT DE POUSSER DANS LE SENS DE L’INDIVIDUALISATION MAXIMALE ME PARAîT BIEN PLUS IMPORTANT QUE D’ESSAYER DE REGROUPER LES REMèDES SUIVANT UN SYSTèME DE MOTS CROISéS.


JEAN–MARIE TRIBOUILLARD éPONDU à PRESQUE TOUTES LES QUESTIONS QUE JE VOULAIS TE POSER, MAIS SIMPLEMENT IL N’Y A PAS DE PATHOGéNéSIE DE CALCAREA PHOSPHORICA. DIEU SAIT QU’IL A BIEN FALLU FAIRE AVANCER LES CHOSES, MAIS IL N’Y A PAS EU DE PATHOGéNéSIE DE CALCAREA PHOSPHORICA. NOUS SOMMES BIEN D’ACCORD, N’EST–CE PAS
EN CE QUI CONCERNE BARYTA PHOSPHORICA, JE SUIS D’ACCORD SUR LE FAIT QU’IL NE FAUT PAS FAIRE L’ASSEMBLAGE DE DEUX REMèDES QUI ONT CHACUN LEUR IDENTITé. J’AI UN CAS DE BARYTA PHOSPHORICA ET DEUX CAS DE BARYTA MURIATICA POUR LESQUELS CELA A éTé D’ABORD L’éCHEC DE BARYTA CARBONICA, OU L’éCHEC DE NATRUM MURIATICUM, OU L’éCHEC DE PHOSPHORUS. LES INDICATIONS POURRAIENT êTRE’AI DONNé PHOSPHORUS, J’AI DONNé BARYTA CARBONICA ET JE N’AI PAS EU DE RéSULTATS, AUSSI JE TENTE UNE COMBINAISON DES DEUX.


PHILIPPE SERVAIS ’HOMéOPATHIE EXISTE, ON A ESSAYé DE TROUVER DES SYSTèMES. QUAND C’EST UNE AIDE, C’EST TANT MIEUX, MAIS QUAND ON SYSTéMATISE, THéORIE à L'APPUI, UN SYSTèME, à CE MOMENT–Là ON VA DANS LE MUR PARCE QUE L’HOMéOPATHIE EST AVANT TOUT UNE MATIèRE MéDICALE, DES REMèDES ET UN PATIENT. SI L’ON ESSAYE TROP DE SYSTéMATISER, DE METTRE DANS DES COLONNES OU DES GROUPES, ON SORT à UN MOMENT DONNé DE L’HOMéOPATHIE. CE QU'ON RECHERCHE ALORS, C'EST … LA MARTINGALE !


MARC BRUNSON ’ON NE PEUT PAS GUéRIR PARFOIS. IL Y A DES SYSTèMES COMME CEUX–Là QUI ABOUTISSENT à DES PRESCRIPTIONS CORRECTES, MAIS CE N’EST PAS PARCE QUE LA PRESCRIPTION EST CORRECTE QUE LE SYSTèME EST CORRECT.


UNE INTERVENANTE ’AU POINT DE VUE DENTAIRE, ON DIRAIT QUE VOUS AVEZ OUBLIé QU’IL Y A DES RETARDS DENTAIRES, OR IL Y A CHEZ BARYTA CARBONICA DES RETARDS DENTAIRES ALORS QUE CHEZ BARYTA PHOSPHORICA IL N’Y EN A PAS.


PHILIPPE SERVAIS ’IL N’A PAS éTé SUFFISAMMENT EXPéRIMENTé.


UN INTERVENANT êME. HIER TU NOUS AS PRéSENTé UN CAS D’ARSENICUM SULPHURATUM FLAVUM. TU AVAIS COMMENCé PAR DONNER ARSENICUM ALBUM ET TU AVAIS TROUVé QUE LES RéSULTATS N’éTAIENT PAS PROBANTS. TU AS CHERCHé QUAND MêME, ET C’EST JE CROIS UN PEU PAR ESPRIT DE SYSTèME QU’IL FALLAIT QUE CE SOIT UN SEL D’ARSENIC. TU NOUS AS PRéSENTé UN JOUR UN AUTRE CAS Où TU AVAIS PRESCRIT à UN MONSIEUR ARSENICUM ALBUM, TU éTAIS PERSUADé QUE C’éTAIT LE BON REMèDE PARCE QU’IL Y AVAIT ABSOLUMENT TOUS LES SIGNES D’ARSENICUM ALBUM, TU AS CHERCHé ET FINALEMENT CE MONSIEUR A éTé GUéRI PAR ARSENICUM METALLICUM. D’AUTRE PART, TU NOUS AS PRéSENTé HIER AVEC UN ESPRIT DE SYSTèME TOUTES LES CARACTéRISTIQUES COMMUNES DES KALI. POURQUOI ALORS TIRER à BOULETS ROUGES SUR SCHOLTEN ET FAIRE ENSUITE LA MêME CHOSE QUE LUI


CHANTAL CHEMLA ’EST ABSOLUMENT INTéRESSANT ET éTONNANT DE VOIR à QUEL POINT LES PASSIONS SE RéVEILLENT’EST PROBABLEMENT QUE CHACUN SE SENT UN PEU ATTAQUé DANS SES CERTITUDES OU SA SéCURITé. J’AI ENVIE DE DIRE QUE TOUS CES SYSTèMES ET TOUTES CES RéFLEXIONS éRESSANTS DANS LE SENS Où ILS FONT AVANCER, QUE CE SONT DES SYSTèMES ET QUE SI ON LES CONSIDèRE DE FAçON DOGMATIQUE, ON EST FICHU. IL Y A QUAND MêME AU FOND DE NOUS–MêMES, TOUJOURS, QUELQUE CHOSE QUI A BESOIN DE SE RATTACHER à UNE FORME DE CERTITUDE. APRèS TOUT, POURQUOI PAS SCHOLTEN, MAIS CE N’EST PAS UNIQUE. LAISSONS OUVERTéRENTES CLéS, ACCEPTONS–LES TOUTES.


PHILIPPE SERVAIS èMES, C’EST DE CELA QU’IL S’AGIT ET C’EST EN MêME TEMPS MON MEA CULPA. EFFECTIVEMENT, JE ME SUIS RENDU COMPTE QUE NOUS AVONS TOUS TENDANCE, Y COMPRIS MOI–MêME, à RENTRER DANS DES SYSTèMES, MAIS IL FAUT êTRE CONSCIENT QU’ON RENTRE DANS UN SYSTèME ET, à PARTIR DU MOMENT Où L’ON Y EST TROP, SAVOIR S’EN RETIRER PARCE QU’IL N’Y A PAS DE SYSTèME QUI SOIT PARFAIT. IL Y A L’HOMéOPATHIE ET LA LOI DE SIMILITUDE, C’EST TOUT. ON NE PEUT QUE SAUPOUDRER AVEC DES SYSTèMES.


PIERRE DEROCHE à PROPOS DES ARSENICS. LORS D’UNE RéUNION AVEC MASI IL Y A QUELQUES ANNéES, NOUS AVIONS TRAVAILLé TOUS LES ARSENICS. CE FUT UNE RéUNION PéNIBLE ET HOULEUSE PARCE QU’AU BOUT DE TROIS JOURS, NOUS N’ARRIVIONS PAS à DIFFéRENCIER RéELLEMENT LES ARSENICS LES UNS DES AUTRES, ET CE POUR DEUX RAISONS’ABORD PARCE QU’AU NIVEAU PATHOGéNéTIQUE, IL N’Y AVAIT PAS DE VRAIE IDIOSYNCRASIE, MAIS BEAUCOUP DE SYMPTôMES TOXIQUES. IL A FALLU QU’ON PASSE DES HEURES ET QU’ON REVIENNE LONGTEMPS SUR CE TRAVAIL POUR ARRIVER à INDIVIDUALISER TOUS LES ARSENICS, PARCE QU’IL Y AVAIT UNE IMPRéGNATION D’UNE ESPèCE D’ESPRIT D’ARSENIC SUR TOUS LES ARSENICS, CE QUI FAIT QU’ON FAISAIT DES CONFUSIONS ET QU’ON AVAIT BEAUCOUP DE MAL à SORTIR D’ARSENICUM ALBUM POUR ALLER VERS LES UNS OU LES AUTRES. CECI EXPLIQUE ENTRE AUTRE QUE PHILIPPE, COMME BIEN D’AUTRES, AIT PU PRESCRIRE ARSENICUM ALBUM ET FINIR UN JOUR PAR EN TROUVER UN AUTRE SUR QUELQUE CHOSE D’EXTRêMEMENT PRéCIS ET POINTU, ET PAS SPéCIALEMENT FACILE à REPéRER. MêME CHOSE AVEC LES KALI.



MASSAD GRIMPAIT LES MURS

MARC BRUNSON ’UN CHEVAL QUI GRIMPAIT LES MURS. CE CHEVAL S’APPELLE MASSAD. C’EST UN HONGRE ALEZAN Né EN MAI 1996, ARRIVé EN NOVEMBRE 1997 CHEZ SON PROPRIéTAIRE. IL AVAIT éTé CASTRé EN JUIN 1997. JE LE VOIS EN MARS 1999. LE MOTIF DE CONSULTATION EST UNE GALE D’éTé. SI L’ON COMPARE à LA MéDECINE HUMAINE, C’EST UNE éRUPTION. BIEN QUE CELA S’APPELLE GALE D’éTé, ON N’A JAMAIS TROUVé RéELLEMENT DE PARASITE. CERTAINS ONT PRéTENDU QUE C’éTAIT Dû à UNE ALLERGIE à DES PIQûRES D’INSECTES UN PEU PARTICULIERS, COMPARABLE à LA DERMITE OU à LA PIQûRE DE PUCES CHEZ LE CHIEN. BREF, JE RANGE CELA DANS UNE GRANDE VALISE QUE J’APPELLE ECZéMA. C’EST BEAUCOUP PLUS SIMPLE, ON NE RENTRE PAS DANS UN TAS D’EXPLICATIONS POUR LES GENS.
ÇA A DéMARRé EN MAI 1998. IL A REçU DIFFéRENTS TRAITEMENTS DONT BEAUCOUP DE CORTISONE EN LOCAL. EN NOVEMBRE 1998, ON S’APERçOIT QUE CE N’EST PAS UNE GALE D’éTé PARCE QUE LES PLAIES NE DISPARAISSENT PAS. D’éNORMES PLAIES DE GRATTAGE COUVRENT LE GARROT. ON ATTRIBUE FINALEMENT CE PROBLèME CUTANé à DES SéQUELLES ALLERGIQUES DE PIQûRES DE TIQUES, PARCE QU’IL Y A, DANS LA PRAIRIE Où SE TROUVE CE CHEVAL, BEAUCOUP DE TIQUES. ON CHANGE D’ENDROIT PENDANT UN MOISéSULTAT’âNEéSULTAT’EST KALIUM ARSENICOSUM, L’USAGE ALLOPATHIQUE DE L’ARSENIC éSULTAT’HEPATEX®: RIEN DU TOUT’HUILE D’HARLEM (JE NE SAIS PAS CE QUE C’EST)éSULTAT. JE SUIS Là, ASSIS DANS LE PRé, à CôTé DU BOX DU CHEVAL, LE 24 MARS. IL FAIT BON ET JE NOTE UNE CHOSE’INSECTES. ON SE CROIRAIT EN CAMARGUE, çA VOLTIGE PARTOUT, C’EST BIEN ENNUYEUX.
«éBUT Où IL éTAIT ICI, IL S’EST FRéQUEMMENT BLESSé.»
EN EFFET, DE NOMBREUX FILS DE FER TRAîNAIENT DANS LA PRAIRIE, CELLE–CI N’AVAIT PAS éTé NETTOYéE CORRECTEMENT ET LE CHEVAL S’EST BLESSé RéGULIèREMENT. D’AUTRES CHEVAUX NE SE BLESSERAIENT PAS COMME çA, ON VERRA QUE çA TIENT à LA BRUSQUERIE DE SON COMPORTEMENT. LA GUéRISON DE SES PLAIES S’EST PASSéE SANS DIFFICULTé’ARRANGEAIT EN UNE HUITAINE DE JOURS.
«éNIAL, MAIS IL A TRèS VITE PEUR. IL EST EXCESSIVEMENT NERVEUX ET CURIEUX.» CE MéLANGE DE PEUR ET DE CURIOSITé FAIT QU’IL VA VISITER PUIS QU’IL REVIENT, MAIS IL Y A DANS SA MANIèRE DE FAIRE BEAUCOUP DE BRUSQUERIE. ON EST DANS UNE PRAIRIE éTROITE ET ALLONGéE SITUéE SUR LA COLLINE QUI SURPLOMBE, DE VINGT MèTRES, UNE ROUTE à QUATRE VOIES, ET, à UN MOMENT, DONNé LE CHEVAL DéMARRE ET SE MET à GALOPER SUR 40 OU 50 M. FRANCHEMENT, J’éTAIS IMPRESSIONNé. JE SENTAIS LE SOL VIBRER. J’éTAIS ASSIS SUR UN TABOURET ET QUAND LE CHEVAL GALOPAIT, JE SENTAIS LES TRESSAUTEMENTS DE SON GALOP JUSQUE DANS MON SIèGE.
ELLE ME DIT«’EST IMPENSABLE’AI MAINTENANT ET CEUX QUE J’AI EUS AVANT, N’éTAIENT PAS COMME çA. IL ADORE TOUJOURS AVOIR QUELQUE CHOSE ENTRE LES DENTS, IL LUI FAUDRAIT UN JOUET à GARDER EN BOUCHE, UNE SUCETTE COMME LES BéBéS. L’éTé DERNIER, SES PROBLèMES ONT éTé TELLEMENT GRAVES QU’IL S’EST FROTTé AU POINT DE NE PLUS AVOIR UN SEUL POIL SUR LE VENTRE. LE VENTRE éTAIT COMPLèTEMENT PELé.» LA DAME UTILISE UNE MéTHODE PARTICULIèRE DE DéBOURRAGE, LA MéTHODE PARELLI. C’EST UNE MéTHODE Où, MANIFESTEMENT, IL N’Y A PAS DE CORRECTION. C’EST ESSENTIELLEMENT UN SYSTèME Où TOUT SE FAIT PAR LA DOUCEUR, MAIS COMME DANS TOUT SYSTèME, çA ME PARAîT UN PEU EXCESSIF. JE N’AI PAS TROUVé QUE CELA APPORTAIT QUELQUE CHOSE DE TRèS INTéRESSANT à CE CHEVAL, DU MOINS C’EST CE QUE J’AI VU PENDANT L’HEURE DE CONSULTATION, MAIS CE QUI EST INTéRESSANT à NOTER, C’EST QU’ON A Dû CHOISIR CETTE MéTHODE–Là PARCE QU’AVEC LES AUTRES MéTHODES, ON N’ARRIVAIT à RIEN. LE CHEVAL N’ACCEPTAIT QUE CETTE MéTHODE–Là.
ON VOIT AUSSI CETTE FAçON D’ACCEPTER OU DE REFUSER LES CHOSES DANS UN AUTRE PETIT SYMPTôMEéTAIRES TRAVAILLENT EN GéNéRAL TôT ’ILS TRAVAILLENT à LA POSTE éVEILLER LE CHEVAL à QUATRE HEURES DU MATIN POUR LE NOURRIR AVANT D’ALLER AU TRAVAIL. ILS RENTRENT DU TRAVAIL TôT DANS L’APRèS–MIDI, MAIS ILS SONT OBLIGéS D’ALLER RéVEILLER LE CHEVAL à QUATRE HEURES DU MATIN. LA DAME DIT«’EST PAS TRèS GOURMAND, IL AIME AUTANT LA PAILLE QUE LE FOIN. IL A EXTRêMEMENT PEUR DES INCONNUS.»
CETTE FAçON DONT LE CHEVAL SE COMPORTE, CETTE FAçON DONT LA DAME ME DéCRIT LA PEUR, ETC., ME FONT DIRE QUE TOUT CELA EST QUAND MêME TRèS HYSTéRIQUE.
«’EST BLESSé ET IL S’EST OUVERT EN MONTANT DANS LE VAN. IL éTAIT TRèS GONFLé, MAIS EN UNE SEMAINE TOUT S’EST ARRANGé. IL S’EST BLESSé UNE SECONDE FOIS ET IL A éTé IMPOSSIBLE à TOUCHER. LES PIQûRES, C’éTAIT UNE CATASTROPHE. IL SE CRISPE, IL EST TENDU. IL SUFFIT QU’ON LE REGARDE DE FAçON FIXE ET LE CINéMA COMMENCE. ET QUAND JE DIS QU’IL GRIMPE LES MURS, IL GRIMPE LES MURS’IL VOUS VISE, MAIS IL GRIMPE SUR LE MUR AU POINT DE RETOMBER EN ARRIèRE ET IL POURRAIT VOUS RETOMBER DESSUS.» UN CHEVAL DE SIX CENTS KILOS QUI SE DéBAT ET QUI VOUS RETOMBE DESSUS, C’EST PLUTôT NOCIF
«’ANCIEN PROPRIéTAIRE éTAIT BEAUCOUP PLUS STRICT QUE MOI à NOUVEAU SUR UN RAPPORT DE FORCES » IL NE RéFLéCHIT PAS TOUJOURS TRèS BIEN»


Quand il est longé ’une longe, d’une courroie, ce qui permet à celui qui le longe de ne pas trop se fatiguer tout en fatiguant considérablement le cheval ’on s’occupe de lui. Certaines personnes peuvent l’approcher, d’autres pas. Il connaît le bruit des vélomoteursève même pas l’oreille. Il est couché dans son box, il entend le vélomoteur arriver, ça ne l’intéresse pas. Si son propriétaire entre dans le box, il est confiant, il peut rester couché. Je note qu’il est grand et fin. Souvent il fait le fou, il glisse et il tombe. Ça le fait pester. Il ne hennit guère. Il déteste être seul au pré sans les ponettes. Il casserait les clôtures pour rentrer. Il y a des chevaux qui le feraient, mais peut–être pas de cette manière–là. Ce qui est intéressant, ce n’est pas de le faire, mais c’est la manière dont on dit«ôtures pour rentrer.» Il est vrai qu’un cheval qu’on met seul au pré et qui en voit d’autres à côté cherchera à les rejoindre égaireôture, ils montreront qu’ils ont envie de passer. Lui non, il cassera la clôture. Il a eu un blocage au cou et ne pouvait plus lever la tête. Ah, si seulement il avait un copain pour jouer, ce serait son bonheur’est d’être seul. Etre seul vis–à–vis des propriétaires, peut êtreà–vis des autres chevaux, à coup sûrà–vis de ce qu’il ne connaît pas. Ce qui est surprenant, c’est qu’à la première fois où il voit quelque chose il a peur de tout.
Là–dessus, je donne Stramonium qui agit, remarquablement, huit jours puis qui ne fait plus rien. Je revois l’animal quelques semaines plus tard parce que la dame me dit qu’entre–temps un autre homéopathe est venu qui a donné Vanocomplex® 26, dans lequel il y a douze remèdes, Vanocomplex® 23, Sulfur, dans lequel il y en a 8, Manganèse–Cuivre, etc. Ça n’a pas marché, alors elle me rappelle. Ce que j’apprends à la seconde consultation, qui conforte ou qui apporte du nouveau par rapport à la première’on le regarde fixement. Elle me raconte toujours que lorsque l’autre vétérinaire est rentré dans le box, le cheval grimpait les murs de panique et elle me dit textuellement«» On l’a fait travailler un peu plus et il s’énerve tellement qu’il s’épuise. Il contrôle sa peur pendant la ballade, mais cela lui demande un effort. A la fin de la journée il s’ennuie et il se met à se gratter. Il sursaute au bruit. Elle me dit«’à lui–même.» Elle me raconte encore une fois un épisode de vaccination«ême en vous le racontant, c’est difficilement imaginable. C’est d’une violence folle»
Je n’ai pas fait de répertorisation. Il y a eu quelques mots extrêmement importants qui ont été dits pendant ce dossier et je me suis dit«être tel remède.» La première répertorisation avait donné Stramonium sur des choses comme «», «», qui avait donné une amélioration totale pendant une huitaine de jours.


AXELLE FANCIOLA èS IMPORTANTE CHEZ CE CHEVAL, SUR LE FAIT QU’IL Y AIT LES INSECTES ET QU’IL AIT L’AIR DE LES ATTIRER, ET SUR LE FAIT QU’IL SE BLESSE TOUT LE TEMPS, JE PROPOSE CALADIUM.


MARC BRUNSON ’HISTOIRE DES INSECTES, çA AURAIT PU êTRE ENVISAGé. PAR CONTRE, IL ME SEMBLE à PROPOS DE CALADIUM QUE C’EST L’AUTO–COERCITION PAR RAPPORT AU PLAISIR.


VINCENT BONGARS CHINA RUBRA PARCE QU’IL EST TRèS SENSIBLE AU REGARD ET AU TOUCHER, ET PARCE QUE LA SEULE MéTHODE QU’IL ACCEPTE, CE SONT LES CARESSES. IL Y AUSSI LA PHRASE QUE TU AS DITE«’à LUI–MêME.»


MARC BRUNSON ’EST PAS CE QUE J’AI DONNé. J’AI PEUT–êTRE TORT, MAIS JE VOUS AI DIT QUE JE VOYAIS CE CHEVAL COMME AYANT UN CôTé HYSTéRIQUE IMPORTANT. POUR MOI, LA VIOLENCE DE CE CHEVAL ENTRE DANS UNE FACETTE HYSTéRIQUE, OR JE N’AI PAS CETTE VISION–Là DE CHINA.


MICHEL ZALA é SUR LE FAIT QU’IL NE FAIT CONFIANCE à PERSONNE ET QU’IL N’A CONFIANCE QU’EN LUI. IL Y A ENSUITE LA VIOLENCE, MêME SI ELLE N’EST QU’HYSTéRIQUE, ET LE FAIT QU’IL NE SUPPORTE PAS D’êTRE REGARDéHYOSCIAMUS.


MARC BRUNSON ’EST AUSSI VIOLENT QUE çA, MAIS CE N’EST PAS CE REMèDE–Là.


PASCALE FRANCK éRIE, JE PENSE à MOSCHUS.


MARC BRUNSON à’EST TYPIQUEMENT MOSCHUSMOSCHUS, C’EST LE BOUQUETIN QUI EST FIER DE SON CôTé SAUVAGE«’AI FUI L’HOMME EN ME RéFUGIANT DANS LES MONTAGNES ET JE PEUX REGARDER L’HOMME DE HAUT.» IL Y A TOUTE UNE PROBLéMATIQUE DE CAPTURE DANS MOSCHUS. UNE FOIS QU’IL EST CAPTURé, C’EST UNE CATASTROPHEéAGIR, COMME CE CHEVAL, PAR LA VIOLENCE EN ESSAYANT DE CASSER LES PAROIS DE LA CAGE. MOSCHUS A UNE AUTRE FACETTE POUR S’éCHAPPER, LE BOUQUETIN LUI–MêME FAIT CELA ET ON LE RETROUVE DANS LA PATHOGéNéSIE’êTRE MALADE OU FEINT D’êTRE MORTMOSCHUS FEINT LA MALADIE. ON A CAPTURé UN BOUQUETIN POUR SON MUSC ET ON SE DIT«» ON LE PREND ET ON LE JETTE Là. HOP’EN VA, IL N’éTAIT PAS MORT«»
ON A FAIT UN TRAVAIL SUR LA MATIèRE MéDICALE QUI A éTé PUBLIé EN SON TEMPS. VOUS TROUVEREZ, EN DéCOUPANT LA MATIèRE MéDICALE, QU’ON LE VOIT AVANT LA CAPTURE, QUAND IL EST SUR SES GARDES AVEC UNE CERTAINE INQUIéTUDE, AU MOMENT DE LA CAPTURE ET APRèS LA CAPTURE, AVEC TOUT CE QU’IL METTRA EN œUVRE POUR POUVOIR S’éCHAPPER OU SE RéSIGNER. JE TROUVE QU’IL Y A UNE SITUATION PARTICULIèRE QUE LES VéTéRINAIRES CONNAISSENT ET QUI PERMET D’IMAGINER FACILEMENT CE QU’EST MOSCHUSà ATTRAPER UN CHAT SAUVAGE, DANS LE SENS D’UN CHAT DOMESTIQUé MAIS SAUVAGE, QUI EST INAPPROCHABLE, DONT LA MèRE A ACCOUCHé AU FOND D’UNE éTABLE OU D’UNE éCURIE, QUI N’EST JAMAIS RENTRé DANS LA MAISON, ETC. VOUS VOULEZ PRENDRE CE CHAT, VOUS VOULEZ UN JOUR LE FAIRE SOIGNER CHEZ LE VéTéRINAIRE, VOUS ARRIVEZ à PEINE à LE METTRE DANS UN PANIER. QUAND VOUS ARRIVEZ, LE PANIER EST à MOITIé DéMOLI. DANS LE CABINET DE CONSULTATION DU VéTéRINAIRE, LE CHAT JAILLIT DE CE PANIER COMME UN DIABLE HORS D’UNE BOîTE. A LA LIMITE, IL NE VOUS SAUTERA PAS AU VISAGE CAR SON BUT EST DE S’éCHAPPER, PAS DE VOUS AGRESSER. PUIS IL COMMENCE à SAUTER AUX TENTURES, à GRIMPER LES MURS, à VIDER SES GLANDES ANALES PARTOUT. C’EST LA DéCHARGE éMOTIONNELLE TOTALE. AU MOMENT DE LA CAPTURE, MOSCHUS C’EST CELA. VOUS AVEZ TOUS LES SYMPTôMES DE CET ORDRE–Là DANS LA PATHOGéNéSIE DE MOSCHUS. POUR MOI, LE MOT CLé DE MOSCHUS EST «» AVEC AVANT, PENDANT, APRèS, ET COMMENT S’éCHAPPER. TOUS LES SYSTèMES SONT BONSà CE SUJET–Là UN REMARQUABLE CAS CLINIQUE PUBLIé PAR MICHELINE SEGUIN IL Y A QUATRE ANS ENVIRON AU CONGRèS DU CLH. CELA CORRESPONDAIT EXACTEMENT à CETTE HISTOIRE DE CAPTURE.


UNE INTERVENANTE ’EST UN PEU AMBIVALENT AVEC LE «».


MARC BRUNSON ’EST VRAI, MAIS IL EST «» VIS–à–VIS DES AUTRES CHEVAUX ET DE LA PROPRIéTAIRE, ET C’EST LA CATASTROPHE SURTOUT PAR RAPPORT AU MONDE EXTéRIEUR. IL EST POT DE COLLE, MAIS ON A Dû PRENDRE LA MéTHODE PARELLI POUR S’EN OCCUPER. C’EST LA PROPRIéTAIRE QUI A FAIT LE CHEMIN VERS LE CHEVAL, PAS LE CHEVAL QUI A FAIT LE CHEMIN VERS LA PROPRIéTAIRE. S’IL Y A UNE RELATION ENTRE LES DEUX, CE N’EST PAS GRâCE AU CHEVAL, C’EST GRâCE à LA PROPRIéTAIRE QUI A Dû S’ADAPTER AU CHEVAL. ELLE A Dû «». ON PARLE DE CHUCHOTEURS, C’EST TRèS à LA MODE DEPUIS ROBERT REDFORD. JE SUIS EN CONCURRENCE DIRECTE AVEC DEUX OU TROIS CHUCHOTEURS EN BELGIQUE PARCE QU’ON COMMENCE à DéCOUVRIR DES CHUCHOTEURS OU PLUTôT, QUE DES GENS SE DéCOUVRENT CHUCHOTEURS. CE SONT SURTOUT LES GENS EXTRêMEMENT AISéS QUI ONT UN CHUCHOTEUR PARMI LEURS THéRAPEUTES. IL SE PERMET DE DEMANDER BIEN PLUS QUE MOI, PARCE QUE LUI EST DOUé TANDIS QUE MOI, JE SUIS PLUTôT BESOGNEUX



UN HéROS DU CœUR



PHILIPPE SERVAIS à UN AUTRE UNIVERS. JE RESTERAI DANS CELUI DE LA JEUNESSE ET DE L’ADOLESCENCE POUR VOUS PARLER DU CAS DE FRANçOIS. JE COMMENCERAI EN NOVEMBRE 1997. C’EST UN GAMIN DE NEUF ANS. IL A UNE EXOSTOSE TIBIALE PRèS DU GENOU QUI, ME DIT LA MèRE, GROSSIT à VUE D’œIL ET QUI, EN TOUS CAS, LE GêNE BEAUCOUP MéCANIQUEMENT. CETTE FAMILLE VIT à BRUXELLES ET MOI J’EXERCE à PARIS. POUR DES RAISONS FAMILIALES, C’EST POURTANT MOI QUI SUIS CONSULTé, QUELQUEFOIS EN DEUXIèME INTENTION. TOUTES LES CONSULTATIONS DONT JE VAIS VOUS PARLER SE PASSERONT SOIT PAR E–MAIL, SOIT PAR TéLéPHONE, MAIS JE CONNAIS L’ENFANT. CET ENFANT A REçU DES DOSES DE SILICEA POUR CETTE EXOSTOSE D’UN CONFRèRE BRUXELLOIS. LA MèRE DIT«’EST PLUS EN FORME, IL ATTRAPE TOUT CE QUI PASSE, C’EST–à–DIRE TOUS LES VIRUS.» VOUS ALLEZ VOIR, C’EST ASSEZ EXTRAORDINAIREéCOUTE CETTE MèRE, ON A L’IMPRESSION QU’ON A AFFAIRE à HAHNEMANN TANT LA PRéCISION DES SYMPTôMES EST GRANDE. ELLE SAIT QUE L’HOMéOPATHE S’INTéRESSE AUX CHOSES PRéCISES ET JE PEUX DIRE QU’ELLE EN RAJOUTE.
ELLE ME DIT«’IL A UN RHUME, IL A UN VOILE GLAUQUE SUR LE GLOBE OCULAIRE ET IL DEVIENT GROGNON, CE QUI EST TOUT à FAIT CONTRAIRE à SA NATURE. IL EST DEVENU LENT, EXTRêMEMENT LENT. C’EST DéJà SA TENDANCE, MAIS Là C’EST EXCESSIF. IL A UNE TOUX ABOYANTE, COMME ASTHMATIQUE. IL NE PEUT PLUS RESPIRER, IL BLOQUE SA RESPIRATION. IL EST éPUISé, FRILEUX. IL EST DEVENU TERRIBLEMENT SENSIBLEçON DE NEUF ANS, IL A TROP VITE LES LARMES AUX YEUX. IL SEMBLE AVOIR LES IDéES EMBROUILLéES, COMME SI MON FILS DEVENAIT IDIOT. IL FAUT RéPéTER PLUSIEURS FOIS LES CHOSES POUR QU’IL LES COMPRENNE. IL A L’AIR DE DEVENIR RAIDE. IL GROSSIT, PARTICULIèREMENT DU VENTRE. IL MANGE éNORMéMENT OU ALORS, PAR PHASES, IL NE MANGE PLUS DU TOUT. IL BOIT CONTINUELLEMENT DE BONNES QUANTITéS, PLUS QUE D’HABITUDE, ET IL TRANSPIRE BEAUCOUP.»
ON SAIT QUE C’EST UN ENFANT TIMIDE, UN GRAND TIMIDE SURTOUT AVEC SES CONDISCIPLES. IL NE SAIT PAS COMMENT ABORDER LES GENS, LES COPAINS. IL EST MAL à L’AISE, IL EST GAUCHE. IL Y A DONC CHEZ LUI UNE ESPèCE DE GAUCHERIE, DE RAIDEUR. C’EST UN TACITURNE, EXCELLENT éLèVE MAIS AUTOSUFFISANT, C’EST–à–DIRE QU’ON NE L’ENTEND PAS EN CLASSE, ON NE SAIT PAS CE QU’IL FAIT. LA MAMAN N’EST JAMAIS OBLIGéE DE SUIVRE SES DEVOIRS, IL FAIT TOUT TOUT SEUL ET CELA SE PASSE TRèS BIEN. IL A TRèS FACILEMENT PEUR DE MAL FAIRE, MAIS IL FAUT DIRE QU’IL A UNE MèRE ASSEZ CULPABILISANTE. L’IMPRESSION QU’IL DONNE EST QU’IL SE CONTRôLE CONSTAMMENT, DéJà à NEUF ANS. UN EXEMPLEéLASTIQUEèRE LE DéCRIT COMME UN POèTE ET UN SENTIMENTAL. UNE DES SES PASSIONS, C’EST LE CHANT’AILLEURS DES COURS DE CHANT. IL DONNE MêME DES PETITS RéCITALS EN FAMILLE ET Là, IL N’A PAS PEUR. CHOSE éTONNANTE CHEZ UN GARçON DE NEUF ANS, IL EST PLEIN D’ATTENTION POUR LES AUTRES, POUR LES PROCHES. IL EST TOUJOURS PRéVENANT POUR ESSAYER DE FACILITER LA VIE MêME DE SON GRAND FRèRE, DE SES PARENTS. POUR TOUTE DIFFICULTé QUE L’AUTRE POURRAIT AVOIR, IL EST Là POUR AIDER. LA MAMAN LE DéCRIT ’EST SûREMENT VRAI ’EST TOUTE SA VIEêME TENDANCE à DONNER DES PETITS CONSEILS POUR AIDER«çA»à SON GRAND FRèRE«çA COMME çA». MAIS SI ON NE SUIT PAS SON CONSEIL, IL TRèS MALHEUREUX.
JE LUI AI DONNé AU DéPART PHOSPHORUS, UNE DOSE DE 1 000. J’AI EU LA MAMAN AU TéLéPHONE EN DéCEMBRE 1997, C’EST–à–DIRE UN BON MOIS APRèS, QUI M’A DIT«ÇA LUI A DONNé UN SACRé COUP DE FOUET. IL EST PLUS EN FORME, IL A PLUS D’éNERGIE.» ON DéCIDE DE L’OPéRER DE SON EXOSTOSE EN FéVIER 1998 ET, AU GRAND éTONNEMENT DU CHIRURGIEN LORSQU’IL INTERVIENT, LA ZONE D’EXOSTOSE EST COMME DéTACHéE DE L’OS NORMAL ET VIENT TOUTE SEULE. IL Y A DONC UNE SORTE DE CHIRURGIE NATURELLE QUI S’EST FAITE ET L’OPéRATION S’EST AVéRéE TRèS SIMPLE PUISQU’IL A SUFFI D’ENLEVER LE MORCEAU SUPPLéMENTAIRE. ETAIT–CE Dû à PHOSPHORUS
JE N’AI PLUS DE NOUVELLES JUSQU’EN JUIN 1999 AU TéLéPHONEà NOUVEAU IL A DES CRISES D’éPUISEMENT DEPUIS SIX MOIS AVEC PâLEUR ET PERTE DE FORCES. AU TéLéPHONE JE DIS DE REDONNER UNE DOSE DE PHOSPHORUS. LA MèRE M’ENVOIE UN E–MAIL TRèS CIRCONSTANCIé QUI INTERVIENT UN BON MOIS APRèSPHOSPHORUS N’A PLUS RIEN FAIT DU TOUT. 
ELLE ME DIT«èS UNE PéRIODE DE FORME Où IL SE DéPENSE BEAUCOUP ET MANGE COMME UN OGRE, SURVIENT TOUT à COUP UNE PéRIODE DE CRISE, ET CELA DE MANIèRE CYCLIQUE. IL REVIENT BRUSQUEMENT DE L’éCOLE, COMPLèTEMENT éPUISé, EN SE PLAIGNANT DE MAL DE GORGE. IL S’AFFALE SUR UNE CHAISE, SE JETTE SUR UNE BOISSON. A CE MOMENT–Là IL EST D’UNE TERRIBLE PâLEUR, LES LèVRES SONT BLANCHES, PRESQUE BLEUES. IL A EN GéNéRAL 38,5°C OU 39°C DE FIèVRE. CES POUSSéES DE FIèVRE NE DURENT QU’UN JOUR OU DEUX ET RéGRESSENT SPONTANéMENT.» DURANT CETTE PéRIODE IL EST éPUISé, IL A DES GANGLIONS AU COU QUI SONT DURS ET GONFLéS, DIXIT LE MéDECIN QUI LE SUIT à BRUXELLES, AU POINT QUE LE MOUVEMENT DE LA NUQUE EST DOULOUREUX. SA MAMAN LUI DEMANDE S’IL A MAL EN TOURNANT LA TêTE ET LUI RéPOND«» PUIS SES GANGLIONS FINISSENT PAR DéGONFLER. SES ANALYSES ONT RéVéLé QUE LE TAUX DE GLOBULES BLANCS éTAIT à LA LIMITE, ENVIRON 10éS, RECHERCHE DE MONONUCLéOSE ET AUTRES, S’éTANT AVéRéS NéGATIFS.
SON MAL DE GORGE QUI EST TOUJOURS PRéSENT AU DéBUT, EST UNE DOULEUR QUI VA DE L’AMYGDALE à LA BASE DU COU ET QUI PIQUE COMME DES AIGUILLES, PARFOIS à LE FAIRE PLEURER. D’APRèS LE MéDECIN, C’EST SIMPLEMENT UNE GORGE ROUGE BANALE. TOUJOURS DURANT CETTE MêME PéRIODE, IL TREMBLE DE FROID, IL SE SENT GLACé, MêME S’IL N’A PAS DE FIèVRE. IL N’A PLUS AUCUN APPéTIT, SES YEUX SONT BRILLANTS ET TROUBLES, IL SE PLAINT DE SENTIR SES YEUX COLLANTS ET D’AVOIR UNE VISION FLOUE, SPéCIALEMENT EN SE LEVANT DU LIT. IL A EN FAIT UN PROBLèME D’ACCOMMODATIONèVRE, SES YEUX SONT ROUGES AVEC DES CERNES. DANS CES MOMENTS–Là, IL RESSENT DES VERTIGES ET RESTE COUCHé TOUTE LA JOURNéE. ON A DONC DES RéPéTITIONS DE PHASES Où IL EST MALADE ET Où IL NE PEUT PLUS ALLER à L’éCOLE.
VOUS VOYEZ QUE CES DESCRIPTIONS SONT PROCHES DES DESCRIPTIONS HAHNEMANNIENNES, CE QUI BIEN SûR FACILITE LE TRAVAIL DE L’HOMéOPATHE. TOUTES CES CRISES DURENT EN MOYENNE TROIS JOURS. LE DERNIER JOUR, CHOSE éTONNANTE, LA TEMPéRATURE TOMBE à 36 °C, CELA A éTé VéRIFIé. PAR AILLEURS IL A SOUVENT DES RHUMES, IL A DES HOQUETS QUI SONT TRèS SONORES ET SOUDAINS ET IL A LE GENOU GAUCHE QUI CRAQUE. ON L’ENTEND DANS LA MAISON, TELLEMENT çA CRAQUE FORTà ’EST PAS NON PLUS CONSTANT é PLUSIEURS FOIS DE S’éCROULER PAR TERRE PARCE QUE LE GENOU NE LE SOUTIENT PLUS. 
JE LUI DEMANDE S’IL Y A UNE PéRIODICITéé LES DATES, MAIS CE N’EST PAS éVIDENT. CES RéPéTITIONS DE CRISES DURENT DEPUIS SIX MOIS ET ONT EU LIEU LES 15 DéCEMBRE, 8 FéVRIER, 24 MARS, 18 AVRIL, 22 MAI, 11 JUIN, 22 JUIN. COMME ON LE VOIT, IL Y A UNE RéELLE RéPéTITION.
A PARTIR DE Là, AVEC L’AIDE DE LA MèRE QUI M’A APPORTé TOUTES LES INFORMATIONS, J’AI PU PRESCRIRE ET JE VOUS DEMANDE CE QUE J’AI PRESCRIT.


STéPHANE LITTNER à SILICEA à CAUSE DU PROBLèME OSSEUX.


PHILIPPE SERVAIS ’A EU AU DéPART, LE CONFRèRE L’AVAIT DONNé.


UNE INTERVENANTE ôMES DE LA FIèVRE, PUIS SUR L’œIL QUI EST TANTôT BRILLANT, TANTôT PAS BRILLANT, ET SUR LA VISION FLOUE PENDANT LE FRISSON, JE PENSE à COCCULUS.


PHILIPPE SERVAIS ’EST COCCULUS. JE VOUS MONTRE MA RéPERTORISATION. J’AI PU PRENDRE DE MANIèRE PRéCISE LES SYMPTôMES DéCRITS PAR LA MAMAN. IL Y A DES SYMPTôMES QUI N’ONT QUE TRèS PEU DE VALEUR ET D’AUTRES QUI EN ONT PLUSà LA GORGE, PâLEUR PENDANT LA FIèVRE, FRISSONS ET TREMBLEMENTS PENDANT LA FIèVRE, VERTIGES PENDANT LA FIèVRE, HOQUETS, FATIGUE ET FAIBLESSE EXTRêMES, TENDANCE à TOMBER, ACCOMMODATION TROP LENTE, DéFECTUEUSE, VISION QUI DEVIENT FLOUE. DERNIER SYMPTôME QUI EXISTAIT DéJà DEUX ANS AUPARAVANTà COUP, ALORS QUE C’EST UN GARçON ASSEZ BRILLANT, IL DEVIENT «», COMME LE DIT SA MèRE, ET IL FAUT RéPéTER TROIS FOIS LES CHOSES POUR QU’IL LES COMPRENNE. IL EST VRAI QUE C’EST LE GENRE DE PHRASE «’IL LES COMPRENNE» ’ON N’A PAS TENDANCE à PRENDRE EN CONSIDéRATION ET POURTANT, LE SYMPTôME EXISTE. 
ENFIN, ON POURRAIT RAJOUTER "SYMPATHETIC".

ON TROUVE DONC, L’UN DANS L’AUTRE, PLUSIEURS REMèDES ET LE SEUL QUI M’AIT SATISFAIT EST COCCULUS.
IL REçOIT DONC UNE DOSE DE COCCULUS INDICUS 200, LE 25 JUIN 1999 ET J’AI LE COMPTE–RENDU AU TéLéPHONE EN FIN AOûTéSULTAT SPECTACULAIRE, EN QUELQUES JOURS, SANS AUCUNE RECHUTE. IL A RETROUVé LA PLEINE FORME ET, ME DIT LA MèRE, IL N’A PLUS AUCUN SYMPTôME, PLUS AUCUNE CRISE, IL A MêME CHANGé PHYSIQUEMENT. LUI QUI éTAIT RESTé ASSEZ CHéTIF, IL A SOUDAINEMENT GRANDI PENDANT L’éTé. 
J’AI UN COUP DE TéLéPHONE L’ANNéE SUIVANTE, EN SEPTEMBRE 2000«é à GRANDIR, IL A PASSé UNE TRèS BONNE ANNéE ET SI JE VOUS TéLéPHONE, C’EST PARCE QUE, DEPUIS UNE QUINZAINE DE JOURS, IL EST à NOUVEAU UN PEU FATIGUé, éNERVé, ET J’AI PEUR QUE CELA RECHUTE.» JE LUI REDONNE UNE DOSE DE COCCULUS, CETTE FOIS–CI EN 1’AI DES NOUVELLES EN JUIN 2001èS BIEN, IL N’A PLUS DE PROBLèMES.
EN FAIT, IL IRA TRèS BIEN JUSQU’AU 8 JANVIER 2004. A CE MOMENT–Là, IL MESURE 1,85éTUDES BRILLAMMENT, IL FAIT DU SPORT, ET C’EST EN FAISANT DU SPORT QU’IL A UNE RUPTURE DU MéNISQUE ET D’UN LIGAMENT CROISé. IL FAUT L’OPéRER. ON L’OPèRE DONC ET LES CHOSES NE SE PASSENT PAS BIEN DANS LE SENS Où, UN MOIS ET DEMI APRèS L’INTERVENTION, LA JAMBE EST TOUJOURS TRèS ENFLéE ET ROUGEâTRE, IL NE PEUT POUR AINSI DIRE PAS MARCHER. D’APRèS LA DESCRIPTION DE LA MèRE, IL Y A UN œDèME DE TOUTE LA PARTIE INFéRIEURE DE LA JAMBE. LE CHIRURGIEN SE VEUT RASSURANT EN PARLANT DE PROBLèMES CIRCULATOIRES INHABITUELS, CE QUI NE VEUT RIEN DIRE DU TOUT, MAIS LA MèRE ME DIT QU’EN FAIT, IL N’EST PAS DU TOUT RASSURé ET MêME TRèS INQUIET, ET QU’IL CONSEILLE DE CONTINUER LA RééDUCATION, CE QUI NE SERT à RIEN. LE GAMIN EST DONC TOUJOURS EN ARRêT ET NE PEUT ALLER à L’éCOLE.
LA MèRE ME DéCRIT ALORS à NOUVEAU LES CRAQUEMENTS ARTICULAIRES RESSENTIS ET ENTENDUS CINQ ANS AUPARAVANT. SANS INDICATION PARTICULIèRE, DE LOIN, JE FAIS REDONNER UNE DOSE DE COCCULUS 200. DèS LE MOIS DE FéVRIER, C’EST–à–DIRE TROIS SEMAINES APRèS, ELLE ME RAPPELLE POUR ME DIRE«ÇA A ABSOLUMENT FAIT MERVEILLE’œDèME, DE TOUT GONFLEMENT. AU BOUT D’UNE SEMAINE IL REMOBILISAIT SA JAMBE ET POUVAIT RETOURNER à L’éCOLE. " SIMPLEMENT, ME DIT–ELLE, IL RESTE UN CRAQUEMENT’ELLE DéCRIT " COMME UNE ROUE DENTéE ". AU TéLéPHONE, JE LUI CONSEILLE DE PRENDRE SUR TROIS JOURS D’AFFILéE COCCULUS 7, 9 ET 15 CH QUI VIENDRA à BOUT DE CE CRAQUEMENT. DEPUIS LORS, TOUT VA PARFAITEMENT BIEN.


MICHEL ZALA ôMES QUE TU METS DANS TA RéPERTORISATION.


PHILIPPE SERVAIS ’AI PAS REVU CETTE RéPERTORISATION DEPUIS. ELLE A éTé FAITE AU TéLéPHONE PENDANT QUE LA DAME ME PARLAIT’AI LAISSéE COMME çA, SIMPLEMENT POUR VOUS DONNER UNE INDICATION. IL EST SûR QU’IL FAUT LA VALORISER, CE QUI N’EST PAS LE CAS ICI. QUAND JE FAIS UNE RéPERTORISATION, C’EST RAREMENT LE PREMIER REMèDE QUE JE RETIENSôME QUI M’INTéRESSE ET JE REGARDE UN PEU PLUS LOIN.


CHANTAL CHEMLA ’ABORD UNE RéFLEXION POUR POURSUIVRE CE QUE NOUS DISIONS TOUT à L’HEURE ET EN QUELQUE SORTE, POUR Y RéPONDRE’ON NOUS DONNE, C’EST–à–DIRE QUE, PAR TéLéPHONE OU PAR E–MAIL, ON N’A PEUT–êTRE PAS LES MOYENS DE VALORISER DAVANTAGE. ENSUITE, DANS CE CAS PRéCIS, AVEC DES SYMPTôMES TRèS DéTAILLéS ET DONC CETTE RéPERTORISATION, QU’EST–CE QUI T’A FRAPPé’EST–CE QUI T’A FAIT PRESCRIRE COCCULUS DE PRéFéRENCE à UN AUTRE REMèDE


PHILIPPE SERVAIS ’EST PAR éLIMINATION PAR RAPPORT AUX AUTRES REMèDES QUI SONT SORTIS... ET PARCE QUE J’AI MON IDéE CONCERNANT COCCULUS. C’EST DONC L’OCCASION D’EN PARLER UN PEU.
ON A DIT BEAUCOUP DE CHOSES JUSTES SUR COCCULUS’éTAIT LE SAINT–BERNARD DES CAUSES PERDUES. D’AUTRES, PLUS MéCHANTS, ONT DIT QUE C’éTAIT LE VOYEUR CHARITABLE. C’EST UNE PLANTE QUI S’éPANOUIT SUR UN SUPPORT ET QUI SINON VIT ENTORTILLéE SUR ELLE–MêME. CE QU’ON EN DIT ENCORE’UN VA AVOIR UN PROBLèME, ANéANTI PAR LA TRAJECTOIRE DES GENS ET LEURS MALADIES, DéPASSé PAR LE MONDE ET SON RYTHME. IL AURAIT éTé DIT«êTE LE MONDE, JE VEUX DESCENDRE.»
C’EST SûREMENT QUELQU’UN QUI A UNE VéNéRATION POUR LES AUTRES, POUR SES SEMBLABLES, QUI DéTESTE DIRE DU MAL DES GENS ’EST DANS LA MATIèRE MéDICALE éTESTE LE MENSONGE ET LES COMMéRAGES PARCE QUE CEUX–CI SIGNENT LA TRAHISON DU CœUR, ET C’EST QUELQU’UN QUI A GRAND CœUR. BIEN SûR, SI COCCULUS NE VEUT PAS QU’ON DISE DU MAL DES AUTRES, C’EST AUSSI PARCE QU’IL A PEUR QU’ON SE TROMPE SUR LUI. UNE AUTRE EXPRESSION QUI A éGALEMENT éTé UTILISéE«éLITé HéROïQUE». CE QUI EST SûR, C’EST QU’IL EST TRèS ANXIEUX POUR LES AUTRES, SPéCIALEMENT AU NIVEAU DE LEURS MALADIES ET DE LEURS SOUFFRANCES. IL A BEAUCOUP DE COMPASSION, IL EXERCE UNE ESPèCE DE SOLLICITUDE ENVERS LES AUTRES. IL SERA LE FIDèLE SERVITEUR QUI AMèNERA LA PRUDENCE AUPRèS DE L’AUTRE. DE PLUS, ET C’EST POUR CELA QU’ON A EMPLOYé LE TERME DE VOYEURISME, IL VEUT D’UNE CERTAINE FAçON CONNAîTRE LA FIN DERNIèRE DES AUTRES’ACCOMPAGNEMENT AUX MOURANTS ET IL AURA DES SYMPTôMES APRèS AVOIR VEILLé LE MOURANT OU LE MALADE DES NUITS ET DES NUITS. ON PEUT D’AILLEURS DONNER CE REMèDE MêME DE MANIèRE SYMPTOMATIQUE, CELA MARCHE MAGNIFIQUEMENT BIENèS AVOIR VEILLé QUELQU’UN.
D’UNE CERTAINE MANIèRE, COCCULUS A L’IMPRESSION QUE C’EST PAR LA MALADIE QUE SE JOUE L’AVENIR OU LE DEVENIR DES GENS. IL TOLèRE DIFFICILEMENT LA SOUFFRANCE DES AUTRES ET IL TOLèRE DIFFICILEMENT QUE LES AUTRES NE PUISSENT RIEN FAIRE DE LEUR SOUFFRANCE. C’EST EN TOUS CAS CE QUI EST EXPRIMé à TRAVERS LES éCRITS DE L’AFADH. IL SE VALORISERA DONC PAR LES SERVICES RENDUS, AVEC CETTE TENTATIVE DE SERVIR PARFAITEMENT L’AUTRE. IL N’A PAS DROIT à SON BONHEUR, CELA N’A PAS D’IMPORTANCE, CELA PASSE AU SECOND PLAN. CE QUI EST TRèS éTONNANT CHEZ CE GAMIN, QUE JE CONNAIS PAR AILLEURS, C’EST QU’IL EST TROP GENTIL. SON PLAISIR, SON BONHEUR EST QUE L’AUTRE SOIT BIEN. QUE LUI–MêME LE SOIT EST ASSEZ SECONDAIRE. EN EXTRAPOLANT, SI L’ON A DU PLAISIR DANS LE DéVOUEMENT, C’EST QU’ON EST FAUX, DU MOINS ON N’EST PLUS HéROïQUE. IL Y A QUELQUE CHOSE D’HéROïQUE CHEZ COCCULUS.
VOILà TOUT CE QU’IL EN A éTé DIT. L’AFADH DIT QUE, «îNé LES AUTRES DANS LE MALHEUR ET QU’IL SE RACHèTE SANS CESSE EN SAUVANT LES AUTRES DE MANIèRE INéPUISABLE.» JE PENSE QUE TOUT CELA EST VRAI MAIS PEUT–êTRE UN PEU RESTRICTIF ET éVENTUELLEMENT CARICATURAL. CE QUI ME PARAîT éVIDENT CHEZ COCCULUS, C’EST QU’IL DéPEND DE L’AUTRE ET DE LA SOLIDITé DE L’AUTRE, DE SA BONNE GRâCE, DE SA SANTé PHYSIQUE ET MENTALE, DE SA DESTINéE HEUREUSE OU NON. IL FAUT QUE L’AUTRE SOIT BIEN, PAS MALADE, NE SOUFFRANT PAS, AYANT UNE DESTINéE FACILE. POURQUOIéSTABILISé ET IL NE PEUT PLUS S’APPUYER DESSUS. IL VEILLERA DONC LES MOURANTS, DéSESPéRéMENT, POUR QU’ILS NE DISPARAISSENT PAS, POUR QU’ILS NE LE PRIVENT PAS DE SON SUPPORT VITAL. C’EST COMME CELA QUE JE VOIS LES CAS COCCULUS ET CELA A L’AIR DE FONCTIONNER.


MARC BRUNSON èDE, CAR JE NE L’AI JAMAIS TRAVAILLé à FOND, C’EST UNE IMAGE QUE J’AI DANS LA TêTE’IMAGINE DANS UNE COQUILLE DE NOIX DESCENDANT UN FLEUVE TUMULTUEUX, UNE COQUILLE DE NOIX Où IL N’A NI RAMES NI GOUVERNAIL. IL N’EST ABSOLUMENT PAS SûR DE SA DESTINéE ET IL VOUDRAIT SAVOIR LE BOUT DE L’HISTOIRE. JE PENSE QU’IL ACCOMPAGNE LES AUTRES ET QU’IL SOUHAITE QUE LES AUTRES AIENT UNE DESTINéE HEUREUSE, COMME L’A DIT PHILIPPE, PARCE QU’EN FAIT, IL PROJETTE SA PROPRE PROBLéMATIQUE SUR LES AUTRES. SI çA SE PASSE BIEN POUR LES AUTRES, S’IL CONNAîT LA FIN DU FLEUVE, LA FIN DE L’HISTOIRE ’EST PAS UN LONG FLEUVE TRANQUILLE é. EN FAIT, JE LE VOIS COMME«é, JE N’AI PAS DE GOUVERNAIL ET JE NE SAIS PAS Où JE VAIS, MAIS SI JE VEUX LE SAVOIR, JE DOIS REGARDER Où VONT LES AUTRES, DONC JE LES ACCOMPAGNE.»



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PHILIPPE SERVAIS à PARLER DE COCCULUS, IL Y A D’ABORD DEUX REMARQUES à FAIRE. LA PREMIèRE, C’EST QU’à L’éPOQUE D’HOMEOPATHIA INTERNATIONALIS NOUS AVIONS BEAUCOUP TRAVAILLé SUR L'APPROCHE HOMéOPATHIQUE ET NOUS AVIONS TROUVé 29 STRATéGIES UTILISABLES PAR UN HOMéOPATHE. QU’EST–CE QUE CELA VEUT DIRE’IL FAUT TENDRE à POUVOIR ADAPTER AUX CIRCONSTANCES, AU PATIENT OU à NOUS–MêMES SELON LES CAS, LA STRATéGIE LA PLUS ADéQUATE. SI NOUS AVONS INSISTé SUR LE DANGER DES SYSTèMES, NOUS–MêMES POUVONS EN UTILISER MAIS IL FAUT AVOIR TOUTE LA GAMME. LE PROFESSIONNEL EST CELUI QUI, COMME POUR UN INSTRUMENT DE MUSIQUE, PEUT JOUER DE TOUTES LES TECHNIQUES. IL N’Y A PAS UNE STRATéGIE UNIQUE ET IDéALE. DEUXIèME REMARQUEé M’A FAIT UNE RéFLEXION QUI ME PARAîT TRèS JUSTE POUR SYNTHéTISER CE PROBLèME DE SYSTèMES.


YVES MAILLé à L’HEURE NOUS PARLIONS DES MéTAUX, AVEC PAR EXEMPLE CALCAREA PHOSPHORICA, CELA M’A RAPPELé QU’HIER NOUS AVONS PARLé DE LILIUM TIGRINUM ET DE SES PISTILS, ETC., OR JE NE VOIS PAS POURQUOI NOUS NE POURRIONS PAS FAIRE DE L’AUTRE CôTé LE TRAVAIL QUE NOUS FAISONS DéJà D’UN CôTé. CE QUI EST IMPORTANT, C’EST QUE NOUS FONCTIONNIONS SELON UN SYSTèME ASSOCIATIF ET C’EST CE SYSTèME D’ASSOCIATIONS D’IDéES QUI NOUS PERMET D’éTABLIR DES CONNECTIONS. LE TOUT EST DE SAVOIR QUE C’EST UN MODE FONCTIONNEL ET NON QUELQUE CHOSE QUI éTABLIT DES VéRITéS, CAR C’EST SIMPLEMENT DESTINé à éTABLIR DES CONNECTIONS. LE SEUL PROBLèME QUE NOUS AVONS, C’EST QUE CERTAINS CONFONDENT CE MODE ASSOCIATIF AVEC UN ESPRIT DE SYSTèME.


MARC BRUNSON éTUDIANTS QUE, LORSQU’ON EST DANS LE CABINET DE CONSULTATION, ON DISPOSE EN FAIT DU CANIF DE MAC GYVERéCAILLE–POISSONS, UN BOURRE–PIPE, UNE PETITE LAME, UNE GRANDE LAME, UN TIRE–BOUCHON. NOUS AVONS à CHAQUE FOIS DEVANT NOUS UN DOSSIER QUI NéCESSITERA PLUTôT LE BOURRE–PIPE QUE L’éCAILLE–POISSONS, OU PLUTôT LE TIRE–BOUCHON QUE LA GRANDE LAME, OU PLUTôT LA PETITE LAME QUE LE PORT USB, CAR JE VOUS SIGNALE QU’ON A MAINTENANT SUR LES NOUVEAUX CANIFS SUISSES DE MAC GYVER DES PETITS STICKS DE MéMOIRE USB. CELA POUR DIRE QU’ON INVENTE DANS TOUTES LES DIRECTIONSêTRE CAPABLES D’UTILISER CHACUN DES OUTILS DE CE CANIF.
MAIS IL Y A UN AUTRE POINT QUI ME PARAîT IMPORTANT. IL FAUT DISSOCIER DEUX CHOSESéSULTAT QUE NOUS DEVONS OBTENIR SUR LE PATIENT QUI EST DEVANT NOUS ET QUI ATTEND UNE SOLUTION DE NOTRE PART, D’UNE DEUXIèME CHOSE QUI ME PARAîT COMPLèTEMENT DIFFéRENTE ET QUI EST LA CONCEPTUALISATION QUE NOUS AVONS DES CHOSES EN HOMéOPATHIE«’EST CE QUE LA MALADIE» ET «’EST CE QUE LA SANTé». CETTE CONCEPTUALISATION A FORTEMENT VARIé DEPUIS HAHNEMANN JUSQU’à NOS JOURS. C’EST ESSENTIELLEMENT DANS TOUS LES TEXTES TRAITANT DES MALADIES CHRONIQUES, C’EST–à–DIRE DU PROBLèME DES MIASMES, QUE CETTE CONCEPTUALISATION A éVOLUé. SI ON LES éTUDIE CHACUN à LA SUITE ET QU’ON LES COMPARE, ON S’APERçOIT QU’IL Y A EU DEUX FAçONS D’ENVISAGER LES CHOSES. HAHNEMANN, LE PREMIER, A BIEN FIXé L’OBJECTIFé LA QUESTION DES MALADIES CHRONIQUES ET IL Y A RéPONDU PAR LES MIASMES. SON OBJECTIF éTAIT CLAIRéLIORER LA QUALITé DE LA PRESCRIPTION DANS LA DURéE. DES TAS DE SYSTèMES SONT NéS SANS QUE L’OBJECTIF AIT éTé FIXé DE FAçON CONSCIENTE. PARMI LES AUTEURS DE CES SYSTèMES, DE CES RéFLEXIONS, DE CES CONCEPTUALISATIONS ’ILS EN AIENT EU CONSCIENCE OU NON, AVAIENT COMME BUT LE MêME OBJECTIF QU’HAHNEMANN, C’EST–à–DIRE AMéLIORER LA TENUE DE LA PRESCRIPTION DANS LA DURéE. D’AUTRES é EN RéALITé à METTRE SUR PIED UN SYSTèME QUI FACILITAIT LA PRESCRIPTION, ET NON QUI L’AMéLIORAIT DANS LA QUALITé.
IL FAUT BIEN FAIRE LA DISTINCTION ENTRE LE MOMENT Où NOUS SOMMES DANS NOTRE CABINET DE CONSULTATION AVEC UN PATIENT DEVANT NOUS ET DANS NOTRE MAIN LE CANIF DE MAC GYVER, CAR IL EST CLAIR QU’ON NE SE PASSERA PAS D’UN OUTIL QUI PEUT êTRE UTILISABLE. PAR CONTRE, IL EN VA TOTALEMENT DIFFéREMMENT QUAND NOUS RéFLéCHISSONS SUR CE QU’EST L’HOMéOPATHIE, Où ELLE VEUT ALLER, CE QU’ELLE DEVIENT, COMMENT ELLE FONCTIONNE, ETC. JE PENSE QUE C’EST Là QUE SE TROUVE LA DIFFéRENCE, à SAVOIRù VA L’ENSEIGNEMENT, COMMENT PROCèDE–T–ON, A–T–ON UNE DIRECTION ET POURQUOIéES. JE PENSE QUE L’IMPORTANT EST DE SAVOIR QUE LE FAIT D’êTRE DEVANT UN CLIENT N’EST PAS LA MêME CHOSE QUE DE DONNER COURS OU QUE DE PARTAGER DES CONNAISSANCES, CAR DANS CE CAS–Là IL FAUT DONNER UNE DIRECTION AU BATEAU. QUAND ON EST DEVANT LE PATIENT, CE N’EST PAS LA MêME CHOSEéRIR CE PATIENT–Là, DANS CES CIRCONSTANCES–Là, AVEC LES RENSEIGNEMENTS QU’IL NOUS A DONNéS ET QUI SONT PEUT–êTRE INSUFFISANTS, QUE NOUS COMPRENONS PLUS OU MOINS BIEN, QUI CORRESPONDENT PLUS OU MOINS à UN REMèDE QUI EXISTE OU QUI N’EXISTE PAS ET QUI, S’IL EXISTE, EST PLUS OU MOINS MAL CONNU. CE SONT DEUX DOMAINES QUI ME PARAISSENT FONDAMENTALEMENT DIFFéRENTS.
QUAND VOUS ME VOYEZ à CERTAINS MOMENTS EN DéSACCORD AVEC SCHOLTEN OU AVEC SANKARAN, SI QUELQU’UN, QUAND IL EST DANS SON CABINET DE CONSULTATION, OBTIENT DES RéSULTATS, C’EST TRèS BIEN ET C’EST TANT MIEUX, JE M’EN RéJOUIS POUR LE PATIENT, MAIS QUAND ON VEUT PRéSENTER CELA COMME DES SYSTèMES AU NIVEAU CONCEPTUEL, JE PENSE QU’IL FAUT SAVOIR Où L’ON SE SITUE. IL FAUT SAVOIR QUE TOUTES CES BRANCHES LATéRALES SONT ATTACHéES AU TRONC ET, à CERTAINS MOMENTS, QU’ELLES LE FéCONDENT PAR LEURS IDéES, MAIS QUE CE TRONC A UNE DIRECTION ET QU’ON NE DOIT PAS LE LAISSER ALLER N’IMPORTE Où. C’EST POUR CELA QUE JE VEUX QUE CETTE CHOSE–Là SOIT CLARIFIéE, C’EST, à MES YEUX, EXTRêMEMENT IMPORTANT EN HOMéOPATHIE. JE NE SUIS PAS CONTRE SANKARAN OU CONTRE SCHOLTEN POUR TELLE OU TELLE RAISON, CELA M’EST éGAL. TANTôT ON ME DISAIT QUE JE N’éTAIS PAS MASISTE. SI, JE SUIS MASISTE DANS LE SENS Où, SI MASI N’AVAIT PAS EXISTé, CE QUE JE SUIS EN TRAIN DE FAIRE N’AURAIT JAMAIS PU EXISTER. PAR CONTRE, JE PENSE QUE SANKARAN N’EST PAS MASISTE. IL VA EMPRUNTER DES IDéES CHEZ MASI, MAIS MASI N’A PAS EU BEAUCOUP BESOIN D’EXISTER POUR QUE SANKARAN SOIT Là. EN ATTENDANT, LE BUT DE SANKARAN N’EST PAS DE FAIRE EN SORTE QUE SA PRESCRIPTION TIENNE DANS LE TEMPS, ALORS QUE C’EST LE CAS POUR MASI. PARTAGES–TU MON OPINION, PIERRE, VU QUE TU ES UN DES MASISTES DE L’ASSEMBLéE


PIERRE DEROCHE 


MARC BRUNSON êMEMENT IMPORTANT DE LE DIRE. IL FAUT SAVOIR QUE, DANS LES THéORIES QUI EXISTENT, IL Y EN A DONT LE BUT EST DE FACILITER LE TRAVAIL, ET D’AUTRES DONT LE BUT EST D’EN AMéLIORER LA QUALITé. ET CECI EST INDéNIABLE


PHILIPPE SERVAIS éèREMENT D’ACCORD AVEC MARC ET S’IL TIENT CES PROPOS AUJOURD’HUI, C’EST QU’IL A EU LE COURAGE DE RELIRE ENTIèREMENT TOUTE LA DOCTRINE DEPUIS LE DéBUT, AINSI QUE TOUS LES AUTEURS. IL A FAIT UN TRAVAIL SYSTéMATIQUE D’ANALYSE CRITIQUE QUI PERMET CES CONCLUSIONS QUI ME PARAISSENT éVIDENTES.


MICHEL ZALA ’AI BEAUCOUP AIMé L’OBSERVATION DE PHILIPPE PARCE QU’EST ELLE EST COMPLèTEMENT AUX ANTIPODES D’UNE OBSERVATION DE COCCULUS QUE J’AVAIS D’AILLEURS PRéSENTéE AUX XE CONGRèS DE SPA ET QUI A MAINTENANT UNE BONNE DIZAINE D’ANNéES DE RECUL. TU AS DIT QUE COCCULUS FAIT DéPENDRE SA DESTINéE DES AUTRES. TRèS RAPIDEMENT, VOICI L’OBSERVATION QUE J’AVAIS PRéSENTéE’éTAIT UN MONSIEUR QUI AVAIT FAIT UN ACCIDENT ISCHéMIQUE DU BULBE, UN SYNDROME DE WALLENBERG. JE L’AI VU QUATRE APRèS CET ACCIDENT VASCULAIRE, IL AVAIT UNE DéMARCHE AVEC UN POLYGONE DE SUSTENTATION COMPLèTEMENT éLARGI ET PLUSIEURS DOSES DE COCCULUS LUI ONT PERMIS DE RETROUVER UN POLYGONE TOUT à FAIT NORMAL, DE RéCUPéRER, QUATRE ANS APRèS, UNE SENSIBILITé TACTILE AU CHAUD ET AU FROID, EN BREF D’ALLER BEAUCOUP MIEUX. CE QUI éTAIT FRAPPANT, C’EST QUE CET HOMME AVAIT LE BESOIN DE CONTRôLER, D’êTRE «îTRE DU MOUVEMENT DE SA VIE». C’EST COMPLèTEMENT DIFFéRENT DE CE QUE TU NOUS AS RACONTé, C’EST POURQUOI JE ME PERMETS D’EN PARLER.
IL Y AVAIT COMME POINT COMMUN CETTE IDéE DE COMPRéHENSION DE L’AU–DELà, CAR SA LECTURE DE CHEVET éTAIT LE LIVRE DES MORTS TIBéTAIN. CECI MIS à PART, L’IDéE DE CONTRôLE éTAIT SI FORTE QUE, LORSQU’IL AVAIT éTé PRéSENTé à PETROLEUM, TOUT LE MONDE AVAIT DIT NUX VOMICA’AVAIS DIT COCCULUS ET CELA TIENT TOUJOURS DEPUIS 10 ANS AVEC UNE RéCUPéRATION MAJEURE ET UNE COMPRéHENSION QUI N’EST PAS VRAIMENT CELLE QUE TU AS DONNéE. PAR EXEMPLE, CE PATIENT PARTAIT EN VOYAGE EN AUSTRALIE’IL DéCIDAIT DE NE PAS êTRE GêNé, LE DéCALAGE HORAIRE NE LUI POSAIT AUCUN PROBLèMEêTRE COMPLèTEMENT DéSTABILISé PAR DES CHOSES EXTéRIEURES.


MARC BRUNSON ’AI L’IMPRESSION QU’EN FAIT CE N’EST PAS DIFFéRENT VU QUE C’EST EXACTEMENT LE CONTRAIRE. C’EST DONC LE MêME THèME.


PHILIPPE SERVAIS êTRE PARFOIS TRèS GROS. CE SONT DES ESPèCES DE NOIX QU’ON APPELLE COQUES DU LEVANT, D’Où LE NOM COMMUN DONNé à CETTE PLANTE.


BRUNO BRéCHEMIER ’ON CONNAîT L’USAGE DE CETTE PLANTE
PHILIPPE SERVAIS ’UNE MANIèRE TRADITIONNELLE, COCCULUS éTAIT UTILISéE COMME POISON PAR LES PêCHEURS POUR ENGOURDIR LES POISSONS. C’EST LE CôTé CHIMIQUE DE LA SUBSTANCE’EST UN TRèS GRAND REMèDE NEUROLOGIQUE, ET MêME DE PROBLèMES NEUROLOGIQUES MAJEURS PUISQU’IL PEUT AGIR SUR LE LéSIONNEL. IL SERT éGALEMENT POUR FRELATER LA BIèRE. C’EST HAHNEMANN LUI–MêME QUI A INTRODUIT CETTE PLANTE DANS LA MATIèRE MéDICALE.


UNE INTERVENANTE ’IL Y A LA NOTION D’ALTERNANCEé DE MOMENTS Où IL éTAIT TRèS BIEN ET D’AUTRES Où IL éTAIT TRèS MAL.


PHILIPPE SERVAIS ’EST PAS UN GRAND REMèDE DE PéRIODICITé, MAIS PEUT–êTRE Y A–T–IL QUELQUE CHOSE DE CE CôTé–Là. YVES MAILLé M’A DIT TOUT à L’HEURE QUE COCCULUS A BESOIN D’êTRE DANS UN RYTHME ET QUE C’EST L’AUTRE, LE MONDE EXTéRIEUR, QUI LUI PERMET DE RETROUVER SON RYTHME. C’EST DONC PEUT–êTRE à VéRIFIER.


WILLIAM SUERINCK à LA QUESTION QUE MARC SOULEVAIT, ET JE LE RéPèTE CHAQUE FOIS QUE JE FAIS UNE INTERVENTION, ON REJOINT CE QU’IL DISAIT NON PAS à PROPOS DES SYSTèMES, MAIS à PROPOS DES éLéMENTS DE RéFLEXION QUI PERMETTENT D’AVANCER DANS LA PENSéE HOMéOPATHIQUE, C’EST LA DYNAMIQUE MIASMATIQUE. EN FAIT, COMME LE DISAIT PHILIPPE, ON A DES IMAGES DE LA PULSATILLA QUI PLEURE ET ON EST EMBROUILLé, COCCULUS EST QUELQU’UN AU GRAND CœUR, ETC. OR JE PENSE QUE COCCULUS PEUT êTRE AUSSI QUELQU’UN AVEC UN CœUR DE PIERRE ET QUI SE MOQUE DU MONDE. LA PREUVE EST QU’IL EST à LA RUBRIQUE «éRENCE». IL FAUT TOUJOURS TENIR COMPTE DE CETTE AVANCéE QUE NOUS A PERMISE MASI, à SAVOIR QU’AU FOND, ON PEUT REGARDER LE REMèDE SOUS DES FACETTES DIFFéRENTES EN éGOTROPHIE ET EN éGOLYSE.
JE DISCUTAIS TOUT à L’HEURE AVEC JEAN–LUC ALLIER à PROPOS DE LA PLANTE QUI, EFFECTIVEMENT, QUAND ELLE N’EST PAS SOUTENUE SE REPLIE SUR ELLE–MêME. IL Y A UN ASPECT DE LA PLANTE ELLE–MêME QUI, POURRAIT–ON DIRE, EST éGOTROPHIQUE OU éGOLYTIQUE. MICHEL SEMBLE SURPRIS DE CE QUE SON PATIENT N’AIT BESOIN DE PERSONNE POUR AVANCER DANS LA VIE. IL SE RETROUVE D’AILLEURS AVEC UNE MALADIE Où IL NE TIENT PAS DEBOUT, IL PERD EFFECTIVEMENT LA DIRECTION. C’EST EN FAIT QUELQU’UN QUI SEMBLE EN éGOTROPHIE, à SAVOIR QU’IL NIE LA NéCESSITé D’AVOIR UN SUPPORT. PAR CONTRE, IL PENSERA QUE L’AUTRE A BESOIN D’UN SUPPORT PERPéTUEL, COMME LE MOURANTà SON CHEVET POUR LE SOUTENIR JUSQU’AU BOUT. C’EST MASI ET L’AFADH QUI NOUS ONT APPORTé TOUTE CETTE CONCEPTUALISATION ET JE PENSE QUE C’EST EFFICACE à CHAQUE FOIS. JE PENSE AUSSI QUE CELA PEUT RENDRE COMPTE DES CONTRADICTIONS APPARENTES. COMME MARC LE DISAIT, C’EST LA MêME THéMATIQUE. JE PENSE QU’ON NE TRAVAILLE PAS ENCORE SUFFISAMMENT LES TROIS ASPECTS QUI NOUS PERMETTENT DE COMPRENDRE LES REMèDES.


PIERRE DEROCHE à CE QUE DISAIT WILLIAM SUR LA DYNAMIQUE MIASMATIQUE ET SUR LA NOTION DE GOUVERNAIL QU’éVOQUAIT MARC, POUR MOI C’EST LA MêME CHOSE QUAND JE DONNE UN COURS OU QUE J’éTUDIE UN REMèDE OU ENCORE QUAND JE SUIS à LA CONSULTATION’AI UNE NOTION DE GOUVERNAIL. C’EST CE GOUVERNAIL QUI AMèNE LE PATIENT DANS SES DIFFéRENTES FACETTES ET C’EST AUSSI LUI QUI M’AMèNE à DISCUTER D’UN REMèDE. POUR MOI, C’EST INDISSOCIABLE, SINON JE NE PARLE PAS DE LA MêME CHOSE QUAND JE DONNE UN COURS OU QUE J’éTUDIE UN REMèDE PAR RAPPORT à CE QUE JE FAIS AU CABINET. CE NE SERAIT PAS LOGIQUE.



ARRêTE TON CHAR, PATTON

MARC BRUNSON ’EST UN CAS ASSEZ COURT QUI EST INTITULé «êTE TON CHAR, PATTON». EN FAIT, PATTON EST UN CHARTREUX DE SEXE MâLE Né EN NOVEMBRE 1997. JE L’AI VU UNE PREMIèRE FOIS EN FéVRIER 1998, IL éTAIT DONC CHATON. MOTIFéE. C’EST UN SALE CARACTèRE’AIGU DE CE CHATON DE TROIS MOIS AVEC SULFUR, ALORS QU’EN RéALITé, JE SUIS PERSUADé QUE, SI J’AVAIS DONNé LE REMèDE QUE JE DONNERAI PLUS TARD EN CHRONIQUE, CET AIGU AURAIT PU SE RéSOUDRE AVEC LE REMèDE SUIVANT. IL REFUSE DE MANGER DES TAS DES CHOSES. IL A EU DEUX FOIS UNE DIARRHéE VERTE ET LIQUIDE, SINON LES SELLES SONT HABITUELLEMENT IMPECCABLES. IL FAIT DES VENTS ON NE PEUT PLUS ODORANTS.
IL EST AGITé ET GUEULARD QUAND IL VEUT QUELQUE CHOSE ET QU’ON NE COMPREND PAS. C’EST PLUTôT UN ROBUSTEèDE. JE NOTE QU’IL EST à L’AISE, QU’IL SE MOQUE DE TOUT. C’EST SUR CELA D’AILLEURS QUE JE DONNERAI SULFUR. IL N’A QUE TROIS MOIS OU TROIS MOIS ET DEMIêTRE PEUREUX DANS LE CABINET DE CONSULTATION LORS DE CET éPISODE DE DIARRHéE, ALORS QU’IL EST SUR L’éPAULE DU PROPRIéTAIRE ET QU’IL REGARDE TOUT CE QUI SE PASSE DANS LE CABINET, DERRIèRE LUI, ETC.
ON EST à LA CONSULTATION SUIVANTE QUI SE PASSERA EN NOVEMBRE 2003. JE LUI AI DONNé UNE DOSE D’UN REMèDE EN 1 000 K ET J’AI SU TOUT DE SUITE QUE C’éTAIT BON PARCE QUE J’AI EU UN COUP DE TéLéPHONE TROIS OU QUATRE JOURS APRèS. J’APPRENDRAI AU MOIS DE JUILLET 2004, DONC DE NOMBREUX MOIS PLUS TARD, QUE TOUT EST TOUJOURS IMPECCABLE. MOTIFéMéNAGEMENT. EN FAIT LES GENS ONT DéMéNAGé PLUSIEURS FOISéS HABITER D’UN ENDROIT à L’AUTRE, UNE PREMIèRE FOIS PUIS UNE DEUXIèME FOIS. ON ME DIT QUE LE PèRE DE CELUI–CI EST LE ROI DE L’éVASION. DEPUIS LE DERNIER DéMéNAGEMENT, ILS OUVRENT LA PORTE DE CETTE NOUVELLE MAISON Où ILS SONT DEPUIS DEUX SEMAINES, ILS LAISSENT PASSER UN CERTAIN TEMPS ET ILS NE CONSULTENT PAS LORS DU PREMIER éPISODE QUI S’EST DéROULé COMME CECIéNIèME FOIS, IL PART DROIT DEVANT LUI, IL VA SE BATTRE AVEC TOUS LES CHATS. IL PART DROIT, MAIS IL SE PERD ET ON EST OBLIGé D’ALLER LE RETROUVER. C’EST AU PROPRIéTAIRE D’ALLER RETROUVER LE CHAT, CAR LE CHAT NE REVIENT PASéFLéCHIR OU EN RéFLéCHISSANT à JE NE SAIS QUOI, IL NE RENTRE PAS, IL NE TROUVE PAS SON CHEMIN.
JE NOTE QUE DANS LE CABINET DE CONSULTATION IL EST ANORMALEMENT HARDI. DèS QU’UNE PORTE S’OUVRE, IL VEUT VOIR’OUVRIR UNE PORTE’UNE PORTE D’ARMOIRE N’EST PAS DES MIEUX FERMéE ET IL VEUT ALLER VOIR. IL VISITE TOUT, IL SAUTE SUR TOUT ET LA DAME ME DIT«êME COMPORTEMENT EXPLORATOIRE DEPUIS QU’ON A DéMéNAGé LE 1ER NOVEMBRE, DONC IL Y A TREIZE JOURS. IL PART DROIT DEVANT LUI ET, UNE FOIS QU’IL EST TROP LOIN, IL EST PERDU ET IL NE PEUT PLUS REVENIR.» IL COURT DANS MON CABINET D’UNE PORTE à L’AUTRE. C’EST UNE DAME QUI PARLE PEU, MAIS QUI EST, ELLE–MêME, SOIGNéE PAR HOMéOPATHIE. C’EST UNE DAME ASSEZ JOLIE, TRèS VIVE, UNE VRAIE PILE éLECTRIQUE, QUI NE DIT QUE LE STRICT MINIMUM. ELLE A UNE TRèS BONNE CAPACITé D’OBSERVATION D’UN POINT DE VUE HOMéOPATHIQUE MAIS ELLE DIT LE STRICT MINIMUM.
IL COURT D’UNE PORTE à L’AUTRE DANS MON CABINET COMME POUR SORTIR, IL MIAULE DE FAçON CONTRARIéE. EN VOYANT LE CHAT QUI FAIT çA ELLE ME DIT«éMéNAGé DEUX FOIS, IL RENTRE CHEZ N’IMPORTE QUI.» IL SAUTE SUR UN MEUBLE DANS MON CABINET ET, EN FAIT, IL CHOISIT COMME ENDROIT UN POINT D’Où IL PEUT OBSERVER TOUT CE QUI SE PASSE DEHORS. A UN MOMENT DONNé, QUAND IL A FINI D’EXPLORER, IL NE S’OCCUPE PLUS DE CE QUI SE PASSE DANS LE CABINET DE CONSULTATION. LE MONDE INTéRIEUR NE L’INTéRESSE PLUS, MAIS SON INTéRêT SE PORTE SUR LE MONDE EXTéRIEUR. IL EST COUCHé SUR LE BORD DU MEUBLE AVEC UNE PATTE COMPLèTEMENT RELAXE DANS LE VIDE, TOUT à FAIT à L’AISEôTé RELAXE QUI EST FRAPPANT, PARADOXAL, PAR RAPPORT à SON COMPORTEMENT. SI CELUI–CI éTAIT EXPLORATOIRE, ON POURRAIT CROIRE QUE C’EST PAR ANXIéTé, CE QUI ARRIVE SOUVENT CHEZ LES ANIMAUX. L’ANXIéTé TROP FORTE INHIBE, UNE CERTAINE ANXIéTé LES POUSSE à EXPLORER ET PARFOIS L’ABSENCE TOTALE D’ANXIéTé FAIT QU’IL N’EXPLORE PAS DU TOUT. ICI, C’EST UN PEU PARADOXALéTé. IL EST TRèS RELAXE, MAIS AGITé. IL N’EST PAS STRESSé, MAIS IL EST AGITé.
ELLE ME RACONTE QUE, QUAND IL PART TOUT DROIT, QU’IL SE PERD ET QU’ON LE RETROUVE«’EST–CE QUE JE SUIS HEUREUX QU’ON M’AIT RETROUVé» DONC JE NE CROIS PAS QU’IL SOIT EN TRAIN D’ESSAYER DE FUIR QUELQUE CHOSE’ILLOGIQUE DANS CETTE HISTOIRE. DèS QU’ON S’OCCUPE DE LUI, IL MIAULE BEAUCOUP MOINS. IL SE BAT RéGULIèREMENT AVEC LA FEMELLE, PAS AVEC LES AUTRES MâLES. DEPUIS DIX JOURS QU’ON LUI A MIS UN COLLIER ET UNE CLOCHETTE POUR LE RETROUVER FACILEMENT, IL N’APPRéCIE PAS DU TOUT. ELLE ME DIT«’IL S’EST PERDU, IL EST SUPER HEUREUX QUE JE LE RETROUVE. MAIS PAR CONTRE, SI JE VAIS LE RECHERCHER QUAND IL EST DEHORS, PAS TROP LOIN, ET QUE JE ME DIS QU’IL VA ENCORE PARTIR, ALORS Là IL EST DE MAUVAISE HUMEUR» LE RETROUVER, ON PEUT, MAIS L’EMPêCHER DE PARTIR, ON NE PEUT PAS.
J’AI MON ORDINATEUR PORTABLE à CôTé DE MOI, IL ARRIVE SUR MON BUREAU, IL VISITE. UN ANIMAL ARRIVERA NORMALEMENT EN CONTOURNANT L’ORDINATEUR, ALORS QUE LUI, PAS DU TOUTà TRAVERS LE CLAVIER. DROIT DEVANT LUIéTé DROIT DEVANT LUI SUR MON BUREAU DE CONSULTATION à TRAVERS MON CLAVIER DE LA MêME FAçON QU’IL PART DROIT DEVANT LUI QUAND IL QUITTE LA MAISON Où ILS HABITENT MAINTENANT. IL SORT PAR TOUS LES TEMPS, ALORS QU’AUPARAVANT IL NE SORTAIT PAS QUAND IL PLEUVAIT OU QU’IL Y AVAIT DU VENT. IL N’A PEUR DE RIEN NI DE PERSONNE. «à SE METTRE, ME DIT LA DAME, DANS DES SITUATIONS TOTALEMENT INVRAISEMBLABLES.» ET PUIS IL SE POSE LA QUESTION«» IL S’EST UN PEU CALMé, IL S’EST COUCHé, COMPLèTEMENT RELAXE, COOL, COMME S’IL AVAIT TOUJOURS éTé Là. LA DAME ME DIT«’ATTENTION PORTéE SUR LUI. IL ADORE LA PROMENADE EN VOITURE», CE QUI EST TRèS RARE CHEZ LES CHATS. IL ADORE êTRE BROSSé. DANS LES ANTéCéDENTS, IL A éTé VU, à MON AVIS PAR UN ALLOPATHE, PARCE QUE JE N’AI PAS CELA DANS MES DOSSIERS. LA DAME EST TRèS «éOPATHIE», QUANT AU MONSIEUR, IL EST SURTOUT PARTISAN DU MOINDRE EFFORT. IL EST AUSSI MOLLASSON QUE LA PETITE DAME EST VIVE, éNERGIQUE, ETC. IL Y A 99% DE CHANCES QUE MADAME N’AIT PAS éTé Là LORSQUE LE CHAT A FAIT UNE PNEUMONIE. IL L’A CONDUIT CHEZ LE VéTéRINAIRE TROIS MAISONS PLUS LOIN’EST BIEN PLUS FACILE QUE DE LE FAIRE SOIGNER PAR HOMéOPATHIE à ESNEUX Où EN PLUS ON ALLAIT LUI POSER DES QUESTIONS ET L’OBLIGER à RéFLéCHIR. SON APPéTIT ET SA SOIFà SIGNALER. IL DORT SUR LE DOS, LES QUATRE FERS EN L’AIRù JE SUIS EN TRAIN D’éCRIRE ET IL ME DONNE DES COUPS DE TêTE SUR LE BRAS AVEC LEQUEL J’éCRIS.
IL VA FALLOIR QUE VOUS FASSIEZ AVEC çA PARCE QU’IL NE FAUT PLUS QU’IL SE PERDE.


UN INTERVENANT EST–CE LE MOTIF DE LA CONSULTATION


MARC BRUNSON «çA ET QU’IL SE PERDE.» LA DAME SAIT QUE PAR HOMéOPATHIE ON FAIT DE BONNES CHOSES SUR LE COMPORTEMENT ET ELLE S’EST DIT QUE C’éTAIT DANS LES CORDES DE L’HOMéOPATHE.


UNE INTERVENANTE ’IMPOSSIBILITé DE LE RETENIR, CELA ME FAISAIT PENSER à TUBERCULINUM.


MARC BRUNSON ’EST PAS CE QUE J’AI DONNé, MAIS C’EST PEUT–êTRE UN REMèDE QUE JE DEVRAIS LUI DONNER CAR JE N’AI à PEU PRèS QU’UN AN DE RECUL.


WILLIAM SUERINCK «», «», «éE VERTE», PLUS L’HISTOIRE DU DéMéNAGEMENT ET LE FAIT DE REGARDER, JE PROPOSE MEZEREUM.


MARC BRUNSON ’EST PAS CE QUE J’AI DONNé.


JEAN–MARIE TRIBOUILLARD ’ASPECT «êTRES», «», «’ESPACE», «», JE PENSE à UN GAZ ET JE DONNE GLONOINUM.


MARC BRUNSON èDES PROPOSéS. VU QU’ON M’A DEMANDé DE FAIRE DES PETITES COMPARAISONS DE REMèDES, JE DIRAI QUELQUES MOTS SUR CHACUN. A PROPOS DE TUBERCULINUM, POUR êTRE FRANC JE N’ARRIVE PAS à LE PRESCRIRE CAR JE NE TROUVE PAS LA NOTION QUE JE CHERCHE ET QU’IL ME SEMBLE AVOIR RETROUVéE DANS LES CAS TUBERCULINUM DE MéDECINE HUMAINE. SI JE DEVAIS LE RéSUMER à TRèS PEU DE CHOSE, JE DIRAIS DE TUBERCULINUM«’HERBE EST TOUJOURS PLUS VERTE DANS LA PRAIRIE VOISINE.» IL NE TROUVE JAMAIS CE QU’IL CHERCHE, Où IL EST NE LUI CONVIENT JAMAIS, LE MIEUX EST TOUJOURS AILLEURS. ICI, SI çA AVAIT éTé CELA, JE CROIS QU’IL AURAIT DéJà éTé EXTRêMEMENT FUGUEUR ET VOYAGEUR AUPARAVANT, CE QUI N’éTAIT PAS LE CAS.
POUR REVENIR à LA PROPOSITION SUIVANTE, JE VOIS PRESQUE TOUJOURS DANS MEZEREUM UNE ESPèCE DE CONFUSION. POUR MOI, MEZEREUM EST TOMBé SUR LA TêTE. IL S’éVEILLE ET IL N’Y A RIEN AUTOUR DE LUI, IL EST COMPLèTEMENT PERDU. IL Y A UN SYMPTôME TRèS CONNU DE MEZEREUM’éVEILLE SEUL, IL NE PEUT PAS SUPPORTER LA SOLITUDE PARCE QU’ELLE NE LUI CONVIENT PAS, MAIS IL EST TELLEMENT ENGOURDI DANS SA TêTE, TELLEMENT LENT DANS SES RAISONNEMENTS, QUE LA COMPAGNIE LE DéRANGE. DONC IL NE PEUT PAS RESTER SEUL PARCE QUE LA SOLITUDE LUI PèSE, MAIS PAR CONTRE SON ESPRIT NE LUI PERMET PAS D’AVOIR DE LA COMPAGNIE, UN PEU COMME LE GAMIN KALIUM PHOSPHORICUM DONT ON A PARLé HIER.
POUR GLONOINUM, JE LE VERRAIS PLUS EXPLOSIF. JE SUIS D’ACCORD POUR L’OCCUPATION DE L’ESPACE, MAIS AUSSI PARFOIS LA GêNE D’OCCUPER L’ESPACE.


PHILIPPE SERVAIS GLONOINUM NE CORRESPOND PAS à L’EXPLOSION, MAIS à L’IMPLOSION.


MARC BRUNSON ’EST EXPLOSIF QUAND MêME


PHILIPPE SERVAIS ’EST CE QUE J’APPELLE DES IMPLOSIONS. SI VOUS VOYEZ COMMENT LA DYNAMITE CASSE LE ROCHER, VOUS COMPRENEZ GLONOINUM. EN FAIT, LE ROCHER N’A APPAREMMENT PAS CHANGé APRèS L’EXPLOSION ET POURTANT IL SUFFIT DE LE TOUCHER POUR QUE TOUT S’EFFRITE, C’EST–à–DIRE QU’IL Y A EU VRAIMENT IMPLOSION.


BERNARD COCQ ’APPELLERAIS TON CHAT «êNE», DONC JE PENSE à SPONGIA.


MARC BRUNSON ’AVAIS PAS DONNé LE REMèDE QUE J’AI DONNé, C’EST CELUI QUE J’AURAIS DONNé, à PART POUR UNE CHOSESPONGIA SERAIT PLUS SYSTéMATIQUEMENT DANS LA RECHERCHE DE L’EXPLOIT. ICI, JE NE VOIS PAS CECI COMME UNE RECHERCHE DE L’EXPLOIT. DE PLUS, SI JE VOUS AI PRéSENTé LA PREMIèRE CONSULTATION, C’EST POUR VOUS MONTRER QU’ON Y TROUVE DéJà DES POINTS COMMUNS AVEC LA SECONDE. POUR MOI, SPONGIA EST UNE éPONGE, UN ANIMAL SANS BRAS, SANS JAMBES, SANS CERVEAU, SANS RIEN DU TOUT, ET, QUELQUE SOIT SON NIVEAU DE LIBERTé, IL AURA TOUJOURS LA SENSATION DE MANQUER D’AUTONOMIE. DONC QUI DIT AUTONOMIE DIRA DES TROPISMES ATTEINTS QUI NE SONT PAS N’IMPORTE LESQUELS’ABORD TOUT LE TROPISME RESPIRATOIRE PARCE QUE L’éCHANGE RESPIRATOIRE OBLIGATOIRE CONSTITUE UN MANQUE D’AUTONOMIE, DONC SPONGIA SERA ATTEINT à CE NIVEAU. CE MANQUE D’AUTONOMIE REND NéCESSAIRE UN MOTEUR TERRIBLE, DONC PROBLèMES CARDIAQUES, ET SUSCITE UN BESOIN DE POUVOIR, DONC PROBLèMES TESTICULAIRES. IL Y AURA SYSTéMATIQUEMENT CHEZ SPONGIA UNE RECHERCHE D’EXPLOIT.
JE ME SOUVIENS DE DEUX OU TROIS CHATS SPONGIA, DONT UN QUI SE PROMENAIT SUR LE DESSUS DES PORTES OUVERTES. QUAND çA LUI A éTé TROP FACILE, IL S’EST MIS à MARCHER DE TRAVERS AU DESSUS DU CHAMBRANLE. IL AVAIT LES QUATRE PATTES SUR LE CHAMBRANLE QUI FAISAIT 2 CM ET IL ARRIVAIT à TRAVERSER LA LARGEUR DE LA PORTE SUR LE CHAMBRANLE, SANS TOMBER. CE CHAT SAUTAIT DU MEUBLE SUR LA TêTE DU PROPRIéTAIREéTAIRE éTAIT EN TRAIN DE BOIRE SA SOUPE, LE CHAT PLONGEAIT ET ATTERRISSAIT SUR LA TêTE DU GARS, SANS TOMBERSPONGIA ME PARAîT PLUS PHYSIQUE QU’INTELLECTUEL.


PASCALE FRANCK «’ABORD ET APRèS JE RéFLéCHIS», MAIS JE NE SAIS PLUS QUEL REMèDE C’EST.


MARC BRUNSON MEDORRHINUM QUI FAIT çA, MAIS IL Y EN A UN AUTRE QUI N’EST PAS TRèS LOIN«’AGIS D’ABORD ET JE RéFLéCHIS APRèS.» MAIS TU N’ES PAS LOIN
UN INTERVENANT AGARICUS


MARC BRUNSON ’IL SOIT DANS LA NéCESSITé DE SE PROUVER SA FORCE PHYSIQUE. DE QUOI MANQUE CE CHAT«» PAR UN SYNONYME ET VOUS AUREZ TROUVé LE REMèDE. IL MANQUE DE SAGESSE, DONC BELLADONAéFI à LA SAGESSE.
J’AI DONNé BELLADONA 1 000 K ET, SéANCE TENANTE, TOUT S’EST ARRANGé. SI VOUS REGARDEZ LE PREMIER DOSSIER Où IL A REçU SULFUR, ON Y TROUVAIT DéJà BELLADONA.


PHILIPPE SERVAIS BELLADONA, MARC A TOUJOURS PARLé DU DéFI à LA SAGESSE ET C’EST ABSOLUMENT VRAI. MAIS BERNARD HEUDE, QUI A BEAUCOUP TRAVAILLé BELLADONA AUSSI, MET L’ACCENT, DE MêME QUE LES INDIENS, SUR UN AUTRE ASPECT TRèS IMPORTANT«». ON A DONC DEUX TABLEAUX DIFFéRENTS. J’AI REPRIS MES CAS BELLADONA EN ME DISANTîT JUSTE ET POURTANT CE N’EST PAS LA MêME CHOSE. EST–CE QUE çA N’AURAIT PAS LA MêME SIGNIFICATION
JE VOUS DONNE DONC MON POINT DE VUE à PARTIR DE MES PROPRES CASBELLADONA SE SAIT DIFFéRENT DES AUTRES, IL SAIT QU’IL NE PEUT PAS RESPECTER COMPLèTEMENT LE CONSENSUS ET LES RèGLES SOCIALES. IL CONNAîT SES EXPLOSIONS, IL CONNAîT SES EXTRAVAGANCES QUI SONT INDISPENSABLES à SON éQUILIBRE. IL A DES FULGURANCES, DES COUPS DE PASSION, DU FEU, TOUTES CHOSES DONT IL NE PEUT SE PASSER. POUR CETTE RAISON IL PRéFèRE PAR MOMENTS SE CACHER, EN FAIT POUR POUVOIR FAIRE SES FOLIES EN DOUCE. IL SE SAIT EN MARGE, IL SE SAIT DéCALé, IL EST COMME L’ENFANT QUI, DE TEMPS EN TEMPS, NE PEUT PAS S’EMPêCHER DE FAIRE DES GRIMACES, DONC SOIT IL SE MONTRE, SOIT IL SE CACHE.


MARC BRUNSON ’EST UN REMèDE QUE JE PRESCRIS EN CHRONIQUE TRèS FRéQUEMMENT. JE DOIS AVOIR 8 OU 10 DOSSIERS QUI TIENNENT LA ROUTE. JE LE REPèRE, C’EST TOUT.



Où ES–TU, MON âME ?


PHILIPPE SERVAIS ’UNE JEUNE FILLE NéE EN 1980, QUI, SELON LES PSYCHIATRES, éTAIT EN TRAIN DE BASCULER DANS LA SCHIZOPHRéNIE. COMME VOUS LE VERREZ, ELLE N’EN éTAIT PAS LOIN. JE L’AVAIS CONNUE ENFANT ALORS QU'ELLE éTAIT TOUTE PETITE. ELLE AVAIT REçU à L'éPOQUE DEUX REMèDES, CINA ET SULFUR, QUI AVAIENT BIEN FONCTIONNé, PUIS JE L’AVAIS PERDUE DE VUE. 
ELLE REVIENT ME VOIR EN AOûT 1999. J’AVAIS REçU DES NOUVELLES D’ELLE PAR SA MAMANéTé HOSPITALISéE POUR TENTATIVE DE SUICIDE EN LIEN AVEC UNE ANOREXIE ET MISE D'ABORD SOUS ANAFRANIL® EN I.V.  PUIS, APRèS SA SORTIE SOUS ANAFRANIL®, IMOVAN®, XANAX®, ETC. PARALLèLEMENT, SON PSYCHIATRE LA SUIT EN PSYCHOTHéRAPIE.
JE LA VOIS DONC LE 30 AOûT 1999. ELLE A éTé ANGOISSéE TOUTE L’ANNéE. COMME SES PARENTS N’ONT PAS D’ARGENT POUR LUI PERMETTRE DE FAIRE DES éTUDES à PARIS SANS UN APPORT FINANCIER COMPLéMENTAIRE, ELLE A Dû, NON SEULEMENT SE TROUVER UNE CHAMBRE MAIS éGALEMENT UN PETIT TRAVAIL DE VENDEUSE POUR NOUER LES DEUX BOUTS. ELLE A 19èS éMOUVANT, PRESQUE POUPIN. ON A VRAIMENT ENVIE DE FAIRE QUELQUE CHOSE POUR ELLE TANT ON RESSENT SA SOUFFRANCE. ELLE A EN MêME TEMPS VéCU UN PREMIER AMOUR ET C’EST AUSSI QUELQUE CHOSE DE DéSTABILISANT. LES AMOUREUX NE SE VOIENT QU’UN WEEK–END DE TEMPS EN TEMPS, CE QUI A CRéé CHEZ ELLE UNE GRANDE ANGOISSE DE SéPARATION.éPARATION D’AVEC LES PARENTS, SéPARATION D’AVEC LE FIANCé. ELLE EST à PARIS TOUTE SEULE. A CELA S'AJOUTE LE FAIT QU'ELLE N’A ABSOLUMENT AUCUNE LIBIDO, CE QUI CRéE DES PETITS CONFLITS AVEC SON AMI. VOILà L’ASPECT EXTéRIEUR DES CHOSES.
ELLE RESTE PLUS D’UNE HEURE AU CABINET, DéSESPéRéE ET ME DIT«’AI CONSTAMMENT DES IMAGES HORRIBLES DANS LA TêTE. JE VOIS DU SANG, DES MONSTRES AVEC DES DENTS, JE VOIS DES IMAGES D’UNE VIOLENCE EXTRêME. C’EST PLUS FORT QUE MOI. J’AI PEUR, DOCTEUR, DE DISJONCTER.» EFFECTIVEMENT, LE PSYCHIATRE EN A PEUR éGALEMENT. «éCALAGE, DIT–ELLE, MêME QUAND JE SUIS AVEC LES AUTRES. JE ME SENS SEULE, J’AI BESOIN DES AUTRES. J’AI PEUR D’êTRE SEULE, J’AI PEUR QU’ON M’ABANDONNE, MAIS JE SUIS à CôTé, JE NE SUIS PAS AVEC. JE ME SENS COMPLèTEMENT NULLE, DéVALORISéE, JE ME SENS INFéRIEURE à TOUT LE MONDE.» ELLE FAIT DES CAUCHEMARS QUI ONT UN LIEN AVEC SA RELATION PARENTALE. TOUT L’ENVIRONNEMENT LUI APPARAîT INQUIéTANT, MENAçANT. ELLE CHERCHE DES REPèRES EN PERMANENCE ET NE LES TROUVE PAS. ELLE A BESOIN D’êTRE RASSURéE, PROTéGéE. «çONS DE MON âGE JE ME SENS NULLE, JE SUIS COMPLèTEMENT PARALYSéE, AUSSI JE NE FRéQUENTE QUE DES HOMMES PLUS âGéS AVEC QUI çA SE PASSE MIEUX.» ELLE CHERCHE DONC UN PAPA. «’ARRIVE PLUS à SORTIR DE CHEZ MOI, MA VIE à L’INTéRIEUR EST TELLEMENT DENSE», MAIS D’UNE DENSITé QU’ELLE VIT COMME ATROCE. «’AI TOUT LE TEMPS DES IDéES BIZARRES. CERTAINS OBJETS ME FONT PEUR. J’AI L’IMPRESSION D’êTRE DOUBLE. ET PUIS, DOCTEUR, JE NE SENS RIEN.» L’éMOTION, LA SENSIBILITé, PLUS RIEN NE PASSE. ELLE A éTé, UN AN AUPARAVANT, AGRESSéE AVEC UN COUTEAU DANS SON IMMEUBLE ET, ME DIT–ELLE, «’AI PAS EU PEUR», CE QUI EST TOUT à FAIT ANORMAL. «’ANNéE, JE ME TAPAIS MOI–MêME POUR QUE “çA” SORTE, POUR M’ASSURER DE MON EXISTENCE, POUR POUVOIR DIRE “C’EST MOI, C’EST MOI”.» ELLE FUME UN PEU DE HASCHISCH.
VOUS IMAGINEZ LE DéSARROI DES PARENTS’EST UNE FAMILLE VRAIMENT SYMPATHIQUE, PLUTôT éQUILIBRéE, LE PèRE EST SCULPTEUR. CE SONT DES GENS TRèS OUVERTS, TRèS INTéRESSANTS, VIVANT EN PROVINCE à LA CAMPAGNE. 
ELLE ME DIT ENCORE«» DEVANT MON éTONNEMENT, ELLE ME RéPOND«’EST PAS DU TOUT POUR L’ARGENT, MAIS JE NE SUIS TELLEMENT PAS MOI QUE JE FAIS CE QU’ON ME DEMANDE DE FAIRE.» ASSEZ ATTIRANTE ET JOLIE, ELLE EST SOUVENT ACCOSTéE DANS LA RUE ET FAIT CE QU’ON LUI DEMANDE DE FAIRE ! ELLE NE SE PROSTITUE PAS POUR L’ARGENT NI POUR LE PLAISIR ’EN éPROUVE AUCUN ’ELLE N’EST PLUS ELLE–MêME.
ELLE EST SOUS MéDICAMENTS PSYCHIATRIQUES ET JE NE SAIS TROP QUEL REMèDE CHOISIR. JE LUI DONNE, POUR DES RAISONS DIVERSES TROP LONGUES à EXPLIQUER ICI, CALCAREA CARBONICA 1éLéPHONE, LA DéSANGOISSE, DU MOINS SUR SA PEUR DU MONDE EXTéRIEUR. ELLE ME RAPPELLE EN ME DEMANDANT DE LUI REDONNER CE REMèDE QUI L’A AIDéE. 
ENSUITE, JE NE LA REVOIS QUE DEUX ANS PLUS TARD, EN SEPTEMBRE 2001çA NE VA PAS DU TOUT. ELLE A FINI PAR ARRêTER L’ALLOPATHIE PARCE QUE çA LA REND INCAPABLE DE POURSUIVRE SES éTUDES DU POINT DE VUE INTELLECTUEL. LES PRODUITS L’EMPêCHENT DE TRAVAILLER, D’éTUDIER, DE PASSER SES EXAMENS. ELLE EST EN PSYCHANALYSE. CE SONT LES VACANCES. ELLE PLEURE, FAIT DES CRISES DE NERFS,  EST INSUPPORTABLE POUR L’ENTOURAGE. ELLE ME REDIT«’AI L’IMPRESSION D’êTRE DOUBLE. IL Y A AU FOND DE MOI UNE TELLE COLèRE, UNE TELLE VIOLENCE… JE SUIS EN RéVOLTE SUR CE QU’ON PEUT EXIGER DE MOI. JE NE SUPPORTE PAS LES GROUPES, JE ME SENS TOUT LE TEMPS OBLIGéE DE FAIRE DES COMPROMIS. JE ME SENS TOUT LE TEMPS à L’éCART, JE SUIS à DES ANNéES–LUMIèRE EN DEHORS, COMME S’IL Y AVAIT UNE BARRIèRE. JE DOIS MAîTRISER MON CORPS, MES FONCTIONS, MES RèGLES, ET C’EST COMME SI JE N’AVAIS PAS LE POUVOIR SUR TOUT CELA. JE SUIS SéPARéE DE MOI, DE MON CORPS, ET EN MêME TEMPS J’AI L’IMPRESSION D’êTRE EMPRISONNéE DANS MON CORPS. IL FAUT TOUT LE TEMPS FAIRE DES EFFORTS POUR SORTIR DE MOI, POUR QUE “çA” SORTE, POUR COMMUNIQUER, COMME SI “çA” ESSAYAIT DE SORTIR.»
LE 24 SEPTEMBRE 2001, JE LUI DONNE UN REMèDE EN 30 CH, UNE DOSE. LA MèRE ME TéLéPHONE MI–NOVEMBRE EN ME DISANT«à LA SUIVRE, C’EST FANTASTIQUE. LE REMèDE L’A éNORMéMENT AIDéE, ELLE VA BEAUCOUP MIEUX, ET JE LA POUSSE à REVENIR EN CONSULTATION.» MALHEUREUSEMENT, ELLE NE REVIENDRA PAS AUSSITôTçA VA MIEUX, ELLE EST EN PSYCHANALYSE, ELLE A SES éTUDES, ETC. JE NE LA REVOIS QU’EN MARS 2003. ELLE ME DIT«’AI éTé TRèS BIEN PENDANT UN AN, PUIS J’AI RECHUTé EN DéCEMBRE 2002.» ELLE CONTINUE SA PSYCHANALYSE.
ELLE DéBUTE LA CONSULTATION EN ME DISANT«’AI FROID.» ON SENT DANS CE «» UN FROID PHYSIQUE, UN FROID MORAL, UN FROID MENTAL, UN FROID GLACIAL. ELLE A DES TREMBLEMENTS, DES CRISES D’ANGOISSE. ELLE EST éPUISéE, ELLE NE PEUT PLUS TRAVAILLER, ELLE A DES OBSESSIONS. «éE, ME DIT–ELLE, EST PARALYSéE.» ELLE S’EST SéPARéE L’éTé 2002 DE SON COPAIN ET ELLE A PEUPLé SA SOLITUDE EN ALLANT PASSER SES NUITS DANS LES BARS. PUIS ELLE A RENCONTRé UN NOUVEAU COPAIN ET ELLE ME DIT CETTE CHOSE TERRIBLE«’IL REMPLACE LES BARS, C’EST PAREIL.»
«èTE, J’AI PEUR, JE ME DéCALE à NOUVEAU. ÇA ALLAIT TELLEMENT MIEUX APRèS QUE VOUS M’AYEZ DONNé LE REMèDE… MêME CE QUI EST IMPORTANT POUR MOI ET QUE J’AIME, JE N’ARRIVE PLUS à L’ACCOMPLIR.» ELLE S’éTAIT MISE à FAIRE DU VIOLON MAIS ELLE N’EN JOUE PLUS, MêME CHOSE POUR SES éTUDES. «êTE EST SéPARéE DE MON CORPS. JE N’ARRIVE PAS à EXTéRIORISER, JE NE COMMUNIQUE PLUS, JE SUIS EN APNéE.» BIEN SûR ELLE N’A AUCUN PLAISIR SEXUEL AVEC SON AMI, MAIS ELLE AJOUTE QUE, QUAND ELLE ALLAIT MIEUX, ELLE AVAIT RETROUVé UNE RéELLE LIBIDO. ELLE SE POSE MêME, PUISQU’ELLE N’A PLUS DE DéSIR, DES QUESTIONS SUR SON IDENTITé SEXUELLE. ELLE ME DIT«êTRE UNE HOMOSEXUELLE LATENTE.» C’EST PEUT–êTRE L’INFLUENCE DE LA PSYCHANALYSE …
JE REDONNE LE REMèDE EN 30 CH ’AI PAS DE DILUTIONS PLUS éLEVéES DANS MA PHARMACOTHèQUE «’AVEZ SAUVéE, çA A éTé FORMIDABLE. J’AI EU MON CORPS ET MON ESPRIT RéUNIFIéS. J’AI PU TRAVAILLER, PASSER MES EXAMENS. SI JE VIENS VOUS VOIR, C’EST POUR UN SUIVI PARCE QUE VOUS ME L’AVEZ DEMANDé, MAIS AUSSI PARCE QUE J’AI à NOUVEAU TRèS FROID ET QUE J'AI DES VAGINITES à RéPéTITION à CAUSE DE LA PILULE. JE LUI DONNE CETTE FOIS UNE DOSE EN 10 000 QUI RèGLE LE PROBLèME DES VAGINITES ET DE LA FRILOSITé ANORMALE. 
ELLE M’A ENVOYé à NOëL DERNIER UNE CARTE DE VœUX DANS LAQUELLE ELLE ME REMERCIE. L’éTAT GéNéRAL EST BON. LA MèRE M’A TéLéPHONé POUR ME DIRE«èS BIEN, C’EST FORMIDABLE.» EN JUIN DERNIER (2004), J'AI REçU à NOUVEAU DE TRèS BONNES NOUVELLES.
JE VOUS LAISSE RéFLéCHIR QUELQUES MINUTES.


MICHEL ZALA éE DE DéCALAGE AVEC UNE BARRIèRE, PLUS LA VIOLENCE EXTRêME QUI PEUT êTRE CONTENUE, PLUS LE RALENTISSEMENT INTELLECTUEL à CERTAINS MOMENTS, JE DONNERAIS UN REMèDE QUI N’EST PAS LOIN D’ANDROCTONUS ET QUI EST GERMANIUM METALLICUM.


PHILIPPE SERVAIS ’Y AI PENSé, J’AI FAILLI LE DONNER.


SOPHIE DUPUIS ’êTRE EN DéCALAGE, DE SE SENTIR COMPLèTEMENT NULLE, à DES ANNéES–LUMIèRE, J’AI PENSé à CAMPHORA.


PHILIPPE SERVAIS ’EST AUSSI UN REMèDE QUI M’A TRAVERSé L’ESPRIT, J’AI AUSSI FAILLI LE DONNER.


UN INTERVENANT êTE SéPARéE DU CORPSALLOXANUM.


PHILIPPE SERVAIS ’EST ALLOXANUM. JE DOIS VOUS DIRE QUE C’EST LA PREMIèRE FOIS DE MA VIE QUE JE LE PRESCRIVAIS. J’AI REPRIS SES SYMPTôMESêTE SéPARéE DU CORPS, L’INDIFFéRENCE AU MONDE EXTéRIEUR (DE MANIèRE TRèS IMPORTANTE ICI), LE SENTIMENT D’ISOLEMENT. ELLE AVAIT éGALEMENT DES RêVES D’ACCIDENTS, DE PLAIES, ETC. IL Y AVAIT DANS SES RêVES TOUTE UNE THéMATIQUE DE L’EMPRISONNEMENT. EN FAIT, CELA REJOIGNAIT CET EMPRISONNEMENT DANS SON CORPS. ELLE EST EMPRISONNéE EN ELLE–MêME ET C’EST POUR CELA QU’ELLE DIT«“çA” SORTE.»
EN FAIT, JE LUI AVAIS FAIT PARLER DE SES RêVES ET ELLE M’AVAIT DIT QU’UN JOUR ’EST POUR CELA QUE JE NE POUVAIS PAS VOUS DONNER LE SYMPTôME êVé D’êTRE EN PRISON, OR NORMALEMENT ON NE PRESCRIT PAS SUR UN RêVE ISOLé. MAIS JE TROUVAIS QUE L’EMPRISONNEMENT éTAIT TOUTE SA THéMATIQUE ET QU’ON NE LA RETROUVAIT PAS CHEZ CAMPHORA, ETC. J’AI DONC PRIS TOUS LES SYMPTôMES QUI CORRESPONDAIENT à CETTE THéMATIQUE (EMPRISONNEMENT, êTRE FAIT PRISONNIER, êTRE ARRêTé, ILLUSION D'êTRE ARRêTé). IL Y A éGALEMENT LE FAIT QU’ELLE AVAIT EU CE PHANTASME DE POIGNARDER SON COPAIN. SUR LA LISTE, RIEN NE ME PLAISAITNATRUM SILICICUMPLUTONIUM NITRICUMHAMAMELIS, ETC. ALLOXANUM SORTAIT LE PREMIER ET, N’AYANT PAS LE TEMPS DE L'éTUDIER, JE L’AI DONNé COMME çA. J’AVAIS LA SENSATION QUE J’AVAIS AFFAIRE à QUELQU’UN QUE JE N’AVAIS JAMAIS VU, C’EST–à–DIRE à UN PATIENT CORRESPONDANT à UN REMèDE QUE JE NE CONNAISSAIS PAS. C’éTAIT VRAIMENT LA SENSATION QUE J’EN AVAIS. J’éTAIS DONC à PEINE SURPRIS DE TOMBER SUR CE TYPE DE REMèDE INCONNU.
VOICI, SUR L'éCRAN, L’IMAGE QUE J’AI IMAGINéE CONCERNANT MA PATIENTE«’AS PAS éTé TéLéCHARGéE’UNE AUTRE PLANèTE, TU ES NéE ICI.» QUELS AUTRES REMèDES VIENDRAIENT D’UNE AUTRE PLANèTE


DES INTERVENANTS ANDROCTONUSGERMANIUMANHALONIUM


MARC BRUNSON ’UNE AUTRE PLANèTE POUR ANHALONIUM, NONéNIE, OUI.


PHILIPPE SERVAIS èDE QUI EST UN POLYCHRESTE ET AUQUEL ON NE PENSE PAS. DU RESTE, IL N’EN A PAS LA SENSATION, IL VIT CET éTATPLATINAPLATINA N’EST PAS DE LA MêME RACE QUE LES AUTRES, IL EST D’AILLEURS. C’EST POUR CELA QUE PLATINA A CE SENTIMENT DE SOLITUDE EFFRAYANT, QU’IL A CE SENTIMENT D’êTRE SUPéRIEUR AUX AUTRES’EST L’EXTRA–TERRESTRE QUI DéBARQUE AU MILIEU D'UNE RACE INCONNUE ET QUI ESSAYE DE S’ADAPTER PLUS OU MOINS, QUI NE PEUT JAMAIS S’ADAPTER RéELLEMENT. CECI EXPLIQUE BEAUCOUP DE SYMPTôMES DE PLATINAé, PARCE QU’IL N’A PAS L’éMOTION NI LA SENSIBILITé HUMAINE HABITUELLE. J’INSISTE Là–DESSUS PARCE QUE JE PENSE QUE C’EST UNE NOTION IMPORTANTE CHEZ PLATINA.


BERNARD COCQ à DEUX REMèDES. LE PREMIER QUI CORRESPOND ASSEZ BIEN éTAIT ALUMINA PAR LA NOTION D’AGGRAVATION PAR LES CHOSES HORRIBLES, LES PROBLèMES DE SANG, LES PROBLèMES D’OBJETS QUI L’AGGRAVENT éGALEMENT, AINSI QUE LA PERTE D’IDENTITé.


PHILIPPE SERVAIS èME D’ALUMINA EST UN PROBLèME D’INCARNATION PHYSIQUE, ET DONC UN PROBLèME D’INCORPORATION éNERGéTIQUE. CELA NE DONNERA PAS CES éTATS MENTAUX–CI.


BERNARD COCQ éGALEMENT à HYDROGENIUM. EN AS–TU UNE EXPéRIENCE


PHILIPPE SERVAIS êTRE, MAIS J’AVAIS LA NOTION QU’HYDROGENIUM S’éCHAPPE, QU’IL PLANE.


MARC BRUNSON ALUMINA, CE QUI ME PARAîT UN DES POINTS CENTRAUX, C’EST UN MANQUE DE PERSONNALITé. CE MANQUE DE PERSONNALITé EST Dû à SA MALLéABILITé. IL PEUT PRENDRE LA PERSONNALITé D’UN AUTRE PAR ACCIDENT, DONC PAR EXCèS DE MALLéABILITé, ET POUR RéDUIRE CETTE MALLéABILITé IL N’A QU’UN SEUL SYSTèME, C’EST DE SéCHER PARCE QU’EN SéCHANT IL DURCIT.


PHILIPPE SERVAIS ALLOXANUM EST UN PRODUIT D’OXYDATION DE L’ACIDE URIQUE. IL DéTRUIT, ENTRE AUTRE, LES îLOTS DE LANGERHANS. ON A DéCOUVERT SON ACTIVITé DIABéTOGèNE PAR ACCIDENT. LES CHERCHEURS ONT VOULU TRAVAILLER SUR LE CRUSH SYNDROME (AVEC MORT PAR URéMIE) ET, CE FAISANT, SONT TOMBéS SUR CETTE SUBSTANCE, ALLOXANUM. EN FAIT, ON NE SAIT PAS ENCORE à L’HEURE ACTUELLE, DU MOINS DE CE QUE J’EN AI PU VOIR, SI ALLOXANUM FAIT PARTIE OU PAS DU MéTABOLISME HUMAIN. IL Y A DONC UN DOUTE à CE PROPOS. CE QU’ON CONNAîT, C’EST SON ACTIVITé SUR LE PANCRéAS ET SA CAPACITé à CRéER DES DIABèTES FULGURANTS. IL A éTé EXPéRIMENTé PAR UN HOMéOPATHE ANGLAIS, TEMPLETON, SUR SES éTUDIANTS à L’HôPITAL EN 1948 ET 1950. LE REMèDE A PRODUIT UNE FATIGUE EXTRêME CHEZ CES éTUDIANTS, CE QUI A POSé PROBLèME PUISQU’ILS DEVAIENT PASSER DES EXAMENS ! HEUREUSEMENT, LE PROVING S’EST ARRêTé AVANT LES EXAMENS ET L’AUTEUR TERMINE EN DISANT, C’EST ASSEZ AMUSANT, QUE CEUX QUI AVAIENT FAIT L’EXPéRIMENTATION ET QUI PARAISSAIENT LES PLUS FATIGUéS SONT CEUX QUI ONT EU LES MEILLEURS RéSULTATS ! IL REPREND DONC L’ARGUMENT D’HAHNEMANN, à SAVOIR QUE çA FAIT TOUJOURS DU BIEN DE FAIRE DES EXPéRIMENTATIONS.
LES INDICATIONS «éO–ALLOPATHIQUES», COMME JE LES APPELLE, QU’ON CONNAISSAIT SONT LES SUIVANTES’EST UN REMèDE DE NARCOLEPSIEéVRITES’EST UN REMèDE D’ALCOOLISME, COMME ON L’A DIT D’ASARUM’EST AUSSI UN REMèDE DE DIABèTE’OSTéOPOROSE.
J’AI FAIT UNE éTUDE DES THèMES POSSIBLES ET J’AI RETROUVé LE THèME DE L’ENGOURDISSEMENT MENTALèME TRèS IMPORTANT DU SENTIMENT DE SéPARATION DES AUTRES ET DE SéPARATION DU MONDEèME DU DANGER ET UN THèME D’ANIMAL.
NOUS AVONS LES SYMPTôMES «»éACTION, MANQUE DE CHALEUR VITALE, PERTE DE MéMOIRE’ESPRIT SE TROUVAIT DEVANT L’INDIVIDUéSà DES SITUATIONS SéRIEUSESéêTE éTAIT SéPARéE DU CORPS. FAIBLESSE DE MéMOIRE SUR UN CERTAIN NOMBRE DE CHOSESé, CE QUI EST ENTENDU, LES NOMS, LES LIEUX. IL Y A éNORMéMENT DE PROBLèMES DE MéMOIRE, AVEC DES ERREURS EN éCRIVANT, EN PARLANT, ETC.
BESOIN DE SOLITUDE’EST UN BESOIN NéGATIF, CAR IL NE PEUT QUE SE METTRE DANS LA SOLITUDEéRENCE AU MONDE EXTéRIEURà DES ANNéES–LUMIèRE. 
DIFFICULTé D’EXPRESSION.’ON NE PEUT PAS L’AIDER’éCHAPPER. DE QUOI’EST LA PHRASE DE MA PATIENTE«“çA” SORTE.» IMPATIENCE, INDIFFéRENCE, ETC. IL PRêCHE DANS SES RêVES.
ILLUSION D’êTRE AU–DESSUS DU MONDE. VISION FLOUE MALGRé SES LUNETTES’éTAIENT PLUS ADAPTéES à SA VUE.
CADAVRESèS DES FUNéRAILLESéSURRECTION, IL REVIT.
TOUTE LA THéMATIQUE DU PRISONNIER.
RêVE D’êTRE EN AVION, C’EST–à–DIRE DE S’éCHAPPER.
AUTRE CHOSE QUI MONTRE SA SéPARATION DES AUTRES ET DU MONDEèS DéSAGRéABLES ALORS QUE PERSONNE NE LES SENT. IL EST DONC VRAIMENT EN DEHORS.
THèME DU DANGER’ACCIDENTS, DE MALADIES, DES ANIMAUX QUI LE POURSUIVENT. IL EST POURSUIVI DE DIVERSES MANIèRES.
JE L’AI MIS QUAND MêME PARCE QUE CELA EXISTAIT DANS LA MATIèRE MéDICALE, MAIS JE NE LE COMPRENDS PASèME DU CRAPAUD, DE LA GRENOUILLE ET DES RATS.


J’AI TROUVé QUE L'IMAGE QUE JE VOUS PROJETTE à L'éCRAN DONNAIT UNE BONNE IDéE DE CE REMèDE. AVEZ–VOUS VU CES YEUX’EST L’ABSENCE.


JACQUES LAMOTHE à LA SYMBOLIQUE DE LA RENAISSANCE, DE L’ANIMAL QUI SORT DE L’EAU ET QUI MONTRE LE CHEMIN, COMME ON LE RETROUVE DANS BEAUCOUP DE CONTES DU MONDE ENTIER.














APRÈS–MIDI DU 11 SEPTEMBRE





Ellara un jour son remède

MARC BRUNSON ’HISTOIRE D’ELLARA POUR VOUS MONTRER QUE PARFOIS ON «». C’EST UN CHEVAL POUR LEQUEL J’AI éTé APPELé PLUSIEURS FOIS POUR ESSAYER DE RéGLER, SOIT PENDANT, SOIT ENTRE, DES ACCèS DE COLIQUE. BIEN ENTENDU, QUAND ELLES SONT RéPéTITIVES, CES COLIQUES NE SONT JAMAIS DE VRAIS AIGUS MAIS DES EXACERBATIONS AIGUëS DU FOND CHRONIQUE. JE VOUS INDIQUE DéJà LES REMèDES QUE VOUS NE DEVEZ PAS DONNERBELLADONA, NI NUX VOMICA, NI LACHESIS, NI IGNATIA, NI LYCOPODIUM, NI CHAMOMILLA, NI SEPIA. APRèS CELA, IL FAUT QUE VOUS TROUVIEZ LE BONêME QUAND ON EST ORATEUR, ON RAME TOUS DANS LA MêME GALèRE. PARFOIS ON TROUVE VITE, PARFOIS ON CHERCHE, PARFOIS ON NE TROUVE PAS DU TOUT. JE PENSE QU’IL FAUT QUAND MêME RéCONFORTER LES JEUNES QUI COMMENCENT’ON A DES ANIMAUX QUI ONT RECOURS à VOS SOINS RéGULIèREMENT ’AI CELA PLUS D’UNE FOIS DANS MA CLIENTèLE à LA FIN DE L’HISTOIRE ET QU’ON A Dû EUTHANASIER L’ANIMAL OU QUE L’ANIMAL EST MORT«’A JAMAIS TROUVé MAIS ON EST CONTENT D’êTRE VENU CHEZ VOUS PARCE QUE, SI ON AVAIT CONTINUé CE QUE LA MéDECINE TRADITIONNELLE NOUS PROPOSAIT, çA AURAIT éTé LIQUIDé EN UN AN OU DEUX.» LES CORTICOïDES OU LES TRAITEMENTS LOURDS AURAIENT RACCOURCI TRèS FORTEMENT LA VIE DE L’ANIMAL. POUR MOI, QUAND JE N’AI PAS TROUVé, C’EST SOUVENT UNE CONSOLATION DE ME DIRE QUE LES AUTRES AURAIENT FAIT PIRE.
C’EST POUR ELLARA QUE JE SUIS APPELé. C’EST UNE FAMILLE QUI VIT DES ANIMAUXéLEVAGE DE CHEVAUX, DE CHIENS, ET UN TOILETTAGE POUR CHIENS. ILS DéCRIVENT RELATIVEMENT BIEN LEURS ANIMAUX ET J’AI SOUVENT DE BONS RéSULTATS CHEZ EUX, PLUS RAPIDEMENT QUE CETTE FOIS–CI. CETTE FOIS–CI, VOUS LE VERREZ, çA ME PARAîT êTRE UN CAS UN PEU COMPLIQUé. CE SERA TOUJOURS LA MêME CHOSE, LES APPELS SE FONT SOIT PENDANT DES COLIQUES, SOIT ENTRE DES CRISES DE COLIQUE POUR éVITER CES RéCIDIVES PERMANENTES.
«’EST L’EXCITéE DE SERVICE.» EFFECTIVEMENT, ON ME DIT çA PARCE QUE, QUAND J’ARRIVE, ELLE EST DANS LE BOX EN TRAIN DE S’éNERVER, DE GRATTER, DE TAPER. «îT PAS. ELLE TAPE LA PORTE, ELLE GRATTE PAR TERRE ET ELLE FAIT DES COLIQUES D’éNERVEMENT. PARFOIS çA ARRIVE APRèS UNE BAGARRE ET ON EST OBLIGé DE L’ISOLER. ELLE S’ENTEND TRèS BIEN AVEC CERTAINS DE NOS CHEVAUX ET TRèS MAL AVEC D’AUTRES. ELLE VEUT êTRE EN CONTACT AVEC CELUI–Là, ELLE S’éNERVE ET C’EST PARTIêME ON A UNE COLIQUE. EN PROMENADE ELLE EST INFERNALE, ELLE DéJà INFERNALE POUR LA SELLER. IL N’Y A PAS MOYEN DE PARTIR FACILEMENT, C’EST LA CATASTROPHEà L’INVERSE, QUAND ELLE RENTRE, ELLE REVIENT COMME UNE BOMBE.»
LA CONSULTATION SE DéROULE ET PENDANT TOUTE CETTE DERNIèRE, ELLE RESTE DANS LE BOX AVEC LES OREILLES BAISSéES, CE QUI VEUT DIRE QUE C’EST UN CHEVAL DONT IL FAUT SE MéFIER, EN FAIT, TOUJOURS PRêT à VOUS COINCER, à VOUS SHOOTER.
EN PROMENADE, IL FAUT AVOIR UNE ATTENTION PERMANENTE.

JE PASSE LES DéTAILS SUR LES COLIQUES, QUI SONT SANS IMPORTANCE.
«éTAIT TOUTE RAIDE», ME DIT–ON. JE COMMENCE à CHERCHER, CELA POUR VOUS DIRE QU’IL NE FAUT PAS SE LAISSER PIéGER PAR LES SYMPTôMES, JE RéEXAMINE DE PLUS PRèSéALITé ELLE COMMENCE UNE ESPèCE DE PHLEGMON SUR LES PIQûRES QUI ONT SERVI à INTERROMPRE UNE COLIQUE PRéCéDENTE.
ON VEUT SE DIRIGER VERS LA PORTE’APPROCHERèRE TOURNé VERS NOUS ET SI ON OUVRE LA PORTE, ON PREND UN SHOOT. ELLE A éTé EN CAMP ET ELLE A SUBI UN ENTRAîNEMENT PENDANT DEUX MOIS«».
SI ELLE SE TROUVE AILLEURS QU’à LA MAISON OU à L’ENTRAîNEMENT, ELLE EST TROP CALME, ELLE AURAIT PEUT–êTRE PEUR. ELLE SE LAISSERAIT TRAîNER POUR TROTTER, ELLE N’A PAS ENVIE D’êTRE Là. ET ON ME RéPèTE à NOUVEAU«» QUAND ON ARRIVE POUR LA NOURRIR, ELLE TAPE LA PORTE POUR RECEVOIR, ELLE EST IMPATIENTE. C’EST UN CHEVAL QUI TRANSPIRE PEU, MêME EN PROMENADE ET à L’EFFORT.
APRèS BELLADONA, ELLE PARAîT MOINS COUCHER LES OREILLES, êTRE PLUS AIMABLE, MAIS LES COLIQUES RECOMMENCENT. QUAND JE LA VOIS, ELLE A LES NASEAUX EXTRêMEMENT DILATéS. C’EST AUSSI, COMME PARFOIS LES OREILLES COUCHéES, UN SIGNE D’IRRITABILITé, COMME SI ELLE éTAIT PRêTE à ENTRER EN GUERRE. «’ALLER, ELLE A TRENTE ANS, ELLE SE LAISSERAIT TOMBER (TRENTE ANS, C’EST VIEUX POUR UN CHEVAL, C’EST PIRE QU’UN GRAND–PèRE), MAIS AU RETOUR, ELLE EST INTENABLE, IMPOSSIBLE à ARRêTER.» ON A Dû METTRE UN MORS PARTICULIER’EST UN MORS QUI SERT à COUPER LA RESPIRATION QUAND ON VEUT MAINTENIR, DE FAçON à AVOIR UN MOYEN COERCITIF SUPéRIEUR. QUAND ELLE S’éNERVE, ELLE N’ARRêTE PAS DE TAPER DANS LA PORTE. ELLE EST STRESSéE EN PERMANENCE, ELLE TIENT LES OREILLES PARALLèLES à LA TêTE. ELLE NE BOIT RIEN QUAND ELLE A DES COLIQUES, ELLE N’A JAMAIS DE TRANSPIRATION. ON ME DIT QU’ELLE N’EST PAS PROPRE. UN SIGNE GéNéRAL QUI NE M’AVAIT PAS éTé DONNé à CE MOMENT–Là MAIS QUI CORRESPOND AU CHRONIQUEçA.
JE ME RENDS COMPTE QUE CE SONT DES SIGNES IMPORTANTS QUAND ON ME LES RACONTE, MAIS JE NE TROUVE PAS DE REMèDE QUI ME PERMETTE D’INTéGRER LES PIèCES DU PUZZLE LES UNES AVEC LES AUTRES, ET QUAND ON N’ARRIVE PAS à INTéGRER LES PIèCES DU PUZZLE LES UNES AVEC LES AUTRES, C’EST QU’ON N’EST PAS SUR LE BON REMèDE.
ON ME RACONTE QUE, QUAND ELLE CROISE UN AUTRE CHEVAL, ALORS QU’ON à FAIRE à UNE JUMENT, ON LA PRENDRAIT POUR UN éTALON’ENCOLURE, ELLE SOUFFLE, ELLE SE TIENT COMME UN MâLE. ELLE A LA QUEUE ET L’ENCOLURE REDRESSéES, ELLE PIéTINE SUR PLACE COMME LE FONT LES éTALONS. SI ELLE EST SEULE DANS UN BOX ET QU’ELLE VOIT UN AUTRE CHEVAL, C’EST UNE CATASTROPHE, ELLE SE MET à S’éNERVER. IL SUFFIT QU’ON METTE DES BARREAUX POUR QUE CE SOIT FINI, MAIS SI ON ENLèVE LES BARREAUX, ELLE VA EMBêTER L’AUTRE SANS ARRêT. SON BOX, C’EST SON BOX, PAS QUESTION QU’IL Y AIT QUELQU’UN D’AUTRE. DèS QU’ELLE VOIT LA SELLE, ELLE FAIT LA TêTE. IL LUI FAUDRAIT UNE GRANDE PRAIRIE ET NE RIEN LUI DEMANDER, IL NE FAUDRAIT PAS LUI METTRE DE SERVITUDES. ELLE N’EST PAS STRESSéE PAR RAPPORT AU VAN, NI PAR RAPPORT AU MARéCHAL–FERRANT.
J’ESSAIE DE CERNER Où ET COMMENT çA SE PASSE, MAIS C’EST EXTRêMEMENT DIFFICILE. LE DOSSIER PARAîT DéCOUSU, OU PLUTôT, IL EST DéCOUSU PARCE QU’ON FAIT AVEC CE QU’ON A, AVEC CE QUE LES GENS VEULENT BIEN NOUS DONNER, ET CE N’EST PARFOIS QU’AU FIL DES CONSULTATIONS QUE LES CHOSES COMMENCENT à PRENDRE UNE CERTAINE TOURNURE, NOTAMMENT QUAND LES GENS VOUS DONNENT UN PETIT SIGNE SUPPLéMENTAIRE PARCE QU’ON A DES LEITMOTIVS QUI REVIENNENT. ON VERRA ICI QU’UN DES LEITMOTIVS QUI REVIENNENT, C’EST LA DIFFéRENCE D’ALLURE à L’ALLER ET AU RETOUR, COMME JE VOUS L’AI DéJà EXPLIQUé. LE TRAVAIL SANS êTRE MONTéE SE PASSE TRèS BIEN. QUAND ON LA LONGE, ON N’A PAS DE DIFFICULTé AVEC ELLE, MAIS QUAND ON LUI MET UNE SELLE SUR LE DOS, C’EST FINI, C’EST LA CROIX ET LA BANNIèRE. ELLE REFAIT DES COLIQUES, çA RECHUTE à NOUVEAU, ON SE REVOIT EN CHRONIQUE…
UNE DES COLIQUES S’AMéLIORERA EXTRêMEMENT RAPIDEMENT EN LA COUVRANT, ET JE CROIS QUE CELA FAIT PARTIE DU REMèDE. EN FAIT, ELLE A FAIT DES COLIQUES CETTE FOIS–Là PARCE QU’ELLE S’EST TROUVéE DANS LE COURANT D’AIR DU FENIL, ET MANIFESTEMENT, ON PREND CONSCIENCE DE L’IMPORTANCE CHEZ ELLE DE LA MAUVAISE INFLUENCE DU FROID ET DE LA BONNE INFLUENCE DE LA CHALEUR, CE QUI EST TOUT à FAIT SURPRENANT CHEZ UN CHEVAL. UN CHEVAL SOUFFRIRA DIX FOIS PLUS FACILEMENT DE LA CHALEUR QUE DU FROID. JE SAIS DONC QUE JE DOIS CHERCHER UN REMèDE QUI A UN BESOIN IMPORTANT DE CHALEUR. ELLE AIME SA COUVERTURE, ELLE S’Y RéFUGIE COMME DANS SON COCON. ELLE A PLUS DE PROBLèMES EN HIVER, ELLE EST TROP EN BOX, MAIS ON ME DIT QUE C’EST LA PREMIèRE ANNéE QUE SE MANIFESTE AUSSI FORT CETTE SENSIBILITé PARTICULIèRE AU FROID.
ELLE A BEAUCOUP MOINS LA TêTE HORS DU BOX QUE LES AUTRES, C’EST TOUJOURS CETTE HISTOIRE DE FROID QUI REVIENT. VOUS AVEZ DéJà VU DES BOX DE CHEVAUXà MI–HAUTEUR. QUAND IL SE PASSE QUELQUE CHOSE, LA MAJORITé DES CHEVAUX METTENT LA TêTE DEHORS POUR VOIR CE QUI SE PASSE, MAIS ELLE NON. ELLE MET TRèS PEU LA TêTE DEHORS ET CE N’EST PAS LA QUESTION DE NE PAS AVOIR D’INTéRêT POUR CE QUI SE PASSE’IL Y FAIT FROID, PARCE QUE C’EST L’HIVER. ILS L’APPELLENT LA «éE», C’EST–à–DIRE QUI DéMARRE AU QUART DE TOUR.
EN PROMENADE, ELLE EST CALME QUAND ELLE PART, MAIS AU RETOUR ELLE EST D’UNE GRANDE NERVOSITé, C’EST LE RETOUR LE PLUS RAPIDE POSSIBLE. POUR L’ARRêTER, ILS ME RAPPELLENT QU’ILS ONT Dû METTRE UN “HACKAMORE”, CE FAMEUX MORS COERCITIF.
CONCERNANT LA SOIF, CE QU’ILS ME RACONTENT EST TELLEMENT VARIABLE QUE çA N’A AUCUNE IMPORTANCE, ON N’A AUCUNE POSSIBILITé DE SE BASER Là–DESSUS.
ON ME RAPPELLE LA SALETé DU BOX UNE SECONDE FOIS’EST PAS MOUILLé.
SI ELLE EST SEULE, ELLE TIRE POUR RENTRER à LA MAISON, OR, à LA SAINT HUBERT, ELLE éTAIT TRèS CALMEâCHER CELUI QUI EST DEVANT ELLE D’UN CENTIMèTRE. MAIS ELLE NE VEUT PAS êTRE DEVANT NON PLUS, ELLE EST INSAISISSABLE à CE POINT DE VUE–Là.
IL Y A UNE PROBLéMATIQUE, C’EST CLAIR, MAIS DIFFICILEMENT SAISISSABLE. ELLE EST SOCIABLE EN PRAIRIE. ELLE N’A JAMAIS éTé SAILLIE PARCE QUE CELA N’A PAS éTé DéSIRé PAR LES PROPRIéTAIRES. UN AUTRE CHEVAL LA PREND POUR UN éTALON. PIERRE, LE PROPRIéTAIRE, ME RAPPELLE QU’ELLE A L’ASPECT ET SURTOUT L’ATTITUDE D’UN éTALON. EN PROMENADE, IL FAUT LA VOIR QUAND ELLE CROISE LES AUTRES’AIR. ELLE NE FAIT çA QU’EN PROMENADE, PAS EN PRAIRIE. ELLE A DONC, EN DEHORS DE CHEZ ELLE, QUELQUE CHOSE à PROUVER, CE QUI N’EST PAS LE CAS QUAND ELLE EST CHEZ ELLE. C’EST L’IDéE QUE J’AI DE CE SYMPTôME–Là.
CE SONT DES PETITS SIGNES QU’ON N’A PAS CHEZ D’AUTRES CHEVAUX. IL FAUDRA DONC TROUVER UN REMèDE Où CES PETITS SIGNES–Là PEUVENT TROUVER LEUR EXPLICATION PAR LA PROBLéMATIQUE DU REMèDE.
ELLE EST TOUJOURS RéTICENTE AU RUISSEAU OU à LA BOUE, ELLE IRA TOUJOURS Où C’EST LE MOINS PROFOND. ON NE LA VOIT JAMAIS COUCHéE, ELLE NE SE COUCHE QUE QUAND ELLE A DES COLIQUES. «’APPRéCIE PAS LE VAN’ELLE NE NOUS FASSE AUCUNE DIFFICULTé à Y ENTRER OU à EN SORTIR, QU’ELLE N’APPRéCIE PAS LE VAN.» JE FAIS PRéCISER ET ON ME RéPOND«’EST LA MêME CHOSE QUE LA PROMENADE. LES PRéPARATIFS DE LA PROMENADE NE LA RéJOUISSENT PAS NON PLUS. QUAND ELLE VOIT QU’ON VA PARTIR EN PROMENADE, ELLE EST CALéE DANS LE FOND DE SON BOX.»
«’AIME PAS LA SOLITUDE, MAIS SI ELLE N’A PAS DE GRILLE, ELLE S’éNERVE, ELLE EST CONTRADICTOIRE. SI JAMAIS ON LA SELLE AU BOX ET QU’ON L’ATTACHE AVANT DE PARTIR, ELLE EST INFERNALE.»
ELLE FAIT UN LéGER ABCèS DE PARAGE à UN POSTéRIEUR. COMME IGNATIA AVAIT SEMBLé DONNER UN PEU DE RéSULTAT, JE LE RéPèTE PENDANT CET ABCèSéRO, C’EST TOUJOURS à CôTé DE LA PLAQUE.
LES MUQUEUSES SONT JAUNES, LE POULS EST LENT, IL N’Y A PAS DE TRANSIT PENDANT LA COLIQUE. ELLE A DES DIFFICULTéS à CROTTINER, ELLE GRATTE à S’USER LES FERS, MAIS CE SONT DES SIGNES RELATIVEMENT BANALS POUR UNE COLIQUE.
J’ESSAIE D’OBTENIR QUELQUE CHOSE DE PARTICULIER PENDANT L’AIGU. JE LEUR AVAIS DEMANDé DE M’APPELER UNE FOIS OU L’AUTRE PENDANT LES AIGUS DE COLIQUE PARCE QU’ON NE M’APPELAIT QU’AUTREMENT. J’ESSAIE DE TROUVER SI, DANS MON FAMEUX CANIF DE MAC GYVER, JE N’AI PAS UN OUTIL QUI ME PERMETTRAIT, PENDANT L’AIGU, DE DéCOUVRIR LE REMèDE CURATEUR ET CE N’EST PAS LE CAS. «’AUTRES, S’IL Y A DES CHEVAUX DERRIèRE ELLE, C’EST UN CHAT.» ET TOUJOURS«à L’ALLER, ELLE EST PRESSéE AU RETOUR.» CELA REVIENT UN PEU PLUS LOIN«’UNE JOURNéE FROIDE, ASSEZ TEMPéTUEUSE, EN BELGIQUE, ELLE TREMBLAIT COMME UNE FEUILLE DANS SON BOX. IL Y AVAIT UN COURANT D’AIR ET ELLE TREMBLAIT COMME UNE FEUILLE. LE FENIL éTAIT VIDE, L’OUVERTURE DU FENIL N’éTAIT PAS COUVERTE DE PAILLE, C’éTAIT UNE CATASTROPHE POUR ELLE.» POUR UN CHEVAL, CE N’EST PAS LOGIQUEçA DU FROID.
LES CITADINS NE SE RENDENT PAS COMPTE’ON LAISSE UN BOVIN OU UN CHEVAL EN PâTURE L’HIVER, IL Y A TOUJOURS DES GENS QUI ONT BON CœUR ET QUI S’ADRESSENT à LA SPA POUR LA FAIRE INTERVENIR PARCE QU’IL Y A DES VEAUX DANS UNE PâTURE QUI SONT DANS LA NEIGE AVEC UN ABRI ET DU FOIN, ET QUI DISENT QUE CE N’EST PAS POSSIBLE DE LAISSER DES VEAUX Là–DEDANS. SI VOUS êTES à LA CAMPAGNE, QUE VOUS TONDEZ ET QUE VOUS DéPOSEZ VOS HERBES DE TONTE EN UN TAS D’HERBES, QUE VOUS Y RETOURNEZ LE LENDEMAIN ET QUE VOUS METTEZ LA MAIN DANS LE TAS D’HERBES, VOUS VERREZ QUE L’INTéRIEUR DU TAS EST BRûLANT. IL Y A UNE FERMENTATION DE L’HERBE QUI PRODUIT DE LA CHALEUR DE FAçON IMPORTANTE. IL Y A EXACTEMENT LE MêME PHéNOMèNE DANS LE RUMEN D’UNE VACHE OU DANS LE CæCUM D’UN CHEVAL. EN RéALITé, ON A UN RADIATEUR INTéRIEUR EXTRêMEMENT IMPORTANT, CE QUI EXPLIQUE QU’UN CHEVAL A FACILEMENT TROP CHAUD ET QUE LES BOVINS PEUVENT RESTER DEHORS L’HIVER à CONDITION DE LEUR DONNER DU FOIN, DE LEUR DONNER à MANGER POUR REMPLIR LE RUMEN. IL EST VRAI QU’ILS VONT CONSOMMER PLUS ET QU’éCONOMIQUEMENT, C’EST UNE INEPTIE, MAIS LE BOVIN N’AURA PAS FROID. DONNEZ–LUI à MANGER EN SUFFISANCE, LA CHAUDIèRE EST SUFFISANTE POUR MAINTENIR LA TEMPéRATURE. CE QUI EST DONC D’AUTANT PLUS SURPRENANT ICI, C’EST DE VOIR CE CHEVAL QUI A, à CE POINT DES FRISSONS, SIMPLEMENT PARCE QU’ON A UNE MAUVAISE JOURNéE D’HIVER ET UN TROU DE FENIL OUVERT.
IL EN RAJOUTE TROIS COUCHES à PROPOS DU FROID«’AIR. ELLE DEVIENT DE PLUS EN PLUS DIFFICILE EN PROMENADE AVEC LES AUTRES CHEVAUX. LES AUTRES REPRéSENTENT, POUR ELLE, UNE CONCURRENCE. S’ILS VEULENT LA DéPASSER, ELLE DEVIENT INFERNALEà SES RêNES, IL FAUT VRAIMENT LA MAINTENIR. ELLE EST BEAUCOUP PLUS CALME QUAND ELLE EST SEULE. MAINTENANT, EN PROMENADE, C’EST INDISPENSABLEêTRE LA PREMIèRE.» LYCOPODIUMéRO ET BANAL, PARCE QUE LYCOPODIUM N’A PAS CETTE SOUFFRANCE AU FROID. ELLE N’AIME DéJà PAS SORTIR PAR TEMPS NORMAL, MAIS SI LE TEMPS EST MAUVAIS, C’EST L’HORREUR. ON ME DIT«à PROUVER.» UN PROBLèME D’ANKYLOSE APPARAîT, ON VOIT QUE LES CHOSES SE DéGRADENT PETIT à PETIT. ELLE VEUT SORTIR LA PREMIèRE, PAS LA DERNIèRE. ON A Dû LA METTRE SEULEêME PLUS UN CHEVAL DANS LE BOX à CôTé DU SIEN, TANT ELLE S’éNERVE ET ELLE MASTIQUE.
ÇA CONTINUE COMME çA, MAIS JE N’AURAI PAS GRAND CHOSE DE PLUSé, CE FAIT D’AVOIR QUELQUE CHOSE à PROUVER, CETTE DIFFéRENCE DE DéMARCHE QUAND ELLE PART ET QUAND ELLE RENTRE, L’ATTITUDE VIS–à–VIS DU VANçA NE L’EMBêTE PAS DE RENTRER DEDANS NI D’EN SORTIR, MAIS ELLE N’AIME PAS LE VAN. ET PUIS, à UN MOMENT DONNé, JE ME DISèDE QUI PEUT COUVRIR TOUS CES SYMPTôMES–Là. JE METS DEUX SYMPTôMES DONT JE SUIS SûR, JE REGARDE’EST CELUI–Là, EFFECTIVEMENT. JE L’AI DONNé ET IL N’Y A PLUS JAMAIS EU UNE COLIQUE, ALORS QU’IL Y AVAIT DES COLIQUES ENTRE CINQ ET SEPT FOIS PAR AN. AVEZ–VOUS DES IDéES


YVES MAILLé CUPRUM ACETICUM.


MARC BRUNSON ’AI PAS DONNé CUPRUM. POURQUOI


YVES MAILLé ôMESà LA MAISON, DONNE DES COUPS DE PIED, VINDICATIF, SENSIBILITé EXTRêME AU FROID, CRAINT LES COURANTS D’AIR, COLIQUE PAR LES COURANTS D’AIR, ETC.


MARC BRUNSON CUPRUM ACETICUM N’A RIEN à PROUVER, OR ICI IL FAUT UN REMèDE QUI A QUELQUE CHOSE à PROUVER.


AGNèS DUPONT éSIR DE RENTRER à LA MAISON ET SUR UN SYMPTôME TRèS PRéCIS, «», J’AI TROUVé UN REMèDE QUI S’APPELLE BORAX ET QUI N’AIME PAS QUITTER SON NID, MAIS JE NE SAIS PAS S’IL A DES CHOSES à PROUVER.


MARC BRUNSON êTRE çA CAR IL Y A LA NOTION DE NID CHEZ BORAX, MAIS CE QUI M’ENNUIERAIT DANS LE FAIT DE DONNER BORAX DANS CE CAS–CI, C’EST QU’IL N’Y A AUCUNE NOTION DE SURSAUT OU D’ANXIéTé PAR RAPPORT AU BRUIT, ETC. DANS BORAX ON A PRESQUE SYSTéMATIQUEMENT DES SURSAUTS.


VICTOR ALDA ’AGRESSIVITé EXTRêME, LA FRILOSITé EXTRêME ET LES SUPPURATIONSHEPAR SULFUR.


MARC BRUNSON ’EST PAS CE QUE J’AI DONNé. QU’EST–CE QUI ME MANQUERAIT POUR DONNER HEPAR SULFURHEPAR SULFUR N’A RIEN à PROUVER, OR CE CHEVAL A QUELQUE CHOSE à PROUVER ET CE QUI ME FAIT PENSER QU’IL A QUELQUE CHOSE à PROUVER, C’EST CE COMPORTEMENT D’éTALON CHEZ UNE FEMELLE, CETTE ESPèCE DE COURSE à LA PREMIèRE PLACE QUI DEVIENT DE PLUS EN PLUS EFFRéNéE AU FUR ET à MESURE QUE LE CAS éVOLUE ET QUE JE NE TROUVE PAS. POUR MOI, IL Y A CELA QUI MANQUE POUR HEPAR SULFUR. LA DEUXIèME CHOSE’Y A JAMAIS EU DE MAUVAIS COUP PORTé. JE CROIS QUE, CHEZ HEPAR SULFUR, IL N’AURAIT PAS ATTENDU AUTANT POUR DONNER UN MAUVAIS COUP.


MARIE–BENEDICTE HIBON ’EXTRêME IRRITABILITé, LA FRILOSITé AMéLIORéE AU CHAUD ET QUELQUE CHOSE à PROUVER, JE PROPOSE CHAMOMILLA.


MARC BRUNSON ’AI DONNé ET çA N’A PAS MARCHé. C’éTAIT UN DES REMèDES DE LA LISTE, L’AVANT–DERNIER.


IONA KOKKINAKIS èS SENSIBLE AU FROID, C’EST PLUMBUM.


MARC BRUNSON ’AURAIS PU LE DONNER, MAIS JE NE L’AI PAS FAIT PARCE QU’EN FAIT, J’AI L’IMPRESSION QUE PLUMBUM, C’EST SURTOUT VOULOIR FRANCHIR, VOULOIR PASSER. JE PENSE QUE PLUMBUM, AU LIEU DE VOULOIR RENTRER, VOUDRAIT S’ENFUIR. IL NE SUPPORTERAIT PAS QUE LA PORTE DU BOX SOIT FERMéE OU QUE LA BARRIèRE DU PRé SOIT FERMéE. ICI ON A L’INVERSE, C’EST«’AGIT DE RENTRER, VOUS DEVEZ ME METTRE UN “HACKAMORE” PARCE QU’AUTREMENT JE VOUS RAMèNERAIS PLUS VITE QUE VOUS NE LE VOULEZ.»


UN INTERVENANT «», LA SENSIBILITé AU FROID ET L’ERREUR SUR SON IDENTITé, PUISQU’IL Y A CETTE DUALITé ENTRE éTALON ET FEMELLE, JE TOMBE SUR VERATRUM ALBUM.


MARC BRUNSON ’EST PAS CE QUE J’AI DONNé.


WILLIAM SUERINCK ’IL Y A UN REMèDE QUI VEUT PROUVER QUELQUE CHOSE ET JE CROIS QUE C’EST CAPSICUM.


MARC BRUNSON à, J’AI DONNé çA


WILLIAM SUERINCK ’AI REGARDé CAPSICUM DANS LE BOERICKE ET J’AI LU «éE à UNE MAUVAISE HUMEUR», çA M’A FAIT PENSER à CE CHEVAL.


MARC BRUNSON ’A FALLU LONGTEMPS POUR ARRIVER à CERNER LE CAS. CE QU’IL AVAIT à PROUVER, C’EST CAPSICUM QU’ON A EXPATRIé DE FORCE, QUI DOIT RENTRER ET PROUVER SA MORALITé. CHEZ CE CHEVAL, ON RETROUVE LA FRILOSITé DE CAPSICUM, SA MAUVAISE HUMEUR, SON BESOIN DE PROUVER QUELQUE CHOSE AUX AUTRESCAPSICUM A SANS ARRêT LE BESOIN DE PROUVER SA VALEUR AUX AUTRES. FINALEMENT, C’EST CAPSICUM QUI A RéGLé SES COLIQUES, MAIS JE PEUX VOUS DIRE QUE J’AI SUé DES GOUTTES POUR LE TROUVER.


UNE INTERVENANTE à LA RUBRIQUE «é».


WILLIAM SUERINCK à «é GéNéRALE DU CORPS».


MARC BRUNSON èDE LES QUATRE OU CINQ POINTS PRINCIPAUX DE CE CHEVALé, LA FRILOSITé, LA VOLONTé DE RENTRER à LA MAISON, LA NéCESSITé DE PROUVER QUELQUE CHOSE AUX AUTRES. JE TROUVE QU’IL Y AVAIT, EN PLUS, LA COMBINAISON DES DEUX THèMES, VU QU’ELLE AVAIT CETTE ATTITUDE D’éTALON EN PROMENADE, MAIS ELLE NE LES AVAIT PAS EN PRAIRIE. EN PRAIRIE, C’éTAIT CHEZ ELLE, C’éTAIT PROUVER AUX éTRANGERS, PAS AUX PROCHES.
CAPSICUM, EN DEUX OU TROIS MOTS’AI TRAVAILLé CAPSICUM IL Y A DéJà UN CERTAIN NOMBRE D’ANNéES, J’AVAIS TROUVé QU’IL Y AVAIT UN PERSONNAGE QUI REPRéSENTAIT EXTRêMEMENT BIEN CE REMèDE, JEAN VALJEAN. C’EST UN MOYEN MNéMOTECHNIQUE, SANS PLUS, MAIS LE MOYEN EST PRATIQUE. ON LE CHASSE, ON L’EXPATRIE, ON LUI DIT«» LES AVIS SONT PARTAGéSéTENDENT QUE C’EST LE POIVRE DE CAYENNE, D’AUTRE PAS, MAIS EN CHERCHANT, NI L’UNE NI L’AUTRE OPINION NE PEUT êTRE PLUS AFFIRMéE QUE L’AUTRE. DONC ON EXPATRIE CAPSICUM à CAYENNE, IL VIT AU BAGNE, IL REVIENT, IL CHANGE DE NOM, IL RENTRE AU PAYS ET IL EST OBLIGé DE SE PROUVER à LUI–MêME ET AUX AUTRES SA VALEUR MORALE. NOUS AVONS VRAIMENT ICI LE REJET DE L’AUTRE, LA NOSTALGIE, LE RETOUR, LA VOLONTé DE PROUVER SA PROPRE VALEUR MORALE. JE TROUVE QU’ON RETROUVE ASSEZ BIEN DANS JEAN VALJEAN L’HISTOIRE DE CAPSICUM, ET POUR FAIRE UN JEU DE MOTS à LA GRANDGEORGE’AVANT NE VALAIT PAS MOINS QUE CELUI D’APRèS.


PHILIPPE SERVAIS ’AI OBSERVé QUELQUEFOIS QU’ON PEUT VOIR DES GENS CAPSICUM DANS UNE SITUATION PLUTôT SYCOTIQUE, éGOTROPHIQUE, DANS LE SENS Où ’EST UNE OBSERVATION TRèS PERSONNELLE é, IL Y AIT UNE RIGUEUR, UNE RIGIDITé, ET QUE CELA DONNE DES GENS D’EXTRêME DROITE. J’AI OBSERVé QU’IL Y AVAIT DES CAPSICUM QUI éTAIENT FRONT NATIONAL.


MARC BRUNSON ’AI PAS VU DE CHEVAUX FRONT NATIONAL
WILLIAM SUERINCK ’AVAIT–IL PAS EU D’OTALGIES OU DE PROBLèMES DE MASTOïDITE


MARC BRUNSON à LA FIN, AU FUR ET à MESURE QUE LE CAS éVOLUAIT, ON VOYAIT APPARAîTRE LES PRéMISSES DE PROBLèMES LOCOMOTEURS COMME DES ANKYLOSES, ETC.



MI–DIEU, MI–ESCLAVE

PHILIPPE SERVAIS ’UNE PATIENTE ASSEZ PARTICULIèRE, FORT SYMPATHIQUE PAR AILLEURS, QUI VIENT ME VOIR POUR UN PROBLèME DE RECTO–COLITE HéMORRAGIQUE CHRONIQUE QUI DURE DEPUIS TRèS LONGTEMPS à BAS BRUIT, C’EST–à–DIRE QU'IL N’Y A PLUS DE PHASE TRèS AIGUë MAIS ELLE DOIT RESTER CONSTAMMENT SOUS KATASAL® OU AUTRE PRODUIT. JE NE VAIS PAS M’ATTARDER SUR CETTE RECTO–COLITE PARCE QU’EN FAIT JE N’AI RIEN PU TIRER AU NIVEAU RéPERTORIAL DE CETTE MALADIE, MAIS JE VOUS PARLERAI PLUTôT DU PERSONNAGE.
IL S’AGIT D’UNE PATIENTE DONT LE PèRE EST UN GRAND MANIACO–DéPRESSIF QUI A PASSé LA MOITIé DE SA VIE DANS LES HôPITAUX ET QUI EST SOUS LITHIUM. ELLE A éGALEMENT UNE MèRE DéPRESSIVE CHRONIQUE. NOTRE PATIENTE EST ELLE–MêME MANIACO–DéPRESSIVE, MAIS à UN STADE Où ELLE EN EST ENCORE ASSEZ CONSCIENTE. ELLE EST SUIVIE EN PSYCHIATRIE ET EN PSYCHANALYSE. ELLE EST COMéDIENNE DE THéâTRE, DE CINéMA, DE TéLéVISION, ET CELA MARCHE ASSEZ BIEN POUR ELLE. C’EST BIEN SûR UNE EXTRAVERTIE ET C’EST QUELQUE FOIS PLUS SIMPLE POUR LE MéDECIN HOMéOPATHE. C’EST UNE ENTHOUSIASTE, UNE IDéALISTE. ELLE EST BOUILLONNANTE, IMPATIENTE, PLEINE DE PROJETS, D’IDéES. ELLE A ENVIE DE BOULEVERSER LES CHOSES, BOULEVERSER LE MONDE. VOUS RECONNAîTREZ AU TRAVERS DE TOUT CELA LES EXCèS DES PHASES MANIAQUES DU MANIACO–DéPRESSIF ET, QUAND JE LA VOIS, ELLE EST EFFECTIVEMENT DANS CETTE PHASE.
ELLE ME PARLE TRèS RAPIDEMENT DE SES RêVES CAR ELLE PENSE QUE çA M’INTéRESSE. ELLE EST SUR UNE îLE, ELLE DOIT TRAVERSER LA MER ET çA GROUILLE. IL Y A EN FAIT BEAUCOUP D’ANIMAUX DANS SES RêVESéLéPHANTS, ETC. ELLE EST TOUJOURS DANS UN COMPORTEMENT DE DéFI PAR RAPPORT à ELLE–MêME, ELLE SE DONNE DES CHALLENGES ET çA NE LUI RéUSSIT PAS TROP MAL, DU MOINS QUAND ELLE NE DéRAPE PAS DANS UNE PHASE TROP MANIAQUE. BIEN SûR, LES SYMPTôMES CLASSIQUES NE SERONT PAS PRIS EN CONSIDéRATIONéRIODES MANIAQUES, ELLE DéPENSE 5èS EXIGEANTE AVEC ELLE–MêME. ELLE EST COMéDIENNE, MAIS AUSSI PROFESSEUR DE THéâTRE ET FAIT DE LA MISE EN SCèNE. ELLE FAIT BEAUCOUP DE CHOSES, ELLE EN FAIT TROP. TOUT CELA L’AMUSE BEAUCOUP, ME DIT–ELLE, MAIS çA L’éPUISE. ELLE A UN PETIT TIC, OU UN PETIT TOC (TROUBLE OBSESSIONNEL COMPULSIF) QUI EST LA TRICHOMANIE : ELLE EST TOUT LE TEMPS EN TRAIN DE SE TIRER LES CHEVEUX.
EN FONCTION DES PéRIODES Où JE LA VERRAI, PARCE QUE JE METTRAI UN MOMENT à TROUVER LE REMèDE, ELLE SERA SOIT EN PHASE MANIAQUE, SOIT EN PHASE DéPRESSIVE. LORSQU’ELLE EST EN PHASE DéPRESSIVE, ELLE BROIE DU NOIR, ELLE N’EST PLUS QUE L’OMBRE D’ELLE–MêME, ELLE A UNE VOIX QUI A UNE TONALITé PLUS BASSE, ELLE EST TOUTE LENTE, ALORS QU’AUTREMENT, ELLE EST PéTILLANTE. ELLE EST DISTRAITE, ELLE N’A PLUS DE MéMOIRE, ELLE EST INHIBéE, ELLE EST TIMIDE, ME DIT–ELLE, ELLE EST INCAPABLE DU MOINDRE CHOIX ET, PAROLE QUI REVIENDRA CONSTAMMENT DANS SA BOUCHE«âCHE, JE SUIS NULLE.» ELLE A UN COMPLEXE D’INFéRIORITé. DANS SES PéRIODES «», ELLE N’A PLUS D’INTéRêT à RIEN, ELLE NE PEUT PLUS SE RACCROCHER à QUOI QUE CE SOIT, ELLE A DES IDéES SUICIDAIRES ET ME DIT«’AI UN TEL RETARD à RATTRAPER…» ELLE PENSE QU’ELLE N’A AUCUNE CULTURE, QU’ELLE EST UNE ESPèCE DE PRODUIT BRUT COMME CERTAINS COMéDIENS, CE QUI NE PARAîT PAS EXACT. ELLE EST SOUS SEROPRAM®, CE QUI LA MAINTIENT PLUS OU MOINS, MAIS SANS PLUS.
UNE AUTRE THéMATIQUE QUI REVIENT CONSTAMMENT : «’AI UN TEL BESOIN DE ME FAIRE AIMER.» ELLE AJOUTE«’AI éTEINT MILLE FEUX.» MAIS ELLE PEUT DIRE AUSSI«’AI EU QUE DES AMOURS DéSASTREUX, CATASTROPHIQUES.» ELLE A, ET JE L’OBSERVE, UNE VIOLENCE EN ELLE QUI EST CONTENUE. COMME LE CAS D’HIER, ELLE A TOUT DE MêME UN SURMOI SUFFISANT POUR NE PAS êTRE PRIMAIRE AU POINT D’ALLER VERS LA VRAIE VIOLENCE … SI CE N’EST DE TAPER à DEUX OU TROIS REPRISES SUR SON AMI ! 
EN OCTOBRE 2000, ELLE ME DIT«éE DE LA RéALITé, JE NE SAIS PLUS RIEN. JE FAIS UN COMPLEXE DE CULTURE, JE SUIS TROP SUPERFICIELLE, JE SUIS DANS LE MANQUE DE SAVOIR ABSOLU.» ELLE EST EN PLEINE DéVALORISATION. A CERTAINS MOMENTS ELLE S’éCHAPPE, ELLE EST ABSENTE, ELLE «», COMME ELLE DIT. «’êTRE COUPéE DES AUTRES, DE NE RIEN RETENIR, DE NE RIEN IMPRIMER.» NOUS DISCUTONS DE CETTE DéVALORISATION ET ELLE RECONNAîT CECI«êTRE AUSSI IDIOTE QUE BRILLANTE, MAIS JE NE VAIS JAMAIS AU BOUT DE QUOI QUE CE SOIT, JE COMMENCE UN LIVRE ET JE NE LE TERMINE PAS, JE NE VAIS AU BOUT DE RIEN.» NOUS SOMMES DANS UNE COMPLèTE DUALITé ACTIVITé/PASSIVITé. IL Y A DES MOMENTS Où « çAéGAGE» COMME ELLE DIT, Où ELLE FAIT DES CHOSES TOUT à FAIT BRILLANTES ET INTéRESSANTES. PUIS, ELLE RETOMBE DANS UNE PHASE DéPRESSIVE. CETTE DUALITé VA JUSQU’à SES DéPENSES, EXCESSIVES EN PHASE MANIAQUE ET FAISANT DES éCONOMIES DE BOUTS DE CHANDELLE ABSOLUMENT ABERRANTES à D'AUTRES PéRIODES.
ELLE M’EXPLIQUE QU’ELLE A éTé LE BOUC éMISSAIRE DE LA FAMILLE ET CONSIDéRéE LONGTEMPS COMME L’IDIOTE DE SERVICE. EN TOUS CAS, C’EST COMME çA QU’ELLE A SENTI LES CHOSES, C’EST SA SOUFFRANCE. «éACTION, J’AI DES PROBLèMES DE POUVOIR, J’AI TENDANCE à VOULOIR DONNER DES LEçONS AUX AUTRES.» C’EST UN PEU VRAI, JE L’AI OBSERVé. CE QUI RESSORT BEAUCOUP, C’EST LA HONTE, HONTE DE SON IGNORANCE, DE CE QU’ELLE EST«çA, JE N’AI RIEN à DIRE AUX GENS, JE SUIS VIDE, JE SUIS CREUSE, JE SUIS UNE GROSSE VERRUE, JE N’AI PLUS QUE DEUX NEURONES.» ELLE S’ACCUSE D’UN TAS DE CHOSES«’AI PAS DE FORCE DE CARACTèRE, JE CHOISIS TOUJOURS LA FACILITé. MON APPARTEMENT EST UN VRAI BORDEL. JE NE M’AFFIRME PAS, JE N’AI RIEN à DIRE, JE SUIS UNE HONTE AMBULANTE. JE FAIS CE QU’ON ME DIT DE FAIRE. JE NE SUIS QU’UNE VITRINE, QU’UNE FAçADE VIDE.»
UN JOUR, ELLE SE STABILISE ET M’ANNONCE TOUTE CONTENTE QU’ELLE VA SE MARIER, QUE C’EN EST FINI DES AMOURS IMPOSSIBLES ET MALHEUREUX, QU’ELLE A RENCONTRé QUELQU’UN DE MERVEILLEUX, QUI PèSE 110 KG, QUI EST ARCHITECTE, QUI N’EST SURTOUT PAS DANS SON MéTIER ET QUI N’EST PAS UNE ESPèCE DE FARFELU COMME ELLE, QUE çA LA STABILISE, ETC. JE SUIS UN PEU INQUIET PARCE QU’ELLE M’ENVOIE LE FAIRE–PART, QUI EST EN MêME TEMPS UNE ESPèCE DE COMPTE–RENDU DU MARIAGE ET QUI FAIT QUATRE PAGES DACTYLOGRAPHIéES EN TOUT PETITS CARACTèRES. C’EST UN éNORME MARIAGE, JE CROIS QU’IL Y A 500 PERSONNES INVITéES CAR C’EST UN GRAND ARCHITECTE QUI A BEAUCOUP D’ARGENT. IL Y A DONC DEUX OU TROIS PAGES DE REMERCIEMENTS ET POUR CHAQUE PERSONNE, ELLE FAIT UN PETIT COMMENTAIRE éLOGIEUX. NOUS SOMMES DONC DANS UNE COMPLèTE LOGORRHéE. ELLE ME DIRA, à PROPOS DE CETTE LETTRE QU’ELLE ENVOIE AUX GENS«’AI ENVIE DE VOUS AVOUER QUE, PERSONNELLEMENT, JE N’éTAIS TOUJOURS PAS MûRE POUR LE MARIAGE, à 39 ANS SONNéS. OR MON COMPAGNON, PHILIPPE, A VOULU ME FAIRE UNE SURPRISE ET M’A DéCLARé UN JOUR D’OCTOBRE 2002, OUTRE SA FLAMME QUE JE CONNAISSAIS DéJà, COMME çA, TOUT à TRAC, DANS LE GARAGE, EN SORTANT LA JAGUAR“VOILà, JE TE LE DIS FINALEMENT, ON VA SE MARIER TEL JOUR, TELLE HEURE. C’EST LE MAIRE, QUE JE CONNAIS BIEN, QUI NOUS MARIE.”» ELLE N’éTAIT DONC ABSOLUMENT PAS AU COURANT. «ET, DIT–ELLE, J’AI RéPONDU“AH BON, TU ES SûR” ÇA M’A FAIT PLAISIR SUR LE COUP, ET PUIS çA M’A FAIT BIZARRE. UNE FOIS DE PLUS, JE N’AVAIS PAS MOI–MêME VRAIMENT DéCIDé DE MA VIE ET J’AI COMMENCé à DOUTER DE MOI, à DOUTER DE PHILIPPE, DE TOUT, à REDEVENIR UNE SUIVEUSE ET NON PAS UNE COMPAGNE. ENSUITE, S'EN EST SUIVI UNE DéPRIME, UNE REMISE EN QUESTION VIOLENTE ET PERMANENTE Où J’AI VéCU DANS LE NON, Où J’AI VéCU MILLE PETITES MORTS.» ELLE N’A PAS PU DIRE NON à CE MARIAGE. ELLE EST AMOUREUSE, MAIS CE N’EST PAS ELLE QUI A DéCIDé ET ELLE A L’IMPRESSION QUE TOUTE SA VIE EST AINSI FAITE.
A LA SUITE DE CE MARIAGE, LES CHOSES SE PASSENT RELATIVEMENT BIEN. ILS SONT FOUS AMOUREUX. LUI, DIVORCé, A DéJà DEUX OU TROIS ENFANTS, MAIS COMME IL A DE L’ARGENT, DE L’ESPACE, DES BONNES … ELLE, ALORS QU’ELLE POURRAIT êTRE LA PETITE PRINCESSE QUI JOUE AU THéâTRE, ELLE SE CROIT DANS L’OBLIGATION DE S’OCCUPER DES JEUNES ENFANTS QUAND ILS SONT Là (GARDE ALTERNéE UNE SEMAINE SUR DEUX). ELLE PREND TOTALEMENT EN CHARGE LES ENFANTS ET SE MET COMPLèTEMENT à LEUR SERVICE ALORS QU’IL Y A DU PERSONNEL, DE LA FAMILLE, ETC. ELLE EN FAIT TROP, VOULANT êTRE TROP PRéSENTE, TROP GENTILLE, CE QUI FAIT QU’IL Y A UN REJET éNORME DE LA PART DES ENFANTS QUI NE SUPPORTENT PAS CETTE MARâTRE QUI DéBARQUE, QUI VEUT S’OCCUPER DE TOUT, QUI VEUT êTRE GENTILLE, QUI VEUT FAIRE DES BISOUS, ETC. LA TEMPéRATURE MONTE, PUIS C'EST LE CLASH, VIOLENT CETTE FOIS, ENTRE LES JEUNES éPOUX, ET C’EST LA SéPARATION BRUTALE DANS L’HYSTéRIE LA PLUS COMPLèTE. HEUREUSEMENT, C'EST à CE MOMENT–Là QUE JE TROUVE LE BON REMèDE ET LES CHOSES POURRONT REPRENDRE LEUR COURS. ILS SE RETROUVERONT.
ELLE ME DIT«’AI L’IMPRESSION D’êTRE FAUSSE. DANS UN MAGASIN, J’ERRE BêTEMENT SANS POUVOIR DéCIDER. JE SUIS TROP INFLUENçABLE, JE NE SUIS PAS AUTHENTIQUE. DèS L’âGE DE CINQ ANS, MON FRèRE AîNé M’A PRISE POUR LA CONASSE DE SERVICE ET IL M’A PRéVENU ’ALLAIS EN BAVER. DU COUP, J’EN AI BAVé, ET DU COUP, LA FAMILLE M’APPELAIT “LA CLOCHE”, OU “GROS CUL”, OU “LA DéBILE”.» FAMILLE CHARMANTE«’éTAIS JEUNE ADOLESCENTE, JE FAISAIS TOUT LE TEMPS LE CLOWN, MAIS C’éTAIT POUR ME DONNER DE LA VALEUR VIS–à–VIS DES AUTRES. ON ME DEMANDAIT DE FAIRE RIRE ET JE FAISAIS RIRE.» PARCE QU’ELLE EST DRôLE, JE M’AMUSE MOI AUSSI EN CONSULTATION, ELLE A DE L’HUMOUR. EN FAIT ON LUI DIT D’êTRE CLOWN, ALORS ELLE EST CLOWN ET C’EST UNE BONNE CLOWN. «’IMPLIQUE SANS M’IMPLIQUER.» ELLE ME PARLE AUSSI DU FAIT QUE, MALGRé SES AMOURS NOMBREUX, ELLE N’A JAMAIS EU LE MOINDRE ORGASME. 
UN JOUR Où ELLE SORTAIT DE CHEZ SON PSYCHANALYSTE, ELLE ME DIT«’AI COMPRISé DANS LA RELATION à L’AUTRE. JE SUIS HYPNOTIQUE, JE GOBE TOUT, COMME SI JE N’AVAIS PAS LE DROIT à LA PAROLE.»
EST–CE QUE JE VOUS EN AI DIT ASSEZ’AI PAS DE RéPERTORISATION à VOUS PROPOSER PARCE QUE JE N’AI PAS RéPERTORIé, MAIS ELLE EST GUéRIE DE SA RECTO–COLITE ET, FRANCHEMENT, APRèS QUELQUES ANNéES DE RECUL, JE PEUX DIRE QU'ELLE EST VRAIMENT GUéRIE DE SON SYNDROME MANIACO–DéPRESSIF.


MARGUERITE SAINT–PAUL à LAC CANINUM SUR LE FAIT QU’ELLE NE PERSéVèRE EN RIEN, QU’ELLE A UNE TRèS MAUVAISE IMAGE D’ELLE, QU’ELLE EST LE CHIEN QUI SUIT DERRIèRE.


PHILIPPE SERVAIS à FAIT QU’ON PUISSE PENSER à LAC CANINUM
JE N’EN AI PAS ENCORE PARLé PENDANT CE CONGRèS, MAIS VOUS SAVEZ QUEL EST MON DADAé, QUI éTAIT BARYTA CARBONICA, à QUI IL FALLAIT UN SOUTIEN. COMME PAR HASARD ELLE AVAIT PERDU SON PèRE à L’âGE DE QUATRE ANS, COMME PAR HASARD LE BEAU–PèRE QUI A SUCCéDé NE LA SUPPORTAIT PAS. IL N’Y AVAIT DONC PAS EU D’HOMME, DE PROTECTEUR. LA PLUPART DU TEMPS, QUAND ON DéCODE LA BIOGRAPHIE DE QUELQU’UN, ON RETROUVE SA THéMATIQUE PSORIQUE. C’EST COMME S’IL Y AVAIT UN APPEL DU DESTIN ALLANT à LA RENCONTRE DU DESTIN DU SIMILLIMUM. VOUS DIREZ QUE JE FAIS FORT, QUE JE VAIS LOIN, MAIS C’EST UNE OBSERVATION QUE J’AI PU FAIRE. JE TIENS BEAUCOUP COMPTE DE LA BIOGRAPHIE DES PATIENTS, DE LEURS INTéRêTS DANS LA VIE ET éVENTUELLEMENT DE LEUR MéTIER, SURTOUT S’ILS ONT UN MéTIER DE VOCATION. A PRIORI, JE NE VOIS PAS CE GENRE DE PERSONNE, COMéDIENNE, LAC CANINUM. EN TANT QUE COMéDIENNE, JE LE SAIS PAR UN AUTRE PATIENT QUI EST UN DE SES AMIS, ELLE EST EXCELLENTE ET ELLE RéUSSIT TRèS BIEN. IL M’A DIT QU’ELLE AVAIT UNE PLASTICITé EXTRAORDINAIREôLE D’UNE FEMME COW–BOY ET, TROIS MINUTES APRèS, CELUI D'UNE VEUVE éPLORéE.


UN INTERVENANT ’AI COMME IDéE AGARICUS OU HYOSCIAMUS. JE PENSAIS à AGARICUS SUR LA VIOLENCE CONTENUE ET LE FAIT QU’ELLE A GRANDI TROP VITE, ET à HYOSCIAMUS SUR LE CôTé «».


PHILIPPE SERVAIS èDES DONT JE POURRAIS VOUS PARLER MAIS NON, JE N’AI PAS PENSé à çA.


UNE INTERVENANTE ’ELLE N’A PAS CONFIANCE EN ELLE ET QU’ELLE A UNE VIE Où ELLE EST RABAISSéE MAIS Où ELLE VEUT BRILLER, J’AI PENSé à AURUM METALLICUM.


PHILIPPE SERVAIS ’EST PAS çA, MAIS C’EST INTéRESSANT PARCE QU’EFFECTIVEMENT LE NOYAU D’AURUM TOURNE AUTOUR DE LA NOTION DE VALEUR. C’EST L’OR, LA VALEUR DE RéFéRENCE, DONC AURUM EST SOIT EN DéVALORISATION «’AI PAS LE DROIT DE VIVRE» ’ON PEUT PARFOIS RETROUVER CE REMèDE DANS LES SYNDROMES MANIACO–DéPRESSIFS.