SOCIÉTÉ HAHNEMANNIENNE DAUPHINÉ-SAVOIE

GROUPE SACCHARUM LACTIS DE GRENOBLE

Réunion du mercredi 2 mars 2011

Présents : Valérie Bourin, Jean-Louis Chabert, Jean-Luc Mabilon, Véronique Morel-Mabilon. Jean Lafeuillade.

Excusés : Patrick Cambonie, Catherine Legrand, Rita Tuzson.

SOMMAIRE

10 QUESTIONS DE RÉPERTOIRE : Jean Lafeuillade …………………………………...2

LES ASTUCES DU RADAR : Valérie Bourin………………………………………………3

CAS CLINIQUE DU REMÈDE ÉTUDIÉ par Jean-Louis Chabert : ……………………...4

Discussion……………………………………………………………………………………..4

Solution………………………………………………………………………………………..5

ETUDE DU REMÈDE …………………………………………………………………........6

QUEL EST LE REMÈDE DE CETTE PATHOGÉNÉSIE ? .............................................9

Discussion……………………………………………………………………………………..10

Solution………………………………………………………………………………………..11

Commentaires ………………………………………………………………………………...11

CAS CLINIQUES ENVOYES :

Cas de Sonja :

Cas 1………………………………………………………………………………………….12

Discussion…………………………………………………………………………………….16

Solution……………………………………………………………………………………….18

Cas 2 …………………………………………………………………………………………19

Discussion…………………………………………………………………………………….20

Solution……………………………………………………………………………………….21

Rappel de matière médicale ………………………………………………………………….22

Cas de Bruno …………………………………………………………………………………25

Discussion…………………………………………………………………………………….25

Solution……………………………………………………………………………….………26

Rappel de matière médicale ………………………………………………………………….26

Cas de Guy : ………………………………………………………………………………….30

Discussion…………………………………………………………………………………….31

Solution……………………………………………………………………………….………33

10 QUESTIONS DE RÉPERTOIRE: Jean Lafeuillade

Se tire la peau autour des ongles.

PSYCHISME - DÉCHIRER - se déchire le corps - peaux autour des ongles; s'arrache les

MIND - TEARING - himself - skin around nails : carc.

Clean dans son aspect extérieur.

PSYCHISME - SOIGNEUX - apparence personnelle; pour son

MIND - TIDY - appearance; in one's personal : bar-c. polys.

Ø PSYCHISME - MANIAQUE - apparence personnelle; pour son

MIND - FASTIDIOUS - personal appearance; about : falco-pe. galla-q-r. positr.

Sodomie.

MASCULINE; SEXUALITÉ - SODOMIE

MALE GENITALIA/SEX – SODOMY : Plat.

Ø PSYCHISME - AMOUR - anal avec une femme; coït

MIND - LOVE - anal coition with a woman : caust. nux-v. plat.

Pédophilie

PSYCHISME - PÉDOPHILIE

MIND – PEDOPHILIA : calc. plat.

Amour des animaux domestiques.

PSYCHISME - ANIMAUX - amour des animaux

MIND - ANIMALS - love for animals : aeth. ambr. bar-c. bufo calc. calc-p.

carc. caust. Crot-c. ign. lac-c. lac-del. lac-f. lac-leo. Lach. limest-b.

med. nat-m. nuph. oncor-t. phos. plat. podo. psor. puls. sep. sulph. taosc. tarent. thuj. Tub.

Voyageur sans frontière.

PSYCHISME - VOYAGER - désir ardent de voyages - étranger; à l'

MIND - TRAVELLING - yearning for - foreign countries : olib-sac.

On ne peut le retenir à la maison.

PSYCHISME - MAISON, chez lui - partir de la maison - désir de quitter la maison

MIND - HOME - leave home - desire to : adam. elaps elat. fl-ac. lac-e. lac-mat.

myos-a. petr-ra. phasco-ci. sal-fr. spong. tub. vanil.

Ø PSYCHISME - FUIR; essaie de - maison; veut sortir de la

MIND - ESCAPE, attempts to - house; wants to get out of the : cygn-be. falco-pe. germ-met. merc. nux-v. Verat.

Ø PSYCHISME - MAISON - à la maison; être - aversion à rester bloqué à la maison

MIND - HOUSE - in the house; being - aversion being kept in the house : falco-pe. lyc.

Sensation de blanc d’oeuf coagulé sur le visage (toile araignée).

VISAGE - TENSION de la peau - blanc d'oeuf séché sur le visage; sensation de

FACE - TENSION of skin - egg white were dried on the face; as if : Alum. alum-p.

Bar-c. calad. galla-q-r. graph. Lec. Mag-c. nat-m. ol-an. ph-ac. sul-ac. sulph.

Ø VISAGE - TOILE D'ARAIGNÉE - sensation de

FACE - COBWEB - sensation of : alum. alumn. arg-n. bar-act. Bar-c. bor-ac. borx. Brom. bry. calad. calc. calc-br. carbn-s. carl. chin. con. euph. GRAPH. lath. laur. mag-br. Mag-c. mez. morph. petr. ph-ac. phos. plb. Ran-s. rat. Sangin-n. Sul-ac. sulph. sumb. wies.

Sensation d’être transporté par la musique.

PSYCHISME - MUSIQUE - porté par la musique; sensation d'être

MIND - MUSIC - carried by; sensation of being : anh. falco-pe. spong.

Sensation d’un courant éléctrique dans les jambes.

EXTRÉMITÉS - ÉLECTRIQUE; sensation de courant - Jambes

EXTREMITIES - ELECTRICAL current; sensation of an – Legs : anh. bamb-a.

bol-la. dor. hydrog.

LES ASTUCES DU RADAR : Valérie Bourin.

Recherche d’un mot dans l’encyclopédie de Radar (EH) et ajout à la répertorisation :

- Ouvrir l’encyclopédie

- Cliquer sur la loupe (en haut à gauche)

- Entrer le mot clé ou début du mot clé suivi, sans espace, de *

- Puis cliquer sur la loupe à droite (chercher) du rectangle où est mis la recherche

- Après si vous voulez voir à quels remèdes cette recherche correspond, cliquer sur Résumé (6 ème icône en haut à G)

- Pour l’inclure dans la répertorisation, cliquer sur exporter vers Radar (2^ème icône en haut à droite ou F11), si ça ne marche pas, c’est que le lien est rompu, téléphoner à Faez pour savoir comment le remettre (tel : 03 82 25 70 00)

CAS CLINIQUE DU REMÈDE ÉTUDIÉ par Jean-Louis Chabert :

M……enfant de 3 ans et demi, 2^ième d’une fratrie de 3 (un grand frère et une petite sœur) ; grossesse et naissance sans problème ainsi que la période néonatale.

La maman dit qu’elle n’a pas de problème de santé mais qu’elle est extraordinairement lente, depuis la naissance, pas éveillée du tout, au point que son pédiatre a été en permanence à la limite de lui faire passer toute une batterie d’examens.

Elle vit dans son monde, n’écoute pas, se développe à son rythme, s’habitue lentement.

A l’école on la trouve renfermée, mystérieuse, personne ne sait ce qu’elle pense.

Parfois elle participe par exemple à la danse mais c’est exceptionnel.

Elle est hyper lente pour tout, la marche, la parole, les gestes.

Elle fait pourtant des choix précis ; elle aime les oranges ou veut ce jouet là et est alors capable de faire une crise. En revanche elle est incapable de se défendre si on lui prend un jouet, elle pleure et reste immobile sur place. Elle n’écoute pas les consignes et les menaces sont absolument sans effet.

Seul endroit où elle est rapide c’est pour les puzzles.

Marche à 21 mois et parle vers 2 ans.

Fatiguée elle fait des siestes interminables, se traîne par terre, en suçant son pouce.

Elle aime le yaourt, le chocolat mais refuse le lait, les fruits et les bonbons.

Frileuse ; elle est pâle, facilement enrhumée, et présente souvent des tâches rouges sur le visage qui avaient été prises pour des allergies.

Revue après la prise de Psorinum, puis Natrum muriaticum 3 mois plus tard et sans changement de son tableau ; elle est toujours aussi lente, s’exprime peu et si elle ouvre la bouche c’est pour dire « fatiguée ». Elle est pâle, a froid, se traîne et s’installe dans un fauteuil en suçant son pouce. Elle est comme absente et ne fait qu’une chose à la fois avec une lenteur extraordinaire. Ses gestes et ses réponses sont si lents qu’on se demande si elle comprend.

A l’école elle est dans son monde comme si rien n’existait autour d’elle ; quand on lui pose une question on ne voit aucune réaction sur son visage. Peu sociable, elle reste seule aux fêtes d’anniversaire, ne se réjouit pas du contact des autres enfants. Elle observe et reconnaît très bien les détails. Elle semble écrasée par son frère et sa sœur mais ne manifeste aucune peur pour rien.

Ses urines sont malodorantes, elle boit peu, refuse les boissons froides comme les chaudes et n’accepte que de petites quantités tièdes.

L’examen n’est pas informatif ; elle reste indifférente, ne répond pas, ne réagit pas mais ouvre la bouche quand on le lui demande. Donc tableau identique à la première consultation.

Remède X qui « débloque » la situation ; la mère dit 4 mois plus tard « M… s’est épanouie, éveillée, elle parle, réagit, exprime ses sentiments ».

Discussion :

Bruno : Helleborus.

Sonja : Ce cas me fait penser à Helleborus, dont j’ai déjà entendu un cas similaire d’enfant soupçonné d’autisme, complètement enfermé dans son monde et dont tous les apprentissages sont difficiles. Helleborus est frileux et présente une absence de soif dans toutes les situations. 

Jean-Luc :A la première lecture, j’ai pensé à la réaction passive de certaines familles de plantes face à une situation émotionnelle ressentie comme dépassant les capacités d’adaptation d’un enfant hypersensible, qui devient lent, indifférent à tout, jusqu’à ne ressentir aucune peur, se replie, s’immobilise. Mais plusieurs familles ont ce type de réaction : les apocynacées, les composées, les papavéracées, les renonculacées, entre autres. En tout cas le règne m’apparaît être végétal.

L’absence de peur, l’indifférence à tout, l’impression qu’elle est dans son monde et la lenteur sont les 4 manifestations répertoriables qui couvrent le cas :

1	PSYCHISME – PEUR ; absence de	23
2	PSYCHISME – INDIFFÉRENCE – tout ; à	114
3	PSYCHISME – RÊVE ; comme dans un	110
4	PSYCHISME - LENTEUR	149
5	RÈGNES – PLANTES.	878

	hell.	op.	bell.	carb-v.	con.	anac.	kola	nux-m.	acon.	bamb-a.

5/9	5/9	5/6	4/8	4/7	4/6	4/6	4/6	4/5	4/5
1
1	2	1	-	-	-	-	-	-	-
2
2	2	1	3	1	1	1	1	2	1
3
2	3	2	2	2	2	2	3	1	1
4
3	1	1	2	3	2	2	1	1	2
5
1	1	1	1	1	1	1	1	1	1
6
1	1	1	1	1	1	1	1	1	1

Helleborus est en bonne position, en concurrence avec Opium et Belladonna.

Que disent les matières médicales sur Helleborus:

Ø Allen T.F. : Humeur indifférente, sans joie ni chagrin.

Ø Kent : Indifférent à toutes les impressions extérieures. Il est rarement très dérangé quand on le touche ni quand il est trop couvert, ni quand il n’est pas couvert du tout. Il ne paraît être sensible ni à la chaleur, ni au froid, ni à la piqure, ni au maniement ni au pincement.

Ø Duprat : Sujets lents dans toutes les réactions cérébrales.

Patrick :

Sur les symptômes mentaux peu modalisés suivants (mais cela correspond bien au remède)

- Hébétude

- Déficience des idées

- Imbécillité

- Indifférence au désir, à la volonté, aux choses extérieures, aux relations

- Lenteur d’esprit, ne dit rien

- Disparition des pensées

- Aversion à répondre

Je prescris Helleborus qui correspond bien à ce type d’individu « non réagissant », prostré, aux sens émoussés et qui présente une obnubilation de la pensée.

Solution: Il s’agissait d’un cas clinique du Dr Laloy de la Revue belge d’homéopathie.

- Arrêt du développement chez l’enfant

- Indifférence aux choses extérieures

- Lenteur d’apprentissage du langage.

VIPERA BERUS

Certaines rubriques ne contiennent plus ( !) Vipera dans la version du Synthesis.

Commentaires :

Jean-Luc : C’est vraiment le dernier remède auquel j’aurais pensé chez cet enfant !

Je ne sens pas du tout un animal dans ce tableau, encore moins un serpent.

C’est assez rare que l’on soit quatre à être d’accord sur un même remède qui se trouve ne pas être le bon.

ETUDE DU REMÈDE :

Symptômes principaux, d’après Vermeulen :

- Violente excitation sexuelle

- Haine et vengeance, rage et furie, jalousie (Becker)

- Illusions d’être persécuté par Satan (Becker)

- Irritabilité et agitation pendant les céphalées

- Toxicodépendance en particulier par injection

- Généraux : abcès suppurations. ; dilatation des vaisseaux sanguins ; sensation de plénitude aggravée membre pendant (douleur comme si le membre allait éclater)

- Coloration bleuâtre, violette. Thrombose

- Varices phlébite aigue ; veines tuméfiées, entourée d’une zone inflammatoire, très sensible au toucher ; douleurs éclatantes aggravées membre pendant, au toucher, à la pression, à l’air froid et améliorées en reposant le membre sur une table ou en le surélevant

- Réouvertures de vieilles blessures ; réapparition annuelle de coloration bleuâtre, de douleur ou de tuméfaction ; surtout par temps chaud.

- Froideur avec sueur ; aggravé au printemps et par les changements de temps.

- Vipera est plus sensible au temps humide (Mangialavori) ; la vipère aime les lieux humides et marécageux.

- Soif intense d’eau froide ; Amélioré par les écoulements

- Intolérance aux vêtements serrés.

- Protrusion oculaire avec chaleur dans les yeux et larmoiement abondant, tuméfaction de la face, pour Jahr regard de fou il titube et trébuche en avant.

- Hépatite (hémolytique) hypertrophie du foie. Douleur du foie à l’épaule et à la hanche.

Thèmes :

- L’avenir : "Je ne vois pas d’avenir. "

- L’interdit.

- La méchanceté.

- Impossibilité d´agir : tout lui est insupportable. Tout est bon pour ne pas faire les choses, ne pas manger. Un rien l´agace ; fatiguée après une petite promenade

- Avarice : garde son argent; ne veut pas le dépenser "pour que le niveau reste toujours le même"

- Refus du changement, immobilisme : ne veut quitter sa maison. Refuse les invitations. Désir de retrouver chez lui. Aggravation aux changements de lieu et de saison.

- Collectionner les vieilleries et conserver : résultat du désir de sauver les choses de leur disparition. Rêve que sa sœur a tout jeté à la poubelle.

- Genoux : souvent atteints dans le remède : gonflement, ankylose, les jambes se dérobent, faiblesse des genoux après pollution (diosc)

- Yeux et de la vision : hémorragie des yeux. Cécité d´un seul œil. Yeux enfoncés, cernés

- Rangement : conséquence "pratique" de l´acte de collectionner. Maniaque de l´ordre

- Perfection : recopierait 30 fois le même menu. Elle est perfectionniste. Besoin d´un "planning".

- Image corporelle parfaite (cf. kali carb) : fascinée par l´image de sa professeur de danse. L´image corporelle parfaite la fait rêver

- Refus du temps qui passe : attaché aux vieilles choses (= désir de les sauver de la disparition ?). Collectionne avec l´arrière pensée que "cela peut toujours servir" cf: " donner aux choses une seconde jeunesse". "sous thème" :" rien ne se perd, rien ne se crée" : pour ne pas jeter le pain, elle a fait acquisition de lapins qui pourront le manger. Attaché à la célébration exacte du jour anniversaire. Attaché aux traditions. Procède par rites. Vieillissement prématuré (vip)

- Travail qui ne peut être fait et de l´ennui : fait son travail à la dernière minute et le bâcle. (Peut- être pense-t-il avoir toute "la vie devant soi" pour faire son travail ou bien, pouvoir égaler la divinité dans sa situation de n´ avoir pas besoin de travailler; le symptôme est alors sycotique et l´ennui en est la conséquence.). Bâillements s´endort debout. P. Darmond.

Hypothèse AFADH :

Envie la perfection immuable de l’être et de l’avoir, donc sans nécessité de perfectionnement par l’éducation.

Changer veut dire que ce n’était pas parfait au départ, qu’on s’est trompé, qu’il y a lieu de se perfectionner, évoluer. Il faut que ce soit pareil, comme la première fois, comme au début.

Arrivé à la perfection en ne manquant de rien, il n’y a plus besoin de changer, d’évoluer. Veut la perfection totalement achevée sans avoir à progresser dans l’obéissance à un plus grand, avoir à passer par les maturations nécessaires, l’éducation, le travail.

Conserve tout ce qui peut être utile plus tard, par la collection ; compte les objets ; n’a besoin de rien, s’accroche au non changement ; même les vieilles choses sont gardées. Le respect de la tradition est signe d’immobilisme, d’achèvement, de perfection morale.

Manger évoque le manque, la non possession d’un bien définitif total ; veut des portes fermées pour ne pas savoir ce qu’il y a à connaître au-delà de ce qu’il peut voir.

« C’était mieux avant, il y a trop de changement ». La collection prendra de la valeur toute seule ; demande peu car voudrait être complet. Ne grandit plus ou est déjà vieux ; difficulté à terminer un acte : il ne faut pas que ça change. Attaché aux anniversaires. Guy Loutan,

Refuse les mutations nécessaires à l´homme en croissance sur les plans éducation et travail. Veut tout déjà posséder, nier le vieillissement positif... L´expérience nouvelle montre ma nécessité d´évolution. L´interdit signe la non possession, empêche d´acquérir ce qui me manque, ou montre qu´il ne faut rien changer. Ennui par accumulation de biens connus, sans nouvelle expérience. (MS - AFADH .XI. 94)

Incarne les pires caractèristiques humaines: indignes de confiance, sournois. La femelle ne mange rien pendant la grossesse => émaciée à l'accouchement. La vipère refuse de se nourrir en captivité.

Dynamique miasmatique :

Psore primaire : envie d’un attribut surhumain, cause d’une angoisse existentielle que le sujet attribue à qqch ou à qqn (projection) dans le monde qui l’entoure, en relation avec cet attribut envié.

Psore secondaire : La peur par rapport à tout changement avec la sensation de ne pas pouvoir arriver à la perfection en correspondance avec sa condition. Exemple, s´il est médecin, le doute, la peur de ne pas arriver à être un bon médecin.

Egotrophie : Premier degré. Il n´a pas perdu la capacité de jouir d´un changement. Si la perte fondamentale est reconnaître la condition agréable du changement, dans la négation de la perte, il sera un propagandiste de tous les bénéfices du changement, donc aura une attitude contraire à toute activité routinière " il faut changer, il faut progresser, il faut connaître d´autres expériences ". Deuxième degré: il a réussi sa perfection et n´a pas besoin de changement. Un sujet avec cet immobilisme (pas cet immobilisme grossier de Bruno du cas de ML Fayeton) montrant qu´il n´a pas besoin de changer, qu´il est arrivé; qu´il est tranquille; que dans sa position il trouve tout ce qui est nécessaire pour bien vivre. C´est à dire qu´il donnera l´image toute contraire d´un progressiste: ce sera un traditionnaliste: tout temps passé est mieux que le temps actuel, avec la nostalgie du bon vieux temps; Sans faire attention à ses vieux vêtements, car son vêtement est parfait, utile, quand objectivement c´est un vêtement détruit. On pourrait croire que c´est Egolytique parce que nous voyons un certain abandon de tout intérêt pour faire une progression, une évolution, alors que c´est son affirmation de la non nécessité d´évoluer, de progresser.

Egolyse : L´acceptation qu´il est impossible d´arrêter cette nécessité du changement. Il devient victime du changement incessant. Et cela peut être en référence au temps, au milieu, à soi-même, ... Il sentira qu´il n´y a aucune possibilité d´arrêter ce changement incessant. Il ne pourra pas trouver un moment de stabilité. (S.D.F.)

Alterlyse : Il rendra les autres coupables de son angoisse ou de sa souffrance et de son manque de stabilité. Ce sont les autres avec leur manque de stabilité, leurs changements qui seront responsables. Ce sont les autres qui aujourd´hui veulent faire telle chose, et demain telle autre; ou bien du point de vue affectif, ce sont les autres qui par leur changement d´affects ou d´intérêts le font souffrir.

Diagnostic différentiel :

- Ars. : avare, méticuleux, l'ordre.

- Plb. : le refus de l'interdit, mais Vip. est très conventionnel, traditionnel, routinier, ritualisé, obsessionnel, conservateur, ennuyeux. Il a horreur du changement. Stase veineuse. N'a pas envie de se bouger pour travailler, encore moins pour un autre.

Cas cliniques :

1. Fille d'un gynécologue qui avait surpris son père dans une relation adultère et que celui-ci avait fait taire. Une haine réciproque s'était installée entre eux. Elle s'était mise à mener une vie qui détruisait la bonne réputation de son père, en se droguant, laissant tomber l'école, quittant la maison pour mener une vie dissolue.

2. Jeune fille : salmonellose avec diarrhée, refus du changement, immobilisme. Veut conserver, rituel le soir pour le coucher. Diarrhée depuis changemenr de maîtresse. Garde les vieilles poupées cassées.

3. Jambe D lourde. Douleur > marchant. Veines gonflées. Plexus noué, besoin d'inspirer à fond. Maniaque du rangement. Mauvais choix de mari. " Je le savais pourtant" (Naja). En réaction contre les règles, l'interdit, le conforme. "Le mari, j'avais l'impression qu'il m'appartenait et il est parti avec sa secrétaire". Conserve les vieilleries. Aime les traditions, les conventions. Paresse qui la culpabilise. Avait été > par Nat. ars.

4. Etat vertigineux, timide, réservé, frileux, ennuyeux, "plat" d'après sa femme. Jette difficilement, communique très peu. Après Vip. Il a vidé son capharnaüm.

5. Guérie d'une épilepsie par Ars. mais il persiste méticulosité, avarice et aggressivité. Garde les prospectus, les empile. Passe outre les interdictions (désobéit). Méchante si on lui refuse. Très peur que sa mère meurt quand celle-ci est malade. Scoliose, otites.

6. Femme HTA. A déjà eu :

- Sil. pour timidité, frilosité, manie de compter

- Con. pour célibat, incapacité de se plier à la discipline

- Bar. carb. pour pose des questions idiotes lors des conférences

- Ars. pour avarice et méticulosité

- Gels. pour prudence excessive

- Puls. pour attachement excessif à sa mère et célibat.

Son but: "Être utile à maman". Rêve qu'elle construit une voûte avec des pierres et n'arrive pas à l'achever. Son grenier est plein de vieilleries. "Je ne pourrai pas me recycler". Après Vip. première expérience sexuelle, à 56 ans, mais arrête la relation pour ne pas rendre des gens malheureux.

7. A perdu l'oeil D par accident. Le G a été sauvé par Arn. puis Phos. (anxiété au crépuscule, hémorragie, céphalées par les parfums, désir de poisson, aversion pour huitres, < vent). Frilosité guérie par Psor. Hystérectomie pour hémorragies. S'est évanouie le jour de son mariage = changement. Conservatrice, fait les poubelles. Elève des lapins pour ne pas jeter les croûtons. Attachée aux traditions.

8. Troubles circulatoires. S'inquiète des dépenses de ses filles. Grenier plein.

9. Crohn: se précipite pour faire ce qu'on lui interdit. L'avenir = chomage, clochard. L'effort ne lui fait pas peur, mais pas question de travailler pour un patron. Caisse d'épargne et grenier plein. Il ferait un bon antiquaire "Ca prend de la valeur tout seul". Nostalgie de l'enfance. Ne supporte pas le changement ni qu'on touche à ses bibelots. Intolérant à l'ordre, l'autorité du père. Obsessionnelle. Incapable de fermer une porte ou un robinet, depuis un accouchement. "Je n'avais pas envie d'accoucher, d'ailleurs je garde tout, rangé à sa place" Elle pleure, s'ennuie, broie du noir.

QUEL EST LE REMÈDE DE CETTE PATHOGÉNÉSIE ?

Cet exercice de recherche du remède à partir de sa pathogénésie doit être fait bien sûr sans l’aide du répertoire. Les symptômes des différents expérimentateurs ont été réunis en une seule observation.

L’idée est de se laisser imprégner par l’ambiance, d’identifier les thèmes principaux et d’essayer de déterminer le règne, puis le minéral, simple ou sel, la famille ou l’espèce et le végétal ou l’animal.

Psychisme :

Ébriété. Est devenu extrêmement agité dans la soirée. "Mon environnement me paraissait très large et spacieux. Je suis tenté de donner une grande importance à des détails, et suis généralement d´un caractère inhabituellement sérieux, sans cause extérieure". Désir constant de solitude, horreur de la conversation, des bruits et des visites et même de la compagnie de ses amis les plus chers. Pas envie de parler, pas envie de travailler. Caractère plus égal durant toute l´expérimentation. Se sent très sérieux et mal à l´aise mais pas triste. Perte d´entrain comme provenant d´un intestin trop relâché. Abattement sombre de l´esprit et excitation nerveuse pendant toute la durée des règles. Dépression mentale précédant les règles. Se sent sombre après les règles. Elle ne s´est jamais plainte ou n´a jamais pleuré, et était toujours plongée dans une mélancolie quand il n´y avait personne auprès d´elle. Anxiété comme si quelque chose de mauvais lui était arrivé ; elle ne pouvait pas dormir ; elle s´agitait dans son lit. Pour un motif léger, anxiété avec palpitation au creux de l´estomac. Mauvaise humeur ; envie de rien ; indifférent même pour des sujets pour lesquels il prenait habituellement un intérêt actif ; être plein de joie était impossible. La mauvaise humeur apparaissait non seulement pendant la période de la plus grande aggravation de l´affection abdominale, mais aussi était pire dès la prise du remède ; cependant la mauvaise humeur continuait après la disparition de l´affection abdominale et augmentait dans les derniers jours de l´expérimentation quand l´abdomen était presque libéré la mauvaise humeur continua même après l´arrêt du remède et disparût progressivement. Mon humeur habituellement gaie changea sans aucune raison, je devins de mauvaise humeur, morose et sans aucune envie pour aucun travail mental et physique. Irritée par la plus légère opposition ; tout l´irritait ou la déprimait; même les caresses de ses enfants augmentent sa mauvaise humeur ; elle était souvent grossière envers les personnes de son entourage, parce qu´elle détestait les voir ou leur parler et voulait qu´ils la laissent dans sa solitude, qui seule la satisfaisait. Violence, humeur querelleuse ; il insiste pour avoir raison. Morosité après les règles. Trop gai un soir, triste et mélancolique le soir suivant. Peu enclin à penser, et confusion de la tête. Très morne et lourd tout le jour. L´esprit errant et insatisfait. La mémoire était affaiblie mais la tête était libre de sensation désagréable. Abruti avec étourdissement. Abruti avec mal de tête.

Sommeil :

Rêves très vivants et très nets. Rêves très déplaisants. Ne dormait pas bien car le sommeil était perturbé fortement par des rêves de vieux amis. Rêves désagréables durant toute la nuit à propos d´amis et de parents morts depuis 25 ans. I1 rêve qu´il est dans une bataille, qu´il est tombé dans l´eau, etc.

Encyclopedia Of Pure Materia Medica, T.F. Allen

Psychisme :

Esprit confus, ne peut rassembler ses idées. Tendance à pleurer ou à rire immodérément ; avec sensation de constriction dans la gorge, comme si elle était enflée à l´extérieur. Plein(e) d´entrain le soir. Indisposition à parler ou à étudier; sujet nerveux, agité. Grande indifférence. Patient au caractère changeant, un soir dépressif et mélancolique, le soir suivant, excessivement joyeux. Abattement mental; également après les règles. Dépression mentale, pensées sombres et pessimistes. Mentalement accablé au plus haut point; découragé; grande préoccupation pour ses biens, avec constantes idées de mort. Anxiété comme s´il avait commis un crime. Anxiété à la moindre cause, avec pulsation au creux épigastrique. Sujet nerveux, sensation hystérique; peur de l´apoplexie. Sujet irritable; les petits bruits, tels que le froissement du papier journal, le poussent au désespoir. Sujet maussade, querelleur, chicaneur, facilement excité, se met en colère à la moindre contradiction. Excitée par la plus légère opposition; tout l´irrite ou la déprime. Sujet véhément, querelleur, anxieux. Sujet hautain, fier, avec un air d´autosatisfaction. Suites de colère. L´effort mental modéré améliore beaucoup de symptômes.

Guiding Symptoms Of Our Materia Medica, C. Hering

Discussion :

Bruno : Je pense à Ferrum metallicum, simplement parce que je l'ai exposé une semaine avant à Lutry...

Sonja : On ne retrouve pas de problématique survie/ prédateur-proie

On n’a pas non plus vraiment de sensations exprimées.

On a surtout une expression égolytique que l’on pourrait mettre en relation avec un manque de structure :

- Caractère plus égal depuis l’expérimentation

- Souci du détail

- Véhément, querelleur, anxieux

- Esprit confus, ne peut rassembler ses idées.

Donc ce serait plutôt un minéral !

Thèmes

Caractère changeant : alternance dépression, mélancolie / joie, gaîté

Désir de solitude

Dépression psychique, aggravation psychique avec les règles

Soucieux du détail, rigueur (agg par un esprit confus), effort mental modéré améliore ses symptômes physiques / lourdeur d’esprit, ébriété, engourdissement

Nervosité, agitation, anxiété comme s’il avait commis un crime

Préoccupation à propos de ses biens matériels

Rêves de vieux amis, de batailles, de tomber dans l’eau

Fer : 8^ème colonne, 4 ème ligne.

D’après Frendo :

La ligne 4 : c’est devoir, prévoir, protéger,

La colonne 8 :

La peur de commencer s’estompe.

L’égo désire la force, la puissance pour persévérer dans sa réalisation.

Force et persévérance animent ces remèdes.

Ont commencé mais besoin de la force pour persévérer.

La force pour persévérer.

Le fer : quand il créa le fer Dieu donna aux hommes le choix d’en faire soit la charrue bienfaisante pour nourrir ses enfants aimés, soit le poignard meurtrier pour tuer ses frères. Dans le fer, nous aurons l’effort et la persévérance dans le bien comme dans le mal. Force et persévérance doivent être présentes dans le travail comme dans la guerre pour gagner le combat.

Je ne retrouve pas vraiment cela dans les symptômes dits, ou alors il faut faire beaucoup d’extrapolations, ce qui me paraît sujet à caution !

Jean :

Règne minéral série des Ferrum. ( Sholten)

Ado en train de se structurer

C’est le stade de développement des possibilités, et du passage à l’âge adulte ;

Les années de la puberté ; avec fierté, querelleur, et auto-satisfait

Les peurs : de l’échec, des hémorragies, de l’opposition, d’être observé, de la mort, des accidents, de la mort, des gens

Les rêves : de combats, de bataille, d’amis morts (Sholten)

Irritabilité : se querelle, insulte, devient grossier, colérique < bruit, douleur, opposition,

Les règles abondantes avec des caillots.

Valérie : Traite outrageusement ses proches me fait penser à Kali carb. , donc à un minéral.

Patrick : Je trouve l’ambiance minérale avec des pertes dans ses capacités antérieures. Je ne vois pas le remède, peut être un Natrum.

Solution: FERRUM METALLICUM

Commentaires :

Jean-Luc : Si l’on se place d’un point de vue sankaraniste, on ne peut penser au règne minéral que par défaut, car il n’existe pas de réelles sensations qui évoqueraient une famille de plantes ni de problème de survie ou de victime/prédateur orientant vers un animal.

L’Encyclopedia Of Pure Materia Medica, de T.F. Allen nous décrit en effet le tableau mental d’un patient sombre et irritable, même à la compagnie de ses amis ou aux caresses des enfants et qui insiste pour avoir raison. La raison prime sur le sentiment diront certains. Ceci évoque une ambiance plutôt minérale.

Les Guiding Symptoms Of Our Materia Medica, de C. Hering décrivent un sujet maussade, querelleur, chicaneur, facilement excité, qui se met en colère à la moindre contradiction. Excitée par la plus légère opposition; tout l´irrite ou le déprime. Sujet hautain, fier, avec un air d´autosatisfaction. Il enfonce un peu plus le clou autour de l’idée d’un sujet qui n’aime pas être contredit car il a sa fierté et une certaine idée de lui-même.

De mon point de vue, rien dans ces descriptions ne permet clairement d’identifier avec certitude un minéral, ni problème de structure, ni thématique correspondant à une des lignes de TPE, identifiées par Sankaran à la suite de Sholten, tels que naissance /existence (ligne 1), séparation (ligne 2), identité (ligne 3), sécurité/travail/protection (ligne 4), créativité/performance (ligne 5), responsabilité (ligne 6), désintégration (ligne 6).

Les seuls mots clés qui pourraient correspondre à la ligne 4 à laquelle appartient Ferrum sont opposition et peut-être bataille (rêve de), qui évoquent avec hautain et fier une certaine idée de devoir protéger quelque chose, mais c’est loin d’être clair. Pour Sankaran, la problématique de Ferrum tourne autour de l’idée de « Je dois protéger et défendre. Il faut résister à la pression et à l’opposition. » Il est contraint et forcé d’agir contre ses vœux et doit donc lutter contre.

On ne peut donc pas vraiment faire de construction autour des thèmes de sécurité/travail/protection sur la base des matières médicales de référence de Ferrum. Elles ne permettent pas d’alimenter clairement ces thématiques.

C’est un peu gênant si l’on s’intéresse, comme nous, à cette classification sankaraniste. Je pensais en effet que la réflexion permettant de dégager pour chaque ligne ou colonne des mots clés et des thèmes, reposait sur les seules pathogénésies existantes de quelques remèdes ou par déduction des mots-clés propres à chaque radicaux, déduits des pathogénésies existantes.

Force est de constater que, même pour un remède expérimenté, tel que Ferrum metallicum, on est loin du compte. Alors, on est en droit de se demander quelle est la réelle valeur des déductions faites pour les remèdes ou radicaux n’ayant jamais fait l’objet de la moindre expérimentation. On pourra rétorquer que l’expérience clinique a aussi apportée sa part de connaissance des remèdes. Soit ! Nous appliquerons donc le principe de charité à cette nouvelle approche.

CAS CLINIQUES ENVOYÉS:

Cas de Sonja :

Cas 1 : LASSIE et son diabète sucré

Lassie est une belle chienne berger allemand née en 1996.

Le 12/05/06 :

Sa nouvelle maîtresse Mme G. l’a récupérée à la SPA, il y a à peine 3 mois et demi. A l’âge de 2 ans, elle est donnée à un couple qui la garde jusqu’à ses 9 ans, puis le couple se sépare et là, elle reste avec la dame, alors que c’était la chienne du Monsieur. Cette personne ne la garde pas, la cède à son beau-frère qui l’abandonnera assez vite à la SPA, en prétextant qu’elle se laissait mourir de faim.

Chez Mme G, elle s’est très vite adaptée, cela lui a pris 2 mois, alors que l’autre chien, beaucoup plus jeune, car il n’a qu’un an, n’est pas encore adapté à sa nouvelle maison.

Le diabète a été découvert il y a un mois : elle mangeait bien, et elle maigrissait, avec une grande soif. On a trouvé 10 jours plus tard un pyomètre qui a suivi tout de suite les chaleurs et 5 g /l de glycémie.

Elle a reçu un traitement antibiotique par le vétérinaire traitant, ce qui l’a un peu amélioré.

Obs : Elle tourne, vire, elle a le regard anxieux, elle chouine. Elle est sociable, et répond à son nom. Elle réclame à boire.

Elle a des chaleurs très rapprochées et des cycles irréguliers.

Elle n’aime pas les chats, d’ailleurs il est noté sur le document d’adoption de la SPA qu’il ne faut surtout pas la mettre en contact avec des chats.

Elle va à la chasse aux hérissons. Elle va dans les fourrés, et le sort avec les dents. Elle piétine, elle enfouit sa tête dans le buisson, jusqu’à en sortir le hérisson.

Donc pour l’instant, je ne vais pas la laisser avec mon chat, je ne suis pas sûre, je l’enferme, parce qu’elle prend un air de tueur.

Elle ne mange pas depuis 2 jours. Elle ne vomit pas. Elle est maigre.

Elle pleure encore plus quand je vais chez le véto. Ce n’est pas une peur, c’est un mal-être. Elle est rassurée dès qu’elle arrive dans la voiture.

Elle n’aime pas la pluie, elle plisse le nez, les yeux.

Elle ne fait pas ses besoins dans le chenil, pourtant le chenil comporte deux parties, une partie est en parc herbu. Elle est d’une extrême propreté. Elle se retient pour tous ses besoins (urine et selles).

Obs : Elle s’est couchée devant la porte du cabinet, en sphinx et nous tourne le dos.

Elle me reconnaît bien quand je rentre du travail. Quand je les ai adoptés, ils avaient mis les deux chiens ensemble, alors je les ai mis ensemble dans l’enclos.

Elle ignore l’autre. A la SPA, elle ignorait tout se qui se passait autour ; elle allait et venait et cherchait toujours la sortie.

Elle aboie si je croise un autre chien en ballade. Si je suis autour de la maison, je les lâche. C’est l’autre chien qui la ramène, parce qu’elle part très très loin. Maintenant, elle s’éloigne moins.

En ville, elle s’intéresse. Par contre, elle est à l’affut dès qu’elle voit un chat.

Obs : Elle vient chercher 2 caresses et s’en va.

Pendant ses chaleurs, elle se lèche beaucoup, mais il y a peu de pertes, cela dure au maximum 15 jours (ce qui est plutôt dans la moyenne courte). Il n’y a rien de particulier à signaler.

Elle semble rechercher les enfants, elle est très douce avec les enfants. Elle ne bouscule pas.

Au niveau nourriture ? Elle est très capricieuse, elle chercherait à aller dans les poubelles. Elle aime mieux les soupes. Quand c’est des croquettes, il lui faut une heure. Mais de toute façon, elle mange lentement.

Si quelqu’un arrive à la maison ? C’’est un aboiement de chien stable, elle ne cherche pas à venir se faire caresser. C’est un aboiement doux. Il y a une certaine distance, c’est contrôlé. Il ya une stabilité de son aboiement qui contraste avec son anxiété extérieure.

Elle claque des dents quand elle est contente, qu’elle a une excitation gaie.

Elle a 39°4 depuis hier.

Elle est douillette. Elle commence à crier avant qu’on lui ait fait quoi que ce soit.

Obs : J’ai trouvé de l’herbe coincée dans sa bouche.

Elle mange de l’herbe comme une vache. Elle broute un temps fou.

Je prescris X en 12K 3 fois/j pendant 3 jours,

et je programme une ovariohysterectomie, car il ne me paraît pas raisonnable de prendre le risque de laisser évoluer son pyomètre qui est déjà là depuis 1 mois, et que le diabète chez la chienne est inéquilibrable sans une stérilisation préalable à cause de l’imprégnation progestéronique qui suit pendant 2 mois chaque période de chaleur.

Le 15/05/2006 : OVARIOHYSTERECTOMIE : pyomètre important (de 1,8 à 3 cm de diamètre des cornes utérines (normale : 0,5 cm), 2 très gros kystes et plusieurs petits sur chaque ovaire. Mange dès le soir de l’intervention, dont elle s’est très bien réveillée.

Le 16/05/2006 : glycémie 0,77 g/l, mange, pas d’insuline ce jour et sort d’hospitalisation avec son traitement d’insuline en rapport avec son poids soit 31 UI de Caninsulin ND (insuline canine à durée d’action longue).

Le 19/05/2006 (tel): a très peu remangé depuis qu’elle est rentrée à la maison, semble être plus fatiguée, il n’y a plus de sucre le matin dans les urines, mais dans la journée la bandelette urinaire montre 2 à 3 croix :

X en 12 CH 2 fois aujourd’hui, 2 fois demain et me donner des nouvelles.

Le 20/05/06 (tel) : Juste après X, elle a mangé le quart de sa ration, aujourd’hui aussi. Ce matin elle est mieux. Continuer X

Le 24/05/06 (tel) : Elle va beaucoup mieux, elle dévore, elle mange le double de sa ration, même les croquettes qu’elle n’avait jamais regardé avant. Au niveau de la glucosurie, elle n’a plus de sucre dans les urines dans la journée, mais elle a 2 à 3 croix le matin.

Continuer le dosage d’insuline actuel et la laisser manger.

Le 29/05/06 (tel) : Elle a fait une hypoglycémie samedi après être venue pour le retrait des points, et hier vers midi. Elle ne tenait plus sur ses jambes, cela a été mieux avec du miel. Le soir, elle avait 3 croix de sucre dans les urines.

Il s’agit probablement d’une hyperglycémie rebond, l’hypoglycémie à 12 heures correspond probablement au Nadir de la courbe de glycémie.

Diminuer de 10% Caninsulin soit 29 UI, et donner X 15 CH matin et soir pendant 48 heures.

Le 01/06/06 (tel)

Elle a eu un écoulement vaginal comme du sang, qui n’a pas duré (!)

Elle a fait une hypoglycémie sévère à 13H30 (avec mydriase, n’avait pas la force de manger, ne tenait plus sur ses jambes), alors que je ne lui avais fait que 25 UI ce matin. Avec 2 cuillérées à soupe de miel, a bien récupéré vers 15 heures.

Je me demande si elle est encore diabétique. Diminuer franchement Caninsulin : 15 UI/j pendant 4 jours, et si tout va bien, on continuera à diminuer Caninsulin régulièrement de 2 UI tous les 2 jours.

Le 06/06/06 (tel)

Elle n’a pas refait d’hypoglycémie depuis qu’on est à 15 UI le matin, mais la quantité de sucres dans les urines est variable. Parfois, pas du tout le soir, parfois 2 à 3 croix et 3 à 4 croix le matin. J’ai recommencé de moi-même X en 15 CH ce matin.

Le poursuivre pendant 48 heures, et le donner en 30 CH dans 5 à 6 jours, et venir faire une courbe glycémique 4 à 5 jours après.

Le 17/06/06

Elle est mieux. Elle claque des dents quand elle est excitée. Elle avance en même temps qu’elle fait sa selle, sur 3 à 4 mètres.

Au regard de la courbe glycémique : X 200K le 24/06/06

Le 26/06/06(tel)

Il y a eu de l’orage, elle a très peur de l’orage. Elle a essayé d’ouvrir le loquet de la porte, elle a allumé la lumière. Elle boite de l’antérieur gauche.

Soit elle s’est fait mal, soit c’est un retour d’ancien symptôme car elle s’était arrachée un ongle en 98 sur ce membre.

Dès la prise de X, elle a recommencé à avoir des pertes, elle se lèche plus. Elle a bu davantage aussi.

Elle est plus sociable.

Ne rien faire, ne rien changer.

Le 28/06/06

La boiterie de l’antérieur gauche est partie toute seule dès le lendemain, mais aujourd’hui elle présente sur l’autre antérieur un petit abcès lié à un épillet (de folle avoine) entre 2 doigts.

Elle a toujours un peu des pertes, mais déjà moins.

Aujourd’hui, la mamelle 4 à gauche est enflée, rouge et douloureuse, violacée, sans sécrétion de liquide, elle a 39°6.

Est-ce un début de mammite, d’abcès, de piqûre, un retour d’ancien symptôme ?

Echo abdominale : vessie : anomalies de la paroi avec des épaississements localisés caudalement sous forme de polypes de l’ordre de 80 à 104 mm de hauteur

Bandelette urinaire : protéines +, sang +++, glucose ++, corps cétoniques +, leucocytes +++

Demande ECBU et dépistage du carcinome transitionnel de la vessie.

Injection d’un antibiotique de durée d’action 3 jours, pour l’incision de l’abcès et injection d’un AINS pour la fièvre.

Le 01/07/06 (tel)

J’appelle Mme G. pour lui donner les mauvais résultats du laboratoire.

Le résultat du laboratoire est positif pour le carcinome transitionnel. Par contre, les cultures sont stériles, malgré la présence d’assez nombreux leucocytes, de quelques cristaux de struvite et une grande quantité de glucose (4,88g/l).

La chienne précédente est morte d’un cancer vésical. C’est vraiment une mauvaise nouvelle !

Mais comment va Lassie ?

Elle va bien. Elle mange à nouveau. Les bandelettes montrent plutôt moins de sucre dans les urines.

Au niveau de la mamelle, une phlyctène s’est formé le lendemain, qui a percé spontanément le même jour et le soir, cela avait déjà séché. Aujourd’hui, c’est quasiment guéri.

Attendre

Le 06/07/06

A la SPA, se retenait pour ne pas uriner dans sa cage, parce qu’elle ne sortait qu’une fois par jour. Chez moi, c’est pareil, elle est très très propre.

Elle se jette sur les mures tombées au sol le soir vers 20 heures. Les bandelettes ont montré plusieurs fois une absence totale de sucre dans l’urine.

Obs : Elle est beaucoup plus calme, elle reste couchée

ECHO VESICALE : je ne vois plus les anomalies vésicales !!!

La courbe de glycémie n’est pas cohérente avec les observations de Mme G.

On continue à diminuer l’insuline de 2 UI tous les 2 jours et on refait une courbe.

Le 20/07/06

Nouvelle courbe de glycémie : ce n’est pas satisfaisant, avec 10 UI une fois/j, on passe à 2 injections d’insuline par jour, à 12 UI. + X en XMK

Elle dort les yeux ouverts, les pattes étendues, le cou en arrière.

Entre 10/08/06 et juin 2010 :

X a été renouvelé régulièrement avec des dilutions croissantes jusqu’à 100000K.

La glycémie a été équilibrée avec des doses d’insuline variant entre 7,5 UI matin et soir et 10 UI matin et soir selon le stress subi, la variation d’activité.

Elle a même été opérée en 2008, à l’âge de 12 ans, par un spécialiste ophtalmologiste de la cataracte des 2 yeux, avec succès, sans complications,. Cette intervention a beaucoup amélioré son entrain quotidien, et a permis à cette vieille chienne de jouer à nouveau à attraper les mouches !

Il est intéressant de noter qu’à chaque prise de X, on a observé la nécessité de diminuer l’insuline à cause de l’apparition d’hypoglycémies.

X a aussi permis à Lassie de devenir copine avec le chat qui dort depuis septembre 2006 dans ses pattes !

De Juin 2010 au 24 Septembre 2010 :

Lassie a été plus faible, avec des hypoglycémies plus fréquentes et un appétit plus capricieux, ce qui a été interprété comme des conséquences de son âge déjà avancé (14 ans) et de son arthrose, mon ex-associé qui l’a suivi à ce moment là, a renouvelé X en O/6, ce qui l’a amélioré à chaque fois. Elle présentait une petite toux par moment.

Cependant le 24/09/10, elle présente un état septicémique (40000 Globules blancs) avec 40°, des vomissements de sang noir, elle ne se lève plus.

Elle décède dans la nuit, malgré les soins intensifs qui sont entrepris. C’est vraisemblablement une pancréatite qui a fini par l’emporter.

X est-il le meilleur remède que j’aurais pu prescrire à Lassie ? En tous cas, il a donné des choses étonnantes et un diabète qui s’est équilibré avec une dose environ 3 fois inférieure à ce que Lassie aurait dû recevoir par rapport à son poids.

Il lui a aussi permis de vivre son diabète pendant 4 ans dans de très bonnes conditions, ce qui est remarquable quand on sait que les statistiques de médecine classique donnent entre 1,5 à 2 ans d’espérance de vie moyenne pour les chiens traités à l’insuline, après la mise en place du traitement.

Je pense aussi que le suivi très méticuleux de sa propriétaire a permis d’adapter le traitement jusqu’à une stabilisation de la dose d’insuline nécessaire quotidiennement à Lassie.

Nous avions l’espoir secret Mme G et moi-même de pouvoir nous passer complètement de l’insuline. Cela n’est probablement pas possible quand une partie du pancréas n’est plus fonctionnel. X a cependant certainement permis une certaine récupération de la fonction pancréatique, puisqu’on observait à chaque prise du médicament la nécessité de diminuer l’insuline.

J’aurais peut-être pu chercher à faire mieux, en changeant de remède, mais j’avais peur de faire plus de dégâts qu’autre chose en changeant de médicament homéopathique !

Avez-vous l’expérience du diabète sucré soigné par homéopathie ?

La présentation au jour le jour du cas est un peu fastidieuse, mais elle montre qu’il n’est pas simple de gérer un cas comme celui-là sans une attention particulière du propriétaire de l’animal et du vétérinaire ! Il montre aussi les difficultés quotidiennes auxquelles on est confronté !

Discussion :

Jean-Luc : Cas très intéressant et qui encourage à ne jamais baisser les bras dans le traitement de nos patients diabétiques. J’ai assez peu d’expérience dans le suivi des diabétiques ID. L’homéopathie apporte son habituel soutien sur l’état général mais je n’ai jamais réussi à sevrer quelqu’un de son insuline.

J’ai passé au moins 2 heures sur ce cas, sans trouver de réelle convergence sur un remède.

J’ai d’abord pensé à Lac defloratum : diabète suite de perte d’une relation privilégiée. Mais c’est à peu près la seule raison de le prescrire.

J’ai bien sûr pensé à diabète suite de chagrin, courte rubrique : Aur., Aur-m-n, Ign., Mag-m., Nat-s., Ph-ac., Tarent. J’ai mis en marge Ph-ac.

Diabète avec émaciation : c’est assez banal dans un diabète ID débutant, non équilibré.

La 1^ère cible du diabète a été l’utérus : pyomètre = Lach., Merc., Puls., Sep., trop courte, je la garde en ajoutant inflammation utérus et endométrite.

Sonja a noté regard anxieux : expression anxieuse du visage.

Elle n’aime pas les chats. Il y a bien quelques rubriques mais avec trop peu de remèdes. Je ne garde pas.

Elle chasse les hérissons. A part éliminer Silicea qui a peur des aiguilles, je ne vois pas qu’en faire.

Elle est d’une extrême propreté : l’extrême m’intéresse, je garde.

Il y a cette histoire d’indifférence à ce qui l’entourait à la SPA et au début de son adoption, à l’autre chien. Je ne sais pas bien qu’en faire. Je ne retiens pas le symptôme.

Elle vient chercher 2 caresses et s’en va. Quand quelqu’un vient, elle aboie doucement mais ne cherche pas les caresses ; elle est douce avec les enfants mais pas du tout avec les chats ni les hérissons. Je ne prendrai pas douceur, mais j’ai pensé à Puls.

Elle n’aime pas la pluie. Il existe quelques rubriques mais je n’ai pas compris en quoi ça la gène. Je laisse tomber.

Elle claque des dents quand elle est contente. Je prend claque des dents, la rubrique générale, parce que la sous-rubrique : claquement de dents nerveux (Gels., Kali-p.) ne me paraît pas correspondre.

Elle est douillette : je garde.

Elle mange de l’herbe comme une vache : c’est original ! Je prends donc désir de légumes.

1	PSYCHISME - TROUBLES SUITE DE - chagrin	94
2	PSYCHISME - CHAGRIN - diabète; avec	7
3	PSYCHISME - PROPRETE	43
4	VISAGE - EXPRESSION - anxieuse	93
5	DENTS - CLAQUEMENT de dents	46
6	FÉMININE; SEXUALITÉ - INFLAMMATION - Utérus etc... etc...	98
7	URINE - SUCRE etc...	222
8	GÉNÉRAUX - ALIMENTS et boissons - légumes - désir	50
9	GÉNÉRAUX - SENSIBILITÉ - douleur; à la etc...	144

	ars.	sulph.	phos.	bell.	ign.	chin.	lach.	nux-v.	aur.	coff.

8/13	8/13	7/14	7/12	7/12	7/10	6/13	6/13	6/12	6/10
1
1	1	3	2	4	1	3	2	3	1
2
-	-	-	-	1	-	-	-	1	-
3
1	2	-	-	-	2	-	-	-	-
4
3	2	1	2	1	1	1	2	2	1
5
1	1	1	1	1	1	1	2	-	1
6
3	2	2	3	1	1	3	2	2	2
7
1	2	3	1	1	2	2	2	1	1
8
1	2	1	1	-	-	-	-	-	-
9
2	1	3	2	3	2	3	3	3	4

Nat-m. est 11^ème avec 6 symptômes et Ph-ac. 20^ème avec 5 symptômes.

Et là je suis bien ennuyé pour choisir un remède. Ni Ars, ni Sulf ne m’inspirent. Phos renvoie à Ph-ac, grand remède de diabète mais qui ne couvre pas le cas. Je choisirai Phos. sur ce radical commun, mais sans conviction, parce qu’il manque l’extrême propreté et ce comportement vis à vis des chats et des hérissons me surprend pour un Phos.

La suite de l’observation : Peur de l’orage + Dort les yeux entr’ouverts + Pancréatite appellent aussi Phos. et Sulf.

Jean : Ce cas m’a beaucoup énervé. Il ne m'a pas inspiré du tout.

Répertorisation :

GENERALS - FOOD and DRINKS - soup - desire

MIND - INDIFFERENCE, apathy - company, society - while in

BLADDER - RETENTION of urine - company; unable to pass urine in presence of

Prescription: Natrum mur. Et basta !

Patrick :

- Une histoire d’abandon mal vécu avec une chienne qui ne s’alimentait plus (c’était probablement vrai ce que disait le beau frère).

- Une certaine distance avec les choses (« elle ignorait tout ce qui se passait autour », « elle ignore l’autre », « elle nous tourne le dos », « elle part très très loin », « l’aboiement, une certaine distance, c’est contrôlé »).

- Un désir de soupe (du liquide) alors que le repas solide (croquettes) est laborieux.

- Une chienne qui donne une impression de douceur, de délicatesse, d’émotions contenues (« très douce avec les enfants »).

- Enfin un diagnostic de diabète.

Je prescris Phosphoricum Acidum

Solution :

En fait, je n’ai pas fait de répertorisation.

J’ai prescrit sur le côté affectueuse mais distante, indépendante. Lassie garde toujours une certaine distance. Elle est stable de caractère. Elle a connu au moins 4 maîtres différents et un séjour à la SPA.

Elle est plutôt athlétique, et a des cycles plus fréquents que la normale.

Ce n’est pas une prescription très étayée, c’est une prescription intuitive !

Je vous propose une répertorisation a posteriori :

1	PSYCHISME - TROUBLES SUITE DE - amour déçu	57
2	PSYCHISME - EXCITATION - compagnie; en	7
3	GÉNÉRAUX - ALIMENTS et boissons - soupe - désir	22
4	GÉNÉRAUX - SENSIBILITÉ - douleur; à la	131
5	PSYCHISME - INDÉPENDANCE	24

	sep.	staph.	bell.	nux-v.	sulph.	calc.	kali-p.	ign.	aur.	coff.
	4/7	3/7	3/6	3/6	3/4	3/3	3/3	2/7	2/6	2/5
1	1	3	2	1	1	1	1	4	3	2
2	2	-	-	-	-	-	-	-	-	-
3	-	1	-	-	-	-	1	-	-	-
4	3	3	2	3	1	1	1	3	3	3
5	1	-	2	2	2	1	-	-	-	-

C’est SEPIA que j’ai prescris et qui a amélioré Lassie plus de 4 ans.

Ce qui reste un mystère pour moi, c’est l’apparition de masses « polypeuses » dans la vessie qui ont disparu spontanément. Le test de dépistage de carcinome a eu une positivité, mais j’ai pensé à une fausse positivité, compte-tenu de l’évolution.

Jean-Luc :

On ne retrouve pas Sepia à désir de légumes mais à GENERALS - FOOD and DRINKS - strange things – desire = 15 remèdes. C’est intéressant de noter que Sepia est un des 4 remèdes de pyomètre qui a été la 1^ère complication de son diabète.

Cas 2 : Difficultés respiratoires.

09/02/2007 :

Dans le cours de mes consultations du matin, mon assistante me passe une communication téléphonique d’une de mes clientes qui insiste pour me parler tout de suite.

« Cela fait 3 semaines que cela a commencé. Je ne veux plus parler qu’à vous ! Je suis complètement épuisée, aggravée au moindre effort.

Il y a 3 semaines, j’ai pris mag-p-art prescrit par mon homéopathe mais cela ne m’a rien fait. Il y a 3 jours, j’ai commencé Hep-sulf en plusieurs prises, qui m’a un peu amélioré, mais là ça ne va pas !

Je me réfugie dans mon lit. L’humanité me pompe l’air. Je ne veux plus partager mon territoire.

Je ressens un froid intense, ce qui me provoque une sudation à tremper le lit.

J’ai un poing de côté à Droite. J’ai une hypersécrétion pulmonaire. Je ne peux plus respirer, c’est tout bloqué.

Je ne veux pas qu’on m’apporte de l’aide, c’est comme si personne ne pouvait m’aider.

- Avez-vous envie de boire quelque chose ?

non, il n’y a rien de particulier à dire à ce niveau là.

- Qu’est-ce qui vous a déclenché cet état ?

Un épuisement, un surmenage. Il y a une notion d’envahissement de mon territoire

- Est-ce que quelque chose vous améliore ?

Etre couchée ou bouger lentement. Promener mes chiens me fait du bien.

Je transpire au moindre effort. »

Madame est une femme qui a entre 55 et 60 ans. Elle vit avec 2 chiens auxquels elle est très attachée, et sa mère. Elle a un fils, qui ne semble pas très présent auprès d’elle.

C’est une personne qui ne fait aucun effort d’expression de sa féminité, elle porte des vêtements neutres, plutôt gris, ou vert kaki. Je ne l’ai jamais vue maquillée.

Je prescris X en 7 CH à prendre plusieurs fois par jour pendant 48 heures, en espaçant les prises au fur et à mesure de l’amélioration.

Je lui demande d’acheter Y 7 CH au cas où X ne fonctionne pas, et surtout de consulter un médecin pour avoir un avis médical.

Le 20/02/07

Par téléphone : X l’a beaucoup amélioré, notamment au niveau du mental. Elle l’a pris pendant 48 heures. « Je n’ai plus l’impression d’être une bête tapie dans un coin qui attend de mourir. »

Le 20/01/09 : au téléphone

« J’ai besoin de me rassurer par des sueurs profuses qui trempent mon lit. Après je sors du lit, tellement c’est glacé.

Je rêve beaucoup de maisons. Ma maison est dans un désordre indescriptible, je rêve d’une autre maison agréable, rangée où il y a de l’espace vital.

J’ai rêvé de mon boulot : je ne servais plus à rien, je ne sers plus à rien, mais au moment où je pars, on me demande de faire quelque chose.

Physiquement après tous les remèdes, je vais mieux, mais c’est moralement : prendre une décision est difficile, c'est-à-dire même vous téléphoner.

Après Cocculus (suite d’un décès d’un ami proche, elle a passé beaucoup de temps à soutenir la famille de cet ami), je n’ai pas eu beaucoup d’amélioration. Je n’ai pas pu pleurer. J’avais envie de tuer quelqu’un à la hache, et j’ai eu une gastro avec du sang dans les selles et de l’épuisement. J’ai pris HEP SULF qui m’a un peu amélioré.

Puis j’ai eu mal à l’endroit où je me suis blessée au poignet avec la scie, j’ai pris SILICEA et puis j’ai fait une congestion pulmonaire avec 40° et de l’épuisement. Mon homéopathe m’a donné PHOSPHORIC ACID.

Cela m’a amélioré, mais là, j’ai l’impression que ça m’aggrave, surtout mentalement.

X m’a beaucoup aidé, il y a 2 ans. »

X 7 CH 3 fois/jour pendant 48 heures, puis en 9 CH 3 fois/j pendant 48 heures.

5 mois plus tard :

X lui a permis de se sortir de cet état de torpeur où elle était.

Peut-être aurait-elle besoin de le prendre à une plus haute dilution, mais n’étant pas son interlocuteur régulier, je ne me le suis pas permis !

Discussion :

Jean :

Proposition :

FRISSON - TRANSPIRATION - plus il transpire, plus il se refroidit

CHILL - PERSPIRATION - more he sweats the colder he becomes; the

PERSPIRATION - COLD - clammy sweats with - chill

MIND - DELIRIUM - persecution in delirium; delusions of

PERSPIRATION - EXERTION - during slight

Veratr.A/ cinnb./cist.

Jean-Luc : J’ai d’abord pensé à Cistus canadensis sur froideur et problème de territoire. Personnellement j’aurai demandé de préciser ce problème de territoire.

J’ai ensuite pensé à Psorinum, « le plus sombre parmi les sombres » nous dit Nash, frileux, suant et désespérant de guérir.

J’ai finalement opté pour une aide répertoriale :

1	PSYCHISME - TUER; désir de	75
2	PSYCHISME - LIT - rester au lit; désir de	50
3	PSYCHISME - MISANTHROPIE	60
4	PSYCHISME - DÉSESPOIR - guérir; de etc...	78
5	TRANSPIRATION - FROIDEUR - pendant	11
6	TRANSPIRATION - EFFORT - agg. - moindre effort	150
7	GÉNÉRAUX - MARCHER - lentement - amél.	15

	puls.	lyc.	phos.	sep.	merc.	psor.	calc.	hyos.	ars.	agar.

6/12	6/11	5/9	5/9	5/8	5/8	4/10	4/9	4/8	4/6
1
-	2	2	-	2	-	1	3	2	1
2
1	1	1	2	1	1	-	2	-	-
3
2	2	2	1	1	1	2	2	1	-
4
1	2	1	2	2	2	4	-	3	1
5
2	-	-	-	-	1	-	-	-	-
6
3	3	3	3	2	3	3	2	2	3
7
3	1	-	1	-	-	-	-	-	1

La notion de territoire, le désir de violence meurtrière et de « bête tapie dans un coin qui attend de mourir » évoque le monde animal.

Le symptôme le plus original, de mon point de vue, est cette transpiration liée à la froideur, qui manque à Sepia. Je prescrirai Sepia malgré tout.

Patrick : On peut retenir les symptômes suivants (peu modalisés) :

- D’abord une ambiance d’urgence et un peu de panique

- Puis un état d’épuisement

- Des sueurs glacées et abondantes

- Un refus de l’aide et le sentiment qu’on ne peut rien pour lui (désespère de guérir)

- La notion de chaos couplée au fantasme d’une maison bien rangée

- La notion d’accompagnement d’un mourant

- Le désir de tuer…

Tout ceci me fait prescrire Arsenicum Album

Solution:

J’ai peu de symptômes, je vais faire du vétérinaire !

Je fais la grille de répertorisation suivante :

1	PSYCHISME - DÉSESPOIR - guérir; de	77
2	PSYCHISME - COMPAGNIE - aversion pour - désir de solitude	94
3	PSYCHISME - MISANTHROPIE	60
4	PSYCHISME - TROUBLES SUITE DE - célibat	13
5	POITRINE (THORAX) - OPPRESSION - Côtés - droit; côté - Supérieur droit	1
6	TRANSPIRATION - EFFORT - agg. - moindre effort	150
7	FÉMININE; SEXUALITÉ - DÉSIR SEXUEL - suppression du désir sexuel - troubles suite de refoulement sexuel	3

	con.	lyc.	sep.	calc.	phos.	nat-c.	puls.	ign.	nat-m.	acon.
	6/8	5/9	5/8	4/10	4/9	4/8	4/8	4/7	4/7	4/6
1	-	2	2	4	1	1	1	2	1	2
2	1	1	1	-	-	1	2	3	3	2
3	1	2	1	2	2	3	2	1	1	1
4	1	1	1	1	3	-	-	-	-	-
5	1	-	-	-	-	-	-	-	-	-
6	1	3	3	3	3	3	3	1	2	1
7	3	-	-	-	-	-	-	-	-	-

Ce qui me fait pencher pour Conium, c’est le fait que je perçois l’absence de sexualité chez cette femme, bien que cela n’ait pas été exprimé. C’est un symptôme observé !

Rappel de matière médicale :

VERMEULEN :

Régions NERFS. MUSCLES. GLANDES (SEINS ; ovaires). Organes sexuels. Respiration. * CÔTÉ DROIT. Côté gauche.

Modalités Aggravation : EN REGARDANT DES OBJETS EN DÉPLACEMENT. ALCOOL. En levant les bras. Après effort. Traumatisme. Nuit. Excès sexuels ; masturbation. Froid ; refroidissement. Continence ; célibat. Vieillards. Allongé ; tête basse. En se tournant dans le lit. En tournant les yeux. Lumière. En mangeant. Lait. Neige ; gelée. Debout. MOUVEMENT. Amélioration : En laissant pendre la partie douloureuse. Mouvement de la partie affectée. PRESSION. A jeun. Obscurité. En marchant. En s´asseyant. MOUVEMENT PROLONGÉ.

Symptômes principaux :

Paralysie PROGRESSIVE et faiblesse avec indurations. Mental : affaiblissement progressif de la mémoire ; manque de finesse de tous les sens. Émotion : indifférence et dureté ; matérialiste avec attachement marqué au monde matériel. Du fait de ce matérialisme, Con. souffre de la perte d´un partenaire sexuel. Physique : indurations et tumeurs ; affections cancéreuses.

M - Paralysie progressive avec un début LENT et restant le plus souvent INAPERÇU. " Le malade parlera de l´altération progressive de sa santé seulement après une ou deux poussées, après avoir ressenti vraiment un regain de leur énergie et de leur état général. Ce n´est souvent seulement qu´après coup, après avoir pris Con., qu´ils se rendent compte de leur état antérieur au profit d´une plus grande liberté et spontanéité ". M - " Paucité de symptômes au niveau émotionnel avec une sorte d´INTROVERSION. Le patient n´a pas tendance à se mettre en avant... Manque de sensibilité émotionnelle et intellectuelle aboutissant à un manque d´expressivité au niveau émotionnel et mental. L´ensemble des réactions émotionnelles et intellectuelles du patient n´est pas en rapport avec ce que l´on pourrait attendre au vu de leur histoire. On peut se rendre compte qu´autrefois le patient souffrait émotionnellement de façon très importante. On constate qu´autrefois il s´exprimait beaucoup plus émotionnellement qu´il ne le fait actuellement ". M - " Le REPLI progressif a pour résultat final l´isolement et même une AVERSION pour la COMPAGNIE. Le patient s´isole progressivement de plus en plus et par conséquent ne se plaint pas du manque de compagnie ". M - " Cette fermeture progressive aboutit à une rigidité et même à un comportement rituel et compulsif, surtout à propos de l´alimentation et de la santé. Ils mettent au point des concepts stricts concernant l´alimentation et la santé. Ils réduisent alors leur régime et parviennent à le suivre sans trop de difficulté ". M - " Une sorte de contentement vis à vis de leur situation. Ils ont et expriment moins d´anxiété à propos de leur état que leurs antécédents ne le laisseraient supposer. Ils peuvent même manifester une absence complète d´anxiété face à un avenir incertain et le mauvais pronostic de leur maladie. Au premier entretien, ils ne se considèrent absolument pas malades émotionnellement ou mentalement, ni même diminués sur ces plans. Dans leur majorité, les sujets Conium sont fiers de leur capacité à être calmes, même très organisés, autant intérieurement qu´extérieurement, lors d´une confrontation avec une situation chargée d´émotions ". M - " Derrière le portrait de ce remède, il y a d´autres remèdes plus expressifs, tels que Phosphorus, mais surtout en fait Tuberculinum... Conium est à Tuberculinum ce que Thuya est à Medorrhinum... Lien entre le cancer et la maladie ou la diathèse tuberculeuse. Avec Conium, on peut constater dans le passé une vie et un style de vie agités, mais ce caractère s´atténue au fur et à mesure que la pathologie de Conium se développe ". M - " Manque de désir sexuel... Il est habituel d´entendre, " le sexe n´est pas une priorité " ... Un fort pourcentage de femmes qui ont bien répondu à Conium ont été lesbiennes. Celles-ci ont toutes eu des échecs dans leurs relations masculines à un moment donné, et souvent deviennent lesbiennes après. Toutes racontent que leur relation sexuelle avec les hommes n´était pas agréable et la décrivent comme " douloureuse " et " déplaisante ". Les femmes hétérosexuelles peuvent également avoir les mêmes sentiments ". M - L´attachement au monde matériel se transforme progressivement en indifférence (surtout du fait de la tristesse). " Fait très peu de cas des choses ; fait des achats inutiles, gaspille, les détruit " (Phatak). M - AVERSION pour la COMPAGNIE ou pour les ÉTRANGERS pendant les RÈGLES. M - " Le CHAGRIN aboutit à la paralysie ou à l´idiotie ". M - Aversion pour la LUMIÈRE ; amel. obscurité. Aime porter des vêtements sombres ; comme s´il était en deuil. Préfère des couleurs sombres, surtout le noir.

Symptômes généraux :

G - agg. Au DÉBUT DU MOUVEMENT [3], amel. mouvement PROLONGÉ [3]. G - amel. PRESSION [3], agg. EN FROTTANT [3]. G - agg. Assis [3]. agg. Allongé [3]. G - SUPPRESSION du DÉSIR SEXUEL (continence) : anxiété, tristesse, érections absentes, troubles mentaux (oublis, superstition), troubles émotionnels (difficulté d´expression des émotions, indifférence), affections physiques (cancer). G - " Suppression du désir sexuel conduisant à Conium : 1. Perte du conjoint (" veufs et veuves avec suppression du désir sexuel " - Mathur) ; 2. Maladie du conjoint ; 3. Peur du SIDA ; 4. Raisons religieuses (prêtres, religieuses, etc. qui suppriment leurs instincts sexuels par conviction religieuse) ; 5. Idées fixes (" le sexe est souillé par le péché " ) ; 6. Raisons intellectuelles (sujets s´investissant totalement dans leur quête spirituelle et par conséquent renonçant à la sexualité) " (Ghegas). G - Vieillissement prématuré. G - Affections des GLANDES ; tendance à la malignité ; cancer. G - agg. VIN, LAIT. Désir de CAFÉ, CHOSES SALÉES et ACIDES. G - Troubles de la MÉNOPAUSE ; VERTIGE & bouffées de chaleur et transpiration en s´endormant (en fermant les yeux). G - Faiblesse le matin au lit [2]. Tremblement amel. après le petit-déjeuner [2].

Symptômes physiques :

P - Vertige & engourdissement ou raideur de la nuque. P - Prostatite ou hypertrophie de la prostate & difficulté mictionnelle (efforts, jet intermittent, céphalée et transpiration à cause des efforts pour uriner). P - Paupières lourdes, tombantes. P - Douleur et TUMÉFACTION des SEINS avant les règles ; agg. en marchant, agg. par les secousses (des pas). P - Lenteur de l´accommodation ; en relation avec du VERTIGE, agg. en tournant la tête. P - Toux sèche continuelle, au lit, doit s´asseoir. P - Distension de l´estomac et de l´abdomen après avoir bu du LAIT. P - [Conium ressemble excessivement à Lachesis chez les femmes en période de ménopause : prise de poids, rougeurs du visage, gêne occasionnée par les vêtements serrés autour du cou, vertige, céphalées ou hémicrânie, ecchymoses facilement, caractère autoritaire. L´absence de loquacité, le vertige agg. mouvement de la tête ou des yeux, le désir de sel, les antécédents de douleurs des seins avant les règles permettent d´isoler Con. E.B.]

Noyau

Paralysie progressive à tous les niveaux. Lenteur et raideur. Sujet matérialiste. Évite la lumière ; aversion pour la compagnie. Affections cancéreuses des glandes. Douleur et tuméfaction des seins après les règles. Affections suite de suppression du désir sexuel ou après continence. agg. Vin et lait ; désir de sel, d´acide et de café. Tableau mental selon Louis Klein - Deux cas de dysplasie cervicale et un craniopharyngiome, dans Proceeding of the 1989 Professional Conference, Fondation Internationale d´Homoeopathie.

La sensation vitale de cette famille, d’après Sankaran :

C’est la famille des Ombellifères :

Violence ou crise soudaine +, inattendue.

Accident.

Coups.

Emeutes.

Poignardé.

Couronné (se terminant) par de l'engourdissement, du sommeil, de la stupéfaction et de l'obtusité.

Prépare un coup.

Blessure, injure.

Douleurs poignardantes (poignantes), douleurs perçantes (lancinantes).

Convulsion sans aura.

Ajout de Ramon Frendo

Sensation de vide

Cris, injures

Séparé, scindé

Peurs: obscurité, fermer les yeux, hauteurs, suffocation, échec

Rêves : orages

En relisant le résumé de Conium de Jean-luc, je suis surprise de lire que le thème de l’intrusion, invasion par des gens, est un des thèmes retenus par Masi. C’est une des rares choses que ma cliente a exprimé.

Guy Loutan écrit dans son répertoire des thèmes :

Rejette l´autre qui veut l´aider, refuse l´intervention, la participation de Dieu dans l´acte créateur de l´homme. Sensible à la condition passive de l´homme qui reçoit la matière. Il veut créer l´autre sans Dieu, faire lui-même, être le patron et non l´ouvrier, créer à partir de rien, sans avoir à porter le foetus en lui. Il a refusé d´avoir un autre être en lui. Alors que la dignité maximum de l´homme est dans l´acceptation de sa coopération à la création. Pas accepté d´être le second de crainte de perdre de sa substance quand il devrait donner de lui-même. S´est refusé à collaborer. La relation signifie perte de l´autonomie, elle implique un don que Conium vit comme une amputation, la relation est rivale de la substance (autonomie de l´être). Femme hommasse qui combat l´autre sexe au lieu de le compléter, amazone pour qui l´homme n´est qu´un inséminateur. Allergique aux dates et aux anniversaires. Aggravé par la continence car n´a plus le moyen de dominer l´autre. Pour lui, la liberté consiste à dominer, avoir le pouvoir de punir. Veut attraper et maltraiter ceux qui passent à portée. Peur que tout ce qu´il donne ne signifie perte de sa vitalité propre. Clairvoyance. L´ayant refusée, il est puni en ne pouvant plus trouver aucune valeur dans la collaboration. (AFADH,MS. X90)

Cas de Bruno :

28 Février 2006 : Mme F, 66 ans, ancienne enseignante à la retraite consulte pour palpitations et extrasystoles qui récidivent depuis plusieurs semaines.

Elle a eu plusieurs ECG qui confirment ces ESV ; il y a quelques jours, épisode de palpitations importantes accompagnant une crise d’angoisse.

A eu trois filles ; l’une d’elle a divorcé il y a six ans, les problèmes d’angoisse et de palpitations ont commencé là, et son propre couple ne va plus bien depuis …

Personne très réservée, angoissée, émotive.

Craint la solitude, doit toujours être « entourée ».

Aérocolie et aérophagie ; sent l’angoisse dans l’estomac et le ventre.

Et ressent les extra systoles dans la poitrine.

Bilan chez le cardio et

Kali carb 9 et 15 avec aubépine en phyto.

10 Décembre 2007 : Les problèmes digestifs et les palpitations ont disparus.

Le cardiologue vu en avril 2006 conclu à des extrasystoles bénignes avec indication d’Holter si récidive.

Mais en octobre 07, accident de la voie publique en perdant le contrôle de son véhicule, voiture dans le fossé… récidive de palpitations qui « serrent à la gorge », nombreuses extra systoles le matin et le soir. « Dès que je suis compressée, ça redémarre…. » Je me sens « sous pression »

La patiente est en effet très stressée, angoissée, mal dans sa peau.

Les extra systoles s’améliorent si éructations ; mouches volantes quand passent de la clarté à l’obscurité.

Remède Y

Coup de fil un mois après en janvier 2008: très nette amélioration dés la prise du remède.

En juillet 2008, refait un petit épisode digestif avec digestion lente et tension dans l’estomac, qui disparaît à nouveau avec le remède.

Discussion :

Sonja : Sans beaucoup de conviction, je pense à Carb-veg à cause des palpitations amel par l’éructation, les troubles digestifs, la lenteur digestive avec des gaz, le besoin de compagnie. Carb-veg n’aime pas être mis sous pression, et préfère rester dans son contexte familial que de s’exposer à l’extérieur, car il est trop peu sûr de lui.

Jean-Luc : Bruno m’a envoyé la solution en même temps que le cas, donc je passe.

Jean : Calcarea arsenicosa.

Patrick : L’anxiété ressentie à la fois à l’estomac et dans l’abdomen, l’amélioration par les éructations, chez quelqu’un qui se plaint d’aérocolie et d’aérophagie et dont le ressenti est la compression ou la pression me font évoquer Argentum Nitricum.

Solution: Hydrocyanic acidum.

Sur une seule rubrique : extrasystoles améliorées par éructations dans le Complete Repertory :

Rappel de matière médicale

Etymologie:

Acide prussique parce qu'il a été obtenu la première fois à partir du bleu de Prusse [ferrocyanure ferrique], un colorant découvert à Berlin.

Souche:

Cyanure d’hydrogène. Acide prussique. HCH.

Liquide incolore très toxique, présent dans les noyaux d’amandes amères, de pêches, de prune, abricots, cerises, dans les feuilles de laurier. Il donne son arôme au kirsch. C’est un des poisons d’action les plus rapides et mortels. On l’obtient en décomposant le cyanure de mercure avec l’acide chlorydrique. Liquide limpide, transparent, incolore, très volatil, odeur d’amande amère. Il est contenu dans les gaz d’échappement, dans la fumée de tabac et dans la fumée de combustion de certains plastiques. C’est un poison extrêmement violent. Il a servi dans les camps d’extermination par le biais du Zyklon B.

Usage non médical:

Dans l’industrie, le cyanure d’hydrogène est employé en grandes quantités dans la production du plexiglas, du nylon et des acryliques. Il est aussi utilisé, pour sa rapidité d’action, pour l’exécution des condamnés à mort aux USA.

Tropisme:

Cerveau. Cœur. Circulation. Respiration. Epigastre.

Caractéristiques:

Spasmes – Cyanose – Convulsions – Spasmes oesophagiens – Détresse cardio respiratoire et collapsus.

Modalités:

Aggravation : Après le repas, la nuit, en plein air.

Symptômes mentaux:

Peur de troubles imaginaires, peur que la maison ne s’écroule, des chevaux, des voitures, de traverser la rue, même si la voiture est encore très loin. Il sent une force indépendante de sa volonté qui l'oblige à se rabattre de côté, avant que la voiture ne s'approche. Peur qui le pousse à changer de place dans la dyspnée (Spong.) ; peur de tomber d’une maison ; peur de l’homosexualité ; peur d’aller au lit. Il crie de façon prolongée et bruyante juste avant les convulsions. Lenteur de l'idéation avec une sensation d'engourdissement dans la tête. Regard sans expression. Perte de conscience soudaine. Hystérie avec désir de se faire du mal ; il faut beaucoup d’effort pour l’en empêcher. Soupire dans l’hystérie. Folie avec insensibilité générale, absence de douleur.Crie dans l'angine, au réveil. F. Vermeulen.

Affaiblissement de la mémoire, impossibilité de réfléchir ni de rassembler ses idées. Aversion pour tout travail intellectuel. Délire furieux avec désir de mordre.

Imaginaire:

Illusion qu’il est entouré de ses amis, qu’il leur serre la main et qu’il les appelle par leur nom. Délire suivi de coma.

Sensations:

Comme si tout bougeait lentement autour de lui ; comme si les liquides coulaient de la gorge comme dans un tonneau vide ; comme une masse dure dans la région ombilicale ; comme si le larynx était enflé. Douleurs : torturantes dans le thorax ; aiguë du cœur ; piquante comme un dard partout ; élancements piquants dans l'abdomen, le larynx ; anxiété au creux épigastrique, thoracique ; céphalée stupéfiante ; névralgie sus-orbitaire ; sensation piquante brûlante tout en haut du nez ; douleur brûlante (dans la région ombilicale ; au bout de la langue, du larynx) ; sensation d'écorchure dans la gorge, le larynx, les bronches ; sensation de picotement du larynx à la trachée, en divers endroits de la tête ; chatouillement dans le larynx ; violente pression à l'occiput et au front ; chaleur dans la tête, dans la gorge ; sensation de faiblesse à l'épigastre ; de poids à l'arrière de la tête ; de serrement thoracique ; d'enraidissement de la langue, des jambes ; de faiblesse de la langue ; de fatigue des membres ; de sécheresse du nez, de la bouche, du larynx ; grondements et surdité dans les oreilles ; bourdonnements dans les oreilles ; froideur du corps, de la langue, dans l'abdomen.

Tête:

Céphalalgie violente: lorsqu' il se baisse il lui semble que le cerveau vient frapper contre les parois du crâne.

Céphalalgie pressive au front et à l’occiput.

Tension et élancements de côté et d’autre dans la tête.

Tête lourde avec hébétude: sensation comme si un nuage passait sur le cerveau (coup de soleil).

Vertiges:

Sensation comme si quelque chose était en mouvement auprès de lui et l’entraînait ou comme si tout tournait autour de lui.

Bouche:

Sécheresse de la muqueuse buccale ou augmentation de la sécrétion salivaire.

Langue sèche et blanche. Sensation comme si la langue était froide. Sensation de brûlure à la pointe de la langue. Paralysie de la langue avec embarras de la parole. Inflammation du palais.

Goût douceâtre, fétide, âcre.

Pharynx:

Sensation de brûlure dans le pharynx commençant au palais et s'étendant tout le long de l' oesophage.

Oesophage:

Spasmes de l'œsophage ++

Gargouillement dans l' oesophage et l’estomac aussitôt qu'il a bu.

Estomac:

Anorexie et répugnance pour les aliments.

Adipsie ou soif ardente.

Nausées. Vomissements fréquents de liquide noirâtre. Pyrosis.

Grand délabrement au creux épigastrique qui est sensible à la pression.

Sensation de froid à l'estomac.

Gastralgie pire quand l'estomac est vide.

Abdomen:

Sensation de froid dans l'abdomen. Borborygmes. Crampes et coliques.

Selles:

Selles involontaires, abondantes avec grande prostration.

Appareil respiratoire:

Nez:

Dilatation des ailes du nez qui sont bleuâtres. Sécheresse et cuisson de la muqueuse nasale.

Larynx:

Inflammation et sensation de brûlure dans le larynx.

Contraction spasmodique du larynx avec sensation de suffocation.

Chatouillement dans le larynx qui se propage à la trachée et provoque une toux sèche et bruyante.

Toux:

Suffocante, sèche, spasmodique. Toux violente survenant le soir par crises avec expectoration de mucus jaune.

Thorax et poumons:

Respiration rapide, stertoreuse, irrégulière avec gémissement. Oppression et constriction de la poitrine. Asthme.

Douleurs vives dans la poitrine. Élancements dans le côté gauche, à l' extrémité inférieure du sternum en respirant profondément.

Paralysie des poumons.

Hémoptysie.

Appareil circulatoire:

Palpitations violentes avec constriction du coeur et angoisse.

Faiblesse et irrégularité des battements du coeur.

Pouls faible, irrégulier, rapide, imperceptible.

Cyanose.

Extrémités:

Tremblements et grande faiblesse de tous les membres.

Engourdissement des extrémités qui sont cyanosées.

Contractions spasmodiques de tous les membres.

Paralysie et complète insensibilité.

Sommeil:

Somnolence continuelle avec fréquents bâillements.

Insomnies: sommeil difficile presque impossible avec fréquents réveils.

Rêves vifs, anxieux, pénibles, de mort.

Cas cliniques:

Maelle, 2 ans, présente une fièvre brutale après une journée à la plage et vers minuit, elle fait une convulsion. L’enfant est hospitalisé 4 jours. A sa sortie d’hôpital, elle présente de forts maux de tête et un geignement permanent. Elle a dans ses Atcd, contracté une coqueluche, qui a donné lieu à une hospitalisation, car l’enfant convulsait pendant les quintes. Concernant la dernière convulsion, les parents signalent qu’elle a présenté une révulsion oculaire surtout à droite, pouvant faire évoquer un foyer d’irritation localisé, ce qui n’a pas été retrouvé à l’EEG ni au scanner. Elle est d’ailleurs rapidement sortie de l’hôpital sans ttt antiépileptique. L’enfant est calme, gentille et très peureuse. Elle a notamment très peur des voitures et n’aime pas traverser la route. Elle reçoit Hydrocyanique acidum, cherchant depuis longtemps un remède qui puisse être préventif sur ses convulsions liées à des situations diverses et surprenantes (insolation, coqueluche). Répertorisation : Convulsions chez l’enfant. Convulsion épileptique avec yeux tournés vers le haut. Peur des voitures dans la rue. Convulsion pendant les quintes de toux. P. Leroux.

Répertoire:

AGITATION, nervosité.

CONCENTRATION: difficile.

CONFUSION MENTALE.

CONFUSION MENTALE: air: amélioration au grand air.

DÉCOURAGEMENT.

DÉLIRE: sauvage.

DÉSESPOIR.

ÉLOCUTION: incohérente.

FACULTÉS: aiguës.

GÉMISSEMENTS.

GESTES, Il fait des: mains, avec les: involontaires des mains, mouvements: tête: il met les mains sur sa tête.

IMAGES MENTALES: effrayantes.

INCONSCIENCE.

IRRITABILITÉ.

IRRITABILITÉ: après-midi, l’.

LOURDEUR D' ESPRIT, difficulté à penser et à comprendre.

MORD, Il.

Nostalgie; général, en; chants, veut entendre de vieux chants

OUBLI, Tendance à l’.

PEUR: approche de lui, qu'on ne s' : véhicules ne s'approchent de lui, que des.

PEUR: écrasé lorsqu' il va dehors, d' être.

PEUR: foule, dans la.

PEUR: imaginaire: maux imaginaires, de.

PEUR: malheur, du.

PLEURS, humeur geignarde, etc: violente, de façon.

RIRE: haut et fort.

SENTIMENTAL.

STUPÉFACTION: vertige, pendant le.

TRANQUILLITÉ.

TRISTESSE, dépression nerveuse: après-midi: l' après-midi.

Psychisme: nostalgie; général, en; chants, veut entendre de vieux chants

QUELQUES PISTES D’ETUDE.

La patiente a déclenché ses crises dans des moments d’oppression, d’étouffement, de « compression ».

Par ailleurs, quand cela ne va pas, elle a besoin d’être entourée. (de personnes proches)

Hydrocyanicum acidum est un gaz volatil qu’on retrouve dans les gaz « d’échappement »…

Il est nostalgique des vieux chants, qui en général représentent des moments conviviaux, chaleureux.

On retrouve beaucoup de symptômes de contractions, de constriction, de peur d’être écrasé, d’être approché par les voitures, d’être entraîné par un mouvement extérieur.

On le retrouve dans les noyaux de pêche.

Il y a donc à réfléchir sur la notion d’un intérieur protégé, convivial et chaleureux et d’un extérieur oppressant, contraignant et potentiellement dangereux.

Janvier 2011

Après relecture de cette étude de 4 ans en arrière, je pense pouvoir confirmer l’ambiance minérale de cette patiente angoissée mais qui ne parlait que d’elle.

Sa souffrance était la crainte de ne pas être entourée, donc besoin d’un cocon, mais cocon qui évoque plus le cocon de la ligne 2 que celui de la ligne 4. En effet Sankaran précise que la peur du danger à l’extérieur du cocon « utérus » est bien plus forte que la peur du danger à l’extérieur du foyer.

On est donc en ligne 2.

HCH est un compromis entre la ligne 1 et 2.

Cas de Guy:

« Ma parure doit être impeccable … ! »

Je suis la petite Camille depuis l’âge de deux mois. Elle a alors une grande sœur de deux ans.

Enfant qui ne pose pas de problème de santé, si ce n’est quelques otites.

- Mais un caractère… !

- L’allaitement maternel a dû être interrompu au 2^ème mois : insuffisance de lait maternel ? colique du nourrisson ? les séances d’allaitement étaient toujours de rudes épreuves. Hurlements ; l’enfant se débat ; rejet du lait maternel en jet …

- Angoisse de la mère pendant 4 mois durant la grossesse : on avait trouvé des ventricules cérébraux anormalement dilatés. Finalement, RAS à la naissance.

- Décès d’un ami proche de la famille quand la petite avait18 mois. Par la suite, elle parlera souvent de la mort.

- Elle sursaute aux bruits.

- Je note lors de plusieurs consultations : méfiance ou peur devant les animaux ?

- 19 mois : toutes les consultations tourneront autour du caractère difficile de cette enfant. Elle est adorable, mais… une vraie peste. Elle remue énormément. Essaye de tout attraper et de tout déplacer. Elle grimpe partout. Et surtout, elle hurle, elle crie dés qu’elle est contrariée. Et un rien la contrarie. Je note : capricieuse.

- Elle parle très fort. Elle bouge tout le temps, surtout quand elle est fatiguée. Elle grogne. Elle pousse des cris stridents quand on la bloque (si sa mère la tient serrée sur ses genoux) !! Elle est vexée quand on lui sourit (croit qu’on se moque d’elle ?). Je note : susceptibilité. Elle provoque. Va sciemment vers l’objet interdit et teste la réaction de la maman. Puis se met à hurler si la mère lui interdit. Elle transporte tout, déménage les objets.

- Elle veut toujours grimper partout, tombe, et se met à hurler si on la regarde.

- Elle reçoit Lach. exacerbation des crises, puis cela se calme. La mère me dit 85% de mieux. Egalement la nounou constate un changement : elle fait plus attention aux autres enfants ; elle tape moins. Autre changement : elle est devenue propre.

- Mais elle ne supporte pas d’avoir un vêtement serré sur elle. Grosses crises violentes au réveil. Non, elle se réveille de bonne humeur. C’est au moment de l’habiller que cela se gâte. Elle ne supporte pas être serrée. Et elle ne supporte pas la chaleur. Elle reste toujours aussi susceptible : quand elle se cogne, elle pleure, pas de douleur, mais vexée qu’on ait pu voir sa maladresse (quand elle tombe et que personne ne la remarque, il n’y a aucune réaction). Donc je redonne Lach., mais je ne suis pas satisfait. Quelque chose retient mon attention chez cet enfant, que je ne parviens pas encore à « mettre en musique ».

- Elle a 4 ans ; entrée en 2^ème maternelle. Elle ne veut pas aller à l’école ; fait des crises au moment de la séparation, mais OK quand elle y est. La maîtresse dit qu’elle régents « sa petite tribu ».

- Les choses sont plus difficiles depuis la naissance de Manon (la dernière née, qui a 1 an ½). Quand elle est seule, sans Salomé (sa grande sœur), les choses vont bien. Elle se retrouve « coincée » entre les deux (cela me rappelle l’histoire des vêtements qui serrent). Violence quand on lui dit quelque chose : déchire, jette, tape.

- Elle conserve tout : elle se promène avec des sacs qu’elle remplis de cailloux, de bouts de bois. Je note : collectionne. Après la 2ème dose de Lach., les crises ont été moins fréquentes, mais beaucoup plus violentes (donc ce n’est pas çà). Elle recevra Cina.

- Revue 4 mois plus tard : elle ne veut pas que l’on parle de ses « petites crises » (donc, elle a conscience de ses débordements, qu’elle ne peut réprimer, et n’en n’est pas fière). Je note : fière. Toujours le même problème avec les vêtements qui serrent. Oui, mais… Quand c’est trop lâche, elle fait aussi une crise ! Il faut que ce soit parfaitement adapté : ni trop serrant, ni trop lâche. Et elle est constamment en train d’ajuster ses vêtements (soit de tirer sur l’élastique de la jupe trop serrant, soit de remonter la culotte ou les chaussettes qui glissent), que sa parure soit parfaite ! Elle ne supporte pas le moindre petit bobo, à condition qu’on l’ait vu se faire mal.

- Donc, quelque chose commence à apparaître : elle ne peut laisser entrevoir le moindre petit défaut à sa parure, la moindre petite faille dans son comportement.

- Elle est toujours très violente, fait des colères, claque les portes violement, tape des pieds quand cela ne va pas dans son sens. Et elle danse, elle danse… Je lui donne Latrodectus tridecim. Bof

- Elle a 4 ans ½. Motif allégué : des verrues sur les deux pieds. Mais surtout et toujours, les problèmes de … caractère ! Autrement dit, nous avons le même tableau depuis la naissance, qui prend d’avantage d’acuité avec le temps qui passe et le caractère de l’enfant qui s’affirme. Alors je reprends le dossier. Tout est là, il faudra faire avec. J’essaie encore de tirer quelques symptômes à la maman, mais je n’aurai rien de plus, si ce n’est ce petit détail : elle ne supporte pas prendre les autoroutes ! Je fais préciser : « Vous voulez dire aller en voiture ? » « Non, non, les autoroutes ! Elle adore la voiture, mais quand on va prendre une autoroute, elle n’est pas bien. Elle demande sans arrêt : « quand est-ce qu’on sort ? » Où quand on prend la voiture, elle s’écrie d’emblée : on prend pas l’autoroute hein ! »

- Voilà le petit détail que j’attendais : prescription X

Suivi après trois mois.

- L’enfant s’est calmée de suite. Plus aucune expression de violence. Les verrues ont disparu. Elle est toujours très regardante à ce que sa tenue soit impeccable, ni trop serrée, ni trop lâche, mais cela ne déclenche plus aucune réaction excessive. Un an plus tard, nous avons toujours le même tableau d’une enfant parfaitement équilibrée.

Discussion:

Bruno : On flirte avec le monde animal.... et pourtant un petit quelque chose évoque le végétal; on la sent sensible aux regards des autres plus qu'agressive ou malveillante.

Son image est importante et en même temps elle a horreur d'être coincée: anacardiacées ou crucifères???

Le plus drôle, c'est qu'à la répertorisation, c'est Silicea qui sort...

Sonja : Je prends comme porte d’entrée dans le répertoire, une rubrique de petite taille : soigneux pour son apparence personnelle, car cela me paraît être vraiment un symptôme d’importance chez cette petite fille :

MIND - TIDY - appearance; in one's personal

bar-c._mrr1 polys._sk4

Je suis attirée par la présence de Polystyrène dans cette rubrique, car bar-c ne me paraît pas correspondre.

Je n’ai pas beaucoup de données : mais l’extraction de RADAR me surprend et semble pouvoir coller avec le tableau décrit :

Il apparait comme pouvant être coléreux, autoritaire et dictatorial. Il est brusque, bourru, rude. Il a besoin de compagnie et présente l’illusion d’être abandonné, avec une sensation d’isolement. Il peut être violent, véhément, haineux, il frappe.

Il est maladroit, lâche les objets, et a l’illusion de ne pas être apprécié.

Il est donc soigneux pour son apparence extérieure, est pointilleux, maniaque. Il est dédaigneux, hautain. Il a une illusion de supériorité.

Il a peur des chiens.

Cette enfant ne supporte pas d’être dans des rails (autoroute), c’est ce qu’on fait avec le Placoplatre qui contient du polystyrène. De plus pour que la qualité d’isolation soit correcte, il faut que cela soit parfaitement ajusté !

J’essaierais Polystyrenum.

Jean-Luc : Pour moi en première lecture j’ai eu (vue d’hélicoptère !), une très forte sensation d’ambiance animale ou alors une solanacée, famille qui est très proche du règne animal dans ses sensations. En deuxième lecture (à vélo, comme la fille de Guy sur la photo jointe avec son envoi !) j’ai sélectionné les thèmes qui traversent le cas : refuse l’autorité, y compris la dépendance au lait maternel, teste l’autorité, « régente sa petite tribu », susceptible, fière, dominante, violente, ne supporte pas d’être bloquée (par la loi, par sa mère sur ses genoux, par les vêtements trop serrés, sur l’autoroute). J’ai pensé à un animal très dominant. Il n’y a rien d’aérien qui évoque l’aigle. Alors comme on est parti d’une histoire de lait, je donnerai volontiers Lac leoninum à cet enfant.

Répertoire :

1	PSYCHISME - ILLUSIONS - bloqué; d'être - tout le monde; par	4
2	PSYCHISME - ILLUSIONS - rit et on se moque de lui; on	23
3	REGNE ANIMAL	173

	lac-leo.	lach.	mosch.	sep.	haliae-lc.

3/3	2/2	2/2	2/2	2/2
1
1	-	1	-	-
2
1	1	-	1	1
3
1	1	1	1	1

Patrick : Je n’ai pas su que faire du malaise avec les autoroutes. Comme Guy, j’aurais donné Lachesis. Devant l’importance de son look, de l’image qu’elle veut donner d’elle, sur la notion d’un ego fort, et de l’identité forte et affirmée, je donne Sulfur.

Jean :

1. La maîtresse dit qu’elle régente « sa petite tribu »

2. Elle ne supporte pas prendre les autoroutes !

3. Elle ne peut laisser entrevoir le moindre petit défaut à sa parure, la moindre petite faille dans son comportement

4. Mais elle ne supporte pas d’avoir un vêtement serré sur elle

5. Elle bouge tout le temps, surtout quand elle est fatiguée.

6. Par la suite, elle parlera souvent de la mort.

7. « Ma parure doit être impeccable »

MIND - ANXIETY - riding, while - fast in a car

adam._srj₅ars._mrr1carc._zzh,az1.de

MIND - CENSORIOUS

MIND - DELUSIONS - insulted, he is

adam._srj₅alco._a1aur-ar._k2,a1aur-m-n._wbt2bell._kcham._kcocc._rb2granit-m._es1haliae-lc._srj5ign._bg,kilx-a._mtf11kali-br._klac-c._kLac-e._hrn2lyss._kr1,knat-m._mrr1nux-v._k,bgoci-sa._sk4Pall._k,mrr1puls._k,bgstaph._ckh1,ptk1sulph._rb2tarent._k

MIND - FEAR - death, of

MIND - GRIEF - past events, about

adam._srj₅Plat._kr1,hr1plut-n._srj7

MIND - HAUGHTY

acon._bg2agar._kalum._k,bg2anac._bg2,karn._{bg2,h1.de,k,a1}asar._vhaur-m-n._wbt2aur-s._zr,wbt2aur._k,mrr1,bg2bac._albell._bro1,bgcalc._vh,gl1.frcann-i._a1,kcann-s._bg2carb-v._mrr1carc._mlr1Caust._{hr1,bg2,k,tl1}chin._k,bg2cic._{a1,bg2,h1.de,k}cina_j5.decoloc._k2con._k,hr1cupr-m._bro1cupr._hr1,bg2,kdaph._kdulc._k,bg2elaps_mrr1ferr-ma._k,a1ferr._hr1,bg2,kgran._{j5.de,st1,bg1}granit-m._es1grat._{ptk1,samkn,k2,mrr1}guaj._k,bg2ham._k,bg2hell._bg2,j5.dehott-p._mtf11Hyos._tl1,k,bg2ign._bg2,kignis-alc._es2Ip._{tl1,k,hr1,bg2}kali-c._kkali-i._bg2kola_stb3lac-leo._sk4,hrn2Lach._{tl1,mrr1,k,pc,hr1,bg2}lil-t._st1,bg1LYC._{tl1,bro1,k1,mrr1,st}marb-w._es1merc._bg2,kmyric._hlnat-m._st,gl1.frnitro-o._a1nux-v._{pc,k,bg2,mrr1}Pall._{hr1,bg2,k,tl1}par._k,bg2phos._k,bg2PLAT._{k1,tl1,st,pc,bro1,mrr1}podo._fd3.depositr._nl2Puls._bg2,j5.derhus-g._tmo3rob._k,a1sabad._ksal-fr._sle1sec._kSil._vh,vh_{/dg,vhx1,gl1.fr}squil._kStaph._hr1,tl1,kStram._bg2,k,tl1stront-c._kSULPH._{mrr1,hr1,k,tl1,bg2}thuj._mrr1,ktung-met._bdx1VERAT._{bg2,hr1,pc,tl1,k,mrr1}

Proposition: ADAMAS,

Que ce soit achevé, parfait, définitif, d´où souffrance par tout changement : de lieu, du physique, du vécu. Veut une satisfaction de tous ses besoins assurée à perpétuité pour éviter tout problème dans le futur : glouton, besoin d´air et d´espace, d´argent, que l´environnement pourvoie indéfiniment à tout.

Second remède: PLAT.(tightness: /haughty:/ perfectionist)

Solution :

Raisonnement.

- Le démarrage dans la vie est difficile avec des problèmes d’allaitement relation mère/enfant.

- Méfiance / peur des animaux.

- Caractère fort et/ou difficile.

- Ne supporte aucune contrariété.

- Obstination.

- Colères violentes lorsqu’elle est contrariée : grogne, pousse des cris, frappe, mord.

- Déplace tout et ordonne l’agencement comme elle veut.

- A l’école, comportement irréprochable : elle « régente sa tribu ».

Quel règne ?

- Le comportement évoque le règne animal : besoin de dominer, de régenter …

- On aurait pu évoquer un végétal, mais ses réactions sont tranchées, brusques, immédiates, sans appel, … C’est la lutte pour la domination.

Quel animal ?

- Elle ne supporte pas d’être serrée. En analysant avec plus de précision, on se rend compte que c’est l’ajustement de ses vêtements qui doit être parfait !

- Susceptible ? Se vexe si on lui sourit. croit-elle qu’on se moque d’elle, ou le vit-elle comme un manque d’égard à son rang ?

- Fierté.

- Dans le même ordre d’idée, elle pleure si elle trébuche … quand on la regarde : ce n’est pas pour se faire plaindre ou se faire dorloter, car elle déteste les câlineries. Je pense qu’elle est vexée d’avoir à montrer une faille dans son désir de perfection.

- Séparation difficile lorsqu’on la pose à l’école : nous renvoie au problème de la lactation difficile.

- Que sa parure soit parfaite : présentation, paraître, … le lever du Roi !

- Les autoroutes ? Il y a des barrières de sécurités tout du long : on est forcé de suivre, on ne sort pas où l’on veut, c’est la cage ! Perte de la liberté. Cela renvoi aux vêtements serrés, être coincée entre les deux sœurs, l’intolérance à tout ce qui est imposé …

- … C’est moi le Roi !

Prescription : Lac leoninum

PS : Lorsque la mère me raconte la transformation de son enfant, la petite est assise pour la première fois tranquillement sur ses genoux, très droite, très digne. Et la mère, en parlant, caresse l’enfant de haut en bas avec les deux mains, exactement de la façon dont on caresse un chat de race, en essayant de ne pas froisser son pelage. Délire de ma part ? Peut-être, mais c’est la vision que j’ai eu lors de ce dernier entretien.