GEHU 15-17
novembre 2019
CARBO
ANIMALIS
La calcination
(douleurs brûlantes) de la peau de bœuf est interrompue par arrêt de la
combustion (par compression d'où son amélioration ou son aggravation par la
pression) pour préserver un minimum de matière propre à être objet au service
des autres. Il est inerte mais n'a pas disparu.
Illusion
fondamentale de n'avoir pas de vie propre. Il ne vit que pour servir, ne
parlant que des problèmes graves d'autrui.
Sa seule
nostalgie (homesickness) est existentielle, celle, pourrait-on dire, de
l'utérus, d'un temps possible où un destin propre était encore envisageable.
Il y a
enkystement de ses ersatz de vie possible, endurcissement, sous forme de
ralentissement du métabolisme nécessaire à la vie ou, in fine, sous forme de
pétrification.
L'aggravation par
les émissions, les écoulements s'expliquent par la nécessité de conserver un
minimum vital (de matière) : épistaxis, gaz, sueurs, excrétions, hémorragies,
pollution, allaitement, règles, les abcès ne s'abcèdent pas, ne peut pleurer
jusqu'au bout.
Il y a
refoulement donc de ce qui, en lui, pourrait être vivant et qui s'est
"éteint" (indurations).
Sa seule expression de vie est le
soutien de la vie des autres. Son dévouement jusqu'au bout (mourir à petit
feu), est son seul mode d'existence possible, son oxygène, le sens de sa vie ! Ce n'est qu'en fin de sa vie, quand il se
retourne et contemple sa vie passée, qu'il réalise son sacrifice et qu'il
l'exprime.
Il n'a pas assez
d'énergie pour "s'animer" par lui-même. (Carbo vegetabilis, lui, a
besoin d'être réanimé).
Ils se plaignent
lorsqu'ils décompensent, étant allés jusqu'au bout. Ils ne peuvent plus alors
servir. Là, il y a danger de ne plus exister, de se consumer entièrement.
Il faudrait y penser avant le stade lésionnel,
lorsque, par exemple, il y a des signes d'aggravation par les écoulements,
excrétions etc. avec épuisement anormal.